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16 octobre 2017 1 16 /10 /octobre /2017 11:22
Lu pour vous : Centrafrique: la solitude d’un président civil

 

 

 

 

http://blog.lesoir.be/colette-braeckman/ 13 octobre 2017

 

 « Ceux qui évoquent le risque d’un autre génocide ne tiennent pas compte de nos efforts… Il est vrai qu’il y a encore des violences, que nous ne contrôlons pas encore tout le territoire, mais nous ramener en arrière, cela n’est pas nous aider, cela nous enfonce encore plus… »


Rentrant de New York, où il a plaidé la cause de son pays à la tribune des Nations unies et passant par Bruxelles qui, en 2016 avait accueilli une conférence internationale sur la reconstruction le président de la Centrafrique, Faustin-Archange Touadéra nous tient ces déclarations où l’optimisme de commande se teinte d’une légère amertume. Comme s’il se demandait si la communauté internationale était bien sincère, si elle souhaite vraiment que son pays échappe définitivement à la violence et entame une reconstruction durable…


Pays charnière entre l’Afrique sahélienne et l’Afrique centrale, vaste territoire où se croisent les éleveurs peuls, musulmans et les cultivateurs chrétiens ou animistes, la Centrafrique fut longtemps un pays de garnison où ce qui intéressait l’ancien colonisateur français c’était la base militaire de Bouar et la possibilité qu’elle offrait d’intervenir dans toutes les zones du « pré carré » français. Sans surprise, c’est à un ancien sergent-chef, Jean Bedel Bokassa, qu’avait été confiée la présidence. Il disait « Papa » à de Gaulle, offrait des diamants à Giscard et le fait que son pays soit l’un des plus déshérités d’Afrique, l’un des moins développés, ne dérangeait pas grand monde.


Après l’éviction de Bokassa, qui s’était fait nommer « empereur », les putschs militaires se sont succédé jusqu’à ce qu’en 2003 le général François Bozize remplace un civil Ange-Félix Patassé, qui avait le soutien du colonel Kadhafi.


Rappelons que Patassé, ami du Congolais Jean-Pierre Bemba, avait obtenu que ce dernier envoie ses troupes, qui se trouvaient dans la province de l’Equateur, soutenir l’armée centrafricaine contre François Bozize, qui avançait depuis le Tchad. Ce sont les viols et autres exactions dont les troupes congolaises s’étaient rendues coupables à Bangui qui ont valu à leur chef, -qui les commandait à distance- d’être envoyé à la Cour pénale internationale où il a été condamné en première instance. Jean-Pierre Bemba se trouvait à l’époque en Afrique du Sud où il participait aux négociations de Sun City mais la Cour avait considéré qu’il pouvait être tenu pour responsable du comportement de ses troupes…


Depuis l’ère de Bozize, la Centrafrique a connu trois chefs d’Etat et plusieurs conflits entre les forces gouvernementales et des groupes armés souvent formés dans les pays voisins, qui constituaient leur base arrière, le Tchad entre autres…


L’un des conflits les plus médiatiques aux yeux de l’opinion occidentale fut celui qui opposa la milice Seleka, (formée au Tchad et composée de mercenaires de toute la région venus rejoindre les musulmans centrafricains dans le nord-est du pays) à des groupes d’autodéfense formés par les cultivateurs en majorité chrétiens, les anti Balaka. Parmi eux se trouvent également d’anciens militaires qui avaient servi sous le président François Bozize.


En fait, au fil des années, c’est le même conflit qui perdure.


Seleka ou ex Seleka (la milice fut officiellement dissoute en 2013) et anti Balaka, musulmans ou chrétiens, les deux groupes armés commirent de terribles exactions, pillant les villages, détruisant les maisons, multipliant viols et massacres… Des centaines de milliers de civils furent déplacés ou obligés de fuir dans les pays voisins et, pour mettre fin aux tueries et enrayer l’invasion des ex-Seleka, la France fut obligée, en décembre 2013, de déployer l’opération Sangaris, forte de 2000 hommes qui furent retirés en octobre 2016 pour être remplacés par une force des Nations unies, la Minusca, (Mission pour la stabilisation de la Centrafrique), composée de contingents africains, Burundais, Congolais de Brazzaville et de RDC, Rwandais, Marocains…


A l’heure actuelle, les Congolais des deux rives du fleuve ont été retirés pour mauvaise conduite (des viols entre autres), les Marocains ont très mauvaise presse, accusés eux aussi de viols et surtout soupçonnés de prendre parti pour les musulmans tandis que les Rwandais, taiseux, disciplinés, sont très appréciés. Ils assurent la sécurité personnelle du chef de l’Etat tout en se déployant sur la rive du fleuve Congo, d’où ils peuvent tenir à l’œil l’évolution inquiétante de la situation en République démocratique du Congo.


Dans le Nord est du pays, voisin de l’Ouganda et du Soudan, l’armée ougandaise avait également déployé des troupes, aux côtés d’une mission militaire américaine dans le but de combattre la LRA ougandaise (Lord’s Resistance army) une milice opposée au président Museveni, mais ces contingents ont été retirés. Cette défection inquiète le président Touadéra : « ce départ crée un appel d’air, par la brèche que représente cette frontière dégarnie, d’autres groupes armés pourraient s’engouffrer… »


Depuis son arrivée au pouvoir qui a suivi les deux tours de l’élection présidentielle en 2016 et 2017, le président Touadéra s’est efforcé d’incarner le changement, la rupture avec la logique des chefs de guerre. L’homme en effet est un scientifique : titulaire de deux doctorats en mathématiques (Lille et Yaoundé) il a été professeur à l’université de Bangui et il fut Premier Ministre du président Bozizé de 2008 à 2013. Aujourd’hui encore, les fonctionnaires se souviennent de son passage dans l’ombre d’un président qui occupait le devant de la scène : il tenta de maîtriser la crise sociale, essaya de trouver les moyens de payer les fonctionnaires et, pour lutter contre les détournements, institua la bancarisation, c’est-à-dire le paiement des traitements par voie bancaire…


Pour sortir de la guerre en 2008, Touadéra conduisit le dialogue entre les groupes armés , qui déboucha sur la conclusion de plusieurs accords de paix. Ces efforts lui permirent de remporter les deux tours de l’élection présidentielle et, dans ce pays divisé sur des lignes de fractures confessionnelles, ethniques, régionales, il réussit à faire de bons scores dans tous les territoires du pays.


