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15 mai 2018 2 15 /05 /mai /2018 23:26
En Centrafrique, « démonstration de force » de l’armée française pour intimider les rebelles

 

 

 

Le Monde.fr avec AFP Le 15.05.2018 à 11h01

 

Des avions de chasse ont survolé Kaga-Bandoro, où des groupes armés avaient menacé, mi-avril, de lancer une offensive sur Bangui.

 

Deux avions de chasse français ont survolé Kaga-Bandoro, dimanche 13 mai, à 300 km au nord de Bangui, en appui de la mission de l’ONU en Centrafrique, la Minusca, a annoncé lundi le porte-parole des armées françaises. « Une patrouille de Mirage 2000-D a procédé à un “show of force”. L’appui a été sollicité par la Minusca pour renforcer le caractère dissuasif de son dispositif », a indiqué le colonel Patrik Steiger à l’AFP. Un « show of force » (démonstration de force) est un passage d’avions de chasse à très basse altitude et grande vitesse destiné à intimider des éléments au sol.

 

Des violences ayant fait 24 morts et plus de 170 blessés le 1er mai à Bangui font craindre une résurgence d’affrontements intercommunautaires à grande échelle en Centrafrique, à l’image de ceux de 2013-2014. Ces derniers avaient éclaté après la descente sur Bangui de la rébellion de la Séléka, composée de nombreux musulmans, qui avait renversé le président François Bozizé. Des milices « antibalaka », essentiellement chrétiennes et animistes, s’étaient ensuite constituées pour combattre la Séléka.

 

Une intervention internationale, à la fois onusienne (quelque 12 500 hommes depuis 2014) et française (l’opération « Sangaris »), dans Bangui et en province, avait ensuite considérablement réduit le niveau des violences. Mais celles-ci ont peu à peu repris depuis le départ des soldats français, en octobre 2016. Mi-avril, deux des principaux groupes rebelles armés issus de l’ex-Séléka, prétendant défendre les musulmans, avaient menacé de lancer une offensive sur Bangui depuis Kaga-Bandoro.

 

Des formateurs et des drones tactiques

 

La France reste présente militairement en Centrafrique, avec une cinquantaine de formateurs et des drones tactiques. Elle dispose aussi d’avions de chasse dans la région, notamment au Tchad voisin, à N’Djamena, et peut intervenir en appui de la Minusca si celle-ci est « gravement menacée », en vertu du mandat de mission de paix onusienne.

 

La France est « préoccupée par la persistance des violences et des activités déstabilisatrices perpétrées par les groupes armés à Bangui et dans le reste du pays », a déclaré lundi la porte-parole du ministère français des affaires étrangères, Agnès von der Mühll, dans un communiqué. « Elle réitère son soutien au président [Faustin-Archange] Touadera et aux autorités centrafricaines, appuyés par la Minusca, dans leurs efforts pour rétablir la sécurité et l’autorité de l’Etat sur tout le territoire », a-t-elle souligné.

 

Paris « encourage la Minusca à poursuivre la mise en œuvre robuste de son mandat, notamment pour s’opposer à toute tentative d’infiltration de groupes armés en direction de la capitale », et « appelle l’ensemble des groupes armés à déposer les armes et à s’engager sans délai et sans condition dans le processus de paix », a ajouté la porte-parole.

 

En Centrafrique, l’Etat ne contrôle qu’une maigre partie du territoire national. Les groupes armés s’affrontent dans les provinces pour le contrôle des ressources, notamment les diamants, l’or et le bétail.

 


En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/05/15/en-centrafrique-demonstration-de-force-de-l-armee-francaise-pour-intimider-les-rebelles_5299158_3212.html#euG5sMkCttpDb9XM.99

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15 mai 2018 2 15 /05 /mai /2018 22:50
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH

 

 

Centrafrique :  La Minusca se dit en alerte contre les groupes armés à Bambari

 

PAR JEAN FERNAND KOENA LE 15 MAI 2018

 

BAMBARI, le 15 Mai 2018(RJDH)—Suite à la violence armée à Bambari au centre du pays, la Minusca se dit en alerte contre les groupes armés. Position de Vladimir Monteiro, porte-parole de la mission onusienne dans le pays.

 

Bambari fait face à un regain de violence sans précédent depuis hier soir. Selon le bilan encore provisoire, la Minusca parle de 3 morts et dit être en alerte contre les groupes armés « je puis vous confirmer en ce moment que la flambée de violence à Bambari a fait 3 morts et la Minusca est en alerte en ce moment contre les groupes armés », a indiqué le porte-parole de la Minusca, Vladimir Monteiro, sans confirmer ni infirmer si la Minusca vient en appui aux forces de l’ordre harcelées par les groupes armés.

 

Selon des populations jointes sur place à Bambari, on déplore la passivité de la Minusca « les éléments de la Minusca ont assisté impuissamment à l’attaque des éléments Séléka contre la population civile. Nous regrettons cette  attitude, aujourd’hui toutes les boutiques en face de la gendarmerie ont été incendiées. C’est dramatique et nous sommes tous dans la peur face à cette situation. La Minusca ne nous protège pas pourtant on nous dit que sa mission est de protéger les civils » a lâché cet habitant de Bambari à la mi-journée.

 

Selon les dernières informations, le préfet Victor Bissékoin et les troupes de la Minusca présentes dans la ville de Bambari sont dans une réunion de crise où on apprend la mort d’un gendarme et d’un autre blessé. Information encore non confirmée par la direction générale de la gendarmerie.  Aucune décision n’est cependant sortie de cette rencontre au moment où nous mettons sous presse cette information.

