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18 septembre 2022 7 18 /09 /septembre /2022 19:17
Niger: la société civile manifeste pour exiger le départ des forces françaises

 

 

https://www.rfi.fr/ Publié le 18/09/2022 - 16:50 Avec notre correspondant à Niamey, Moussa Kaka

Le M62, organisateur principal de la manifestation, exige le départ des forces françaises du Niger. Les manifestants réclament également une amélioration des conditions de vie dans le pays.

La marche, autorisée, a drainé du monde ce dimanche matin. Tous les grands acteurs de la société civile et quelques responsables des partis politiques de l'opposition nigérienne étaient au rendez-vous place Toumo, point de départ de la marche en direction de la grande place de la Concertation, lieu du meeting.

Tout au long du parcours les menant à la place de l'Assemblée nationale, les manifestants ont scandé le slogan : « Non à l'augmentation du prix du gasoil et à la cherté de la vie ! Nous exigeons le départ de la force française Barkhane et l'arrivée des forces russes ».

Des slogans appuyés par des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « L'armée française criminelle, dégage ! » Sur la place de la Concertation, les drapeaux nigérien et russe flottent côte-à-côte ; celui de la France est barré de larges bandes noires.

En organisant cette manifestation pacifique, le Réseau panafricain pour la paix, la démocratie et le progrès se dit satisfait de la mobilisation. « Ce n'est qu'un début », nous a confié un manifestant. Les manifestations de rue étaient interdites à Niamey depuis 2018, officiellement pour cause d'insécurité.

 

 

Niger: des centaines de personnes manifestent contre la présence militaire française

Par Le Figaro avec AFP Publié , mis à jour 

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté pacifiquement dimanche dans les rues de la capitale nigérienne Niamey, pour protester notamment contre la force antidjihadiste française Barkhane tout en encensant la Russie, a constaté un journaliste de l'AFP. Aux cris de «Barkhane dehors», «A bas la France», «Vive Poutine et la Russie», les manifestants ont sillonné quelques rues de la capitale avant de tenir un meeting devant le siège de l'Assemblée nationale.

Certains manifestants arboraient des drapeaux de la Russie et brandissaient des pancartes hostiles à la France et à Barkhane. «Dégage l'armée française criminelle» ou «l'armée coloniale Barkhane doit partir» pouvait-on lire sur certaines pancartes dans cette manifestation autorisée par les autorités municipales de Niamey. Quelque 3000 militaires français sont toujours déployés dans le Sahel - et notamment au Niger, un des principaux alliés de Paris - après leur retrait total du Mali.

La France accusée de «soutien actif» aux djihadistes

En avril, les députés nigériens avaient largement voté en faveur d'un texte autorisant le déploiement de forces étrangères sur le territoire, notamment françaises, pour combattre les djihadistes. «Il y a des slogans anti-français parce que nous exigeons le départ immédiat de la force Barkhane au Niger qui aliène notre souveraineté et qui est en train de déstabiliser le Sahel», a affirmé à l'AFP Seydou Abdoulaye, le coordonnateur du Mouvement M62 qui organise la manifestation.

Vêtu d'un tee-shirt à l'effigie de l'ex-président révolutionnaire du Burkina Faso Thomas Sankara, il a accusé l'ancienne puissance coloniale, d'un «soutien actif» aux «djihadistes qui ont répandu le terrorisme partir du Mali», voisin du Niger et du Burkina Faso. La manifestation de dimanche visait également à protester contre le coût de la vie au Niger où une récente hausse du gasoil a vite eu des répercussions sur les prix de certaines denrées.

Le Niger doit faire face aux attaques régulières et meurtrières de groupes jihadistes liés à al-Qaida et l'État islamique au Sahel dans l'Ouest et, dans le Sud-Est, à celles de Boko Haram et du groupe État islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap). Le pays abrite depuis des années plusieurs bases militaires étrangères, française et américaine notamment, dédiées à la lutte contre les djihadistes au Sahel.

 

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18 septembre 2022 7 18 /09 /septembre /2022 18:21
Démocratie : pourquoi le "troisième mandat" présidentiel gangrène la politique africaine ?

 

Lu pour vous

 

https://information.tv5monde.com/ Margot Hutton Mise à jour 17.09.2022 à 19:18

L’interdiction du concert survient alors que le président du Sénégal, Macky Sall, reste flou sur ses intentions politiques. Après des élections législatives où l'opposition talonne le camp présidentiel d'un seul siège à l'Assemblée nationale, va-t-il tenter de briguer un troisième mandat lors de l’élection présidentielle de 2024 ? Souvent vu comme un générateur d’instabilité dans les pays du continent africain, la problématique du troisième mandat présidentiel est une question récurrente. Quels en sont les enjeux ?

Un vecteur d’instabilité politique 

En 2015, c'est un tournant au Burundi. La décision du président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat en avril de cette année a déclenché des manifestations, une répression brutale, une tentative de coup d’État mal préparée et une purge des chefs militaires considérés comme pas assez fidèles au président”, énumèrent Joseph Siegle et Candace Cookdans un article du Centre d’études stratégiques de l’Afrique (un oranisme dépendant du département de la Défense des États-Unis et financé par le Congrès américain), paru en août 2021. Il ne s’agit pas d’un cas isolé. En Côte d’Ivoire, de violentes manifestations ont éclaté en août 2020, pour protester contre la candidature à un troisième mandat d’Alassane Ouattara. 

Non seulement ça rime avec l’instabilité mais ça appelle l’instabilité.

Roger Koudé, professeur de droit international à l'IDHL

Le Sénégal a failli expérimenter un troisième mandat du président Abdoulaye Wade. En 2012, lorsque le Conseil constitutionnel valide la troisième candidature de ce dernier, la ville de Dakar devient le théâtre de violents affrontements entre forces anti-émeutes et manifestants. Malgré cela, il maintient sa candidature, mais est battu. C’est Macky Sall qui est élu. Huit conflits internes ou politiques en cours en Afrique se déroulent dans des pays qui n’ont pas de limitation de mandat ou dans lesquels celle-ci n’a pas été respectée”,  observent en 2021 Joseph Siegle et Candace Cook.  “On est dans un cercle vicieux, on ne s’en sort pas analyse de son côté Roger Koudé, professeur de droit international à l’Institut des droits de l'Homme de Lyon (IDHL), rattaché à l'université catholique de Lyon. “Non seulement ça rime avec l’instabilité mais ça appelle l’instabilité”, considère-t-il. “Quand tout le monde se rend compte que le jeu politique est verrouillé et que rien ne va bouger, ça signifie qu’il va y avoir une instabilité politique”.

