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10 mai 2018 4 10 /05 /mai /2018 18:28
Lu pour vous : Pics de violence à Bangui. A ne pas confondre avec un conflit religieux
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Lu pour vous : Pics de violence à Bangui. A ne pas confondre avec un conflit religieux

 

 

 

https://www.bruxelles2.eu  10 MAI 2018 

 

(B2) Après plus d’une année et demi de calme, la situation semble avoir singulièrement changé à Bangui. Les violences s’enchainent, sans que personne ne semble capable de désarmer les milices.

 

Mardi 1er mai, ce sont une église et une mosquée qui ont subi les dommages collatéraux du conflit, faisant plus d’une vingtaine de morts dans la capitale de Centrafrique.

 

Une bavure qui fait 22 morts

 

Tout commence avec un incident « banal » mardi soir. Des gendarmes centrafricains et un groupe de la milice « Force » s’affrontent. Le chef du groupe, Moussa « Empereur », aurait été blessé par balle, à quelques centaines de mètres du PK5. Pour la suite, deux versions coexistent. Les forces de l’ordre assurent que la milice est revenue à la charge et a attaqué les gendarmes. Depuis le comité de prévention des crises du 3e arrondissement de Bangui, les gendarmes se sont réfugiés dans l’église de Fatima, alors que la messe était en cours. Celle-ci s’est retrouvée entre deux feux. Résultat : plusieurs personnes tuées, dont le prêtre. S’ensuit une flambée de violence dans plusieurs points de la ville, avec pour cible les musulmans. Deux hommes sont brûlés vifs (deux Sénégalais) et la mosquée de Lakouanga est détruite. La foule est finalement dispersée à proximité du palais présidentiel. A la fin de la journée, le bilan est lourd : 22 personnes et plus de 100 autres blessées, dont deux casques bleus.

 

La menace venue de Kaga-Bandoro ?

 

Derrière ces événements, selon le président Touadéra, se trouvent les éléments du Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC) conduits par Abdoulaye Hissène. Regroupés depuis plusieurs semaines à Kaga-Bandoro, ils menacent de « marcher sur Bangui ». Ce qui rappelle fortement le coup d’état de 2011 et inquiète les Centrafricains comme les acteurs internationaux présents à Bangui.

 

… accélérée par la présence russe 

 

Un facteur accélérateur des tensions semble être la présence, de plus en plus visible des Russes en RCA. Déjà, lors des incidents d’avril au PK5 (lire : Situation très tendue à Bangui depuis dimanche. Plusieurs morts, des dizaines de blessés) un militaire russe aurait été au cœur de l’action musclée menée dans le quartier. C’est d’ailleurs l’implication militaire croissante de la Russie aux côtés du gouvernement centrafricain qui est au cœur de la colère du FPRC. Un épisode impliquant des Russes a d’ailleurs failli mettre le feu aux poudres, samedi 28 avril. Selon RFI, un avion russe aurait atterri à Kara-Bandoro pour tenter de négocier avec les rebelles. A bord, trois hommes armés blancs, vite suspectés d’être Russes.

 

NB : en décembre 2017, le Kremlin a obtenu de l’ONU une exemption de l’embargo et donc l’autorisation de livrer – gratuitement – un chargement d’armes en RCA,. Un Ilyushin IL-76MD de l’armée russe, immatriculé RF78805, a déposé le 26 janvier et début février, en plusieurs voyages, environ 5.000 fusils d’assaut, des mitrailleuses, des pistolets et des lance-roquettes. Avec ces armes, 175 instructeurs russes se sont installés à Berengo, ancien palais de l’empereur Bokassa (lire : Les Russes entraînent l’armée centrafricaine à la place des Européens). Depuis, ils sont devenus très visibles. Ils ont notamment remplacé les casques bleus rwandais pour assurer la sécurité du président et pris le contrôle des systèmes de communication du pays

 

L’appel de Touadera pour renforcer la Minusca 

 

C’est dans ce contexte de dégradation de la sécurité que le président de la RCA, Faustin Touadéra a demandé à l’ONU d’augmenter les effectifs de la Minusca  lors de son dernier passage devant le Conseil de sécurité de l’ONU, le 24 avril dernier. « Nous lançons à nouveau un appel au renforcement des effectifs de la Minusca par des contingents opérationnels et professionnels. » Le président centrafricain demande surtout que la mission passe du maintien de la paix à « l’imposition de la paix afin d’éviter de faire échec aux efforts de consolidation et pérennisation de la paix ».

 

(Leonor Hubaut)

 


 

Commentaire : le faux pas de Antonio Tajani

 

Lors de la mini-session plénière de Bruxelles, mercredi dernier (2 mai), le président européen a commis un sérieux faux pas. Depuis son arrivée au perchoir de l’institution, Antonio Tajani veut faire de la politique extérieure son instrument pour obtenir plus de prestige, pour l’institution… ou pour lui-même (1). Profitant de la séance d’ouverture, l’Italien, ancien commissaire européen, a confirmé cette intention, passant en revue plusieurs actes violents à travers le monde pour les condamner. Sur la Centrafrique et Bangui, il a été prolixe, regrettant « l’assassinat de chrétiens » au lieu de parler plus amplement des violences. Comme si la mort de musulmans, le même jour, était sans importance ! Mais, surtout, il a utilisé le mot « génocide ». Un mot qui a une définition juridique très précise et ne peut être employé à tout propos. Il est tombé ainsi dans le piège partisan qui n’est pas à la hauteur du poste qu’il occupe. En RCA, il n’y a pas de conflit religieux. Certaines parties utilise cet argument pour envenimer le débat, mais le propre président centrafricain l’a bien signalé : « Ne tombez pas dans le piège du conflit confessionnel. »

 

(LH)

 

(1) A. Tajani n’a pas fait mystère de son désir de revenir sur la scène italienne, pour y occuper un poste de premier plan. Malheureusement la défaite de son parti Forza Italia, le prive (pour l’instant) de ce poste.

 

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10 mai 2018 4 10 /05 /mai /2018 18:17
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH

 

 

Centrafrique : Présence signalée des FACA accompagnées des Russes à Sibut

 

PAR INNOCENT BANGA-ZIAMBI LE 10 MAI 2018

 

BANGUI, le 10 mai 2018 (RJDH)—La population de Sibut a accueilli favorablement le déploiement des forces loyalistes (FACA) accompagnées des russes à Sibut au centre du pays ce 8 et 9 mai dans la localité.

