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2 mai 2018 3 02 /05 /mai /2018 16:05
Prêtre assassiné, musulmans lynchés : en Centrafrique, de violents heurts font 16 morts

 

 

Centrafrique : Un inquiétant regain de violence à Bangui fait plusieurs morts

 

http://sahel-intelligence.com  BY SAMUEL BENSHIMON ON 2 MAI 2018

 

La capitale centrafricaine a été le théâtre mardi de violents affrontements entre les forces de sécurité intérieure et des membres du groupe armé « Force » près du quartier musulman du PK5, qui ont fait au moins 16 morts et une centaine de blessés.

 

Les intenses échanges de tirs entre les forces de sécurité et les rebelles armés ont eu lieu à l’heure de la messe du dimanche près de l’Eglise Notre-Dame de Fatima, à Bangui. Les éléments de la milice armée dénommée « Force » auraient ouvert le feu sur les civils chrétiens suite à l’arrestation par les autorités d’un des leurs.

De leur côté, de nombreux chrétiens de la ville se sont rassemblés et ont attaqué une mosquée, qui a été incendiée par les manifestants. Dans le mouvement de colère, deux civils musulmans sont morts lynchés par la foule.

L’ONU, l’Union Africaine et plusieurs capitales ont vivement condamné ces attaques contre l’église de Fatima et la mosquée de Lakounga, qui ne font qu’alimenter les ressentiments communautaire en Centrafrique. De son côté, la Minusca a fait état d’agressions contre deux membres de la mission onusienne.

La Centrafrique en proie à une guerre civile qui perdure depuis le renversement du régime du président François Bozizé en 2013, ne voit pas le bout du tunnel.

Malgré une intense médiation de la communauté internationale, des groupes rebelles armés contrôlent encore une bonne partie du territoire. La Minusca, qui souffre d’un manque d’effectifs et de moyens, devrait bientôt envoyer quelque 450 nouveaux Casques bleus sur le terrain.

 

 

Prêtre assassiné, musulmans lynchés : en Centrafrique, de violents heurts font 16 morts

 

 

Bangui a été le théâtre ce 1er mai d'affrontements violents qui ont causé la mort de 16 personnes. En réaction à des échauffourées avec la police, un groupe d'autodéfense a attaqué une église. Une foule en colère a ensuite lynché deux musulmans.

 

La capitale centrafricaine a été touchée par une flambée de violences ce 1er mai. Au moins 16 personnes ont perdu la vie lors de plusieurs affrontements. Un premier incident a impliqué le groupe d'autodéfense centrafricain «Nimery Matar Djamous», connu sous le nom de «Force». Un des membres de ce groupe armé, l'un des principaux du PK5, quartier musulman et poumon économique de la capitale, aurait été blessé par des forces de sécurité intérieures. En représailles, «Force» aurait ensuite pris d'assaut l'église Notre-Dame de Fatima dans laquelle étaient rassemblés des centaines de fidèles catholiques pour une messe en hommage à saint Joseph, patron des travailleurs. Ils y ont fait plusieurs victimes, dont le prêtre, alors présent dans l'église. En début d'après-midi, en réaction à ces morts, différents groupes de personnes en colère se sont alors rassemblés en différents points de la capitale.

 

Deux personnes suspectées d'être des musulmans ont ensuite été brûlées vives à Lakouanga, selon une source médicale. Une mosquée a été incendiée par des manifestants dans ce même quartier, où la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) a affirmé avoir dépêché une patrouille. Les forces de sécurité ont alors dispersé la foule.

 

Selon un bilan provisoire, au moins 16 personnes – dont un policier, un prêtre et un enfant – ont été tuées, et 96 autres blessées au cours d'échanges de tirs dans les environs du quartier musulman du PK5, selon des sources médicales concordantes.

 

La crainte d'un retour des violences entre communautés religieuses

 

«Des échanges de tirs intenses ont été enregistrés en fin de matinée à Fatima, dans le 3e arrondissement de Bangui, entre les forces de sécurité intérieure et des éléments armés du groupe criminel du dénommé "Force". Ces derniers auraient ouvert le feu après l'arrestation d’un des leurs par les forces de sécurité intérieure», a précisé la Minusca dans un communiqué.

 

«[Ces] actes dignes de la plus grande lâcheté ont conduit à la mort de plusieurs civils, dont celle de l'abbé Albert Tougoumalé-Baba», a quant à elle déploré l'Organisation des Nations Unies. Le cardinal Nzapalainga, chef de l'Eglise catholique dans le pays, doit s'exprimer ce 2 mai à Bangui, dès son retour d'Europe. Dans un communiqué, les membres du G5 (Nations unies, Union africaine, Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale, Union européenne, France et Etats-Unis) ont eux condamné «sans réserve» les attaques contre l'église de Fatima et la mosquée de Lakouanga.

 

Bangui, relativement épargnée par les violences depuis plus d'un an alors que des groupes armés sévissent dans le pays, connaît un regain de violences depuis environ un mois. Début avril, les forces de sécurité centrafricaines et la Minusca avaient lancé une opération militaire visant à déloger les groupes armés du PK5, s'attaquant notamment aux milices du «général Force» afin de ramener la paix dans ce quartier. Au moins deux personnes avaient été tuées dans des affrontements et au moins 56 autres, dont des Casques bleus, avaient été blessés.

 

En Centrafrique, l'un des pays les plus pauvres du monde, l'Etat ne contrôle qu'une maigre partie du territoire national, tandis que les groupes armés s'affrontent dans les provinces pour le contrôle des ressources, notamment les diamants, l'or et le bétail. En 2013, un conflit inter-confessionnel a éclaté dans le pays. Il a notamment opposé les milices de la Seleka, à majorité musulmane et fidèle au président Michel Djotodia, à des groupes d'auto-défense chrétiens et animistes, les anti-balaka, fidèles à l'ancien président François Bozizé. En décembre de la même année, la France, dans le cadre de l'opération Sangaris, a envoyé sur place plus de 1 000 soldats. Le 23 juillet 2014, un accord de cessation des hostilités a été signé entre les belligérants. Depuis, de nombreux affrontements ont lieu en Centrafrique entre différentes factions armées.

 


La capitale centrafricaine plongée dans un nouveau cycle de violences

 

Le Monde.fr avec AFP Le 02.05.2018 à 09h44

 

Des affrontements entre un groupe armé et les forces de sécurité ont fait au moins seize morts dans les environs du quartier musulman PK5, à Bangui.



Au moins seize personnes ont été tuées à Bangui, mardi 1er mai, lors d’affrontements entre un groupe armé et les forces de sécurité, plongeant la capitale centrafricaine dans un nouveau cycle de violences.

« Des échanges de tirs intenses ont été enregistrés en fin de matinée à Fatima, dans le troisième arrondissement de Bangui, entre les forces de sécurité intérieure et des éléments armés du groupe criminel du dénommé “Force”. Ces derniers auraient ouvert le feu après l’arrestation d’un des leurs par les forces de sécurité intérieure », a annoncé la Minusca, la mission des Nations unies en Centrafrique, dans un communiqué.

