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19 octobre 2017 4 19 /10 /octobre /2017 00:01
Centrafrique: « Une crise oubliée » pour Antonio Guterres
Centrafrique: « Une crise oubliée » pour Antonio Guterres

 

 

 

 

18 octobre 2017 (AFP)

 

Le conflit en Centrafrique est « une crise dramatique mais une crise oubliée », a affirmé mercredi dans un entretien à l’AFP et à RFI le patron de l’ONU, Antonio Guterres, en visite dans ce pays du 24 au 27 octobre.

 

« La Centrafrique est très loin des attentions de la communauté internationale. Le niveau de souffrances du peuple mais aussi les drames subis par les humanitaires et les forces de maintien de la paix méritent une solidarité et une attention accrues », estime le secrétaire général de l’Organisation.

 

Le début mardi de sa visite coïncidera avec La Journée des Nations unies, proclamée en 1947 et qui marque l’entrée en vigueur de la Charte des Nations unies. « C’est un peu un geste de solidarité, pour être ce jour-là avec les forces de maintien de la paix dans un des environnements les plus dangereux ».

 

La Centrafrique connaît depuis plusieurs mois une recrudescence d’affrontements entre groupes armés qui se disputent des ressources naturelles et des zones d’influence, en prétendant assurer la défense de populations et communautés locales. Les violences impliquent des milices anti-Balaka à majorité chrétienne et des groupes issus de l’ex-Séléka à dominante musulmane.

 

« Depuis le début de l’année, nous avons eu 12 travailleurs humanitaires et 12 soldats de la paix tués en Centrafrique. Ca démontre à quel point la situation s’est dégradée », note le chef de l’ONU qui, outre la capitale Bangui, compte aller à Bangassou (sud).

 

Interrogé sur de récents propos contradictoires à l’ONU sur l’existence ou non de « signes avant-coureurs de génocide » en Centrafrique, Antonio Guterres indique que « des opérations de nettoyage ethnique » se poursuivent « dans plusieurs endroits du pays ».

 

« Je fais appel aux leaders religieux, communautaires pour faire comprendre aux gens que la Centrafrique où chrétiens et musulmans ont toujours vécu ensemble doit rétablir les conditions d’un respect mutuel de compréhension, de dialogue pour que ces communautés puissent une fois de plus trouver un futur commun ». « Les religieux ont un rôle absolument irremplaçable pour rapprocher des communautés qui ont toujours vécu ensemble mais qui maintenant sont très divisées ».

 

– ‘Groupes armés’ –

 

Face au « problème sérieux de réconciliation », poursuit-il, il est nécessaire « que la communauté internationale s’engage en appuyant l’Union africaine » et en soutenant les « efforts du président (Faustin-Archange) Touadéra ».

 

« Il faut tout faire pour que les groupes armés puissent rendre leurs armes et que tout le monde puisse s’engager sérieusement dans la réconciliation et la paix », insiste-t-il, en regrettant « un manque de fonds préoccupant » apportés par la communauté internationale pour aider le pays. « Nous n’avons qu’à peu près 30% des fonds qui seraient nécessaires pour répondre avec le minimum d’efficacité aux besoins tragiques du peuple centrafricain ».

 

Selon lui, la recrudescence des violences n’est pas à mettre sur le compte du chef de l’Etat. « Je ne crois pas que ce soit le président Touadéra qui ait permis le renforcement des groupes armés. A un moment donné, il fallait une politique plus ouverte, un engagement élargi dans les contacts politiques et dans la création d’une mouvance capable de réunir des représentants des différentes forces politiques avec une vision commune », estime-t-il toutefois.

 

En 2017, la « dégradation de la situation sécuritaire » vient plutôt des « groupes armés qui ont eu, c’est évident aujourd’hui, des appuis venus de l’extérieur », précise Antonio Guterres, sans les identifier. « Il y a eu des discours où la haine est apparue dans les déclarations de beaucoup de leaders communautaires dans différentes régions du pays ». « On ne peut pas dire que nous sommes face à une désillusion mais il faut reconnaître qu’il y a un travail énormément important à faire et notamment qu’il faut améliorer la situation sécuritaire ».

 

Dans cet objectif, le secrétaire général a réclamé au Conseil de sécurité d’ajouter 900 militaires aux quelque 10.0000 Casques bleus de la mission de paix Minusca, à l’occasion du renouvellement de son mandat en novembre.

 

Sur les abus sexuels qui décrédibilisent la Minusca, il indique vouloir rencontrer des victimes et leurs familles. Jane Connors, nommée avocate des droits des victimes de l’ONU, sera du déplacement, a-t-il précisé, en rappelant que des unités de Casques bleus ont été renvoyées pour des abus sexuels commis en Centrafrique.

 

 

Le SG de l’ONU pour un renfort de 900 casques bleus en RCA

 

18/10/17 (APA)

 

APA-Bangui (Centrafrique) - Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, attendu le 24 octobre prochain en Centrafrique pour une visite de quatre jours, a recommandé au Conseil de sécurité d’envoyer en RCA un renfort de neuf cents casques bleus, a annoncé, mercredi à Bangui, la MINUSCA.

 

Selon la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine qui donnait sa conférence de presse hebdomadaire, ce renfort est destiné à arrêter les violences qui sévissent dans le pays et que les éléments onusiens sur place n’arrivent pas à endiguer.

 

Lors de la 72ème assemblée générale des Nations Unies, le Président Touadéra avait demandé le renforcement de la mission onusienne en RCA pour aider à la protection des civils violentés par les groupes armés.

