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26 avril 2018 4 26 /04 /avril /2018 21:48

 

 

PREMIERE REUNION DU GROUPE INTERNATIONAL DE SOUTIEN A LA REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

(GIS-RCA)

BANGUI, LE 11 AVRIL 2018

 

CONCLUSIONS

 

 

  1. Le Groupe International de Soutien à la République Centrafricaine (GIS-RCA) a tenu le 11 avril 2018 à Bangui (RCA), à l’invitation du Gouvernement centrafricain, sa première réunion sous le Très Haut patronage  de S.E.M. le Professeur Faustin Archange Touadera, Président de la République centrafricaine, en présence de S.E.M. Simplice Mathieu Sarandji, Premier Ministre, Chef du Gouvernement, de S.E.M. Smail Chergui, Commissaire à la Paix et à la Sécurité de l’Union africaine (UA), de S.E.M. Jean Pierre Lacroix, Secrétaire Général Adjoint des Nations Unies, Chargé des Opérations de maintien de la paix et de S.E.M. Adolphe Nahayo, Représentant le Secrétaire Général de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC). 
  1. Ce nouveau cadre de concertation s’inscrit dans le prolongement du Groupe International de Contact (GIC) sur la RCA et vise à poursuivre l’accompagnement des efforts de stabilisation et de reconstruction de la République centrafricaine. 
  1. La cérémonie d’ouverture a été marquée par les allocutions prononcées respectivement, par S.E.M. Smail Chergui, Commissaire à la Paix et à la Sécurité de l’UA, S.E.M. Adolphe Nahayo, Représentant le Secrétaire Général de la CEEAC, S.E.M. Jean Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint des Nations Unies, Chargé des Opérations de maintien de la paix, S.E. Mme Samuela Isopi, Cheffe de la délégation de l’Union Européenne, ainsi que par le discours de S.E.M. le Professeur Faustin Archange Touadera, Président de la République centrafricaine. 
  1. Les travaux de la 1ère Réunion du Groupe Internationale de Soutien à la RCA ont été coprésidés par leurs Excellences Monsieur Simplice Mathieu Sarandji, Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Monsieur Smail Chergui, Commissaire à la Paix et à la Sécurité de l’UA et  Monsieur Jean Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies. 
  1. Le Groupe International de Soutien à la République centrafricaine a pris note des communications faites, d’une part, par les représentants du Gouvernement centrafricain sur la situation politique et sécuritaire, sur l’état d’avancement du programme de Désarmement, de Démobilisation, de Réinsertion et de Rapatriement (DDRR) et du processus de Réforme du Secteur de Sécurité (RSS), sur la restauration de l’autorité de l’Etat (RESA), sur la situation humanitaire, la question des réfugiés et des déplacés internes, sur la justice et la réconciliation nationale, sur la relance économique et  la mobilisation des ressources  pour la mise en œuvre du Plan de Relèvement et de Consolidation de la Paix en Centrafrique et du Cadre d’Engagement Mutuel (RCPCA-CEM), et d’autre part, par le Représentant Spécial de l’UA en RCA sur la situation du dialogue et de l’Initiative africaine. 
  1. Les participants ont salué la commémoration de la deuxième année du retour à l’ordre constitutionnel ainsi que les progrès accomplis par les autorités centrafricaines au cours de cette période,  notamment par la mise en place dans les délais, des institutions républicaines prévues par la Constitution du 30 mars 2016, le fonctionnement régulier desdites institutions, le processus de restauration  de l’autorité de l’Etat à travers le redéploiement en provinces de  près de 50% des fonctionnaires présents avant la crise, le relèvement économique et la réhabilitation progressive des infrastructures, l’arrestation et le jugement de certains auteurs de graves violations des droits de l’homme dans le cadre de la lutte contre l’impunité, l’opérationnalisation de la Cour Pénale Spéciale ainsi que l’intensification des relations diplomatiques bilatérales et multilatérales. 
  1. Le Groupe International de Soutien a exprimé sa vive préoccupation par rapport aux tensions persistantes dans le 3ème Arrondissement de Bangui qui ont déjà occasionné de nombreuses pertes en vies humaines et plusieurs blessés. Il a exprimé ses sincères regrets et condoléances aux familles des victimes et souhaité un prompt rétablissement aux blessés. Le Groupe apporte tout son soutien à l’opération de maintien de l’ordre et de restauration de l’autorité de l’Etat qui a pour but unique de protéger la population qui le demande, contre les éléments criminels qui l’oppriment. 
  1. Le Groupe International de Soutien a aussi condamné avec fermeté, la résurgence des violences ayant occasionné de nombreuses pertes en vie humaine et le déplacement d’environ 60 000 personnes depuis la fin du mois de décembre 2017. Il a par conséquent, lancé un appel à tous les groupes armés afin qu’ils cessent les hostilités, les exactions sur les populations civiles et les attaques contre les acteurs humanitaires et les casques bleus des Nations Unies, et à s’engager résolument dans les programmes de DDRR et le processus de dialogue de l’Initiative africaine pour la paix et la réconciliation en RCA. Il rappelle aux auteurs de graves violations du droit international des droits de l’homme et du droit international humanitaire que par leurs actes, ils engagent leur responsabilité personnelle et en répondront devant les juridictions nationales ou internationales. 
  1. Le Groupe a également noté avec une forte préoccupation, les défis humanitaires auxquels le Gouvernement est régulièrement confronté et l’a encouragé à poursuivre ses efforts, pour faciliter le travail des humanitaires et permettre le retour volontaire  des personnes déplacées internes et des réfugiés, ainsi que pour la promotion du dialogue et de la réconciliation nationale, en saluant la formation du dernier Gouvernement d'ouverture et représentatif de la diversité sociologique nationale avec la participation des principaux acteurs de la vie politique centrafricaine. 
  1. Le Groupe a salué les efforts du Gouvernement pour restaurer l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire et a souligné le besoin de considérer le déploiement des services sociaux de base en provinces, comme une priorité et un dividende majeur de la paix pour la population. Il a exhorté tous les partenaires de la RCA, à accompagner le processus de restauration de l’autorité de l’Etat. 
  1. Les participants ont salué les avancées enregistrées dans le cadre de la Réforme du Secteur de la Sécurité et réaffirment leur plein soutien au gouvernement centrafricain autant dans la continuité de la Réforme du Secteur de la Sécurité (RSS) que dans la mise en œuvre du projet pilote de DDRR lancé le 30 août 2017 et ont appelé à l’accélération de l’exécution du Programme National de Désarmement, de Démobilisation, de Réinsertion et de Rapatriement (PNDDRR). Le Groupe encourage les autorités centrafricaines á continuer leur processus d’inclusion et de meilleure représentation des diversités régionales dans les forces nationales de sécurité.    
  1. Ils ont salué les efforts importants de l’Union Européenne au travers de la mission de formation –EUTM- pour la restructuration des forces centrafricaines de défense nationale et de sécurité intérieure, progressivement déployées sur le territoire et impliquées dans les opérations conjointes avec la MINUSCA. 
  1. Les participants ont en outre félicité l’Union Européenne, les Pays Amis, Institutions et Organisations qui apportent un soutien à l’opérationnalisation de la Cour Pénale Spéciale et encouragent toute la Communauté internationale à se mobiliser pour un soutien actif au fonctionnement de cette institution de lutte contre l’impunité, de même que pour l’appui au relèvement du système judiciaire centrafricain et aux autres mécanismes de justice transitionnelle. 
  1. Le Groupe a félicité le Gouvernement pour l’adoption du Plan national de relèvement et de consolidation de la paix (RCPCA) couvrant la période 2017-2021 et du Cadre d’Engagement Mutuel (CEM-RCA).  Les participants ont appelé le Gouvernement à accélérer la mise en œuvre du RCPCA. Ils ont surtout insisté sur l’élaboration et la mise en œuvre des  réformes sectorielles, notamment celles qui sont relatives à une amélioration de la fiscalité,  un plan d’investissement vigoureux pour soutenir la reconstruction,  et une plus grande implication du secteur privé  Ils ont en outre, exhorté les partenaires bilatéraux et multilatéraux à annuler les dettes extérieures de la RCA, comme un geste de soutien au relèvement économique du pays.
  2. Les participants se sont félicités de l’état de mise en œuvre de l’Initiative Africaine et ont salué la coopération étroite et effective entre l’Union africaine, la CEEAC, les Nations Unies, l’Union européenne et tous les partenaires régionaux et internationaux. Ils ont en outre lancé un appel aux groupes armés à cesser la violence, à s’engager sur les voies de la paix proposée par l’Initiative africaine et à coopérer avec le Panel durant tout le processus en vue de sortir de la crise par une voie pacifique. Ils ont aussi encouragé la réactivation de préférence, avant la prochaine saison de la transhumance, des Commissions mixtes entre la République centrafricaine, le Cameroun, le Tchad et le Soudan, afin d’adresser les questions d’insécurité à caractère régional. A cet égard, ils ont pris note de l’annonce de la tenue imminente de la Commission mixte Cameroun-RCA. 
  1. Le Groupe International de Soutien a spécialement salué l’action de la MINUSCA tendant à réduire l’influence et la présence des groupes armés, à protéger les populations civiles, à lutter contre l’impunité et à soutenir le processus de dialogue national. 
  1. Les participants ont exprimé leurs sincères remerciements au Président de la République centrafricaine, S.E.M. le Professeur Faustin Archange Touadéra, au Gouvernement et au Peuple centrafricains, pour l’accueil chaleureux et l’hospitalité qui leur ont été réservés. Ils ont en outre félicité les autorités centrafricaines, les Nations Unies, l’UA et la CEEAC pour l’excellente organisation de la toute 1ere réunion du Groupe International de Soutien à la République centrafricaine. 
  1. Les participants ont convenu de fixer ultérieurement après consultations, la date et le lieu de la prochaine réunion. 