 

Les affrontements ont commencé vers 11 h 30 (10 h 30 GMT) et se sont terminés en fin d’après-midi, selon des journalistes de l’AFP sur place. Selon un bilan provisoire, au moins seize personnes – dont un policier, un prêtre et un enfant – ont été tuées et 96 autres blessées au cours d’échanges de tirs dans les environs du quartier musulman PK5, selon des sources médicales concordantes.

 

Une mosquée incendiée

 

L’arrestation d’un membre du groupe de « Force » a provoqué l’attaque de l’église de Fatima, dans le sixième arrondissement de Bangui, au cours d’un office religieux, a indiqué l’ONU dans un communiqué. Ces « actes dignes de la plus grande lâcheté ont conduit à la mort de plusieurs civils, dont celle de l’abbé Albert Tougoumalé-Baba », a-t-elle déploré.

En début d’après-midi, des groupes en colère après la mort du prêtre se sont rassemblés en différents points de la capitale, notamment devant l’hôpital communautaire du quartier Lakouanga et au quartier PK0. Deux personnes suspectées d’être des musulmans ont été lynchées à Lakounga, selon une source médicale. Une mosquée a été incendiée par des manifestants dans ce même quartier, où la Minusca a affirmé avoir dépêché une patrouille.

 

Dans un communiqué, les membres du G5 (Nations unies, Union africaine, Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale, Union européenne, France et Etats-Unis) ont condamné « sans réserve » les attaques contre l’église de Fatima et la mosquée de Lakouanga.

Selon la Minusca, des « actes hostiles » ont été perpétrés par des individus « ciblant injustement le personnel et les véhicules des Nations unies ». Deux membres de la Minusca ont été agressés au quartier PK0, selon des sources onusiennes.

 

Tentatives de médiation

 

Bangui, relativement épargnée par les violences depuis plus d’un an alors que des groupes armés sévissent dans le pays, connaît un regain de violences depuis environ un mois.

Début avril, les forces de sécurité centrafricaines et la Minusca avaient lancé une opération militaire visant à déloger les groupes armés du PK5, s’attaquant notamment aux milices du « général » Force afin de « ramener la paix » dans ce quartier. Au moins deux personnes avaient été tuées dans des affrontements et au moins 56 autres, dont des casques bleus, avaient été blessées. Le 10 avril, au moins 27 personnes et un casque bleu avaient été tués dans des combats au PK5 entre une patrouille mixte casques bleus rwandais/forces armées centrafricaines et les milices du quartier.

En Centrafrique, l’un des pays les plus pauvres du monde, l’Etat ne contrôle qu’une maigre partie du territoire national, tandis que les groupes armés s’affrontent dans les provinces pour le contrôle des ressources, notamment les diamants, l’or et le bétail. Des tentatives de médiation sont en cours, notamment à travers l’Union africaine, qui promeut une feuille de route pour la paix. C’est dans ce cadre qu’un groupe de facilitateurs a rencontré ces dernières semaines la quinzaine de groupes armés qui sèment la violence dans le pays.

 

http://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/05/02/la-capitale-centrafricaine-plongee-dans-un-nouveau-cycle-de-violences_5293213_3212.html#qcAATqwT38wXP6fV.99

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2 mai 2018 3 02 /05 /mai /2018 00:21
LA MINUSCA APPELLE LA POPULATION DE BANGUI AU CALME

 

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

LA MINUSCA APPELLE LA POPULATION DE BANGUI AU CALME

 

 

Bangui, le 1er mai 2018 - Ce mardi 1er mai 2018, des échanges de tirs intenses ont été enregistrés en fin de matinée à Fatima, dans le 3e arrondissement de Bangui, entre les forces de sécurité intérieure et des éléments armés du groupe criminel du dénommé “Force”. Ces derniers auraient ouvert le feu après l’arrestation d’un des leurs par les forces de sécurité intérieure.

 

Conformément à son mandat, la MINUSCA a immédiatement déployé des patrouilles renforcées afin de sécuriser des points névralgiques de Bangui, en étroite collaboration avec les forces de sécurité intérieure. Les responsables de la MINUSCA sont par ailleurs en contact permanent avec les autorités centrafricaines.

 

La MINUSCA condamne les attaques de ce jour contre les populations civiles ainsi que sur les bâtiments religieux et de culte, soulignant que cela va à l’encontre des lois nationales et internationales. La Mission regrette en particulier les pertes en vie de civils innocents dans certains quartiers de Bangui et appelle la population de la capitale et du pays en général, à éviter toute escalade sur des bases confessionnelles.

 

La MINUSCA rappelle que nul en dehors de l’Etat ne jouit d’aucune légitimité pour faire justice et que tout acte contraire, comme celui de ce matin dans le 3e arrondissement est illégal et que les commanditaires ainsi que les auteurs de tels actes en seront tenus responsables.

 

La MINUSCA dénonce également les actes hostiles perpértrés par des individus dans certaines parties de la capitale centrafricaine, ciblant injustement le personnel et les véhicules des Nations Unies. La Mission souligne que ces actes inacceptables sont de nature à servir ceux qui n’ont pas renoncé aux tentatives de déstabilisation des institutions.

 

La MINUSCA rappelle que quiconque s’en prend aux biens et propriétés des Nations Unies est passible de poursuites judiciaires.

 

 

United Nations Multidimensional Integrated Stabilization Mission in the Central African Republic

 

Vladimir Monteiro

 

Spokesperson/Porte-parole

MINUSCA - Avenue Barthélemy Boganda BP 3338 Bangui, Central African Republic

Cellphone: + 236 75980772 - 72259932 | Extension : (173) 5545/5506 | Tetra : 10874

E-mail: monteiro6@un.org | Skype : Vladimir.Monteiro4 | Twitter : @MonteVlad

https:// minusca.unmissions.org

 

______________________________________________________________________________

Division de Communication Stratégique et d'information publique 

MINUSCA | Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine 

https://minusca.unmissions.org  | @UN_CAR |

 

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2 mai 2018 3 02 /05 /mai /2018 00:13
Centrafrique : au moins 16 morts dans des affrontements à Bangui
Centrafrique : au moins 16 morts dans des affrontements à Bangui
Centrafrique : au moins 16 morts dans des affrontements à Bangui

 

 

 

Bangui - AFP / 01 mai 2018 16h45 - Au moins 16 personnes ont été tuées et 96 blessées au cours d'échanges de tirs mardi à Bangui dans le quartier musulman du PK5 entre un groupe armé et les forces de sécurité intérieures, selon des sources concordantes.



Parmi les morts figurent un policier, un prêtre et un enfant. 96 personnes ont été blessées, a-t-on appris de sources médicales.


 

Les tirs, qui ont commencé à 11h30 (10h30 GMT), se sont terminés en fin d'après-midi. Un membre de la milice du "général" Force, revenant du quartier Fatima, proche du PK5, a forcé un barrage des forces de sécurité intérieures, qui ont ouvert le feu sur lui, entraînant une riposte de ce groupe, selon des sources sécuritaires et des sources au PK5. 



L'arrestation de cet homme appartenant à la milice du "général" Force a déclenché la riposte envers les forces de sécurité intérieures, a affirmé de son côté Vladimir Monteiro, porte-parole de la mission de l'ONU en Centrafrique (Minusca). "La Minusca a déployé des patrouilles pour sécuriser la zone et les autres points névralgiques de Bangui". 



