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25 avril 2018 3 25 /04 /avril /2018 23:58
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH

 

 

Centrafrique sur le net : La Minusca doit passer du maintien de la paix à l’imposition de la paix, les propos du président Touadera Une de plusieurs médias

 

PAR RJDH LE 25 AVRIL 2018

 

BANGUI, 25 avril 2018 (RJDH)—Les propos du chef de l’Etat lors de l’Assemblée Générale de l’ONU alimentent les médias internationaux et réseaux sociaux. L’actualité en ligne est proposée par la Fréquence RJDH.

 

Sécurité :

 

Le Président centrafricain, Faustin Archange Touadera est depuis quelques jours à Washington pour participer à l’Assemblée Générale de l’ONU. Dans son intervention à la tribune, il a réclamé « davantage de Casques bleus et qu’ils agissent de manière plus offensive dans son pays, toujours largement sous la coupe de groupes armés », rapporte www.jeuneafrique.com.

 

Devant l’allure des événements dans son pays, le Chef d’Etat Centrafricain a souhaité que la Minusca  passe du maintien de la paix à « l’imposition de la paix afin d’éviter de faire échec aux efforts de consolidation et pérennisation de la paix ».

 

Aussi, la Russie « aurait récemment proposé de fournir des Casques bleus à l’ONU », a indiqué une source diplomatique au journal panafricain.

 

Cette intervention et demande du Président centrafricaine sont reprises par la presse internationale, notamment www.voaafrique.com et journalducameroun.com.

 

La presse s’intéresse en ligne toujours aux motivations de deux mouvements des ex Séléka à Kaga – Bandoro qui menacent d’attaquer Bangui.  Selon lemonde.fr/afrique, « la menace vient de chefs de guerre du Front Populaire pour la Renaissance de la Centrafrique (FPRC), Noureddine Adam et Abdoulaye Hissène ». Ces deux chefs rebelles veulent entrainer  le Mouvement Patriotique pour la Centrafrique (MPC) et de l’Union pour la Paix en Centrafrique (UPC) dans leur projet déstabilisateur.

 

« Le déclencheur officiel de cette mobilisation des rebelles est l’opération lancée le 10 avril par la Minusca contre des chefs de gangs du quartier PK5. L’autre raison de l’agressivité des rebelles est l’arrivée à Bangui d’un contingent russe de forces spéciales et de mercenaires », indique le quotidien français.

 

A propos de cette intention de ses mouvement de descendre sur Bangui, radiondekeluka.org  titre que « Dékoa : la Minusca de nouveau ferme face aux agissements des ex Séléka ». D’après ce quotidien « une ligne rouge a été instaurée par les casques bleus de l’ONU présents à Ndomété, localité située à 10 km de Kaga-Bandoro et qui enregistre depuis quelques semaines, les agitations des groupes armés de la Séléka. Une colonne des rebelles qui voulait franchir la barrière de Ndometé qui sert de ligne rouge a été stoppée lundi, 23 avril par les casques-bleus ».

 

Société :

 

Dans le classement établi par Reporters Sans Frontières, la République centrafricaine gagne une place (112e classement mondiale) cette année. rsf.org/fr/république-centrafricaine note que « Les attaques contre les médias se poursuivent et la sécurité des journalistes, pris en étau entre les différentes factions en guerre, est loin d’être assurée ».

 

Environnement :

 

Le site de l’Agence d’Information de l’Afrique Centrale, l’adiac-congo.com a publié le communiqué d’une ONG sud-africaine qui contribue à la conservation de la faune, notamment la réserve de Chinko. Grâce à l’appui de l’ONG African Park, « le buffle, le bubale et l’hippopotame ont fait leur apparition. Les espèces animalières comme le bongo, l’antilope rouge et les éléphants sont à nouveau repérables par les unités de patrouille. Par ailleurs, les rugissements des lions peuvent être entendus la nuit autour du quartier général du parc, des léopards et des chimpanzés sont documentés », rappelle le communiqué commenté par le site d’information./

 

Fréquence RJDH 100.5 FM

 

 

Centrafrique : « La poursuite des opérations du désarmement au Km5 amènera le FPRC à marcher sur Bangui, selon son porte-parole

 

PAR BIENVENUE MARINA MOULOU-GNATHO LE 25 AVRIL 2018

 

BANGUI, 25 Avril 2018(RJDH) —Le FPRC maintient sa position de descendre sur Bangui au cas où l’opération de désarmement forcé des groupes armés du Km5 se poursuivrait. Information confiée au RJDH ce 25 avril par Aboubakar Sidick porte-parole du FRPC.

 

La réaction du porte-parole du mouvement armé Front Populaire pour la Renaissance de Centrafrique(FPRC), intervient quelques jours après la tenue de leur assemblée générale  à Kaga-Bandoro dont la descente sur Bangui était le point fort de la rencontre.

 

Aboubakar Sidick a noté que sur la question de la descente sur Bangui, le FPRC reste sur ses gardes, «le plan est toujours à l’ordre du jour, puisque le gouvernement a dit que l’opération va se poursuivre, nous sommes là en train de l’observer. S’il reprend on va descendre sur Bangui Pour nous, notre objectif, c’est pour protéger la population civile. Il y’a des civils qui se trouvent dans le 3ème arrondissement et nous devons les protéger. Le gouvernement met en avant la question du désarmement cela doit se faire dans tous les quartiers et sur toute l’étendue du territoire », a-t-il relevé.

 

Selon les informations du RJDH, un nouveau regroupement des ex-Séléka  est observé depuis hier à Ndélé, dans le Bamingui-Bangoran.

 

Le porte-parole a aussi assuré quant aux rumeurs sur un autre regroupement à Ndélé, «nous avons une très grande couverture du territoire. Donc on peut se regrouper n’importe où, mais pour cela il n’y a pas à s’inquiéter », a précisé le porte-parole du FRPC.

 

Le regroupement des combattants de la Séléka à Kaga-Bandoro fait suite après l’opération du désarmement conjointe forces onusiennes et forces de Sécurité Intérieure (FSI) lancée le 07 Avril 2018 dans le 3ème arrondissement de Bangui.

 

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25 avril 2018 3 25 /04 /avril /2018 00:14
Lu pour vous : Congo : la facture salée du FMI, une épée de Damoclès pour Sassou

 

 

 

https://afrique.latribune.fr   |  

 

Le FMI et le gouvernement congolais ont sont enfin parvenus sur un accord après plusieurs rounds d’intenses négociations sur les réformes que devrait mettre en œuvre le pays afin de pouvoir bénéficier d’une assistance financière. Plongé dans une conjoncture des plus difficiles avec notamment une dette abyssale, le Congo n’avait pas vraiment beaucoup de marges de manœuvres et a dû se plier aux desideratas de l’institution de Bretton Woods.

 

Pour le gouvernement congolais, c'est un véritable ouf de soulagement ! Au terme d'une nouvelle mission à Brazzaville qui s'est étalée du 3 au 18 avril, l'équipe du FMI en charge depuis plusieurs mois des négociations avec le gouvernement congolais, a annoncé vendredi dernier, être parvenue à un accord avec le pays. A la clé, un soutien financier de l'institution de Bretton Woods qui constitue une bouffée d'oxygène pour le régime de Denis Sassou N'guesso qui fait face depuis 2014 à une conjoncture économique des plus difficiles.