 

Plusieurs sources concordantes et locales ont confirmé au RJDH la présence des forces régulières accompagnées par leurs instructeurs russes un mois après la démonstration de Béréngo. Ce déploiement des FACA au centre du pays intervient dans un contexte où le nord du pays fait face à un mouvement des groupes armés hostiles au régime de Bangui et au processus DDRR.

 

Certains habitants contacté par le RJDH depuis Sibut ont confié que cette présence rassure de tout éventualité et compatible au souhait de la population «  je suis très heureuse de voir les FACA après plusieurs années, là je pense que nous sommes maintenant en sécurité et grâce à leur présence dans la ville, on peut facilement exercer en toute quiétude nos activités sans crainte, ni peur », a expliqué une commerçante de la ville.

 

Un notable de la localité sous couvert de l’anonymat demande au gouvernement de doubler d’effort pour assurer la sécurité de la population « c’est un pas mais il faut que l’Etat aille au-delà de ça pour profiter des dividendes économiques de la sécurité, nous en avons déjà assez de vivre tous les jours dans la psychose et l’angoisse » a soutenu ce septuagénaire.

 

Les Forces Armées Centrafricaines (FACA) ne sont pas dans cette ville depuis très longtemps suite à la restriction qui pèse sur elles depuis l’époque de la transition.

 

 

Centrafrique : Brève interpellation de Joseph Bendounga par la police ce matin suite à une marche à Bangui

 

PAR JEAN FERNAND KOENA LE 10 MAI 2018

 

BANGUI, le 10 Mai 2018(RJDH)—Le leaders du MDREC Joseph Bendounga est brièvement interpellé et relâché suite à une marche interdite par les autorités de Bangui. Un déni de démocratie selon l’opposant, une violation de la loi selon Eric Didier Tambo, procureur général.

 

Joseph Bendounga a saisi la municipalité de sa marche pour demander la levée des sanctions contre les FACA et la démission du premier ministre Simplice Mathieu Sarandji. La municipalité lui a opposé une fin de non-recevoir. Mais l’ancien allié de Touadera entend faire entendre sa voix comme celle de la société civile, méconnaissant l’appel du 8 mai fait par le parquet, suspendant toute marche dans le pays. C’est dans ce contexte qu’il a marché devant le siège de la Minusca à Bangui pour le centre-ville où le procureur général près la Cour d’Appel va ordonner son interpellation.

 

Selon Joseph Bendounga son meeting est un triomphe de la démocratie et la tentative de son arrestation est un recul de la démocratie « pendant que j’échangeais avec le procureur général, près la cour d’appel M Eric DidierTambo, il a reçu un appel et a répondu monsieur le ministre et après avoir été longtemps au téléphone après il a ordonné aux policiers et gendarmes de me laisser sortir ; j’ai monté dans leur véhicule pour sortir triomphalement cela c’est pour moi le triomphe de la démocratie qui n’existe pas dans le pays et qui traduit malheureusement que la justice est aux ordres de ceux qui gouvernent pour les retourner contre les démocrates qui demandent la levée de l’embargo et la réhabilitation des FACA » a-t-il déploré.

 

Mis en cause, le Procureur général a qualifié la marche de Bendounga de la violation de la loi. « Dans la Constitution de la République Centrafricaine, il est clairement dit que les manifestations sont permises. Mais le préalable c’est qu’il faut demander une autorisation au gouvernement par le biais de la Mairie. Il a écrit à la Mairie qui lui a répondu défavorablement. En dépit de cela, nous avons fait une déclaration le 8 mai, le procureur de la République a fait une déclaration pour dire que les marches sont interdites. On leur a signifié cela à la Primature. Malgré tout ça,  il a organisé sa marche, un acte qui est contraire à la loi établie de l’ordre public, c’est pourquoi on lui a interdit de faire la marche et il a outragé la police. J’ai demandé à ce qu’on puisse procéder à son interpellation », a indiqué le procureur général.

 

« Au niveau du Commissariat de port je lui ai fait savoir que lui aussi, il était membre du gouvernement Séléka jusqu’à ce que les Séléka puissent partir. Donc lui aussi il a contribué. Les gens qui se trouvent de l’autre côté sont ses partenaires, parce qu’il était leur ministre et qu’il ne peut pas venir tromper la population pour dire qu’il est avec elle », a-ajouté le procureur général Eric Didier Tambo.

 

La marche de Joseph Bendounga fait suite au mot d’ordre de ville morte demandée par le Groupe de Travail de la Société Civile hier alors que l’Eglise catholique demande trois jours de prière en la mémoire des personnes tuées le 1er mai en la paroisse Notre Dame de Fatima.

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9 mai 2018 3 09 /05 /mai /2018 19:04
L'ONU appelle à une action préventive en Centrafrique
L'ONU appelle à une action préventive en Centrafrique

 

 

L'ONU appelle à une action préventive en Centrafrique

 

https://www.swissinfo.ch  09. MAI 2018 - 15:21

 

L'ONU est inquiète des récentes violences communautaires en Centrafrique. Le Haut-commissaire aux droits de l'homme Zeid Raad al-Hussein a appelé mercredi à Genève à une action préventive pour éviter une détérioration importante de la situation.

 

Il y a une semaine, plus de 20 personnes ont été tuées et 185 blessées après qu'un groupe armé ait attisé la violence et attaqué une église à Bangui. Celui-ci protestait contre une tentative du gouvernement d'arrêter un de ses dirigeants.

 

Ces attaques ont déclenché des actes de vengeance menés par la communauté chrétienne, notamment l'assassinat de trois civils musulmans. Les violences se sont poursuivies le week-end dernier. Des maisons, des hôpitaux, des églises et des mosquées, ont été ciblés dans la capitale.

 

M. Zeid dénonce "l'incitation à la violence" et redoute que de tels actes puissent s'étendre. Il appelle le gouvernement et la communauté internationale à la vigilance et à prendre des mesures adaptées.

 

Et de demander d'établir la "responsabilité pénale individuelle" des responsables pour éviter que les groupes armés n'utilisent la population pour perpétrer des violences. Ces affrontements ne doivent pas remettre en cause les efforts de paix facilités actuellement par l'Union africaine (UA), affirme également M. Zeid.

