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8 octobre 2017 7 08 /10 /octobre /2017 00:59
Nouvelles nationales sur RJDH
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Centrafrique : La communauté Sant’ Egidio en rescousse de la phase pilote du DDRR

 

PAR JUDICAEL YONGO LE 7 OCTOBRE 2017

 

BANGUI, 7 Octobre 2017(RJDH)—les groupes armés retenus pour la phase pilote du DDRR amorcé le mois dernier bénéficieront de l’aide de la Communauté Sant’ Egidio pour une période de trois (3) mois. La première distribution en vivre a été faite par Emmanuel, représentant de Sant’ Egidio  ce 6 octobre à Mamica à Bangui.

 

La Communauté Sant’ Egidio impliquée dans la recherche de la paix en Centrafrique encourage les groupes armés à déposer les armes et à s’engager dans la voie du dialogue comme moyen de résolution pacifique du conflit. Ce don fait par la communauté Sant’ Egidio fait suite à l’accord du FPDC campé à Zoukombo d’intégrer la ligne tracée par l’accord de Rome. Ce don intervient alors que la phase pilote suit son cours dans plusieurs de l’intérieur du pays.

 

Emanuele Pierantonio représentant la communauté Sant’ Egidio a indiqué que le geste symbolique n’est que la première phase du soutien de Sant’ Egidio. « Au moment où nous remettons ce don, notre équipe se trouve à Paoua et prochainement nous allons faire ce même geste à Bambari, Kaga-Bandoro etc.. et pour chaque étape nous avons prévu pour ceux qui optent pour la vie socioéconomique pour aider et donner l’aide humanitaire et soutenir leur choix » a-t-il précisé.

 

L’action de San’t Egidio fait du baume au cœur d’un ex-combattant « nous avons eu de Sant’ Egidio des vivres nous permettant de survivre en attendant l’opérationnalisation réelle de la phase pilote DDRR. Nous ne pouvons que dire merci de tout cœur car ce geste peut nous aider ainsi notre famille » a expliqué Aimé Brice Wabona.

 

L’appui de Sant’ Egidio touche tous les groupes signataires de l’accord de Rome acté le 19 juin 2017.

 

 

Coopération sino-centrafricaine : L’ambassadeur Ma Fulin annonce des aides « plus importantes et élargies »

 

PAR FRIDOLIN NGOULOU LE 7 OCTOBRE 2017

 

BANGUI, 7 octobre 2017 (RJDH)—L’ambassadeur de la République Populaire de Chine en République Centrafricaine (RCA) a annoncé ce 6 octobre l’appui prochaine de son pays en faveur du développement économique et social en Centrafrique. L’annonce est faite à l’occasion de la célébration à Bangui du 68e anniversaire de la fondation de la République Populaire de Chine.

 

La Chine et la RCA sont nouées par des relations d’amitié traditionnelle et de coopération fructueuse. L’annonce de l’Ambassadeur Ma Fulin pour des aides au développement intervient au moment où la Centrafrique vise progressivement son relèvement économique et social à travers le Plan de Relèvement et de la Consolidation de la paix.

 

Le diplomate chinois Ma Fulin a souligné que dans l’avenir, son pays vise en RCA le développement économique et social « la chine continuera à accorder dans la mesure du possible des aides plus importantes et élargies en faveur de la RCA en construisant plus de projets qui profitent au développement économique et social de celle-ci et à l’amélioration de la vie de sa population », a annoncé l’ambassadeur chinois en RCA.

 

« Je tiens encore une fois à réaffirmer que la Chine soutient fermement le gouvernement centrafricain et le président Touadera dans ses efforts inlassables pour la paix et le développement », a déclaré Ma Fulin.

 

Le ministre des Affaires Etrangères,  Charles Armel Doubane salue la coopération entre son pays et la Chine, qui se traduit par plusieurs réalisations concrètes. Il souhaite à ce que les projets encore non réalisés soient le plus tôt  possible exécutés, entre autres la mise en marche de l’usine hydroélectrique de Boali 3

 

La Chine en Centrafrique

 

La Chine en Centrafrique est un partenaire stratégique qui apporte son appui dans plusieurs domaines, notamment la construction ou réhabilitation des infrastructures publiques, la santé, les actions humanitaires, l’appui au relèvement économique, la restauration de l’autorité de l’Etat, l’éducation, et l’appui aux médias. Elle investit en Centrafrique dans le domaine minier notamment la recherche pétrolière au nord du pays.

 

 

Centrafrique : Avis partagés autour de la recherche de paix par Abdoulaye Hissène au centre du pays

 

PAR BIENVENUE MARINA MOULOU-GNATHO LE 7 OCTOBRE 2017

 

IPPY, 07 Octobre 2017(RJDH) —Abdoulaye Hissène, leaders du FPRC a rassuré les autorités locales d’Ippy ce 5 octobre de sa volonté d’œuvrer pour la paix en y associant d’autres groupes armés pour un retour de la paix dans la Ouaka au centre du pays. C’est la teneur de la rencontre qu’il a eu avec les notables de cette localité.

 

Cette volonté affichée ne passe pas chez les leaders associatifs et observateurs indépendants qui craignent un regain de violence lié à sa présence dans cette ville sous contrôle des groupes hostiles Anti-Balaka et Séléka. Selon Abdoulaye Hissène, l’objectif assigné à sa tournée est de sensibiliser les groupes armés autour du vivre ensemble et ramener les peulhs à l’approche de la saison sèche.

 

Mais son aventure pacifique n’est pas du gout de tout le monde et beaucoup sont ceux qui lui opposent le passé comme ce religieux qui s’est confié au RJDH sous couvert de l’anonymat « Abdoulaye Hissène à Bria, la région n’est pas pacifiée et complètement détruite à cause des violences et ce n’est pas à Ippy qu’il va ramener la paix. Nous prions que sa présence ne nous ramène pas plus de souci sécuritaire que nous avons déjà connu » a-t-il souhaité.