 

«La mission a conclu un accord avec les autorités de la République du Congo sur les contours des politiques qui pourraient être soutenues par un arrangement financier. Le programme proposé vise à promouvoir une croissance soutenue et inclusive notamment en rétablissant la viabilité budgétaire et en améliorant la gouvernance. Il vise aussi à contribuer aux efforts régionaux de renforcement de la stabilité extérieure». Abdoul Aziz Wane, FMI

 

Il était vraiment temps pour le Congo qui pâtit certes de la baisse des prix de pétrole entamée à partir de 2014, mais aussi et surtout le poids d'une dette abyssale que le gouvernement a tenté une première fois de cacher au FMI. Les négociations avaient alors pris une nouvelle tournure, hésitant à venir en aide au Congo qui en avait pourtant urgemment besoin pour faire face à la crise économique qui a amplifié les revendications sociales dans un climat des plus tendus. A plusieurs reprises, le FMI a faillit dire non alors que le Congo se trouvait à la limite de la cessation de paiement, ce qui a accentué la pression sur le gouvernement du premier ministre Clément Mouamba qui a dû se plier aux diktats du FMI. C'est en effet sur un programme qui n'a rien à envier aux fameux Plans d'ajustement structurel (PAS) des années 80 dont les conséquences sur les économies africaines a été dévastatrices comme le reconnaissent actuellement les principales institutions financières, dont le FMI lui-même.

 

Engagements et promesses de réformes

 

«Les autorités devront entreprendre des réformes audacieuses et immédiates dans le domaine de la gouvernance pour traduire en action la rupture avec les politiques et pratiques du passé proclamée par le gouvernement» a annoncé Abdoul Aziz Wane, le chef de mission du FMI. Des engagements pour un programme de réformes qui visent non seulement la situation économique mais qui s'étendent aussi à la gouvernance, c'est en effet sur quoi le gouvernement congolais s'est engagé devant le FMI. À cet égard, la mission a même montré le chemin aux autorités. C'est ce qui explique les félicitations qui lui ont été adressées sur «son intention de publier une étude sur la gouvernance pour guider les futures réformes dans la gouvernance, la transparence, et la gestion des finances publiques».

 

A en croire le FMI, le gouvernement congolais a également pris l'engagement de créer un organe indépendant de lutte contre la corruption avec tous les pouvoirs d'investigation et un système de déclaration du patrimoine pour les hauts responsables, et de renforcer le contrôle des grands projets d'infrastructure et des entreprises publiques, notamment celles du secteur pétrolier. «La mission s'est félicitée des décisions des autorités de rendre pleinement compte au Parlement et à la population sur la gestion des ressources naturelles et des grands travaux au cours des dernières années» s'est même laissé dire le Congo par le FMI qui à ce sujet estime «qu'une participation forte de la société civile sera cruciale pour le succès des réformes de la gouvernance».

 

«La mission salue les efforts des autorités pour améliorer la transparence du secteur pétrolier en vue d'accroître de manière significative la part de l'Etat dans les ressources naturelles de la nation. La première étape sera de développer la capacité de l'État à réconcilier systématiquement toutes ses transactions relatives aux ressources naturelles. La mission se félicite de l'intention des autorités de donner à toutes les entreprises exploitant les ressources naturelles un délai pour déclarer tous droits dont elles pourraient se prévaloir sur la part du gouvernement dans ces ressources». FMI

 

Exigences et concessions

 

L'équipe du FMI dit bien comprendre le fait que les autorités vont continuer à travailler dans les prochaines semaines sur la mise en œuvre de leur stratégie exhaustive pour restaurer la viabilité de la dette et assurer le financement total du programme mais ce n'est qu'une fois établie le respect de toutes les politiques du FMI en la matière qu' un arrangement financier pour soutenir le programme économique du Congo sera proposé à l'examen du Conseil d'administration du FMI. Autant dire que le gouvernement n'est sorti d'affaire surtout que le FMI veillera au grain pour s'assurer de la mise en œuvre des engagements pris avant de se décider à délier la bourse.

 

Cependant vu le contexte, le Congo n'a pas vraiment d'autres alternatives. Le FMI a d'ailleurs tenu, au terme de la mission de son équipe, à faire l'état des lieux, une manière de rappeler au gouvernement que c'est de son aide que viendra le salut et qu'il va falloir faire plus de concessions et de promesses. «L'économie congolaise souffre des effets des bas prix du pétrole, une dette insoutenable, et des défis importants liés à la gouvernance» a souligné le FMI citant aussi la récession prolongée de l'économie non pétrolière qui affecte négativement les populations vulnérables. «Malgré un ajustement budgétaire prononcé depuis 2015, les déséquilibres macroéconomiques demeurent importants et la dette est insoutenable» a poursuivit même source. Et de mettre en exergue le niveau élevé de la dette et l'accumulation d'arriérés qui en a résulté et qui nuisent à la confiance des investisseurs, la stabilité du système financier, ainsi qu'aux services sociaux. «Les faiblesses dans la gouvernance et la lutte contre la corruption ont exacerbé les lacunes dans la mise en œuvre des lois et règlements et les vulnérabilités économiques» a estimé la mission.

 

Pour le Congo, il va falloir désormais convaincre le FMI par les actes et donc des résultats concrets. Cependant, pour le gouvernement c'est déjà un soulagement puisque la conclusion de ce programme à elle seule, ouvre la voie à d'autres accords avec des partenaires financiers internationaux qui n'attendaient que la décision du FMI avant de s'engager. Le premier sur la liste, la France comme l'a confirmé son ministère de l'Economie et des finances, Bruno Lemaire qui était à Brazzaville il y a quelques jours où il a fait miroiter au gouvernement une aide de plusieurs dizaines de millions d'euros dès la conclusion d'un accord avec le FMI.

 

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24 avril 2018 2 24 /04 /avril /2018 23:46
Le Président TOUADERA au siège de l'ONU à New York
Le Président TOUADERA au siège de l'ONU à New York
Le Président TOUADERA au siège de l'ONU à New York
Le Président TOUADERA au siège de l'ONU à New York

 

 

source : Palais de la Renaissance

 

CONSOLIDATION ET PÉRENNISATION DE LA PAIX DANS LE MONDE: LE PRÉSIDENT TOUADERA A PRIS PART HIER A DEUX IMPORTANTES RÉUNIONS EN FAVEUR DE LA RCA AU SIÈGE DE L'ONU A NEW YORK

 


Le Président de la République Son Excellence Professeur Faustin Archange TOUADERA est à New York depuis hier pour un séjour de travail de 3 jours.
Arrivé à 15 h à l'aéroport John F. Kennedy ( 21 Heures de Bangui ), le Président TOUADERA a mis directement un cap vers le siège des Nations Unies et où il a pris part à deux Réunions de haut niveau. La Première qui s'est déroulée de 15H à 18H était organisée par la Configuration RCA de la Commission de Consolidation de la paix sur la situation en RCA.


La seconde réunion était axée sur la problématique de la Réforme du Secteur de Sécurité (RSS).


Il s'agit pour les Nations Unies d'encourager le Président TOUADERA dans sa volonté de restaurer l'autorité de l'Etat sur toute l'étendue du territoire.
Conscient que le Président TOUADERA n'a jamais ménagé ses efforts pour apporter la paix à ses concitoyens, les participants ont soutenu la détermination de ce dernier et l'ont encouragé à travailler avec la MINUSCA.


La Commission de Consolidation de la paix sur la situation en RCA a également félicité le Président TOUADERA pour son leadership dans la mise place de la Cour Pénale Spéciale de la Centrafrique.


Notons qu'à l'issue de ces deux importantes Réunions au sujet de la RCA, nous pouvons retenir que les différentes entités des Nations Unies ont promis de soutenir sur tous les plans les Réformes du Secteur de la Sécurité et continuer à faire des plaidoyers en faveur du décaissement des fonds promis à Bruxelles pour le financement du RCPCA.