 

Le mandat de la MINUSCA qui arrive à terme le 15 novembre prochain sera également renouvelé, a promis le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, cité toujours par la MINUSCA.

 

Pour le moment, le nombre des casques bleus déployés par les Nations Unies en RCA sont estimés à 12 mille hommes. Ils sont composés de policiers et de militaires repartis dans les principales villes de Centrafrique.

 

 

RCA: un rapport de l'ONU pointe les exactions commises par deux groupes armés

 

Par RFI Publié le 18-10-2017 Modifié le 18-10-2017 à 01:56

 

La Minusca a publié mardi 17 octobre un rapport sur des exactions commises contre des civils il y a bientôt un an après des représailles entre deux factions anciennement rivales de la Seleka, dans deux régions du pays. En tout, au moins 133 civils auraient été tués, souvent sur des bases ethniques. Un rapport qui intervient une semaine avant la venue d'Antonio Guterres, le secrétaire général de l'ONU, en Centrafrique.

 

« Ces actes peuvent être considérés comme des crimes de guerre », estime Musa Gassama, le responsable de la division des droits de l'homme de la Minusca.

 

Dans ce rapport sont répertoriés pas moins de 133 homicides dus à des combats entre l'UPC d'Ali Darass et le FPRC de Nourredine Adam, de novembre 2016 à février 2017. Ce même rapport suppose qu'au moins 293 autres personnes ont été victimes de cette lutte intestine. Depuis, les deux frères ennemis de la Seleka se sont réconciliés la semaine dernière en signant un accord de cessez-le-feu.

 

Dans ce rapport, la Minusca fait état d'attaques ciblées contre des civils en fonction de leur appartenance ethnique. C'est le cas notamment de la communauté peule, assimilée à l'UPC, qui a été la première victime lors de la bataille de Bria, et dont une quinzaine de membres, femmes et enfants y compris, ont été tués.

 

En réaction, et parce que le FPRC s'était allié aux anti-balaka, l'UPC serait à l'origine de la mort d'au moins 88 civils à Bakala, au nord de Bambari.

 

Dans les conclusions de ce document, qui est publié une semaine avant l'arrivée du secrétaire général des Nations unies en RCA, les rapporteurs pressent le gouvernement centrafricain d'être plus actif dans la lutte contre les massacres de civils alors que ce même Etat est totalement absent dans cette partie de la Centrafrique.

 

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18 octobre 2017 3 18 /10 /octobre /2017 22:42
Lu pour vous : Crimes de masse en Centrafrique : un tribunal inédit contre l’impunité

 

 

 

 

Par Célian Macé, Envoyé spécial à Bangui Libération — 18 octobre 2017 à 20:06

 

 

La Cour pénale spéciale doit débuter ses travaux. Mais dans un pays contrôlé par les groupes armés et toujours déchiré par les violences, ses moyens d’enquête semblent dérisoires.

 

Dans le village de Kembé, le 10 octobre, des civils musulmans ont été assassinés par des guerriers antibalaka. Ces miliciens chrétiens et animistes écument la région pour en chasser les groupes armés qui ont fait main basse sur les deux tiers de la Centrafrique. Kembé se situe entre la ville de Bangassou (sud-est), contrôlée par les antibalaka, et celle d’Alindao, fief de l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC), un mouvement rebelle peul composé essentiellement de combattants musulmans (lire Libération du 9 octobre). La population craint des représailles sanglantes de la part de l’UPC.

 

Combien de personnes ont été tuées exactement ce 10 octobre ? Quelle est l’identité des victimes ? Qui sont les meurtriers ? Y a-t-il des témoins ? Où sont enterrés les cadavres ? Existe-t-il des photographies, des films ? Que s’est-il passé précisément ? Cela fait longtemps que l’Etat central n’a plus aucune autorité sur la préfecture de Basse-Kotto, où a eu lieu la tuerie. Le réseau téléphonique est coupé. Kembé est au moins à trois jours de route de la capitale, Bangui, dans une zone sous contrôle UPC. Aucun policier centrafricain, ni juge, ne s’y rendra avant des mois, voire des années. Et surtout, pour un Kembé, combien d’autres massacres sont restés inaperçus dans ce trou noir de l’information qu’est devenue la Centrafrique ?

 

La justice nationale ordinaire, par manque de moyens et de compétences, n’est pas en capacité d’absorber devant ses tribunaux fatigués la quantité de crimes de masse qui sont perpétrés sur son territoire depuis plus de dix ans. La Cour pénale internationale (CPI), qui a commencé à enquêter en 2014, pourrait poursuivre deux ou trois leaders politiques ou militaires, dont les procès auront lieu, dans le meilleur des cas, dans plusieurs années. La Centrafrique a donc inventé une «troisième voie» inédite pour lutter contre l’impunité généralisée. Une Cour pénale spéciale (CPS) a été instituée - sur le papier - en 2015. Composée à la fois de magistrats internationaux et nationaux, elle aura priorité sur les juridictions ordinaires, mais devra se dessaisir au profit de la CPI en cas de «doublon».

 

«Déstabilisation».

 

Cet été, la CPS a commencé à prendre forme. D’abord avec un visage. Son procureur spécial est arrivé à Bangui et a prêté serment devant le président de la République. Magistrat militaire, respecté et expérimenté, le Congolais Toussaint Muntazini Mukimapa, est chargé de diriger les enquêtes sur les violations graves des droits humains commises à partir de 2003. Le conflit étant toujours en cours, le mandat de la cour n’a pas de date de fin. Les auteurs de la tuerie de Kembé, par exemple, pourraient un jour être jugés par la CPS. Aura-t-elle vraiment les moyens d’enquêter sur les innombrables exactions perpétrées par une quinzaine de groupes armés ainsi que les troupes régulières, s’étalant sur une période de quinze ans ?