Aujourd’hui cependant, le président, en dépit des efforts déployés, se montre parfois désabusé : il a le sentiment que la communauté internationale ne le soutient pas suffisamment, que la Minusca manque de moyens (les contingents congolais, retirés du pays, avaient été jugés très efficaces…), que les pays voisins lui demandent l’impossible…


En effet, alors que de nombreux citoyens tchadiens, ougandais, soudanais ont rejoint les groupes armés et opèrent en Centrafrique, multipliant les exactions et surtout les viols, les pillages, les chefs d’Etat de ces pays d’origine exercent une pression terrible sur Bangui pour que la paix passe par l’amnistie générale. Une mesure que Touadéra refuse catégoriquement. Il rappelle d’abord que la décision de poursuivre les auteurs de crimes en Centrafrique avait été décidée avant son arrivée au pouvoir, à l’initiative du président Michel Djotodia proche de la Seleka et que la création de la Cour pénale spéciale avait été décidée par la présidente de la transition Catherine Samba Panza. Il ajoute aussi que la Constitution promulguée en 2015 interdit cette amnistie, que les principaux bailleurs de fonds et organismes internationaux militent contre l’impunité. Quant aux victimes nationales elles exigent évidemment justice et réparations. Le président poursuit : « nous avons mis en place un gouvernement inclusif intégrant des membres des forces rebelles, nous avons commencé un processus de désarmement et de démobilisation qui a déjà permis à 60 éléments d’être intégrés dans les forces de sécurité, mais nous voulons mettre en place un Etat de droit et respecter les droits des victimes. Il n’est donc pas question d’instaurer l’impunité… »


Pourquoi de telles pressions ? Même si la population de Centrafrique est l’une des plus pauvres d’ Afrique, le pays, sous développé, sous exploité, ne manque pas de richesses : l’or, le diamant, qui font la joie des groupes rebelles établis dans les sites miniers, mais aussi l’uranium, et, last but not least, les terres arables, 15 millions d’hectares qui attirent évidemment les populations des pays sahéliens touchées par la sécheresse…


Le pétrole représente également un enjeu important : découvert près de la frontière soudanaise, les sociétés françaises, entre autres, rêvent de le mettre en exploitation, mais se trouvent en concurrence avec les Chinois qui souhaiteraient l’exporter via le pipe line qui traverse le Soudan et aboutir à Port Soudan sur la mer Rouge…


Ces intérêts économiques contradictoires empêchent la « communauté internationale » de s’engager avec détermination en Centrafrique et dans ce pays qui compte un demi million de déplacés intérieurs, de mettre fin une fois pour toutes au cycle de la violence. Ici comme ailleurs, le chaos, le désordre, la faiblesse de l’Etat et l’impunité favorisent de nombreux intérêts et le président Touadéra est bien seul lorsqu’il réclame que l’on lève l’embargo sur les armes afin de permettre aux deux nouveaux bataillons de sa jeune armée d’être opérationnels. Bien seul lorsqu’il souhaite que la Minusca se montre plus efficace, bien seul lorsqu’il répète que la crise dans son pays pourrait s’internationaliser : « avec Boko Haram qui sévit au Nigeria d’un côté, la NRA (National Resistance army) qui se bat du côté du Soudan et de l’Ouganda, notre pays se trouve au centre d’un arc de crise qui pourrait déstabiliser le cœur de l’Afrique. »

 

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16 octobre 2017 1 16 /10 /octobre /2017 11:03
Lu pour vous : Centrafrique : quand Bokassa se prenait pour Napoléon

 

 

 

Publié le 13 octobre 2017 à 15h07  Par Jeune Afrique

 

Les requêtes communiquées par Jean-Bedel Bokassa à la France en 1977 en prévision de son sacre ont été publiées dans un ouvrage intitulé "Dans les archives secrètes du Quai d’Orsay", publié ce mois-ci.

 

Le 4 décembre 1977, Jean-Bedel Bokassa se ridiculise aux yeux du monde en organisant son sacre d’empereur à Bangui. Avant son couronnement, il reçoit l’ambassadeur de France Robert Picquet et explique en détail l’aide matérielle qu’il attend de son allié français. Celui qui appelait Charles de Gaulle « Papa » a trouvé en la personne du président Valéry Giscard d’Estaing un nouveau soutien de poids. VGE n’assistera pas au sacre, mais se fera représenter par son ministre de la Coopération, Robert Galley, et par son « Monsieur Afrique », René Journiac.

 

Dans une note diplomatique intitulée « N’est-ce pas trop », le diplomate rappelle que ces dépenses fastueuses interviennent à un moment où la Centrafrique est exsangue financièrement. Il conclut son analyse ainsi : « On peut se demander si, déjà, le héros n’a pas poussé trop loin son avantage… Le public est las, pour ne pas dire plus, d’un spectacle représenté au seul bénéfice – ou presque – du premier rôle. »

 

L’intégralité de la note et des requêtes de Bokassa sont publiées ce mois-ci dans un ouvrage de belle facture, Dans les archives secrètes du Quai d’Orsay (éd. L’Iconoclaste).

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16 octobre 2017 1 16 /10 /octobre /2017 10:58
Dans l’ouest de la Centrafrique, la justice tourne au ralenti

 

 

 

 

(AFP) 15 octobre 2017

 

Dans son bureau vide, Aimé Pascal Delimo attend. Président d’une Cour d’appel qui a juridiction sur un territoire grand comme l’Autriche, il devrait crouler sous les affaires. Mais, en raison du manque de moyens et de la situation sécuritaire centrafricaine, la Cour est au chômage technique.