 

Le président du collectif des élus de la Oauka, Davy Yama, a appelé les autorités et la Minusca à une action musclée contre les groupes armés et s’interroge sur l’efficacité du processus DDRR.

 

Bambari replonge dans la violence alors que le processus selon le panel des experts ayant discuté avec les groupes armés suit son cours.

 

 

Centrafrique : Violent combat entre les forces de l’ordre et les groupes armés à Bambari au centre du pays

 

PAR JEAN FERNAND KOENA LE 15 MAI 2018

 

BAMBARI, 15 mai 2018 (RJDH)– Un violent combat oppose depuis ce matin les forces de l’ordre et les groupes armés assimilés aux hommes de l’UPC de Ali Daras. Information confirmée au RJDH par plusieurs sources humanitaires et sécuritaires dans la localité.

 

Il s’agit d’une première attaque la plus violente depuis la proclamation de cette ville, « ville sans armes » par Hervé Ladsus lors de son passage à Bambari. Tout a commencé par la découverte hier d’un corps sans vie assimilé à celui d’un peuhl dans la soirée. Le site des déplacés de Bambari a été la cible d’attaque en représailles à ce meurtre obligeant ainsi les déplacés à trouver refuge ailleurs et dans les familles d’accueil.

 

Plusieurs personnes détenues dans les prisons ont profité de cette occasion pour s’évader. Une évasion qui a couté la vie à un détenu peu avant le déclenchement de la recrudescence de la violence qui a secoué cette ville peu avant midi.

 

Plusieurs habitants de Bambari ont témoigné au RJDH le contrôle de la police et de la gendarmerie de Bambari par les groupes armés. «En ce moment où je vous parle, je suis au bord de la rivière Ouaka pour échapper aux groupes armés qui ont déjà pris le contrôle de la police et le combat s’est intensifié au niveau de la gendarmerie», a indiqué au RJDH un habitant qui a confirmé que la Radio Voix de la Ouaka est aussi sous contrôle de ces hommes en armes.

 

Plusieurs morts sont enregistrés; difficile pour le moment de donner le bilan de cet affrontement. Cependant le MSF a pris en charge environ six blessés dont l’un d’eux a succombé. Plus de 300 déplacés sont enregistrés à l’hôpital de Bambari selon MSF.

 

Bambari ville sans arme où une bonne partie de fonds mobilisés dans le cadre du RCPCA est déjà mis en œuvre connait un sursaut de violence alors que Bangui peu avant cela s’est trouvé dans une situation pareille après l’attaque du 1er Mai

 

 

Centrafrique : L’ancien président Djotodia approché par le Panel de l’Union Africaine

 

PAR FRIDOLIN NGOULOU LE 15 MAI 2018

 

BANGUI, 15 Mai 2018 (RJDH)—Une délégation des experts du Panel de l’Union Africaine aurait rencontré, ce jour à Cotonou, l’ancien président Michel Djotodia. L’information  est confirmée au RJDH par plusieurs sources bien informées.

 

Selon les informations du RJDH, la délégation de l’Union Africaine est arrivée à Cotonou lundi 14 mai. La rencontre avec Michel Djotodia est organisée ce mardi, «l’ancien président était entouré des membres de son actuel Cabinet politique », a confié une source bien informée sur le dossier.

 

Les discussions avec cet ancien chef d’Etat porteraient sur son apport à la résolution de la crise en cours dans le pays. De sources concordantes, Michel Djotodia aurait posé un certain nombre de conditions notamment sa présence lors du dialogue en cours de préparation à Bangui et son avenir politico-judiciaire.

 

Les cadres de la représentation de l’Union Africaine à Bangui contactés sur le sujet n’ont pas souhaité se prononcer sur cette rencontre. Mais dans les couloirs de la représentation de cette organisation, on confirme cette rencontre qui, d’après des sources interrogées, s’inscrit dans le cadre des exigences de l’initiative de l’union africaine.

 

L’Union Africaine aurait selon des informations RJDH, rencontré aussi l’ancien président François Bozizé. L’Union Africaine amorce les rencontres avec ces deux leaders après une mission de terrain effectuée par ses experts dans plusieurs villes sous contrôle rebelle.

 

 

 

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15 mai 2018 2 15 /05 /mai /2018 03:56
Le Président Touadéra reçoit le général commandant des forces françaises en Afrique centrale
Le Président Touadéra reçoit le général commandant des forces françaises en Afrique centrale

 

 

LE PRÉSIDENT TOUADERA A REÇU EN AUDIENCE L’AMBASSADEUR DE FRANCE EN RCA CHRISTIAN BADER ET LE GÉNÉRAL DE BRIGADE DE KLERSABLECK, COMMANDANT DES FORCES FRANCAISES D’AFRIQUE CENTRALE

 

Le Président de la République, Son Excellence Pr Faustin Archange TOUADERA a reçu en audience, ce lundi 14 mai 2018, l’Ambassadeur de la France à Bangui, Christian BADER, accompagné du Commandant des Forces Françaises pour l’Afrique Centrale. Basé à Libreville, le Général de Brigade, DE KLERSABLECK est en visite de travail à Bangui.