 

Le procureur spécial devra obligatoirement sélectionner certains dossiers, faire des choix. Or ceux-ci ne manqueront pas d’être interprétés par la population, les communautés et les parties prenantes au conflit. «Nous devons être attentifs à la perception de notre travail dans l’opinion, explique Toussaint Muntazini Mukimapa à Libération. Le conflit a eu par moments une connotation ethnique, parfois politique. Par exemple, si on ne devait poursuivre que des musulmans, cela pourrait créer des problèmes. Nous essaierons de respecter un certain équilibre.»

 

Privilégiera-t-il les faits anciens ou récents ? «Lorsque la crise est retombée, c’est peut-être plus facile d’enquêter parce que les ressentiments ne sont plus aussi vifs. Mais il y a probablement une difficulté pour récolter les preuves, pour accéder aux victimes. D’un autre côté, en cas de faits fraîchement commis, notre action peut créer une déstabilisation.» Les arrestations, notamment, «comportent des risques», poursuit le magistrat. «Je vais être très concret. Prenons un chef de groupe armé. On suppose qu’il dispose encore d’une capacité de nuisance. Il a encore une garde rapprochée, il a encore des armes. Il ne va pas se laisser faire, il y aura probablement un affrontement. Donc nous devons évaluer les risques : son arrestation ne va-t-elle pas présenter un danger pour les forces qui vont l’arrêter ? Pour ce seigneur de guerre lui-même ? La plupart sont entourés d’enfants soldats. Va-t-il les utiliser comme boucliers humains ? Y aura-t-il des risques de représailles sur la population ?»

 

«Accès aux témoins».

 

La CPS disposera en tout et pour tout de 20 officiers de police judiciaire (OPJ), qui doivent encore être formés avant de pouvoir prêter serment. Un effectif qui semble dérisoire au regard de l’ampleur de la guerre civile. «Il ne faut pas se voiler la face : douze préfectures sur les seize que compte la Centrafrique sont occupées par les groupes armés qui sont encore très actifs. Il est évident que l’accès aux victimes, aux témoins et même aux suspects posera des défis sur le plan sécuritaire, admet Toussaint Muntazini Mukimapa. Mais la loi nous donne la possibilité de recourir aux policiers de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) pour appuyer les OPJ, ainsi qu’à des enquêteurs spécialisés. Par exemple, nous discutons avec une université américaine, la Columbia Law School [à New York ndlr], qui a une expertise avérée sur le traitement des tombes de masse et est prête à nous aider pour procéder à des exhumations, identifier des restes humains, etc.»

 

A Bangui, le bâtiment de la CPS devrait être livré avant la fin de l’année. A peu près au même moment, son personnel sera enfin «déployé». Le procureur spécial pourra établir son acte d’accusation et les enquêtes seront lancées «dans le premier trimestre 2018», espère-t-il. Des dizaines de milliers de victimes pourront alors demander justice. Un mot que la Centrafrique avait presque fini par oublier.

 

Célian Macé Envoyé spécial à Bangui

 

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18 octobre 2017 3 18 /10 /octobre /2017 17:09
NOTE D’INFORMATION MINUSCA

 

 

 

NOTE D’INFORMATION

 

LA MINUSCA ESTIME QUE LE DÉPLOIEMENT DES PRÉFETS ET

SOUS-PRÉFETS AIDERA À RÉSOUDRE LES CONFLITS

 

Bangui, le 18 octobre 2017 – La MINUSCA estime que le déploiement des préfets et des sous-préfets est un pas extrêmement important en vue de la restauration de l’autorité de l’Etat sur tout le territoire et de la résolution des conflits. La Mission réitère sa volonté d’appuyer les nouvelles autorités préfectorales dans leur mission d’œuvrer à la restauration de l’ordre et de la sécurité dans les régions.

 

Lors de la conférence de presse hebdomadaire de la MINUSCA, le porte-parole Vladimir Monteiro a indiqué que les sous-préfets suivent actuellement une formation à Bangui, organisée par Ministère de l’Administration du Territoire, de la Décentralisation et Régionalisation, dans le cadre du Programme du Redéploiement de l’Administration Publique (PRAP) et avec l’appui de la MINUSCA et du PNUD. Les deux institutions des Nations Unies avaient déjà soutenu l’organisation de l’atelier de renforcement des capacités des préfets, tenu à Bangui du 27 au 30 septembre. 

 

Monteiro a aussi souligné que la Mission a participé lundi dernier à Zemio, à une rencontre réunissant des membres des communautés chrétienne et musulmane. « La MINUSCA salue cette initiative encourageante et met en garde contre toute tentative de manipulation par des personnes mal intentionnées dans la zone et ailleurs », a-t-il déclaré.

 

Le porte-parole a également indiqué que la MINUSCA a documenté 72 incidents d’abus et de violations des droits de l’homme, entre le 12 et le 18 octobre 2017, qui ont affecté au moins 130 victimes. Les responsables présumés sont d’une part, des éléments des groupes armés et d’autre part, des agents de l’Etat. Toujours dans le chapitre des droits de l’homme, le porte-parole a dénoncé les menaces de mort proférées par des anti-Balaka contre quatre employés de Radio Mbari, à Bangassou. Il a aussi rappelé la ppublication du Rapport des Nations Unies sur les violations et abus du Droit International des droits de l’homme et les violations du Droit International humanitaire par la Coalition du Front Populaire pour la Renaissance de Centrafrique (FPRC) et du Mouvement pour l’Unité et la Paix en Centrafrique(UPC), dans la Haute-Kotto et la Ouaka entre le 21 novembre 2016 et le 21 février 2017. Les conclusions des enquêtes menées sur les sites de Bria et de Bakala démontrent que les groupes armés ont tué au moins 133 civils ou autres personnes protégées, et que 111 de ces meurtres sont attribuables à l’UPC et 22 à la coalition FPRC.