 

« Normalement, on finit à 15H30. Mais avec le rythme de la Cour, je pars en début d’après-midi, vers 14H00 », dit son président, médusé: « Ca fait quatre ans que je suis là, et aucune session criminelle ne s’est tenue depuis ».

 

Quand il part, le magistrat ferme la porte, la seule des trois du large bâtiment blanc à être ouverte la journée. Les deux autres restent closes: les deux magistrats qui occupaient les bureaux sont décédés et n’ont pas été remplacés.

 

« Si la justice républicaine n’est pas au rendez-vous, ça va être ce qu’on appelle la justice des armes, des vainqueurs, des bourreaux », dit M. Delimo, impassible. Il affirme ne pouvoir traiter qu’une quinzaine d’affaires par an, toutes civiles et commerciales.

 

En Centrafrique, pays en profonde crise sécuritaire depuis le renversement en 2013 du président François Bozizé, la justice peine à dépasser les faubourgs de la capitale, Bangui.

 

– Lutte contre l’impunité –

 

Depuis 2010, aucun crime n’a été jugé dans l’Ouest, alors que les violences s’y poursuivent à un rythme quasi quotidien. Ces derniers mois, plusieurs villes du nord-ouest (Ngaoundaye, Bocaranga, Niem, Bang) ont été le théâtre d’affrontements, pillages et tueries.

 

Dans un pays où la lutte contre l’impunité est devenue le maître-mot de la communication gouvernementale, les juridictions locales restent impuissantes.

 

A Bouar, dans l’une des deux prisons de l’Ouest, 18 personnes inculpées dans des affaires criminelles sont en détention préventive, en attente d’un procès.

 

« Je suis ici depuis février 2015. J’ai fait près de trois ans de prison sans être jugé », dit Faustin, 45 ans. La maison d’arrêt accueille 84 personnes, hommes et femmes, réunies dans quatre grandes cellules.

 

Ils étaient 19 inculpés pour affaires criminelles à attendre la tenue de leur procès, mais une femme a été relâchée cette année. Violée par un codétenu, elle était tombée enceinte.

 

Pour juger les crimes, M. Delimo énumère ce qu’il lui manque: de l’argent pour faire venir les témoins, des robes de magistrat, des moyens de transport, du matériel informatique…

 

Il dit ne disposer que de son téléphone portable personnel. Dans la pièce attenante, son assistant tape un document sur une vieille machine à écrire. « Le goût est amer », conclut M. Delimo.

 

« La non-tenue des séances criminelles encourage l’impunité », déplore Me Koutou, avocat à Bouar. Engagé par l’Association du barreau américain (ABA), il est le seul avocat de la préfecture, et l’un des trois de l’ouest de la Centrafrique.

 

« Être avocat, c’est un travail libéral, il faut des clients, et ici il n’y en a presque pas », explique-t-il. Dans l’Ouest, peu de gens ont les moyens de payer une défense.

 

Un budget de 10 millions de francs (environ 15.000 euros) a bien été alloué pour les séances criminelles de Bouar, mais il attend toujours d’être décaissé.

 

– Peur des représailles –

 

« Problème de trésorerie », dit-on au ministère de la Justice. Le manque de moyens est un frein à la réinstauration des piliers régaliens de l’Etat dans les provinces.

 

« Sans moyens, on ne peut aller dans les territoires reculés, et les plaignants qui font appel ne peuvent venir jusqu’à Bouar », explique M. Delimo. Il cite une affaire civile, qui devait enfin sortir la Cour de sa torpeur, la semaine dernière: « Mais les plaignants habitent à Nola, à 400 km de Bouar. Ils ne sont pas venus et l’affaire a été renvoyée ».

 

Premières victimes d’un conflit larvé, les civils ne peuvent amener les affaires devant la justice. « Dans beaucoup d’endroits, il n’y a plus personne pour recueillir les plaintes ».

 

Autre souci évoqué par plusieurs acteurs du secteur judiciaire de l’Ouest: la présence des groupes armés, antibalaka (groupes autoproclamés d’autodéfense) et 3R (Peuls). « La peur des représailles si on juge un membre ou un affilié du groupe armé influence le peu de décisions de justice qui sont rendues », explique un observateur.

 

Alors, à Bouar, on attend avec impatience la Cour pénale spéciale (CPS), qui doit juger les crimes commis en Centrafrique depuis 2003 avec des juges nationaux et internationaux.

 

« On espère qu’elle aura les moyens » de travailler, dit M. Delimo, alors que la CPS, créée en 2015, n’est pas encore opérationnelle.

 

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16 octobre 2017 1 16 /10 /octobre /2017 10:55
Centrafrique: affrontements meurtriers dans le Sud-Est

 

 

 

14/10/17 (AFP)

 

Des violences meurtrières ont touché en début de semaine la ville de Kembé (sud-est de la Centrafrique), entre Alindao et Bangassou, dans une région en proie à des tensions depuis mai, selon des sources de l'ONU.

 

"Selon les informations reçues, ces violences auraient entraîné la mort de plusieurs membres de la communauté musulmane", a annoncé samedi dans un communiqué la mission de l'ONU (Minusca) qui "condamne avec fermeté la poursuite des affrontements".

 

Des violences ont opposé mardi les membres de deux groupes armés: l'Union pour la paix en Centrafrique (UPC) d'Ali Darass et un groupe d'autodéfense, selon des sources concordantes.

 

L'UPC a fait état d'une vingtaine de morts parmi ses combattants. "La mosquée de Kembé a été attaquée par des antibalaka" (milices majoritairement chrétiennes), a indiqué à l'AFP l'un des coordonnateurs politiques de l'UPC.

