Le Cameroun annonce le renforcement des mesures de sécurité à la frontière avec la Centrafrique
APA – Douala (Cameroun) octobre 11, 2017 à 15:36 Les autorités camerounaises ont annoncé le renforcement des mesures de sécurité dans la région de l’Est frontalière de la Centrafrique, pour éviter l’entrée dans son territoire, des « éléments armés » suite à la décision des Nations unies de désarmer des « bandes armées » qui sévissent dans le Sud-ouest de ce pays, a appris mercredi APA de sources sécuritaires.
Une annonce faite par le Chef d’état-major des armées (CEMA) le général de corps d’armée, René Claude Meka vient de boucler une mission d’inspection dans cette partie du pays, notamment, à Garoua-Boulaï à la frontière avec la République centrafricaine où séjournent des milliers de réfugiés qui fuient des exactions en Centrafrique.
« Nous avons prescrit le renforcement des mesures de sécurité parce que la situation nous l’impose », tant il est vrai que pour l’instant, « nous ne parlons pas de fermeture de la frontière avec la Centrafrique », a déclaré le CEMA.
Dans la pratique, il est question du renforcement des troupes et de la logistique dans les unités de l’armée positionnées ici, entre autres, le 43e Escadron de gendarmerie mobile (EGM), la 123e Compagnie d’infanterie motorisée (CIM) et le 2e Bataillon d’intervention rapide (BIR).
Si la situation est « sous contrôle » selon les autorités militaires, l’on note quand même quelques accrochages au niveau de certains camps de réfugiés.
Dans ce sillage, le général René Claude Meka a prescrit un renforcement des contrôles, « pour extirper de ces camps d’éventuels rebelles qui s’y cacheraient pour semer le trouble ou se livrer à des exactions ».
La présence des hauts gradés de l’armée consistait également à apprécier le dispositif mis en place pour assurer la sécurité des importants investissements consentis pour le barrage hydro-électrique de Lom-Pangar.
« Je suis venu voir si tous nos hommes sont bien en place et dans quelles conditions ils remplissent leur mission. J’ai rencontré des hommes engagés qui, malgré des conditions de travail et de vie pas toujours faciles, s’acquittent honorablement de leurs missions. S’il n’y avait pas cette sécurité ici, vous pouvez imaginer les conséquences que pourrait subir un investissement de cette importance », a déclaré le général Meka.
D’après les mêmes sources, des ajustements ont également été proposés pour améliorer les conditions d’exercice des troupes, ainsi qu’un travail détaillé d’identification des différentes communautés de pêcheurs, composées majoritairement d’expatriés, qui exercent sur les différents îlots en amont du barrage.
La crise centrafricaine a non seulement poussé plus de 200 000 ressortissants de ce pays à se réfugier au Cameroun, mais, provoqué également l’ présence des éléments armés auteurs de plusieurs actes de gangstérisme dans cette partie du pays.
La société minière chinoise DEWEY démarre ses activités en Centrafrique
APA-Bangui (Centrafrique) octobre 11, 2017 à 19:19 La société minière chinoise DEWEY a démarré officiellement ses activités en Centrafrique, plus précisément à Gadzi, une sous-préfecture située au sud-ouest du pays, selon le ministre des mines Léopold Mboli Fatrane, qui a fait cette annonce mercredi à Bangui.
Cette société va explorer et mener une exploitation semi mécanisée de diamant brut et or sur la rivière Lobaye qui arrose la sous-préfecture de Gadzi.
La société DEWEY doit selon son cahier de charges, construire et réhabiliter les bâtiments scolaires, administratifs, tracer des nouvelles routes et faciliter la circulation sur la rivière Lobaye pour désenclaver la sous-préfecture et reconstruire un centre de santé au profit de la population de la localité.
Le ministre Mboli Fatrane a dit insister auprès des responsables de la société minière chinoise sur le respect des dispositions du code minier centrafricain et de sa feuille de route établie dans le cahier de charge pour qu’elle respecte le paiement des droits et taxes applicables aux activités minières en RCA.
Le ministre a chargé des fonctionnaires de son entreprise à veiller au respect scrupuleux du Code minier par DEWEY, la 3ème société minière chinoise reconnue en RCA.
Les activités des sociétés minières chinoises ont souvent été critiquées dans le pays pour non-respect des normes écologiques et exploitation anarchique décriée par les populations des zones où elles sont installées.
Le ministère des mines a entrepris ces derniers temps des réformes du secteur minier afin qu’il puisse contribuer à l’essor économique du pays. Ainsi une nouvelle base de taxation du diamant brut a été mise en place.
L’installation de cette nouvelle entreprise minière chinoise en RCA constitue une bouffée d'oxygène pour l’économie centrafricaine soutenue en majorité par les financements des institutions de Bretton Woods.