 

Pour sa part, le porte-parole de la Force, le Major Séraphin Emboundza, a précisé que la Force maintient une posture forte dans toutes les régions de déploiement afin d’assurer la protection de la population civile. Il a annoncé la multiplication des patrouilles, mais rappelle que l’usage de la Force n’est toujours pas la première option dans la crise actuelle en Centrafrique. Il a fait savoir que la Force de la MINUSCA a également mené plusieurs actions humanitaires et la réhabilitation de routes à travers le pays, pour le bien de la population.

 

De son côté, la porte-parole de la Police Oana Andreea Popescu, a indiqué que son institution a formé 11 policiers dont 04 femmes affectés au commissariat spécial de l’aéroport M’Poko de Bangui. La formation a porté sur les procédures spécifiques de gestion d’un poste de police d’aéroport, notamment le filtrage à l’entrée principale d’un aéroport ainsi à l’entrée de la salle de réception des bagages. 

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Division de Communication Stratégique et d'information publique 

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18 octobre 2017 3 18 /10 /octobre /2017 17:04
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH

 

 

 

Centrafrique : Affaire Hôtel du centre, l’OCRB taxé de violation des procédures

 

PAR AUGUSTE BATI-KALAMET LE 18 OCTOBRE 2017

 

BANGUI, 18 octobre 2017(RJDH)–Deux semaines après l’arrestation par la police des personnes soupçonnées de vol à l’hôtel du centre, Me Manassé Namsenéï a accusé l’Office Centrafricain de Répression du Banditisme (OCRB) de violation des procédures judiciaires et la présomption d’innocence de son client ce 18 octobre à Bangui. 

 

Trois personnes sont soupçonnées de vol à l’Hôtel du centre à Bangui, la police intervenue sur autorisation du DG a brutalisé les présumés voleurs. Deux semaines après la situation d’un détenu n’est pas au beau fixe et son avocat crie au scandale.

 

L’avocat du présumé auteur de disparition des effets, Me Aimé Césaire Manassé Namsénéï, a qualifié l’arrestation de Gustave-Fréderic Maraba d’arbitraire, « l’OCRB n’a pas respecté les procédures judiciaires. Mon client qui bénéficie de la présomption d’innocence a été séquestré et torturé. Nous avons intenté une action en justice après avoir rassemblé des documents de preuve  » a-t-il expliqué.

 

Il a regretté que l’OCRB ait fait de l’abus policier et torture les usagers de la police  « le samedi 7 octobre, la victime a été passé à tabac. Après la consultation médicale, le médecin chef adjoint de l’infirmerie du Camp Fidèle Obrou, Issa Boutoungara, a délivré un certificat médical d’incapacité provisoire de 21 jours. Ce qui explique que mon client a été torturé. L’OCRB est en violation avec les textes de la déclaration universelle des droits de l’Homme en son article 5 qui stipule que « nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels inhumains ou dégradants » », a relevé l’avocat.

 

Ces cas décriés par l’avocat découlent de la disparition d’un téléphone et autres biens à l’hôtel du Centre à Bangui. L’intervention de la police était jugée brutale par les activistes des droits humains, sauf que ces faits ont été rejetés par les responsables de l’OCRB.

 

 

Centrafrique : Le gouvernement et la société civile dans la guerre médiatique autour du 24 octobre

 

PAR NINA VERDIANE NIABODE LE 18 OCTOBRE 2017

 

BANGUI, 18 Octobre 2017 (RJDH)—Le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres est attendu ce 24 octobre à Bangui. Il va fouler le sol centrafricain dans une ambiance politique marquée par les violences armées dans plusieurs villes à l’intérieur du pays. violences injustifiées selon la société civile qui ne comprend pas pourquoi le gouvernement et la Minusca n’arrivent pas à l’endiguer malgré le mandat robuste de cette mission.

 

A cet effet, la société civile veut parler d’elle et entendre la voix des centrafricains de l’intérieur en demandant un concert de casserole et trois jours de deuil sur toute l’étendue du territoire. Mot d’ordre de deuil qui entrera en vigueur le 24 octobre. Une épine dans la chaussure du pouvoir de Bangui qui se prépare à réserver un accueil chaleureux au secrétaire de l’ONU, Antonio Guterres.

 

Dans les deux cas, le gouvernement a encore en tête les événements malheureux du 24 octobre 2016, date à laquelle, certains banguissois sont tombés sous la balle des éléments de la Minusca. L’évènement était organisé à la demande de la société civile de braver la rue pour exiger le départ de la Minusca et la sécurité dans la partie nord et centre du pays. Pas question de laisser la place aux troubles à l’ordre public et l’Exécutif d’étouffer dans l’œuf la tentative de sabotage orchestré par la société civile.

 

24 octobre 2017, un an après la manifestation douloureuse, la société civile se positionne en victime et veut commémorer la mémoire des gens tombés sous la balle de l’Onu dont les dossiers sont classés sans suite. Mais ce qui réconforte cette société civile dans ses actions, c’est le rapport des Nations sur le « nettoyage ethnique » et l’aveu d’impuissance de la mission onusienne dans le pays, obligeant un renforcement de 900 hommes supplémentaires. Cela peut calmer les ardeurs de l’opinion nationale ?