 

Kembé est située entre Bangassou, contrôlée depuis le mois de mai par des antibalaka, et Alindao, fief de l'UPC, mouvement emmené par Ali Darassa qui se battait traditionnellement contre le groupe armé du FPRC, formée autour de Nourredine Adam.

 

L'UPC estime que l'accord de cessez-le-feu signé lundi avec d'autres groupes armés basés plus au nord n'est pas remis en cause. L'un de ses membres est devenu conseiller à la présidence.

 

D'autres membres de groupes armés ont fait leur entrée au nouveau gouvernement alors que se met en place une Cour pénale spéciale pour juger les crimes contre l'humanité et les crimes de guerre en Centrafrique.

 

La Minusca, souvent décriée par les Centrafricains pour son manque de réactivité, a annoncé samedi l'envoi d'une "mission conjointe à Kembé pour prendre toute la mesure de la situation sur place".

 

Le ministère de l'Intérieur devrait envoyer des hommes pour enquêter avec la force onusienne et "faire une évaluation aérienne de la situation", a déclaré une source officielle.

 

"La zone est inaccessible, il n'y a pas de réseaux internet et téléphonique (...). Nos seules sources proviennent d'un groupe armé qui est le seul à posséder un téléphone satellitaire", ont indiqué des sources onusiennes à l'AFP.

 

Depuis mai 2017, les préfectures de la Basse-Kotto et du Mbomou sont en proie à une vague de violences déclenchée à partir de Bangassou qui a fait des milliers de déplacés et de nombreux morts, dont des Casques bleus.

 

La Centrafrique est en proie depuis 2013 à des violences intercommunautaires, après le renversement de l'ex-président François Bozizé par les milices de la Seleka prétendant défendre la minorité musulmane, ce qui avait entraîné une contre-offensive des milices antibalaka.

 

 

Centrafrique  la MINUSCA condamne les violences à kembé

 

www.un.org 15 octobre 2017 – La Mission de stabilisation multidimensionnelle intégrée des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA) a fermement condamné la poursuite des affrontements meurtriers entre éléments de groupes d'auto-défense et du Mouvement pour l'Unité et la Paix en Centrafrique (UPC) dans le sud du pays.

 

« La MINUSCA a appris avec consternation la nouvelle des violences meurtrières survenues cette semaine à Kembé, dans la préfecture de la Basse Kotto », a indiqué la Mission dans un communiqué publié samedi.

 

Selon les informations reçues par la MINUSCA, ces violences auraient entraîné la mort de plusieurs membres de la communauté musulmane. En collaboration avec le gouvernement centrafricain, l'opération de maintien de la paix a annoncé avoir rapidement dépêcher une mission conjointe à Kembé pour « prendre toute la mesure de la situation sur place ».

 

La vague de violence déclenchée à partir de Bangassou, depuis le mois de mai, s'est répandue dans les préfectures de la Basse-Kotto et du Mbomou et a fait plusieurs victimes, y compris parmi les casques bleus. Ces violences ont contribué à augmenter le nombre des personnes déplacées et paralysé le travail des humanitaires.

 

Pour répondre à ce défi de sécurité dans les deux préfectures et conformément à son mandat de protection des populations civiles, la MINUSCA a déployé, dans la mesure de ses capacités actuelles, des casques bleus à Bangassou, Mobaye, Zémio, Rafai et Obo. La Mission entend poursuivre ses efforts en étroite collaboration avec les autorités gouvernementales centrafricaines.

 

 

Attaque contre une mosquée en Centrafrique

 

http://www.trt.net.tr 14.10.2017 ~ 16.10.2017

 

Au moins 20 personnes ont perdu la vie dans une attaque à main armée vendredi contre une mosquée de la ville Djimbi, au sud-est de la République centrafricaine.

 

Un groupe armé originaire de Bangassou serait l’auteur de l’attaque.

 

Un jour de deuil a été décrété dans le quartier musulman de Bangui, capitale du pays.

 

D’après les Nations unies, la République centrafricaine est un des pays où la situation humanitaire est la pire au monde, une personne sur deux ayant besoin d’aides humanitaires pour survivre.

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14 octobre 2017 6 14 /10 /octobre /2017 00:01

 

 

 

French.china.org.cn | Mis à jour le 14-10-2017

 

 

Les musulmans du quartier Km5 dans le 3ème arrondissement de Bangui ont décidé d'observer une journée de deuil à la mémoire de leurs coreligionnaires massacrés mardi dernier dans la bourgade centrafricaine de Djimbi (centre-est), a constaté vendredi Xinhua.

 

Ahmat Doungous, un habitant du Km5, a fait savoir que l'information du massacre de leurs coreligionnaires leur est parvenue grâce à un téléphone satellitaire dont les rescapés s'en sont servis. D'après l'information reçue, les musulmans de Djimbi seraient en train de prier lorsqu'ils ont été attaqués par surprise par des groupes d'autodéfense venus de la ville centrafricaine de Bangassou (sud-est).

 

La bourgade de Djimbi situé entre les villes centrafricaines de Kongbo (40 kilomètres à l'ouest) et Kémbé (17 kilomètres à l'est) doit son existence et son expansion, depuis des décennies, aux activités d'exploitation minière. Lorsque le chef de l'Union pour la paix en Centrafrique (UPC) Ali Darass a été chassé de la ville centrafricaine de Bambari (centre), lui et ses hommes se seraient retirés dans la région et auraient commis beaucoup d'exaction.

 

En réponse à ces exactions, les autodéfenses de leur côté ont fait parler d'eux dans les villes centrafricaines de Bangassou, de Zémio (extrême sud-est), de Gambo (à l'ouest de Bangassou) et dans la ville minière de Nzacko (entre Bria au centre-est et Bangassou au sud).

 

Les populations civiles et même des casques marocains de la mission onusienne MINUSCA étaient parmi les victimes des récurrentes incursions des groupes d'autodéfense. Dans l'opinion, certains commentateurs craignent des représailles sur les paisibles populations.