(Re)lire : Alassane Ouattara, le presque parfait

Un coup d’État est vraiment symptomatique du chaos suscité par la volonté d’un chef d’État de briguer un troisième mandat.David Dosseh, initiateur du mouvement citoyen Tournons la page

Aussi, l’affranchissement de la limitation des mandats peut conduire certains présidents des pays concernés à leur perte. Le 5 septembre 2021, le président guinéen Alpha Condé est démis de ses fonctions par le Groupement des Forces spéciales, une unité militaire. Moins d’un an auparavant, il avait été réélu pour un troisième mandat contesté. David Dosseh, initiateur du mouvement citoyen “Tournons la page”, qui milite pour une limitation à deux mandats présidentiels, estime qu’il est nécessaire de se poser la question de ce qui a conduit à ce coup d’État. Il considère que “un coup d’État est vraiment symptomatique du chaos suscité par la volonté d’un chef d’État de briguer un troisième mandat.”

(Re)lire : Élection en Guinée : Alpha Condé, de l'opposant historique au symbole de la présidence à vie

Des raisons valables de s’accrocher au pouvoir ?

Malgré le risque de plonger un pays dans le chaos, comment expliquer l’obstination des dirigeants à s’accrocher au pouvoir ? Roger Koudé liste plusieurs hypothèses qui tentent de justifier cela. Selon lui, “ce sont tous des arguments qui ne tiennent pas.” “Le plus souvent, on va dire qu’en raison du contexte sécuritaire ou pour la stabilité du pays, il faut nécessairement un homme d’expérience capable de conduire le pays”, explique le professeur de droit international. Or, “il est difficile de croire que personne d'autre ne peut conduire le pays en dehors du président en place”, analyse-t-il. 

(Re)voir : Troisième mandat : "ce qui a échoué, ce sont les moyens institutionnels qu'on a mis en place pour y arriver"

Autre argument qui est avancé assez souvent, "c’est de dire que l’équipe en place a lancé un certain nombre de projets et qu’il faudrait les laisser au pouvoir pour poursuivre ses actions-là”, poursuit Roger Koudé. Sauf que lorsqu’un président est élu, la durée du mandat est déjà déterminée. Il sait donc qu’il a un temps imparti pour mettre son programme en œuvre. “On ne peut pas dire que ceux qui défendent la thèse de continuer ce qui a été engagé seraient surpris en quelques sortes par le temps”, analyse le professeur. “Et si à la fin du mandat, vous n’avez pas pu faire ce que vous vous êtes engagé à faire, sachant que c’est sur cette base que vous avez été élu, c’est qu’il y a un problème.” Selon le militant David Dosseh, les chefs d’État qui cherchent à conserver le pouvoir ne le font pas “par dévouement excessif pour le peuple, mais pour conserver des avantages personnels."

Pourquoi un pays comme le Congo ou le Tchad aurait plus de contraintes et d’exigences qu’un autre pays, comme les États-Unis, au point de prolonger indéfiniment le mandat du président ?Roger Koudé, professeur de droit international à l'IDHL

En regardant plus largement à l’international, le professeur de droit international Roger Koudé invite à se questionner sur la légitimité du processus. “Pourquoi un pays comme le Congo ou le Tchad aurait plus de contraintes et d’exigences qu’un autre pays, comme les États-Unis, au point de prolonger indéfiniment le mandat du président ?” Par ailleurs, il constate que les chantiers commencés au cours des premiers mandats "réglementaires" “ne s’achèvent jamais et le résultat est loin d’être satisfaisant.” Pour lui, tous ces arguments sont en réalité “des stratégies de confiscation du pouvoir parce que ceux qui sont en place ne veulent pas jouer le jeu démocratique.” 

Un phénomène contagieux ?

 “En 2015 et 2016, d’autres dirigeants d’Afrique centrale, tels que Paul Kagame au Rwanda, Denis Sassou-Nguesso en République du Congo et Joseph Kabila en République Démocratique du Congo” ont joué avec les règles pour “rester au pouvoir plus longtemps”, analysent les auteurs de l’article du Centre d’études stratégiques de l’Afrique. Ils notent également que depuis 2015, treize dirigeants africains ont contourné la limitation des mandats. “Bien que le contournement de la limitation des mandats en Afrique existe depuis la fin de la guerre froide et non depuis 2015, il s’est considérablement accéléré depuis cette date”, analysent Joseph Siegle et Candace Cook. Roger Koudé estime quant à lui qu’il y a “au moins 26 ou 27 pays, majoritairement francophones, qui ont expérimenté ou pratiqué d’une manière ou d’une autre ce système de troisième mandat.”

Quand un dirigeant réussit à briguer un troisième mandat, un deuxième suit ses pas, et cela inspire les autres.

David Dosseh, initiateur du mouvement citoyen "Tournons la page"

Troisième mandat : mode d'emploi

Lorsqu’un dirigeant cherche à conserver le pouvoir plus longtemps qu’il ne le devrait, il le fait généralement de deux manières. 

Soit en modifiant la Constitution, appelé parfois "tripatouillage" constitutionnel : “Lorsque la Constitution d’un pays limite le nombre de mandats à deux, ils la modifient lorsque le terme de leur mandat est proche”, explique David Dosseh. “À partir de là, ils demandent à ce que le compteur soit remis à zéro pour leur permettre de briguer un autre et un second mandat.” 

Soit en interférant dans le processus électoral : “Dans les pays où la Constitution ne limite pas le nombre de mandat et qu’ils doivent passer par des élections, tout ce qu’ils font c’est vicier le processus électoral, poursuit le militant. Ils mettent tout en place pour que leur réélection soit assurée.”

(Re)voir : Centrafrique : Le président Touadéra vers un troisième mandat ?

David Dosseh quant à lui n’hésite pas à parler de “pandémie de troisième mandat.” Pour lui, “quand un dirigeant réussit à briguer un troisième mandat, un deuxième suit ses pas, et cela inspire les autres.” Selon lui, le président de Côte d'Ivoire Alassane Ouattara aurait bénéficié du soutien de son homologue guinéen Alpha Condé pour briguer un troisième mandat parce que ce dernier avait des ambitions similaires.  Un des pays qui échappe pour le moment à cette “pandémie de troisièmes mandats” est le Sénégal. “J’espère que la sagesse prévaudra”, avoue Roger Koudé. “Ce serait un peu dommage que le président Macky Sall vienne commettre cet acte-là au Sénégal, je ne suis pas sûr que ce serait quelque chose de bien pour cette Afrique francophone.”

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16 septembre 2022 5 16 /09 /septembre /2022 22:06
Centrafrique : Paris demande la «libération immédiate» d’un Français détenu pour «espionnage»

 

Par Le Parisien avec AFP Le 16 septembre 2022 à 19h05

Arrêté le 10 mai 2021, Juan-Rémy Quignolot doit être jugé « lors de la prochaine session criminelle en octobre » et risque les travaux forcés à perpétuité.