 

Dans tous les cas, les lignes bougent et les partis politiques et leaders d’opinion s’en mêlent pour soutenir la présence du secrétaire des Nations-Unies.

 

Devant l’impasse et face à la confusion qui s’est installée dans le pays après le coup de force de la Séléka en mars 2013, la société civile centrafricaine était des ceux qui ont appelé vivement à l’intervention onusienne en Centrafrique.

 

Manifester ou étouffer la manifestation, l’intérêt du peuple déjà meurtri est de jouir de ses droits à la vie, de la libre circulation et de vivre dans un environnement propice.

 

 

Centrafrique : Rapprochement entre deux groupes armés à Bangui, le MLCJ et l’aile Séléka d’Achafi

 

PAR BIENVENUE MARINA MOULOU-GNATHO LE 18 OCTOBRE 2017

 

BANGUI, 18 Octobre 2017(RJDH) — Achafi Daoud Assabour ancien élément de la garde présidentiel engagé dans la Séléka, fait allégeance avec le Mouvement les Libérateurs Centrafricains pour la Justice (MLCJ). Il l’a fait savoir dans une note rendue publique ce 15 octobre à Bangui.

 

Le rapprochement entre les hommes leaders du MLCJ et Achafi Daoud Assabour n’est pas anodin. D’abord, le MLCJ siège au comité consultatif et de suivi du DDRR, dont le leader vient d’être nommé par Faustin Archange Touadera à la présidence dans sa dynamique d’ouverture avec les groupes armés. Autre fait majeur, c’est le rapprochement des groupes armés au centre du pays sur initiative d’Abdoulaye Issène dans un contexte où l’Union Africaine se propose d’ouvrir un dialogue avec ces groupes dans le cadre de sa feuille de route adoptée en juin dernier à Libreville.

 

Gradé Général de Brigade pendant la règne de Séléka, Achafi Daoud Assabour, décrit son parcours et son engagement aux côtés du MLCJ comme un gage de succès pour le DDRR qu’il souhaite réussi pour la pacification du pays « j’étais d’abord dans le mouvement UPC avant de démissionner, convaincu de 8 échecs du DDRR, je me suis dit qu’il faut se rallier avec les autres pour faciliter le processus. C’est pourquoi je me suis engagé avec tous mes éléments au côté du MLCJ que je trouve sérieux et exemplaire », a-t-il expliqué.

 

Un engagement qui selon lui ne doit pas étouffé la machine judiciaire, il se montre disponible de coopérer avec la justice « dans les 14 groupes armés, je me suis dirigé vers le MLCJ  parce qu’il prône la justice pour tous les centrafricains. Si aujourd’hui la justice de mon pays m’appelle, je serai prêt à me rendre devant elle », a-t-il lâché.

 

Le vice-président du MLCJ et coordonnateur des groupes armés adhérés au processus DDRR Nordine Mahalba salue l’engagement de leur allié Achafi, « nous savons tous que l’heure est actuellement à la paix et la réconciliation. Cet acte est à louer car désormais ses éléments éparpillés à Bangui, Kaga-Bandoro, Bria seront contrôlés et feront partie du processus DDRR, car c’est un cadre remarquable et influent au sein de l’ex coalition Séléka », se réjouit-t-il.

 

Ce ralliement intervient deux mois après le lancement de la phase pilote du processus DDRR déjà opérationnelle à Bangui et dans certaines villes de l’intérieur dont une partie des combattants sont déjà immatriculés et faisant partie intégrante de la grande muette centrafricaine.

 

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18 octobre 2017 3 18 /10 /octobre /2017 16:29
RD Congo et Centrafrique au menu d’un sommet des Grands Lacs

 

 

 

 

Brazzaville18 OCTOBRE 2017 (AFP) La situation sécuritaire en République démocratique du Congo (RDC) et en Centrafrique doit figurer au menu d’un sommet des dirigeants des pays des Grands Lacs jeudi à Brazzaville, selon la présidence congolaise.

 

Les questions de paix et de sécurité en RDC, en Centrafrique, mais aussi au Burundi et au Soudan du sud seront à l’ordre du jour de ce sommet des chefs d’État des pays membres de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs(CIRGL), a indiqué sous couvert d’anonymat un responsable de la présidence.

 

La rencontre à été précédée par des discussions entre experts et ministres des Affaires étrangères des douze Etats-membres de la CIRGL (Angola Burundi, République Centrafricaine, République du Congo, République Démocratique du Congo, Kenya, Ouganda, Rwanda, République du Sud Soudan, Soudan, Tanzanie et Zambie).

 

En octobre 2016 à l’issue d’une réunion à Luanda, les dirigeants des pays des Grands Lacs avaient appelé les États de la région et d’Afrique australe à "fournir des contingents supplémentaires" aux forces de l’ONU en RDC, qui traverse une grave crise politique.

 

L’objectif était de "renforcer les opérations menées contre les forces négatives" en RDC, "en étroite collaboration" avec Kinshasa. Ces contingents n’ont pas encore été déployés.

 

La RDC est minée par une crise politique profonde liée au maintien au pouvoir du président Joseph Kabila dont le mandat a expiré depuis le 20 décembre 2016.La Constitution ne lui permet pas de se représenter, mais l’autorise à rester à la tête du pays jusqu’à l’élection de son successeur.

 

Un accord majorité-opposition signé le 31 décembre 2016 prévoyait la tenue des élections au plus tard en décembre 2017, délai qu’il est désormais impossible de tenir. 