 

Vu le nombre des morts çà et là dans le pays, le groupe de travail de la société civile qui accuse la MINUSCA de ne pas déployer les moyens nécessaires pour la protection de la population civile, a décrété trois jours de deuil à compter du 24 octobre prochain.

 

Les dates indiquées correspondent bien au temps consacré au séjour du secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, en République centrafricaine. M. Guterres visitera le sol centrafricain du 24 au 27 octobre.

 

L'année dernière, l'initiative d'une ville morte avait porté un coup dur aux manifestations consacrées à la journée des Nations Unies.

 

Pendant que certains Banguissois craignent des représailles de ce qui s'est passé à Djimbi, au Km5, c'est le moment choisi par le chef de bande très redouté Nimery Albachar alias "Force" de renoncer à son rôle de chef des autodéfenses. Pour cette renonciation, le Premier ministre centrafricain Simplice-Mathieu Sarandji a accepté d'échanger brièvement avec lui tout en lui explicitant ses responsabilités politiques qui n'entraveraient pas, le moment venu, les volontés de la justice.

Centrafrique : journée de deuil observée au Km5 à la mémoire des musulmans massacrés à Djimbi
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13 octobre 2017 5 13 /10 /octobre /2017 22:50

 

 

 

https://www.amnesty.fr  Publié le 13.10.2017.

 

 

Les recherches de terrain menées par notre organisation ont révélé qu'un ou plusieurs casques bleus mauritaniens auraient violé une jeune femme de 19 ans dans la ville de Bambari, dans la soirée du 30 septembre 2017. Une terrible histoire.

 

Nous avons découvert des éléments convaincants qui laissent à penser qu'une jeune femme a été violée par un ou des soldats de la paix mauritaniens. Les pouvoirs publics de la ville de Bambari, au centre de la République centrafricaine, ont confirmé le viol et l'ONU a ouvert une enquête.

 

UN TÉMOIGNAGE ACCABLANT

 

La jeune femme de 19 ans nous a confié que le viol s'était déroulé juste à côté d'un poste de contrôle tenu par un groupe de casques bleus mauritaniens faisant partie de la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations unies en Centrafrique (MINUSCA). Elle a raconté qu'elle rentrait chez elle à pied d'un enterrement, vers 21 heures, et, ne se sentant pas bien, avait accepté le thé que lui ont offert les soldats.

 

Selon son témoignage, elle s'est évanouie peu après avoir bu le thé et s'est réveillée plusieurs heures plus tard, allongée par terre, presque nue.

 

Un gardien et un soignant du centre médical adjacent au poste de contrôle ont trouvé la jeune femme au milieu de la nuit. Elle était vraiment mal et semblait droguée. Ils l'ont transportée dans un lit et lui ont administré des fluides par voie intraveineuse.

 

Ils nous ont déclaré qu'un soldat mauritanien du poste de contrôle s'était présenté à deux reprises au centre médical au cours de la nuit pour demander où se trouvait la jeune femme.

 

Au matin, ayant suffisamment récupéré pour tenir des propos cohérents, elle a déclaré au soignant qu'elle pensait avoir été violée.

 

Le personnel soignant d'un hôpital local a effectué des tests sur la victime et déclaré à Amnesty International avoir trouvé des éléments attestant qu’elle avait été droguée et soumise à des violences sexuelles, notamment du sperme. Ils ont donné à la jeune femme une contraception d'urgence et un traitement anti-VIH.

Les autorités à Bambari ont ouvert une information judiciaire sur cette affaire. Selon le procureur local, il s’agit de la première procédure de ce type visant des casques bleus de l'ONU.

 

DES TÉMOIGNAGES CONCORDANTS

 

Alors que nous étions présente à Bambari début octobre, la victime et des témoins se sont présentés à la police pour déposer leur déclaration. En outre, le soignant a identifié le soldat mauritanien qui s'était présenté au centre de soins au milieu de la nuit à la recherche de la jeune femme de 19 ans.

Des travailleurs du secteur qui se sont rendus sur les lieux très tôt dans la matinée ont déclaré avoir vu des préservatifs et des emballages de préservatifs à l'endroit précis où aurait eu lieu le viol. Plus tard dans la matinée, la police a photographié au moins un emballage de préservatif sur place, ainsi que les traces d'un matériau qui proviendrait des bottes des soldats mauritaniens.

 

L’ONU DOIT AGIR DE TOUTE URGENCE

 

Malgré toute une série d'allégations solidement étayées de viols imputés aux forces de l'ONU à Bambari, notamment à des casques bleus déployés par la République démocratique du Congo, aucune autre affaire n'a débouché sur une enquête judiciaire.

 

Le procureur de Bambari a transmis le dossier au procureur général de la République centrafricaine en vue d'une action diplomatique. Si les soldats de l'ONU jouissent de l'immunité contre des poursuites pénales au niveau national, il incombe aux pays fournisseurs de contingents d'enquêter sur les crimes imputés à leurs soldats et de les poursuivre en justice.

 

Lors d'une conférence de presse qui s'est tenue à Bangui le 10 octobre, les autorités locales auraient dénoncé le problème plus large des atteintes sexuelles dont se rendent responsables les forces de maintien de la paix de l'ONU.

 

Au regard de sa politique affichée de tolérance zéro, nous attendons de l'ONU qu'elle prenne cette affaire très au sérieux et décide de mesures vigoureuses en vue de garantir que les autorités mauritaniennes feront de même. Sa réponse à cette affaire sera suivie de très près.

 

Cette affaire fera jurisprudence pour les forces de maintien de la paix de l'ONU.

UN NOUVEAU CAS DE VIOL PAR LES SOLDATS DE L'ONU EN RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
UN NOUVEAU CAS DE VIOL PAR LES SOLDATS DE L'ONU EN RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
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13 octobre 2017 5 13 /10 /octobre /2017 22:21

 

 

 

French.china.org.cn | Mis à jour le 14-10-2017

 

Trois cambrioleurs des entrepôts du supermarché Rayan et du ministère centrafricain du Plan ont été appréhendés par les éléments de l'Office central de répression du banditisme (OCRB) et ont été présentés vendredi à Xinhua.

