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12 octobre 2017 4 12 /10 /octobre /2017 01:09
Nouvelles nationales sur APA
Nouvelles nationales sur APA

 

 

 

Le Cameroun annonce le renforcement des mesures de sécurité à la frontière avec la Centrafrique 

 

APA – Douala (Cameroun) octobre 11, 2017 à 15:36 Les autorités camerounaises ont annoncé le renforcement des mesures de sécurité dans la région de l’Est frontalière de la Centrafrique, pour éviter l’entrée dans son territoire, des « éléments armés » suite à la décision des Nations unies de désarmer des « bandes armées » qui sévissent dans le Sud-ouest de ce pays, a appris mercredi APA de sources sécuritaires.

 

Une annonce faite par le Chef d’état-major des armées (CEMA) le général de corps d’armée, René  Claude Meka vient de boucler une mission d’inspection dans cette partie du pays, notamment, à Garoua-Boulaï à la frontière avec la République centrafricaine où séjournent des milliers de réfugiés qui fuient des exactions en Centrafrique.

 

« Nous avons prescrit le renforcement des mesures de sécurité parce que la situation nous l’impose », tant il est vrai que pour l’instant, « nous ne parlons pas de fermeture de la frontière avec la Centrafrique », a déclaré le CEMA.

 

Dans la pratique, il est question du renforcement des troupes et de la logistique dans les unités de l’armée positionnées ici, entre autres, le 43e Escadron de gendarmerie mobile (EGM), la 123e Compagnie d’infanterie motorisée (CIM) et le 2e Bataillon d’intervention rapide (BIR).

 

Si la situation est « sous contrôle » selon les autorités militaires, l’on note quand même quelques accrochages au niveau de certains camps de réfugiés. 

 

Dans ce sillage, le général René Claude Meka a prescrit un renforcement des contrôles, « pour extirper de ces camps d’éventuels rebelles qui s’y cacheraient pour semer le trouble ou se livrer à des exactions ». 

 

La présence des hauts gradés de l’armée consistait également à apprécier le dispositif mis en place pour assurer la sécurité des importants investissements consentis pour le barrage hydro-électrique de Lom-Pangar.  

 

« Je suis venu voir si tous nos hommes sont bien en place et dans quelles conditions ils remplissent leur mission. J’ai rencontré des hommes engagés qui, malgré des conditions de travail et de vie pas toujours faciles, s’acquittent honorablement de leurs missions. S’il n’y avait pas cette sécurité ici, vous pouvez imaginer les conséquences que pourrait subir un investissement de cette importance », a déclaré le général Meka.

 

D’après les mêmes sources, des ajustements ont également été proposés pour améliorer les conditions d’exercice des troupes, ainsi qu’un travail détaillé d’identification des différentes communautés de pêcheurs, composées majoritairement d’expatriés, qui exercent sur les différents îlots en amont du barrage.

 

La crise centrafricaine a non seulement poussé plus de 200 000 ressortissants de ce pays à se réfugier au Cameroun, mais, provoqué également l’ présence des éléments armés auteurs de plusieurs actes de  gangstérisme dans cette partie du pays.

 

 

La société minière chinoise DEWEY démarre ses activités en Centrafrique

 

APA-Bangui (Centrafrique)  octobre 11, 2017 à 19:19 La société minière chinoise DEWEY a démarré officiellement ses activités en Centrafrique, plus précisément à Gadzi, une sous-préfecture située au sud-ouest du pays, selon le ministre des mines Léopold Mboli Fatrane, qui a fait cette annonce mercredi à Bangui.

 

Cette société va explorer et mener une exploitation semi mécanisée de diamant brut et or sur la rivière Lobaye qui arrose la sous-préfecture de Gadzi.

 

La société DEWEY doit selon son cahier de charges, construire et réhabiliter les bâtiments scolaires, administratifs, tracer des nouvelles routes et faciliter la circulation sur la rivière Lobaye pour désenclaver la sous-préfecture et reconstruire un centre de santé au profit de la population de la localité.

 

Le ministre Mboli Fatrane a dit insister auprès des responsables de la société minière chinoise sur le respect des dispositions du code minier centrafricain et de sa feuille de route établie dans le cahier de charge pour qu’elle respecte le paiement des droits et taxes applicables aux activités minières en RCA.

 

Le ministre a chargé des fonctionnaires de son entreprise à veiller au respect scrupuleux du Code minier par DEWEY, la 3ème société minière chinoise reconnue en RCA.

 

Les activités des sociétés minières chinoises ont souvent été critiquées dans le pays pour non-respect des normes écologiques et exploitation anarchique décriée par les populations des zones où elles sont installées.

 

Le ministère des mines a entrepris ces derniers temps des réformes du secteur minier afin qu’il puisse contribuer à l’essor économique du pays. Ainsi une nouvelle base de taxation du diamant brut a été mise en place.

 

L’installation de cette nouvelle entreprise minière chinoise en RCA constitue une bouffée d'oxygène pour l’économie centrafricaine soutenue en majorité par les financements des institutions de Bretton Woods.

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12 octobre 2017 4 12 /10 /octobre /2017 01:04
La Centrafrique "n'est pas en situation de pré-génocide" (responsable ONU)
La Centrafrique "n'est pas en situation de pré-génocide" (responsable ONU)

 

 

 

11/10/17 (AFP)

 

La Centrafrique "n'est pas en situation de pré-génocide", a estimé mercredi à Bangui le conseiller spécial de l'ONU pour la prévention du génocide, Adama Dieng, alors que ce sujet fait l'objet d'une controverse depuis l'été.

 

"La République centrafricaine n'est pas en situation de pré-génocide. (Un génocide) est un processus long", a déclaré Adama Dieng, lors d'une conférence de presse au terme d'une visite de six jours dans le pays. Pour le conseiller onusien, arrivé sur place le 6 octobre, il y a néanmoins des "indicateurs" qui "peuvent aboutir (...) s'ils ne sont pas maitrisés (...) aux crimes de génocide".