 

 

______________________________________________________________________________

Division de Communication Stratégique et d'information publique 

MINUSCA | Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine 

https://minusca.unmissions.org  | @UN_CAR |

 

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26 avril 2018 4 26 /04 /avril /2018 01:31
CONTRE LES VIOLENCES ET  POUR LA RESTAURATION DE L'AUTORITE DE L'ETAT

 

 

1-Gouandjia Claude-Richard, Ancien ministre 2-Tanga Louis-Eugène, Leader d’opinion, 3-Kodégué Guy-Simplice, Juriste, 4-Ligoussou Augustin-Paul, Évangéliste, USA 5-Kapanza-Kpignet Francis, Sociologue 6-Guianissio Martin SG de l’Union des Démocrates Centrafricains (UDECA) 7-Mbavingui Jean-Marie, Syndicaliste 8-Bida Koyagbélé, Président du Mouvement Kité 9-Komboko Jonathan, Coordonnateur de l’association des paysans centrafricains 10- Kpéou Kolengué José, Assistant à l’Université de Bangui 11-Marandji Sylvain, Député 12-Zangato Étienne, Archéologue,  13-Maléfoto Gildas-Damien, 14-Zokoyékama Hervé-Eric, Société civile, Sama Armand, Ancien ministre...

 

CONTRE LES VIOLENCES ET

POUR LA RESTAURATION DE L'AUTORITE DE L'ETAT

 

Le samedi 8 avril 2018, une opération décidée par le gouvernement centrafricain baptisée « Soukoula Km5 » visait à désarmer les groupes d’auto-défenses qui avaient pris en otage la population de Mamadou Mbaïki ou Km5, un des quartiers populaires de Bangui. Cette opération de désarmement forcée a fait l’objet de plusieurs réactions contradictoires. Pour nous les filles et fils de Centrafrique, après avoir subi plusieurs années de déstabilisation et d'humiliation, l’autorité de l’État doit être restaurée sur l’ensemble du territoire. C’est un principe non négociable. De ce point de vue, le Km5 n’est pas un territoire oublié de la République.

 

Nous encourageons les plus hautes autorités de l’État à prendre toutes les mesures nécessaires non seulement pour la sécurisation du pays mais aussi et surtout de créer les conditions optimales pour un dialogue politique inclusif, de sursaut patriotique.

 

Nous condamnons fermement l’attaque surprise du quartier général des contingents Égyptiens et Jordaniens de la Minusca le dimanche 10 avril 2018 par les ennemis de la paix qui refusent que l’ordre républicain existe dans ce pays. Nous déplorons les morts, les blessés civils et militaires car la République a le visage des victimes, des différentes croyances, de culture différente.

 

Nous rendons hommage aux forces de l’ordre et des Nations-Unies qui ont fait preuve d’un courage au péril de leur vie contribuant ainsi à limiter les conséquences dramatiques de violences programmées.

 

La République doit être intraitable avec ceux qui violent la Constitution. La République n’est pas fatiguée de mouvement mais elle est fatiguée d’immobilité. Il faut lutter sans relâche contre les extrêmes, les radicaux qui pourrissent la vie de nos compatriotes. Notre pays ne doit pas tomber dans l’erreur du choc des civilisations. Nous ne devons pas nous laisser entraîner dans la guerre des mondes.

 

Cette opération justifiée car voulue et souhaitée par la population concernée a été le déclic d’un revirement spectaculaire des politico-militaires qui sous prétexte que cette opération visait les musulmans du Km5 ont décidé de marcher sur Bangui afin de renverser le pouvoir et ouvrir la porte à une nouvelle transition.

 

Nous, Centrafricaines et Centrafricains, rejetons en bloc cette démarche qui remet en cause nos institutions républicaines. Patriotes, démocrates, intellectuels, paysans, etc. levons-nous et défendons ensemble notre pays, notre patrimoine commun. Rassemblons-nous au-delà de nos intérêts partisans parce que nous sommes en face d’un défi sécuritaire vital : la République est contestée.