Paris a demandé ce vendredi la « libération immédiate » de Juan-Rémy Quignolot, Français arrêté il y a seize mois pour possession d’armes de guerre en Centrafrique. Accusé d’« espionnage », ce dernier a entamé une grève de la faim le 11 septembre dernier selon sa sœur, qui avait précisé qu’il cesserait aussi de s’hydrater si rien ne change « d’ici 15 jours ». Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères appelle à sa « libération immédiate (…) dans l’attente de la tenue de son procès ».

« La France est très préoccupée par la situation de notre compatriote M. Juan-Rémy Quignolot, emprisonné en Centrafrique dans le cadre d’une détention provisoire qui dure depuis plus de 16 mois, en violation du droit pénal centrafricain », peut-on lire. Dans un contexte de tensions persistantes entre Paris et Bangui, M. Quignolot, interpellé le 10 mai 2021 à Bangui et notamment accusé « d’atteinte à la sécurité intérieure de l’État », « complot » et « espionnage », est maintenu en détention provisoire au-delà du délai légal d’un an, selon son avocate Arlette Sombo Dibelé.

Son avocate dénonce une « séquestration »

Dans une prise de parole à l’AFP, son avocate dénonce une « détention provisoire » qui s’apparente à une « séquestration », assurant qu’aucune ordonnance motivée de maintien en détention n’a été notifiée. Du côté de la Centrafrique, le procureur général de la Cour d’appel de Bangui Éric Didier Tambo explique à l’AFP que Juan-Rémy Quignolot, qui risque les travaux forcés à perpétuité, doit être jugé « lors de la prochaine session criminelle en octobre ». Ancien militaire, M. Quignolot avait travaillé ponctuellement pour plusieurs organisations en Centrafrique comme garde du corps, selon des sources humanitaires.

Des photos de son arrestation avaient été diffusées sur les réseaux sociaux, le montrant les mains liées dans le dos, un important arsenal à ses pieds. Paris avait alors dénoncé une « instrumentalisation manifeste » visant « la présence et l’action de la France », accusant implicitement la Russie qui, depuis 2018, défie son influence dans ce pays parmi les plus pauvres du monde. « Notre ambassade et nos services consulaires, à Paris comme à Bangui, sont pleinement mobilisés », a ajouté ce vendredi le Quai d’Orsay, relevant que « plusieurs démarches (avaient) été effectuées auprès des autorités centrafricaines pour que (ses) droits soient respectés ».

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16 septembre 2022 5 16 /09 /septembre /2022 19:54
Centrafrique: après sa longue disparition, Ali Darassa réapparaît à la frontière tchadienne

 

Lu pour vous 

 

 https://afriquemedia.tv/  Publié le 16 septembre 2022

La semaine dernière, il a été signalé qu’Ali Darassa, le leader rebelle de l’UPC, s’était rendu dans le nord de la République centrafricaine. Cette information a maintenant été confirmée par des sources locales dans la région frontalière avec le Tchad. Ali Darassa a été repéré à la frontière entre la République centrafricaine et le Tchad.

Ali Darassa a fondé et dirige toujours l’ancien groupe rebelle basé en Centrafrique, l’Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC), qui, depuis sa création en 2014, a tué, torturé, violé et déplacé des civils, commis un large éventail de violations des droits humains (Droit international relatif aux droits de l’homme), et s’est engagée dans le trafic d’armes, des activités fiscales illégales et des hostilités contre les Forces de défense et de sécurité de la République centrafricaine et d’autres milices.

Le 21 décembre 2021, Ali Darassa a été inscrit sur la liste des sanctions américaines pour de nombreuses violations graves des droits de l’homme et du droit humanitaire international. Et en République centrafricaine, Darassa est l’un des bandits les plus recherchés. Car, son groupe armé terrorise la population depuis plusieurs années.

Le 10 novembre 2014, les combattants de l’UPC ont attaqué les villages de Bolo dans la préfecture de Ouaka, tuant 10 civils, dont trois femmes âgées, qui ont été brûlés vifs dans leurs maisons. Le 12 décembre 2017, des militants de l’UPC et du FPRC ont bombardé un hôpital, tuant 17 civils, dont quatre enfants. Le 15 novembre 2018, des militants de l’UPC ont attaqué un camp de déplacés à Alindao, tuant entre 70 et 100 civils.

Sous la direction de Darassa, l’UPC continue de s’opposer à la restauration du pouvoir de l’État. Les militants de l’UPC ont menacé le processus électoral à plusieurs reprises en 2016. Le 29 mars 2016, des militants de l’UPC ont bombardé un bureau de vote et blessé plusieurs personnes déplacées. En décembre 2020, elle a joué un rôle de premier plan dans la formation de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), qui a pris les armes pour s’opposer aux élections et a tenté d’entrer dans la capitale en violation des engagements pris par l’UPC dans le cadre de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation (APPR) signé le 6 février 2019.

De plus, en raison des menaces des militants de l’UPC dirigés par Ali Darassa, le vote du 27 décembre 2020 n’a pas pu avoir lieu dans les zones contrôlées par l’UPC, comme plusieurs régions des préfectures d’Ouaka et du Haut-Mbomou. En janvier 2021, l’UPC a tenté d’entrer à Bangui par la force. Cependant, les FACA et leurs alliés ont réussi à empêcher une prise de pouvoir à Bangui. Son mouvement l’UPC a été neutralisé lors des opérations de récupération des villes engagées par le pouvoir et ses alliés russes. Ali Darassa a perdu plusieurs de ses lieutenants. Depuis, ce chef du très redouté groupe armé s’est caché entre la RCA et le Tchad entre 2016 et 2021.

Actuellement, selon des sources locales, ce chef rebelle a organisé deux réunions la semaine dernière à la frontière entre la République centrafricaine et le Tchad. On ne sait rien de ces réunions. Les analystes politiques suggèrent que la France veut consolider sa position de pouvoir par une alliance avec le gouvernement tchadien et le chef rebelle le plus influent, Ali Darassa.

 

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16 septembre 2022 5 16 /09 /septembre /2022 19:50
Relations diplomatiques Centrafrique-France : « Nous devons nous parler »

 

Lu pour vous

 

AFRIQUE ENTRETIEN

 

Relations diplomatiques Centrafrique-France : « Nous devons nous parler »

 

Mediapart  Justine Brabant 15 septembre 2022 à 18h58

Alors que le sort de la dernière mission militaire française en RCA semble incertain, la ministre centrafricaine des affaires étrangères dresse l’état des relations – tendues – entre Paris et Bangui, sur fond de présence russe grandissante dans le pays, et appelle à reprendre un dialogue, selon elle, rompu.