 

D'après le directeur de l'OCRB, Bienvenu Zokoé, la puce leur a été mise à l'oreille à partir d'une plainte du supermarché Rayan, qui a signalé des cas de vol dans son entrepôt, situé au centre-ville de la capitale centrafricaine Bangui. Immédiatement, une enquête a été ouverte.

 

Il ressort, après le coup de filet de la police, que cette bande de cambrioleurs ne s'attaque qu'aux entrepôts. Au cours de leurs opérations, ils préfèrent passer par les toits sans endommager les serrures ou agissent sur les portails coulissants avec des barres de fer. Un camion expressément préparé conduit, avant le jour, la cargaison dans un autre endroit.

 

Les marchandises retrouvées au domicile d'un des complices, dans les quartiers jouxtant l'aéroport international Bangui M'Poko, sont estimés à plus de 50 millions de francs CFA (plus de 90.000 dollars).

 

Reconnaissant les faits, l'un des cambrioleurs remontent leurs forfaits à plus de dix ans.

 

Irène Pounibingui, cadre du ministère centrafricain du Plan, regrette que les équipements, composés également d'ordinateurs et de climatiseurs, se retrouvent sur le marché noir et vendu à vil prix au lieu d'aider les administrations centrafricaines.

 

Source: Agence de presse Xinhua

Centrafrique : la police démantèle un réseau de cambrioleurs d'entrepôts opérant depuis dix ans
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13 octobre 2017 5 13 /10 /octobre /2017 22:02
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH

 

 

 

Centrafrique : Jean Serge Bokassa trouve légitime la contestation post nomination des préfets et sous-préfets

 

PAR JEAN FERNAND KOENA LE 13 OCTOBRE 2017

 

BANGUI, 13 octobre 2017(RJDH)—Un mois après sa nomination le 12 septembre 2017 à l’Administration du territoire, Jean Serge Bokassa sort de son silence et s’adresse à la presse ce 13 octobre à Bangui. Quelques faits majeurs sont à noter : son soutien à la contestation post-nomination des préfets et sous-préfets, sa méfiance dans ce gouvernement face à son avenir politique et sa vision de la rupture prônée par Faustin Archange Touadera.

 

Jean Serge Bokassa prend sort de son silence alors que les cadres de son département observent une grève pour désapprouver le choix de Touadera de nommer des personnalités étrangères au département à des postes de préfet et sous-préfet. Contestation que Jean Serge Bokassa juge de légitime et compréhensif. « C’est un mouvement de corps et je sais qu’il y a une part de légitimité mais je les écouterai avant de tirer une conclusion » a-t-il précisé.

 

De la Sécurité publique à l’Administration du territoire, Jean Serge Bokassa veut une garantie politique dans une cogestion qui se veut gagnant-gagnant. « Etre ministre, c’est d’abord une fonction consacrée par la constitution, et lorsque les hommes sont appelés à cheminer ensemble et dans un contexte qui est le nôtre, quelle que soit l’image de la perfection que vous avez, cet idéal prend forme après moult réflexions. Je suis partisan d’un partenariat franc » a-t-il justifié.

 

Dans sa démarche de partenariat franc, Jean Serge Bokassa attaque ses adversaires et lance un appel à la vraie rupture « ce régime dont je soutiens de par ma position auprès du chef de l’Etat a pour slogan la rupture. Je pense qu’il faut lui donner ses lettres de noblesse et nous devons lutter que certains pour mille et une raison par leur comportement puissent le vider de sa substance » a-t-il ajouté.

 

Entre la prudence et son avenir politique d’ici à 2021, le plus jeune des candidats à la présidentielle de 2015-2016 veut desserrer l’étau autour de sa marge de manœuvre. Sa position indique qu’il est prêt à tout mais surtout pas à n’importe quel prix. C’est encore une partie visible de l’iceberg qui indique les frustrations découlant du gouvernement Sarandji 2.

 

 

Centrafrique : Journée ville morte observée au KM5 dans le 3e arrondissement de Bangui

 

PAR NINA VERDIANE NIABODE LE 13 OCTOBRE 2017

 

BANGUI, 13 Octobre 2017 (RJDH)—Plusieurs commerces sont fermés et les habitants de ce quartier commercial sont restés terrés chez eux au Km5 dans le 3e arrondissement de Bangui ce 13 octobre. Les observateurs de cette journée ville morte disent protester contre les regains de violences armées à l’intérieur du pays, précisément à Kembe au sud de la RCA.

 

Plusieurs villes à l’intérieur du pays sont en proie aux violences armées ayant fait plusieurs morts, blessés et déplacés. Après Bocaranga au Nord-ouest du pays, la localité de Kembe dans le sud est aussi théâtre d’affrontement armé. Ces combats affectent la paix, le vivre ensemble n’est sans conséquence sur Bangui. C’est dans ce contexte que les habitants de de Km5 ont décidé de la ville morte pour remettre sous les projecteurs cette crise dans un contexte où Adama Dieng ‘’Mr génocide de l’ONU’’ vient de boucler une visite de travail dans le pays.

 

Les manifestants  affirment avoir organisé cette manifestation en soutient avec des leurs dans la foi tués à Kembe, «  nous avons décidé aujourd’hui de boycotter les activités commerciales au niveau du marché du Km5 pour interpeller les autorités ainsi que l’opinion nationale et internationale sur les situations calamiteuses qui se traduisent par les violences intercommunautaires en RCA. Notamment l’attaque qui a eu lieu dans la ville de Kembe il y’a trois jours. Des gens qui se sont réunis pour prier dans la mosquée ont été froidement abattus. Comment pouvons-nous rester insensibles à cela ? » A expliqué Ahmed Nouradine un habitant du Km5.