 

Le député suppléant de la ville d’Ippy Anatole Martini Ippy  considère l’action de Abdoulaye Hissène comme un effort à encourager vers la paix « c’est vrai que les anti-Balaka qui sont à Ippy ont montré leur volonté pour la paix. Le pardon que Abdoulaye Hissene a demandé à la population et sa volonté de sensibiliser d’autres groupes armés  de Ippy et toute la Ouaka vient en appoint avec les efforts consentis pour la paix », a-t-il relaté.

 

Abdoulaye Hissène sillonne les villes et villages de la Ouaka de suite des négociations sous l’égide des parlementaires, religieux et personnes de bon office. Sous sa présomption de bonne volonté, plusieurs observateurs notent que Abdoulaye Hissene n’a pas complètement observé les clauses d’engagement dont celle de rapatriement des mercenaires sur son rang.

 

 

Centrafrique : la croix rouge centrafricaine et française, renforcent le système de santé

 

PAR PAMELA DOUNIAN-DOTÉ LE 7 OCTOBRE 2017

 

BANGUI, le 07 octobre 2017 (RJDH)—Un centre de formation manager par la Croix rouge centrafricaine et française est lancé à Bangui pour pallier les insuffisances des infirmiers d’Etat et des assistants de santé. La formation axée sur le système LMD est lancée ce 5 octobre à l’Alliance française à Bangui.

 

Cette formation vise à former le personnel de santé capable à prendre soin des hommes et des femmes dans le besoin de prise en charge sanitaire. Les cours seront dispensés par les techniciens de la croix rouge et est ouverte au personnel de santé du pays pour une période de 6 mois.

 

Antoine Mbao-Bogo, président de la croix rouge centrafricaine parle d’un outil indispensable pour la santé dans le pays « la croix rouge centrafricaine est vraiment heureuse de continuer ce projet qu’elle avait entamé depuis plusieurs années et qui a vu la sortie des techniciens de formation qui avaient suivi des formations des  infirmiers d’Etat et des assistants de santé une vision de la croix rouge centrafricaine pour essayer de remédier aux problèmes constatés » a-t-il indiqué.

 

Le gouvernement encourage cette initiative « nous encourageons l’effort fournit par la croix rouge centrafricaine et le croix rouge française qui ont ouvert ce projet sur la redynamisation de l’offre de formation paramédicale à Bangui et dans la Mambéré-Kadeï  ainsi la mise en place d’une infrastructure adéquate et l’élaboration  d’un programme en lien avec le système LMD pour lesquels le gouvernement attache une importance particulière » a développé le chargé de mission au ministère de l’Education nationale.

 

Le coût de cette formation est.23.800 euro ce qui reviens à 670.589.000 FCFA supporté par les deux organisations franco-centrafricaine.

 

 

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8 octobre 2017 7 08 /10 /octobre /2017 00:24

 

 

 

 

French.china.org.cn | Mis à jour le 07-10-2017

 

L'absence de l'Etat aggrave les violences qui se poursuivent et accentuent la souffrance et le désarroi d'une population sans protection face à la multitude de groupes armés qui se disputent le contrôle des ressources naturelles (or, diamant et bois) de la République centrafricaine (RCA), déplore les Nations unies (ONU).

 

"Il n'y a pas d'Etat en dehors de Bangui et Bambari. Il n'y a pas de services de base", a déclaré Najat Rochdi, la coordinatrice humanitaire des Nations unies en RCA lors d'une réunion tenue vendredi dans la capitale camerounaise Yaoundé sur la présentation des besoins liés à la crise qui persiste depuis le renversement du régime de François Bozizé par l'ex-coalition rebelle de la Séléka en mars 2013 à Bangui.

 

A cause de cette crise, le nombre de Centrafricains obligés de déserter leurs foyers pour fuir les exactions commises par les groupes armés ne cesse d'augmenter, informent l'ONU, faisant état d'un accroissement de l'ordre de 29% du nombre de déplacés, à environ 600.000 en ce moment contre 402.000 en janvier.

 

Dans les pays voisins, les statistiques communiquées dénombrent 481.577 personnes y ayant trouvé refuge, contre 451.600 en début d'année, soit une augmentation de 6%.

 

Sur une population totale d'environ 4,6 millions d'habitants, l'ONU estiment à 2,4 millions le nombre de Centrafricains en besoin d'assistance humanitaire.

 

Initialement, un budget de 399,5 millions de dollars avait été élaboré pour couvrir les besoins de 1,6 million de personnes parmi cette population en détresse. Selon la coordinatrice humanitaire, un peu plus de 30% de ces besoins ont été financés à ce jour.

 

Pour la première fois depuis son arrivée à la tête de l'organisation mondiale en janvier, le secrétaire générale de l'ONU, Antonio Guterres, se rendra en visite du 24 au 27 octobre dans le pays. Fin

 

Source: Agence de presse Xinhua

 

Crise centrafricaine : l'absence de l'Etat en province aggrave la crise, déplore l'ONU
Crise centrafricaine : l'absence de l'Etat en province aggrave la crise, déplore l'ONU
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8 octobre 2017 7 08 /10 /octobre /2017 00:05
Le taux d’électrification national en République centrafricaine est de 3%
Le taux d’électrification national en République centrafricaine est de 3%

 

 

Le taux d’électrification national en République centrafricaine est de 3%

 

https://energies-media.com  5 octobre 2017 par Energies Media

 

Certaines régions sont complètement plongées dans le noir. Dans la capitale, il faut faire avec des “délestages rotatifs” pour gérer les 34 MW disponibles. Le pays disposerait pourtant d’un potentiel hydroélectrique de plus de 2 000 MW

 

La République centrafricaine (RCA) dispose d’un taux d’électrification de 3% sur l’ensemble de son territoire d’une superficie de 622 984 km², selon les données présentées lundi 02 octobre dans la capitale du Cameroun par Moussa Ousman, directeur de l’Energie au ministère des Mines, de l’Energie et de l’Hydraulique de la Centrafrique.