Le RCPCA est la stratégie que le gouvernement centrafricain a mise en place pour financer le développement. Il a été adoubé lors de la Conférence des bailleurs de fonds pour la RCA à Bruxelles en 2016 par la communauté internationale qui a promis plus de 1000 milliards de FCFA à ce pays entièrement détruit par les groupes armés.


Enfin, le Président TOUADERA a répondu à l'invitation du couple royal de la Belgique dans un quartier huppé de Manhattan. Le roi Philippe et la Reine Mathilde sont aux Etats Unis pour soutenir la candidature de la Belgique comme membre non permanent au conseil de sécurité des Nations Unies pour la période de 2019-2020.

 

Nous vous publions le discours que le Chef de l'Etat a prononcé à l'occasion de La Réunion de haut niveau sur la Consolidation de la paix.

 

Discours de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat

 

REUNION DE HAUT NIVEAU SUR LA CONSOLIDATION DE LA PAIX EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

 

• Monsieur le Président de la Commission de Consolidation de la Paix en République Centrafricaine,
• Monsieur le Secrétaire-Général Adjoint aux Opérations de Maintien de la Paix des Nations-Unies,
• Monsieur le Commissaire à la Paix et la Sécurité de l’Union Africaine,
• Excellences Mesdames et Messieurs les Représentants Permanents auprès des Nations Unies


• Monsieur le Sous-Secrétaire Général à l’Appui à la Consolidation de la Paix,
• Madame la Représentante Spéciale Adjointe du Secrétaire Général des Nations-Unies en RCA, 


 

• Mesdames et Messieurs,


Je souhaiterais tout d’abord remercier, le Président de la Commission de la Consolidation de la Paix en République Centrafricaine, pour cette invitation et pour l’engagement continu de la Commission en soutien aux efforts de consolidation de la paix dans mon pays. 


Je saisis cette opportunité pour témoigner devant vous de la reconnaissance du peuple centrafricain envers l’ensemble des partenaires techniques et financiers pour leur soutien et de la communauté internationale considérable qui nous a permis de réaliser des progrès significatifs vers l’atteinte des objectifs du Plan de Relèvement et de Consolidation de la Paix en République centrafricaine (RCPCA).
Notre engagement s’est traduit depuis ma prise de fonction par plusieurs décisions politiques fortes et des stratégies qui ont été toutes reflétées dans le RCPCA. Notre vision et notre stratégie pour le relèvement et la consolidation de la Paix a été présentée à Bruxelles et a obtenu un appui sans précédent de la part des donateurs qui ont fortement exprimé leur solidarité envers mon Pays et le Peuple centrafricain.


Mesdames et Messieurs,


La mise en œuvre du RCPCA demeure au cœur de ma vision et des priorités de mon Gouvernement pour la consolidation de la paix et le relèvement de la République Centrafricaine. L’année 2017 a été celle de la mise en place de l’architecture institutionnelle du RCPCA et du Cadre d’Engagement Mutuel entre la communauté internationale et la République Centrafricaine. La revue annuelle du RCPCA, tenue le 12 Décembre 2017, a permis de faire le point sur les avancées et les ressources mobilisées pour le financement de 340 projets identifiés et mis à la disposition de Partenaires Techniques et Financiers, pour un décaissement global de plus de 138 milliards de FCFA ou plus de 240 millions de dollars US.


L’année 2017 a également été marquée par l’accomplissement du Plan Opérationnel de Stabilisation Immédiate de Bambari (POSIB) élaboré à la demande du Gouvernement et en cours d’exécution. Ce Plan est une réelle traduction de l’excellente collaboration entre les autorités nationales et la communauté internationale afin de faire de Bambari, autrefois épicentre des conflits en provinces, une ville libérée de l’emprise des groupes armés, permettant une intervention conjointe et coordonnée des acteurs du maintien de la paix, de l’humanitaire et du développement pour amorcer le relèvement. Ainsi, au 30 Novembre 2017, soixante-trois (63) projets étaient en cours d’exécution pour un budget total de près de 50 millions de dollars U.S répartis dans les différents secteurs.


Mesdames et Messieurs


Le 30 mars 2018, j’ai célébré le deuxième anniversaire de mon investiture, occasion idoine pour faire le bilan de nos réalisations et faire le point sur les priorités en matière de consolidation de la paix et de relèvement de notre Nation. 
La consolidation de cette paix si chère aux centrafricaines et aux centrafricains et ce relèvement décisif pour l’avenir de notre nation ne peut se concrétiser que par le rétablissement de la sécurité sur l’ensemble du territoire, par la lutte contre l’impunité, par le rétablissement de l’autorité de l’état sur tout le territoire, par la disponibilité des services de base aux citoyens et par des infrastructures qui porteront l’essor économique et social de mon Pays. Ilo va sans dire que rien de cela ne pouvait se réaliser sans une réconciliation durable et sans le retour des centrafricaines et des centrafricains qui ont été déplacés soit dans les pays voisins soit à l’intérieure du Pays. Toutes ces priorités constituent le socle de la stratégie du RCPCA.


C’est pourquoi j’ai instruit à mon Gouvernement de s’atteler à la réduction de la nuisance et de la menace des groupes armés en République Centrafricaine, en accélérant la mise en œuvre du programme de Désarmement, Démobilisation, Réinsertion et Rapatriement (DDRR), en procédant aux réformes nécessaires du secteur de la sécurité (RSS), pour la reconstruction des forces de défense nationale et de sécurité intérieure. Ceci en privilégiant le dialogue car Mesdames et Messieurs, ma stratégie a toujours été claire, celle de la main tendue à tous ceux qui étaient prêts a la prendre et celle de l’écoute et du dialogue pour que les conflits du passe restent derrière nous avec leur souffrance, leur blessure et la violence qu’ils ont engendrée. 


Aujourd’hui, le gouvernement dispose d’une nouvelle approche visant à soutenir la mise en œuvre du DDR pour les groupes armés qui se montrent résolus de se désarmer et de démobiliser pleinement. La réforme du secteur de la sécurité (RSS) devient, pas à pas, une réalité avec des efforts notoires en cours pour la restructuration et l’opérationnalisation des forces de défense nationales et de sécurité, soutenus par la communauté internationale et démontrant la volonté politique de se doter d’un appareil sécuritaire professionnel, inclusif et représentatif des diversités régionales de notre Pays.


S’agissant de la restauration de l’autorité de l’Etat, des progrès significatifs ont été réalisés avec le déploiement des Préfets et des Sous-Préfets dans l’ensemble des préfectures du pays. Depuis, je n’ai eu cesse de m’assurer, auprès des populations, de la mise en œuvre de l’extension de l’autorité de l’état dans nos 16 préfectures, et je suis heureux de vous annoncer que nous avons déployé avec l’appui des partenaires près de 50% des fonctionnaires en poste avant la crise avec un accent particulier sur les services de base. 


Le Gouvernement travaille d’arrache-pied pour finaliser l’élaboration de plans sectoriels de redéploiement de l’administration dans tous les secteurs en collaboration étroite avec les partenaires. 


Au regard de l’ampleur des défis à relever, le retour de l’Etat et l’exercice de ses fonctions régaliennes sur l’ensemble du territoire ne pourraient se faire, à l’évidence, que de manière graduelle et devra prendre en compte les réalités et les spécificités régionales.
 

Mesdames et Messieurs,


Nos efforts pour le rétablissement et le renforcement de l’Etat de droit et la relance de l’institution judiciaire se sont traduits par une lutte accrue contre l’impunité. 
Ainsi, en janvier et février 2018, plusieurs membres de groupes armés ont été lourdement condamnés lors de la troisième session criminelle organisée depuis 2015, à la Cour d’appel de Bangui. 