Partira, partira pas ? Le sort de la mission logistique française à Bangui (MISLOG-B), dernier avatar de la présence militaire française en République centrafricaine, semble incertain. Une partie de la presse (la publication spécialisée Africa Intelligence, reprise notamment par Ouest-France) a annoncé le 25 août sa fermeture imminente. Mais ni l’Elysée, ni l’état-major des armées, ni le cabinet du ministère des Armées ne souhaitent s’exprimer sur le sujet – que ce soit pour confirmer ou démentir cette fermeture. Un symptôme de la drôle d’ambiance qui règle entre Paris et Bangui, faite de non-dits et de défiance, sur fond de présence russe grandissante en Centrafrique et d’un progressif retrait français.

Dans un entretien accordé à Mediapart, la ministre centrafricaine des affaires étrangères Sylvie BaïpoTemon regrette cette relation compliquée, invite les autorités françaises à « s’asseoir pour discuter » franchement des dossiers brûlants, et tente de répondre à certaines questions posées par la présence militaire russe dans son pays.

Plusieurs titres de presse ont annoncé à la fin août la fermeture de la mission logistique de Bangui. Les autorités françaises, de leur côté, refusent d’en parler. En savez-vous davantage ?

Sylvie Baïpo-Temon : Je n’ai aucune information hormis les articles de presse que vous citez. Certains interlocuteurs au niveau du ministère [centrafricain] de la sécurité m’ont dit avoir également eu vent de cette information, et attendre une annonce officielle dans ce sens. Tout le monde est dans l’attente d’une annonce officielle, qui n’a pour l’instant pas eu lieu. Je reste quand même perplexe car au niveau du ministère des affaires étrangères, nous recevons des requêtes qui ne correspondent pas à une fin d’activité ou de mission : des requêtes diplomatiques de survol avec atterrissage, des missions de renfort sécuritaires d’appui à la mission [MISLOG] ou à la représentation française en RCA... L’activité militaire française continue, jusqu’à ces derniers semaines encore, et cela ne ressemble pas à une fin de mission.

Quelle serait votre souhait concernant la présence militaire française dans votre pays : qu’elle reste ou qu’elle parte ?

Je souhaite surtout que l’on puisse s’asseoir ensemble et discuter. Pour connaître les besoins et les attentes de la République centrafricaine, et voir ce que la République française, dans le cadre d’une coopération bilatérale, pourrait faire ou ne pas faire. Des pays souverains doivent être capables de se retrouver face à face et se dire s’il y a des choses à revoir, des choses à améliorer, des choses à consolider. Que l’on puisse aussi se demander : « Est-ce que certaines décisions ont été prises sur le coup de l’émotion ? ». Les relations diplomatiques, c’est cela. Quels que soient les sujets, qui peuvent être des sujets déplaisants, des sujets fâcheux, la diplomatie est là pour ça : on s’asseoit, on en parle, on s’écoute, on essaie de se comprendre. Sinon on se répondra par médias interposés, on échangera les accusations sans possibilité d’y répondre… J’ai eu occasion d’avoir un long échange avec l’ambassadeur représentant la République française [à Bangui] en mai ou juin. Lors de cet échange, je lui réitéré ce que je dis depuis un certain temps : nous sommes bien conscients que dans le cadre de la relation actuelle, il y a une certaine tension. Il faut nous asseoir autour de la table et échanger dossier par dossier, pour lever les malentendus.

Quels malentendus ?

Je considère que les rapports sur la situation en RCA qui sont adressés aux autorités françaises depuis Bangui sont très partisans et se basent sur des informations qui sont parfois fausses.

Vous accusez l’ambassade de France à Bangui de ne pas rapporter de manière exacte ce qui se passe à leur tutelle à Paris ?

Oui. Il y a une détérioration à ce niveau depuis l’arrivée de la nouvelle équipe [en septembre 2020 – ndlr].

Pouvez-vous en fournir des exemples concrets ?

J’ai organisé une réunion [en mars 2021 – ndlr] concernant les procédures de délivrance des autorisations de survol du territoire centrafricain. Nous étions dans une situation sécuritaire compliquée, et il avait été décidé de suspendre les autorisations permanentes de survol (qui auparavant étaient établies pour un an), pour un examen au cas par cas. J’ai dit à l’ensemble du corps diplomatique que, désormais, pour toute demande d’autorisation de survol du territoire centrafricain, il fallait remplir un formulaire – un formulaire tout à fait classique, calqué soit dit en passant sur le formulaire utilisé par la France – afin de se conformer à la réglementation internationale de l’aviation civile. Suite à cette réunion publique, toute une désinformation a eu cours. On a affirmé que j’avais interdit le survol du territoire centrafricain, empêchant des ONG de travailler… C’est faux. Je demande simplement de faciliter notre travail. J’essaie de bâtir des règles et un État de droit.

« Je ne suis pas antifrançaise. Je travaille, c’est tout. »

J’ai également fait des mises au point sur les documents nécessaires à la délivrance de visas. Nous avons besoin de savoir qui entre sur notre territoire. Or, parfois, les choses ne sont pas faites de manière très carrée par les ambassades. Cela a été perçu comme une autre mesure « antifrançaise ». Je ne suis pas antifrançaise. Je travaille, c’est tout. Dernier exemple : les logements attribués aux coopérants français en Centrafrique. On a dit que j’avais engagé un « bras de fer » avec la France sur le sujet. Ce n’est pas un bras de fer ! La France a annoncé la suspension de la coopération militaire avec la RCA en juin 2021. Dans les textes qui régissaient cette coopération, il y avait une convention par laquelle la RCA met à disposition, à titre gracieux, des logements aux coopérants militaires français. Après avoir tenté d’en parler à plusieurs reprises avec l’ambassade, sans obtenir de réponse, j’ai fini par demander à récupérer les clés de ces logements. Mais, encore une fois, c’est tout autre chose qui est rapporté, et on m’accuse d’être « antifrançaise ».

L’êtes-vous ?

Non : je suis simplement ministre de la RCA, je n’ai pas à être « pro » ou « anti ». Je tiens la même attitude avec tout le monde. Ma seule volonté est d’ouvrir la RCA au monde. Nous avons d’énormes défis, et un seul partenaire ne pourra pas tout faire. Nous avons besoin de toutes les bonnes volontés pour nous aider dans notre quête de paix et de développement.

Comment qualifieriez-vous la relation centrafricano-française aujourd’hui ?

Lors de sa nomination, j’ai adressé une lettre de félicitations à la nouvelle ministre française des affaires étrangères, où je lui ai dit que je restais à disposition pour œuvrer à une relation bilatérale constructive et respectueuse. C’est à cela qu’on devrait tendre. Aujourd’hui, tout est fait sur la base d’interprétations, il n’y a plus de communication de manière officielle. Quand vous parlez au représentant français à Bangui aujourd’hui, il ne vous parle que de ce qu’il lit sur les réseaux sociaux. Il n’y a plus d’écoute.