 

Parmi ces "indicateurs" figurent des "violations graves à l'encontre des populations civiles pour leur supposée appartenance ethnique et religieuse", mais aussi la faiblesse de l'Etat et la prolifération des groupes armés, a-t-il précisé.

 

Fin août, le secrétaire général adjoint de l'ONU pour les Affaires humanitaires, Stephen O'Brien, avait mis en garde à plusieurs reprises la communauté internationale contre des "signes avant-coureurs de génocide" en Centrafrique.

 

Le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra avait estimé ensuite pour sa part que parler de génocide dans son pays n'était "pas justifié".

 

Aucune autre source à l'ONU n'a depuis lors repris le terme de "génocide", alors que les déclarations de M. O'Brien ont suscité d'intenses débats parmi les intervenants de la communauté internationale à Bangui.

 

"La situation est grave" en Centrafrique, a martelé M. Dieng, qui a effectué une visite à Bria (est), théâtre de massacres en juin et en août, où il notamment a rencontré des groupes armés.

 

Il a "condamné avec la plus grande fermeté l'incitation à la haine ethnique et confessionnelles", et nomme ceux qu'il estime en être responsables: les groupes armés, les milices, mais aussi des "hommes politiques complices".

 

Ces derniers veulent selon lui "asseoir leur contrôle territorial, mobiliser des combattants, ou étendre leur prédation aux propriétés privés", a-t-il déclaré sans donner de nom.

 

Lundi, plusieurs groupes armés ont signé un accord de cessez-le-feu et de libre circulation dans deux préfectures du centre-est de la Centrafrique, alors qu'ils avaient déjà signé en juin un accord de cessez-le-feu à Rome sous l'égide de la communauté de Sant'Egidio qui n'a pas tenu plus de quelques heures.

 

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, se rendra en Centrafrique d'ici fin octobre, pour sa première visite d'une opération de maintien de la paix depuis sa prise de fonctions début 2017.

 

Début septembre, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, M. il avait déclaré "vouloir mettre les projecteurs sur une urgence insuffisamment soulignée", alors que 12.500 casques bleus sont déployés dans le pays dans le cadre de la Minusca.

 

La Centrafrique connaît depuis plusieurs mois une recrudescence d'affrontements entre groupes armés qui se disputent le contrôle des ressources naturelles et des zones d'influence, tout en prétendant assurer la défense de certaines populations et communautés locales.

 

L'intervention de la France (2013-2016) et celle de la Minusca ont certes permis un retour au calme, mais, depuis le départ de la force française Sangaris il y a presque un an, les violences ont progressivement repris dans les provinces qui restent majoritairement contrôlées par les groupes armés.

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12 octobre 2017 4 12 /10 /octobre /2017 01:03

 

 

 

 

11/10/17 (Xinhua)

 

Le conseiller spécial du secrétaire général des Nations Unies (ONU) pour la prévention du génocide Adama Dieng s'est dit contre l'impunité des criminels dans la crise centrafricaine lors de sa visite de cet arrière-pays, a-t-on appris mardi dans une déclaration dont Xinhua a obtenu une copie.

 

Après avoir visité la ville centrafricaine de Bria (centre-nord) et rencontré les responsables de certaines institutions, M. Dieng s'est élevé contre l'impunité dont le peuple a souffert des décennies durant et l'amnistie. Il a insisté sur la justice qui doit juger et condamner les auteurs des atrocités vis-à-vis des citoyens.

 

Il a souhaité que le Comité national de prévention du génocide et l'Autorité nationale des droits de l'homme qui sont des structures mises en place par les autorités nationales, aux côtés de la Cour pénale spéciale (CPS) appelée à juger les crimes commis depuis 2002 à ce jour, soient dotés de moyens plus appropriés et de locaux afin de mieux remplir leur mission.

 

Par ailleurs, M. Dieng a affirmé que dans la crise centrafricaine, "il existe des acteurs qui manipulent la religion et l'ethnicité".

 

La visite de M. Dieng est sous-tendue par des informations selon lesquelles il existe dans le pays une montée des violences intercommunautaires opérées par des groupes armés contre les populations civiles dans plusieurs régions.

 

En plus, en séjournant en République centrafricaine, M. Dieng devrait déblayer le terrain avant que n'arrive le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, dont le calendrier prévoit une visite en Centrafrique, entre les 24 et 27 octobre.

 

Au sein de l'opinion publique centrafricaine, l'on considère que la prochaine venue du secrétaire général des Nations Unies est en train de modifier la donne. Durant la seule semaine dernière, un chef des groupes armés Abdoulaye Hissène a changé son fusil d'épaule et joue au médiateur auprès des groupes armés, mêmes ses rivaux, pour que les armes se taisent définitivement dans les zones encore sous le contrôle des rebelles.

 

Dans le même temps, dans la ville centrafricaine de Bocaranga (nord-ouest), la force des Nations Unies MINUSCA, a été obligée d'employer de moyens lourds pour déloger les rebelles qui ont assiégé la localité.

 

 

 

NOTE D’INFORMATION

 

 

ADAMA DIENG MET EN GARDE CONTRE L’INSTRUMENTALISATION ET L’INCITATION A LA HAINE ETHNIQUE ET CONFESSIONNELLE EN RCA

 

Bangui, 11 octobre 2017 – Le Conseiller Spécial du Secrétaire général de Nations Unies pour la prévention du génocide, Adama Dieng, a conclu mercredi une visite en République centrafricaine (RCA), avec une mise en garde à l’endroit des responsables d’atrocités et de ceux qui instrumentalisent et incitent à la haine ethnique et confessionnelle dans le pays.

 

« Je condamne avec la plus grande fermeté l’instrumentalisation et l’incitation à la haine ethnique et confessionnelle menée par les groupes armés et milices ainsi que par les hommes politiques complices, pour asseoir leur contrôle territorial, mobiliser des combattants, ou étendre leur prédation aux propriétés privées ainsi qu’aux ressources économiques du pays », a souligné le Conseiller Spécial du Secrétaire général, lors d’une conférence de presse à Bangui à l’issue d’une mission de six jours en RCA. « Tout individu responsable d’atrocités criminelles, ou d’incitation à les commettre, devra tôt ou tard assumer la responsabilité pénale de ses actes, et faire face à la justice nationale ou internationale », a-t-il dit.