Au-delà de la reprise progressive et essentielle des activités des juridictions ordinaires, la Cour Pénale Spéciale de la République centrafricaine, chargée d’enquêter sur les crimes les plus graves commis sur le territoire depuis 2003, est également désormais devenue une réalité. Son avènement pour lequel je voudrais encore une fois saluer le soutien de la communauté internationale, atteste de notre volonté de ne ménager aucun effort afin que les auteurs de crimes graves soient effectivement traduits devant des juridictions susceptibles de garantir à tous un procès équitable.
 

Mesdames et Messieurs,


J’aimerais souligner les efforts du Bureau d’appui à la consolidation de la paix des Nations Unies pour son soutien continu aux priorités nationales contenues dans le RCPCA à travers le Fonds pour la consolidation de la paix (PBF), l'instrument financier de premier plan des Nations unies pour soutenir la paix dans les pays touchés par des conflits violents.


A travers cet appui à hauteur de 15 millions de dollars, le Fonds a appuyé des programmes qui visent à prévenir et rectifier les facteurs déclencheurs de conflits qui affectent le processus de consolidation de la paix et les avancées vers la stabilisation et le relèvement de la RCA. Dans ce sens, le PBF appuie 5 domaines clés de la consolidation de la paix en RCA.


Premièrement, il est important de déployer les capacités nécessaires pour surmonter les obstacles à un dialogue inclusif et appuyer les efforts de médiation. Dans ce sens, le Fonds finance des initiatives visant à créer un environnement propice aux activités du processus de paix en République Centrafricaine, notamment en appuyant la mise en œuvre de la feuille de route de l’Initiative Africaine. 


Deuxièmement, il est essentiel que les réalisations actuelles en matière de participation des femmes et d'intégration des questions de genre demeurent une priorité dans la mise en œuvre des efforts de consolidation de la paix à tous les niveaux et dans tous les secteurs. Pour y parvenir, le PBF appuie la participation politique et le leadership des femmes en consolidation de la paix afin de s’assurer d’un meilleur engagement dans le processus de dialogue et de relèvement en RCA. 
Troisièmement, les Nations unies et ses partenaires, avec l’appui du PBF, sont mobilisés pour appuyer le retour de l’Etat et améliorer la situation économique et sociale à travers le pays. De ce fait, des projets de Restauration de l’Autorité de l’Etat ont permis de renforcer les capacités des préfets déployés dans toutes les préfectures et le développement d’une stratégie de restauration de l’autorité de l’état adoptée en Octobre 2017.

 
Quatrièmement, il est important d’améliorer la sécurité et la confiance à travers la réduction de la violence communautaire visant la réconciliation et la réinsertion socio-économique des anciens membres de groupes armés non-éligibles au programme DDRR. Le PBF a appuyé le projet pilote de réduction de la violence communautaire en RCA et continue de le faire notamment à travers sa contribution au Plan de Stabilisation Immédiate de Bambari. 


Enfin, le renouvellement des forces de sécurité intérieure est un fondement pour l’Etat de Droit, la justice et la paix en RCA. Le financement du PBF appuie la formation des 500 nouvelles recrues de la police et de la gendarmerie, raffermit la communication et promeut la transparence sur le processus de réforme du secteur de la sécurité afin de jeter les bases pour un renforcement de la confiance entre la population et les autorités. 
Les projets couvrant les domaines mentionnés mettent au cœur de leur approche la participation et la contribution des bénéficiaires aux initiatives de consolidation de la paix afin d’améliorer durablement les conditions de sécurité propice au relèvement et à la stabilité. Ceci dans le but ultime de faire en sorte que les efforts engendrés aboutissent à des dividendes de paix pour les populations les plus vulnérables et les plus touchées.


 

Mesdames et Messieurs,


Dans mes propos aux forces vives de la Nation vendredi dernier, je suis revenu sur les derniers incidents survenus à Bangui afin de rétablir la vérité et éviter que des rumeurs ruinent nos efforts pour une paix durable. Ces efforts sont trop importants pour que leurs retombées positives soient sabotées par les ennemis de la paix. Le gouvernement, avec l’appui de la MINUSCA, des Agences des Nations Unies, des Partenaires techniques et financiers, continuera de s’opposer aux ennemis de la paix qui entravent le relèvement du pays.


J’aimerais saluer à ce titre, la visite conjointe à Bangui, et ce en dépit des tensions, du Secrétaire Général Adjoint aux opérations de maintien de la paix des Nations-Unies et du Commissaire à la Paix et à la Sécurité de l’Union Africaine. Vous avez ainsi montré au monde que rien ne peut stopper le processus de paix en cours, et avez réaffirmé le plein soutien de la Communauté internationale à l’Initiative Africaine pour la paix et la réconciliation. Votre visite a été également l’occasion de réactiver le Groupe International de Soutien, qui a été unanime dans son appui à l’Initiative Africaine, et qui a rappelé le rôle crucial des pays de la Sous-région dans la recherche d'une solution durable à la crise en République Centrafricaine.


Nous avons surmonté ensemble les défis qui n’ont pas manqué et grâce à l’appui de la communauté internationale, nous avons pu progresser dans la consolidation des institutions de la République et dans l’établissement d’un contrat social renouvelé et inclusif avec les centrafricains. 


Mes compatriotes veulent aller de l’avant et jouir d’une paix durable partout dans le Pays. Ils veulent l’éducation, la santé, l’eau potable, l’électricité, la sécurité, la justice pour ces femmes et ces hommes et surtout pour ces Jeunes avenir du Pays et architectes d’un futur meilleur et prospère. 


Je vous remercie.

 

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24 avril 2018 2 24 /04 /avril /2018 23:23
Centrafrique, le président veut désarmer les milices

 

 

 

Par  La rédaction de Mondafrique  24 avril 2018

 

Le président de la République centrafricaine, Faustin-Archange Touadera, a affirmé lundi à l’ONU avoir demandé à son gouvernement d' »accélérer » la mise en oeuvre d’un programme de désarmement, démobilisation et réintégration des membres des milices qui sévissent dans son pays.

 

« J’ai instruit mon gouvernement de s’atteler à la réduction de la nuisance et de la menace des groupes armés en République centrafricaine, en accélérant la mise en oeuvre du programme de désarmement, de démobilisation, de réintégration et de rapatriement », a-t-il déclaré lors d’une réunion consacrée au processus de paix dans son pays.

 

Dans le même temps, il s’agit de procéder « aux réformes nécessaires du secteur de la sécurité pour la reconstitution des forces de défense nationale et de sécurité intérieure », a-t-il ajouté.

 

Ses déclarations surviennent alors que le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), l’un des principaux groupes armés dans le pays, issu de l’ex-rébellion musulmane Séléka, vient de menacer de marcher sur Bangui. Le FPRC affirme vouloir agir à la suite d’une opération des Casques bleus de la Mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca) contre les milices contrôlant le PK5, un quartier musulman de Bangui poumon économique de la capitale.

 

En défendant son bilan, Faustin-Archange Touadera a précisé qu’il privilégiait dans son approche « le dialogue ». « Car ma stratégie a toujours été claire: celle de la main tendue à tous ceux qui étaient prêts à la prendre et celle de l’écoute et du dialogue pour que les conflits du passé restent derrière nous, avec leurs souffrances, leurs blessures et la violence qu’ils ont engendré ».

 

Le président centrafricain a souligné que « la consolidation de la paix (…) ne peut se concrétiser que par le rétablissement de la sécurité sur l’ensemble du territoire, la lutte contre l’impunité, le rétablissement de l’autorité de l’Etat sur tout le territoire ».