 

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18 octobre 2017 3 18 /10 /octobre /2017 16:25
Lu pour vous : En Centrafrique, des ONG tirent le signal d’alarme

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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18 octobre 2017 3 18 /10 /octobre /2017 15:54

 

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

 

LA MINUSCA CONDAMNE LES VIOLENCES À POMBOLO ET ENVOIE DES TROUPES

 

 

18 octobre 2017 – La Mission de stabilisation multidimensionnelle intégrée des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA) a été informée des violences qui auraient touché Pombolo, dans la préfecture de la Basse Kotto (sud de la RCA). La MINUSCA condamne ces violences dans cette localité où elle ne dispose d’aucun casque bleu.

 

Les premières indications laissent supposer que ces violences d’une grande ampleur auraient coûté la vie à de nombreux innocents civils.

 

La MINUSCA fera tout ce qui est en ses capacités pour mettre fin à ces violences et faciliter l’accès aux soins aux blessés. A cet effet, la MINUSCA a décidé d’envoyer immédiatement un hélicoptère pour une reconnaissance aérienne et des troupes au sol.

 

D’autres informations sur ces événements seront mises à la disposition du public en temps opportun.​

 

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MINUSCA | Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine 

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LA MINUSCA CONDAMNE LES VIOLENCES À POMBOLO ET ENVOIE DES TROUPES
LA MINUSCA CONDAMNE LES VIOLENCES À POMBOLO ET ENVOIE DES TROUPES
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18 octobre 2017 3 18 /10 /octobre /2017 10:28
DECLARATION DU BUREAU POLITIQUE DU MLPC

 

 

 

 

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Il y a bientôt soixante(60) ans que la République Centrafricaine, notre cher pays, a accédé à la souveraineté internationale et qu’elle est devenue, de ce fait, membre à part entière de l’Organisation des Nations Unies (ONU).

 

C’est en cette qualité qu’au plus fort de la crise post-électorale de 2011 et ses graves répercussions sur la sécurité, la paix et l’unité nationale, sur la demande du Gouvernement centrafricain, elle a déployé une mission de maintien de la paix dans notre pays.

 

Cette mission n’a sans doute pas encore réussi aujourd’hui à éradiquer toutes les causes de cette insécurité pour rétablir la paix - objet principal de sa mission- sur toute l’étendue du territoire national mais elle a sûrement permis d’éviter un embrasement généralisé aux conséquences dramatiques, à la fois pour les Populations, la Nation et l’Etat.

 

C’est dans le spectre de cette probable catastrophe dont les risques sont réels, que les uns et les autres, gouvernants et gouvernés, partis politiques, organisations de la société civile et des confessions religieuses ont trouvé le vecteur de leur prise de conscience et de la sensibilisation de la communauté internationale pour une intervention multiforme et durable dans notre pays, le temps de remettre en ordre les structures de l’Etat et de rétablir son autorité.

 

C’est également l’occasion de reconnaître que la recherche de la paix reste pour nous l’objectif principal et que le chemin pour y parvenir est parsemé d’embûches, dans un contexte aussi grave et complexe que celui dans lequel notre pays se débat encore aujourd’hui.

 

Au demeurant, l’angoisse de Nous autres Centrafricains aurait dû être de voir notre pays replonger dans les atteintes massives aux vies humaines d’une part et de quitter l’agenda de la communauté internationale d’autre part.

 

Les succès des opérations militaires, obtenus ici et là par les forces internationales nous permettent de croire à terme à la victoire totale de celles-ci sur les forces hostiles à la Paix.

 

C’est le lieu de leur réitérer toutes les félicitations du Bureau Politique du MLPC pour les opérations menées par la MINUSCA à Bria, Bambari, Bocaranga, Koui, Ban, Bohong, Ngaoundaye, etc. et de leur dire tous nos encouragements pour celles futures dans d’autres régions du pays.

Le Bureau Politique du MLPC souhaite vivement que l’opportunité de la visite du Secrétaire Général des Nations Unies permette de donner une impulsion vigoureuse à l’action de la MINUSCA afin de libérer toute l’étendue du territoire des forces négatives.

 

A cet effet, tout doit être mis en œuvre de façon obsessionnelle mais responsable, et toute opportunité saisie positivement pour que les plaidoyers pour le sauvetage de notre Pays, l’allègement de la souffrance de ses Populations et la survie de notre Nation reçoivent un écho favorable auprès de tous ceux qui, hier et aujourd’hui, ont accouru et accourent encore à notre chevet.

 

Pour toutes ces importantes raisons, le Bureau Politique du MLPC appelle tous les militants du Parti ainsi que tous nos compatriotes épris de Paix et de l’Unité nationale à se mobiliser massivement pour réserver un accueil digne de la tradition hospitalière centrafricaine, au tout nouveau Secrétaire Général des Nations Unies, qui honore notre pays en lui réservant sa première visite, à la suite de son prédécesseur Ban Ki Moon et de Sa Sainteté, le Pape François.

 

 

Bangui, le 17 Octobre 2017

 

 

 

 

Christophe NDOUBA

 

Membre du Bureau Politique du MLPC

 

Porte-parole

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18 octobre 2017 3 18 /10 /octobre /2017 10:20
En Centrafrique, ATD Quart Monde promoteur de paix sociale

 

 

En Centrafrique, ATD Quart Monde promoteur de paix sociale

 

https://www.la-croix.com  Laurent Larcher , le 17/10/2017 à 9h22  Mis à jour le 17/10/2017 à 9h29

 

Dans ce pays brisé par la guerre civile depuis 2013, le mouvement catholique – qui fête ses 60 ans ce mardi 17 octobre – a créé une formation professionnelle dans la médiation.