 

L’objectif des initiateurs de cet appel, c’est de défendre la patrie, notre pays, notre Centrafrique.

 

Nous vous appelons tous chers patriotes à nous rejoindre dans cette bataille pour la paix et la sécurité de la République Centrafricaine.

 

Vive la République Centrafricaine !

 

Fait à Mauléon-Licharre le lundi 23 avril 2018

 

Faustin Zaméto Mandoko

 

Ancien Haut-Commissaire à la Décentralisation

Président de l'Union des Démocrates Centrafricains

Coordonnateur de l'appel

faustin.zameto@orange.fr

Tél. 0033628921704

 

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26 avril 2018 4 26 /04 /avril /2018 01:21
Lu pour vous : Congo : un accord sous conditions drastiques avec le FMI
Lu pour vous : Congo : un accord sous conditions drastiques avec le FMI

 

 

 

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Brazzaville semble proche de décrocher un programme de soutien du FMI, après des négociations qui durent depuis 2017. Une situation qui s’explique par les inquiétudes du Fonds sur la viabilité de la dette qui était de 9,14 milliards de dollars, soit 110% du PIB en juillet dernier.

 

La République du Congo vient d'annoncer qu'elle remplissait les critères pour conclure un accord avec le Fonds monétaire international (FMI), ce qui devrait lui permettre de débloquer un programme triennal visant à redresser son économie et réduire la pression de la dette. Une sortie des autorités congolaises qui tranche avec des déclarations antérieures du FMI qui conditionnait tout soutien que lorsqu'il celui-ci sera conforme à ses politiques.

 

Le Congo a comme plusieurs de ses voisins d'Afrique centrale été lourdement impacté par la chute des prix du brut Et alors que des pays comme le Tchad et le Gabon ont depuis obtenu l'aide du FMI, les pourparlers entre Brazzaville et le Fonds se poursuivent depuis 2017. Un retard qui s'explique en partie par l'intransigeance du FMI sur la question de la restructuration de la dette qui s'élevait en juillet dernier à 9,14 milliards de dollars, soit près de 110% du PIB.

 

Le Conseil du Fonds doit donner son accord

 

 «La République du Congo se félicite de l'accord conclu avec le Fonds monétaire international pour soutenir son programme de réformes. Cet accord est soutenu par d'autres créanciers multilatéraux, y compris la Banque mondiale et la Banque africaine de développement», ont déclaré les autorités congolaises dans un communiqué. Le programme qui nécessite toujours l'approbation du conseil d'administration du Fonds devrait, selon Brazzaville, «restaurer une croissance économique durable et inclusive et à soutenir un environnement microéconomique stable compatible avec la viabilité de la dette publique».

 

Pour l'heure, rien n'a encore filtré sur le volume de l'aide du FMI, seul le déblocage de 135 millions d'euros de la part de la France en cas de feu vert du conseil d'administration  du Fonds a été confirmé. Les experts du FMI avaient lors de leur dernière visite à Brazzaville déclaré que les deux parties étaient parvenues à «une large compréhension des politiques qui pourraient être soutenues par le FMI dans le cadre d'un arrangement financier». Les autorités congolaises sont parallèlement en négociation avec ses créanciers, notamment les opérateurs Trafigura et Glencore qui lui avaient avancé quelque 2 milliards de dollars. Cependant, la majeure partie de la dette extérieure congolaise appartient à des entités chinoises.

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26 avril 2018 4 26 /04 /avril /2018 00:58
Ports africains: Vincent Bolloré mis en examen pour "corruption"

 

 

 

AFP / 25 avril 2018 23h43  Après deux journées en garde à vue, le milliardaire français Vincent Bolloré est ressorti mercredi soir du bureau des juges financiers parisiens avec une mise en examen retentissante pour "corruption", dans une enquête sur les conditions d'attributions de ses concessions portuaires en Afrique de l'Ouest.



"Vincent Bolloré qui reste présumé innocent pourra avoir enfin accès à ce dossier dont il n’a jamais eu connaissance et répondre à ces accusations infondées", a déclaré son porte-parole dans un communiqué annonçant la mise en examen.



L'homme d'affaires de 66 ans, qui avait été placé en garde à vue mardi matin dans les locaux de la police anticorruption à Nanterre, a été mis en examen pour "corruption d'agent étranger" et complicité d'"abus de confiance" et de "faux et usage de faux", a-t-on appris de source judiciaire.



Cette mise en examen, rarissime pour un chef d'entreprise français d'une telle envergure, a été décidée par les juges Serge Tournaire et Aude Buresi, connus pour avoir récemment poursuivi Nicolas Sarkozy dans l'affaire du financement libyen de sa campagne de 2007. 



Le chef d'entreprise, encore aux commandes du groupe Bolloré mais qui vient de céder à son fils Yannick les rênes du géant de la communication Vivendi, est ainsi rattrapé par cette vaste enquête qui cible également deux cadres de son groupe, placés avec lui en garde à vue à Nanterre.



Présenté à son tour aux juges, le directeur général de Bolloré, Gilles Alix, a été mis en examen pour les mêmes chefs que son patron. Jean-Philippe Dorent, responsable du pôle international d'Havas, filiale du groupe, est lui poursuivi pour "abus de confiance" et "faux et usage de faux" mais échappe aux poursuites pour "corruption", a annoncé à l'AFP son avocat Hervé Témime.



Un quatrième homme placé en garde à vue mardi à leurs côtés, l'entrepreneur Francis Perez, a, lui, été remis en liberté mercredi vers 14H00 sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui, a annoncé son avocat, Me Jean-Robert Phung.



- "Sans autre forme de procès" -



Les juges Serge Tournaire et Aude Buresi soupçonnent le groupe Bolloré d'avoir utilisé les activités de conseil politique de Havas afin de décrocher la gestion des ports de Lomé, au Togo, et de Conakry, en Guinée, via une autre de ses filiales, Bolloré Africa Logistics, anciennement appelée SDV.



SDV a obtenu la gestion du port de Conakry quelques mois après l'élection d'Alpha Condé fin 2010, et avait remporté la concession à Lomé peu avant la réélection en 2010 de Faure Gnassingbé, qui étaient alors tous deux conseillés par Havas.



S'appuyant en particulier sur les documents retrouvés lors des perquisitions de 2016 au siège du groupe Bolloré, les magistrats soupçonnent Havas d'avoir sous-facturé ses services rendus aux deux candidats victorieux pour obtenir, en contrepartie, la gestion des concessions portuaires, selon Le Monde.



A chaque fois, la désignation de SDV a entraîné à une bataille judiciaire avec les anciens gestionnaires. S'agissant de Conakry, le français Necotrans avait, dès mars 2011, déposé une plainte pour "corruption internationale", rapidement classée sans suite par le parquet de Paris.



Bolloré avait fini par être condamné en 2013 à Nanterre à verser plus de 2 millions d'euros à Necotrans. Le groupe avait toutefois été placé en redressement judiciaire en juin 2017 avant d'être racheté par Bolloré.



