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3 mai 2018 4 03 /05 /mai /2018 00:01
Centrafrique : au moins 24 morts dans les affrontements mardi à Bangui

 

 

 

02/05/2018

 

Au moins 24 personnes ont été tuées et 170 blessées à Bangui lors des affrontements de mardi, a-t-on appris de sources médicales. Mardi, un accrochage entre un groupe armé du général autoproclamé « Force » et les forces de sécurité centrafricaines a dégénéré. Les premières attaques meurtrières ont débuté avec l’attaque par des hommes armés de l’église Fatima, située non loin du quartier musulman du PK5, provoquant la mort de plusieurs civils, dont le respecté abbé Albert Tougounmalé-Baba.


En réaction à la mort de l’abbé, une foule en colère a incendié une mosquée et lynché deux personnes qualifiées de musulmans.


« Dans un pays où les images des mois de violence horrible sont encore fraîches dans la mémoire des gens, ces tensions renouvelées pourraient attiser davantage d’attaques et de massacres si les responsables ne sont pas arrêtés une fois pour toutes », selon Balkissa Ide Siddo, chargée de la Centrafrique pour Amnesty international.


L’ONG a appelé à traduire en justice les responsables des crimes de mardi.


Le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a dénoncé mercredi en présence de l’archevêque de Bangui, Dieudonné Nzapalainga, l’instrumentalisation de la religion à des fins politiques par des groupes armés.


L’archevêque a condamné mercredi l’attaque dans la paroisse de Fatima et a lancé un appel au gouvernement et à la mission de l’ONU (Minusca) « pour que lumière soit faite » sur les événements, tout en appelant les Centrafricains à s’unifier pour « dire non à la violence, non à la barbarie ».


En Centrafrique, l’État ne contrôle qu’une maigre partie du territoire national. Les groupes armés s’affrontent dans les provinces pour le contrôle des ressources, notamment les diamants, l’or et le bétail.


Dans le pays, des tentatives de médiation sont en cours, notamment grâce à l’Union africaine (UA), qui promeut une feuille de route pour la paix. Un groupe de facilitateurs a rencontré ces dernières semaines la quinzaine de groupes armés qui sèment la violence dans les provinces de ce pays classé parmi les plus pauvres au monde.

 

source: Belga

 

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Centrafrique-Presse.com
2 mai 2018 3 02 /05 /mai /2018 23:59
Bangui: retour au calme après l'attaque meurtrière contre l'église de Fatima

 

 

 

Par RFI Publié le 02-05-2018 Modifié le 02-05-2018 à 14:55

 

La tension semble être retombée ce mercredi 2 mai à Bangui en Centrafrique après la journée meurtrière de la veille dans la capitale, au cours de laquelle 16 personnes ont été tuées et une centaine de blessées. La mort de plusieurs personnes, dont un abbé très respecté à l'église de Fatima près du quartier PK5, a entraîné des réactions en chaîne dans toute la ville. Mais ce mercredi, la vie a repris un cours quasi-normal dans la ville.

 

Ce mercredi 2 mai au matin, au lendemain d'une attaque contre l'église de Fatima qui a fait 16 morts, les véhicules circulaient et les gens vaquaient à leurs occupations à Bangui même si les stigmates de la veille sont encore visibles dans certains quartiers. Dans le quartier PK5, une partie des magasins ont ouvert.

 

Les appels au calme se sont multipliés, tout comme les condamnations, notamment contre des tentatives d'instrumentalisation de la religion pour faire redémarrer le conflit.

 

« La population ne doit pas se laisser manipuler. Il y a des gens contre la paix. Ils ne passeront pas », a déclaré le président Faustin Archange Touadéra à l'issue d'une rencontre avec le cardinal Nzapalainga de retour d'un voyage en Europe.

 

Mardi soir, tout est parti d'un incident entre des gendarmes et un des lieutenants du chef de la milice « Force », un dénommé Moussa « Empereur » qui aurait été blessé par balle dans le quartier Fatima à quelques centaines de mètres du PK5. Ses éléments seraient revenus pour le venger et s'en prendre aux gendarmes.

 

Laborieux travail de réconciliation réduit à néant

 

Mais au PK5, des voix s'élèvent pour démentir le caractère délibéré de l'attaque de l'église de Fatima. Selon le comité de prévention des crises du troisième arrondissement de Bangui, les gendarmes, pris sous le feu, auraient trouvé refuge dans la concession de l'église.

 

« L'église s'est retrouvée entre deux feux mais n'a jamais été ciblée, déclare Djamil Babanani, chargé de communication du comité. Nous déplorons la mort de l'abbé Toungoumalé qui a d'ailleurs toujours été très proche de la communauté du PK5 et la gendarmerie a l'entière responsabilité de cette bavure. »

 

Mais cette bavure a quand même entraîné une flambée de violence. La foule qui manifestait sa colère en plusieurs points de Bangui a détruit une mosquée, tué deux hommes parce que musulmans, s'en est pris à des structures de santé avant d'être dispersée à quelques centaines de mètres de la présidence.