 

Un nouveau métier a été créé en Centrafrique par ATD Quart Monde : médiateur social et culturel. Un métier impérieux et urgent pour ce pays qui implose sous les violences communautaires, les conflits locaux, les groupes armés et l’immense misère qui affecte les corps et les esprits.

 

Dans ce contexte où tout va de plus en plus mal depuis 2013, ATD Quart Monde a fait le pari de la médiation. Après une première expérience avec une dizaine de jeunes en 2016, l’association, qui célèbre ses soixante ans ce mardi 17 octobre – Journée mondiale du refus de la misère –, a lancé un programme structuré et opérationnel en 2017. Au menu, une formation de 800 heures de cours théoriques et 600 heures de cours pratiques. L’enseignement porte sur le droit, la psychologie, l’informatique, la comptabilité. Les jeunes sont également mis en situation, dans des stages proposés par des partenaires locaux.

 

Une formation diplômante

 

Pour financer et crédibiliser sa formation, ATD Quart Monde a su convaincre des associés de premier plan comme l’Agence française de développement, l’Éducation nationale centrafricaine et bien d’autres.

 

L’Agence centrafricaine de formation professionnelle pour l’emploi (ACFPE) et l’université de Bangui assurent les cours théoriques et valident les acquis. À la fin de la formation, les élèves ont un diplôme reconnu par l’État : le Brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport (BPJEPS). Le même qu’en France.

 

Tout a commencé par des livres déposés sur une natte, dans la rue. « L’occasion de proposer gratuitement des ouvrages en tout genre : des contes, des romans, des BD. L’occasion de partager du savoir et de la culture. L’occasion de créer du lien, de la dignité », explique Michel, prêtre-ouvrier de la mission de France, volontaire ATD Quart Monde en Centrafrique.

 

Autour de cette natte et de ces livres, de ces « bibliothèques de rue », des questions surgissent : comment donner un état civil à un enfant qui n’en a pas ? Comment obtenir tel papier, telle autorisation ? Comment remplir tel document administratif ? Comment créer les statuts d’une association ?

 

Les animateurs des bibliothèques de rue tentent de répondre à ces sollicitations, apportent des solutions, accompagnent des cas particuliers. C’est ainsi qu’est né ce projet.

 

 « Le médiateur social est un artisan qui renoue, fil à fil, le tissu social », développe Michel. Les exemples vécus foisonnent : remettre un enfant sur la route de l’école, monter une crèche associative pour les bébés d’un quartier, sensibiliser les mamans à la lutte contre le paludisme, s’occuper des enfants de la rue.

 

« Les conflits ne sont pas liés qu’aux conflits armés : mais aussi à la pauvreté, à l’exclusion. Les jeunes formés par nous retournent dans leur milieu pour apporter du lien, aider à trouver des solutions. Issus du quartier, de cette communauté, ils sont plus facilement écoutés et entendus », lance Saturnin, le coordinateur des médiateurs.

 

Une société de survie

 

« Récemment, il y avait un conflit entre les maraîchers et les grossistes. Les petits producteurs de concombres, d’épinards, d’aubergines, d’oignons sont exploités par les grossistes. Les tensions sont rudes. Nous avons un médiateur qui intervient sur cette question. Peu à peu, il trouve des solutions acceptables par tous ».

 

En République centrafricaine, une tension entre deux groupes peut dégénérer très vite en catastrophe : éleveurs, agriculteurs, pêcheurs, chasseurs, commerçants… « Nous sommes dans une société de survie, le combat est rude pour ne pas disparaître. Il n’y a pas de place pour la pitié », regrette Saturnin.

 

ATD Quart Monde a trouvé les fonds nécessaires pour assurer la formation de 18 personnes par an pendant trois ans. Soit 54 médiateurs sociaux en 2020. « Nous regardons vers l’avenir », dit Michel. « Notre vision, ajoute Saturnin, c’est de créer de nouveaux métiers au service de la société. » Il y a urgence pour ce petit pays au bord de l’abîme.

 

Laurent Larcher

 

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18 octobre 2017 3 18 /10 /octobre /2017 10:16
Centrafrique: l'ONU implore l'aide de la Suisse

 

 

 

 

https://www.tdg.ch

 

 Face à la dégradation brutale de la situation dans le pays, l'ONU manque de moyens financiers pour répondre aux besoins humanitaires.

 

La reprise des violences en Centrafrique a fait exploser à nouveau le nombre de déplacés et la malnutrition ces derniers mois. L'ONU, qui demande un effort financier, a tiré mardi à Genève la sonnette d'alarme sur la situation, après l'avoir fait la veille à Berne.

 

Plus de 600'000 déplacés

 

«Nous avons pu distribuer la moitié de ce que nous avions l'habitude» d'acheminer comme aide, a précisé devant la presse la coordinatrice humanitaire de l'ONU en Centrafrique Najat Rochdi. Seuls 39% de l'appel lancé ont étés honorés par les donateurs. Et encore, grâce à une augmentation importante en quelques mois de l'enveloppée accordée par plusieurs pays dont la Suisse.

 

Lundi, Mme Rochdi a rencontré à Berne le délégué du Conseil fédéral à l'aide humanitaire Manuel Bessler et des représentants du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). Aucun engagement concret n'a été pris lors de cette discussion, a indiqué l'un de ses collaborateurs.

 

La Centrafrique «est très différente» d'il y a quelques mois, insiste Mme Rochdi. Le nombre de déplacés dépasse depuis juillet les 600'000 et a augmenté de près de 50% par rapport à janvier. Les réfugiés qui étaient rentrés dans l'ouest du pays sont repartis.