Les soupçons sur les activités africaines de Vincent Bolloré ont aussi été nourris par les plaintes d'un de ses anciens associés, le Franco-Espagnol Jacques Dupuydauby, évincé du port de Lomé en 2009.

Mardi, le groupe Bolloré avait déjà "formellement" démenti avoir commis des irrégularités en Afrique, où il gère 16 terminaux portuaires.



"Les concessions obtenues au Togo l'ont été en 2001, bien avant l'entrée du groupe dans Havas, et en Guinée, en 2011, à la suite de la défaillance du n°1 (le groupe étant arrivé en seconde position lors de cet appel d'offres), défaillance constatée avant l'élection du président", a fait valoir le groupe.



"Bolloré remplissait toutes les conditions d'appel d'offres. C'est un ami, je privilégie les amis. Et alors ?", s'était toutefois justifié Alpha Condé au journal Le Monde en 2016.



(©)

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26 avril 2018 4 26 /04 /avril /2018 00:38
Lu pour vous : Centrafrique, les chefs mafieux de l’ex Seleka relèvent la tète
Lu pour vous : Centrafrique, les chefs mafieux de l’ex Seleka relèvent la tète
Lu pour vous : Centrafrique, les chefs mafieux de l’ex Seleka relèvent la tète

 

 

 

Par La redaction de Mondafrique 25 avril 2018

 

Du 8 au 10 avril 2018, la Minusca, renforcée par des éléments des Forces de sécurité intérieure centrafricaines et assistée par quelques miliciens antibalaka, n’a pas réussi à mettre la main sur le chef d’une milice d’une enclave de Bangui peuplée surtout de musulmans et appelée PK5.

 

Dans ce quartier, Nimery Matar Jamous, surnommé « Force », y terrorise les habitants et rackette les commerçants, depuis près de deux ans. Ce chef mafieux apatride est sorti tout auréolé de ce nouvel échec de la Minusca.

 

En Centrafrique, l’Histoire se répète

 

 Le 12 août 2016, la Minusca n’avait pu empêcher un autre chef de guerre, Abdoulaye Hissene de prendre la poudre d’escampette de ce PK5 assiégé et de rejoindre Kaga Bandoro, sans être inquiété. En mars 2016, cet ancien ministre de la jeunesse et des sports de Michel Djotodia avait été interpellé par la Minusca, mais sa garde à vue à la BCRI avait été rapidement interrompue par ses commandos venus le libérer, en toute quiétude.

 

C’est ce même Abdoulaye Hissene, commandant militaire du Front Populaire de la Renaissance de Centrafrique ( FPRC) de Nourredine Adam, qui a organisé le récent conclave des chefs de guerre, issus de l’ex Seleka, dans son fief de Kaga Bandoro. Bien qu’ayant un mandat d’interpellation, étant sous sanctions internationales, condamné par contumace au Tchad et en cavale en Centrafrique, Abdoulaye Hissen a reçu en audience, comme si rien n’était à Kaga Bandoro le 20 avril 2018, le chef d’état-major de la Minusca, le général sénégalais Balla Keita.

 

Comme toujours, les négociations succèdent aux actions dites « robustes ». Dans le gouvernement Sarandji 2, deux ministres représentent l’ex Seleka dont un le FPRC de Nourredine Adam. L’un des chefs de guerre de l’UPC, Hassan Bouba Ali, est même conseiller officiel du président Touadera et se permet néanmoins, depuis Kaga Bandoro, d’admonester les autorités et d’exiger la conduite à tenir du Président.

 

Que vaut le discours de fermeté du Président Touadera notamment envers le chef du FPRC dans son entreprise de déstabilisation  ?

 

Le rejet de la Minusca

 

Cet échec retentissant du PK5, qui a fait une vingtaine de victimes civiles et une centaine de blessés, a accru le rejet de la Minusca par la population centrafricaine et ravive le questionnement de certains leaders politiques sur l’efficacité des 10 000 militaires et 1000 policiers onusiens qui coûtent en une année près de trois fois le budget du pays.

 

Dans cette opération, mal préparée, mal gérée et mal expliquée, la Minusca doit déplorer une nouvele victime et plusieurs blessés chez les Casques bleus, notamment rwandais. Présent à Bangui le Français Jean-Pierre Lacroix, secrétaire général adjoint de l’ONU, responsable des Opérations de maintien de la paix a pu mesurer l’ampleur de la mission de l’Onu. Quant à l’Algérien, Smaïl Chergui, responsable de la sécurité à l’Union africaine, également présent à Bangui, il a pu constater que la Feuille de route de sortie de crise, pourtant unanimement acceptée, ne sera pas facile à mettre en oeuvre.

 

Le renforcement du clivage religieux

 

Alors que le conflit n’a jamais été de nature religieuse et que les Centrafricains de toutes confessions ont toujours cohabité en bonne intelligence, les événements du PK5 ont créé une fracture. Les nombreux mouvements rebelles, aux intérêts prédateurs divergents, ont décidé de se rencontrer, à Kaga Bandoro, pour envisager une éventuelle stratégie commune.

 

La paranoïa banguissoise est montée d’un cran, allant jusqu’à prévoir une hypothétique et suicidaire opération sur Bangui. Un remake de la Seleka, fin 2012, est toutefois difficile à imaginer. En revanche, les derniers représentants de l’État dans les préfectures contrôlées par ces mouvements rebelles, pourraient bien être invités à quitter leur lieu d’affectation. A la tentative d’éradication des milices du PK5 pourrait répondre la disparition totale de l’État dans certaines préfectures, sous les yeux de la Minusca. Les milices de tous bords, avec leurs leaders extrémistes, sont prêtes à en découdre dans leurs fiefs, sur le dos de la population.

 

La fébrilité du président Touadera

 

L’attaque du camp de la Minusca, le 9 avril 2018, situé à proximité de sa résidence, en représailles des événements du PK5, a probablement rendu inquiet le Président, d’autant que les rumeurs de mécontentement de la France sur la présence d’un nombre de plus en plus important de militaires et d’hommes d’affaires russes, peuvent accroître son inquiétude.

 

Faustin-Archange Touadera tient désormais un discours moins accommodant. Grande première pour le  «  taiseux » président, les forces vives de la Nation ont été invitées, le 20 avril 2018, au Palais de la Renaissance, désormais luxueux, afin de connaître la nouvelle détermination du chef de l’État. Le dialogue aurait-il trouvé ses limites ? Déjà, les ministres, éloignés du premier cercle présidentiel, sont marginalisés et font de la figuration. Démissionnaire depuis plusieurs mois, Jean-Serge Bokassa, ministre de l’administration du territoire, a été officiellement remercié du gouvernement. Plusieurs ministres sont supplantés par des conseillers présidentiels ou par le Premier ministre, comme le ministre de la fonction publique, la ministre de la Défense ou le ministre des Affaires étrangères. La reprise en mains des autorités militaires et sécuritaires a commencé. Des changements à la tête de la Gendarmerie et de la Police sont dans l’air. Trois importants généraux, compagnons de route de l’ancien président Bozize et de Faustin-Archange Touadera ont été placés dans la réserve. Le général Antoine Gambi, chef d’état-major particulier du président Touadera, le général François Mobebou, chargé de la réforme du secteur de la sécurité et le général Guillaume Lappo secrétaire général du conseil supérieur de la Défense nationale sont placés en 2eme section. Quelques 800 militaires seront mis à la retraite. Ils seront remplacés par de plus jeunes, certainement mieux formés, moins corrompus mais aussi plus fidèles au régime actuel.