 

Le Conseiller Spécial s’est rendu en RCA « suite aux rapports très inquiétants faisant état de recrudescence de violations graves des droits de l’Homme et d’atteintes au droit international humanitaire y compris des violences sexuelles sur fond d’affrontements des groupes armés et d’instrumentalisation de la religion, des sensibilités ethniques ou des origines des communautés observées du sud-est au nord-ouest du pays ». En plus d’un déplacement à Bria en compagnie de la Ministre de la Défense Nationale et de la Reconstruction de l’Armée, Adama Dieng a été reçu par le Chef de l’Etat et le président de l’Assemblée nationale centrafricain, et s’est entretenu avec le Premier ministre et d’autres membres du Gouvernement mais également avec des acteurs politiques, des leaders religieux et communautaires, des représentants de groupes armés, de la société civile et des médias ainsi que des victimes.

 

« J’ai pu saisir cette opportunité pour mobiliser les autorités, acteurs nationaux, les représentants de groupes armés, les victimes et partenaires internationaux afin d’ouvrir un dialogue quant aux mesures urgentes, concertées et coordonnées, à adopter pour faire cesser la violence, apaiser les tensions intercommunautaires et soulager les souffrances des populations civiles », a affirmé le Conseiller spécial. Selon Adama Dieng, toutes les victimes lui ont exprimé « le même souhait qui est de vivre ensemble dans la paix et l’harmonie avec tous les centrafricains. Les civils chrétiens, musulmans et peulhs sont pris en otage par les groupes armés ».

 

Le Conseiller Spécial du Secrétaire général de Nations Unies pour la prévention du génocide dit avoir  « partagé avec le Président Touadéra les préoccupations constatées durant cette visite quant à la gravite et l’ampleur des atrocités criminelles commises dans l’arrière-pays, par des groupes armés en toute impunité », en ajoutant que le Chef de l’Etat « est d’avis que  des mesures urgentes doivent être prises pour apporter des réponses aux tentatives de divisions à connotation ethnique ou religieuse ». « Il m’a aussi renouvelé toute sa détermination à poursuivre le dialogue avec les groupes armés afin qu’ils déposent leurs armes », a renchéri Adama Dieng.

 

 

______________________________________________________________________________

 

Division de Communication Stratégique et d'information publique 

 

MINUSCA | Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine 

https://minusca.unmissions.org  | @UN_CAR |

 

Un responsable onusien s'élève contre l'impunité des criminels dans la crise centrafricaine
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12 octobre 2017 4 12 /10 /octobre /2017 01:00
Centrafrique: accord de cessez-le-feu entre groupes armés
Centrafrique: accord de cessez-le-feu entre groupes armés
Centrafrique: accord de cessez-le-feu entre groupes armés

 

 

 

 

11/10/17 (AFP)

 

Plusieurs groupes armés ont signé lundi un accord de cessez-le-feu et de libre circulation dans deux préfectures du centre-est de la Centrafrique, a appris l'AFP mardi auprès de représentants de ces groupes.

 

"A cause des combats, les gens ont fui la région. Ils vivaient dans la misère des camps de déplacés. Cet accord est pour dire aux gens +revenez à la maison+", a expliqué à l'AFP l'un des signataires, l'Union pour la Paix en Centrafrique (UPC), un groupe disant défendre les intérêts des éleveurs peuls.

 

Cet accord, signé à Ippy (centre-est), inclut différents groupes armés issus de l'ancienne coalition pro-musulmane Séléka, a pu confirmer l'AFP auprès de deux d'entre eux: le Front pour la Renaissance de la Centrafrique (FPRC) emmené par Nourredine Adam, et l'UPC.

 

"Depuis juin (2017), nous avons ouvert les discussions, sur (notamment) comment mettre en place une force militaire conjointe pour sécuriser le corridor de transhumance", a dit à l'AFP un coordonnateur politique du FPRC, sous couvert d'anonymat, confirmant que le FPRC a signé l'accord.

 

Selon une source onusienne, deux autres groupes armés sont aussi signataires: le Mouvement Patriotique pour la Centrafrique (MPC), et le RDR (Rassemblement des républicains, un groupe anti-Balaka récemment créé).

 

Depuis l'éclatement de l'ex-Séléka en 2014 et malgré différentes tentatives de discussion, l'UPC emmené par Ali Darassa se battait contre la coalition formée autour de Nourredine Adam, homme de main de l'ex-président Michel Djotodia.

 

Cet accord ne concernerait que les préfectures de la Ouaka (centre-est) et Basse-Kotto (sud-est), selon les signataires. Il intervient "dans des zones où il y a beaucoup d'affrontements", note une source onusienne.

 

La Centrafrique est en proie depuis 2013 à des violences intercommunautaires, après le renversement la même année de l'ex-président François Bozizé par les milices Séléka prétendant défendre la minorité musulmane, ce qui avait entrainé une contre-offensive des milices anti-Balakas majoritairement chrétiens.

 

Les groupes armés en Centrafrique s'affrontent pour le contrôle des ressources naturelles (diamants, or, bétail...) et dans d'intenses luttes politiques pour accéder aux maigres ressources du pouvoir, dans l'un des pays les plus pauvres du monde.

 

Mi-septembre, le nombre de réfugiés et de déplacés ayant fui les violences en Centrafrique a atteint son "plus haut niveau" avec 1,1 million de personnes sur 4,5 millions d'habitants.

 

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12 octobre 2017 4 12 /10 /octobre /2017 00:58
Centrafrique : des Casques bleus mauritaniens accusés à leur tour de viol

 

 

 

Une jeune femme affirme avoir été droguée et violée par un ou des Casques bleus en Centrafrique, indiquent mercredi l’ONU et Amnesty International, qui évoquent respectivement une victime âgée de 16 ans ou 19. Dans ce nouveau cas, qui se serait produit le 30 septembre à Bambari (sud), ce sont des Casques bleus envoyés par la Mauritanie au sein de la Minusca qui sont suspectés, selon Amnesty International. L’ONU a demandé au pays contributeur d’enquêter sur ces allégations. La victime a raconté avoir été droguée en buvant un thé à un point de contrôle et s’être réveillée plusieurs heures après presque nue.