 

Selon lui, les civils ne doivent pas être des cibles pour les groupes armés, « pourquoi les groupes armés considèrent les civils comme leurs cibles ? Alors qu’ils connaissent bien leurs ennemis mais ils préfèrent faire leurs représailles sur des personnes innocentes qui n’ont pas parfois rien à voir avec leur conflit » a-t-il déploré.

 

Des  violences intercommunautaires, des attaques et de représailles opérées par des groupes armés contre les populations civiles, la dernière à Kembe serait attribuée aux auto-défenses de la région. Plusieurs éléments de Ali Darass, voire des généraux ont péri dans cette attaque.

 

 

Centrafrique : Une personne tuée et plusieurs autres blessées dans deux incidents au km5

 

PAR NINA VERDIANE NIABODE LE 13 OCTOBRE 2017

 

BANGUI, 13 Octobre 2017 (RJDH)—Une personne a trouvé la mort et une autre gravement blessée dans une attaque au couteau le 12 octobre dans la soirée au Km5. Information confirmée par des témoins et proches des victimes. Des sources indépendantes rapportent le jet de projectile par un malfrat faisant plusieurs blessés dans le même secteur.

 

Des témoins joints par le RJDH rapportent que l’acte odieux résulte d’une fausse alerte indiquant qu’un sujet musulman serait tué dans le 5e arrondissement. Du coup deux jeunes pousseurs ont été poignardés par représailles ; l’un a trouvé la mort et l’autre est sous les soins intensifs, selon les parents.

 

Selon le témoignage d’un parent, «  Tangbo Paulin, âgé d’une trentaine d’années et ses trois amis transportaient des carreaux de construction au niveau du Km5 pour la maison de son grand frère et arrivé au niveau de la rue Madou, un jeune armé d’un couteau à la main, est survenu et l’a poignardé. Il s’était enfui au niveau du siège de la Croix-Rouge centrafricaine et a reçu l’aide des secouristes qui s’y trouvaient. Mais dommage qu’ il n’a pas tenu longtemps si bien qu’il a succombé en cours de route pendant qu’on le transférait à l’hôpital Communautaire de Bangui. Pour le moment, ces deux autres amis se trouvent encore à l’hôpital pour des soins » a-t-il témoigné.

 

Dans la même journée un autre incident s’est produit dans la localité a relevé des témoins qu’une famille. L’attaque à la grenade a fait plusieurs blessés. La vie des victimes n’est pas en danger selon des sources hospitalières.

 

Ces incidents sont enregistrés dans un contexte du vivre ensemble et de la reprise de la libre circulation des biens et des personnes dans le troisième arrondissement théâtre des scènes de violences dans le passé récent.

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13 octobre 2017 5 13 /10 /octobre /2017 21:55

 

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

 

 

https://www.amnesty.fr  Publié le 12.10.2017.

 

 

Les Nations unies doivent prendre des mesures fermes en réaction aux nouveaux éléments crédibles selon lesquels des soldats de maintien de la paix de l'ONU auraient drogué et violé une jeune femme en République centrafricaine, a déclaré Amnesty International le 11 octobre 2017 après avoir interrogé la victime et 10 personnes ayant eu directement connaissance des faits.

 

Les recherches de terrain menées par l'organisation ont révélé qu'un ou plusieurs casques bleus mauritaniens auraient violé une jeune femme de 19 ans dans la ville de Bambari, au centre du pays, dans la soirée du 30 septembre 2017.

 

« Nous avons découvert des éléments convaincants qui laissent à penser qu'une jeune femme a été violée par un ou des soldats de la paix mauritaniens, a déclaré Joanne Mariner, conseillère principale sur la réaction aux crises à Amnesty International. Les pouvoirs publics de la ville de Bambari ont confirmé le viol et l'ONU a ouvert une enquête.

 

« Si elles sont corroborées, ces graves accusations de viol doivent donner lieu au rapatriement, à la suspension et à la poursuite en justice des casques bleus dont la responsabilité pénale serait engagée. En outre, l'ONU doit veiller à ce que la victime reçoive un soutien et une indemnisation. Ses forces de maintien de la paix sont déployées en République centrafricaine pour protéger les civils contre les violences, et non pour en commettre. »

 

La jeune femme de 19 ans a déclaré à Amnesty International que le viol s'était déroulé juste à côté d'un poste de contrôle tenu par un groupe de casques bleus mauritaniens faisant partie de la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations unies en Centrafrique (MINUSCA). Elle a raconté qu'elle rentrait chez elle à pied d'un enterrement, vers 21 heures, et, ne se sentant pas bien, avait accepté le thé que lui ont offert les soldats.

 

Selon son témoignage, elle s'est évanouie peu après avoir bu le thé et s'est réveillée plusieurs heures plus tard, allongée par terre, presque nue.

 

Un gardien et un soignant du centre médical adjacent au poste de contrôle ont trouvé la jeune femme au milieu de la nuit. Elle était vraiment mal et semblait droguée. Ils l'ont transportée dans un lit et lui ont administré des fluides par voie intraveineuse.

 

Ils ont déclaré à Amnesty International qu'un soldat mauritanien du poste de contrôle s'était présenté à deux reprises au centre médical au cours de la nuit pour demander où se trouvait la jeune femme.

 

Au matin, ayant suffisamment récupéré pour tenir des propos cohérents, elle a déclaré au soignant qu'elle pensait avoir été violée.

 

Le personnel soignant d'un hôpital local a effectué des tests sur la victime et déclaré à Amnesty International avoir trouvé des éléments attestant qu’elle avait été droguée et soumise à des violences sexuelles, notamment du sperme. Ils ont donné à la jeune femme une contraception d'urgence et un traitement anti-VIH.

 

Les autorités à Bambari ont ouvert une information judiciaire sur cette affaire. Selon le procureur local, il s’agit de la première procédure de ce type visant des casques bleus de l'ONU.