En début d'après-midi, des foules en colère se sont rassemblées à différents endroits de la ville, comme devant l'hôpital communautaire situé sur l'avenue Boganda, dans le quartier Lakouanga (sud) et au PK0 (sud). 



La Minusca dit avoir envoyé une patrouille à Lakouanga, où une mosquée a été incendiée par des manifestants, a indiqué M. Monteiro. 



A l'hôpital Sica, où est active l'ONG Médecins sans frontières (MSF), "une foule en colère s'est regroupée devant le portail", a indiqué l'ONG dans un communiqué, qui appelle "au respect des hôpitaux" pour apporter des soins aux blessés indépendamment de leurs origines, de leurs croyances religieuses ou politiques.



Début avril, les forces de sécurité centrafricaines et la Minusca avaient lancé une opération militaire visant à déloger les groupes armés du PK5 s'attaquant notamment aux milices du "général" Force afin de "ramener la paix" dans ce quartier musulman qui est aussi le poumon économique de la capitale. 



Le 10 avril, au moins 27 personnes et un Casque bleu avaient été tués dans des combats dans le quartier du PK5 entre une patrouille mixte Casques bleus rwandais/forces armées centrafricaines et les milices du quartier.


(©)

 

 

RCA: flambée de violences à Bangui, l’église Notre-Dame de Fatima attaquée

 

Par RFI Publié le 01-05-2018 Modifié le 01-05-2018 à 22:00

 

Bangui a connu une nouvelle flambée de violences ce mardi 1er mai. L'église de Fatima située non loin du PK5 a été attaquée par des hommes armés en plein office religieux. Le bilan est lourd : au moins 16 morts et 99 blessés, selon la Croix-Rouge centrafricaine. Ce climat, électrique, fait craindre à beaucoup un embrasement comme la ville n'en a pas connu depuis plusieurs années. Le président de la République réitère un message de fermeté face aux générateurs de violences.

 

Tout a commencé ce mardi matin par un incident impliquant un certain Moussa Empereur, un homme appartenant au groupe d'autodéfense de Nimery Matar Djamous alias Force. Incident au cours duquel cet homme aurait été blessé par des Forces de sécurité intérieure. En représailles, un groupe d'hommes armés venus du KM5 a attaqué l'église de Fatima dans laquelle étaient rassemblés des centaines de fidèles catholique pour une messe en hommage à saint Joseph, patron des travailleurs. Un témoin raconte.

 

Derrière l’église, il y avait une clôture. Ils l’ont cassée et ils sont montés sur le mur de l’église.

 

Témoignage d’un Banguissois qui était à la messe au moment de l'attaque

 

01-05-2018 - Par Pierre Pinto

 

Les blessés se comptent par dizaines. Plusieurs personnes sont tuées dont un prêtre très estimé à Bangui, l'abbé Albert Toungoumalé-Baba. Les forces de sécurité intérieure parviennent ensuite à repousser les assaillants vers le KM5. Les blessés sont envoyés vers plusieurs structures de santé et hôpitaux de la ville.

 

Puis une foule en colère décide de transporter le corps de l'abbé défunt vers la présidence. Le cortège passe par le quartier de Lakouanga où une mosquée sera détruite et deux hommes brûlés vifs. La marche atteint ensuite le centre-ville avant d'être dispersée non loin de la présidence.

 

Selon MSF, une foule énervée s'est également « regroupée devant l'hôpital géré par l'ONG dans le quartier Sica, menaçant la structure de l'hôpital et entravant l'accès des ambulances ».

 

Message de fermeté et d'appel au calme de la présidence

 

Dans ce climat d'extrême tension qui rappelle les heures sombres de 2013-2014, la plupart des Banguissois sont restés terrés chez eux en espérant une accalmie. L'église de Fatima avait déjà été attaquée en 2014. Attaque au cours de laquelle une quinzaine de personnes avaient été tuées.

 

Pour le porte-parole du gouvernement, Ange Maxime Kazagui, « il s'agit ici d'une énième tentative de provocation de ceux qui ont pensé que le moment était venu de provoquer, de créer le trouble afin que l'on parle encore de conflit confessionnel dans notre pays. Le président de la République fait savoir par ma voix que notre gouvernement ne cèdera pas à ces chantages et nous voulons faire savoir à ces personnes qu'elles seront poursuivies jusqu'à leurs derniers retranchements comme ce fut le cas pour certains et qu'elles seront amenées devant la justice. »

 

« Nous avons la conviction ferme qu'il s'agit là d'une manipulation des auteurs de la ruée vers Kaga-Bandoro, afin de créer une psychose, afin d'atteindre leurs desseins, poursuit M. Kazagui. Le message aux Banguissois de la part du président de la République et du gouvernement est de garder le calme dans la grande tristesse qui est la leur. Que les Centrafricains ne tombent pas dans le piège des ennemis de la paix, de l'union et de l'unité. Car ce n'est pas en faisant des vengeances que nous allons consolider cette paix. »

 

Minusca et G5 demande à résister aux manipulations

 

Pour la Minusca, les responsables sont les hommes du groupe d'autodéfense de Force, ce chef de milices cible d'une tentative d'arrestation ratée il y a trois semaines au PK5. Il aurait cherché hier matin à venger l'arrestation d'un de ses lieutenants selon la force onusienne. La Minusca ne dissimule une inquiétude certaine et « appelle au calme suite aux incidents regrettables, incompréhensibles », qui sont « encore une fois les exactions des éléments du groupe criminel Force et ensuite une foule qui a réagi en essayant de s'en prendre à des civils innocents », a déclaré Vladimir Monteiro, porte-parole de la force onusienne.

 

Nous réaffirmons notre présence aux côtés des forces de défense et de sécurité des autorités pour rétablir l'ordre public dans le PK5. Nous avons travaillé avec les autorités en déployant des patrouilles un peu partout pour ramener le calme

 

Vladimir Monteiro, porte-parole de la Minusca

 

01-05-2018 - Par Pierre Pinto

 

Une dernière réaction est venue du G5, l'organe qui regroupe l'ONU, l'Union africaine, l'Union européenne, les Etats-Unis, la France et la CEEAC. « La manipulation de la religion pour servir les intérêts de groupes criminels est inacceptable. Nous invitons tous les Centrafricains à faire preuve de modération et résilience et à résister aux manipulations qui veulent faire retomber le pays dans le piège de la violence et de la vengeance - ce que les criminels qui ont perpétré cet acte espèrent provoquer. Cela doit cesser », a déclaré le G5.

 

Attendu dans la matinée à Bangui, le cardinal Nzapalainga, chef de l'Eglise catholique en RCA, doit s'exprimer aujourd'hui, dès son retour d'Europe.

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2 mai 2018 3 02 /05 /mai /2018 00:03
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH
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Centrafrique : Plusieurs blessés d’attaque de l’église de Fatima pris en charge par MSF

 

PAR FRIDOLIN NGOULOU LE 1 MAI 2018

 

BANGUI, 1er mai 2018 (RJDH)—L’ONG médicale Médecins Sans Frontières a affirmé avoir pris en charge plus de 50 blessés par balle dans ses locaux à Bangui. Ces personnes bénéficient des soins actuellement à Bangui après l’attaque ce matin de la paroisse Notre Dame de Fatima proche du km5.