Ce n’est pas la première fois que des abus sexuels perpétrés par des Casques bleus en Centrafrique sont rapportés. Une délégation de plusieurs centaines de Casques bleus du Congo-Brazzaville, présents sur place dans le cadre de la Minusca, a ainsi été rapatriée durant l’été, après des plaintes au sujet du comportement de ses plus de 600 soldats. La décision de les renvoyer avait été annoncée en juin. Outre des agressions sexuelles, les soldats congolais étaient accusés de trafiquer du carburant et de manquer de discipline. En 2016, 120 soldats de ce même contingent avaient été renvoyés à la suite d’accusations d’abus sexuels sur plusieurs victimes, dont des enfants.


La Centrafrique a basculé dans l’anarchie en 2013 avec le renversement de l’ancien président François Bozizé par des groupes armés Séléka pro-musulmans, entraînant une contre-offensive des milices à majorité chrétienne anti-balakas. Récemment, et malgré la présence de milliers de Casques bleus de la Minusca, une résurgence inquiétante de violences dus à des groupes armés a été observée.

 

source: Belga

 

 

Centrafrique: nouvelle accusation de viol contre des Casques bleus

 

AFP Publié le mercredi 11 octobre 2017 à 22h55 - Mis à jour le mercredi 11 octobre 2017 à 22h56

 

Une jeune femme, âgée de 16 ans selon l'ONU, 19 selon Amnesty international, affirme avoir été droguée et violée par un ou des Casques bleus en Centrafrique, ont indiqué mercredi les deux organisations.

 

Des membres de la Mission de l'ONU en Centrafrique (Minusca) ont déjà été accusés dans le passé d'abus sexuels. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, qui doit effectuer prochainement une visite en Centrafrique et s'entretenir avec des victimes, a édicté une tolérance zéro à ce sujet.

 

Ce nouveau cas de viol se serait produit le 30 septembre à Bambari, dans le sud du pays, selon le porte-parole de l'ONU, Stephane Dujarric. L'ONU a réclamé une enquête au pays d'origine des Casques bleus suspectés, a précisé le porte-parole.

 

En vertu des règles en vigueur aux Nations unies, il revient au pays contributeur en Casques bleus d'enquêter et de sanctionner le cas échéant les crimes imputés à ses militaires.

 

Selon Amnesty international, les Casques bleus suspectés du nouveau cas de viol viennent de Mauritanie. La victime a raconté avoir été droguée en buvant un thé à un point de contrôle et s'être réveillée plusieurs heures après presque nue.

 

La Minusca, déployée depuis 2014 en Centrafrique, compte quelque 12.000 militaires. En juin, un bataillon de plus de 600 soldats du Congo-Brazzaville avait été renvoyé dans ce pays après des accusations d'agressions sexuelles et de divers trafics. En 2016, 120 Casques bleus congolais avaient déjà été renvoyés chez eux après des allégations d'agressions sexuelles.

 

La Centrafrique connait depuis plusieurs mois une recrudescence d'affrontements entre groupes armés, qui se disputent le contrôle des ressources naturelles et des zones d'influence.

 

Si l'intervention de la France (2013-2016) et celle de la Minusca ont permis un certain retour au calme, les violences ont progressivement repris depuis le départ de la force française Sangaris. Pour des faits remontant à 2014, des militaires français avaient aussi été mis en cause pour des abus sexuels présumés en Centrafrique.

 

AFP

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10 octobre 2017 2 10 /10 /octobre /2017 23:41
UN PACTE COLONIAL PERPETUEL ? par David KOULAYOM-MASSEYO

 

 

 

 

   De plus en plus d’Africains se lèvent aujourd’hui pour constater ce qui tombe sous le bon sens : l’indépendance politique nominale est une coquille vide si elle n’est pas solidement adossée à une indépendance économique . Des générations d’Africains ont grandi sans bien comprendre ce qu’on leur racontait dans leur jeunesse sur des prêts obtenus par leurs pays auprès de certains pays et malheureusement bloqués à Paris par la Banque de France .  Cette pratique scandaleuse, cette prise en otage a rendu l’Afrique francophone complètement exsangue …

 

    Pour maintenir la fiction de cet espace francophone, la France a soutenu sans vergogne des autocrates, des dictateurs, des ennemis de leurs peuples qui continuent d’alimenter son Trésor . Tant et si bien que c’est à Chamalières ( banlieue de Clermont Ferrand) que sont fabriqués les fameux francs CFA( Comptoirs Français d’Afrique devenus Colonies françaises d’Afrique ) .

 

    Plus de cinquante après les indépendances, voilà un noble défi à relever pour l’ Afrique francophone : frapper sa propre monnaie pour signifier son raz-le bol à une France ingrate .

 

Le premier pacte colonial

 

    Il était caractérisé essentiellement par le système de l’Exclusif qui consacre une économie de prédation avec son pillage intégral des matières premières africaines, son esclavage pour le travail forcé ( un nègre par traverse pour le Congo Océan écrivait Albert Londres ), le portage généralisé ( la France préférait ce moyen de transport au chemin de fer entre l’Oubangui-Chari et le Tchad par exemple) . Cette économie de prédation est solidement verrouillée : la colonie est condamnée à écouler exclusivement ses matières premières vers la métropole .

 

    D’ailleurs il suffit de comparer n’importe quelle colonie française à une colonie anglaise pour voir les différences entre le maillage ferroviaire, la densité des routes, l’importance des ports pour ne pas parler des installations sanitaires et autres architectures urbaines dans les colonies anglophones .

 

    Le credo de la colonisation française se résumait à ceci : « la colonie ne doit rien coûté à la métropole » . Conséquemment, une colonie comme l’Oubangui-Chari a été littéralement abandonnée à dix sept compagnies concessionnaires qui y faisaient la pluie et le beau temps .       