L’Ambassadeur de France, Christian BADER et le Général de Brigade DE KLERSABLECK, sont venus rassurer le Chef de l’État, du soutien inconditionnel et très ferme de la France aux autorités légitimes de ce pays, aux institutions républicaines et à tous ceux qui contribuent à la paix.


Pour le diplomate français, Christian BADER la France ne peut pas œuvrer en faveur des ennemis de la paix « en aucun cas, la France ne peut songer à accorder un soutien quel qu’il soit à des gens qui travaillent contre la paix ». 


Christian BADER a déclaré saisir cette opportunité pour porter un démenti sur les allégations faisant état de ce que son pays est derrière les manœuvres dilatoires tendant à déstabiliser le pouvoir en place. Le diplomate français a promis revenir sur ce sujet à chaque fois que l’occasion se présentera. Il a assené que son pays est du côté de la légalité constitutionnelle.


« La France est du côté de l’ordre, elle est du côté de la paix, elle est du côté qui incarne la légitimité républicaine et pas de ce qui essaie de la mettre en cause ».


De son côté, le Général de Brigade, DE KLERSABLECK, qui a comme zone de juridiction l’Afrique Centrale a réfuté les déclarations intempestives de la semaine dernière qui avaient laissé entendre que la France apporte un prétendu soutien aux terroristes du PK5 et aux rebelles de la Séléka. Il a saisi cette opportunité pour réaffirmer que l’Armée française est hostile aux acteurs de la barbarie. Pour lui les ennemis de la France sont ceux qui veulent s’attaquer aux forces régaliennes de défense et de sécurité.


Selon le Général DE KLERSABLECK c’est la MINUSCA qui assume cette fonction en attendant que les FACA puissent progressivement reprendre leur place de souveraineté nationale.

 


Source Palais Renaissance

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15 mai 2018 2 15 /05 /mai /2018 03:32
Centrafrique. Des Mirage 2000 français ont survolé Kaga Bandoro
Centrafrique. Des Mirage 2000 français ont survolé Kaga Bandoro
Centrafrique. Des Mirage 2000 français ont survolé Kaga Bandoro

 

 

15/05/2018 (AFP)

 

Une patrouille de Mirage 2000 français a survolé Kaga Bandoro, en Centrafrique, dimanche, pour venir en appui à la Minusca, la mission de l’ONU en Centrafrique.

 

Deux avions de chasse français ont survolé dimanche Kaga Bandoro, à 300 km au nord de Bangui, en appui de la mission onusienne de la Minusca, sur fond de regain de violences en Centrafrique, a annoncé lundi le porte-parole des armées françaises. 

 

« Une patrouille de Mirage 2000-D a procédé à un "show of force". L'appui a été sollicité par la Minusca pour renforcer le caractère dissuasif de son dispositif », a indiqué le colonel Patrick Steiger à l'AFP. 

 

Un « show of force » (démonstration de force) est un passage d'avions de chasse à très basse altitude et grande vitesse destiné à intimider des éléments au sol. 

 

Mission de paix onusienne

 

Des violences ayant fait 24 morts et plus de 170 blessés le 1er mai à Bangui font craindre une résurgence d'affrontements intercommunautaires à grande échelle en Centrafrique, à l'image de ceux de 2013-2014. 

 

Ces derniers avaient éclaté après la descente sur Bangui de la rébellion de la Séléka, composée de nombreux musulmans, qui avait renversé le président François Bozizé. Des milices « antibalakas », essentiellement chrétiennes et animistes, s'étaient ensuite constituées pour combattre la Séléka. 

 

Une intervention internationale, onusienne (quelque 12 500 hommes depuis 2014) et française (Sangaris), dans Bangui et en province avait ensuite considérablement réduit le niveau des violences. Lesquelles ont peu à peu repris depuis le départ des soldats français, en octobre 2016. 

 

Mi-avril, deux des principaux groupes rebelles armés issus de l'ex-Séléka prétendant défendre les musulmans, avaient menacé de lancer une offensive sur Bangui depuis Kaga Bandoro. 

 

La France reste présente militairement en Centrafrique avec une cinquantaine de formateurs et des drones tactiques. Elle dispose aussi d'avions de chasse dans la région, notamment au Tchad voisin à N'djamena, et peut intervenir en appui de la Minusca si celle-ci est « gravement menacée », en vertu du mandat de mission de paix onusienne. 

 

Persistance des violences

 

La France est « préoccupée par la persistance des violences et des activités déstabilisatrices perpétrées par les groupes armés à Bangui et dans le reste du pays », a déclaré lundi la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Agnès von der Mühll, dans un communiqué. 

 

« Elle réitère son soutien au président (Faustin-Archange) Touadera et aux autorités centrafricaines, appuyés par la Minusca, dans leurs efforts pour rétablir la sécurité et l'autorité de l'État sur tout le territoire » a-t-elle souligné. 

 

Paris « encourage la Minusca à poursuivre la mise en oeuvre robuste de son mandat, notamment pour s'opposer à toute tentative d'infiltration de groupes armés en direction de la capitale » et « appelle l'ensemble des groupes armés à déposer les armes et à s'engager sans délai et sans condition dans le processus de paix », a ajouté la porte-parole. 

 

En Centrafrique, l'Etat ne contrôle qu'une maigre partie du territoire national. Les groupes armés s'affrontent dans les provinces pour le contrôle des ressources, notamment les diamants, l'or et le bétail. 