 

Malgré toute une série d'allégations solidement étayées de viols imputés aux forces de l'ONU à Bambari, notamment  à des casques bleus déployés par la République démocratique du Congo, aucune autre affaire n'a débouché sur une enquête judiciaire.

 

Alors qu'Amnesty International était présente à Bambari début octobre, la victime et des témoins se sont présentés à la police pour déposer leur déclaration. En outre, le soignant a identifié le soldat mauritanien qui s'était présenté au centre de soins au milieu de la nuit à la recherche de la jeune femme de 19 ans.

 

Des travailleurs du secteur qui se sont rendus sur les lieux très tôt dans la matinée ont déclaré avoir vu des préservatifs et des emballages de préservatifs à l'endroit précis où aurait eu lieu le viol. Plus tard dans la matinée, la police a photographié au moins un emballage de préservatif sur place, ainsi que les traces d'un matériau qui proviendrait des bottes des soldats mauritaniens.

 

Le procureur de Bambari a transmis le dossier au procureur général de la République centrafricaine en vue d'une action diplomatique. Si les soldats de l'ONU jouissent de l'immunité contre des poursuites pénales au niveau national, il incombe aux pays fournisseurs de contingents d'enquêter sur les crimes imputés à leurs soldats et de les poursuivre en justice.

 

Lors d'une conférence de presse qui s'est tenue à Bangui le 10 octobre, les autorités locales auraient dénoncé le problème plus large des atteintes sexuelles dont se rendent responsables les forces de maintien de la paix de l'ONU.

 

« Cette affaire fera jurisprudence pour les forces de maintien de la paix de l'ONU, a déclaré Joanne Mariner.

 

« Au regard de sa politique affichée de tolérance zéro, nous attendons de l'ONU qu'elle prenne cette affaire très au sérieux et décide de mesures vigoureuses en vue de garantir que les autorités mauritaniennes feront de même. Sa réponse à cette affaire sera suivie de très près. »

 

Lors d'une rencontre avec Amnesty International la semaine dernière, Parfait Onanga-Anyanga, qui dirige la MINUSCA, a souligné que l'ONU prenait ces allégations très au sérieux et avait immédiatement envoyé une équipe d'enquêteurs à Bambari. Il a promis que l'ONU prendrait des mesures décisives si ces allégations étaient corroborées.

 

La victime de 19 ans a déclaré à Amnesty International qu'elle souhaitait que l'ONU enquête sur ce crime et que les responsables aillent en prison. Tout comme elle a fait une déposition de son plein gré à la police locale, elle se dit prête à raconter tout ce qui s’est passé aux enquêteurs de l'ONU ou de Mauritanie.

 

Complément d’information

 

Un chercheur d'Amnesty International à Bambari a interrogé 11 personnes ayant eu directement connaissance des faits, dont la victime, des membres de sa famille, les soignants qui l’ont prise en charge et des témoins qui se sont rendus sur les lieux du viol présumé tôt ce matin-là, ainsi que des policiers locaux et les autorités locales chargées d'engager des poursuites.

 

À plusieurs reprises, Amnesty International avait déjà recensé des allégations de viol et de violences sexuelles visant la MINUSCA et d'autres forces de maintien de la paix en République centrafricaine, notamment le viol d'une fillette de 12 ans, à Bangui, en août 2015.

 

RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE. SELON DE NOUVEAUX ÉLÉMENTS, DES SOLDATS DE LA PAIX DE L'ONU AURAIENT DROGUÉ ET VIOLÉ UNE JEUNE FEMME
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13 octobre 2017 5 13 /10 /octobre /2017 13:20
RCA : la chinoise DEWY se lance dans l'exploitation d'or et de diamant

 

 

 

 

http://afrique.latribune.fr   |  

 

La liste des entreprises minières chinoises, présentes en Centrafrique, s’allonge. Après l’arrivée de China Géo engineering Corporation International au mois de janvier dernier, la chinoise DEWY vient de débarquer au sud-ouest du pays. Bangui compte sur cette compagnie pour doper ses recettes.

 

La chinoise DEWY veut sa part du gâteau en Centrafrique. La société minière vient de démarrer ses activités dans ce pays très riche en ressources minérales. En Centrafrique, la compagnie asiatique exploite les sous-sol de la sous-préfecture de Gadzi située au sud-ouest du pays. Il s'agit précisément d'activités d'exploitation semi mécanisée de diamant brut et or sur la rivière Lobaye qui arrose la localité située entre Boda et Carnot, deux villes dont les richesses des sous-sols suscitent d'énormes convoitises.

 

Les deux zones minières ont également, selon les Organisations non gouvernementales internationales, la mauvaise réputation d'abriter des compagnies étrangères qui gaspillent et pillent les ressources de la Centrafrique. Seulement avec l'arrivée de la chinoise Dewy, le gouvernement de Bangui veut rompre d'avec ces mauvaises pratiques qui étouffent l'économie centrafricaine.

 

Ainsi pour mettre fin aux pillages et gaspillages et permettre à l'économie du pays de prospérer, Bangui qui a récemment mis en place un mécanisme de lavage de « ses diamants de sang » et une nouvelle liste de prix des raretés géographiques, a imposé des règles « strictes » à l'exploitant chinois.

 

Le gouvernement centrafricain, selon l'Agence de presse,APA  « insiste auprès des responsables de la société minière chinoise sur le respect des dispositions du code minier centrafricain et de sa feuille de route établie dans le cahier de charge pour qu'elle respecte le paiement des droits et taxes applicables aux activités minières en RCA».

 

L'Etat veille au grain

 

Le ministre des mines, Léopold Mboli Fatrane, a d'ailleurs chargé les fonctionnaires de l'Etat centrafricain de veiller scrupuleusement au respect du Code minier du pays par DEWEY, la 3ème société minière chinoise admise en RCAA ces exigences, il faut ajouter la réhabilitation par la société Dewy, de bâtiments scolaires, administratifs et la construction de nouvelles routes et d'un centre de santé au profit de la population de la localité.

 

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