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23 mai 2018 3 23 /05 /mai /2018 10:31
Lu pour vous : La police de Madagascar arrête deux suspects centrafricains dans une affaire de cocktail molotov (L'Express de Madagascar)
Lu pour vous : La police de Madagascar arrête deux suspects centrafricains dans une affaire de cocktail molotov (L'Express de Madagascar)
Lu pour vous : La police de Madagascar arrête deux suspects centrafricains dans une affaire de cocktail molotov (L'Express de Madagascar)
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23 mai 2018 3 23 /05 /mai /2018 00:23
La Centrafrique terrain d’une lutte d’influence diplomatique et sécuritaire
La Centrafrique terrain d’une lutte d’influence diplomatique et sécuritaire

 

 

 

  Par AFP

 

Influence diplomatique, présence sécuritaire, intérêts économiques... En Centrafrique, pays en conflit depuis 2013 où un quart de la population a dû fuir son domicile, les grandes puissances se livrent à une rude lutte d'influence, récemment exacerbée par l'arrivée de la Russie dans le pays.

 

« La Centrafrique, c’est un échiquier géopolitique où chacun avance ses pions. Quand l’un bouge, les autres regardent et agissent en conséquence », pense un haut fonctionnaire onusien à Bangui à propos de la présence en RCA de pays comme la France, les Etats-Unis, la Chine et la Russie.

 

Fin 2017, Moscou a été autorisé par l’ONU à livrer des armes et envoyer des instructeurs militaires à Bangui, malgré un embargo sur les armes depuis 2013.

 

La décision avait à l’époque suscité débats et inquiétudes au Conseil de sécurité, en particulier de la part des Etats-Unis, de la France et du Royaume-Uni, qui avaient réclamé que certaines armes (antiaériennes, mines…) soient retirées de la livraison. Ils avaient aussi demandé une traçabilité de celles livrées.

 

Six mois plus tard, les armes sont arrivées, et la Russie, qui aurait signé des accords bilatéraux avec Bangui, a décuplé son champ d’action dans le pays : des soldats russes assurent désormais la sécurité présidentielle et différents groupes armés assurent avoir été approchés par des agents russes pour faire de la médiation, selon des sources concordantes.

 

« Les Occidentaux ont raté le coche », estime aujourd’hui un diplomate occidental à l’ONU, qui trouve « inquiétant » que les Russes soient « partout dans l’appareil étatique » centrafricain.

 

Dans un contexte où « la Russie veut une revanche historique et les Occidentaux sont fatigués de l’Afrique, certains pays africains continuent de jouer la stratégie de l’extraversion, d’espérer que leur développement viendra d’ailleurs » que des anciennes puissances coloniales, pense Thierry Vircoulon, spécialiste de la Centrafrique au centre français de recherche IFRI.

 

En parallèle, la Mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca, 10.000 soldats) tente depuis 2014 de prévenir les violences dans les provinces, majoritairement contrôlées par les groupes armés qui se battent pour le contrôle des ressources et de l’influence.

 

« Les acteurs politico-militaires, qu’ils soient issus des groupes armés ou du gouvernement, exploitent cette convoitise pour défendre des intérêts privés, au détriment des populations civiles », analyse Nathalia Dukhan du think-thank américain Enough Project.

 

Certains d’entre eux ont récemment menacé de marcher sur Bangui, en réaction à un regain de tensions communautaires après des violences qui ont fait plusieurs dizaines de morts dans la capitale.

 

« Etat à genoux et à vendre »

 

Comme « pour rappeler qu’ils sont toujours là », selon la source onusienne à Bangui, la France a envoyé des Mirage 2000-D depuis le Tchad faire un survol dissuasif de Kaga-Bandoro (nord-est) dimanche, une première depuis le départ de l’opération Sangaris, en 2016.

 

La France reste présente militairement en Centrafrique avec une cinquantaine de formateurs et des drones tactiques.

 

La RCA est « un Etat à genoux qui est à vendre », estime encore M. Vircoulon qui ajoute: « les acheteurs sont les puissances émergentes, comme la Chine, et une puissance sur le retour, la Russie. Les Occidentaux ne sont plus acheteurs, on est au 21e siècle et les colonisateurs ont changé ».