 

D’après les précisions de cet officiel – qui prenait part à un forum organisé à Yaoundé sur les défis énergétiques en Afrique centrale – la capitale de la RCA, Bangui, absorbe 20% de ce taux d’électrification tandis qu’il se situe à 1% dans certaines régions. L’électricité est absente dans de nombreuses zones rurales.

 

Le pays abrite un barrage et deux centrales hydroélectriques de 18 MW (8MW à Bouali 1 et 10MW à Bouali 2); ainsi qu’une centrale thermique avec une capacité installée de 22 MW. D’autres petites centrales thermiques ont été construites dans une quinzaine de villes mais toutes sont aujourd’hui à l’arrêt à cause du coût élevé du combustible (diesel).

 

Bangui et quelques zones environnantes, il a été mis en place des “délestages rotatifs” (08h d’électricité par jour) pour qu’il y ait un minimum de fourniture d’énergie auprès du plus grand nombre.

 

D’après les données de Enerca, l’entreprise publique de production et de distribution de l’électricité en République centrafricaine, la capacité de production actuelle dans le pays est de 34 MW.

 

Le gouvernement a élaboré un programme d’investissement sur la période 2016 – 2020 qui prévoit de porter cette capacité à 540 MW en réalisant des investissements de 2 200 milliards de F CFA (344 millions d’euros). Ce programme prévoit la réduction de l’utilisation du diesel dans les centrales thermiques en déployant des solutions d’alimentation à l’énergie solaire.

 

D’après le directeur de l’Energie au ministère en charge des questions énergétiques, le pays bénéficie d’une irradiation solaire de 5Kwh/m2/jour en moyenne sur l’ensemble du territoire. Il est d’ailleurs déjà prévu à cet effet la construction d’une centrale solaire de 40 MW à Bangui, sur un co-financement Banque Mondiale – Eximbank de Chine.

 

Dans le domaine hydroélectrique, la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac) a financé une étude pour la construction de la centrale de Dimoli (180MW), a annoncé Moussa Ousman.

 

D’après ce responsable, le potentiel hydroélectrique de la RCA, “selon une étude menée en 1972”, est supérieur à 2 000 MW.

 

D’autres ressources pour lesquelles les données existent peuvent aussi être exploitées dans le pays, à l’instar de la biomasse et du bois en particulier. La RCA est dotée de 5,6 millions d’hectares de forêt dense et 6,2 millions d’hectares de savane boisée.

 

Le pays n’arrive pas cependant à tirer profit de son potentiel à cause des crises politiques et civiles à répétition dans le pays depuis l’obtention de l’indépendance en 1960.

 

La Centrafrique figure au 188e rang sur 188 pays à l’Indice de développement humain (IDH) 2016.

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7 octobre 2017 6 07 /10 /octobre /2017 23:51
Cameroun : La réponse humanitaire en Centrafrique est toujours sous-financée

 

 

 

 

YAOUNDE, Cameroun, 6 octobre (Infosplusgabon) - La crise humanitaire en République centrafricaine reste préoccupante à cause de la détérioration persistante du climat sécuritaire, depuis le début de l’année en cours, et le Plan de réponse humanitaire révisé (Prh) de 2017 d’un montant de 497,3 millions de dollars n’était financé au 30 septembre qu’à hauteur de 148,5 millions de dollars, soit 30% des besoins exprimés, a indiqué, ce vendredi à Yaoundé, le Coordonnateur humanitaire en Afrique Centrale, Najat Rochdi.

 

L’appui de la communauté internationale a toutefois permis aux acteurs humanitaires de répondre aux besoins les plus critiques et urgents dans plusieurs foyers de tension. Cependant, la résurgence de la violence a généré des besoins additionnels qui n’étaient pas prévus dans le Plan de réponse humanitaire.

 

Lors d’une session d’information sur la situation humanitaire en Centrafrique, tenue à Yaoundé ce vendredi, Najat Rochdi, a remercié les donateurs dont les contributions au Plan de réponse humanitaire ont permis de répondre rapidement et efficacement aux multiples crises auxquelles la Centrafrique fait régulièrement face.

 

Mme Rochdi s’est particulièrement félicitée « des contributions supplémentaires reçues récemment, notamment celle du Japon, de DFID et des Pays-Bas, qui ont été une bouffée d’oxygène au moment où des crises concomitantes défiaient les capacités opérationnelles des acteurs humanitaires ».

 

Cependant, elle a lancé un nouvel appel à la communauté internationale à s’investir davantage pour éviter « le pire des scénarii », à savoir une crise humanitaire à grande échelle qui affecterait toute la région. Les indicateurs actuels sont semblables à ceux qui prévalaient entre 2013 et 2014 au pic de la crise.

 

Joseph Inganji, chef de bureau de la coordination humanitaire en RCA, a expliqué que « la situation humanitaire se détériore à nouveau à l’Ouest du pays et la quasi-totalité des habitants de Bocaranga et Niem se sont réfugiés en brousse pour échapper à la violence ; aujourd’hui, 600 000 personnes sont des déplacés internes et 513 666 sont réfugiés dans les pays limitrophes. Il s’agit des plus hauts niveaux jamais atteints depuis 2013 et à ce jour, la population dans le besoin est passée de 2,2, au début de l’année, à 2,4 millions de personnes »

 

Mme Rochdi a expliqué que le Plan de réponse humanitaire révisé (Prh) de 2017 d’un montant de 497,3 millions de dollars n’était financé au 30 septembre qu’à hauteur de 148,5 millions de dollars, soit 30% des besoins exprimés, avec un manque à gagner de 348,8 millions de dollars, soit 70% de besoins non couverts, l’assistance dont la moitié de la population centrafricaine a besoin est fortement compromise.

 

Des nouvelles contributions au Plan de réponse humanitaire donneront « une chance à des centaines de milliers de personnes de répondre à leurs besoins urgents et favoriseront ainsi la reconstruction de leurs vies et leur pays », a-t-elle souligné.

 

En effet, une action humanitaire couvrant les besoins les plus critiques renforcerait progressivement la résilience des communautés. « Ce n’est qu’à ce prix que le pays sortira du cercle vicieux des crises », a ajouté le Coordonnateur humanitaire.