 

 

 

*Déclaration du Quai d'Orsay sur la situation en République Centrafricaine*

 

La France suit avec attention la situation en République centrafricaine et reste préoccupée par la persistance des violences et des activités déstabilisatrices perpétrées par les groupes armés à Bangui et dans le reste du pays. 

 

Elle condamne fermement ces agissements et appelle l'ensemble des groupes armés à déposer les armes et à s'engager sans délai et sans condition dans le processus de paix.

 

La France réitère son soutien au président Touadera et aux autorités centrafricaines, appuyés par la MINUSCA, dans leurs efforts pour rétablir la sécurité et l'autorité de l'État sur tout le territoire. Elle encourage la MINUSCA à poursuivre la mise en œuvre robuste de son mandat, notamment pour s'opposer à toute tentative d'infiltration de groupes armés en direction de la capitale.

 

La France réaffirme son engagement à soutenir la montée en puissance des forces de sécurité centrafricaines et salue l'action menée par la mission européenne de formation EUTM, à laquelle elle contribue activement.

 

La France appelle à la mise en œuvre rapide et ambitieuse de la feuille de route conjointe pour la paix et la réconciliation adoptée le 17 juillet 2017 à Libreville, en vue d'aboutir au désarmement effectif des groupes armés. Elle réaffirme son soutien à l'action menée dans ce cadre par les autorités centrafricaines, l'Union africaine et les pays et organisations de la région, et les encourage à poursuivre leurs efforts.

 

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15 mai 2018 2 15 /05 /mai /2018 03:30
RCA : La situation humanitaire au centre d’une rencontre ce lundi 14 mai 2018 à Yaoundé
RCA : La situation humanitaire au centre d’une rencontre ce lundi 14 mai 2018 à Yaoundé

 

 

 

http://www.afriknouvelles.info

 

Où en est-on avec le plan de réponse humanitaire (PRH) en république Centrafricaine en termes de besoins et de réponse depuis son lancement? La réponse, ce lundi, 14 mai 2018 dans la capitale camerounaise. Membres du corps diplomatique accrédités auprès de la République du Cameroun, les représentants des agences du système des Nations Unies,  les Représentants des donateurs de la RCA, hommes des médias, entres autres,  vont se retrouver dans le cadre d’une session d’information sur la situation humanitaire en République centrafricaine.

 

Cette rencontre sera conduite par Najat Rochdi, le Coordonnateur humanitaire pour ce pays déchiré depuis quelques années par une profonde crise dont les dégâts sont extrêmement lourds. Ça sera en présence de la Ministre centrafricaine de l’Action Humanitaire et de la Réconciliation nationale, Virginie Baïkoua et Joseph Inganji, Chef de Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies très connu sous acronyme anglais OCHA (Office for the Coordination of Humanitarian Affairs.) qui va présenter  la situation et le Plan de Réponse Humanitaire 2018.

 

Plus d’un million, deux cent mille centrafricains ont été obligé de subir un déplacement forcé. Sur la seule période du premier trimestre 2018, par exemple, le nombre de personnes déplacées est resté élevé. « En mars 2018, il était de 687 398 Personnes déplacés internes (PDI). Pendant cette période, la Centrafrique comptait 568 572 réfugiés dans les pays voisins », chiffres contenus dans le communiqué parvenu à notre rédaction. Ce même document officiel soutient pour démontrer le caractère préoccupant de la situation sur le terrain « qu’un centrafricain sur 4 est toujours soit réfugié, soit déplacé interne. » en mentionnant qu’en 2018, « 2,5 millions de personnes, soit la moitié de la population a besoin d’assistance humanitaire. » 


On n’a assisté jusqu’ici qu’à un faible taux de financement des activités humanitaires du Plan de réponse humanitaire, seulement 8%  de 515,6 millions dollars, soit de 38,7 millions. Une réponse largement en deca des attentes, observeront sans doute tous les acteurs convies à la session d’information de ce lundi à Yaoundé, non pas pour rester sans réactions, mais pour voir, comment chacun dans son domaine, apporter sa contribution dans le plaidoyer en faveur d’un financement accrue de l’action humanitaire en République centrafricaine. C’est l’objectif d’ailleurs de cette rencontre.

Aboubakar Sidick MOUNCHILI

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15 mai 2018 2 15 /05 /mai /2018 03:18
Nouvelles nationales sur Mondafrique
Nouvelles nationales sur Mondafrique

 

 

Centrafrique, le dossier Camille Lepage volatilisé

 

Par La rédaction de Mondafrique 14 mai 2018

 

Une nouvelle affaire d’impunité vient de toucher les procédures judiciaires centrafricaines. Cela fait quatre ans, jour pour jour que la journaliste française, Camille Lepage trouvait la mort dans une embuscade à Bouar (Ouest Centrafrique) au cours d’un reportage. Ses assassins ne sont pas encore identifiés et son dossier d’instruction vient de disparaître à Bangui.

 

L’avocat de la famille Lepage, Maître Vincent Fillola était à Bangui il y a quelques semaines. Celui-ci s’est confronté à de nombreuses difficultés dans son travail. « Le dossier d’instruction sur l’affaire Camille Lepage a tout simplement disparu », a indiqué Reporters Sans Frontières.