 

 Nul doute que le président Touadera se rappelle des longs mois passés dans les locaux exigus de l’ONU de Bangui, à la suite du coup d’état du 26 mars 2013 de la Seleka de Michel Djotodia, de son interdiction de quitter le territoire, puis de son exil en France. Son actuelle fébrilité est probablement aussi alimentée par ce douloureux passé.

 

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26 avril 2018 4 26 /04 /avril /2018 00:28
Audiences du Pdt TOUADERA à New York
Audiences du Pdt TOUADERA à New York
Audiences du Pdt TOUADERA à New York
Audiences du Pdt TOUADERA à New York

 

 

A NEW YORK, LE PRÉSIDENT TOUADERA A RENCONTRE LE ROI DES BELGES ET A EFFECTUE PLUSIEURS RENCONTRES DANS LE CADRE BILATÉRAL
 

En visite de travail au siège de l’ONU à New York, le Président de la République Son Excellence Professeur Faustin Archange Touadera a multiplié des rencontres dans le cadre bilatéral avec les dirigeants de plusieurs pays.


Le Chef de l’État a ouvert le bal des audiences par une réunion de travail avec le Roi de la Belgique Sa Majesté Philippe qui était accompagné de son ministre des affaires Étrangères Didier REYNDERS et de plusieurs membres de son cabinet.
Préoccupé par la situation sécuritaire de la RCA, Sa Majesté le Roi de la Belgique voulait voir dans quelle mesure la Belgique pouvait être utile pour la RCA, notamment dans le renforcement de la coopération bilatérale. 


Le Président TOUADERA a profité de cette opportunité pour remercier le Royaume de la Belgique qui est omni présente depuis le début de la crise Centrafricaine et qui a accueilli la table ronde en faveur de son pays en 2016.


Ensuite le Chef de l’État a fait un exposé sur la situation qui prévaut actuellement dans son pays. Le Professeur TOUADERA a fait part à ses interlocuteurs des avancées significatives en deux année de règne avant de condamner les groupes armés qui d’après lui n’ont aucune revendication politique. 


Tout en remerciant la Belgique pour les dons des équipements en faveur du ministère de la Défense, mais surtout pour avoir rouvert l’académie royale aux officiers centrafricains, le Président TOUADERA a demandé à Sa Majesté le Roi Philippe d’augmenter les places de formation que son royaume a offertes aux Forces Armées Centrafricaines.


Enfin, le Président TOUADERA a fait part de son inquiétude sur la situation de la RCA qui a six pays frontaliers dont la majorité sont instables ou en cours de déstabilisation et a appelé le Royaume de la Belgique à mettre son génie afin d’éviter une explosion qui toucherait cette sous-région.


Le Chef de l’État a demandé des aides multiformes au Royaume de la Belgique pour aider les FACA à monter en puissance et asseoir sa vision qui est de passer d’une armée de projection à une armée de garnison où les casernes des militaires seront éparpillées sur toute l’étendue du territoire. 


Le ministre des Affaires étrangères belge a déclaré que son pays allait poursuivre son aide dans la formation des Forces Armées et le soutien à la Cour Pénale Spéciale de Centrafrique.
En outre la Belgique a sollicité le soutien de la RCA à sa candidature d’être membre non permanent du Conseil de Sécurité au titre de l’année 2019-2020


Le Président TOUADERA a ensuite eu un tête à tête avec Mme Ine Marie ERIKSEN SOREIDE, ministre des Affaires Étrangères de la Norvège. Le renforcement de la coopération bilatérale dans le domaine social, économique et sécuritaire a été au centre de cet entretien.


Après la Norvège c’est la France qui était à l’honneur à travers une rencontre entre la délégation centrafricaine conduite par Son Excellence Professeur Faustin Archange TOUADERA et la Délégation française à la tête de laquelle se trouvait le Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe Chargé des Affaires étrangères M. Jean Baptiste LEMOYNE. Les derniers évènements du KM5 étaient au centre de cet entretien. La France par la voie de LEMOYNE a déclaré être disposée à engager des pourparlers avec les Chefs d’État des pays voisins de la RCA pour rechercher des solutions au problème sécuritaire qui sévit dans cette région.


Le Président a saisi cette opportunité pour rappeler à ses hôtes les liens qui unissent la RCA et la France. Enfin le Chef de l’État a fait savoir au ministre LEMOYNE que son peuple qui meurt tous les jours ne cesse de le solliciter. A cet effet il sollicite un soutien accru du Président MACRON et de la France aux Forces Armées Centrafricaines qui sont en pleine restructuration.


Le Président Michaels D HIGGINS a été le quatrième hôte du Président TOUADERA. Au menu de l’entretien entre le Président de l’Irlande et son homologue centrafricain, le développement de la coopération bilatérale entre leurs deux pays. Des instructions ont été données aux représentantes de l’Irlande et de la RCA aux Nations Unies pour réfléchir sur les axes de cette coopération.


Pour terminer le Chef de L’État centrafricain Professeur Faustin Archange TOUADERA a rencontré le Premier ministre et chef du gouvernement de l’Estonie M. Juri RATAS. Le renforcement de la coopération bilatérale dans le domaine de la Défense et l’aide de l’Estonie à la RCA dans le domaine du numérique étaient au centre des entretiens qui ont eu lieu dans un bureau du siège des Nations Unies.

 

 

 

CENTRAFRIQUE: LE PRÉSIDENT RÉCLAME DAVANTAGE DE CASQUES BLEUS

 

Publié le 25/04/2018 à 10h58 Par Le360 Afrique - Afp

 

Le président de la République centrafricaine, Faustin-Archange Touadera, a réclamé mardi devant l'Assemblée générale de l'ONU davantage de Casques bleus et qu'ils agissent de manière plus offensive dans son pays, toujours largement sous la coupe de groupes armés.

 

"Nous lançons à nouveau un appel au renforcement des effectifs de la Minusca par des contingents opérationnels et professionnels", a déclaré le président Touadera, lors d'une réunion de deux jours consacrée au maintien de la paix.


La Centrafrique souhaite aussi que la mission de la force de l'ONU passe du maintien de la paix à "l'imposition de la paix afin d'éviter de faire échec aux efforts de consolidation et pérennisation de la paix", a aussi dit Faustin-Archange Touadera.