 

Ce mercredi matin, le calme était revenu dans la capitale centrafricaine. Mais on peut craindre que le laborieux travail de réconciliation mené depuis des années par des hommes comme l'abbé Toungoumalé, tué mardi, ait pris un sérieux coup dans l'aile.

 

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Centrafrique-Presse.com
2 mai 2018 3 02 /05 /mai /2018 23:48

 

 

ASSOCIATION DES VICTIMES DE VIOLENCES ARMEES DANS LA SOUS-PREFECTURE DE PAOUA (AVIVIAP)

 

 

 

COMMUNIQUE

 

 

Le Président de l’ASSOCIATION DES VICTIMES DE VIOLENCES ARMEES DANS LA SOUS-PREFECTURE DE PAOUA (AVIVIAP) remercie très sincèrement :

 

  • les Bienfaiteurs dont la généreuse contribution a facilité la tenue de l’Assemblée générale constitutive ;
  • les Ressortissants des communes de la Sous-préfecture de PAOUA qui sont venus nombreux prendre part à cette Assemblée générale.
  •  

Il félicite tous les Membres élus au Bureau de l’Association et appelle tous les Membres à rester mobilisés pour faire mettre un terme à l’impunité, faire triompher la Justice et honorer la mémoire des victimes de PAOUA.

 

 

 

 

 

Christophe NDOUBA

 

Président de l’AVIVIAP

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Centrafrique-Presse.com
2 mai 2018 3 02 /05 /mai /2018 18:04
Attaque meurtrière d'une église à Bangui : "On craint le début d'une nouvelle vague de violences"

 

 

 

http://observers.france24.com  01/05/2018

 

Des assaillants ont ouvert le feu et lancé des grenades dans une église située entre un quartier chrétien et le quartier musulman PK5 à Bangui, mardi 1er mai au matin, alors qu’une importante cérémonie était en cours. Au moins neuf personnes ont été tuées par balles et des dizaines de personnes blessées. Le corps d’un prêtre abattu a été porté vers le palais présidentiel par une foule exigeant la sécurité dans la capitale centrafricaine.

 

"Ils ont tué un prêtre, des frères et des sœurs"

 

L’église Notre Dame de Fatima accueillait mardi matin une importante messe en l’honneur de Saint Joseph, célébré le 1er mai. Au moins 1 500 personnes y assistaient. Parmi elles, Serge Benda, coordinateur diocésain des mouvements de la jeunesse de la fraternité de la paroisse de Saint-Joseph, à Bangui.

 

J’étais au premier rang de la cérémonie, étant donné mes fonctions. La cérémonie s’est très bien déroulée jusqu’à ce que ce que l’évangile soit terminé, mais au moment des offrandes, vers 10 h du matin, des tirs se sont faits entendre.

 

Dans un premier temps, nous avons cru que c’était des petits bandits qui voulaient nous emmerder. À l’entrée de l'église, il y avait une voiture de police avec au moins sept policiers dedans, et ils ont échangé des tirs avec les hommes armés. Mais rapidement, cinq hommes ont escaladé le mur qui entoure l’église et sont entrés par l’arrière. Ils étaient armés de kalachnikovs et ont commencé à tirer sur les fidèles. Ils ont lancé deux grenades, l’une en plein milieu des fidèles, l’autre au niveau de l’autel. Ils ont tué un prêtre, des frères et des sœurs.

 

Les policiers devant l’église n’était pas en mesure de tenir face aux assaillants, et heureusement des militaires de l’armée centrafricaine en faction dans le PK5 sont venus en renfort. Grâce à leur intervention nous avons pu nous échapper et nous réfugier dans des salles de la paroisse.

 

"Je crains que ça soit le début d’une nouvelle vague de violences"

 

Il y a toujours une patrouille de la Minusca [mission des Nations Unies en Centrafrique, NDLR] juste à côté de l’église, notamment parce qu’elle a déjà été la cible d’une attaque en mai 2014. Mais ils n’étaient pas là aujourd’hui, je ne sais pas pourquoi.

 

LIRE SUR LES OBSERVATEURS : Violences à Bangui : "ils tiraient à vue sur les gens réfugiés dans l'église"

 

Il est clair pour moi que les assaillants sont des gens qui se disent musulmans, mais qui comprennent mal leur religion. Aujourd’hui les chrétiens et les musulmans ne devraient pas être la cible d’attaques juste en raison de leur confession… Je crains que cette terrible attaque ne soit le début d’une nouvelle vague de violences. Si des musulmans sortent du PK5, je crains qu’ils ne soient pris à partie.

 

"Nous avons brisé une partie d'un des murs de la paroisse et permis à des gens de sortir"

 

L'abbé tué se nommait Albert Tougoumalet. Selon le Réseau des journalistes pour les droits de l’Homme (RJDH) plusieurs sources affirment que c’est une des grenades qui l’a tué. Lors de l’attaque du 28 mai 2014, un prêtre avait déjà été tué dans la même église.