 

Un groupe armé a pénétré ce matin l’enceinte de l’église catholique Notre Dame de Fatima, ouvrant le feu sur les religieux qui célébraient ce 1er mai une messe de Serment. C’est dans ce contexte que plusieurs blessés ont été transportés dans les locaux des MSF.

 

Pour MSF, cinq personnes blessées ont été reçues à la maternité de Gbaya Dombia où elles ont été stabilisées avant d’être déchargées. « L’un d’entre eux, dans un état critique, a été transféré à l’hôpital MSF de Sica. L’hôpital de Sica, a quant à lui, reçu à la mi-journée plus d’une cinquantaine des blessés, tous blessés par balle. Six ont malheureusement succombé à leurs blessures », précise un communiqué des MSF.

 

MSF appelle instamment au respect des hôpitaux pour pouvoir apporter des soins d’urgence aux blessés. « L’hôpital Sica est l’un des seuls hôpitaux de Bangui capable d’assurer une prise en charge Chirurgicale d’urgence et les équipes MSF ont le devoir d’y fournir des soins gratuites à toute personne qui en a besoins », déclare MSF dans ce communiqué.

 

Des sources humanitaires parlent de plus de 15 morts dans cette attaque qui fait monter la tension dans la capitale, ce jour de la fête des travailleurs.

 

 

Centrafrique : Un prêtre tué dans l’attaque de l’église Catholique de Fatima proche du Km5 à Bangui

 

PAR FRIDOLIN NGOULOU LE 1 MAI 2018

 

BANGUI, 1er mai, 2018 (RJDH)—L’Abbé Albert Toungoumale Baba a été tué ce matin dans l’attaque de l’église catholique de Fatima, laquelle attaque a fait plusieurs morts et des blessés. L’information confirmée par des sources religieuses.

 

Les défilés du 1er mai étaient perturbés suite à l’attaque de l’église catholique de Fatima par des hommes armés venus du Km5 alors que la fraternité Saint Joseph était en conclave depuis ce matin dans cette paroisse.

 

Contactés, des éléments armés mis à cause dans cette annonce ne se sont pas encore prononcés. La tuerie de l’Abbé Albert Toungoumale Baba intervient quelques semaines après celle d’un autre abbé près de Bambari au Centre et un jour après le braquage de la paroisse de Ndele au nord du pays.

 

Les circonstances exactes de cette attaque ne sont pas encore connues. Des sources contactées par le RJDH ont indiqué que des hommes armés venus du Km5 ont ouvert le feu sur les paroissiens en cérémonie de prestation de Serment.

 

Plusieurs autres personnes ont été bloquées pendant plusieurs heures dans cette paroisse. L’annonce de la mort de l’Abbé a créé une tension à Bangui. Des habitants de plusieurs quartiers lancent des pierres contre les véhicules des Nations-Unies qu’ils jugent de jouer à la « passivité face aux violences dans la capitale ».

 

C’est la deuxième attaque contre cette église catholique. Le 1er assaut avait eu lieu mercredi 28 mai, à la veille de la fête catholique de l’Ascension. 15 personnes avaient péri dans cette attaque.

 

 

Centrafrique : Manifestation monstre après l’assassinat d’un prêtre par les hommes armés

 

PAR SYLVESTRE SOKAMBI LE 1 MAI 2018

 

BANGUI, 01 mai 2018 (RJDH)—Une foule immense marche vers le centre-ville trainant le corps de l’abbé Albert Tougoumale Baba, tué ce matin à la paroisse Fatima, dans le 3ème arrondissement de Bangui par des hommes armés.

 

C’est plusieurs milliers de personnes qui accompagnent le corps de ce prêtre. Dans la foule, on peut écouter « direction palais de la renaissance. Touadéra doit trouver une solution ou rien ». Le corps de l’abbé, en soutane est enveloppé par un pagne de la fraternité Saint Joseph et porté par plusieurs personnes toutes visiblement refauchées.

 

Selon certaines sources, le prêtre fait partie des victimes perpétrées ce matin à la paroisse Notre Dame de Fatima où étaient réunis plusieurs centaines de personnes pour la messe de promesse des membres de la fraternité Saint Joseph, « nous étions à la paroisse quand ils ont commencé à tirer et dans la foulée l’abbé a été tué. Notre objectif, c’est de contraindre le président à nous trouver une solution immédiate à la situation de km5. C’est pourquoi nous allons au palais », explique un des personnes qui se tenaient à coté de la dépouille mortelle du religieux.

 

De sources concordantes, le prêtre aurait été tué dans l’explosion d’une grenade jetée dans la concession de la paroisse de Fatima. C’est le deuxième prêtre tué au sein de cette paroisse. Emile Nzalet, un prêtre du diocèse de Bangui a été tué dans cette paroisse le mai 28 mai 2014.

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2 mai 2018 3 02 /05 /mai /2018 00:01
RCA : Les USA proposent un dialogue inclusif et contraignant

 

 

 

http://www.radiondekeluka.org  lundi 30 avril 2018 15:17

 

Les Etats-Unis d'Amérique se sont engagés à sortir la République Centrafricaine (RCA) de l'insécurité qui perdure depuis presque six ans. Le Chargé d'Affaires de son ambassade à Bangui, David Brownstein a proposé au cours d'un point de presse mardi 24 avril 2018 un dialogue inclusif et contraignant pour une sortie définitive de la crise. 

Le diplomate américain souhaite que les filles et fils de Centrafrique se retrouvent autour d'une table pour un vrai dialogue entre les acteurs. "On ne peut pas commencer la matinée avec les tueries et l'après-midi continuer le dialogue", martèle le Chargé d'Affaires. Loin d'être comme les précédents, David Brownstein propose "un dialogue qui force les décisions, les vraies négociations". Il estime qu'il faut "un vrai cadre, un plan avec des carreaux et des bâtons attirants et contraignants". Car souligne-t-il, "il y a dialogue et dialogue".



Pour illustrer ses propos, le diplomate américain détaille que "les carreaux sont : développement, participation dans le gouvernement et partage de toutes les ressources de manière équitable entre le peuple. Les contraintes sont: la justice et l'usage de la force si nécessaire".


Le Chargé d'Affaires américain a relevé que plusieurs dialogues ont eu lieu sur le plan national et aussi à l'étranger, seulement l'insécurité persiste. Et pour David Brownstein, les différents acteurs se sont retrouvés "pour bavarder" plus encore "échanger sur les revendications". 



Le modèle proposé par l'Américain sera en même temps inclusif et contraignant pour qu'enfin une solution durable soit trouvée. Le dialogue voulu n'aura pas pour objectif de décrocher des signatures. "Chaque partie doit perdre quelque chose et gagner quelque chose". 



Le problème de la RCA ne sera pas résolu dans la RCA



Le soutien des pays de la sous-région d'Afrique centrale et de la communauté internationale pourrait favoriser le retour de la paix et de la sécurité en Centrafrique. "On ne peut pas résoudre la question de la République Centrafricaine dans la République Centrafricaine. Nous avons une stratégie, engager les pays voisins et les impliquer. Notre position reste claire et ferme. Chaque pays doit jouer un rôle positif", a précisé David Brownstein lors de son point de presse.