Le manque chronique de formation des Africains en dehors des nécessaires auxiliaires de l’administration, d’ailleurs formés au rabais par les pères missionnaires arrivés concomitamment avec les militaires et les colons est venu parachever « l’œuvre civilisatrice » de la France en Afrique . Ce manque de formation fut à l’origine de l’émergence d’une catégorie de personnages particuliers appelés interprètes qui ont causé un tort considérable dans les régions où ils ont sévi .  

 

    L’introduction de nouvelles maladies (syphilis, fièvre jaune…), la propagation d’autres ( maladie du sommeil,  kwashiorkor …) ont fini de dépeupler le continent .

 

  2 . Un nouveau pacte colonial qui ne dit pas son nom

 

    La traumatisante dévaluation du franc CFA en 1994 par le gouvernement Balladur est venue éclairer d’un jour nouveau l’œuvre de destruction méthodique de l’économie africaine et des Africains par un libéralisme forcené . D’abord l’école et l’administration africaines ont été sapées par le DVA ( Départ Volontaire Anticipé ) qui consiste à appâter les fonctionnaires les mieux formés, les enseignants les plus aguerris, les infirmiers les plus doués etc…pour qu’ils abandonnent leurs postes moyennant quelques milliers de francs CFA, cette monnaie de singe ! Entretemps, les Bouygues, les Bolloré, les Suez, les Orange et autres entreprises françaises se sont jetés sans vergogne, comme des charognards, sur une Afrique agonisante pour prendre le contrôle , qui des moyens de communication, qui des ports, qui des télécommunications, jusque y compris l’eau que beaucoup d’Africains au sud du Sahara ne considèrent pas comme une marchandise, mais un don gratuit du ciel .

 

    Ces nouvelles sociétés françaises ont-elles seulement résolu les problèmes africains ? Les ont-elles adoucis ? L’Afrique se porte-elle mieux depuis leur implantation ? Quel Africain peut-il comprendre l’incroyable information brandie par France 2 d’un Congo Brazzaville endetté à plus de 140% de son PIB et non 70% officiellement soutenu par les autorités ? Si le Congo, producteur de pétrole en est là, que penser des autres pays moins bien lotis ?

 

Toutefois, dans sa grande magnanimité, la directrice du Fonds Monétaire International, la Française Christine Lagarde, a promis son indulgence à l’autocrate de Brazzaville …

 

    L’Afrique francophone peut-elle maîtriser son destin dans un monde mondialisé en fonctionnant comme une périphérie de la France en lui confiant et ses matières premières et la confection de sa MONNAIE ?

 

    Le 25 septembre 2017, Air France crée une succursale « low cost »tournée vers l’Europe et non vers le Congo et le Gabon qui fournissent presque gratuitement du pétrole à la France, ni vers le Niger, source d’uranium pour les 58 centrales nucléaires françaises, ni vers le Tchad qui se bat aux côtés des soldats français au Mali !

 

    Pour le Centrafrique, aller au pays se traduit par un prix de billet exorbitant de plus de mille cinq cents euros pour Bangui . Mille cinq cents euros suffisent pour nourrir une famille centrafricaine pendant des années ou construire une petite maison au pays !

 

    Peu de Français de France savent ce que fait leur gouvernement en Afrique . La majorité se contente de bénéficier des retombées de l’exploitation éhontée de l’Afrique : ils cautionnent par leur silence des pratiques qu’ils ne veulent pas connaître . Posez-leur la question de savoir où sont leurs champs pétrolifères, leurs mines d’uranium, leurs mines d’or, leurs mines de diamants, leurs cacaoyers, leurs mines de coltan …

 

 

    L’Afrique est pauvre de ses richesses qui profitent EXCLUSIVEMENT aux autres et en premier lieu à la France en ce qui concerne l’Afrique francophone . Voilà la triste réalité qu’il s’agit maintenant de changer . Barack OBAMA l’a martelé à Accra : « l’Afrique a besoin d’institutions fortes et non d’hommes forts » . La première de ces institutions que nous appelons de nos vœux est la souveraineté monétaire de l’espace francophone qui regroupe quinze pays, suivie du départ des soldats français et leurs quincailleries de guerre stationnés en Afrique sous des prétextes ineptes . Cette présence massive n’a guère empêché l’entrée triomphale des Séléka à Bangui ni celle des Forces Nouvelles à Abidjan .

 

    L’Afrique n’a pas d’autre choix que de se fédérer pour faire barrage un jour à ses exploiteurs et usuriers de toujours . C’est une question de vie ou de mort . La jeunesse africaine réclame cette fédération, les peuples épuisés l’escomptent et les vieux dirigeants inféodés corps et âme à la France sont à bout de souffle . Les récentes insultes du président français Macron contribuent également à cette prise de conscience d’une Afrique désireuse de prendre son destin en mains . Vivement une monnaie africaine pour que nous déchirions allègrement les billets de francs CFA, symboles d’un temps honni !

 

 

                                Le 10 Octobre 2017

                              

David KOULAYOM-MASSEYO .

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10 octobre 2017 2 10 /10 /octobre /2017 23:36
Nouvelles nationales sur RJDH
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Centrafrique : L’ACAT appelle au retrait de la peine de mort dans l’arsenal judiciaire du pays

 

PAR JUDICAEL YONGO LE 10 OCTOBRE 2017

 

BANGUI,  10 Octobre 2017(RJDH)—L’Action Chrétienne pour l’Abolition de la Torture et la Peine de mort en Centrafrique (ACAT-RCA) insiste dans son plaidoyer en faveur du retrait de la peine de mort de l’arsenal judiciaire du pays. Plaidoyer fait par Me Bruno Hyacinthe Gbiegbia lors d’une conférence de presse ce 10 octobre à Bangui.   

  

La peine de mort est l’une des sanctions prévues dans le dispositif pénal en vigueur du pays. Peine prévue par article 26 du code pénal centrafricain stipule que : « tout condamné à mort sera fusillé ». Ce que l’ACAT-RCA n’entend pas de son oreille et qualifie de cruel, dégradant, inhumain et humiliant.