 

Le plaidoyer pour le financement du Plan de réponse humanitaire vise « à sortir la population dans le besoin de l’indigence et de la vulnérabilité ». Il vise aussi à offrir une meilleure protection à la population civile prise pour cible par les groupes armés. Enfin, il contribue indéniablement à « accompagner les vœux de paix de la majorité des Centrafricains et des Centrafricaines ».

 

Dans cette perspective, après Yaoundé, Najat Rochdi a annoncé qu’elle entreprendra une tournée internationale en vue « de sensibiliser la communauté internationale sur le drame qui se joue actuellement en République centrafricaine » et l’exhorter à ne pas oublier ce pays.

 

  

© Copyright Infosplusgabon

 

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7 octobre 2017 6 07 /10 /octobre /2017 23:45
Centrafrique : opération "de grande envergure" de la Minusca contre un groupe armé
Centrafrique : opération "de grande envergure" de la Minusca contre un groupe armé
Centrafrique : opération "de grande envergure" de la Minusca contre un groupe armé

 

 

 

 

AFP 07/10/2017

 

La force de l'ONU en Centrafrique, la Minusca, mène depuis samedi une opération militaire de "grande envergure" dans une ville du nord-ouest du pays pour en chasser un groupe armé local, annonce la force onusienne.

 

"Suite à l'ultimatum lancé par le commandant de la Minusca le 30 septembre dernier, la Force a lancé ce samedi matin une opération militaire de grande envergure à Bocaranga (500 km de Bangui), destinée à expulser les éléments du groupe armé 3R de la ville et y rétablir la sécurité", indique un communiqué de l'organisation onusienne.

 

"Outre Bocaranga qui avait été le théâtre de récentes violences, l'opération de la Minusca devra également toucher la localité de Bang (nord-ouest)", précise le communiqué. La force onusienne "a engagé des moyens importants, y compris des hélicoptères", dans cette opération "qui se déroule dans le strict respect du droit et des conventions internationales", souligne le texte.

 

"Les objectifs initiaux de l'opération ont été atteints et l'effort en cours vise à sécuriser la ville et ses environs afin d'empêcher le retour à Bocaranga des 3R et d'autres éléments et groupes armés, y compris les anti-Balaka", affirme la Minusca, qui dit "assurer également la protection de la population civile dont une partie à trouvé refuge autour de sa base sous la garde vigilante des casques bleus". La force onusienne ne donne aucune autre précision ni bilan humain.

 

Cette opération fait suite aux affrontements entre éléments du groupe baptisé "3R" (pour "Retour, Réclamation et Réhabilitation") et un groupe d'anti-balaka, qui avaient secoué Bocaranga les 22 et 23 septembre. Selon des sources militaire et humanitaire, au moins deux personnes avaient été tuées et quelque 23.000 personnes avaient fui la ville et les localités alentours. Apparu fin 2015 dans le nord-ouest de la Centrafrique, le groupe 3R prétend protéger la communauté peule contre les attaques des milices anti-balaka.

 

La Centrafrique est en proie depuis 2013 à des violences intercommunautaires, après le renversement la même année de l'ex-président François Bozizé par les milices Séléka prétendant défendre la minorité musulmane, ce qui avait entraîné une contre-offensive des antibalaka majoritairement chrétiens.

 

L'intervention de la France (2013-2016) et celle de la Minusca (12.500 hommes) ont certes permis un retour au calme, mais, depuis le départ de la force française Sangaris, les violences ont progressivement repris dans les provinces qui restent majoritairement contrôlées par les groupes armés.

 

Ceux-ci s'affrontent pour le contrôle des ressources naturelles (diamants, or, bétail...) et dans d'intenses luttes politiques pour accéder aux maigres ressources du pouvoir, dans l'un des pays les plus pauvres du monde.

 

Mi-septembre, le nombre de réfugiés et de déplacés ayant fui les violences en Centrafrique a atteint son "plus haut niveau" avec 1,1 million de personnes sur 4,5 millions d'habitants.

 

 

RCA: opération de la Minusca pour libérer Bocaranga du groupe 3R

 

Par RFI Publié le 07-10-2017 Modifié le 07-10-2017 à 23:10

 

La localité de Bocaranga, au nord-ouest de la Centrafrique, est libérée du groupe armé 3R, affirme la Minusca après une opération samedi 7 octobre. Occupée depuis maintenant deux semaines par ce groupe armé peul, Bocaranga s'est vidée de ses habitants.

 

Une semaine après l'ultimatum de trois jours lancé au groupe 3R par la Minusca, la force onusienne a réagi samedi matin.

 

Ce sont les hélicoptères de combat qui ont commencé à survoler la ville avant qu'une vingtaine de véhicules blindés rentrent dans Bocaranga avec à leur bord des Casques bleus rwandais et les forces spéciales portugaises.

 

Après avoir essuyé quelques tirs en direction des hélicoptères, les Casques bleus ont répondu de manière modérée, assure-t-on à la Minusca. Plusieurs blessés sont à déplorer du côté de 3R et de nombreuses personnes ont fui la ville tandis que les 1 500 déplacés de la mission catholique ont trouvé refuge autour de la base onusienne.

 

A la Minusca, on se félicite que les premiers objectifs soient atteints, à savoir le départ du groupe armé de la ville, qui aurait fui vers l'Ouest, sûrement en direction de Koui, que les hommes de Sidiki occupent maintenant depuis plus d'un an.

 

Désormais, le défi de la Minusca est de continuer à sécuriser la ville et d'empêcher le retour des anti-balaka du général autoproclamé Passy Goulou. Autre chantier de taille : déloger les futures positions du groupe 3R et de ses alliés dans la région.

 

Vladimir Monteiro, porte-parole de la Minusca, explique la situation à Bocaranga.