 

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NOTE D’INFORMATION

 

 

LE REPRÉSENTANT SPÉCIAL RÉAFFIRME L’IMPORTANCE DU DIALOGUE POUR UNE SORTIE DE CRISE

 

 

Bangui, le 09 mai 2018 – Le Représentant spécial du Secrétaire général en République centrafricaine et Chef de la MINUSCA, Parfait Onanga-Anyanga, a réaffirmé mercredi à Bangui l’importance du dialogue avec les groupes armés en vue d’une solution définitive à la crise en Centrafrique, tout en soulignant que  la force de la Mission constituera un moyen de pression dans cette démarche de dialogue.

 

« Certains continuent de croire que la paix est au bout du canon. La stratégie pour réduire la présence et la menace des groupes armés ne prévoit pas que la force. La sortie de crise doit être basée sur le dialogue, appuyé par la force », a dit le Représentant spécial, rappelant à cet effet la main tendue du Chef de l’Etat ainsi que l’initiative de l’Union africaine pour la paix et la réconciliation, soutenues par la MINUSCA. « Il faut que les groupes armés soient invités à la table de négociation mais en même temps il faut maintenir la pression militaire », a renchéri le Chef de la MINUSCA, rappelant que la MINUSCA n’a pas hésité à recourir à Force lorsque des groupes armés ont menacé les institutions et les populations. 

 

Au cours de la conférence de presse hebdomadaire de la MINUSCA, le Représentant spécial s’est exprimé sur les récentes violences à Bangui ainsi que les menaces du Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC), indiquant que la MINUSCA travaille sur les deux fronts avec les autorités centrafricaines. “Bangui nous préoccupe mais nous avons un plan pour la protéger mais aussi pour protéger ailleurs. Pour le KM-5, l’effort se poursuit pour arrêter les criminels qui prennent la population en otage”, a indiqué Onanga-Anyanga. A propos du FPRC, il a indiqué qu’à “ceux qui menacent de descendre sur Bangui, nous leur opposerons la légitimité nationale et internationale ainsi que la force de cette Mission. Nous avons mobilisé nos capacités”

 

Le Représentant spécial a souligné la collaboration étroite avec les autorités centrafricaines, notamment la formation de 500 policiers et gendarmes et de 600 auxiliaires de police ainsi quele travail sur le terrain avec les forces armées (FACA). “Aujourd’hui, nous travaillons ensemble à Paoua et à Obo. Bientôt, nous serons ensemble à Bangassou et à Sibut”, a dit Onanga-Anyanga, ajoutant qu’une proposition de déploiement des FACA sera bientôt soumise au Conseil de sécurité des Nations Unies. Il a par ailleurs annoncé l’arrivée cette semaine à Bangui, d’une partie des 900 casques bleus additionnels autorisés par le Conseil de sécurité des Nations Unies.

 

Le Représentant spécial est également revenu sur “ceux qui s’en prennent à la MINUSCA”, indiquant que la Mission est liée “au sort et à l’avenir” de la Centrafrique. “Il y a une mauvaise compréhension de la MINUSCA. Evitons la thèse du complot. Nous sommes venus soutenir un pays en difficulté et, ensemble avec le Gouvernement, nous continuons à faire ce travail difficile”, a-t-il dit, tout en reconnaissant certaines. Cependant, le Représentant spécial a tenu à préciser que les appels à la haine contre la Mission sont désormais monitorés le Conseil de sécurité, dans le cadre de la résolution 2399 adoptée en janvier 2018. Ladite résolution demande au Groupe d’experts sur la République centrafricaine de “recueillir, en coopération avec la MINUSCA, tout élément attestant d’actes d’incitation à la violence, en particulier à motivation ethnique ou religieuse, qui compromettent la paix, la stabilité ou la sécurité en République centrafricaine et permettant d’identifier les auteurs de tels actes, et en rendre compte au Comité” des sanctions.

 

Le Chef de la MINUSCA a conclu la conférence de presse avec des appels à la population centrafricaine à s’engager dans la paix et à éviter toute stigmatisation communautaire. Il a également invité les medias centrafricains à contribuer aux efforts de paix en Centrafrique, en s’assurant que leurs “articles ne contribuent à empirer la situation”.

 

______________________________________________________________________________

Division de Communication Stratégique et d'information publique 

MINUSCA | Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine 

https://minusca.unmissions.org  | @UN_CAR |

 

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9 mai 2018 3 09 /05 /mai /2018 19:03
Lu pour vous : Centrafrique, la France muette face à Poutine

 

 

 

https://mondafrique.com  Par Nicolas Beau  9 mai 2018

 

 

Poutine avance désormais ses pions en Centrafrique. La France tourne… courageusement la tête. 

 

La naïveté des diplomates occidentaux est abyssale. Pour l’Afrique centrale et notamment en Centrafrique, la France s’en remet à l’ONU, à l’Union européenne et à l’Union africaine. Il est vrai qu’à Bangui, les problèmes se succèdent chez ses diplomates comme chez ses militaires.

 

Depuis le hold up électoral du tandem Bozize-Touadera de 2011, déclencheur de la crise nationale, quatre ambassadeurs français se sont succédé sans pouvoir trouver les remèdes à la crise. Un cinquième ambassadeur est attendu cet été. Cet impressionnant turn over est édifiant.

 

Le Drian au rapport

 

En revanche, depuis 2012, d’abord comme tout puissant ministre de la Défense sous le quinquennat de Francois Hollande et maintenant comme ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian connaît bien la crise centrafricaine. Il devra un jour s’expliquer les nombreuses erreurs d’appréciation de la France, comme l’arrivée tardive et le départ prématuré de l’Opération Sangaris, les soutiens aveugles à des régimes corrompus et la faiblesse devant Poutine.

 

Emmanuel Macron n’a-t-il pas vu en Poutine un « homme fort »? N’a-t-il pas ajouté « quand vous êtres faibles, il s’en sert »? Or telle est bien la situation en Centrafrique.

 

Poutine doit probablement frotter ses yeux devant cet abandon en rase campagne de la France et de l’ONU.

 

Où sont les actes?

 

Du 24 au 26 mai 2018, Emmanuel Macron doit se rendre en Russie afin notamment de participer au 22 ème Forum économique international de Saint-Petersbourg. Il y rencontrera le Tsar dans sa ville natale et croisera peut-être le président Touadera, invité personnel de Vladimir Poutine.