 

Parmi les orateurs, le représentant diplomatique de la France, ex-puissance coloniale, Antoine Michon, a jugé qu’il était « impératif que les groupes armés déposent les armes ».

 

Président du groupe des Nations unies à l’origine de la réunion lundi, l’ambassadeur marocain Omar Hilale, a assuré la Centrafrique du « soutien » de l’ONU, et indiqué qu’il se rendrait prochainement à Bangui.

 

Les autorités de Centrafrique n’ont de contrôle que sur une maigre partie du territoire national. Dans les provinces, plusieurs groupes armés s’affrontent pour le contrôle du diamant, de l’or et du bétail dans ce pays qui est un des plus pauvres du monde.

 

avec l’AFP

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Centrafrique-Presse.com
24 avril 2018 2 24 /04 /avril /2018 23:20
Touadera réclame davantage de Casques bleus en Centrafrique

 

 

 

Le président de la République centrafricaine, Faustin-Archange Touadera, a réclamé mardi devant l'Assemblée générale de l'ONU davantage de Casques bleus et qu'ils agissent de manière plus offensive dans son pays, toujours largement sous la coupe de groupes armés.

 

"Nous lançons à nouveau un appel au renforcement des effectifs de la Minusca par des contingents opérationnels et professionnels", a déclaré le président Touadera, lors d'une réunion de deux jours consacrée au maintien de la paix.

 

La Centrafrique souhaite aussi que la mission de la force de l'ONU passe du maintien de la paix à "l'imposition de la paix afin d'éviter de faire échec aux efforts de consolidation et pérennisation de la paix", a aussi dit Faustin-Archange Touadera.

 

La Force de l'ONU en Centrafrique (Minusca) compte plus de 12.000 personnels dont plus de 10.000 Casques bleus.

 

Selon une source diplomatique s'exprimant sous couvert d'anonymat, la Russie, qui avait bénéficié l'an dernier de l'ONU d'une exemption à l'embargo sur les armes pour fournir gratuitement un stock d'armement à Bangui, aurait récemment proposé de fournir des Casques bleus à l'ONU.

 

Très peu représentée dans les opérations de paix des Nations unies, la Russie ne compte aucun militaire à ce jour dans la Minusca.

 

Les déclarations du président centrafricain surviennent alors que des interrogations subsistent sur la possibilité d'une "bavure" onusienne quinze jours après des combats entre des milices et une patrouille de Casques bleus rwandais accompagnée de forces centrafricaines.

 

Un Casque bleu avait été tué et 27 personnes abattues le 10 avril à Bangui et l'ONU a affirmé qu'au moins 16 d'entre elles ont participé aux combats. Des témoins assurent qu'il s'agissait de civils. Une enquête interne à l'ONU a été ouverte.

 

"De nombreux défis continuent de s'imposer, notamment la situation sécuritaire", a relevé le président centrafricain. "Nous renouvelons nos remerciements et gratitude aux Nations unies et à la Minusca, pour son rôle incontournable de sécurisation, de protection des populations civiles", a-t-il dit sans évoquer les combats du 10 avril.

 

"La République centrafricaine voudrait (...) servir de modèle de réussite des efforts fournis par la communauté internationale", a-t-il aussi déclaré.

 

Les autorités de Centrafrique n'ont de contrôle que sur une maigre partie du territoire national. Dans les provinces, plusieurs groupes armés s'affrontent pour le contrôle du diamant, de l'or et du bétail dans ce pays qui reste l'un des plus pauvres du monde.

 

 AFP

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24 avril 2018 2 24 /04 /avril /2018 23:11
Nouvelles nationales sur RJDH
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Centrafrique : Le Chargé d’Affaires des USA lance un message de fermeté aux groupes armés

 

PAR FRIDOLIN NGOULOU LE 24 AVRIL 2018

 

BANGUI, 24 avril 2018 (RJDH)– Le Chargé d’Affaires de l’Ambassade des Etats Unis d’Amérique en Centrafrique affiche une position claire face aux groupes armés qui entretiennent les violences dans le pays.  Ceux qui adhèrent au processus de la paix ont leur place à la table de décision. Propos exprimés lors d’une rencontre ce mardi avec la presse.

 

La position des USA intervient dans un contexte de menace des groupes armés de marcher sur Bangui. David Bronstein a déclaré que les groupes armés ont à faire le choix entre le dialogue et la violence.

 

Pour le diplomate américain, les USA souscrivent entièrement au dialogue que l’Union Africaine amorcé pour soutenir les efforts du gouvernement, de la Minusca et d’autres partenaires.  «En même temps c’est très important pour toutes les parties de respecter leurs engagements. S’ils veulent être considérés comme les partenaires politiques, ils doivent avoir un bon comportement. Mais s’ils continuent sur le chemin de la violence, on va les traiter comme tel. Le choix est à eux, les mains de la communauté internationale et du gouvernement restent ouvertes, mais le choix c’est à eux », a-t-il lancé.

 

Le Chargé d’Affaires se dit conscient des positions des groupes armés mais la paix doit être plus profitable que les conflits. «Je suis très conscient que les gens ont des revendications,  c’est pourquoi nous voulons avoir un espace pour les discussions mais pas de combattre dans la rue. La Minusca, le gouvernement, l’Union Africaine jouent un grand rôle que nous soutenons. Ici en RCA, les conflits sont plus rentables que la paix, économiquement et politiquement.  Pour trouver une solution durable, la paix doit être plus profitable que les conflits », a soutenu David Bronstein.

 

Les agissements des groupes armés sont observés alors que l’Union Africaine réunit les conditions du dialogue entre les groupes armés et le gouvernement.

 

 

Centrafrique : Les ex-Séléka de Kouango quittent les bâtiments administratifs pour des maisons de particuliers

 

PAR RJDH LE 24 AVRIL 2018

 

BANGUI, 24 avril 2018 (RJDH)—Les bâtiments administratifs occupés depuis cinq ans par la Séléka ont été libérés de leurs occupants. Ces hommes armés qui se les ont appropriés ont réquisitionné des propriétés privées pour y vivre désormais.

 

Selon les informations du RJDH, les ex-Séléka ont quitté la résidence du Sous-préfet ainsi que le bâtiment abritant les différents services de la Sous-préfecture qu’ils occupent depuis février 2013. D’après, un notable contacté depuis fort longtemps «ces bâtiments ont été libérés après plusieurs mois de discussions avec les ex-Séléka. Je pense que le nouveau Sous-préfet a pesé de tout son poids pour obtenir ce résultat », confie-t-il sous l’anonymat.

 

Plusieurs propriétés privées ont été occupées par les combattants de ce mouvement rebelle selon des sources indépendantes interrogées par le RJDH, «ils ont certes quitté les bâtiments administratifs mais, c’est dans les maisons des particuliers qu’ils sont allés. Deux maisons de la famille Sokambi dont une appartenant à l’ancien président de l’Assemblée Nationale, sont illégalement occupées», témoigne une source bien introduite.

 

La peur monte dans les quartiers où les ex-Séléka viennent d’élire domicile, «les bâtiments qu’ils ont pris se trouvent essentiellement dans un quartier appelé Bimbo. Au moment où je vous parle, la peur est palpable dans ce secteur à cause de la présence de ces hommes armés. Je puis vous signaler quelques déplacements des riverains», nous fait savoir une source proche de la société civile. 