 

« Les objectifs initiaux ont été atteints et en ce moment nous tentons de sécuriser la ville - les militaires contrôlent quasiment toutes les positions - et les alentours afin d'empêcher le retour à Bocaranga des 3R, mais également d'autres groupes armés, y compris les anti-balaka. »

 

Vladimir Monteiro

 

07-10-2017 - Par Pierre Pinto

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7 octobre 2017 6 07 /10 /octobre /2017 23:43

 

 

 

 

AFP  07 Oct 2017

 

Le conseiller spécial pour la prévention du génocide des Nations unies, Adama Dieng, est arrivé hier vendredi en Centrafrique pour se «faire une idée» de la situation sécuritaire du pays, a rapporté un journaliste de l’AFP.

 

«Il est vrai que ces derniers temps, il y a eu une situation sécuritaire qui s’est dégradée dans une partie (de la Centrafrique). C’est la raison pour laquelle je me présente à nouveau pour (...) me faire une idée de ce qui prévaut en ce moment» dans le pays, a déclaré à l’Afp M. Dieng à l’aéroport de Bangui.

 

Fin août, l’ancien secrétaire général adjoint de l’Onu pour les affaires humanitaires, Stephen O’Brien, avait évoqué à plusieurs reprises des «signes avant-coureurs de génocide» en Centrafrique, une affirmation rejetée depuis par le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra.

 

Après son arrivée à Bangui, où il s’entretiendra avec les autorités nationales, le conseiller spécial doit se rendre à Bria (est), théâtre de massacres en juin et en août, pour rencontrer des représentants de groupes armés et des victimes des violences. M. Dieng s’était rendu en Centrafrique en mai 2016 pour le lancement d’un Comité national «pour la prévention et la répression du crime de génocide, des crimes contre l’humanité et toute forme de discrimination», créé sous l’impulsion du gouvernement centrafricain avec le soutien de l’Onu.

 

La Centrafrique est en proie depuis 2013 à des violences intercommunautaires, après le renversement la même année de l’ex-président François Bozizé par les milices Séléka prétendant défendre la minorité musulmane, entraînant une contre-offensive des antibalaka majoritairement chrétiens. L’intervention militaire de la France (2013-2016) et la Mission des Nations unies (Minusca, 12.500 hommes) ont permis la tenue d’une élection présidentielle début 2016 et le retour d’un calme relatif à Bangui, mais pas dans les provinces, contrôlées dans leur majorité par les groupes armés.

 

Ceux-ci, selon des diplomates et des rapports d’Ong, se battent désormais aujourd’hui surtout pour le contrôle des ressources naturelles (diamants, or, bétail...) et dans d’intenses luttes politiques pour accéder aux maigres ressources du pouvoir.

 

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

VISITE EN RCA DU CONSEILLER SPECIAL DU SECRETAIRE GENERAL DES NATIONS UNIES POUR LA PREVENTION DU GENOCIDE

 

Bangui, 6 octobre 2017 - Le Secrétaire Général Adjoint, Conseiller Spécial du Secrétaire général de l’ONU pour le prévention du génocide, Adama Dieng, entreprendra une mission en République Centrafricaine (RCA) du 6 au 11 octobre 2017.

 

Cette mission fait suite aux informations reçues par son bureau faisant état d’une montée des violences intercommunautaires, d’attaques et de représailles opérées par des groupes armés contre les populations civiles dans plusieurs régions du pays. La situation des droits de l'homme en RCA demeure en effet préoccupante en raison de la récurrence des violations et abus de droits de l'homme et du droit international humanitaire imputés aux différents groupes armés sévissant sur le territoire centrafricain et dont sont victimes les populations civiles. Les cas documentés par la Division des Droits de l’Homme (DDH) de la MINUSCA et partagés pour information avec le gouvernement et le Bureau de Monsieur  Adama Dieng, portaient entre autres sur les attaques contre les populations civiles, personnes déplacées et personnels humanitaires, les exécutions extrajudiciaires et arbitraires, les menaces de mort, les traitements cruels, inhumains et dégradants, le viol, la violence sexuelle et sexiste, les arrestations et  détentions arbitraires, les enlèvements, le travail forcé, l’enrôlement des enfants soldats et la destruction ou l'expropriation de biens appartenant aux populations civiles.

 

Préoccupé par ces informations, le Conseiller Spécial a souhaité se rendre en RCA pour rencontrer les populations, s’entretenir avec les autorités centrafricaines de la situation sécuritaire dans le pays et explorer avec elles, les réponses nécessaires pour réduire les tensions intercommunautaires et assurer la protection des populations civiles. Sa démarche s’inscrit dans un objectif de prévention d’atrocités criminelles que sont les crimes de guerre, le nettoyage ethnique, les crimes contre l'humanité, et le génocide, ainsi que des incitations à les commettre.Il est prévu que le Conseiller Spécial se rende à Bria et rencontre également les membres des confessions religieuses, de la société civile, les représentants des groupes armés, les représentants de la communauté internationale, le leadership des Nations unies, ainsi que le Procureur de la Cour pénale spéciale.

 

Juriste et spécialiste des droits de l’homme, M. Dieng est Conseiller Spécial du Secrétaire général de l’ONU pour la prévention du génocide au rang de Secrétaire général adjoint depuis juillet 2012. Il a contribué pendant toute sa carrière au renforcement de l’état de droit, à la lutte contre l’impunité et à la promotion du renforcement des capacités des institutions judiciaires et démocratiques. Il a commencé sa carrière au Sénégal comme Greffier des tribunaux régionaux et des tribunaux du travail. Il a été Greffier de la Cour suprême du Sénégal pendant six ans.  En 1982, il est entré à la Commission internationale des juristes, où il a exercé plusieurs fonctions, notamment celles de Juriste pour l’Afrique et de Secrétaire exécutif, jusqu’en 1990.  Au cours des 10 ans qui ont suivi, il a été Secrétaire général de ladite Commission et, dans ce cadre, Expert indépendant des Nations Unies pour Haïti, de 1995 à 2000.