 

Le jeune président français reprendra ses thèmes favoris qui plaisent tant en France, mais moins en Europe, notamment en Allemagne: dialogue avec la Russie pour qu’elle modifie sa politique en Syrie et en Ukraine et qu’elle s’arrime à l’Europe, pression sur l’Union européenne pour qu’elle revoit ses sanctions économiques envers la Russie, souhait d’une meilleure prise en compte des libertés publiques et un digne traitement des opposants.

 

Le risque est que le discours d’Emmanuel Macron soit de plus en plus incantatoire. Comme en bon joueur d’échecs, Poutine écoutera par courtoisie, se félicitera de cette opportune visite qui atténue considérablement son isolement en Occident et qui lui permet d’avancer ses pions en Afrique centrale, notamment en République centrafricaine.

 

Poutine n’est pas un gentleman

 

Le fameux accord de Sotchi du 9 octobre 2017 entre le président Touadera et le ministre Lavroff est resté secret. Outre l’appui des Russes pour la protection du régime centrafricain et la livraison d’armes pour les militaires, de nombreux volets économiques touchent probablement aux domaines attractifs centrafricains: le pétrole, les minerais précieux, les Terres rares, les Télécoms et la situation géostratégique du pays offrent de potentielles contreparties intéressantes.

 

Les dizaines d’experts militaires russes ont été rejoints par des mercenaires, géologues, hommes d’affaires, liés à des oligarques proches de Poutine, et par des experts en désinformation et déstabilisation. Plusieurs médias centrafricains ont déjà commencé une campagne anti française primaire. Des drapeaux français ont été hissés au pk5 pour manipuler une population prête à croire la moindre fakenews. Les réseaux d’anciens étudiants boursiers russophones sont réactivés. La base militaire de Bérengo est sur le point d’être réhabilitée et pourrait bientôt accueillir les gros porteurs kazakhs et russes.

 

Un accord secret

 

D’impressionnants convois militaires russes,  comme celui près de Birao, le 7 mai 2018, venant du Darfour, ont pour destination la Vakaga et le Bamingui-Bangoran. Cette région est riche en pétrole et la Chine y était très présente. Poutine joue sa partie d’échecs en toute quiétude et sans opposition. Il est vrai qu’en face Trump a juste des mots dégradants pour qualifier le genre de pays qu’est devenu le Centrafrique.

 

Neville Chamberlain, le Premier ministre anglais en 1939, le constatait amèrement après la violation par Hitler des Accords de Munich,  «  Monsieur Hitler n’est pas un gentleman ». Le président Macron, après la mystification de l’accord de l’Onu pour la livraison d’armes au régime du président Touadera, pourrait dire lui aussi:  «  Monsieur Poutine vous n’êtes pas un gentleman ».

 

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9 mai 2018 3 09 /05 /mai /2018 18:49
Nouvelles nationales sur RJDH
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Centrafrique : L’OCDH exige l’implication de la CPS dans la lutte contre les graves violations des Droits de l’Homme

 

PAR JUDICAEL YONGO LE 9 MAI 2018

 

BANGUI, le 09 mai 2018(RJDH) —-L’Observatoire Centrafricain des Droits de l’Homme(OCDH) a,  dans un communiqué de presse, demandé aux autorités de la Cour Pénale Spéciale de s’impliquer sans délai dans la lutte contre l’impunité et d’ouvrir des enquêtes contre les présumés auteurs. Il dénonce la lenteur dans la mise en œuvre de cette cour hybride en Centrafrique en dépit des moyens mis à sa disposition.

 

La position de l’OCDH contre la Cour Pénale Spéciale d’ouvrir des enquêtes sur les crimes intervient dans un contexte de la recrudescence de la violence de ces derniers moments dans la capitale, violences ayant entraîné de graves violations des Droits de l’Homme dans le pays. L’OCDH dans ce communiqué de presse publié le 08 mai dernier, dénonce la lenteur de la Cour pénale spéciale en charge de la lutte contre les graves violations, «alors que des moyens importants sont mis à sa disposition lui permettant d’ouvrir les enquêtes et de poursuivre les présumés auteurs » peut-on lire dans le communiqué.

 

L’OCDH exhorte les autorités judiciaires de la CPS chargée de réprimer les crimes de masse et de «s’impliquer effectivement sans délai dans la lutte contre l’impunité en Centrafrique» précise le document.

 

Une source proche de la Cour Pénale Spéciale contactée par le RJDH déclare «je sais que le Procureur de la CPS travaille en ce moment sur les crimes dans le pays et la Cour progresse dans les enquêtes au moment-même où je vous parle» a confié cette source au RJDH.

 

Dans ce document dont le RJDH a eu copie, l’OCDH s’insurge contre de pareils agissements et dénonce ces graves violations des droits de l’Homme perpétrées par des bandits armés.

 

 

Centrafrique: La ville morte diversement observée à Bangui la capitale centrafricaine

 

PAR BIENVENUE MARINA MOULOU-GNATHO LE 9 MAI 2018

 

BANGUI, 09 Mai 2018(RJDH) — La population banguissoise est divisée sur l’observation de la ville morte ce mercredi 09 Mai lancée par le Groupe Travail de la Société Civile. Elle exhorte plutôt le gouvernement à procéder à la sécurisation de la population civile.

 

La ville de Bangui semble retrouver un semblant de quiétude après l’attaque de la paroisse Notre Dame de Fatima mais le Groupe de Travail de la Société Civile persiste et signe  dans sa démarche de pousser le gouvernement à trouver une solution par rapport à la montée en puissance de la violence.

 

«Ville morte», ce mot d’ordre de la société civile n’est pas  du goût de certaines personnes. Sylvestre rencontré devant le Commercial Bank of Central Africa (CBCA) ne voit pas la solution de la crise dans l’organisation de la ville morte mais plutôt dans le désarmement, «nous avons observé la ville morte plusieurs fois dans le pays et elle n’a rien changé ; la paix n’est pas revenue. Il revient au gouvernement de prendre ses responsabilités pour que le pays soit désarmé. Et à la Minusca de travailler conformément à leur mandat pour stabiliser le pays», a-t-il souhaité.