 

Plusieurs habitants de Bangui ont tenté de venir en aide à leurs concitoyens pris au piège dans l’église, alors que les assaillants affrontaient les forces de l’ordre, comme le raconte ce témoin qui requiert l’anonymat.

 

Ma sœur, ma nièce, mon neveu, plusieurs de mes proches assistaient à la cérémonie. Dès que j’ai appris qu’il y avait une attaque, j’ai couru sur les lieux. Avec d’autres personnes, nous avons brisé une partie d’un des murs de la paroisse et permis à des gens de sortir.

 

Dans l’église, c’était un carnage, il y avait des femmes, des enfants, des hommes par terre, morts. Ma voisine fait partie des personnes tuées et j’ai cru que mes proches aussi. Je pleurais en les cherchant, heureusement pour moi, ils sont sains et saufs.

 

"Des éléments de la Minusca ont regardé les gens vandaliser la mosquée, sans bouger"

 

Selon des témoins, plusieurs assaillants ont été tués, d’autres ont pris la fuite. L’attaque de l’église a provoqué un mouvement de colère, dont a été témoin notre Observateur Dieudonné Nzapa Danguia, journaliste à Bangui.

 

Je suis arrivé à l’église quelques minutes après l’assassinat du prêtre. C’était un peu avant 13 h. J’ai suivi les manifestants qui portaient la dépouille de l’abbé Albert Tougoumalet vers le palais de la présidence pour protester contre le gouvernement, accusé d’être incapable d’assurer la sécurité de la population. "Gouvernement incapable !", "gouvernement démissionnaire !" scandait la foule.

 

Arrivés à quelques mètres du palais, les manifestants ont été dispersés par les éléments de la gendarmerie qui ont tiré en l’air.

 

En représailles, certains manifestants ont vandalisé une mosquée située dans le quartier Lakouanga (plusieurs fois vandalisée au cours des dernières années, notamment après l’attaque de Notre Dame de Fatima en 2014). Des éléments de la Minusca sont venus, ont regardé les gens vandaliser la mosquée, mais ne se sont pas interposés. Des vandales ont pris tout ce qu’ils pouvaient, même des briques…



Quand les gendarmes ont tiré pour disperser la foule, des habitants, en majorité des chrétiens du quartier Gobongo, au nord de la ville, ont été pris de panique. Ils ont cru que des assaillants musulmans étaient venus pour s’en prendre à eux et saccager leurs maisons. Plusieurs habitants se sont précipités vers leurs voitures pour fuir la ville, au point de provoquer des bouchons sur la grande avenue qui mène vers le quartier PK12, et la sortie de la ville. Mais, ils sont retournés chez aux peu après avoir constaté qu’il s’agissait d’un fausse alerte.

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2 mai 2018 3 02 /05 /mai /2018 17:14
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH

 

 

Centrafrique : Les russes entrent dans la danse des pourparlers avec les groupes armés

 

PAR JEAN FERNAND KOENA LE 1 MAI 2018

 

BANGUI, le 1er Mai 2018(RJDH)—Alors qu’ils poursuivent l’entrainement des FACA pour le maniement de leurs armes, les émissaires militaires russes entrent discrètement en pourparlers avec l’aile dure de la Séléka sous contrôle de Nouredine Adam. Information confirmée par le porte-parole du gouvernement Ange Maxime Kazagui à Bangui.

 

Depuis l’autorisation du Conseil de Sécurité, les soldats russes font preuve de la sociologie militaire et refusent d’être considérés comme des forces d’occupation. Après des distributions des vivres à la population du km5, c’est le tour des discussions avec les groupes armés à Kaga-Bandoro. L’implication des soldats russes intervient dans un contexte où l’Union Africaine dans le cadre de la mise en œuvre de sa feuille de route poursuit les discussions avec ces groupes armés en vue d’un dialogue avec les autorités du pays prévu probablement pour juillet.

 

L’aéronef des émissaires russes est atterri sur l’aérodrome de Kaga-Bandoro à la surprise de la population qui ne comprenait pas pourquoi les blancs membres de l’équipage puissent entrer en discussions avec les leaders des groupes armés. La réaction de cette population était d’empêcher l’avion de décoller de là. Sur les réseaux sociaux, cette réaction a fait un buzz, beaucoup sont ceux qui voient la main de la France jusqu’à ce que le porte-parole du gouvernement lève l’équivoque « cet avion dont on parle est un avion russe dont la mission de l’équipage serait de prendre contact avec les responsables des groupes armés »,a-t-il dit  avant d’appeler la population au calme.

 

La réaction du porte-parole cache mal la fermeté vis-à-vis des groupes armés. En langue nationale Sango, la précision de la déclaration gouvernementale est sans appel. « Dans la situation où nous nous trouvons comme vous le savez, il y a parfois le dialogue avant le combat. C’est pourquoi, j’ai reçu de la hiérarchie l’information suivante comme quoi ce sont les russes qui sont partis discuter avec les groupes armés » a-t-il insisté.