À l’inverse, l’exécutif centrafricain entretient une relation soutenue avec Moscou. Qu’est-ce que ce partenariat apporte à votre pays, et qu’en attendez-vous ?

Il faut rappeler son contexte : nous étions dans une situation militaire catastrophique, l’opération Sangaris, par laquelle la France était venue soutenir la RCA (de 2013 à 2016), s’était désengagée assez hâtivement. Notre armée n’avait pas d’armes en raison des embargos – certains de nos soldats étaient formés sur des armes en bois ! Nous avons contacté la Fédération de Russie afin qu’elle lève le veto qu’elle mettait au Conseil de sécurité à ces livraisons d’armes, et c’est dans ce contexte que le partenariat a débuté. La Russie a accepté de nous livrer des armes récentes, ce qui supposait des instructeurs pour former à leur maniement. Puis la situation s’est de nouveau dégradée avec la reformation de la CPC [principale coalition rebelle, qui menaçait de descendre sur Bangui – ndlr]. Nous avons appelé au secours, y compris l’Union européenne, à qui nous avons adressé de nombreux courriers. Deux pays nous ont répondu : le Rwanda et la Russie. C’était une question de survie pour nous.

« Il y a des mercenaires de tous les pays qui se retrouvent ici, et il y a eu des exactions commises par tout le monde. »

Est-ce qu’en contrepartie de cette aide militaire, la République centrafricaine a bradé une partie de ses ressources naturelles à des entreprises liées à la Russie, et plus précisément au groupe Wagner - comme le suggère une enquête que nous avons récemment publiée sur la société Bois Rouge ?

Beaucoup d’enquêtes et de rapports sortent. Mais il faut nous amener des preuves.

En l’occurrence, notre enquête produit toutes les preuves...

Je vous avoue que je n’ai pas lu votre enquête. Je vais la lire et vérifier auprès du ministère concerné. Je ne dis pas que tout est blanc, mais il y a régulièrement des choses qui sont exagérées, et elles visent souvent un partenaire en particulier : la Russie. Ce ne seraient que des méchants qui exploitent et qui pillent. Les violations des droits humains en RCA datent, hélas, de décennies, et on n’a jamais rien dit. Tous les pays venus en Centrafrique ont commis des abus, République française comprise. Il y aurait des « bons » violeurs des droits humains et des « mauvais » - ceux commis par des amis, dont on ne parle pas, et les autres, contre qui on s’unit ?

Et Mediapart a d’ailleurs documenté certains de ces abus… Mais dans le cas des mercenaires de Wagner, il semblerait que les exactions soient avérées, et paraissent plus systématiques que chez d’autres contingents engagés en RCA. Souscrivez-vous à ce diagnostic ?

Oui, il y a des abus, je les dénonce aussi. Je suis qualifiée d’antifrançaise par la représentation française ici, et je ne suis pas non plus appréciée de la représentation russe parce que lorsque j’ai des choses à dire, je les dis. Il y a des exactions, il y a des violations. La commission d’enquête judiciaire mise en place à la demande du président Touadéra suite à un rapport des Nations unies sur des violations des droits humains le dit : il y a bien des violations des [droits humains] commises par des acteurs, même des Russes, même des FACA [armée régulière centrafricaine – ndlr]. On ne dit pas que tout est rose. Mais il faut être honnête. Il y a des mercenaires de tous les pays qui se retrouvent ici, et il y a eu des exactions commises par tout le monde. Suite à cette commission d’enquête, il y a eu des points faits avec les Russes. Comme dans toute armée, il y a des racistes, autant chez les Russes que dans tous les autres pays. Il y en a que nous avons fait partir, lorsque les faits reprochés étaient avérés. Mais je ne veux pas qu’on cible [les Russes] juste par politique. Tous ceux qui sont venus ici ont commis des violations, les Français, la Minusca [mission des Nations unies – ndlr], les Russes... Vous savez, si nous avons fait ces choix [de coopération militaire avec la Russie – ndlr], qui ne plaisent pas aujourd’hui, c’est en raison du problème des groupes armés. Lorsque ces groupes armés ne seront plus là, nous serons en droit de dire : « Merci, vous pouvez partir. » Nous avons notre fierté, et nous avons une génération qui est capable de prendre en charge le pays. Oui, j’aimerais qu’il n’y ait plus de Rwandais ou de Russes, avoir des partenariats différents, pas seulement affronter des situations d’urgence où l’on profite de notre vulnérabilité.

Hormis la Russie ou le Rwanda, qui sont des partenaires militaires, avec quels pays souhaitez-vous développer des liens ? On vous a vue voyager récemment en Turquie, au Maroc, en Allemagne...

Nous voulons nous ouvrir. Nous avons besoin de partenaires forts économiquement comme l’Allemagne. La Turquie est également un partenaire stratégique important en termes de développement économique et même sécuritaire. La RCA ne peut pas se payer le luxe de ne pas être un de ses partenaires. Mais comme je le disais, un pays à lui seul ne suffira pas. Pourquoi pas un partenariat avec l’Inde, ou d’autres ? Eux aussi ont besoin de nous.

Justine Brabant

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16 septembre 2022 5 16 /09 /septembre /2022 19:36
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Centrafrique : avocats, huissiers et notaires décident de suspendre certaines de leurs activités

https://www.radiondekeluka.org/ vendredi 16 septembre 2022 10:28

Le corps judicaire est passé à la vitesse supérieure après les multiples attaques dont il a fait l’objet de la part des mouvements proches du pouvoir. Il a décidé, lors d’une assemblée générale ce mercredi 14 septembre 2022 à Bangui, de suspendre certaines de ses activités à compter du lundi 19 septembre 2022. Cette suspension vise à protester contre les menaces qui pèsent sur cette corporation.

C’est contre vents et marées que les acteurs judicaires de la RCA ont organisé leur Assemblée générale. D’entrée de jeu, le ministre d’Etat à la justice, Arnaud Djoubaye Abazène, dans un message porté, a interdit la participation des magistrats à cette réunion. Selon nos informations, des pressions venaient de part et d’autre pour faire échouer cette rencontre. Cela explique l’absence des magistrats à cette manifestation. Cependant, après plus de deux heures de débats, les acteurs judicaires que sont les avocats, les huissiers de justice et les notaires ont décidé de suspendre leurs activités du lundi 19 au vendredi 23 septembre prochain. La décision a été approuvée à l’unanimité par les protestataires.

« Nous n’assisterons pas aux audiences à partir de lundi »

"A partir de lundi, nous allons cesser certaines de nos activités. Nous n’assisterons pas aux audiences. C’est le ministre chargé de promouvoir les droits humains et la bonne gouvernance qui a écrit pour interdire la participation à cette réunion aux magistrats qu’il qualifie de politiques. Le message ne s’adressant qu’aux magistrats, nous les autres corps, nous nous sommes réunis" a précisé Me Emile Bizon, Bâtonnier de l’Ordre des avocats.