 

Dispositif adapté par l'ONU

 

La situation la plus préoccupante est toutefois constatée dans le sud-est. Une dizaine d'enfants seraient décédés récemment de malnutrition sévère aiguë dans des hôpitaux qui ont dû être abandonnés par le personnel menacé par les groupes armés. Pour les humanitaires, «il n'était pas possible de rester là», dit Mme Rochdi.

 

L'ONU a été contrainte de modifier son mode opératoire. Désormais, des centres ont été renforcés là où la sécurité le permet et des missions spéciales de petite dimension sont déployées dans les régions les plus difficiles. L'une d'entre elles sera dépêchée cette semaine dans le sud-est du pays.

 

Dans l'ensemble du pays, la malnutrition chronique dépasse 40%. L'assistance doit souvent être acheminée par avion. «C'est très cher», déplore Mme Rochdi.

 

Militaires prévus

 

Autre souhait qui a un coût, celui de relocaliser les déplacés dans leur région d'origine pour renforcer leur protection. Des armes circulent dans les camps où vivent en moyenne 30'000 personnes et les civils sont plus exposés au risque d'être recrutés par des groupes armés.

 

Mme Rochdi demande au Conseil de sécurité d'envoyer des troupes additionnelles aux quelque 12'000 membres de la Mission de l'ONU (MINUSCA) après le retrait de soldats étrangers, notamment américains. Il faut être actif sur le territoire que ces militaires ont abandonné, dit-elle. Mais l'armée et les forces de sécurité nationales doivent aussi contribuer, selon elle.

 

Mme Rochdi condamne les nouvelles accusations récentes de violences sexuelles sur une mineure par des Casques bleus. Mais elle constate «une énorme amélioration» par rapport à 2016, notamment dans la rapidité des investigations sur les cas. Elle ne voit pas pourquoi ces nouvelles accusations devraient impacter la décision du Conseil de sécurité.

 

Guterres recommande 900 Casques bleus supplémentaires

 

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, recommande de renforcer la mission de paix Minusca en Centrafrique de 900 Casques bleus en raison d'un nouveau «cycle de violences», dans un rapport transmis mardi aux membres du Conseil de sécurité.

 

«Il est tragique que la détérioration de la situation sécuritaire au cours des derniers mois, notamment dans le sud-est, mette le pays à nouveau dans un cycle de violences en dépit des efforts multiples pour éviter une aggravation du conflit», souligne le secrétaire général dans ce document.

 

«La situation humanitaire dans le pays est une grave préoccupation», ajoute Antonio Guterres qui doit se rendre prochainement en Centrafrique, sa première visite à une opération de paix de l'ONU depuis sa prise de fonctions en janvier. Le mandat de la Minusca arrive à échéance en novembre. (ats/nxp)

 

Créé: 17.10.2017, 16h23

 

 

L'ONU appelle à ne pas oublier la République centrafricaine

 

French.china.org.cn | Mis à jour le 18-10-2017

 

Les récentes violences meurtrières qui ont touché la ville de Kembé, au sud-est de la République centrafricaine, ont "des implications sur le plan humanitaire", selon un rapport du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) rendu public mardi.

 

C'est dans ce contexte que la coordonnatrice de l'action humanitaire dans ce pays, Najat Rochdi, s'est rendue lundi à Berne, en Suisse, car l'ONU manque de moyens financiers pour répondre aux besoins humanitaires.

 

Aux autorités suisses et ensuite lors de sa rencontre avec la presse au Palais des Nations mardi à Genève, le message de la numéro trois de la Mission de stabilisation multidimensionnelle intégrée des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA) est resté le même -- il ne faut pas oublier la Centrafrique.

 

D'autant que la reprise des violences en Centrafrique a fait exploser à nouveau le nombre de déplacés et la malnutrition ces derniers mois. Le nombre de déplacés dépasse depuis juillet les 600.000 et a augmenté de près de 50% par rapport au janvier. Au total, plus de 500.000 Centrafricains se sont réfugiés dans les pays voisins, notamment au Cameroun, au Tchad et en République démocratique du Congo (RDC) où plus de 85.000 ont franchi la frontière congolo-centrafricaine entre la mi-mai et la fin août.

 

Selon elle, la situation reste d'ailleurs plus préoccupante dans le sud-est. Une dizaine d'enfants seraient décédés récemment de malnutrition sévère aiguë dans des hôpitaux qui ont dû être abandonnés par le personnel menacé par les groupes armés. Une façon pour elle de rappeler les conditions dans lesquelles travaillent les humanitaires sur le terrain et dans certaines zones.

 

Désormais, des centres ont été renforcés là où la sécurité le permet et des missions spéciales d'équipes d'intervention rapide et d'urgence qui sont déployées dans les régions les plus difficiles. L'une d'entre elles sera d'ailleurs dépêchée cette semaine dans le sud-est du pays.

 

Dans l'ensemble du pays, la malnutrition chronique dépasse parfois 40%. Or les coûts restent élevés avec parfois une aide acheminée par avion. Dans le même temps, seuls 30% de l'appel lancé ont été honorés par les donateurs, soit plus de 151 millions sur les 497 millions de dollars de l'Appel de fonds pour la RCA.

 

C'est la raison pour laquelle, "ce n'est pas le moment d'abandonner la RCA parce que le coût de ne rien faire serait de loin supérieur au coût de faire aujourd'hui", a indiqué Najat Rochdi. "Il y a beaucoup trop de souffrances, beaucoup trop de désespoir. On ne construit pas la paix et la stabilité avec des gens désespérés et des gens vulnérables".

 

Source: Agence de presse Xinhua

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