 

Les russes engagent des discussions avec les groupes armés peu après le regroupement des leaders de la Séléka à Kaga-Bandoro, puis à Ndélé mais aussi et surtout à un moment où le flux d’armes dans les zones sous contrôle des groupes armés s’intensifie.

 

Difficile de dire aujourd’hui si le Conseil National de la Médiation y est impliqué. Ce même doute  concerne aussi  l’engagement du  panel des experts de l’Union Africaine dans ce nouveau dialogue engagé par les russes. Toutefois, ces différentes structures ont appelé au dialogue dans la fermeté.

 

 

Centrafrique : Le Cardinal Nzapalainga réclame la justice après l’assassinat d’un prêtre de son diocèse

 

PAR JUDICAEL YONGO LE 2 MAI 2018

 

BANGUI, le 02 Mai 2018(RJDH) —-Dans une déclaration faite ce mercredi 2 mai 2018, le Cardinal Nzapalainga a réclamé du gouvernement et de la Minusca la justice suite à l’assassinat de l’Abbé Albert Toungoumale Baba, un prêtre de la paroisse Saint Mathias, tué alors qu’il présidait une messe en la paroisse Notre Dame de Fatima.

 

Que la toute la lumière soit faite les circonstances de l’attaque de Notre Dame de Fatima, c’est la ligne choisie par le Cardinal Dieudonné Nzapalaïnga dès sa descente d’avion, un jour après les tueries de l’Abbé Albert Toungoumalé Baba et de plusieurs paroissiens alors qu’ils prenaient part, à une messe de vœux. Une déclaration tant attendue dans un contexte où l’opinion nationale avec elle, l’église est suspendue à cette cérémonie de promesse.

 

Le premier temps fort de cette déclaration du Cardinal métropolitain de Bangui est la condamnation de l’acte et l’application de la justice. «J’en appelle au gouvernement et à la Minusca pour que la lumière soit faite. C’est à dire qu’on puisse savoir la vérité et que la justice soit rendue aussi à la population centrafricaine. C’est pourquoi, je voudrais sans ambages condamner énergétiquement ce qui s’est passé en la paroisse Notre Dame de Fatima» a lancé Dieudonné Nzapalainga.

 

Ces actes abominables sont inquiétants pour l’homme de Dieu qui s’interroge sur la destinée de ce pays «depuis des décennies, qu’avons-nous fait de ce pays ? Coups d’Etat, mutineries, rébellions à réplétion. Le résultat est devant nous. Nous avons des morts, des scènes de pillages,  des destructions. Derrière ces événements je me pose des questions : y a-t-il de la manipulation? ; y a-t-il de l’instrumentalisation? ; y a-t-il une volonté de diviser le pays?; y a–t-il un agenda caché?» Autant de questions qui ne trouvent pas encore de réponse.

 

Cette idée a été soutenue par l’Imam Kobine Layama, président de la Communauté Islamique qui juge inacceptable le crime odieux perpétré en la paroisse Notre Dame de Fatima, «c’est inacceptable que les agendas cachés puissent mettre en échec tous les efforts déployés en faveur de la paix, la cohésion sociale et le vivre ensemble dans le pays» a-t-il soutenu.

 

Un début de réponse aux interrogations de l’Eglise par la voix du Cardinal vient du gouvernement qui, dans une déclaration, a pointé du doigt l’aile dure de la Séléka dirigée par Nouredine Adam, leader du FPRC, réfractaire au processus de paix et à la main tendue du pouvoir de Bangui.

 

 

Centrafrique : Le chef d’autodéfense Force nie son implication dans l’attaque contre l’église de Fatima

 

PAR JEAN FERNAND KOENA LE 2 MAI 2018

 

BANGUI, le 2 Mai 2018(RJDH)— Mis en cause dans l’attaque contre l’église de Fatima, Nimery Matar, allias Force brise le silence et accuse la Minusca et les forces intérieures d’être à l’origine du drame. Accusation rejetée par la Minusca qui affirme ne pas être en première ligne mais plutôt les forces intérieures.

 

Selon Nimery Matar allias Force, la confusion faite par les éléments de la gendarmerie et le contingent portugais de la Minusca serait à l’origine du drame « ce sont les portugais et les gendarmes qui ont tiré sur un jeune ce matin qui était sur sa moto. Il pensait que c’était moi, alors que je suis malade depuis trois jours je souffre de la tension et suis alité. C’est en ce moment qu’on a amené le blessé éventré et que les éléments se sont soulevés. Je suis malheureux, ce que je ne fais pas on dit que c’est moi », a-t-il dit.

 

Accusation rejetée en bloc par la Minusca à travers Hervé Verhoosel chef de communication stratégique qui parle de tension « oui nous avons appris au même titre que vous qu’il y a affrontement en ce moment proche du km5, mais je puis vous dire que la Minusca n’est pas en première ligne », a-t-il répondu aux questions du RJDH.

 

Dans une déclaration gouvernementale, le porte-parole de gouvernement Ange Maxime Kazagui a accusé l’aile dure de la Séléka, le FPRC encore hostile au régime de Bangui d’être derrière cette attaque qui ne restera pas impunie.