 

 

Lynchage de deux Sénégalais à Bangui

 

Par La rédaction de Mondafrique 3 mai 2018

 

Des appels au calme sont lancés dans les mosquées au Sénégal après la lapidation de deux paisibles Sénégalais, le 1er mai à Bangui. En représailles des dramatiques événements de l’église Fatima de Bangui où une vingtaine de fidèles ont été tués et une centaine de blessés, plusieurs musulmans ont été lynchés. La vindicte populaire s’est notamment portée contre deux commerçants sénégalais qui ont été lapidés, avant que leurs corps ne soient brûlés. Cette affaire est prise très au sérieux par le président sénégalais Macky Sall et le milieu politique Sénégalais. Les nombreux Centrafricaine de Dakar très inquiets. Des explications officielles sont demandées au président centrafricain Touadera qui ne contrôle plus sa capitale.

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14 mai 2018 1 14 /05 /mai /2018 13:10
RCA : première messe en l'église de Fatima depuis l'attaque du 1er mai

 

 

 

13 MAI 2018 Mise à jour 13.05.2018 à 21:45 par Laure de Matos Avec Pacôme Pabandji

 

 

Il y a moins de deux semaines, une vingtaine de fidèles de l'église Notre Dame de Fatima, à Bangui, a été tuée par des hommes armés, en pleine cérémonie religieuse. Ce dimanche, les survivants de l'attaque ont assisté à une messe, donnée par le cardinal Nzapalainga.

 

Les jeunes du quartier de Fatima, à Bangui, sont en colère.


Il y a deux jours, c'est le Président Touadéra qu'ils ont tancé ici même, alors qu'il venait saluer les forces de l'ordre, postées près de l'église du même nom.


Ce dimanche, ils refusent l'accès des lieux au cardinal Nzapalainga.


Le prélat a dû abandonner sa voiture et être escorté, à pied, jusqu'au bâtiment.


Ces jeunes qui conspuent l'archevêque de Bangui se sentent abandonnés par les autorités qu'elles soient religieuses ou politiques.


Le traumatisme est encore trop prégnant. Il y a moins de deux semaines, une vingtaine de personnes a été tuée ici, par des hommes armés, en pleine cérémonie religieuse.


Ce qui est arrivé, c’est le diable qui l'a fait, ce n’est pas un enfant de Dieu.


Le diable entre dans le coeur d'une personne pour la pousser à faire du mal à son prochain, à tuer son prochain. Toi qui a fait cela, ne t’en glorifie pas, ce que tu as fait est mal. Dieu n’aime pas le mal. Notre Dieu est un Dieu de bonté.", déclame le cardinal Dieudonné Nzapalainga, dans son homélie.


Beaucoup de ces fidèles étaient là le 1er mai dernier. Ils sont heureux de retrouver leur église, même si l'atmosphère reste lourde. A l'extérieur, des miliciens présumés se font entendre...


"Nous avons peur parce que nous sommes sans armes et donc si nous sommes ici, c'est par la grâce de Dieu et nous savons que c'est par la grâce de Dieu que nous sommes aujourd'hui en vie.", raconte Bienvenu Gustave Dalé, fidèle de l'église.


"Dieu est amour, l'amour c'est Dieu,  martèle le cardinal Nzapalainga. Nous voulons que cet amour gagne le coeur de tous les croyants, de tous les Centrafricains pour que nous recommencions à nous aimer les uns les autres et faire renaître ce pays, la République centrafricaine.". Et pour rappeler cet amour divin, un coeur, de sable, dessiné sur le sol va servir de lieu de recueillement, en  mémoire des victimes de l'attaque.

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14 mai 2018 1 14 /05 /mai /2018 12:27
Nouredine Adam brade nos richesses ! par Pierrot NAMSENE

 

 

 

 

Pendant que les Russes cherchent à se jeter sur les ressources naturelles de notre pays qui a déjà tant souffert, certains profitent de la situation pour s’enrichir à nos dépends. Le plus célèbre et le plus connu de ces ennemis de la paix, Noureddine Adam, profite pleinement de l’arrivée des Russes pour brader les mines du sous-sol qui nous appartient

 

 

En effet les Russes ont commencé à négocier secrètement avec Noureddine Adam pour pouvoir exploiter les mines et se déplacer librement dans le Nord. Une rencontre très discrète a eu lieu au Soudan en janvier entre les deux parties qui ont mis le Nord du pays en coupe réglée.

 

 

Selon ses accords Noureddine Adam autoriserait les russes à piller nos mines en échange d’un pourcentage de 30% de l’exploitation mais aussi en leur livrant des armes de guerre de gros calibres (lance-roquettes/ mitrailleuses lourdes/mortiers).

 

 

En parallèle Noureddine Adam à crée des brigades minières qui pillent les honnêtes citoyens méritant dans le nord. Ces brigades nouvellement mise en place se substituent à l’autorité de l’Etat et sont une source de financement particulièrement lucrative pour son groupe le FPRC. Son objectif est d’ailleurs assumé, il veut diviser notre pays en deux et créer son propre sultanat le Dar Al Kouty sur lequel il regnerait sans partage !

 

 

Cet argent ne va pas servir à construire des écoles et des hôpitaux. Non ! Il va servir à acheter encore plus d’armes et recruter de nouveaux mercenaires soudanais : les cruels janjawids. A la solde de Noureddine Adam, ils provoquent des razzias et violent nos femmes dans le nord. Ils sont un fléau pour la région et inspirent la crainte dans les cœurs centrafricains.