Les mécontents dénoncent ce qu’ils qualifient d’acharnement politique contre les juridictions centrafricaines. Un acte qui viole la Constitution, selon le Barreau de Centrafrique.

« Le pouvoir judiciaire et les institutions judicaires sont en danger »

"Cela a commencé par les avocats qui sont les acteurs de la justice. Ensuite, c’était les huissiers de justice qui avaient été menacés. Et aujourd’hui, c’est la plus haute institution judiciaire qui est attaquée. Le pouvoir judiciaire et les institutions judiciaires sont en danger. Une stratégie a été mise en place pour les affaiblir de manière générale" a dénoncé Me Emile Bizon.

La manifestation de certains proches du pouvoir devant la Cour constitutionnelle, début septembre, est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Pour les acteurs judiciaires, cette attitude est une atteinte à la haute juridiction. Ils veulent, à travers cette manifestation, réclamer l’indépendance de la justice.

Pour rappel, le bâtonnier de l’Ordre des avocats et un huissier de justice ont fait l’objet, ces derniers temps, de menaces de mort et d’intimidation de la part de la Galaxie nationale, une plateforme politique qui soutient les actions du pouvoir.

 

 

Centrafrique : des organisations de femmes interpellent F.A Touadéra sur la montée des propos haineux

https://www.radiondekeluka.org/  vendredi 16 septembre 2022 11:12

Face à la montée, ces derniers temps, des messages de haine et d’incitation à la violence en République centrafricaine, les femmes leaders montent au créneau. Des responsables d’une trentaine d’associations féminines ont adressé, le mercredi 14 septembre 2022, une lettre ouverte dans ce sens au président de République, Faustin-Archange Touadéra.

Des dizaines de femmes leaders dénoncent entre autres, les menaces et propos haineux propagés par certaines organisations dont les responsables sont connus mais, ne sont nullement inquiétés par la justice. Les responsables de ces associations féminines s’inquiètent de la situation sociopolitique de l’heure.

Elles dénoncent dans cette lettre ouverte, les récentes sorties des partisans de la Galaxie nationale devant la Cour constitutionnelle et l’incursion des hommes armées au domicile de la présidente du Conseil national de la jeunesse. Selon l’association Femmes sans frontière pour le développement, ce sont des situations qui ne sont pas du genre à promouvoir un climat de paix dans le pays.

"Sur les réseaux sociaux surtout voire sur les ondes, il y a des messages de haine qui circulent. Ces messages font peur" a regretté Tatiana Florentine Ngoniang, présidente de l’association Femmes sans frontières pour le développement.

Ne pouvant rester inactives face à ce danger qui pourrait provoquer une crise sociale, ces femmes appellent le président de la République à vite réagir.

"Nous, femmes de Centrafrique, nous voulons la paix. Ce qui s’est passé auparavant ne doit plus se répéter. C’est pourquoi, nous interpellons le chef de l’Etat à voir claire dans ce qui se passe en ce moment" a souhaité Brigitte Odile Ngao, membre du Réseau des femmes leaders africaines.

Ces femmes leaders sont inquiètes et lancent des cris de cœur à l’endroit du président de la République. Pour rappel, la présidente de la Cour constitutionnelle, Danielle Darlan, s’est entretenue ce jeudi avec certaines présidentes de ces associations féminines.

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15 septembre 2022 4 15 /09 /septembre /2022 19:52
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Centrafrique : le gouvernement libéralise l’importation du sucre

https://www.radiondekeluka.org/ jeudi 15 septembre 2022 10:57

Face à la demande croissante sur le marché local et en vue de contrer les spéculations autour des prix, le gouvernement centrafricain a décidé de libéraliser l’importation du sucre en République centrafricaine. Une décision prise durant le Conseil des ministres tenu, le 08 septembre dernier à Bangui. Toutefois, avec la liquidation de la Sucrerie centrafricaine (Sucaf), le gouvernement incite les entreprises à se lancer dans la production de cette denrée pour bénéficier des mesures préférentielles.

Selon le compte-rendu du Conseil des ministres du 08 septembre dernier, en juillet 2022, le ministère du Commerce et de l’Industrie avait attribué des autorisations d’importation du sucre à certains opérateurs économiques. Ceci, en vue de faire face à la forte pénurie sur le marché et barrer la route aux nombreuses spéculations autour du prix. Cependant, selon le gouvernement, cette mesure n’a pas changé la situation.

« D’autres font entrer le sucre sans autorisation »

"Des autorisations d’importation du sucre ont été délivrées à certains opérateurs économiques pour leur permettre d’approvisionner le marché national. Malheureusement, beaucoup ne les utilisent pas, créant parfois des pénuries et des hausses de prix sur le marché national. Tandis que d’autres font entrer le sucre sans autorisation" a fait savoir Maxime Balalou, ministre chargé du Secrétariat général du gouvernement.

Ainsi, pour contourner le monopole détenu par la Sucaf, le conseil a décidé de libéraliser l’importation du sucre en République centrafricaine.

« On ne peut plus limiter les importations en l’état actuel» 

"Le Conseil, tout en rappelant qu’avec la liquidation de la Sucaf, a demandé qu’il faut libéraliser l’importation du sucre. On ne peut plus limiter les importations en l’état actuel des choses. Les entreprises qui vont se lancer dans la production du sucre vont bénéficier, quant à elles, des mesures préférentielles conformément aux dispositions légales en la matière" a renchéri Maxime Balalou.

Le besoin de la consommation locale en sucre est estimé à plus de 60.000 tonnes par an. La production locale étant loin de satisfaire le besoin, après la liquidation de l’unique société de production, le gouvernement a donc autorisé cette importation en vue de combler la différence.

 

 

Centrafrique : la hausse des prix sur les marchés de Bangui continue de peser sur les ménages

https://www.radiondekeluka.org/ jeudi 15 septembre 2022 10:47

La cherté de vie reste et demeure une préoccupation quotidienne des Centrafricains à faibles revenus. Rares sont les ménagères qui réussissent à remplir leur panier et à faire manger deux fois par jour leur famille. Au marché Gobongo dans le 8ème arrondissement de Bangui, commerçants et clients se plaignent mutuellement de la persistance de la hausse des prix. Radio Ndeke Luka s’est rendue dans ce marché.

Dans le marché de Gobongo, situé dans le 8e arr. de Bangui, une ménagère, sueur au visage, ne sait pas encore ce qu’elle peut acheter pour nourrir sa famille.

"Je ne sais quoi acheter avec l’argent de la popote dont je dispose. Tout est vraiment cher" a déploré Déborah, une mère de famille.

La fréquence d’alimentation dans certaines familles est réduite. Dans celle de cette femme, on ne mange désormais qu’une fois par jour.