 

Plusieurs personnes ont trouvé la mort dans cette attaque et plusieurs blessés sont pris en charge dans les centres de référencement ainsi que par MSF. Les leader religieux du pays appellent au calme et invitent le gouvernement et la Minusca de faire la lumière sur cette affaire.

 

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2 mai 2018 3 02 /05 /mai /2018 16:58
NOTE D’INFORMATION MINUSCA

 

 

 

LA MINUSCA EST AUX COTES DES AUTORITES CENTRAFRICAINES POUR  CONTRER LES ENNEMIS DE LA PAIX

 

 

Bangui, le 02 mai 2018 – La Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations Unies en Centrafrique (MINUSCA) réaffirme son engagement aux côtés des autorités centrafricaines pour combattre les ennemis de la paix et aider à rétablir l’autorité de l’Etat partout sur le territoire. « La MINUSCA réitère son engagement dans la protection des civils et son soutien aux autorités du pays », a indiqué mercredi le porte-parole de la Mission, Vladimir Monteiro, au lendemain des violences qui ont frappé la capitale Bangui.

 

Lors de la conférence de presse hebdomadaire de la Mission, le porte-parole est revenu sur les différents incidents dramatiques de mardi, notamment sur les causes de celui à Fatima, 3e arrondissement de Bangui : « Tout est parti de cette provocation du groupe criminel d’un individu bien connu du PK-5 et dont la fin les activités criminelles est au centre de l’opération de la MINUSCA et des autorités nationales du 8 avril ». Le porte-parole a souligné que « ce qui s’est produit mardi fait sans doute partie tentatives de manipulation pour faire croire que le problème est religieux. Il n’est en absolument rien ». Il a rappelé la condamnation, par la MINUSCA, des attaques visant les civils innocents et les bâtiments religieux et de culte, ainsi que l’appel à la population de la capitale et de la Centrafrique en général, à éviter toute escalade sur des bases confessionnelles.

 

La MINUSCA a maintenu, ce mercredi, son dispositif sécuritaire déployé la veille à Fatima et aux points névralgiques de Bangui, en étroite collaboration avec les forces de sécurité intérieure. « Ce dispositif a fonctionné toute la nuit avec des patrouilles renforcées pour rassurer les populations et éviter des incursions et des actes de violence contre les civils innocents. Ce dispositif reste maintenu dans la capitale, notamment autour de PK-5 pour éviter toute tentative d’incursion, par les groupes criminels, dans les quartiers avoisinants », a-t-il ajouté.

 

Au cours de la conférence de presse, le porte-parole a également souligné que critiquer injustement les autorités nationales et s’en prendre à la MINUSCA, c’est faire le jeu des ennemis de la paix qui essaient de manipuler la population. « La MINUSCA joint sa voix à celle des autorités nationales, des partenaires réunis dans le G5+ et des entités religieuses pour appeler la population à ne pas céder à la manipulation de ces éléments et bandes armées qui essaient de jouer sur la fibre religieuse et diviser », a-t-il martelé.

 

Pour sa part, le porte-parole de la Force de la MINUSCA, Lt-Col. Côme Ndayiragije, a rappelé les dispositions prises par la MINUSCA pour faire face à toute tentative du Front Populaire pour la Renaissance de Centrafrique (FPRC) de descendre sur Bangui à partir de Kaga-Bandoro. « La Force a renforcé les mesures et utilisera tous les moyens mis à sa disposition par le Conseil de sécurité, y compris la force, pour empêcher cela ». Dans la préfecture de la Mambere-Kadei, sud-ouest de la Centrafrique, la Force poursuit l’opération visant à expulser les éléments du groupe Siriri, dans le cadre de son mandat de protection des civils et de réduction de la présence et la menace des groupes armés, a ajouté le porte-parole.

 

Au cours de la conférence de presse de mercredi, l’ONG Child Soldiers International, partenaire de la MINUSCA à travers l’unité Protection de l’enfant, a présenté les grandes lignes du projet de prévention de recrutement d’enfants en Centrafrique, qui est lancé cette semaine à Bangui. Selon sa chargée de programme, Sandra Olsson, d’importants « progrès ont été réalisés ces dernières années pour mettre fin au phénomène des enfants associés aux groupes armés » dans le pays. « Cependant le recrutement persiste et des milliers d’enfants centrafricains subissent toujours cette violence qu’est l’enrôlement dans les groupes armés », a regretté cette responsable.

 

Le projet de prévention de recrutement d’enfants sera marqué par la distribution, à une quarantaine d’acteurs de la protection de l’enfance, de 2.000 exemplaires du manuel « Un enfant n’est pas un soldat - Comment prévenir le recrutement et l’utilisation d’enfants par la force dans les groupes armés en RCA ». Cet outil en français et sango a été publié grâce à la contribution du Gouvernement centrafricain, de la MINUSCA, de l’UNICEF, de Child Soldiers International et d’autres partenaires.