L'ambassade américaine a réaffirmé par ailleurs l'appui de son gouvernement à sortir la RCA de l'instabilité sécuritaire. "En tant que partenaire, nous continuons d'exprimer l'importance de chaque pays d'avoir un rôle transparent et positif", a mentionné le Chargé d'Affaires, avertissant qu'"Un pays de plus en plus déstabilisé peut déstabiliser la région".

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1 mai 2018 2 01 /05 /mai /2018 00:22
COMMUNIQUE DE PRESSE DE L'AVIVIAP

 

 

ASSOCIATION DES VICTIMES DE

VIOLENCES ARMEES DANS LA

SOUS-PREFECTURE DE PAOUA

          -----------------------

 

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

 

Le samedi 28 avril 2018, les ressortissants des huit(8) communes de la Sous-préfecture de PAOUA (Ouham-Péndé), résidant à Bangui, se sont réunis en Assemblée générale constitutive de l’Association des Victimes de Violences Armées dans la Sous-préfecture de Paoua, en abrégé AVIVIAP.

 

L’association qui a comme devise Vérité – Justice – Réconciliation et pour buts le devoir de mémoire, l’organisation des actions de solidarité en faveur des victimes ou de leurs ayant-droits, l’appui juridique dans leurs démarches devant les juridictions et la promotion de la culture des droits de l’Homme, arrive à point nommé au moment où la Cour Pénale Spéciale (CPS) est à pied d’œuvre pour se rendre opérationnelle.

 

Les antennes sous-préfectorale et communale de l’association seront les relais locaux qui travailleront sous la coordination du Bureau exécutif à la présidence duquel Monsieur Christophe NDOUBA, ancien Député de PAOUA 2 a été élu pour un mandat de deux(2) ans.

 

Le siège de l’association est établi à Bangui.

 

C’est depuis plus de 30 ans que la Sous-préfecture de Paoua, ses populations et ses infrastructures ont payé et payent le plus lourd tribut des violences armées et l’AVIVIAP la première association constituée pour la défense des victimes.

 

Fait à Bangui, le 29 avril 2018

 

 

Christophe NDOUBA

Président

Contacts :

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1 mai 2018 2 01 /05 /mai /2018 00:00
Lu pour vous : Bassin du Congo : premier sommet de la Commission climat à Kintélé
Lu pour vous : Bassin du Congo : premier sommet de la Commission climat à Kintélé
Lu pour vous : Bassin du Congo : premier sommet de la Commission climat à Kintélé

 

 

 

http://afrique.lepoint.fr  PAR LE POINT AFRIQUE  Publié le 30/04/2018 à 11:26 | Le Point Afrique

 

S'inscrivant dans le programme de « l'économie bleue » définie par la Commission économique pour l'Afrique, ce sommet a réuni au nord de Brazzaville plusieurs présidents africains ainsi que le roi Mohammed VI du Maroc.

 

L'objectif de ce sommet est clair : garantir des solutions durables au niveau aussi bien économique qu'environnemental. En rapport avec les objectifs assignés au Fonds bleu pour le bassin du Congo, le premier sommet de Brazzaville devrait conduire à rendre opérationnel le Fonds bleu. C'est le président congolais, Denis Sassou-Nguesso, qui a ouvert ce dimanche à Kintélé, dans la banlieue nord de Brazzaville, le premier sommet de la Commission climat du bassin du Congo, en présence du roi Mohammed VI du Maroc et de dix de ses homologues d'Afrique. Ainsi des chefs d'État d'Angola, João Lourenço, de Centrafrique, Faustin-Archange Touadéra, du Gabon, Ali Bongo Ondimba, de la Guinée équatoriale, Teodoro Obiang Nguema Mbazogo, du Niger, Mahamadou Issoufou, de la Guinée, Alpha Condé, du Sénégal, Macky Sall, de Sao Tomé-et-Principe, Evaristo Carvalho, du Rwanda et président en exercice de l'Union africaine, Paul Kagamé.

 

« Tenir les promesses », demande le président Sassou

 

Dans son discours d'ouverture, le président Sassou-Nguesso a appelé les partenaires à tenir leurs promesses et à accompagner les pays par leurs appuis dans la mise en œuvre des réponses adéquates aux défis en présence. Pour prendre conscience de l'importance du sujet, il y a lieu de savoir que le bassin du Congo recèle d'importantes richesses comprenant entre 220 à 250 millions d'hectares de forêts. On y dénombre environ 100 000 espèces d'oiseaux et de plantes tropicales, 400 espèces de mammifères, 1 000 sortes d'oiseaux. Aujourd'hui, le bassin du Congo regroupe, entre autres pays, l'Angola, le Burundi, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, la République démocratique du Congo (RDC), le Gabon, la Guinée équatoriale, le Rwanda, la Tanzanie, le Tchad et la Zambie. À ces pays s'ajoutent le Maroc, hôte du premier sommet des chefs d'État et de gouvernement du bassin du Congo et le Fonds bleu pour le bassin du Congo et partenaire financier du fonds.

 

Comprendre que c'est une urgence pour tous, selon Mohammed VI

 

« Nous devons nous atteler ensemble à prendre en compte le réchauffement, ses risques. Le défi écologique ne doit pas être considéré comme une menace, mais comme une opportunité. Le Maroc œuvre sans relâche et avec détermination pour la concrétisation des projets structurants de l'Afrique », a de son côté déclaré le roi Mohamed VI. Et de poursuivre : « Comment admettre que dans un continent qui dispose de plus de 5 000 milliards de mètres cubes d'eau dans ses nappes phréatiques, 320 millions d'Africaines et d'Africains n'ont pas accès à l'eau potable. » « Notre réunion d'aujourd'hui sonne comme une urgence pour tous. Elle est capitale pour notre continent, elle l'est également pour l'humanité entière, car elle est l'expression d'une prise de conscience collective, des effets dévastateurs du réchauffement climatique pour la planète », a affirmé le roi de Maroc.

 

Le Fonds bleu : oui, mais…

 

Selon Mohammed VI, la mise en place du Fonds bleu doit s'accompagner de la mobilisation de tous les acteurs économiques et de la société civile, pour que s'engagent des actions concrètes d'atténuation et d'adaptation et que soit garantie l'émergence d'un mode résilient de développement. « Le financement de ce projet constitue le défi majeur à sa mise en œuvre : nous devons ainsi innover le défi majeur et créer des mécanismes qui identifient et mobiliseront les ressources financières ; il nous faut convaincre les bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux, publics et privés », a-t-il martelé.

 

Ce premier sommet, assurément un moment capital dans la matérialisation de la volonté africaine de contribuer positivement à la lutte contre le changement climatique.

 

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30 avril 2018 1 30 /04 /avril /2018 23:50
Nouvelles nationales sur RJDH
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Centrafrique : Le flux des armes en provenance de Bria menace la paix

 

PAR JEAN FERNAND KOENA LE 29 AVRIL 2018

 

BRIA, le 30 Avril 2018(RJDH)—Plusieurs armes en provenance du Soudan sont entrées dans la ville de Bria au profit des groupes armés proche du FPRC. Information confirmée au RJDH par plusieurs sources bien informées de la localité.

 

Ces armes sont arrivées entre mercredi et jeudi dans la ville de Bria alors que les leaders du FPRC et de l’UPC se regroupent à Ndélé dans le Bamingui Bangoran. Ces cargaisons d’armes convoyées par véhicule sont arrivés à Bria en provenance du Soudan. Alors que les Antibalaka multiplient la fabrication des armes artisanales. Ce flux d’arme vers cette localité contrôlée par les groupes armés de Bria intervient dans un contexte où les combattants armés ont restitué une partie de leurs armes au bénéfice du processus pré DDR lancé dans la ville.