« Les enfants ne mangent désormais qu’une fois par jour »

"Je n’ai que 2.000 francs CFA pour le marché. Ce que je vais acheter ne va pas suffire à mes enfants. Nous sommes obligés de supprimer le repas de midi. Les enfants ne mangent désormais qu’une fois par jour" a précisé Céline, une ménagère.

Carine, vendeuse du café, parle d’une augmentation variable des prix. Ce qui impact négativement ses activités.

Les prix changent du jour au lendemain

"Moi, je vends du café mais les prix des produits sont très variables. Ils changent du jour au lendemain. Je suis venue payer de l’huile dont un litre et demie coûtait 2.100 francs CFA. Aujourd’hui, il est à 2.250 francs CFA. Ce qui ne me profite pas" a dénoncé Carine.

Le bidon d’huile de 25 litres se vend à 37.000 francs CFA chez les grossistes. Certains boutiquiers se plaignent également de la variation des prix.

"Après la fermeture du tronçon Bangui-Garoua Boulaï, le prix d’huile variait entre 39.000 à 46.000 francs CFA. Nous achetons le bidon d’huile de 25 litres à 37.000 voire 38.000 francs CFA. Les prix ne sont pas stables" a constaté un commerçant interrogé par Radio Ndeke Luka.

Depuis le mois de février dernier, les prix des produits de première nécessité et des produits importés ont considérablement augmenté à Bangui. Même si sur le marché les prix de quelques produits ont baissé, les Centrafricains dénoncent le laxisme du ministère du commerce à réguler les prix des biens sur les marchés.

 

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15 septembre 2022 4 15 /09 /septembre /2022 19:50
Guerre en Ukraine : « Les pays du Sud refusent de choisir entre Moscou et Washington »

 

Lu pour vous

 

https://www.la-croix.com/ Pascal Boniface le 

Alors que le monde occidental a fait front derrière l’Ukraine depuis son invasion par la Russie, Pascal Boniface souligne qu’ils n’ont pas du tout été suivis par les pays du « Sud global », pays émergents ou ayant récemment émergé. Désormais, l’Occident n’incarne plus « la communauté internationale ».

Le monde occidental peut se féliciter d’avoir fait front commun face à l’agression russe contre l’Ukraine. En sept mois de guerre, cette solidarité et cette unité de vues et de décisions n’ont jamais été prises en défaut. Pourtant, face à la Russie (et donc par ricochet face à Washington) les positions géopolitiques de l’Allemagne, de la France et de l’Italie d’un côté, des Pays-Bas et de la Pologne de l’autre sont bien éloignées. Mais la volonté de conserver une cohésion européenne a toujours prévalu sur ces perceptions léguées par l’histoire spécifique de chaque nation.

Guerre en Ukraine : les Occidentaux sont-ils devenus cobelligérants ?

L’Otan, qu’Emmanuel Macron avait déclarée en état de mort cérébral en novembre 2019, n’a jamais paru aussi solide, aussi soudée et autant en pleine forme. À tel point que deux pays traditionnellement neutres, la Suède et la Finlande, ont jugé indispensable de la rejoindre, et ce dans l’urgence. Jamais depuis la fin de la guerre froide la nécessité d’une présence militaire américaine forte n’a été autant revendiquée par les pays européens.

« Les États-Unis ont repris en main la destinée de l’Europe »

Les États-Unis apparaissent comme la seule nation capable de faire face à une menace militaire russe ressentie comme une donnée stratégique structurante. La peur de la guerre pousse les Européens à rechercher la protection américaine. La débâcle de Kaboul et la perte de crédibilité stratégique américaine qui s’étaient ensuivies sont oubliées.

Une réalité plus inconfortable

Mais cette solidarité sans failles des pays occidentaux tant avec l’Ukraine qu’au sein de la famille occidentale ne doit pas masquer une réalité plus inconfortable pour nous. Le monde occidental est uni, c’est indéniable, mais il est également relativement isolé. Les Occidentaux se sont mis d’accord sur sept trains de sanctions à l’égard de Moscou. Aucun pays en dehors du monde occidental (si l’on excepte la Corée du Sud, le Japon, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, qui sont des pays asiatiques, mais géopolitiquement occidentaux) n’en a adopté une seule.

Union européenne : quelle est l’utilité des sanctions contre la Russie ?

Si le tiers-monde n’existe plus depuis longtemps, les pays du « Sud global », qu’il s’agisse des pays émergents ou émergés, ou des pays les moins avancés, ont tous refusé de suivre les Occidentaux dans l’édiction de sanctions à l’égard de la Russie. C’est « the West versus the Rest », les Occidentaux face au reste du monde. De ce fait, les sanctions pour affaiblir la Russie ne sont pas suffisantes pour modifier la politique de Vladimir Poutine.

Pas une nouvelle guerre froide

C’est pour cela qu’il est inexact de parler d’une nouvelle guerre froide. Du temps de la guerre froide, les pays qui constituaient l’ancien tiers-monde devaient choisir de s’allier soit à Moscou soit à Washington. Les pays du « Sud global » veulent désormais avoir des relations avec l’un et l’autre, tout comme ils refusent de choisir entre Pékin et Washington. Et s’il leur est demandé d’effectuer un choix, il n’est pas certain qu’ils penchent majoritairement vers l’Occident.

Joe Biden en Arabie saoudite, un voyage d’équilibriste

Les raisons sont multiples. Certains pays ont des relations historiques avec Moscou, datant de la guerre froide et de la décolonisation. L’Afrique du Sud n’oublie pas, par exemple, l’aide de Moscou pour lutter contre le régime d’apartheid, soutenu par les Occidentaux. D’autres pays dépendent de la Russie pour leurs équipements militaires ou la sécurité des régimes en place. L’Inde, dont l’armée est majoritairement équipée par Moscou, ne veut pas prendre le risque de voir sa ligne d’approvisionnement coupée. L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis sont liés à Moscou pour la détermination des volumes de production et donc des prix des matières premières énergétiques.

Suivre aveuglément les Occidentaux

Mais surtout, ces pays estiment très largement qu’ils n’ont pas à suivre de façon obéissante et aveugle les Occidentaux et qu’ils doivent avant tout déterminer eux-mêmes leur propre politique, selon leurs propres intérêts. Ils reprochent aux pays occidentaux une certaine hypocrisie : prêts à accueillir des réfugiés ukrainiens, mais refusant ceux qui viennent d’autres continents ; sourcilleux de l’application du droit international lorsque la Russie le viole effrontément, mais n’ayant pas hésité dans le passé à prendre plus que des libertés à son égard. Ils ne reprochent pas aux pays occidentaux leurs valeurs, mais plutôt leur façon de s’en servir de façon opportuniste quand cela les arrange et d’en faire une application à géométrie variable.