 

 

Noureddine enrichit son groupe mais surtout s’enrichit lui-même aussi grâce aux Russes. Ceux-ci, pour le remercier, lui ont déjà donné deux à trois sacs remplis d’argent qu’il s’est empressé d’envoyer à des proches au Tchad ce qui a créée plusieurs tensions au sein des chefs de son mouvement le FPRC. En effet, Noureddine semble être le seul avoir eu ce large paiement et se vante même en privé de gagner un véritable pactole grâce à l’arrivée des Russes. Il vient d’ailleurs d’acquérir une nouvelle villa particulièrement spacieuse à Ndjamena.

 

 

Ces accords secrets qui s’ourdissent dans l’ombre doivent être dénoncés publiquement par tous les patriotes car ils empêchent la restauration de notre Etat tout en enrichissant les groupes armés ! 

 

 

Pierrot NAMSENE

 

 

 

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14 mai 2018 1 14 /05 /mai /2018 12:21
Lu pour vous ; Que fait la Russie en Centrafrique ?

 

 

 

https://www.tsa-algerie.com    Par Walid Abdelbari 14 Mai 2018 à 09:10

 

 

Depuis mars dernier, la protection rapprochée du président de la Centrafrique, Faustin-Archange Touadera, est assurée par des éléments des forces spéciales russes. Cette tâche fait partie d’un accord militaire plus vaste mis en œuvre après l’obtention par la Russie d’une dérogation du Conseil de sécurité pour la livraison d’un stock d’armes de guerre à ce pays en proie à une guerre civile chronique et sous embargo international sur les armes depuis 2013.

 

Cette présence militaire russe dans un pays – et plus largement un espace géopolitique, l’Afrique francophone – longtemps considéré comme le bastion de la France, signe-t-il un retour en force de la Russie dans le continent noir ? Est-ce là, en d’autres termes, le fruit d’une stratégie de redéploiement d’une puissance mondiale voulant changer les rapports de force sur un continent où les intérêts économiques et militaires occidentaux sont très présents ? Ou bien est-ce seulement une opération conjoncturelle faite à la demande de la Centrafrique ?

 

Une Centrafrique en guerre civile et sous embargo sur les armes

 

La Centrafrique est déchirée depuis 2004 par une guerre civile qui n’en finit pas. Après le coup d’Etat du général François Bozizé en 2003, s’ensuit en 2004, une rébellion armée emmenée par Michel Djotodia, qui ne s’arrête qu’à la signature en 2007 d’un éphémère accord de paix. Car en 2012, les combats reprennent. Cette fois, à la tête de la Séléka, une coalition rebelle plus large qui accuse le gouvernement de Bozizé de ne pas respecter les accords de paix, Michel Djotodia prend le pouvoir en 2013 et s’autoproclame président de la Centrafrique à l’issue d’un putsch. La Séléka et Djotodjia quitteront le pouvoir en 2014 sous la pression de la communauté internationale.

 

Dans un pays qui compte 80% de chrétiens et 20% de musulmans, le conflit s’enlise en un affrontement intercommunautaire. La Séléka, à majorité musulmane, commet des exactions contre les civils chrétiens. En représailles, les anti-Balakas, une milice à majorité chrétienne, s’attaque aux civils musulmans. Dans tout cela, les Forces armées centrafricaines (FACA) connues pour leurs mutineries et leurs attaques répétées contre les civils sous Bozizé, sont totalement dépassées. Ni Michel Djotodia et la Séléka, ni le Conseil national de transition, formé en 2014, ni le nouveau président Touadera, élu en 2016, n’arrivent à rétablir la sécurité dans le pays.

 

Face à cette situation, le Conseil de sécurité de l’ONU soumet les FACA à un embargo sur les armes, autorise la France, d’abord réticente, à déployer une opération militaire baptisée « Sangaris », et décide de l’envoi de la Mission des Nations Unies en Centrafrique (MINUSCA), une force d’interposition composée essentiellement de militaires africains. L’efficacité de la présence des forces internationales est très limitée. La sécurité est rétablie à Bangui la capitale, mais les combats entre factions armées de l’ex-Séléka et des anti-Balakas continuent à faire de nombreuses victimes.

 

De plus, les forces internationales font aussi face à la contestation de la population centrafricaine suite aux abus sexuels commis par des soldats français de l’opération « Sangaris » et des soldats congolais de la MINUSCA sur des enfants centrafricains. Cela déclenche des manifestations populaires dirigées contre la présence des troupes internationales, et surtout françaises. Le Congo retire ses troupes en 2016 et l’opération « Sangaris » prendra fin la même année. D’ailleurs, les ressentiments et la méfiance à l’égard de la France au sein de la population et des dirigeants de la Centrafrique sont assez répandus dans ce pays et se nourrissent d’un passé chargé.

 

La Russie dans un ancien bastion de la Françafrique

 

Ancienne colonie française, la Centrafrique bénéficiait d’une place de choix dans la politique africaine de la France des années 1960 et 1970. Connue sous le vocable de « Françafrique », cette politique initiée par le général De Gaulle et conduite jusqu’au temps de Jacques Chirac, consistait, avec l’aide opérationnelle des services secrets français, à s’assurer l’accès aux ressources naturelles des pays africains anciennement colonisés par la France en faisait en sorte que les régimes en place dans ces pays soient favorables aux intérêts français.

 

Pour ce faire, les services secrets français, et la cellule « Afrique » de l’Elysée, alors dirigée par un certain Jacques Foccart, s’employaient à tisser des réseaux de cooptation au sein des appareils étatiques et armées africains, à organiser des coups d’Etat ou à soutenir des régimes, mêmes dictatoriaux, en fonction de la docilité de ces derniers vis-à-vis de Paris. Le principe pour les dirigeants africains cooptés de cette manière était de céder l’exploitation des ressources naturelles de leur pays à la France en échange du soutien de cette dernière pour la conservation du pouvoir.