 

Le lundi dernier, deux véhicules d’ex-Séléka lourdement armés sont entrés à Kouango. Les habitants contactés parlent de renforcement de dispositifs militaires pour des raisons inavouées, «il y a encore deux de leurs véhicules qui sont arrivés. Ils ont renforcé leur position mais personne ne connait les raisons. La peur est là et nous sommes sur le qui-vive », confie une autre source.

 

Les ex-Séléka contrôlent la ville de Kouango depuis le 1er février 2013. Ils ont la main mise sur le trafic du bétail et le commerce du café, cette culture de rente dont la ville est l’une de grandes productrices. Entre 2013 et 2016, les ¾ de la population avaient quitté la ville à cause des violences attribuées aux ex-Séléka. Une accalmie est enregistrée depuis mi-2017 mais les habitants craignent que le renforcement du dispositif militaire des combattants de l’UPC dans cette localité fasse basculer la ville dans de nouvelles violences.

 

 

Centrafrique : « L’histoire ne se répète pas toujours et surtout lorsqu’on a affaire aux mêmes acteurs » lance Gouyomgbia

 

 

PAR JEAN FERNAND KOENA LE 24 AVRIL 2018

 

BANGUI, le 24 Avril 2018(RJDH)—Face aux menaces des ex-Séléka réunis en assemblée générale à Kaga-Bandoro, Constant Gouyomgbia Kongbazézé, un des alliés de Faustin Archange Touadera  refuse de céder à la peur « l’ L’histoire ne se répète pas toujours et surtout lorsqu’on a affaire aux mêmes acteurs ». Il l’a dit ce matin lors de l’émission Actualité et Nous dont il est le grand témoin.

 

Pas question de céder à la panique, c’est la ligne choisie par Constant Gouyoumgbia Kongbazézé pour exalter les valeurs qui guident la gouvernance de Faustin Archange Touadera. «Je ne suis pas de ceux qui pensent que pendant deux ans il était resté les bras croisés, ni de ceux qui pensent que pendant deux ans son fauteuil est resté vide. Il y a des leaders qui aimeraient parler pour exister, mais il y a des leaders qui dans le silence travaillent » a-t-il avancé pour soutenir l’action de Faustin Archange Touadera.

 

Le président de la plate-forme qui soutient Faustin Archange Touadéra n’a pas manqué de revenir sur le changement de cap politique de son partenaire «au titre de ses qualités que j’ai vu le chef de l’Etat manifester dernièrement, c’est la fermeté. On peut être ferme à partir du moment où on sait où l’on va. On peut être ferme sans élever la voix » a-t-il insisté.

 

Pas de panique alors, l’ancien candidat aux élections présidentielles va se fonde sur le passé politique du pays et parle d’une crise de leadership vieille de 57 ans dont les erreurs ont entrainé l’écroulement de l’Etat. Cependant, il refuse l’idée selon laquelle la France soutient les groupes armés en parlant de la France plurielle.

 

Encore fidèle à son soutien à Touadera, l’Avocat d’affaires fustige l’opposition et porte encore le principe de l’union sacrée même si l’opposition clame que cette union sacrée est sans contenu. La sortie de Constant Gouyomgbia intervient après la rencontre du Chef de l’Etat avec les forces vives de la nation que l’opposition incarnée  par l’URCA a qualifiée de rencontre de congratulations sans résultat.

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23 avril 2018 1 23 /04 /avril /2018 23:30
Centrafrique: un chef rebelle dit soutenir l'opération de désarmement du gouvernement

 

 

 

French.china.org.cn | Mis à jour le 23-04-2018

 

Le chef rebelle centrafricain de l'Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), Ali Darrassa, a formellement démenti samedi une menace relayée par un média international exigeant des autorités centrafricaines la fin de l'opération de désarmement dans la capitale Bangui, et la non-participation des Forces armées centrafricaines (FACA) à ladite opérations.

 

Cette menace a été attribuée à Hassan Bouba Ali, le coordonnateur politique de l'UPC, qui prétend rejoindre dans la ville centrafricaine de Kaga-Bandoro (centre-nord) le regroupement initié par Abdoulaye Hissène, autre chef rebelle du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), au cas où il n'y aurait pas de réaction au bout d'une semaine.

 

Dans un communiqué de presse du samedi 21 avril, M. Darassa a insisté sur "la cessation de la violence sous toutes ses formes dans la capitale centrafricaine notamment au Kilomètre 5 comme ailleurs", soutenant la quête de paix du président centrafricain Faustin-Archange Touadéra et du gouvernement.

 

Profitant de l'occasion, l'UPC a formellement dénoncé "une campagne médiatique pour ternir l'image du mouvement et celles des autorités élus de la République centrafricaine", s'engageant à œuvrer, aux côtés des autorités centrafricaines pour créer les conditions d'un retour définitif de la paix.

 

Une opération de désarmement dans l'agglomération du Kilomètre 5 par les casques bleus de la mission onusienne en Centrafrique MINUSCA et des forces de sécurité intérieure a été interprétée comme étant une agression contre la communauté, majoritaire dans le secteur. Une tension a gagné toutes les régions sous contrôle rebelle, le clou étant le regroupement des rebelles à Kaga-Bandoro, sous l'égide de M Hissène.

 

M. Darrassa, lui, est un chef peul ayant longtemps trôné dans la ville centrafricaine de Bambari (centre). Désireux d'en faire une cité pilote sans arme et sans groupes armés, la MINUSCA et le gouvernement lui avaient intimé l'ordre, en février 2017, de se retirer de la ville, d'où sa présence, lui et ses hommes dans les régions du centre-est et du sud-est de la Centrafrique. F

 

Source: Agence de presse Xinhua

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23 avril 2018 1 23 /04 /avril /2018 22:58

 

 

ENTRETIEN

 

Au Mali, « plus aucun enfant ne meurt du paludisme dans les villages où nous intervenons »

 

Propos recueillis par Florence Rosier  LE MONDE Le 23.04.2018 à 17h19

 

Paludisme, la guerre d’usure (8/10). Le professeur Ogobara Doumbo dirige le Malaria Research and Training Center, un institut de recherche décentralisé dans tout le pays.

 

Médecin et chercheur malien, le professeur Ogobara Doumbo a créé en 1992 le Malaria Research and Training Center (MRTC) à Bamako. Dédié à la recherche et à la formation sur le paludisme, ce centre est considéré comme un modèle de développement des capacités de recherches biomédicales en Afrique. Ogobara Doumbo a été honoré en 2007 par le prix Christophe-Mérieux de l’Institut de France et en 2013 par le prix international de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), à Paris.

 

Présentation de notre série   Paludisme, la guerre d’usure

 

Comment est né votre centre de recherche et de formation sur le paludisme ?

 

Ogobara Doumbo Le paludisme a toujours été pour moi un drame. Cette maladie tue encore, surtout des enfants. Ceux qui ne meurent pas peuvent souffrir de séquelles neurologiques : 10 % à 12 % des enfants touchés ne peuvent plus aller à l’école. En 1992, après ma formation en médecine à Bamako puis en sciences en France, je suis revenu au Mali. C’est alors que j’ai décidé de créer ce centre avec le professeur Yéya Touré, des collègues du NIAID [National Institute of Allergy and Infectious Diseases, aux Etats-Unis] et divers partenaires.

 

Episode 5   Face au paludisme, le Niger généralise la chimioprévention pour les enfants

 

Nos objectifs : mieux comprendre le cycle de l’infection par le parasite Plasmodium falciparum, étudier l’épidémiologie de cette infection, la résistance aux traitements et les réponses immunitaires des personnes infectées, mais aussi développer de nouveaux traitements et vaccins. Une autre de nos missions est d’accompagner le Programme national de lutte contre le paludisme au Mali.

 

Quelles ont été vos motivations ?