En Pologne, les réfugiés ukrainiens dopent le marché du travail

Si les Occidentaux continuent à définir entre eux un agenda diplomatique en pensant qu’ils pourront l’imposer sans difficulté au reste du monde, ils vont se heurter à de graves désillusions. Il est absolument indispensable de réfléchir et d’intégrer que le temps où les autres nations suivaient docilement la ligne occidentale parce qu’elles n’avaient pas d’autres possibilités est révolu. Il faut que la communauté occidentale comprenne qu’elle n’est pas la communauté internationale, mais qu’elle en représente simplement une partie et qu’il faut tenir compte des autres sensibilités pour parvenir à un résultat.

Pascal Boniface

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15 septembre 2022 4 15 /09 /septembre /2022 19:49
Libération en Egypte d'un rebelle tchadien, ex-pilier du régime d'Idriss Déby

 

 

AFP Publié le 15 septembre 2022

Tom Erdimi, frère jumeau de Timan Erdimi, chef du groupe armé tchadien de l'Union des forces de la résistance (UFR), a été libéré mardi

La libération de Tom Erdimi était l'une des conditions pour que l'UFR intègre le Dialogue national inclusif qui se tient actuellement à N'Djamena

N'DJAMENA: Un rebelle tchadien emprisonné depuis plusieurs mois en Egypte a été gracié par le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi avant d'être libéré, a affirmé mercredi à l'AFP son frère et le gouvernement tchadien.

Tom Erdimi, frère jumeau de Timan Erdimi, chef du groupe armé tchadien de l'Union des forces de la résistance (UFR), a été libéré mardi après plusieurs mois d'emprisonnement en Egypte, et devrait rentrer au Tchad "en fin de semaine", selon son frère contacté par l'AFP.

Les frères Erdimi, neveux de l'ancien président tchadien Idriss Déby Itno, mort en se rendant au front contre des rebelles en 2021, étaient dans les années 1990 deux personnages clés du régime de M. Déby qui a dirigé le pays d'une main de fer pendant 30 ans.

Tom Erdimi fut son directeur de cabinet en 1991, puis en charge de certaines activités pétrolières de l'Etat d'Afrique centrale.

Timan et Tom Erdimi étaient entrés en rébellion contre le président Idriss Déby en 2005, conduisant plusieurs offensives visant à renverser le pouvoir en 2008 et en 2019, une opération qui leur vaudra une condamnation à mort par contumace alors qu'ils étaient en exil à l'étranger.

La libération de Tom Erdimi était l'une des conditions pour que l'UFR intègre le Dialogue national inclusif qui se tient actuellement à N'Djamena entre les représentants de la société tchadienne: une promesse de l'actuel président de transition, Mahamat Idriss Déby Itno, propulsé au pouvoir en avril 2021 à la mort de son père Idriss Déby.

"Il est libéré et entouré de ses enfants", a confirmé le porte-parole du gouvernement du Tchad, Abderaman Koulamallah, assurant que Mahamat Idriss Déby "a favorisé sa libération" mais rappelant qu'il s'agit "d'une affaire égyptienne".

Dans un geste d'apaisement en novembre 2021, la junte militaire au pouvoir avait accordé une "amnistie générale" aux rebelles, affirmant vouloir "faire table rase des vestiges hérités des périodes sombres de notre pays".

Mahamat Déby s'était donné pour objectif de rendre le pouvoir au peuple au terme d'une transition de 18 mois, renouvelable une fois, et d'un dialogue de réconciliation national censé ouvrir la voie à des "élections libres et démocratiques".

 

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15 septembre 2022 4 15 /09 /septembre /2022 19:35
L’Afrique face aux défis climatiques

 

Lu pour vous

 

dw.com

La COP 27 en Egypte arrive à grands pas, mais, il est peu probable qu’elle trouve une solution aux problèmes climatiques en Afrique et au manque de financement.

L'émissaire américain pour le climat, John Kerry, a déclaré ce mercredi (14 septembre) au Caire qu'il espérait que la Conférence mondiale de l'Onu sur le climat, prévue à Charm el-Cheikh en novembre, puisse libérer, "l'énergie dont nous avons besoin pour changer le monde".

Dans ce contexte, quel rôle les pays africains devraient jouer pour financer eux-mêmes un plan durable de lutte contre les changements climatiques ? Voici la question que se posent certaines organisations de défense de l'environnement.

Les pays de l'Afrique centrale comme la RDC sont sollicités parce qu'ils possèdent d'importantes ressources forestières déterminantes dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Les ressources naturelles en danger

Une réunion sur la problématique qui s'est achevée le 5 septembre à Rotterdam a suggéré que le prochain sommet onusien en Egypte puisse se concentrer sur l'aide financière que devrait recevoir l'Afrique dans la lutte contre le changement climatique.

L'Afrique accuse en effet les pays industrialisés comme étant responsables historiques des changements climatiques. 

Cependant, l'ONG Greenpeace estime que les pays du continent aussi contribuent désormais à la destruction de l’environnement, notamment au vu des faibles budgets qu'ils consacrent à la préservation des forêts et d’autres ressources naturelles.

"C'est là où vraiment le bât blesse, les budgets ou les fonds pour une préservation effective de l'environnement, souvent c'est un problème pour le Sénégal et pour les pays africains. Les Etats doivent faire beaucoup mieux pour que la préservation de l'environnement soit une réalité", a souhaité Aliou Ba, le chargé de la campagne de préservation de l'environnement au sein de Greenpeace au Sénégal.

L’Onu tente d'attirer l'attention de la communauté internationale sur "l'ampleur de la crise" qui frappe la Somalie et une partie de la corne de l'Afrique au bord de la famine à cause de la sécheresse.

Le défi du développement

Les pays africains sont confrontés à un défi important : celui du développement. Nombre d'entre eux possèdent des ressources naturelles et minières qui pourraient les aider à se développer mais leur exploitation provoque des catastrophes pour la nature.

Les organisations de défense de l'environnement ne cessent d'alerter sur la destruction que cause l’exploitation des ressources naturelles.

"Le modèle implémenté actuellement est un modèle qui tend à nous orienter vers l'exploitation des ressources qui suppose donc malheureusement une faible prise en compte des intérêts de la préservation de l'environnement. Les pays africains peuvent se développer autrement que par l'exploitation absolue de leurs ressources naturelles en promouvant des ressources alternatives d'énergie, par exemple", a expliqué Ranèce Jovial Ndjeudja, responsable de la préservation des forêts à Greenpeace Afrique.

Le continent africain est actuellement confronté aux effets des changements climatiques, notamment la sécheresse sans précédent en Afrique de l'Est, au Kenya et en Ethiopie particulièrement. Tandis que la saison des pluies en Afrique centrale et en Afrique de l'ouest provoque des inondations meurtrières.

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