 

Pour cette 15ème journée  mondiale de la peine de mort célébrée ce 10 octobre, le Président de l’ACAT Me Bruno Hyacinthe Gbiégba insiste à nouveau sur le retrait  de cette sanction dans l’arsenal judiciaire du pays. « Nous voulons à cette occasion exhorter les autorités à abolir définitivement la peine de mort dans les textes pénaux centrafricains et de déclencher la procédure de ratification. Car le maintien de cette sanction ignoble dans notre arsenal juridique n’a aucun caractère dissuasif » a insisté Me Bruno Hyacinthe Gbiégba de l’ACAT.

 

Il rappelle le gouvernement que la RCA est signataire du protocole abolissant la peine de mort et de ce fait, il n’y a pas de raison que le pays reste dans les textes pénaux du pays. Cependant, il constate que « cette question reste un tabou » dit-il.

 

Le gouvernement s’est engagé à Oslo de retirer la peine de mort du dispositif centrafricain en 2016. Mais l’application de la décision reste un défi majeur du moins pour l’instant. Depuis 1981, la peine de mort n’a pas été appliquée dans le pays jusqu’aujourd’hui.

 

 

Centrafrique : Début des opérations de démantèlement des barrières sur l’axe Ippy-Bria

 

PAR BIENVENUE MARINA MOULOU-GNATHO LE 10 OCTOBRE 2017

 

IPPY, 10 Octobre 2017(RJDH) — L’opération de démantèlement des barrières érigées par des groupes armés au centre du pays est lancée ce mardi 10 octobre 2017 un jour après la signature de l’accord entre 4 groupes armés de la zone.

 

Des informations de sources concordantes ont confirmé au RJDH le démantèlement des barrières érigées par les groupes armés signataires de l’accord d’Ippy. Ce démantèlement concerne l’axe Ippy-Bria et d’autres axes menant dans les villages périphériques et contrôlés par les bandes armés dont les éléments du FPRC d’Abdoulaye Hissène.

 

Abdoulaye Hissène leader du FPRC et initiateur de cette opération contacté par le RJDH, justifie cette opération par une volonté de cessation des hostilités et du respect de l’accord signé consensuellement par les groupes armés à Ippy, « l’heure n’est plus à la guerre, ni à la violence. Nous savons tous que la population a beaucoup souffert, mieux vaut se réconcilier et aller vers le développement », a-t-il dit.

 

Malgré la signature de l’accord, Abdoulaye Hissène reconnait que beaucoup restent à faire au côté des hommes en armes, «  l’opération que nous venons de lancer n’est pas facile, car il faut sensibiliser les groupes armés pour qu’ils libèrent les barrières, et se ranger du côté de la paix et du développement » a-t-il reconnu.

 

Christ Junior Kenguemba, porte-parole du RDR, une branche des Anti-Balaka, et signataire de cet accord salue le début de la tournée dans la région et projette dans les autres régions, « nous ne voulons pas que cela reste seulement au centre du pays et que cela atteigne toutes les régions où sévissent encore les combattants afin de faciliter le retour de la paix et le déclenchement du développement de notre pays », a-t-il annoncé.

 

Plusieurs points sont contenus dans cet accord dont la cessation des hostilités et le retour des éleveurs peulhs. Le démantèlement des barrières est le premier acte à noter après la signature.

 

 

Centrafrique : Les députés de la Haute Kotto accusent le gouvernement de faire le faux dans le recrutement des policiers et gendarmes

 

PAR JEAN FERNAND KOENA LE 10 OCTOBRE 2017

 

BANGUI, 10 octobre 2017(RJDH)—Les députés de la Haute-Kotto ont critiqué le gouvernement et la Minusca de faire le faux et exige du gouvernement l’organisation du concours de la police et de la gendarmerie dans cette localité. Position exprimée par Arsène Kongbo, député de Bria lors d’une interview accordée au RJDH.

 

L’accusation des députés du centre du pays fait suite au fait que leur zone était sous occupation et n’avait pas composé le concours d’entrée au sein de la police et de la gendarmerie. Selon ces élus, grande est leur surprise de constater un admis au nom de leur préfecture et ils rendent responsable le gouvernement et la Minusca.

 

Arsène Kongbo, député de Bria estime que cette pratique ne participe pas à la rupture « la ville de Bria et de Bangassou sont sous tension sécuritaires au moment où y avait le concours des policiers et gendarmes. Alors que nous attendons l’organisation du concours dans ces localités, grande a été notre surprise de voir le nom d’une personne représentant notre préfecture. Nous accusons le gouvernement et la Minusca qui ont organisé ce recrutement car nos population tiennent à la transparence et ces genres de pratiques relèvent du passé » a-t-il déploré.

 

Ces députés poursuivent en demandant au gouvernement de faire de la transparence « nous demandons au gouvernement de réorganiser le concours, mais si le gouvernement dit qu’à partir de ce moment il a déjà ces 500 policiers et gendarmes, à partir de ce moment on avisera. Mais je crois que c’est un processus et ce n’est que justice s’il faut réorganiser ce concours dans ces deux localités » a-t-il ajouté.

 

La réaction des élus de Bria fait suite quatre jours après la publication des résultats du concours d’entrée dans la police et la gendarmerie que le gouvernement a qualifié de succès.

 

 

Centrafrique : La célébration de la Journée Mondiale de l’Alimentation reportée pour le 05 novembre

 

PAR JEAN CLAUDE GNAPOUNGO LE 10 OCTOBRE 2017

 

BERBERATI, 10 0ctobre 2017(RJDH)—La journée mondiale de l’alimentation (JMA) initialement prévue pour le 16 Octobre est reportée pour une durée d’un mois. Ce report est justifié par le retard enregistré dans les travaux préliminaires de la journée.

 

La célébration de la Journée Mondiale de l’Alimentation est un investissement important pour le gouvernement. Elle permet de réhabiliter les pistes rurales, équiper les logements. Le gouvernement n’a pas encore satisfait à ces exigences. C’est dans ce contexte que le gouvernement opte pour le report.