 

«C’est bien de compatir avec les autres et pousser le gouvernement à trouver une solution. Nous sommes dans un pays pauvre où nous vivons de ce que nous gagnons quotidiennement. Mais si nous observons la ville morte comment est-ce que nos enfants vont manger?» C’est la question que se pose Huguette, une vendeuse de bananes plantains et mère de cinq enfants.

 

Certains banguisois   saluent la position du gouvernement en appelant les Centrafricains à aller au travail, «comment on peut organiser une ville morte dans un pays où la sécurité n’est pas effective. Nous avons un président démocratiquement élu et un gouvernement. Il faut laisser le temps au président et à son gouvernement de faire leur travail », a lâché Melvine rencontré au carrefour du centre ville.

 

«Vu l’allure à laquelle évoluent les choses, c’est comme si on n’a pas de président démocratiquement élu. Il a tout le pouvoir; qu’il prenne une décision afin de mieux sécuriser le pays », a souhaité Gilbert.

 

La ville morte du 09 Mai est diversement observée. Les taxis et bus, motos-taxis, les services de l’Etat ont fonctionné ce jour. Le silence est beaucoup plus perceptible au niveau des banques et de quelques boutiques.

 

Cette ville morte vient après celle organisée le 04 Mai 2018 à Bangui. Elle avait été observée à 80 % contrairement à celle de ce jour.

 

 

Centrafrique : Le gouvernement et le GTSC divisés sur le bilan de la ville morte

 

 

PAR VIVIEN NGALANGOU LE 9 MAI 2018

 

BANGUI, le 9 Mai 2018(RJDH)—Le mot d’ordre de la ville morte est un échec selon le porte-parole du gouvernement Ange Maxime Kazagui, par contre un succès selon Gervais Lakosso, du Groupe de Travail de la Société Civile. Positions exprimées au RJDH à la mi-journée de ce mercredi 9 mai 2018.

 

Le Groupe de Travail de la Société Civile a maintenu son mot d’ordre de grève après l’échec de pourparlers avec le gouvernement hier soir.  A 12h, heure de Bangui, le bilan fait état d’un échec selon le gouvernement qui félicite les Centrafricains d’avoir bravé le mot d’ordre et accuse le Groupe de Travail de la Société Civile d’avoir empêché les Centrafricains dans leur mouvement d’aller et venir.

 

Joint par le RJDH, le ministre porte-parole du gouvernement se félicite du fait que les services et les maisons de commerce sont opérationnels «les Centrafricaines et Centrafricains sont matures et ne font pas d’amalgame et ont eu la présence d’esprit l’intelligence de savoir ce qui est bon pour eux. Effectivement, beaucoup de Centrafricains ont voulu aller travailler, mais quelques-uns ont été empêchés illégalement soit par des barrières, soit  par la saisie de leur  moto qui les transportait ou par les menaces contre les conducteurs de véhicules qui voulaient circuler et conduire les travailleurs au lieu de leur travail» a développé le ministre porte-parole du gouvernement.

 

Faux, rétorque Gervais Lakosso qui parle quant à lui d’un succès du mot d’ordre de la ville morte qu’il a lancé «le mot d’ordre est un succès à 90% ; les banques sont fermées mais aussi l’administration publique et privée. C’est un signal fort pour réveiller les autorités de leur sommeil léthargique. L’objectif est atteint et nous les invitons à respecter le peuple ; nous ne sommes pas des opposants ; nous sommes le peuple qui a mal et qui se tourne vers ceux à qui il a confié son destin pour demander la sécurité » a insisté Gervais Lakosso, Coordonnateur du Groupe de Travail de la Société Civile.

 

Selon le constat du RJDH, la pluie de ce matin a beaucoup joué dans l’observation de la ville morte. Cependant les activités ont progressivement repris dans la journée et certaines banques ont ouvert à midi tandis que d’autres sont restées fermées. Pour certains banguissois, c’est une ville morte de trop, alors que pour d’autres il faut rester solidaires de la société civile mais pas dans le schéma de la ville morte.

 

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8 mai 2018 2 08 /05 /mai /2018 21:23
Déclaration du Secrétaire de presse de la Maison Blanche sur la violence religieuse en République centrafricaine

 

 

Déclaration du Secrétaire de presse sur la violence religieuse en République centrafricaine

 

POLITIQUE  ÉTRANGÈRE

 

 

3 mai 2018

 

 

Les États-Unis sont extrêmement préoccupés par les récentes attaques contre des édifices civils, notamment l'attaque de mardi contre une église chrétienne dans le quartier de Fatima à Bangui et les attaques de représailles contre des membres de la communauté musulmane. Nous exhortons les responsables du gouvernement de la République centrafricaine (RCA) à assurer la sûreté et la sécurité de tous ses citoyens, quelle que soit leur religion.

 

Les forces de sécurité de la RCA doivent faire preuve de professionnalisme face aux défis de sécurité en cours. Nous soutenons la réponse rapide de la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations Unies pour protéger les civils et remplir leur mandat.

 

Plus important encore, nous appelons les citoyens de la RCA à rejeter l'incitation à la violence et à la haine, en particulier par les groupes armés qui cherchent à exploiter la situation actuelle pour leur propre bénéfice. Les États-Unis soutiennent le peuple de la République centrafricaine et son gouvernement élu alors qu'ils s'emploient à améliorer la sécurité, la paix et la prospérité.

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Centrafrique-Presse.com
8 mai 2018 2 08 /05 /mai /2018 21:10
RCA : lancement des travaux de construction d’un champ solaire
RCA : lancement des travaux de construction d’un champ solaire

 

 

LE PRÉSIDENT TOUADERA A REÇU EN AUDIENCE JEAN CHRISTOPHE CARRET, DIRECTEUR DES OPÉRATIONS DE LA BANQUE MONDIALE POUR LA RDC ET LA RCA 


Le Président de la République, Pr Faustin Archange TOUADERA a reçu en audience dans la soirée du lundi M. Jean Christophe CARRET, Directeur des opérations de la Banque mondiale pour la République Démocratique du Congo, de la République du Congo et la République Centrafricaine. 


M. Jean Christophe CARRET ancien représentant de la Banque Mondiale en RCA en mission à Bangui pour la pose de la première pierre du lancement de la construction du champ solaire de Danzi, était venu présenter ses civilités et échanger avec le Chef de l’État, neuf mois après son départ de la RCA.