 

Mon ambition était d’implanter la recherche dans différents villages, avec l’idée d’en faire un levier de développement. Aujourd’hui, nous sommes présents sur une dizaine de sites au Mali. Quand nous nous implantons quelque part, en accord avec les villageois, c’est toujours avec une vision à long terme. Dans chacun de ces villages, l’eau, l’électricité, l’école et des routes sont installées, ainsi qu’une connexion à Internet.

 

Comment procédez-vous ?

 

Nous nous intégrons dans le système de santé du village. Nous le reconstruisons. Nous améliorons le système de diagnostic et de soins. Nous formons le personnel infirmier et les sages-femmes. En parallèle, nous installons nos unités de recherche. Quand, plus tard, des enfants du village auront été formés à la recherche, ils pourront y revenir pour faire bénéficier la population de leur savoir.

 

Deux ans après notre implantation dans un village, plus aucun enfant ne meurt de paludisme. La population le constate, cela renforce nos liens et donc l’efficacité de cette prise en charge. C’est un cercle vertueux. Une fois l’efficacité de cette stratégie démontrée dans ces sites, elle peut être déployée dans d’autres villages.

 

Episode 6   L’Afrique en alerte face à une forme de paludisme qui ne craint pas les médicaments

 

Une vingtaine de personnes sont présentes sur chaque site : médecins, pharmaciens, biologistes, mais aussi informaticiens, nos données étant partagées par des systèmes d’e-santé. Ces technologies sont opérationnelles dans un village, il est donc inutile de les concentrer dans la capitale – même si le MRTC dispose d’un gros campus à Bamako.

 

Cette décentralisation de l’accès aux soins est un atout…

 

Nous avons décentralisé la formation des agents de santé : agents communautaires, mères de famille… Résultat : dans un village, dès qu’un enfant a de la fièvre, il est adressé à l’un de ces agents, qui réalise un test de diagnostic rapide et, si besoin, administre aussitôt le traitement. Ce traitement agit en moins de trois heures : les complications et la mortalité sont ainsi évitées. C’est la stratégie du « Test, treat and track ». « Track » désigne ici le système de surveillance épidémiologique que nous avons mis en place : il permet d’évaluer l’incidence du paludisme, la proportion d’enfants touchés et l’efficacité des traitements. Dans les villages que nous suivons, nous avons montré que les combinaisons thérapeutiques utilisées contre les accès palustres restent efficaces.

 

Episode 7   Contre le paludisme, rendre le sang humain toxique pour les moustiques

 

Notre force, c’est notre présence sur le terrain, notre travail avec la communauté des villageois. C’est aussi notre capacité à identifier et à répondre aux besoins quotidiens de cette communauté, grâce à la recherche. Très régulièrement, nos travaux sont publiés dans les meilleures revues de sciences biomédicales, comme The Lancet. C’est ainsi que nous développons de nouveaux anti-paludiques avec l’ensemble des groupes pharmaceutiques qui collaborent avec nous – Sanofi, Novartis, GSK – et avec le partenariat Medecines for Malaria Ventures.

 

Tous les acteurs du développement d’un vaccin anti-paludique, par ailleurs, travaillent avec nous. Tous leurs essais sont évalués sur l’un de nos sites au moins. Ces tests sont nombreux, même si aucun vaccin n’est encore disponible en santé publique actuellement. Ils ciblent différents stades de la multiplication du parasite, chez le moustique ou chez l’homme. L’un d’eux s’efforce de bloquer l’invasion du foie par Plasmodium falciparum. D’autres tentent de bloquer la transmission du parasite de l’homme au moustique. Un autre encore cible la multiplication du parasite dans le sang chez l’enfant ou la femme enceinte.

 

Vous récoltez aujourd’hui les fruits de votre engagement…

 

Le MRTC a démontré l’efficacité sur le terrain de différents outils de lutte anti-paludique et ces résultats ont influencé plusieurs recommandations de l’Organisation mondiale de la santé. La communauté internationale considère le centre comme un modèle de développement des capacités de recherches biomédicales en Afrique. D’autres pays sont en train de reproduire cette expérience.

 

Au fond, nous avons montré qu’il est possible de faire de la recherche compétitive en santé dans un pays d’Afrique francophone dit « pauvre ». Environ 70 % de notre activité est dédiée au paludisme, les 30 % restants sont consacrés à d’autres maladies parasitaires comme la bilharziose ou la filariose.

 

Au départ, nous étions deux scientifiques à travailler ici. Désormais, le MRTC compte une cinquantaine de chercheurs formés en France, au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, au Canada… C’est le seul endroit où 95 % de ceux qui ont été formés à l’étranger, avec le soutien du gouvernement, reviennent travailler dans leur pays d’origine. Nous en sommes à la cinquième génération de chercheurs formés. Tous vivent de leur science, tous ont un plan de carrière au Mali.

 

Cet article a été réalisé dans le cadre d’un partenariat avec Roll Back Malaria (RBM).


http://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/04/23/au-mali-plus-aucun-enfant-ne-meurt-du-paludisme-dans-les-villages-ou-nous-intervenons_5289487_3212.html#cKYDSkiPPVRfSHAc.99

Lu pour vous : Au Mali, « plus aucun enfant ne meurt du paludisme dans les villages où nous intervenons » Pr Ogobara Doumbo
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23 avril 2018 1 23 /04 /avril /2018 22:44

 

 


REPORTAGE

 

Soldats, mercenaires et conseillers russes se multiplient dans la capitale centrafricaine

 

Par Rémy Ourdan (Bangui, envoyé spécial)

 

LE MONDE Le 23.04.2018 à 16h10 • Mis à jour le 23.04.2018 à 17h49

 

La Russie installe peu à peu sa présence depuis qu’un accord militaire a été conclu entre Moscou et Bangui en décembre 2017.

 


A Bangui, on parle presque autant d’eux que des rebelles qui se regroupent dans l’arrière-pays et menacent d’avancer vers la capitale centrafricaine. Ils alimentent la machine à spéculations et à fantasmes, tant on s’interroge sur l’étendue de leur influence. Eux, ce sont les Russes : militaires, mercenaires, hommes d’affaires ou conseillers de l’ombre.

 

Les faits sont connus. Après une rencontre à Sotchi, en octobre 2017, entre le président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, et le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, Moscou a demandé au Conseil de sécurité de l’ONU une dérogation à l’embargo sur les armes à destination de la Centrafrique afin de faire un don de matériel militaire au gouvernement et de lancer un programme d’entraînement des Forces armées centrafricaines (FACA). L’autorisation fut obtenue en décembre et un Iliouchine II-76 de l’armée russe a effectué le 26 janvier une première livraison à l’aéroport de Bangui.

 


L’accord entre Bangui et Moscou prévoit la fourniture de lance-roquettes, mitrailleuses, fusils automatiques et pistolets, ainsi que l’entraînement au maniement de ces armes de deux bataillons des FACA, soit 1 300 hommes. Une cérémonie pour la fin de la formation d’un premier contingent de 200 hommes s’est tenue le 31 mars en présence du président Touadéra. Voilà pour l’histoire officielle. Mais les surprises se sont enchaînées.

 

Bokassa « ne repose plus en paix »

 

Il y a tout d’abord eu la mise à disposition du palais de Bérengo aux envoyés de Moscou. Cette bâtisse à l’abandon, à 60 km à l’ouest de Bangui, était la demeure de Jean-Bedel Bokassa, au pouvoir de 1966 à 1979, enterré dans le domaine. Cette révélation a lancé une vive polémique entre le gouvernement et la famille Bokassa, qui n’avait pas été prévenue de la transformation du palais et des 40 hectares de terrain en camp militaire.