La Force de l'ONU en Centrafrique (Minusca) compte plus de 12.000 personnels dont plus de 10.000 Casques bleus.


Selon une source diplomatique s'exprimant sous couvert d'anonymat, la Russie, qui avait bénéficié l'an dernier de l'ONU d'une exemption à l'embargo sur les armes pour fournir gratuitement un stock d'armement à Bangui, aurait récemment proposé de fournir des Casques bleus à l'ONU.


Très peu représentée dans les opérations de paix des Nations unies, la Russie ne compte aucun militaire à ce jour dans la Minusca.



Les déclarations du président centrafricain surviennent alors que des interrogations subsistent sur la possibilité d'une "bavure" onusienne quinze jours après des combats entre des milices et une patrouille de Casques bleus rwandais accompagnée de forces centrafricaines.

Un Casque bleu avait été tué et 27 personnes abattues le 10 avril à Bangui et l'ONU a affirmé qu'au moins 16 d'entre elles ont participé aux combats. Des témoins assurent qu'il s'agissait de civils. Une enquête interne à l'ONU a été ouverte.


"De nombreux défis continuent de s'imposer, notamment la situation sécuritaire", a relevé le président centrafricain. "Nous renouvelons nos remerciements et gratitude aux Nations unies et à la Minusca, pour son rôle incontournable de sécurisation, de protection des populations civiles", a-t-il dit sans évoquer les combats du 10 avril.



"La République centrafricaine voudrait (...) servir de modèle de réussite des efforts fournis par la communauté internationale", a-t-il aussi déclaré.

Les autorités de Centrafrique n'ont de contrôle que sur une maigre partie du territoire national. Dans les provinces, plusieurs groupes armés s'affrontent pour le contrôle du diamant, de l'or et du bétail dans ce pays qui reste l'un des plus pauvres du monde.

 

Le 25/04/2018 Par Le360 Afrique - Afp

 

 

http://afrique.le360.ma/autres-pays/politique/2018/04/25/20624-centrafrique-le-president-reclame-davantage-de-casques-bleus-20624    

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26 avril 2018 4 26 /04 /avril /2018 00:10
Garde à vue pour deux suspects dans le putsch manqué à Malabo en Centrafrique
Garde à vue pour deux suspects dans le putsch manqué à Malabo en Centrafrique
Garde à vue pour deux suspects dans le putsch manqué à Malabo en Centrafrique

 

 

 

https://www.voaafrique.com  25 avril 2018

 

 

Deux hommes suspectés d'être impliqués dans l'affaire du coup d'Etat manqué en Guinée équatoriale ont été placés en garde à vue à Bangui en fin de semaine dernière, selon le ministre de la Justice centrafricain Flavien Mbata.

 

"Les investigations se poursuivent", a déclaré mercredi à l'AFP M. Mbata, après la mise en garde à vue de Feissal Mandjo et Issaka Ousmane, deux personnes suspectées d'être impliquées dans une tentative de coup d'Etat en Guinée équatoriale fin décembre, que Malabo affirme avoir déjoué.

 

L'un des deux suspects, Feissal Mandjo, est soupçonné d'avoir été en contact avec le présumé cerveau de l'opération, Ahmed Yalo, frère de Sani Yalo qui est un proche du président centrafricain Faustin-Archange Touadéra.

 

La justice centrafricaine enquête également sur un transfert d'argent suspect, depuis un compte en France vers le compte d'une société banguissoise, le Bureau d'affaitement Routier Centrafricain (BARC), dont le président du Conseil d'administration n'est autre que Sani Yalo.

 

L'enquête est menée avec le Cameroun et la Guinée équatoriale, dans le cadre de la coopération judiciaire des pays membres de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cemac).

 

En tout, plus de 70 personnes, dont 16 ressortissants centrafricains, ont été interpellés dans la sous-région, selon une source judiciaire.

 

Début janvier, Malabo avait annoncé avoir déjoué un "coup d'Etat", après l'arrestation d'une trentaine d'hommes armés étrangers - des Tchadiens, des Centrafricains et des Soudanais - fin décembre au Cameroun, au carrefour des trois frontières entre la Guinée, le Cameroun et le Gabon.

 

De nombreux doutes et zones d'ombre perdurent sur les motivations de ces hommes et sur les soutiens dont ils auraient bénéficiés. Mais l'importance numérique des Centrafricains dans le groupe et le fait que le présumé cerveau de ce groupe soit un Tchadien avaient donné à l'affaire une inédite dimension régionale.

 

Avec AFP

 

 

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26 avril 2018 4 26 /04 /avril /2018 00:06
Lu pour vous : En Centrafrique, Bangui sous la menace d’une attaque de rebelles
Lu pour vous : En Centrafrique, Bangui sous la menace d’une attaque de rebelles
Lu pour vous : En Centrafrique, Bangui sous la menace d’une attaque de rebelles
Lu pour vous : En Centrafrique, Bangui sous la menace d’une attaque de rebelles

 

 


DÉCRYPTAGE

 

En Centrafrique, Bangui sous la menace d’une attaque de rebelles

 

LE MONDE Le 25.04.2018 à 12h07 • Mis à jour le 25.04.2018 à 14h34

 

Une faction de l’ex-Séléka a réuni quelques centaines d’hommes et des pick-up armés de mitrailleuses à Kaga-Bandoro, à 330 km au nord de la capitale.

 

Par Rémy Ourdan (Bangui, envoyé spécial)


Bangui est de nouveau en état d’alerte. Responsable de la sécurité du pays aux côtés des Forces armées centrafricaines (FACA), la mission de l’ONU en Centrafrique, la Minusca, a envoyé ses forces spéciales à Sibut, le dernier verrou à 180 km au nord de la capitale. De son côté la France, qui a mis fin à sa septième intervention militaire depuis l’indépendance du pays et passé le relais à l’ONU en 2016, a effectué des missions de reconnaissance aérienne et pris contact avec les divers chefs rebelles pour tenter de les dissuader d’attaquer Bangui.

 

La menace vient de chefs de guerre du Front populaire pour la reconnaissance de la Centrafrique (FPRC), Noureddine Adam et Abdoulaye Hissène. Faction de l’ex-Séléka, la rébellion musulmane qui avait pris brutalement le pouvoir à Bangui en 2013 avant d’en être chassée par l’opération militaire française « Sangaris », le FPRC, par ailleurs lui-même divisé, a réuni quelques centaines d’hommes à Kaga-Bandoro, à 330 km au nord de Bangui, et appelé les factions rivales du Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC) et de l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC) à discuter d’une offensive contre le gouvernement du président Faustin-Archange Touadéra, élu démocratiquement en 2016.