Devant la presse présidentielle, M. Jean Christophe CARRET a fait savoir que le Chef de l’État et lui ont posé la première pierre du grand projet de son quinquennat: la construction de la première phase de 25MW d’une usine solaire d’une capacité de 40MW. La seconde phase de ce projet 25MW permettra de tripler la disponibilité de l’électricité à Bangui. Ce grand projet transformateur va utiliser en plus des technologies nouvelles, le solaire qui est une industrie compétitive.

Enfin, Jean Christophe CARRET a affirmé que le représentant résident de la Banque mondiale en Centrafrique et lui ont reçu des instructions de Washington pour aider le gouvernement centrafricain dans l’accélération de la procédure de passation de marché en vue de respecter les délais d’exécution qui est de deux ans.

 

 

 

Dans Le Cadre Du Projet D’urgence D’accès A L’électricité: Le village Danzi situé sur l’axe Boali à 20 Km de Bangui a accueilli hier dans le milieu de l’après-midi le Président de la République Son Excellence Professeur Faustin Archange TOUADERA et tous les hauts dignitaires de la RCA à l’occasion de la pose de la première pierre du lancement des travaux d’un champ solaire de 40MW avec une capacité de stockage équivalente.

Ce projet qui consiste à installer une capacité de batteries aussi importante que la capacité des panneaux est seulement une première pour la RCA, mais aussi pour le continent africain.

C’est une très importante nouvelle pour la RCA dont le taux d’accès à l’électricité est l’un des plus bas en Afrique. Avec 8% en moyenne, mais seulement 2% dans les zones rurales et 35% dans la ville de Bangui qui compte pourtant plus d’un million d’habitants.

« Les crises politico militaires récurrentes, qui ont émaillé l’histoire de la République Centrafricaine, ont considérablement biaisé tous les efforts du développement économique et social engagés qui se traduisent par 40 ans de retard d’investissement en matières d’infrastructures de production et de distribution d’électricité » a déclaré Herbert Gotran DJONO AHABA, ministre du Développement de l’Énergie et des Ressources Hydrauliques dans son allocution de circonstance.

Face à cette situation alarmante et préjudiciable pour la RCA qui possède pourtant de nombreuses potentialités énergétiques, le Président TOUADERA avait promis un changement dans son discours d’investiture du 30 mars 2016 « Ce sera un grand défi pour nous que de mettre à la disposition de tous les centrafricains un approvisionnement suffisant en électricité et en eau potable, indispensable pour assurer des conditions de vie et de santé acceptable… »

Joignant donc l’acte à la parole, le Président TOUADERA a négocié et obtenu de la Banque Mondiale un don de 65 millions de dollars en plus des 500 millions promis à Bruxelles, soit 33 milliards de FCFA pour le financement de ce projet qui se réalisera en deux phases : La première consistera à la construction d’une usine de 25MW avec des batteries d’une même capacité et le renforcement des réseaux de transmission et de distribution à Bangui.


La seconde comprend également la préparation de ce même site pour la deuxième phase (principe de « Plug and Play ») de 20 MW.

En gros les banguissois auront d’ici deux ans 25MW en plus des 23MW que l’ENERCA produit actuellement. Grâce au principe de Plug and Play, les techniciens du site de l’énergie solaire de DANZI n’auront plus qu’à sceller les panneaux de 20 MW sur les premiers et augmenter la capacité.

Dans son discours, le Directeur des Opérations de la Banque Mondiale pour la RCA, M. Jean Christophe CARRET a rappelé que l’énergie est la première source d’attraction des investisseurs dans le processus de la transformation d’un pays : « le rapport de doing business identifie l’accès à l’électricité comme une contrainte majeure décourageant l’ investissement en RCA et donc la possibilité de créer de l’emploi, notamment en milieu urbain, emploi qui on le sait constitue la solution durable avec l’éducation à la violence et à l’insécurité ».

La durée de ce projet est de deux ans : « 1 an pour la phase de passation du marché qui comparera trois fois contrats, laquelle bénéficiera d’une assistance de la Banque pour éviter les délais et un an pour la construction » a précisé Jean Christophe CARRET.

Répondant à la Presse, le Président a demandé aux centrafricains de le soutenir dans ses actions visant à rebâtir la République Centrafricaine et de ne pas se laisser distraire par les ennemis de la paix qui mettent des barrières pour empêcher le développement de son pays.

 

 

RCA : lancement des travaux de construction d’un champ solaire

 

8 mai 2018

 

APA – Les travaux d’un champ solaire, d’une capacité de 25 mégawatts, visant à améliorer la fourniture d’électricité à Bangui ont été lancés, lundi, à 20 km de la capitale centrafricaine par le Président de la République, Faustin Archange Touadéra, a constaté APA.

L’ouvrage est financé par la Banque Mondiale à hauteur de 33 milliards de Fcfa et sera opérationnel dans un an et demi. Il sera construit par une entreprise chinoise.

Pour le Président de la République, Faustin Archange Touadéra, plusieurs villes de la RCA seront dotées de ces champs solaires pour que la population dispose de l’électricité.

 

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8 mai 2018 2 08 /05 /mai /2018 20:29

 

 

DIPLOMATIE MILITAIRE : LE PRÉSIDENT TOUADERA A REÇU EN AUDIENCE LE GÉNÉRAL PATRICK NYAMVUMBA, CHEF D’ÉTAT MAJOR DES FORCES DE DÉFENSE RWANDAISE

 


Le Président de la République Son excellence Pr Faustin Archange TOUADERA a reçu en audience ce matin du, le Général Patrick NYAMVUMBA, chef d’État-major des Forces de Défense Rwandaise. Le Chef de l’État-major de l’armée rwandaise est en mission en Centrafrique pour visiter ses troupes déployées au sein de la MINUSCA. 


Arrivé à Bangui le dimanche dernier dans l’après-midi, le Général Patrick NYAMVUMBA s’est rendu à Bria où il a rendu visite aux soldats Rwandais stationnés dans cette zone.


Abordant les questions d’actualité dominées par le retour de la violence dans la ville de Bangui, le Général a exprimé sa compassion à l’endroit du peuple centrafricain et a exprimé des regrets pour les nombreuses pertes en vie humaine qu’elle a occasionnées.