 

La Centrafrique ne faisait pas exception. Riche en uranium et en diamants, et se trouvant au cœur de l’Afrique, à une position géographique stratégique à cheval entre le Sahel et la région des Grands Lacs, la Centrafrique est longtemps, après son indépendance en 1960, dans ce qui était appelé « le pré-carré » africain de la France. Cette dernière, à une époque où elle développait son industrie nucléaire, avait besoin de l’uranium centrafricain. Elle a ainsi tour à tour aidé à renverser le premier président centrafricain, David Dacko en soutenant son successeur Jean-Bedel Bokassa, pour ensuite organiser le renversement de ce dernier et le retour du premier au pouvoir. C’est dire tout le passif de la France dans ce pays où elle y suscite toujours ressentiment, méfiance et défiance, comme l’illustre la décision du gouvernement centrafricain de faire appel à la Russie pour la protection de son président, Faustin Touadera.

 

Ressentiment car, il semblerait que le passé ne soit pas totalement étranger à cette décision. Des sources dans l’entourage du président centrafricain, citées par Jeune Afrique, font explicitement référence à l’absence de passé colonial de la Russie en Afrique puisqu’elle « n’a jamais colonisé un pays et ce n’est pas avec [la Centrafrique] qu’elle le fera » déclarait Fidèle Gouandjika, conseiller de Touadera. Méfiance, car les dirigeants centrafricains estiment que « la Russie n’a pas d’intérêts cachés », et ils n’excluent pas non plus la possibilité d’un coup d’Etat contre Touadéra. Ce dernier serait d’ailleurs « conscient des choses qui se manigancent contre lui depuis l’accord militaire avec la Russie » car « des occidentaux sont capables d’organiser [sa] chute » selon un autre conseiller du président cité par Jeune Afrique. Défiance, puisque l’entourage du président a bien conscience de gêner les intérêts français en faisait appel aux Russes.

 

Toujours selon Gouandjika, cette livraison d’armes constituait « un marché très important que la France voulait obtenir : elle se battait aussi pour obtenir la même dérogation [que les Russes]. Mais nous avons conclu avec la Russie, parce que ces dotations nous coûtent moins que celles de la France » déclarait le conseiller du président à Jeune Afrique. La France s’était en effet opposée à une première demande de dérogation russe au Conseil de sécurité, pour cette livraison d’armes, en brisant ce qui est appelé une « procédure de silence » qui veut que si aucun membre du Conseil ne s’y oppose, cette procédure est acceptée. La France s’est abstenue lors d’une seconde « procédure de silence » lancée par la Russie. En plus de livrer des armes et d’assurer la sécurité présidentielle, la Russie aidera aussi à former l’armée centrafricaine et à l’organiser.

 

La Russie, nouvelle force géopolitique en Afrique ?

 

Une question maintenant se pose : que fait la Russie en Centrafrique ? Est-elle juste en train de vendre des armes à un autre pays africain et de former ses forces armées ? Est-elle là pour bénéficier des ressources centrafricaines ? Ou bien la Russie est-elle en train de signer son retour en tant que force géopolitique majeure sur le continent africain après une absence de 27 ans depuis la chute de l’Union soviétique, en essayant de modifier les rapports de force sur un continent où se disputent intérêts américains, français et surtout chinois ?

 

En tout cas la Russie ne part pas de rien sur ce plan. Elle entretient avec l’Afrique une relation longue et solide, depuis l’époque où l’URSS soutenait politiquement et surtout militairement les mouvements africains de libération, notamment en Afrique australe. Après les indépendances, l’ex-URSS offrait sa coopération technique aux pays africains nouvellement indépendants, surtout à ceux qui avaient choisi son camp durant la guerre froide, pour les aider à bâtir leurs infrastructures. Nombreux aussi étaient les étudiants africains à avoir fait leurs études en URSS et qui occupent aujourd’hui des postes clés dans leurs gouvernements respectifs. Même à ce jour, la Russie n’est pas totalement absente en Afrique puisque certaines de ces entreprises sont présentes dans les secteurs des énergies et des mines africains, surtout en Afrique australe (Afrique du sud, Angola, Mozambique, Zimbabwe), mais aussi en Afrique de l’Ouest (Guinée, Mali, Ghana, Libéria et Côte d’Ivoire), l’objectif étant de participer à la compétition internationale pour les ressources naturelles. L’industrie russe de l’armement compte aussi de nombreux clients avec de gros acheteurs au nord (Algérie, Egypte), alors que de nombreux pays subsahariens souhaitent moderniser leurs arsenaux soviétiques. Cependant, la relation commerciale Russie-Afrique est très faible, puisqu’elle ne dépassait même pas les 5 milliards de dollars en 2013.

 

Ce chiffre illustre un peu le potentiel de la Russie à devenir une puissance géopolitique de premier plan en Afrique, car elle traine en fait deux handicaps majeurs, l’un sur le plan économique et l’autre sur le plan de la doctrine de sa politique étrangère.