 

______________________________________________________________________________

Division de Communication Stratégique et d'information publique 

 

MINUSCA | Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine 

https://minusca.unmissions.org  | @UN_CAR |

 

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2 mai 2018 3 02 /05 /mai /2018 16:45
Le Président Faustin Archange TOUADERA rend visite l'Archevêque et décrète trois jours de deuil national

 

 

Décret proclamant deuil national suite aux tueries aveugles de la paroisse de Fatima

 

Mercredi 02 Mai 2018. - Le Président de la République a rendu visite au Cardinal Dieudonné Nzapalainga pour lui exprimer les condoléances du Peuple Centrafricain suite aux actes de violence perpétrés la veille l'église de Fatima, occasionnant de nombreuses victimes dont l'Abbé Albert TOUNGOUMALET BABA


Il a fermement condamné cet acte odieux, annoncé que leurs auteurs seront poursuivis en justice et indiqué qu'un deuil national de trois (3) jours est décrété.

 

 

Touadéra dénonce l'instrumentalisation de la religion en Centrafrique

 

Le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a dénoncé une instrumentalisation de la religion à des fins politiques, au lendemain d'affrontements meurtriers à Bangui qui font ressurgir le spectre des violences intercommunautaires entre musulmans et chrétiens.

 

La capitale centrafricaine a connu mardi un regain de violences meurtrières inédit depuis l'élection en février 2016 du président Touadéra qui a décrété mercredi un deuil national du 3 au 5 mai. Le bilan s'élève à au moins 16 morts et une centaine de blessés, selon des sources médicales.

 

L'attaque d'une église et le meurtre d'un prêtre par des hommes armés lors d'une cérémonie religieuse puis le lynchage de deux personnes soupçonnées d'être des musulmans et l'incendie d'une mosquée laissent craindre un retour des violences interreligieuses qui ont marqué le conflit centrafricain en 2013-2014.

 

"Ce conflit n'est pas confessionnel", a cependant martelé mercredi le président Touadéra qui s'est exprimé à l'église Saint Paul en présence de l'archevêque de Bangui, Dieudonné Nzapalainga. Il a dénoncé la tentative de certains groupes armés de "confessionnaliser leur ambition politique et le pillage du pays".

 

Depuis 2013, la Centrafrique est embourbée dans un conflit meurtrier. Les groupes armés contrôlent une majeure partie du territoire, où ils combattent pour le contrôle des ressources naturelles et de l'influence.

 

La descente en 2013 sur Bangui de la rébellion de la Séléka, prétendant défendre les musulmans, a entraîné la réaction de milices "antibalakas", souvent chrétiennes et animistes, contre ces hommes venus du Nord considérés comme des envahisseurs.

 

Mardi, un accrochage entre un groupe armé du général autoproclamé "Force" et les forces de sécurité centrafricaines a dégénéré.

 

Des hommes armés ont attaqué l'église Fatima, située non loin du quartier musulman du PK5, provoquant la mort de plusieurs civils dont le respecté abbé Albert Tougoumalé-Baba.

 

En réaction à la mort de l'abbé, une foule en colère a incendié une mosquée et lynché deux personnes soupçonnées d'être des musulmans.

 

"Les violences intercommunautaires n'ont jamais cessé depuis la crise de 2014. Elles prennent différentes formes en fonction des intérêts", relève Nathalia Dukhan, auteure de plusieurs rapports sur les milices centrafricaines pour l'ONG Enough Project.

 

"Récupération politique"

 

"Fin 2015, les tensions au PK5 ont été (déclenchéees) par les chefs de groupes armés Abdoulaye Hissène et Mokom pour la défense d'intérêts politiques et économiques privés. Aujourd'hui, on constate une très possible récupération politique du groupe de +Force+", ajoute la chercheuse. "En 2017, on voyait un conflit entre ethnies musulmanes, comme avec la planification d'une épuration ethnique des Fulani (Peuls). En 2018, on observe un retour aux divisions religieuses comme en 2014".

 

Mercredi matin, un rassemblement de manifestants devant la cathédrale de Bangui a été rapidement dispersé par les forces de l'ordre pour éviter de nouveaux débordements.

 

La Minusca et les forces de sécurité centrafricaines mènent depuis le 8 avril une opération militaire contre des milices armées du PK5 dont celle de "Force".

 

Le 10 avril, au moins 27 personnes sont mortes, dont un Casque bleu, dans des combats au PK5 entre une patrouille mixte Casques bleus rwandais/forces armées centrafricaines et les milices du quartier PK5.

 

De nombreux musulmans ne soutiennent pas les groupes armés du PK5. Depuis début 2018, les commerçants musulmans de cet arrondissement avaient demandé à plusieurs reprises aux Casques bleus d'intervenir contre les milices sévissant dans le quartier.

 

Le PK5 a souvent été au coeur des tensions dans la capitale depuis 2013 et les populations musulmanes de la ville y vivent retranchées.