 

Le ministre de l’hydraulique Herbert Gontran Djono Ahaba en mission a Berberati,  a annoncé  le report, « beaucoup de choses restent à faire dans la ville avant que Berberati ne puisse accueillir cette festivité dans de très bonne condition. Mieux vaut repousser au 05 Novembre pour permettre à tout le monde de mieux se préparer et de finir les travaux de réhabilitation en cours », a-t-annoncé.

 

Un report salué par la population de la ville de Berberati qui attend cette célébration, « l’embellissement de la ville, les travaux de réhabilitation des routes ne sont pas encore achevé, c’est une occasion pour permettre au comité d’organisation de tout faire afin qu’on puisse accueillir les invités dans de très bonne condition et éviter des cas d’accidents de circulation », a salué un habitant de Berbérati.

 

Berbérati succède à Mbaïki dans l’organisation de la JMA un rendez du monde agricole avec les consommateurs et décideurs.

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10 octobre 2017 2 10 /10 /octobre /2017 23:34
Centrafrique: un chef de guerre accuse Bangui d'alimenter les violences

 

 

 

 

10/10/17 (AFP)

 

"Aujourd'hui nous sommes en plein combat. A Bangui, le gouvernement dit qu'il y a la paix. Mais sur le terrain, en province, ce n'est pas vrai!": pour Ali Darassa, tout-puissant chef d'un groupe armé peul du centre-est de la Centrafrique, la guerre est loin d'être terminée.

 

"Ceux qui nous attaquent, ce sont les antibalaka (...), des antibalaka (milices majoritairement chrétiennes, NDLR) qui agissent pour le compte du gouvernement et qui attaquent les éleveurs, les paysans, les commerçants...", affirme à l'AFP le leader de l'UPC (Union pour la paix en Centrafrique), depuis son fief d'Alindao, localité perdue du Sud-Est.

 

Chassé de Bambari - troisième ville du pays et son QG pendant plus de deux ans - par la force de l'ONU (Minusca) en février 2017, Ali Darassa s'est retranché à Alindao, à 120 km. Il faut onze heures de trajet sur une route défoncée pour s'y rendre depuis Bambari, en franchissant une dizaine de barrages.

 

L'UPC contrôle la majeure partie d'Alindao, ville coupée en deux. Plus de 15.000 déplacés, en majorité chrétiens, ont trouvé refuge autour de l'église, marquant une séparation de fait avec le reste de la ville.

 

- 'Eleveur de père en fils' -

 

Discret sourire aux lèvres et barbichette poivre et sel, Ali Darassa reçoit le journaliste de passage dans son principal camp militaire. Il trône sur un fauteuil de bois, entouré d'une dizaine d'hommes en armes et de quelques "conseillers" en civil.

 

L'homme de 41 ans est massif. Il se définit comme "Peul centrafricain et général de l'UPC". Né entre Kabo et Bambari, "éleveur de père en fils".

 

Il poursuit sa rhétorique : "Les éleveurs ont toujours été victimes de pillages et de violences. Et les Peuls ont toujours été oubliés, (...) marginalisés". Darassa assure oeuvrer "pour leur sécurité et leur libre circulation, j'offre un sanctuaire de protection et de soutien".

 

"On arrêtera (la guerre) le jour où tout le monde pourra circuler sans incidents, de Obo (est) jusqu'au Cameroun (ouest)".

 

Ali Darassa aurait fait ses armes en 2005 auprès de Baba Laddé, un rebelle tchadien, avant de rejoindre en 2013 la coalition de la Séléka, à dominante musulmane. "J'ai été nommé général de la Séléka, puis par décret du président de la Transition, Michel Djotodia (d'août 2013 à janvier 2014), commandant de la 5e région basé à Bambari".

 

C'est à Bambari qu'il créera l'UPC. Depuis l'éclatement de l'ex-Séléka en 2014 et malgré différentes tentatives de discussion, le groupe armé de Darassa se bat contre la coalition formée autour de Nourredine Adam, homme de main de l'ex-président Djotodia.

 

Jusqu'en 2015, cette région, riche en or, café, diamants et bois, n'avait jamais été occupée par des groupes armés. L'UPC se financerait aujourd'hui via divers "impôts" sur la population, les commerçants, les têtes de bétail... Quels sont les bailleurs et les sources de financement de cette petite armée? "C'est confidentiel," lance en souriant Ali Darassa.

 

L'UPC et son chef sont régulièrement cités dans les rapports internationaux comme les principaux responsables d'exactions contre les civils. "Où sont les preuves?", répond Darassa, qui dénonce les rapports "politiques" d'Amnesty International.

 

Malgré leur engagement à participer à différents dialogues de paix et leur inscription dans le processus de paix de désarmement, l'UPC n'a pas déposé les armes. Le processus est "une vieille chanson pour endormir les gens", accuse Darassa. "Nous avons fait recommandation sur recommandation, mais ça n'avance pas", déplore-t-il, assurant toutefois que l'UPC "ne va pas quitter le processus".

 

A Alindao, Ali Darrassa a apparemment le soutien de leaders communautaires, d'anciens fonctionnaires et d'une partie de la population. Ses hommes font face à des groupes "d'autodéfense" et des éléments antibalaka. Pour l'UPC, la lutte armée est donc toujours "une nécessité". "Parce que l'Etat ne fait pas son travail, il n'assure pas la sécurité des populations" alors que les "régions sont abandonnées à elles-mêmes", se défend-il.

 

"Ce sont les représentants de l'Etat sur le terrain qui alimentent les antibalaka", soutient-t-il. "Je parle des chefs de quartier en passant par les députés, jusqu'aux préfets". Et de conclure : "Le gouvernement encourage la population à devenir des (formations d') autodéfense, c'est ça qui va faire le génocide".

 

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10 octobre 2017 2 10 /10 /octobre /2017 23:32

 

 

 

10 octobre 2017 à 15h04  Par Jules Crétois

 

Plusieurs personnalités politiques ont été entendues ce lundi à Bangui au sujet des violences de mai 2017 à Bangassou et Bria. D'autres ont rencontré un représentant de la CPI en déplacement à Bangui.