Le Chef d’État-major de l’armée rwandaise est également porteur d’un message personnel du président Paul KAGAME à son homologue Pr Faustin Archange TOUADERA. Faisant suite à la demande du Président centrafricain TOUADERA, le numéro un rwandais est favorable au renforcement des relations bilatérales dans tous les domaines avec la RCA. 


L’officier général rwandais a déclaré être ravi de voir ses troupes avec un moral de fer sur le terrain et se dit honoré par le soutien de la population civile et par celui du Président Centrafricain à leur égard. 


Enfin, le Général Patrick NYAMVUMBA a déclaré que cette visite lui a non seulement permis de toucher du doigt les vrais problèmes de paix et de sécurité en Centrafrique, mais qu’elle lui permettra aussi de voir comment intervenir pour garantir la vie des paisibles citoyens centrafricains. Il note par ailleurs que des efforts ont été fournis pour le rétablissement de l’ordre public même si beaucoup reste à faire. 


« Le problème de l’insécurité doit et peut être surmonté avec l’apport du peuple Centrafricain et de toutes les troupes de la Minusca ici présentes en République Centrafricaine » a conclu le général rwandais NYAMVUMBA.

 

source : Palais Renaissance

LE PRÉSIDENT TOUADERA A REÇU EN AUDIENCE LE CEMA RWANDAIS LE GÉNÉRAL PATRICK NYAMVUMBA
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8 mai 2018 2 08 /05 /mai /2018 20:16
Nouvelles nationales sur RJDH
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Centrafrique : «Le gouvernement et la Minusca doivent tenir un même langage pour arrêter le cycle de violences» dixit Chantal Solange Touabéna

 

PAR BIENVENUE MARINA MOULOU-GNATHO LE 8 MAI 2018

 

BANGUI, 08 Mai 2018(RJDH) — La plateforme de la société civile centrafricaine appelle le gouvernement et la Minusca d’arrêter avec le jeu de ping-pong et de passer à l’action afin de stopper la montée en puissance des violences dans le pays. Un appel lancé ce mardi 08 Mai 2018 à Bangui.

 

La réaction de la plateforme de la société civile centrafricaine intervient au moment où la situation sécuritaire du pays reste inquiétante après l’attaque de la paroisse de Fatima le 1er Mai.

 

Chantal Solange Touabéna, coordonnatrice de SCRCA, a demandé au gouvernement et à la Minusca d’arrêter avec le jeu de ping-pong et de passer à l’action, « Le gouvernement nous dit que c’est la Minusca qui n’accomplit pas sa mission ; la Minusca nous dit qu’il n y’a pas de volonté politique. Il faudrait qu’ils s’entendent pour prendre leurs responsabilités sinon ils n’ont pas leur place ici ; s’ils viennent seulement assister au comptage des morts, on leur demande de faire plus ; même s’ils pensent avoir trop fait mais il est impérieux qu’ils fassent plus pour arrêter ce cycle de violences», a-t-elle souhaité.

 

Pour elle, la population centrafricaine en général et celle de KM5 en particulier doivent être vigilante pour ne pas être manipulée. « S’ils sont vraiment des Centrafricains, ils n’ont qu’à ne pas jouer le jeu de ces groupes armés qui sèment la désolation », a appelé Chantal Solange Touabéna.

 

La SCRCA dit ne pas être associée à la prise de décision de la ville morte de trois(3) jours prévue et cela n’engage que le GTSC, «il y’a plusieurs sociétés civiles; s’il s’agit de prendre une  pareille décision ; on doit se concerter pour voir ce que c’est que la bonne décision. Puisque nous n’avons pas  été consultés, ce mot d’ordre n’engage que le Groupe de Travail de la Société Civile Centrafricaine qui a ses raisons et c’est sa liberté», a-t-elle indiqué.

 

Cette réaction vient compléter la liste des autres organisations qui ont appelé le gouvernement à l’action.

 

 

Centrafrique : L’opposant Crépin Mboli-Goumba accuse le gouvernement de vouloir attenter à sa vie

 

PAR JEAN FERNAND KOENA LE 8 MAI 2018

 

BANGUI, le 8 Mai 2018(RJDH)—Le domicile de l’aide de l’opposant au régime de Bangui Me Crépin Mboli-Goumba a été la cible de tirs à l’arme automatique dans le 6e arrondissement de Bangui. Occasion pour Crépin Mboli-Goumba d’accuser le régime de liquidation des opposants. Une accusation pour auquel le gouvernement n’a pas encore réagi pour l’instant.

 

L’attaque contre le domicile de l’aide de camp de l’opposant, Crépin Mboli-Goumba, intervient quelques heures plus tôt après les tracts dispatchés dans la ville de Bangui citant plusieurs leaders politiques et de la société civile d’agir en intelligence avec les groupes armés ayant fragilisé la paix et l’ordre public dans le pays depuis le 1er mai dernier. C’est dans ce contexte que Crépin Mboli-Goumba a qualifié l’acte du «retour de nos vieux démons ».

 

Dans une déclaration à la presse, l’ancien allié de Touadera tombé en disgrâce officiellement pour carence de résultat n’a pas d’autres mots pour pointer du doigt le pouvoir de Bangui d’être à l’origine de l’acte. «Le dimanche matin, la ville de Bangui a été surprise de voir un peu partout dans les rues et avenues des tracts dont le contenu est une incitation à la haine et au meurtre de 12 personnes dont moi-même. Suite à cette incitation à la haine et de l’exhortation au meurtre, moins de 24h après, le domicile de mon aide de camp a été mitraillé par des inconnus. La famille de mon aide de camp n’a eu la vie sauve que grâce à l’intervention énergique de ses frères d’armes qui n’habitent pas loin. Ce qui veut dire que c’est un acte signé et prémédité, car tel est le contenu de ce tract-là » a-t-il insisté.

 

Crépin Mboli-Goumba dit être victime de son choix politique «je pense que nous sommes en train de vivre ce que ce pays a vécu il y a très longtemps. Ceux qui sont des opposants comme il y’en a dans des Etats dit démocratiques protégés par la Constitution, ceux-là sont des hommes à abattre, les dangereux terroristes alors qu’il y fort à faire ailleurs avec les criminels. Nous pensons que c’est une volonté assumée de nous liquider physiquement » a-t-il accusé.