 

Quand la coalition promusulmane de la Séléka a été chassée du pouvoir en 2014 après l'avoir pris de force en 2013, tous les musulmans se sont enfuis de Bangui ou se sont réfugiés au PK5.

 

Pris à parti et attaqués par les milices "antibalaka", les musulmans du PK5 ont alors financé des groupes d'"autodéfense" pour protéger le quartier.

Ces groupes ont progressivement laissé place à d'autres bandes mafieuses auxquelles les commerçants versent une "taxe" et que le président Touadéra a qualifiées de "bandits".

 

L'Etat centrafricain n'a d'autorité que sur une maigre partie du territoire. Bangui avait été depuis 2016 relativement épargnée par les combats.

 

Avec AFP

Le Président Faustin Archange TOUADERA rend visite l'Archevêque et décrète trois jours de deuil national
Le Président Faustin Archange TOUADERA rend visite l'Archevêque et décrète trois jours de deuil national
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2 mai 2018 3 02 /05 /mai /2018 16:43
Communiqué des Membres du G5+

 

 

 

Les membres du G5 (Nations Unies, Union africaine, CEEAC, Union européenne, France et Etats-Unis) condamnent sans réserve les attaques contre l'église de Fatima et la mosquée de Lakouanga ainsi que les violences qui ont secoué aujourd'hui la ville de Bangui. Nous déplorons la mort des victimes et souhaitons un prompt rétablissement à ceux qui ont été blessés dans les actes criminels de ce jour.

 

Nous offrons nos plus sincères condoléances à leurs familles et à tous ceux qui ont été victimes des troubles qui ont suivi l'incident. Ces actes criminels constituent une attaque aux efforts en cours sous le leadership du Gouvernement centrafricain pour ramener la paix et la sécurité et promouvoir la stabilisation et le développement de la RCA. La manipulation de la religion pour servir les intérêts de groupes criminels est inacceptable.

 

Nous invitons tous les Centrafricains à faire preuve de modération et résilience et à résister aux manipulations qui veulent faire retomber le pays dans le piège de la violence et de la vengeance - ce que les criminels qui ont perpétré cet acte espèrent provoquer. Cela doit cesser. Nous condamnons sans réserve toute tentative de replonger le pays en arrière et nous nous tenons aux côtés des autorités et de tous les Centrafricains qui n'ont qu'une seule aspiration: la paix.

 

Les G5 réaffirment leur plein soutien au Gouvernement centrafricain et à la Minusca dans les efforts qu'ils mènent sans relâche pour rétablir la sécurité et l'autorité de l'Etat, promouvoir le respect de la loi et amener les responsables d'actes criminels devant la justice. Nous restons engagés aux côtés du peuple et des autorités centrafricaines pour soutenir le dialogue, la réconciliation nationale et la cohésion sociale et pour rétablir la sécurité, la justice et l'Etat de droit.

 

Nous réitérons notre plein soutien à l'Initiative africaine pour la paix et la réconciliation en Centrafrique et invitons tous les centrafricains à s'engager davantage en faveur du dialogue, seule voie pour atteindre l'objectif d'une paix

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Centrafrique-Presse.com
2 mai 2018 3 02 /05 /mai /2018 16:23
En Centrafrique, un prêtre et quinze fidèles tués dans l’attaque d’une église

 

 

 

https://africa.la-croix.com  2 mai 2018

 

Mardi 1er mai, un prêtre et au moins quinze fidèles ont été tués lors d’une messe à la paroisse Notre Dame de Fatima de Bangui par une milice armée.

En représailles, deux musulmans ont été tués et une mosquée incendiée.

 

Mardi 1er mai, la Centrafrique a connu d’inquiétantes violences religieuses. Elles ont commencé lorsqu’un membre de la milice d’autodéfense « Force » dirigée par Nimery Matar Djamous, a été arrêté par les forces de défense et de sécurité centrafricaines dans le quartier PK5, à Bangui.

En colère, les membres de la milice ont attaqué la paroisse Notre Dame de Fatima, tuant au moins seize personnes dont le curé, le père Albert Toungoumale Baba.

 

« Paniqués, certains chrétiens ont commencé à fuir mais des balles et des grenades sont tombées dans l’église, piégeant ceux qui étaient encore à l’intérieur », a raconté à l’agence Reuters Moses Aliou, un prêtre de la paroisse, rescapé de l’attaque.

Une foule en colère a ensuite tenté de rallier la présidence de la République en transportant le corps du prêtre assassiné. Sur son chemin, elle a brûlé une mosquée et tué deux musulmans avant d’être dispersée par la police.

 

Manipulation

 

Interrogé par RFI, le porte-parole du gouvernement centrafricain Ange Maxime Kazagui a adressé un message de fermeté aux Centrafricains. Pour Kazagui, cette attaque est « une énième tentative de provocation » de ceux qui veulent « créer le trouble afin que l’on parle encore de conflit confessionnel » en République centrafricaine. Il a également ajouté que le gouvernement ne céderait pas aux « chantages » et annoncé une lutte acharnée contre les auteurs des troubles.