 

Le déclencheur officiel de cette mobilisation des rebelles est l’opération lancée le 10 avril par la Minusca contre des chefs de gangs du quartier PK5, la dernière enclave musulmane de Bangui. Après trois jours de combats et d’émeutes, l’opération s’est soldée par un échec cuisant pour les soldats de l’ONU, mais les rebelles en ont profité pour clamer qu’ils devaient venir défendre leurs « frères » de PK5. « Ils menacent de passer à l’offensive à chaque fois qu’il y a un incident à PK5, note un observateur étranger. C’est du bluff. »

 

« Ligne rouge »

 

L’autre raison de l’agressivité des rebelles est l’arrivée à Bangui d’un contingent russe de forces spéciales et de mercenaires. Les rebelles craignent que, au-delà de leurs activités sécuritaires – entraînement des FACA et protection du président Touadéra –, les envoyés de Moscou aient des vues sur les mines d’or et de diamants qu’ils contrôlent et dont ils tirent des revenus substantiels au marché noir, via le Tchad et le Soudan.

 

En décembre 2017, au moment où le Conseil de sécurité de l’ONU acceptait la proposition de la Russie de livrer des armes à la Centrafrique, Noureddine Adam, recevant l’AFP dans le nord du pays, menaçait déjà de « marcher sur Bangui » au cas où le gouvernement acceptait un soutien russe, qu’il considérait comme « une ligne rouge » – terme définitivement à la mode dans les relations internationales.

 

Le rassemblement de combattants et de pick-up armés de mitrailleuses à Kaga-Bandoro est donc perçu comme une menace sérieuse, même si ni le MPC ni l’UPC n’ont encore publiquement rallié l’option militaire proposée par les faucons du FPRC. La stratégique « route MSR2 » – dans le langage des militaires de l’ONU – est tenue par le contingent burundais de la Minusca, qui a envoyé une unité des forces spéciales portugaises renforcer le point névralgique de Sibut.

 

L’ONU espère par ailleurs un appui aérien de la France pour frapper une éventuelle colonne rebelle avançant vers Bangui. Une décision politique qui reste encore à valider, le président Emmanuel Macron n’ayant pas été confronté à une crise en Centrafrique depuis son arrivée au pouvoir. « L’armée française mène des vols de reconnaissance, mais Bangui se demande quelle serait notre politique, en cas d’attaque majeure, si la Minusca ne suffisait pas à défendre la capitale, confie une source française. Cela dit, je ne suis pas sûr que nous ayons vraiment le choix : au moment du départ de “Sangaris”, nous nous sommes engagés à protéger, en cas de coup dur, tant les troupes de l’ONU que les institutions centrafricaines. »

 

Crainte d’une guérilla

 

Pour le moment, les rebelles ont envoyé quelques pick-up, le 20 avril, au sud de Kaga-Bandoro afin de tester la réaction des casques bleus burundais au premier point de contrôle, avant de faire demi-tour sans qu’il n’y ait d’accrochage. La Minusca craint qu’ils soient en train d’envoyer des « infiltrés » vers Bangui par la brousse, afin de mener, s’ils en avaient l’ordre, des opérations de guérilla. Elle craint aussi la mobilisation des combattants de PK5, qui, bien qu’enclavés, auraient au fil du temps reçu des armes des rebelles du Nord. Ils seraient en mesure d’ouvrir un second front et de mobiliser environ 500 combattants à l’intérieur de Bangui.

 

La Minusca pourrait-elle résister à une telle attaque ? A Bangui, les avis divergent. Certains pensent que c’est le cas, comptant notamment, outre les forces spéciales portugaises, sur l’aptitude au combat des contingents rwandais et burundais de l’ONU, réputés moins farouches que d’autres ; d’autres conditionnent un succès à « une décision claire d’arrêter les rebelles avant un combat urbain ». Mais beaucoup d’observateurs doutent. « Comment la Minusca, qui n’a pas été capable d’arrêter un unique chef de gang encerclé à PK5, pourrait-elle résister à une attaque de rebelles déterminés ? », s’interroge un diplomate européen.

 

S’ajoute la crainte que la menace rebelle ne réveille les milices chrétiennes anti-balaka. Le 5 décembre 2013, au premier jour de l’opération « Sangaris » contre la Séléka, elles avaient mobilisé des milliers de combattants, contribuant à multiplier les tueries dans Bangui puis à mettre en œuvre une politique de « nettoyage ethnique » dans les régions à majorité chrétienne. Un porte-parole des anti-balaka, Sébastien Wenezoui, a prévenu qu’une avancée des rebelles aux portes de Bangui constituerait le franchissement, là aussi, d’une « ligne rouge » et les a appelés à « privilégier l’initiative africaine pour le dialogue ».

 

Lancée en juillet 2017 par l’Union africaine (UA), cette « initiative pour la paix et la réconciliation nationale » est le seul cadre officiel de discussions entre gouvernement et rebelles en Centrafrique. Contrairement à la Minusca, dont le mandat onusien ne permet qu’un appel aux groupes armés au désarmement et aux criminels de guerre à se rendre à la justice, les envoyés de l’UA rencontrent les chefs rebelles. C’est donc sur eux que reposent les espoirs de règlement du conflit.

 

« Des prédateurs »

 

Dénonçant « l’attitude guerrière et irresponsable » du chef militaire du FPRC Abdoulaye Hissène, le président Touadéra a récemment rappelé qu’il avait depuis son élection « choisi de dialoguer et de ramener la paix », demandant aux rebelles d’en faire autant. « Ma stratégie a toujours été claire : celle de la main tendue à tous ceux qui étaient prêts à la prendre et celle de l’écoute et du dialogue pour que les conflits du passé restent derrière nous », a déclaré le chef de l’Etat, lundi 23 avril à l’ONU, lors d’une réunion consacrée au processus de paix en Centrafrique. A New York, M. Touadéra a affirmé vouloir accélérer le désarmement des milices et demandé un renforcement des effectifs de la Minusca. Il a enfin souhaité que la mission de la force de l’ONU passe du maintien de la paix à « l’imposition de la paix ».

 

Au quartier général de la Minusca, le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en Centrafrique, Parfait Onanga-Anyanga, constate que même si « la tentative de Noureddine Adam de reformer la coalition Séléka n’est pas nouvelle » et que « les autres factions traînent des pieds », « le risque existe ». « Nous n’avons jamais vu le FPRC dans une posture aussi agressive, note le diplomate gabonais. Les groupes rebelles sont des prédateurs. Il n’y a pas de place pour eux dans l’avenir politique de ce pays. Ils le savent et font le choix des armes. Ils veulent le chaos. »

 

L’envoyé spécial de l’ONU se veut, une fois n’est pas coutume, menaçant : « Les rebelles appellent la Minusca à rester neutre, mais la Minusca ne peut pas être neutre ! La Minusca a un mandat de protection des civils et des institutions démocratiques de ce pays. Elle est opposée aux groupes armés. Donc s’ils avancent vers Bangui, ça va être sanglant. La force internationale ne les laissera pas entrer dans Bangui sans combattre. Nous dégainerons les premiers s’il le faut. Nous défendrons Bangui. »