 

Le tout Bangui jase depuis quelques heures au sujet de « convocations ». En effet, plusieurs personnalités politiques sont passées par le bureau du procureur de la Cour d’appel de Bangui ce 9 octobre 2017. Alexandre-Ferdinand Nguendet, ancien président du Conseil national de transition (CNT) entre 2013 et 2016 et ex-chef de l’État centrafricain par intérim en 2014 et Crépin Mboli-Goumba, ex-ministre de l’équipement, des travaux publics et du désenclavement entre 2013 et 2014, ont été entendus sur les événements qui se sont déroulés du 6 au 20 mai 2017 à Bangassou et Bria, selon un document transmis à Jeune Afrique.

 

Joint par téléphone, le procureur n’a pas voulu en dire plus. Mais selon une source judiciaire, les deux hommes n’ont pas été mis en examen. Joachim Kokaté, militaire et homme politique qui a récemment accusé le parlementaire Anicet-Georges Dologuélé de projets de déstabilisation de l’État centrafricain, ainsi que Nicolas Tiangaye, ancien Premier ministre, auraient eux aussi été entendus.

 

En mai 2017, des violences ont frappés la Centrafrique, causant de nombreux décès et déplacés. Une Commission d’enquête avait été mise en place pour faire la lumière sur les raisons des combats.

 

Les partis dénoncent

 

Les partis politiques dont Nguendet et Mboli-Goumba sont présidents, respectivement le Rassemblement pour la république (RPR) et Patrie, ont émis un communiqué commun dénonçant la volonté du « pouvoir en place » de « régler son compte par tous les moyens à l’opposition ». Le communiqué va jusqu’à mettre en question la légalité de la convocation : selon les deux formations politiques, la Commission d’enquête judiciaire était arrivée à son terme ce 30 septembre.

 

Nguendet a rapidement pris ses distances avec Faustin-Archange Touadéra après l’investiture de ce dernier et Mboli-Goumba, de son côté, a publiquement critiqué le directeur de cabinet du président, Firmin Ngrebada.

 

Un représentant de la CPI à Bangui

 

À Bangui, si les rumeurs ont enflé autour des « convocations », c’est aussi parce que selon des sources concordantes, en plus de celles chez le procureur, ces derniers jours plusieurs personnalités ont été entendues par le substitut du procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Kweku Vanderpuye. Ce dernier était en visite à Bangui et aurait reçu, pour des discussions plus ou moins formelles et afin de recueillir des témoignages, Joachim Kokaté ainsi que Didacien Kossimatchi, un proche de Faustin-Archange Touadéra qui a récemment accusé le président de l’Assemblée nationale Abdou Karim Meckassoua de volonté de conspiration contre l’État.

 

 

Lu pour vous : Centrafrique : plusieurs personnalités entendues par la justice ces derniers jours à Bangui
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10 octobre 2017 2 10 /10 /octobre /2017 23:29

 

 

 

 http://afrique.latribune.fr Par Khadim Mbaye  |  10/10/2017, 16:10

 

S’il y a un pays qui profite peu de ses richesses minières c’est bien la Centrafrique. Il pleut des diamants dans le pays de Faustin-Archange Touadéra, mais la RCA, minée par une crise politique sérieuse, peine à réguler le commerce de ses pierres précieuses. Aujourd’hui, le pays qui vient de mettre en place une nouvelle mercuriale veut transformer «ses diamants de sang» en de véritables richesses profitables aux centrafricains.

 

En Centrafrique, les diamants extraordinaires ne font pas la valeur du pays. Frontières poreuses, corruption, le tout couronné par un risque imminent d'un génocide dans un pays ravagé par une crise politique qui dure depuis 2013... Les goulots qui étranglent l'exportation des raretés géologiques centrafricaines sont légion. Mais la donne pourrait bien changer.

 

C'est en tout cas la volonté affrichée par le gouvernement centrafricain qui vient de mettre en place un mécanisme de contrôle, plus accru, de manière à valoriser ses diamants qui remportent tous les suffrages sur le marché mondial des pierres précieuses sans que la Centrafrique n'en tire profit.

 

Ce mécanisme appelé mercuriale, permettra à l'Etat centrafricain d'avoir des ressources financières importantes pour faire face à ses obligations. Le pays disposait déjà d'une liste des prix, mais la réglementation n'est plus adoptée au marché mondial actuel, caractérisé par l'augmentation du prix du diamant et or, selon les experts, note l'Agence APA.

 

Laver les diamants de sang

 

La nouvelle liste mise en place par le bureau d'évaluation et de contrôle de diamants et or (BECDOR), organisme chargé de l'exportation des minéraux en Centrafrique, via des fonds de 'USAID, une organisation américaine de développement qui a réuni ce samedi 7 octobre à Bangui, les experts et autres intervenants du secteur minier en RCA, selon toujours la même source, permettra au pays de Faustin-Archange Touadéra de se mettre au diapason.

 

Concrètement, la nouvelle réglementation va aider le pays à obstruer le circuit de la fraude qui bat son plein dans le secteur minier puisque le prix pratiqué sur les ressources minérales empruntant la voie normale ne répond pas à la réalité dans le monde et les producteurs véreux se multiplient», a encore indiqué l'agence de presse. Alors qu'un secteur minier réorganisé est le meilleur moyen pour la Centrafrique d'attirer plus d'investisseurs, d'éviter les exportations frauduleuses et de valoriser ses richesses minières, gage de stabilité économique et de prospérité. Un idéal qui changerait à jamais la face sombre de l'économie centrafricaine durement pénalisée par les guerres et autres crises politiques.

 

Si le calme semble revenu aujourd'hui dans de nombreuses localités du pays, notamment la ville de Bocaranga, au nord-ouest de la Centrafrique, libérée samedi dernier grâce à une opération coup de point de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA), «les diamants du sang» continuent d'alimenter le conflit livré par les groupes armés au gouvernement centrafricain. Parmi ces groupes, les anti-balaka du général autoproclamé Passy Goulou et le groupe 3R et ses alliés. Ils opèrent encore dans de nombreuses zones qui échappent au contrôle de Bangui.

 

Lu pour vous : Mines : la RCA confectionne une liste de prix pour laver « ses diamants de sang »
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