 

De 2001 à 2012, M. Adama Dieng sert au poste de Greffier du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) au rang de Sous-Secrétaire général. M. Dieng a également assumé les fonctions d’Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies au Malawi et a joué un rôle moteur dans la création de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, ainsi que dans l’élaboration de la Convention de l’Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption.

 

Le Conseiller spécial a enseigné le droit international et les droits de l’homme dans plusieurs instituts et universités dans le monde.  Il est membre d’« Africa Leadership Forum » et Président honoraire de « The World Justice Project ».

 

______________________________________________________________________________

Division de Communication Stratégique et d'information publique 

 

MINUSCA | Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine 
Prévention du génocide en Centrafrique : Adama Dieng envoyé de l’Onu se rend sur place
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7 octobre 2017 6 07 /10 /octobre /2017 23:42
Lu pour vous : Centrafrique : l’échec total de l’ONU

 

 

 

 

https://mondafrique.com  Par Aza Boukhris  6 octobre 2017

 

Les discours des responsables onusiens chargés du retour à la Paix en Centrafrique ne sont plus audibles par les Centrafricains, 

 

Dans un pays où quart des citoyens est toujours réfugié à l’étranger ou déplacé interne, vivant dans des camps de fortune, l’ONU a perdu toute crédibilité. La MINUSCA avec ses 12 000  Casques bleus, ses moyens logistiques et opérationnels importants, n’est plus la bienvenue, sauf à Bangui où  les commerçants, hôteliers, tenanciers de boîte de nuit et restaurateurs touchent le pactole. Il est vrai qu’en une semaine, certains responsables onusiens à Bangui, gagnent plus qu’un magistrat centrafricain en une année (4000 € annuel).

 

Après les propos inconsidérés du Secrétaire général de l’Onu chargé des affaires humanitaires, Stephen O’Brien, sur les “signes avant-coureurs d’un génocide”, Antonio Gutteres s’est réveillé de son profond sommeil. Il a dépêché, en urgence, Adam Dieng, le spécialiste en génocide. Lui-même s’est cru obligé de se rendre, fin octobre,  dans ce pays qu’il devrait pourtant bien connaître en raison de ses anciennes fonctions. Il y a effectivement urgence, car l’Onu perd la main sur ce dossier révélateur de son impuissance, en dépit de ses importants moyens humains et financiers. En revanche, l’Union africaine pourrait bien posséder la clef pour mettre en oeuvre un processus de sortie de crise.

 

Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a rapidement fait adopter sa Feuille de route de sortie de la crise centrafricaine. La CEEAC, avec son Secrétaire général, le Tchadien Allam-Mi, appuie ces propositions qui ont aussi finalement été agréés par la France. L’ancien ministre des Affaires étrangères du président tchadien, Moussa Faki Mahamat, avec son conseiller spécial le professeur de droit mauritanien Mohamed El hacen ould Lebatt, ancien représentant de l’Union africaine à Bangui, connaît probablement le mieux les causes et les solutions pertinentes de la crise centrafricaines.

 

Moussa Faki Mahamat estime que, comme tant d’autres conflits africains,  la solution ne peut venir que des Africains et, en l’espèce, des Centrafricains. Comme beaucoup d’observateurs, il pense que les projets établis dans les bureaux climatisés de New York, de Bruxelles ou de Paris, par des bureaucrates passant de la Papouasie Nouvelle Guinée à la République centrafricaine, sont inadaptés et inopérants.

 

Ainsi donc, en dépit des sanctions onusiennes, peu respectées, les anciens protagonistes de la crise, comme les anciens présidents François Bozizé, renversé par un coup d’Etat de l’ex Seleka,  “Michel” Djotodia Am-Nondroko, le tombeur de Bozizé, pourraient en finir avec leur exil, pour être assignés à résidence dans leur village, en attendant que le temps fasse son travail. En revanche, les seigneurs de la guerre, souvent originaires d’autres pays, pourraient ne pas bénéficier d’une telle mansuétude. Il est probable que la Cour Pénale Spéciale, à qui il “manque toujours un stylo” pour fonctionner, pourra se consacrer aux crimes commis en 2003. Ceux de la période 2013-2017 attendront, à moins que cette Cour, plus baroque qu’hybride, issue des bureaux climatisés occidentaux, ne soit qu’un avatar de cette crise et dont l’utilité sera désormais à démontrer.

 

Il va de soi qu’un retour de François Bozizé ne sera pas de tout repos pour le président Touadera et de son clan qui auront tout à craindre de leur ancien patron. L’émoi provoqué, par la rumeur absurde et totalement improbable, de la présence de François Bozizé, dans un vol AF du mardi 3 octobre dernier, est significatif de la paranoïa qui gagne le Palais de la Renaissance. La Feuille de route de l’Union africaine sera probablement moins reposante, pour le pouvoir actuel, que les actions anesthésiantes et sans effets de l’ONU

 

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7 octobre 2017 6 07 /10 /octobre /2017 23:39
Près de 100 immigrants illégaux arrêtés en Centrafrique
Près de 100 immigrants illégaux arrêtés en Centrafrique

 

 

 

 

https://www.voaafrique.com  06 octobre 2017

 

En RCA, face la forte affluence des ressortissants de la RDC dans les quartiers sud de Bangui, la police a lancé vendredi matin une vaste opération de contrôle dans la capitale, et près d'une centaine d'étrangers en situation irrégulière ont été arrêtés.

 

Au total, 90 ressortissants étrangers, pour la plupart de la RDC, sont tombés dans les filets des forces de sécurité intérieure au premier jour de cette opération.

 

Selon les autorités, entre janvier et septembre 2017, plus de 5000 Congolais de la RDC sont entrés illégalement sur le territoire centrafricain. L'opération vise donc à maîtriser le flux migratoire.

 

"Il est de notre devoir de savoir qui est sur le territoire", a déclaré Jean Claude Zoubanda, chargé de mission au ministère de la sécurité publique à VOA Afrique. "Les immigrants illégaux seront reconduit à la frontière".

 

Depuis presque deux années, la présence des ressortissants de la RDC dans les secteurs sud de Bangui et dans les villages longeant le fleuve Oubangui, ligne frontalière entre la RCA et son voisin congolais, ne cessent de grandir.