 

Pour sa part, le G5 (organe qui regroupe l’ONU, l’Union africaine, l’Union européenne, les États-Unis, la France et la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC)) a dénoncé « la manipulation de la religion pour servir les intérêts de groupes criminels » et invité les Centrafricains à « faire preuve de modération et résilience » et à résister « aux manipulations qui veulent faire retomber le pays dans le piège de la violence et de la vengeance ».

 

Une opération pour déloger les milices

 

Depuis avril, les forces de sécurité centrafricaines et les Forces des Nations unies en Centrafrique (Minusca) ont lancé une opération militaire visant à déloger les groupes armés, notamment ceux du quartier du PK5. Dans le cadre de cette opération, des membres du groupe « Force » ont été arrêtés.

La Minusca affirme avoir enregistré une recrudescence d’« actes hostiles » perpétrés par des individus « ciblant injustement le personnel et les véhicules des Nations unies » ces dernières semaines.

Le 10 avril, au moins 27 personnes et un Casque bleu avaient été tués dans des combats au PK5 entre une patrouille mixte Casques bleus rwandais et forces armées centrafricaines et les milices du quartier.

 

Genèse du conflit

 

Ces violences à Bangui inquiètent car elles rappellent les heures sombres de crise centrafricaine entre 2013 et 2014 quand milices d’autodéfense chrétiennes et musulmanes s’affrontaient faisant de nombreux morts.

Depuis la chute de l’ancien président François Bozizé en 2013, de nombreux groupes armés sont apparus en Centrafrique. L’ancien président avait été chassé par un coup d’État fomenté par une coalition de groupes armés à majorité musulmane venue du nord du pays et de mercenaires venus du Tchad et du Soudan. Cette coalition appelée Séléka s’est repliée dans le nord à la suite de l’intervention militaire française en décembre 2013.

En réaction aux attaques de la Séléka, des milices d’autodéfenses « anti-balaka », composées d’animistes et de chrétiens, se sont formées. Ces milices s’en sont prises aux musulmans, donnant au conflit une tournure religieuse. D’après plusieurs observateurs, les groupes armés s’affrontent aujourd’hui surtout pour le contrôle des gisements de diamants, or et uranium.

 

Lucie Sarr

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2 mai 2018 3 02 /05 /mai /2018 16:11
Le MLPC condamne fermement les violences injustifiées

 

 

Présidence

003_MLPC/BP/P/018

 

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

 

Le Bureau Politique du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC) constate avec consternation que des événements violents  s'enchaînent à un rythme inadmissible à Bangui, avec chaque fois des morts par dizaines et d'innombrables victimes. Le dernier en date a eu pour théâtre, hier 1er Mai jour de la Fête du Travail, l'enceinte même de l'Eglise de Fatima où la Fraternité de Saint-Joseph célébrait la messe, entraînant l'assassinat de l'Abbé Albert Toungoumalé Baba, ainsi que de nombreux fidèles morts et blessés.

 

Le Bureau Politique du MLPC condamne avec la dernière énergie ces violences injustifiées, s’incline respectueusement devant la mémoire de tous les compatriotes qui ont perdu la vie lors de ces événements et compatit avec les nombreux blessés.

 

Par la même occasion, le Bureau Politique du MLPC  présente ses condoléances les plus émues à Son Eminence, le Cardinal Dieudonné NZAPALAINGA et au clergé dans son ensemble, car l'Abbé Albert Toungoumalé   Baba, tout comme Son Eminence le Cardinal, fut un symbole et une figure emblématique de la cohésion sociale, aux côtés de l' Imam Kobine Layama et du Pasteur Joseph Grékoyamé.

 

Faut-il le rappeler,  c’est en effet grâce à la mobilisation de ces bonnes volontés et celles d'autres acteurs aussi, tant nationaux qu' internationaux, que les conditions d’un vivre-ensemble, d’une cohésion sociale et d’une paix encore très fragile ont commencé à être recréées.

 

Au moment où, tant au niveau de l'Union Africaine que des Nations Unies, des efforts sont entrain d'être faits pour mettre la dernière touche au Forum pour la Paix dans notre pays,  le Bureau Politique du MLPC rappelle à tous leurs responsabilités et  attire l’attention de chacun sur les risques d’un dérapage et de la rupture de la délicate construction de la paix en cours en République Centrafricaine.

 

Enfin, le Bureau Politique du MLPC engage le gouvernement et la Minusca à conjuguer leurs efforts pour arrêter ce cycle de violences urbaines dont l'objectif  inavoué est de pousser les filles et les fils de ce pays à une opposition factice et fratricide. Le peuple centrafricain dans sa diversité culturelle, cultuelle et religieuse, a toujours vécu en harmonie et n'acceptera pas que son unité soit mise à mal, de même qu'il rejette vigoureusement et dans sa majorité, tout acte de nature à rappeler des souvenirs d'un passé douloureux.

                                                                                Fait à Bangui, le 2 mai 2018

 

Martin  ZIGUELE

                                                                   Président                                                   

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