 

Joint par le RJDH, certains cadres du FPRC n’ont pas voulu commenter le flux des armes « nous n’avons pas de réponse à donner à votre question, nos leaders sont à Ndélé quand ils seront de retour à ce moment-là ils vous diront » a dit un élément du FPRC dans la ville de Bria.

 

Cette situation est une menace pour la paix dans la région selon la société civile dans la région « le calme que vous observez ici, est un calme temporel et imprévisible. Il suffit d’un rien pour que ça bascule. Nous avons enregistré des incidents qui peuvent conduire à des affrontements. Les éléments du chef Dagboucha ont perpétré des violences sur un individu et c’est comme ça que commence les violences ici. Mais Dieu merci la situation s’est stabilisée » a expliqué au RJDH un membre de la société civile sous couvert de l’anonymat.

 

Les affrontements armés entre les groupes actifs dans la région ont contraint plusieurs personnes à vivre sur le site des déplacés dont 44 318 sur le site de pk3 selon l’ONG Coopi et plusieurs centaines dans certains sites des déplacés de Bria.

 

La Haute Kotto est une zone minière et les groupes armés qui ont l’emprise sur l’exploitation de ces minent ne favorisent pas le retour de l’autorité de l’Etat malgré les sanctions du processus de Kimberley infligées aux diamants du nord-est considérés diamant du sang.

 

 

Centrafrique : Geneviève Chour Gbadin rejette son implication dans l’assassinat de 12 Anti-Balaka par les soldats congolais de Brazzaville à Boali

 

PAR FRIDOLIN NGOULOU LE 30 AVRIL 2018

 

BANGUI, 30 avril 2018 (RJDH)—Trois soldats congolais de la Misca ont été jugés à Brazzaville le 26 avril pour crime commis à Boali en RCA. Dans son intervention, le commandant congolais Abéna a relevé que c’est le sous-préfet Geneviève Chour Gbadin à l’époque en poste à Boali qui leur a donné l’ordre de commettre l’acte. Une accusation rejetée par Geneviève Chour Gbadin, actuel sous-préfet de Nola à l’ouest du pays après son poste de Damara.

 

Le crime jugé a été commis le 24 mars 2014 à Boali, une localité située à 80 km de la capitale centrafricaine, Bangui. Dans cette ville, il était affecté un contingent de cent quatre-vingt-seize militaires, pour s’interposer entre les deux fractions rebelles en présence, les anti-Balaka et les Séléka.

 

Geneviève Chour Gbadin, contactée ce 30 avril par RJDH rejette toute son implication, « j’étais en mission à La Mbi, je suis revenue tard et le lendemain, j’ai reçu un coup de fil comme quoi les Anti-Balaka voulaient se battre avec les soldats congolais. Je suis allée intervenir comme l’abbé de Boali qui a donné conseil aux deux groupes. De mon retour, j’ai entendu des coups de feu, c’était parti », a-t-elle expliqué.

 

Pour la sous-préfète, son intervention était veine auprès des soldats congolais, « personne ne pouvait m’écouter. Les tirs étaient denses, les soldats congolais m’ont exfiltrée. Tout Boali voyait ce qui se passe car je criais à haute voix qu’il y’a des civils. Ni les Anti-Balaka, ni les Congolais pouvaient m’entendre », insiste Geneviève Chour Gbadin.

 

 La sous-préfète a confié au RJDH qu’elle ne pouvait pas donner l’ordre aux militaires en mission dans la ville « ils demandaient l’ordre à leur hiérarchie, pas aux civils comme moi. Ils étaient des rois à Boali, c’est du n’importe quoi »a déclaré Geneviève Chour Gbadin.

 

Une fosse commune découverte près d’une base des forces de maintien de la paix à Boali et exhumée le 16 février 2016 a révélé les restes de 12 personnes identifiées comme celles ayant été détenues par les soldats de maintien de la paix en mars 2014.

 

Les troupes congolaises de la Mission Internationale de Soutien à la Centrafrique, (MISCA), une mission de l’Union Africaine, dirigée par le général Congolais Jean Marie Michel Mokoko aujourd’hui en prison à Brazzaville.

 

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30 avril 2018 1 30 /04 /avril /2018 23:45
Lu pour vous : Bertin Béa : « L'État centrafricain n'existant quasiment plus… »

 

 

 

http://afrique.lepoint.fr  30/04/2018 à 14:14 - Modifié le 30/04/2018 à 17:18 | Le Point Afrique

 

 

PROPOS RECUEILLIS PAR MURIEL DEVEY MALU-MALU

 

 

ENTRETIEN. Député, membre du Parlement panafricain, ex-ministre, le secrétaire général du parti de l'ex-président Bozizé s'est confié au Point Afrique sur la situation de son pays.

 

Membre du Comité de pilotage chargé de mettre en place la Commission Vérité, justice, réparation et réconciliation, Bertin Béa réside à Bangui où il est le secrétaire général du Kwa Na Kwa (KNK)En langue sango, Kwa Na Kwa signifie « le travail, rien que le travail ». De passage à Paris, il s'est confié au Point Afrique sur la situation, notamment sécuritaire, de la République centrafricaine et les défis auxquels le pays est confronté.

Le Point Afrique : Bien que secrétaire général du KNK, vous avez choisi de soutenir le président Touadéra. Pourquoi ?

 

Bertin Béa : Le KNK avait signé un accord politique avec Anicet-Georges Dologuélé avant le premier tour de la présidentielle de 2015-2016. Mais une large partie du KNK a suivi Faustin-Archange Touadéra, qui a été vice-président du KNK. Touadéra ayant gagné la présidentielle, nous avons estimé que, vu les nombreux défis que le pays devait relever, il fallait apporter un soutien au nouveau chef de l'État, d'autant plus qu'il n'avait pas la majorité au Parlement.

 

On assiste à un regain de violences en RCA, notamment à Bangui. Quelle partie du territoire contrôle réellement l'État centrafricain ?

 

Sur les 16 préfectures que compte le pays, 14 sont occupées par des forces armées, anti-balaka et séléka. Les récents développements au niveau du Km5 à Bangui démontrent que l'ensemble du pays risque de passer sous le contrôle des forces négatives.

La menace d'une offensive de groupes armés sur Bangui est donc réelle ?

 

L'objectif de prendre Bangui a clairement été défini par Ali Darassa et Noureddine Adam lors du rassemblement de leurs troupes à Kaga Bandoro. Leur présence au Km5 et l'attaque qui a eu lieu contre le contingent égyptien démontrent que les belligérants ont l'intention de contrôler Bangui. Cela devient inquiétant.

 

À combien évalue-t-on le nombre de groupes armés aujourd'hui ?

 

On les estime à une quinzaine, mais les groupes armés se métamorphosent au gré des intérêts et des calculs. Il est donc difficile de les chiffrer exactement. À part celui de Noureddine Adam, la plupart des autres groupes armés sont engagés dans les opérations de désarmement, démobilisation, réinsertion et rapatriement (DDRR).