 

Les héritiers Bokassa ont indiqué, dans un communiqué, « avoir appris avec émoi et consternation la présence de soldats russes sur les terres ancestrales de Bérengo » et ont demandé l’éloignement des militaires de la sépulture de celui qui s’était autoproclamé « empereur » en 1976. Son fils Jean-Serge Bokassa, ancien candidat à la présidentielle et alors ministre de l’intérieur, a dénoncé la décision dans un tweet : « Surprise totale. […] Notre père y repose, mais plus en paix. » Un porte-parole gouvernemental a tenté d’éteindre la polémique en affirmant que « Bérengo appartient au domaine de l’Etat ». Même si l’affaire de Bérengo n’est, loin de là, pas l’unique raison de sa mésentente avec le président Touadéra, Jean-Serge Bokassa vient de démissionner du gouvernement. Il affirme aujourd’hui que « l’arrivée des Russes dans le pays est l’élément clé de [son] retrait ».

 

La surprise suivante fut que le cantonnement des Russes à Bérengo n’a pas duré plus de temps qu’il n’en faut à une harde d’antilopes pour se disperser dans la brousse. Bien que désireux de rester discrets, des hommes à l’allure militaire mais sans uniforme réglementaire, blancs et non francophones, se repèrent aisément dans Bangui. En quelques semaines, ils ont été vus à la présidence, dans certains ministères, avec les soldats centrafricains qu’ils entraînent, mais aussi circulant en ville avec des patrouilles de gendarmes ou faisant des emplettes dans les supermarchés libanais de l’avenue Boganda. Certains ont aussi été vus dans l’arrière-pays.

 

Accès illimité au président Touadéra

 

Leur présence et leur accoutrement ont fait comprendre aux Banguissois que les envoyés de Moscou n’étaient pas, comme ils l’avaient présumé, des officiers de l’armée russe officielle. Sur ce point, pour ses interventions à l’étranger – comme en Syrie –, la Russie s’est totalement « américanisée » : pour cinq officiers considérés comme appartenant aux services de renseignement militaire, presque tous les autres hommes présents en Centrafrique sont employés par deux sociétés privées, Sewa Security Services et Lobaye Ltd.

 

Ils ont fait leur première apparition officielle le 30 mars au stade de football de Bangui, pour les célébrations du deuxième anniversaire de la présidence Touadéra. A la présidence, ces hommes ont vite détrôné les soldats rwandais de la mission de l’ONU en Centrafrique, la Minusca, qui assuraient auparavant la garde du chef de l’Etat. Tandis que ces derniers sont désormais postés sur les parkings et devant des portes closes, ce sont les hommes de Moscou qui assurent la protection rapprochée du président, ayant un accès illimité à son agenda et à son premier cercle. La présidence confirme l’arrivée d’« une section de forces spéciales russes destinée à renforcer la sécurité autour du président », sans davantage de précisions.

 

Un « conseiller » russe s’est aussi installé à la présidence. « Un directeur de la sécurité » placé là pour coordonner le travail des gardes du corps, relativise une source centrafricaine ; « un intermédiaire clé pour les contacts tant sécuritaires qu’économiques entre Centrafricains et Russes », pense plutôt un expert occidental ayant ses entrées à la présidence.

 

Car, au-delà de la dérogation du Conseil de sécurité de l’ONU et des accords militaires et sécuritaires, des contrats ont été conclus pour des missions de prospection minière. Ce pays riche en diamants, en or et en uranium, au potentiel sous-exploité pour cause de guerre et de chaos, attise les convoitises. Ces ressources naturelles sont d’ailleurs l’une des raisons de la division du pays après la guerre civile entre communautés chrétienne et musulmane qui avait éclaté en 2013, et les luttes intestines entre groupes rebelles qui s’en sont suivies, chacun d’eux exploitant des mines.

 

« Ils arrosent sans vergogne »

 

« L’activisme russe dans la région, qui suit un axe qui va du Soudan à l’Angola, inquiète les Américains, reconnaît un diplomate européen. Concernant la Centrafrique, ils attendent de voir comment la France va réagir. » A Bangui aussi, on se demande si l’ancienne puissance coloniale va laisser Moscou s’installer au cœur du pouvoir centrafricain. « C’est le choix des Centrafricains, soupire un diplomate français. Et puis nous n’avons pas vraiment les mêmes méthodes que les Russes. Eux arrosent sans vergogne tous ceux qui leur ouvrent les bonnes portes. »

 

L’Union européenne n’en continue pas moins son propre programme de formation des FACA. De son côté, Washington a réagi en faisant un don de 12,7 millions de dollars (10,3 millions d’euros) à l’armée centrafricaine pour des véhicules, du matériel de communication et des formations d’officiers aux Etats-Unis.

 

Si l’objectif était de contrer l’influence russe, le seul résultat visible confine au paradoxe : dans les Ford flambant neufs livrés par les Américains aux soldats centrafricains circulent désormais des types à l’allure de Spetsnaz (forces spéciales russes), sous l’œil mi-interloqué mi-satisfait des Banguissois qui, dans leur majorité, doutent, depuis le retrait militaire de la France, que la Minusca seule soit à même de les protéger de la rébellion.


 

 

http://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/04/23/la-russie-installe-peu-a-peu-sa-presence-dans-la-capitale-centrafricaine_5289462_3212.html#FaFFpbWtXVbfHR2W.99 

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23 avril 2018 1 23 /04 /avril /2018 22:43
Centrafrique : un groupe armé neutralisé dans une localité de l'ouest

 

 

 

French.china.org.cn | Mis à jour le 23-04-2018

 

Un groupe armé centrafricain dénommé "Siriri" (paix en Sango, la langue nationale centrafricaine), dirigé par un certain Djibrila et composé exceptionnellement de peulhs, a été neutralisé dimanche par des casques bleus tanzaniens de la mission onusienne en Centrafrique MINUSCA et des forces de sécurité intérieure entre les villes centrafricaines de Berbérati et Gamboula (ouest), distantes l'une de l'autre de 86 kilomètres, a appris Xinhua lundi d'une source locale.

 

Le bilan des affrontements fait état de plusieurs assaillants neutralisés, cinq corps ont été ramenés à Berbérati et présentés aux autorités ainsi que deux capturés et 16 motos récupérées. Parmi les victimes, le corps du prétendu chef rebelle Djibrila a été formellement identifié.

 

Remontant à l'origine des faits, la source a indiqué que les insurgés s'étaient constitués à Gamboula (localité centrafricaine voisine de la ville camerounaise de Kentzou), avec l'intention de prendre le contrôle des sous-préfectures de Gamboula et de Berbérati, d'où l'occupation de la commune de Nassolé (au milieu des deux localités incriminées) dimanche vers 8h00, provoquant la riposte immédiate des casques bleus tanzaniens de la MINUSCA et des forces de sécurité intérieure.

 

Après les affrontements, un poste de contrôle des casques bleus a été établi dans la commune de Nassolé. Aussi, des gendarmes et policiers des localités voisines qui ont fait fusion sur Nassolé traquent encore les rescapés. Jusqu'à lundi, un calme relatif est signalé sur le tronçon Gamboula-Berbérati tandis que le trafic, lui, a repris.

 

Vladimir Monteiro, porte-parole de la MINUSCA, a signalé que les insurgés ont été les premiers à ouvrir le feu sur les casques bleus, suscitant leur prompte réaction. Il a aussi ajouté que la MINUSCA a renforcé son dispositif à Nassolé et que bon nombre des assaillants ont pris fuite, dans la brousse.

 

Source: Agence de presse Xinhua

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