En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/04/25/en-centrafrique-bangui-sous-la-menace-d-une-attaque-de-rebelles_5290341_3212.html#1xpRlHDkAaKSutK7.99
 

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26 avril 2018 4 26 /04 /avril /2018 00:04
LA MINUSCA CONDAMNE LES TENTATIVES DE DESTABILISATION DU FPRC
LA MINUSCA CONDAMNE LES TENTATIVES DE DESTABILISATION DU FPRC

 

 

NOTE D’INFORMATION

 

 

LA MINUSCA CONDAMNE LES TENTATIVES DE DESTABILISATION DU FPRC

 

 

Bangui, le 25 avril 2018 - La Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations Unies en Centrafrique (MINUSCA) condamne les tentatives de déstabilisation menées par le Front Populaire pour la Renaissance de Centrafrique (FPRC) et se dit déterminée à défendre son mandat. Au cours de la conférence de presse hebdomadaire de la MINUSCA ce mercredi, le porte-parole de la Mission, Vladimir Monteiro, a qualifié de provocation inacceptable les agissements de ce groupe armé qui « s’inscrivent frontalement contre le processus de paix et les autorités légitimes centrafricaines, qui sont pleinement soutenues par la MINUSCA ».

 

« La MINUSCA réitère sa détermination à protéger les populations ainsi que les institutions centrafricaines », a indiqué le porte-parole, soulignant que l’intervention des casques bleus le 23 avril dans la Mambéré Kadeï (sud-ouest de la RCA), pour stopper le mouvement d’éléments armés du groupe Siriri, témoigne de la pleine détermination de la MINUSCA à remplir son mandat ». Le porte-parole a appelé les groupes armés à la cessation des hostilités.

 

Le porte-parole est par ailleurs revenu sur la rencontre, mardi au siège de la MINUSCA, entre le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies, Parfait Onanga-Anyanga, et une délégation de femmes du KM-5, au cours de laquelle le chef de la Mission a rappelé l’objectif de l’opération de rétablissement de l’ordre public lancé conjointement par les casques bleus et les forces de défense et de sécurité centrafricaines, le 8 avril dernier, pour mettre fin aux activités criminelles de groupes criminels et protéger la population.

 

Lors de la conférence de presse, le porte-parole de la MINUSCA a également abordé la situation des droits de l’homme ainsi que le projet de réduction de la violence communautaire, mis en œuvre dans plusieurs localités notamment Bria et Bangassou. « A Bria, 691 armes dont 27 fonctionnelles, 4 non fonctionnelles et 660 armes de fabrication locale ainsi que neuf grenades et 22 roquettes ont été collectées dans le cadre du projet de réduction de la violence communautaire. Au total, 855 bénéficiaires dont 338 femmes sont enregistrés dans le projet. A Bangassou, le nombre de bénéficiaires du projet est de 938 tandis que plus de 900 armes ont déjà été collectées”, a précisé le porte-parole. Sur le plan des droits de l’homme, le porte-parole a indiqué que 54 incidents d’abus et de violations ayant affecté au moins 78 victimes, ont été enregistrés par la Mission dans tout le pays, entre le 18 et le 24 avril 2018.

 

De son côté, le porte-parole de la Police de la MINUSCA, Capitaine Leo Franck Gnapié, a évoqué les mesures prises sur le terrain, pour faire face à toute escalade de la violence et barrer la route aux criminels, citant des interventions menées notamment à Bambari et à Kaga-Bandoro. « A Kaga-Bandoro, le 23 avril, une patrouille de la Police de la MINUSCA a intercepté un pick-up avec deux individus armés à bord, qui ont été trouvés en possession d’un fusil de guerre avec un chargeur et 148 munitions. Le véhicule et ses occupants ont été conduits à la base de la MINUSCA où une enquête a été ouverte », a dit le porte-parole.

 

Pour sa part, le porte-parole de la Force, Major Séraphin Embondza, a indiqué que le calme s’installe dans la plupart des localités en dépit de quelques actes isolés de violences et de tensions perpétrés par les groupes armés, dont l’attaque de la force de la MINUSCA par le groupe Siriri, à Nassolé, (environ 55 km de Berberati dans l’Ouest du pays). Le porte-parole militaire a décrit une situation de retour au calme dans le pays, avant d’indiquer que le Commandant de la Force de la MINUSCA ainsi que le Commandant adjoint se sont rendus à Kaga Bandoro, à Dekoa et à Sibut ainsi qu’à Paoua pour « s’enquérir de la situation sécuritaire dans ces localités et prendre des dispositions nécessaires face aux menaces du FPRC. Ces visites permettent à la Force de la MINUSCA d’assurer la protection de la population et de rassurer ».

 

______________________________________________________________________________

Division de Communication Stratégique et d'information publique 

MINUSCA | Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine 

https://minusca.unmissions.org  | @UN_CAR |

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26 avril 2018 4 26 /04 /avril /2018 00:02
[Info RFI] Centrafrique: des Russes mènent une opération séduction au PK5

 

 

 

 

Par RFI Publié le 25-04-2018 Modifié le 25-04-2018 à 20:50

 

Alors que la discrète présence de coopérants russes à Bangui depuis quelques mois occupe les conversations et suscite les spéculations, depuis quelques jours certains d'entre eux distribuent des produits de première nécessité à des chefs de quartier qui eux-mêmes ont identifié chacun une trentaine de personnes dans le besoin. Alors que la présence russe à Bangui suscite particulièrement la méfiance au Km5, cette offensive de charme a aussi des visées plus politiques.

 

La présence d'un militaire russe le 10 avril dernier dans un véhicule de la gendarmerie centrafricaine au moment des opérations contre le chef de milice « Force » au PK5 a suscité bien des interrogations dans l'arrondissement.

 

D'où la surprise, il y a quelques jours, de voir débarquer des personnes en civil présentées comme des ressortissants russes venues offrir à 11 chefs de quartier des produits de première nécessité à destination d'environ 300 personnes particulièrement vulnérables du 3e arrondissement. « Ils font ça pour redorer leur image ici », commente un notable du Km5.

 

Mais au-delà de l'action caritative, la démarche a des allures plus politiques.  La délégation est conduite par un certain « Valeri ». Selon nos informations, Valeri Zakarov, nouveau conseiller-sécurité du président Touadéra.

 

En quelques jours, « Valeri » a souhaité s'entretenir avec les leaders influents du 3e arrondissement. Certains ont accepté, d'autres ont refusé. Outre le maire  avec qui il a mis en place les distributions, le conseiller russe a rencontré les membres du Comité de prévention des crises du Km5.

 

« Une simple prise de contact informelle pour l'instant », commente-t-on au comité, qui depuis l'échec des opérations conjointes pour mettre la main sur « Force », il y a deux semaines, a repris les discussions avec les groupes d'autodéfense et la Minusca. Des discussions qui visent à faire retomber la tension et permettre un retour de l'autorité de l'Etat au PK5.

 

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