 

Dans le quartier Kpèténé 1, le chef Sylvain Odranzoyen a déjà répertorié plusieurs centaines de migrants.

 

"Dans mon quartier, le nombre a augmenté. En 2014, ils étaient 182, et cette année, en 2017, après un recensement que j'ai organisé, ils sont 354", explique Sylvain Odranzoyen.

 

Cet afflux, non seulement des Congolais, mais aussi des Nigérians, Camerounais et Rwandais, inquiète les Centrafricains encore à l'esprit l'image des atrocités commises par des mercenaires étrangers durant la crise.

 

Ces entrées illégales sont aussi déplorées par certains étrangers qui vivent depuis plusieurs années sur le territoire centrafricain. Ce ressortissant congolais de la RDC, en situation régulière, a déjà passé 28 ans à Bangui, expliquant qu'il "connait tout le monde dans le quartier" et "vit sous contrôle administratif".

 

Selon les autorités, la crise qui a secoué le pays n'a pas permis la sécurisation des frontières.

 

Pour certaines personnes, ce phénomène est dû en partie à la corruption: les forces de défense et de sécurité se livreraient au racket.

 

Freeman Sipila, correspondant à Bangui

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7 octobre 2017 6 07 /10 /octobre /2017 23:38

 

 

CENTRAFRIQUE : POURQUOI LE POUVOIR DE TOUADERA PEINE À MONTER EN PUISSANCE DANS LE PROCESSUS DE RÉSOLUTION DE LA CRISE ?               

 

Après la bataille électorale du second tour des Présidentielles, le candidat des pauvres a été élu contre toute attente. Cette victoire a été saluée malgré tout par des centrafricains de tous bords. La paix, la sécurité était devenue un défi majeur et inscrit prioritairement sur l'agenda des nouvelles autorités. Le rassurant discours d'investiture intronisant le concept peu abstrait de "rupture" a apaisé la souffrance des uns et des autres. Un gouvernement de remerciement composé des membres du collectif de 1% a été mis en place. L'annonce de ce gouvernement n'a pas irrité la classe politique car la priorité était ailleurs. Les institutions républicaines prévues par la constitution ont été mises sur pied et surtout dans le délai.

 

La minuterie du processus DDRR continue de tourner, la table ronde de Bruxelles avec les innombrables promesses de dons, plusieurs rencontres de travail avec les experts de FMI et Banque Mondiale, de multiples voyages avec suite à l'étranger dont deux sommets de l'ONU à New York, des accords de paix précédés de plusieurs rencontres et réceptions des représentants des groupes armés et enfin un remaniement ou réajustement gouvernemental. Fort de ce regrettable constat, la situation socio-politique du pays qui au demeurant semblait maîtrisable s'est empirée avec la perte d'autorité sur les 3/4 du territoire au profit de la rébellion. Il faut noter au passage que le nombre exact des groupes armés n'est pas défini. On assiste avec impuissance à la recrudescence de la violence avec comme corollaire des milliers des déplacés et réfugiés. Les droits de l'homme sont systématiquement bafoués au profit d'une barbarie inqualifiable.

 

Effaré, le citoyen lambda qui ne sait à quel saint se vouer tente d'apporter des éléments de réponse en s'interrogeant : pourquoi le pouvoir des nouvelles autorités peine à monter en puissance ? La période d'essai, d'apprentissage ou de grâce n'est-elle toujours pas terminée ? En dépit de quelques recettes fiscalo-douanières, le pays ne cesse de mendier pour remplir la caisse à détournement. N'avez-vous pas constaté qu'on demande trop à la communauté internationale ? Quelles sont les réalisations déjà faites avec les fonds déjà encaissés ? Avons-nous déjà présenté aux différents bailleurs et partenaires au développement les rapports d'activité des fonds  déjà reçus ? La succession des erreurs pyramidaux dans la prise des grandes décisions d'orientation surtout en minimisant leur portée politique expliqueraient cet enlisement.

 

Ce pouvoir nous a habitués à de dérives de bonne gouvernance et principalement à un déficit managérial  chronique. On gère un pays post-guerre à l'échelle familiale à l'instar des décrets portant nomination des préfets et sous-préfets à qui on a attribué à tort les statuts d"administrateur civil". Comment comprendre qu'un dépositaire de l'autorité de l'Etat et garant de l'application des lois et règlements dans sa circonscription soit un vendeur de légumes professionnel ? Ce pouvoir impopulaire n'a aucun respect pour le peuple ni pour les victimes et creuse au jour le jour un fossé d'avec le peuple. Le ministre des mines qui s'illustre dans un sextape sur les réseaux sociaux, un ministre conseiller à la présidence de la République qui se croit tout permis et ne cesse de narguer la population sur les réseaux sociaux, le retour incompris de Francis Bozizé qui sera peut être suivi de celui de son père, le flou autour de la question de l'amnistie, la tenue de l'assemblée générale des Ngbakamandja qui crée un climat de méfiance au relent tribaliste, les passeports diplomatiques qui dûment règlementés par des textes sont délivrés à volonté même à des maîtresses et étrangers.

 

Logiquement, ils doivent être exclusivement délivrés à des diplomates mais pour des raisons d'Etat, ils peuvent être délivrés à certaines personnalités pour faciliter l'exercice de leur mission. Par ailleurs, le ministre de la sécurité publique, en manque de stars qui trinque et pose en selfies accompagné de large sourire avec le bourreau du peuple. Ce selfie était-il nécessaire ? À moins qu'ils aient des intérêts communs quelque part. Selon les propos de l'expert du FMI au sortir d'une audience avec le Président de la République, sur 24 ministères seulement 2 ont contribué positivement à la croissance économique dont celui des eaux et forêts. Alors peut-on se permettre de limoger aussi facilement un ministre qui a fait un travail titanesque ? Le système à institué un bourbier, une injustice politique et sociale, l'impunité, la corruption.