 

Tous les efforts du RJDH de joindre le ministre de la Sécurité publique et le porte-parole du gouvernement sur ces accusations ont été vains. Le porte-parole de la Présidence que le RJDH a eu au téléphone n’a pas souhaité commenté ces accusations de l’ancien ministre  d’Etat sous la transition et a renvoyé la balle au gouvernement qui dit-il «s’occupe des affaires du terrain» fin de citation.

 

Crépin Mboli-Goumba et plusieurs leaders d’opinion ont saisi la justice suite à une série d’accusations de coup d’Etat et de trouble à l’ordre public pour lequel l’affaire est classée sans suite jusqu’aujourd’hui.

 

 

Centrafrique : Près d’un milliard de FCFA, don de la France pour le relèvement agricole en RCA

 

PAR FRIDOLIN NGOULOU LE 8 MAI 2018

 

BANGUI, 8 mai 2018 (RJDH)—L’Ambassadeur de France en Centrafrique, Christian Bader et le gouvernement Centrafricain, ont signé des conventions de financement à hauteur de près d’un milliards de Fcfa soit 2 millions d’euros pour soutenir le relèvement agricole du pays, a-t-on appris au RJDH dans un communiqué de l’Ambassade de France dans le pays.

 

L’appui de la France intervient dans un contexte de mobilisation des ressources en soutien au  plan de relèvement et de la Consolidation de la Paix en Centrafrique (RCPCA), qui attend encore au moins 50% des fonds promis par des bailleurs lors de la table ronde organisée en novembre 2016 à Bruxelles en Belgique.

 

Selon le communiqué de presse de l’Ambassade de France dont le RJDH a eu copie, les projets soutenus bénéficieront à plus de 10.000 ménages soit 50.000 personnes. Ils seront mis en œuvre par quatre partenaires internationaux : la FAO dans le centre du pays (Kémo et Nana Gribizi),  Solidarités International (SI) dans la sous-préfecture de Kabo,  Triangle Génération Humanitaire (TGH) dans la Vakaga et Première Urgence Internationale (PUI) dans le Nord de la Mambéré Kadéï.

 

Les programmes sélectionnés sont adaptés aux besoins des populations dans chacune des régions. «Ils comprennent notamment la distribution d’intrants agricoles, de kits maraîchers ou de kits d’élevage, un appui au développement de la pêche et de l’apiculture, ou encore, en lien avec les services de l’Etat,  des campagnes de vaccinations du bétail», peut-on lire dans ce communiqué.

 

La représentation française en Centrafrique annonce que dans les toutes prochaines semaines, un appui complémentaire devrait être octroyé au Programme Alimentaire Mondial et à son programme P4P (achat pour le progrès) qui permet de valoriser les productions locales.

 

Le PAM pourra alors acheter les denrées alimentaires sur place (riz, maïs, haricots, etc.) pour les redistribuer dans les cantines scolaires,  soutenant ainsi les échanges locaux (sans recourir aux importations, source de distorsion des marchés).

 

«Les actions financées augmenteront les revenus en zones rurales les plus affectées par la pauvreté et la malnutrition chronique. Elles entendent créer des opportunités d’emploi pour les jeunes, réduisant les risques d’enrôlement dans les groupes armés. Elles visent également  à diminuer des conflits entre usagers de l’espace, notamment l’accès au foncier et aux pâturages », précise le communiqué.

 

Au travers des différents programmes, la France entend accompagner le relèvement du secteur de l’agriculture que ce soit directement  à travers des projets soutenant les populations rurales centrafricaines ou par le biais d’un appui aux filières de formations agricoles, comme en témoigne le partenariat noué entre l’Institut Supérieur de Développement Rural (Université de Bangui) et l’Institut des Régions Chaudes (Sup Agro Montpellier).

 

Pour l’Ambassade de France, son pays demeure le premier bailleur bilatéral de la République Centrafricaine. Sur les 85M€ d’aide promis à Bruxelles dans le cadre du Plan de Relèvement

 

 

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7 mai 2018 1 07 /05 /mai /2018 23:20
Pétrole et Gaz: l'Afrique de l'ouest détient le tiers des réserves du continent
Pétrole et Gaz: l'Afrique de l'ouest détient le tiers des réserves du continent

 

 

 

AFP / 07 mai 2018 22h28 - L'Afrique de l'ouest détient le tiers des réserves de pétrole et de gaz naturel du continent noir, a annoncé lundi à Abidjan, un haut responsable de la Cédéao, évoquant une région au "coeur des enjeux géostratégiques".



"Notre région regorge d'importantes ressources pétrolières et minières. L'Afrique de l'ouest représente 30% des réserves trouvées de pétrole et 30% des réserves trouvées de gaz naturel de l'Afrique", a déclaré M. Sediko Douka, le commissaire Énergies et Mines de la Cédéao (15 pays),


 

La région qui compte 330 millions d'habitants dispose également dans "son sous-sol de l'or, de l'Uranium, de la bauxite, du diamant, du fer , du manganèse etc.. avec par endroits des gisements de classe mondiale" , a souligné M. Douka qui s'exprimait lors du lancement de la deuxième édition du forum des mines et du pétrole de la Cedeao prévue du 9 au 11 octobre prochain à Abidjan.



L'Afrique de l'ouest est également passée première région minière aurifère devant L'Afrique du sud, affirme la Cédéao.



Outre l'or, la sous-région fournit 10% du manganèse, 8% de la bauxite et 7% de l’uranium mondial.



Entre 2006 et 2017, plusieurs nouvelles mines ont été autorisées en Côte d'Ivoire, Mali, Burkina Faso, Ghana et Guinée.



"Cette abondance de ressources minières et pétrolières place ainsi notre région au coeur des enjeux géostratégiques", a souligné le commissaire de la Cédéao.



"La plupart de ces ressources sont généralement exploitées sous forme brute sans transformation importante", a déploré de son côté le ministre ivoirien des Mines, Souleymane Diarrassouba, appelant à des "reformes vigoureuses" dans ces secteurs.



"Il s'agira pour la cédéao d'afficher sa vision d'une industrialisation. L’enjeu du développement minier de notre sous région est de faire en sorte que le secteur minier et pétrolier contribuent de façon significative au développement économique et social du fait de ses effets d'entrainements", a souligné M. Diarassouba.



(©)

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