 

D’abord, comme toute économie dépendante aux hydrocarbures, l’économie russe est vulnérable aux chocs externes tout en étant dépendantes aux importations de produits finis. Dans ce cas, difficile pour la Russie de projeter aussi bien ses produits que ses entreprises dans des contrées aussi lointaines pour y faire des affaires. Mis à part le secteur des énergies et des mines, la Russie ne dispose pas d’entreprises d’envergure mondiale dans les banques, les infrastructures, l’informatique par exemple, ou d’autres secteurs stratégiques à haute valeur ajoutée, qui pourraient venir concurrencer les entreprises américaines, françaises ou chinoises en Afrique.

 

Ensuite, dans la doctrine de la politique étrangère russe, sont définis deux espaces géographiques principaux : l’étranger proche et l’étranger lointain. La Russie, pour des considérations historiques, géographiques et géopolitiques qui lui sont propres, est surtout tournée vers son « étranger proche ». Cet espace comprend principalement, ses frontières occidentales avec l’Ukraine et les pays baltes, l’Asie mineure et le Caucase, qui est sa zone d’influence historique, ainsi qu’un peu de l’espace turcophone et une partie du Moyen-Orient, en Syrie principalement où la Russie possède une base navale à Tartous. Elle a même quelque peu délaissé l’Orient asiatique où la Chine, le Japon et la Corée du sud sont les principales puissances avec qui la Russie s’emploie à nouer des relations cordiales.

 

Pour ce qui est du deuxième espace, l’étranger lointain, la Russie qui se pense comme une citadelle en raison de l’étendue de son territoire et du peu d’alliés autour d’elle, s’en soucie moins. Elle est davantage préoccupée à sécuriser son espace immédiat, une préoccupation moins aigue chez les autres puissances mondiales, telles que les Etats-Unis et la Chine, ou même les Européens.

 

Le seul véritable atout de la Russie demeure sa puissance militaire et sa qualité de membre permanent du Conseil de sécurité qui lui permettent à tout le moins de conserver une posture défensive, sinon d’opposition dans cet « étranger lointain », qui peuvent de manière ponctuelle y gêner les intérêts d’autres puissances, comme ceux de la France en Centrafrique. Il ne serait pas étonnant d’ailleurs de voir la Russie se limiter à y apporter son savoir-faire militaire en échange d’un accès aux ressources minières centrafricaines. Mais là, seul l’avenir dira ce qu’il en est vraiment.

 

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Les partenaires traditionnels de la RCA tardaient à équiper le premier Bataillon des Forces Armées Centrafricaines formé par les instructeurs européens. Ne pouvant rester les bras croisés devant les tueries massives des factions de la Seleka qui constituent les 98 % des groupes de rebellions dans ce pays, le Président Touadera s'est adressé à la Russie qui avait mis en veto sur la livraison des armes arraisonnées au large la Somalie, armes qui avaient été proposées à la RCA.

 

Or d'après les traités internationaux, les armes arraisonnées doivent être détruites. Pire, ces armes n'étaient pas neuves. Pour montrer sa bonne foi et suite à l'offensive diplomatique du Président Touadera, la Russie a décidé de faire un don de 5000 armes, soit le double de celles qui ont été saisies entres les mains des shebabs. Les armes russes étant de nouvelle génération, l'homme du 30 mars a obtenu que les instructeurs de ce pays viennent aider à leur maniement en Centrafrique. Cette transaction s'est passée dans la transparence.

 

Maurice Wilfried Sebiro

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12 mai 2018 6 12 /05 /mai /2018 00:31
RCA: inquiétude de l'UNICEF sur le sous-financement de l'aide humanitaire

 

 

Par RFI Publié le 12-05-2018 Modifié le 12-05-2018 à 00:03

 

Lors de sa visite en Centrafrique, Marie-Pierre Poirier, la directrice régionale de l'Unicef pour l'Afrique de l'Ouest et Afrique centrale, s'est rendue au nord de Bambari où de nombreuses familles sont déplacées, dans un contexte de baisse des budgets.

 

A la sortie d'une entrevue avec le Premier ministre, Marie-Pierre Poirier a fait le point sur ce voyage et notamment sur sa visite à Seko où entre le 21 mars et le 3 avril derniers des combats entre groupes armés avaient causé la mort de dizaines de personnes et le déplacement de plus de 5200 d'habitants dont la moitié sont des enfants.

 

 « Nous avons discuté avec les autorités de façon à ce que les centres de santé soient maintenus ouverts, que les fonctionnaires de l'Etat soient présents en santé, en éducation. Il faut que les établissements soient renforcés, que les écoles soient augmentées et que les fonctionnaires soient payés », insiste la directrice de l'institution onusienne.

 

De son côté, Félix Moloua, le ministre de l'Economie et du Plan, estime que cette visite a été salvatrice dans la coopération entre l'agence onusienne et le gouvernement : « Nous avons convenu que ces ressources doivent être rapidement mises en oeuvre et nous privilégions les résultats. C'est d'ailleurs grâce à ces résultats que nous pourrons mobiliser d'autres ressources. »

 

Sur les 48 millions de dollars dont l'Unicef a besoin cette année, seuls 15% de ce budget a pour le moment été alloué. Ce qui n'entache pas la détermination de Marie-Pierre Poirier : « Pour l'instant, la Centrafrique n'est plus au centre des priorités des bailleurs, peut-être parce que la communauté internationale baisse les bras. Nous Unicef, nous disons : la situation des enfants ne permet pas cela. »

 

En parallèle de cette visite, le bureau de coordination humanitaire en RCA publiait son bilan au premier trimestre : en 2017, il avait reçu 23% de son budget contre 8% aujourd'hui.

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