 

Pour des intérêts obscurs, le nouveau gouvernement passe de 24 ministres à 34. Tout cela explique un manque de sérieux et met à nu la cécité chronique des autorités à innover, a inventé. On remarque également un manque de vision synoptique même à court terme obligeant ainsi les autorités à piloter à vue. Visiblement la machine est grippée et nécessite des soins intensifs. Fort de ce diagnostic, comment peut-on s'étonner de l'enlisement du système ? Pourquoi s'étonner du maintien de l'embargo sur les armes par l'ONU ? Aux dernières nouvelles, les ministres de l'intérieur et celui des affaires étrangères menacent de rendre leur tablier.

 

Fort de ce macabre constat, ce pouvoir risque d'être fissuré, fragilisé par des démissions pyramidales, heureusement que la démission n'a pas de droit de cité dans notre culture politique. Ce système fabriqué en toutes pièces par les nouvelles autorités ne montera jamais en puissance s'il continue de nier les réalités socio-politiques et économiques du pays. À ce rythme et en conséquence de ce qui précède, la rébellion risque d'accompagner le mandat et rien ne nous garantit qu'elle autorisera une seconde fois l'organisation des prochaines échéances électorales dans les territoires occupés. Mais attention, ne le dîtes à personne. Si on vous demande, ne dîtes pas que c'est moi.                               

 

Nantes le 06 octobre 2017

 

Bernard SELEMBY DOUDOU

 

Juriste, Administrateur des Elections.  

CENTRAFRIQUE : POURQUOI LE POUVOIR DE TOUADERA PEINE À MONTER EN PUISSANCE DANS LE PROCESSUS DE RÉSOLUTION DE LA CRISE ? par Bernard Selemby Doudou
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6 octobre 2017 5 06 /10 /octobre /2017 00:05
Nouvelles nationales sur RFI
Nouvelles nationales sur RFI

 

 

 

Le conseiller spécial de l'ONU pour la prévention du génocide attendu en RCA

 

Par RFI Publié le 05-10-2017 Modifié le 05-10-2017 à 22:57

 

Le secrétaire général des Nations unies est attendu à Bangui du 24 au 27 octobre. Avant lui, c'est son conseiller spécial pour la prévention du génocide, Adama Dieng, qui se rend en Centrafrique ce vendredi 6 octobre pour une semaine. Une visite importante alors que les récents propos d'un haut responsable de l’ONU sur des « signes avant-coureurs de génocide » en RCA continuent de faire débat, et surtout que la situation humanitaire et sécuritaire n'a cessé de s'aggraver cette année.

 

A New York, on assure que cette visite d'Adama Dieng a été prévue bien avant les propos, en août, du chargé des affaires humanitaires de l'ONU, Stephen O'Brien, sur des « signes avant-coureurs de génocide ».

 

Des propos qui avaient suscité le débat. La Centrafrique est-elle oui ou non en situation pré-génocidaire ? Il y a quelques jours à Genève, le président Touadéra avait estimé, lui, que le mot « génocide » n'était pas justifié.

 

L'utilisation du terme « génocide » - qu’elle soit justifiée ou non - a déjà été faite pour qualifier la situation centrafricaine. Des responsables français, américains, et même Adama Dieng, lui-même, en ont évoqué les risques en 2013 avant l'opération Sangaris, ou en 2014, avant la création de la Minusca. Adama Dieng est déjà venu en RCA il y a un an et demi.

 

Dégradation

 

Depuis, alors que la crise centrafricaine sort des radars médiatiques internationaux, la situation humanitaire et le niveau des violences se sont considérablement aggravés pour quasiment atteindre la situation de 2014, selon de nombreux acteurs.

 

« Le mot prévention est le mot important dans l'intitulé de son mandat », explique-t-on dans l'entourage d'Adama Dieng.

 

Alors que les violences ont embrasé le centre et l'est du pays depuis un an, que des massacres ont été commis dans plusieurs villes, comme Bangassou, le conseiller spécial a un programme chargé. Il doit rencontrer le plus d'acteurs possible : gouvernement, chef de l'Etat, représentants de groupes armés, humanitaires, société civile ou leaders d'opinion. Un déplacement à Bria, théâtre de violences récurrentes est prévu également.

 

 

Centrafrique: le retrait du groupe 3R de Bocaranga se fait toujours attendre

 

Par RFI Publié le 05-10-2017 Modifié le 05-10-2017 à 05:02

 

 

Dans le nord-ouest de la Centrafrique, la localité de Bocaranga a des allures de ville fantôme depuis que le groupe 3R l'a investie le 23 septembre. En fin de semaine dernière, une mission Minusca-gouvernement s'est rendue sur place pour parlementer avec le groupe armé et obtenir un retrait. Mais ce départ se fait toujours attendre.

 

Le général Balla Keita, qui commande la force onusienne, avait donné 3 jours au groupe 3R pour quitter Bocaranga et permettre ainsi le retour des 15 000 habitants qui ont déserté la ville.

 

Le chef de 3R, Sidiki Abass, lui a quitté Bocaranga dès la semaine dernière, juste avant la venue des ministres et hauts responsables Minusca, et n'est jamais revenu. Ses hommes, eux, sont toujours dans la place. « S'ils s'en prennent aux populations, il y aura une réaction militaire immédiate », assure le porte-parole de la Minusca, Vladimir Monteiro.

 

Sur le terrain, les casques bleus poursuivent leurs patrouilles pour protéger certaines installations et les déplacés qui ont choisi de rester. Que se passera-t-il si les éléments de 3R restent et ne s'en prennent pas aux civils ? « On va voir », répond la Minusca.

 

« Un délai a été donné à 3R pour se retirer, pour l'instant on observe », commente la ministre de la Défense, Marie Noelle Koyara. « Le chef de la force de la Minusca était avec nous à Bocaranga il y a quelques jours, la Minusca a touché du doigt la souffrance de la population et il n'y a pas de raison de ne pas lui faire confiance », ajoute-t-elle. En théorie, l'ultimatum a expiré mais une période de flottement s'est ouverte.

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