 

D'où ces groupes armés tirent-ils leurs ressources ? Qui les soutient ?

 

Ces groupes armés ont réussi à mettre la main sur les gisements miniers. Cela leur procure d'importantes ressources financières qui alimentent leurs réseaux et leur permettent d'acheter des armes. Les activités criminelles sont transnationales, mais l'État centrafricain n'a pas les moyens de contrôler ses frontières. C'est un grand sujet de préoccupation.

 

Où en est-on de la réforme de l'armée et du programme DDRR ?

 

On n'a pas encore véritablement lancé le processus DDRR. L'État ne dispose pas de ressources suffisantes pour piloter un tel programme. Il ne peut compter que sur l'appui des partenaires extérieurs. En outre, tous n'adhérent pas à ce programme et ne partagent pas la même vision stratégique. Les groupes armés estiment qu'il faut donner de l'argent cash pour obtenir la démobilisation et le désarmement. Les bailleurs ont un autre point de vue.

 

Qu'est-ce qui a contribué à fragiliser l'armée ?

 

Il y a plusieurs causes. Nous sommes un pays jeune où la construction de l'État et de la nation n'est pas finalisée. Nous avons encore une mosaïque d'ethnies qui font que l'armée n'est pas le reflet d'un esprit patriotique et républicain. En outre, la tendance de nos chefs d'État a été de préserver leur pouvoir contre d'éventuels coups d'État, en mettant en place des gardes prétoriennes, bien équipées et formées, au détriment de l'armée nationale. Cela a commencé dès Bokassa et cela a abouti à une dislocation de l'armée, qui doit faire l'objet d'une refonte totale.

 

Que penser de l'arrivée des Russes qui viennent former des soldats centrafricains et apporter du matériel militaire  ?

 

Je suis membre de la commission des Affaires étrangères à l'Assemblée nationale. Jusqu'à aujourd'hui, on n'a pas encore vu les termes de l'accord entre la Russie et la République centrafricaine. On a seulement appris que la Russie a obtenu la levée de l'embargo sur les armes et qu'elle a commencé à livrer des armes. Nous observons qu'il y a des Russes dans la garde rapprochée du chef de l'État. Faute d'informations supplémentaires, il m'est difficile de me prononcer sur ce sujet. Nous attendons d'en savoir plus pour nous prononcer.

 

La RCA est la base arrière de groupes armés étrangers. Leur présence n'est-elle pas un risque de déstabilisation de la sous-région ?

 

La RCA abrite en effet de nombreux groupes armés étrangers provenant des pays voisins. L'État centrafricain n'existant quasiment plus, il y a comme un appel d'air qui aspire ces groupes qui s'installent en RCA pour se réorganiser et se préparer à déstabiliser leur pays. On peut citer le cas de rebelles de la Guinée équatoriale et d'éléments du M23 de la RDC qui s'étaient évadés de prison. À partir de la RCA, il y a des risques de déstabilisation de la sous-région. C'est très préoccupant.

 

Comment réagissent les pays voisins face à cette situation ?

 

En tant qu'observateur politique, j'ai noté plusieurs choses. Malabo a envoyé des missions en RCA pour que le gouvernement centrafricain lui livre ceux qui étaient impliqués dans le coup d'État contre le régime de Malabo. Le contingent gabonais de la Minusca va se retirer, mais son remplacement par une autre force n'a pas été annoncé, alors qu'on a besoin de renforcer les forces de la Minusca. Ce n'est pas un bon signe. Entre la RCA et la RDC, il y a des sujets de crispation à cause de l'évasion de rebelles congolais dont on ne sait pas très bien qui les a aidés. La responsabilité du gouvernement centrafricain n'est pas en cause, car il n'arrive pas à contrôler son territoire, même au KM5 à Bangui.

 

Quel rôle a joué François Bozizé dans la dégradation de la situation politique et sécuritaire ?

 

Quand Bozizé était au pouvoir, la situation était déjà fragile. Il y a eu des manquements et des dysfonctionnements, certes, mais Bozizé a engagé des dialogues et signé des accords de paix avec plusieurs acteurs, y compris Patassé. Mais l'élection a été contestée, ce qui a mis le pays dans la situation que l'on connaît aujourd'hui. On peut mettre à l'actif de Bozizé des mesures au plan économique et financier, dont la construction de routes et l'instauration d'un système de bancarisation des recettes de l'État. Ce qui a permis de donner des gages de sérieux aux bailleurs de fonds et à la RCA d'arriver à l'initiative PPTE.

 

Certains prétendent que Bozizé continue d'instrumentaliser les réseaux affiliés à son parti, notamment l'aile anti-balaka dirigée par son neveu Maxime Mokom. Que leur répondez-vous ?

 

Il m'est difficile de parler à la place de Bozizé. Toutefois, je sais qu'il était en désaccord avec son neveu Sylvain Ndoutingaï. Maxime Mokom appartient à une branche anti-balaka, qui est partie prenante du processus DDRR. Aujourd'hui, Bozizé recherche les conditions d'un dialogue inclusif en RCA pour que le pays puisse trouver le chemin de la paix et de la réconciliation.

 

Des efforts de médiation sous l'égide de Sant'Egidio, de l'Organisation de la Conférence islamique, de l'Union africaine, du Centre de dialogue humanitaire et autres ont été entrepris. Quels en sont les principaux acquis ?

 

On a signé plusieurs accords, notamment sous l'égide de Sant'Egidio. Mais entre la signature d'un accord et son application sur le terrain, il y a toujours une différence. Depuis juillet 2017, le chef de file de ce processus est l'UA, qui a sorti une feuille de route. Une mission de l'UA s'est déployée sur le terrain et a discuté avec les groupes armés. Malgré tout, la situation est encore très préoccupante. D'où la nécessité que d'autres initiatives voient le jour. Je pense notamment à la France, qui dispose de relais au sein du Conseil de sécurité des Nations unies et d'organismes internationaux. Si on arrive à organiser une Conférence régionale sur la RCA, cela peut contribuer à ramener la paix en RCA et dans la sous-région.

 

Le pacte républicain de 2015 prévoyait la mise en place d'une Cour pénale spéciale, d'une commission Justice, vérité, réparation et réconciliation (JVRR) et une réforme du système judiciaire. Où en est-on ?

 

La Cour pénale spéciale a été mise en place et on a procédé à la nomination des magistrats, des officiers de police judiciaire et des deux juges d'instruction. Mais il n'y a pas de local pour abriter la structure et de budget attribué pour faire fonctionner cette cour. S'agissant de la commission VJRR, un comité de pilotage, dont je fais partie, qui doit s'atteler à la mise en place de la commission, a été créé par décret et ses membres nommés. Mais on n'a pas pu organiser des concertations en amont pour que la structure soit la plus représentative et consensuelle possible. Ce que je regrette.

 

La politique d'apaisement et de dialogue prônée par le pouvoir ne va-t-elle pas à contre-courant de la justice et des sanctions des auteurs de crimes de guerre ?

 

Pour qu'il y ait justice, il faut un État fort. Or l'État n'existe pas. Dans les provinces, les tentatives d'installation de tribunaux ont été anéanties. Les bureaux de justice instaurés avec l'appui des partenaires extérieurs ont été détruits. Actuellement, une véritable justice, capable de lancer des procédures en bonne et due forme, n'existe pas. D'où la nécessité de privilégier une justice transitionnelle, plutôt qu'une justice pénale.

 

La mise en place d'une Cour pénale spéciale serait donc prématurée ?

 

Au regard de la réalité du terrain, il me semble en effet que c'est prématuré. Non pas qu'une CPS ne se justifie pas, mais sur le terrain, il est difficile de faire fonctionner les choses correctement. On n'en est pas encore au stade de la répression pénale, mais au stade de la reconnaissance et de la réparation des torts commis.

 

En quoi l'intégration de représentants de groupes armés dans le gouvernement contribue-t-elle à faire avancer la paix ?

 

L'intégration de rebelles dans le gouvernement interpelle tout le monde, car cela ne contribue pas à faire baisser la tension sur le terrain.

 

Les efforts de médiation ont encore peu d'effets sur le terrain, le DDRR piétine, la politique d'apaisement a ses limites… Que faire ?

 

Pour moi, la solution est politique. Après l'étape de la discussion entre le panel de l'UA et les groupes armés, il est prévu d'entamer des discussions politiques. Ce dialogue inclusif destiné à trouver un modus vivendi verrait la participation de tous les acteurs de la crise, y compris Bozizé.

 

Certains pensent que ce dialogue inclusif serait un moyen pour d'anciens dirigeants, dont Bozizé, de rentrer au pays et de s'assurer une certaine impunité pour des crimes qui pourraient leur être reprochés. Que leur répondez-vous ?

 

La présomption d'innocence existe. Ceci dit, avant d'ouvrir des procès, il faut faire baisser le niveau de tension et mettre un arrêt à la souffrance que vivent les populations. Il faut que la population puisse de nouveau vaquer à ses occupations, se soigner, envoyer ses enfants à l'école, circuler librement, etc. C'est la première étape, qui sera suivie d'autres étapes, dont l'étape répressive. Celle-ci consistera à juger les auteurs de crimes de guerre et autres crimes.

 

Cette justice répressive devra s'appliquer à tous…

 

Quand le moment sera venu, il faudra que la justice s'applique à tout le monde de manière équitable. Justice donc, mais dans des conditions d'équité. Quand on voit ce qui s'est passé en Côte d'Ivoire, on a des inquiétudes réelles. Il ne faudrait pas que la justice des vainqueurs soit reproduite en RCA. Bozizé a été chassé du pouvoir par la coalition rebelle Seleka menée par Michel Djotodia, mais ce dernier ne figure pas sur la liste des sanctions des Nations unies.

 

Les conditions de ce dialogue, avec des soutiens extérieurs, sont-elles réunies ?

 

Ce dialogue s'impose avec urgence. Les acteurs sont disponibles. Mais on craint que les crises syrienne et de RDC, qui mobilisent les partenaires, ne viennent éclipser la nôtre. La venue à Bangui d'Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations unies, a été un signal positif. Pour renouer le fil du dialogue, nous comptons aussi sur l'appui de la France. C'est notre partenaire historique, avec lequel il y a une proximité linguistique, culturelle et économique, et qui connaît bien la région. Il ne s'agit en aucun cas de soutenir un régime en place mais d'aider le pays à sortir de la crise.

 

Vous avez l'impression que la France vous abandonne ?

 

De temps en temps, on a cette impression. La position de la France n'est pas facile. Quand elle n'intervient pas, on dit qu'elle se désintéresse du sort des populations, quand elle intervient, on l'accuse de faire le jeu de la françafrique. Il lui faut trouver un point d'équilibre. Dans le cadre de la légalité internationale, au sein d'instances internationales comme le Conseil de sécurité des Nations unies, la France peut prendre des initiatives et peser de son poids.

 

 

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29 avril 2018 7 29 /04 /avril /2018 00:42

 

 

 

http://adiac-congo.com  Samedi 28 Avril 2018 - 12:45

 

Le commandant Bonaventure Abéna, le sergent Kevin Pacôme Talani Bantsimba et le soldat de première classe Paterne Ngouala, tous membres du contingent de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca), ont été reconnus coupables d'avoir capturé puis assassiné douze combattants anti-balaka à Boali, une localité proche de Bangui.

 

Le verdict est tombé le 26 avril, à l’issue d’un procès de deux jours. C’est l’Etat congolais qui a porté plainte, conformément aux conventions en vigueur. L’audience y relative a été présidée par le président de la Cour d’appel de Brazzaville, Christian Oba, en présence du ministère public et du collège des avocats des accusés, selon la loi.

 

Le crime a été commis le 24 mars 2014 à Boali, une localité située à 80 km de la capitale centrafricaine, Bangui. Dans cette ville, il était affecté un contingent de cent quatre-vingt-seize militaires, pour s’interposer entre les deux fractions rebelles en présence, les anti-balaka d’obédience chrétienne et les Séléka d’origine musulmane.

 

Ce jour-là, d’après l’acte d’accusation et le témoignage fait par le commandant Abéna, capitaine à l’époque des faits et commandant du bataillon, il était 14 h, lorsqu’une soixantaine de combattants anti-balaka a lancé un assaut sur la ville, dans l’objectif d’exterminer la communauté musulmane Séléka réfugiée dans l’église catholique de la localité.

 

Dans sa mission de protection et de prévention du génocide, le contingent congolais s’est interposé. De violents affrontements se sont ensuite éclatés, au cours desquels un militaire congolais a succombé et deux autres blessés. Plus dynamiques et opérationnels, les militaires congolais ont réussi à contenir l’assaut et capturé quelques-uns de ces guerriers anti-balaka.

 

« Nous les avions poursuivis jusqu’à leur dernier retranchement et réussi à capturer douze d’entre eux, parmi lesquels quatre femmes, un adolescent et un réputé combattant Séléka surnommé ‘’Général douze puissances’’. Nous les avions menottés et conduits à notre base. Ils ont été ensuite exécutés sur ordre de la sous-préfet de Boali et enterrés mais pas par nous », a relaté le commandant Abéna devant les juges.

 

Ayant pris connaissance de ces faits qu’elle a estimés être constitutifs de crime de guerre, la Cour a requis une peine commune de trois ans d’emprisonnement ferme à ces militaires mais ils bénéficient des circonstances atténuantes.

 

« Ils ont commis les crimes de guerre en donnant volontairement la mort aux victimes, alors qu’elles étaient déjà désarmées. Par ces motifs, statuant publiquement et contradictoirement en matière criminelle en premier et dernier ressort, la Cour déclare ces accusés coupables des faits mis à leur charge. En répression,  faisant application de la loi, elle les condamne à la peine de trois ans d’emprisonnement ferme, sans sursis, et confirme les mandats de dépôt requis contre eux », précise la sentence prononcée par le président de la Cour d’appel, Christian Oba.

 

En dernier ressort, la Cour a accordé aux condamnés la possibilité de pourvoir en cassation au cas où ils ne seraient pas satisfaits de l’arrêt qui a été rendu. Ayant déjà passé plus de deux ans en détention, les trois militaires condamnés n’auront plus qu’à purger les quelques cinq mois qui restent afin de couvrir la totalité de la peine et recouvrir définitivement leur liberté.

 

Firmin Oyé

Justice : trois soldats congolais condamnés à trois ans de prison pour crime de guerre en Centrafrique
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