 

« Il y a un changement clair des relations de l’Occident à l’Afrique – qui sont maintenant centrées sur les migrations et la sécurité – donc c’est un bon moment pour de nouveaux entrants étrangers de prendre leurs marques », corroborait dans une note début mars Ronak Gopaldas, consultant du think-thank Institute of Security Studies (ISS, sud-africain).

 

Fin 2017 début 2018, Pékin a annoncé plusieurs « cadeaux » à la Centrafrique – annulation d’une dette de 17 milliards de dollars, formation en Chine de cadres centrafricains, donation de matériel militaire – sans pour autant chercher une influence politique ni sécuritaire visible.

 

Pétrole et mines

 

Mais la Chine est présente en Centrafrique sur le volet économique : exploitation minière, exploration pétrolière. Depuis 2007, deux entreprises étatiques chinoises font ainsi de l’exploration pétrolière dans le nord du pays.

 

Celles-ci ont quitté les sites de forage fin 2017, après que le groupe armé qui contrôle la zone, le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC, promusulman) eut critiqué le « parti pris pour Bangui » de la Chine.

 

« Ils sont partis en abandonnant tous leurs camions et matériel », indique la source onusienne à Bangui.

 

Fin avril, une vingtaine de camions russes sont arrivés dans le nord de la Centrafrique, via le Soudan où la Russie est implantée de longue date.

 

Officiellement et selon le FPRC, ceux-ci doivent participer à la réfection d’hôpitaux dans le nord du pays. Des observateurs évoquent d’autres desseins, sans qu’il soit possible de les confirmer de source indépendante.

 

A Bangui, la présidence se félicite de l’aide de ces « pays amis » à la Centrafrique. « J’ai voulu une diplomatie dynamique, visible, qui stimule une légitimité et une efficacité digne de notre Etat », a ainsi déclaré le président Faustin-Archange Touadéra, fin mars.

 

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22 mai 2018 2 22 /05 /mai /2018 19:19
Centrafrique: après les violences, Bangui retrouve le calme peu à peu
Centrafrique: après les violences, Bangui retrouve le calme peu à peu

 

 

 

AFP  22/05/2018

 

Les barricades de fortune érigées début mai après des violences dans la capitale centrafricaine Bangui sont peu à peu démantelées et le commerce dans et autour du quartier musulman du PK5 a repris, a constaté un journaliste de l'AFP.

Le quartier commerçant du PK5, qui abrite la majorité des musulmans de Bangui, était pratiquement en état de siège depuis plusieurs semaines, après des violences intercommunautaires qui ont fait des dizaines de morts et des centaines de blessés début mai.

"Les activités ont repris et toutes les boutiques sont ouvertes maintenant (au PK5). Les camions et les taxis recommencent à circuler au niveau du Pont Jackson où la Minusca (mission de l'ONU en Centrafrique, 10.000 soldats) est présente", a expliqué sous couvert d'anonymat un grand commerçant du quartier musulman. "Les gens sortent de chez eux prudemment", ajoute-il.

Le centre de santé Henry Dunand, géré par la Croix-Rouge centrafricaine et situé au coeur du PK5, a pu reprendre ses activités, alors qu'il était paralysé depuis le début du mois.


"Aujourd'hui, nous pouvons faire les relèves des médecins et acheminer les médicaments. Il y a un retour de la situation à la normale depuis le 16 mai", a déclaré à l'AFP Jean-François Sangsue, chef de la délégation centrafricaine du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).


"La situation est calme à Bangui. Nous avons renforcé les patrouilles à certains endroits sensibles tel que les lieux de cultes", renchérit Vladimir Monteiro, porte-parole de la Minusca.

Les barricades, installées dans le 2e arrondissement de Bangui (sud de la capitale), ont pour la plupart disparu. Seules restent des barricades dans le quartier Lakouanga, où les jeunes qui les tiennent se disent prêts à "défendre le quartier, coûte que coûte" contre les milices du PK5.


La Minusca n'a cependant pas repris de patrouilles à l'intérieur du PK5.

En avril, une opération de démantèlement des bases des milices du quartier par l'ONU accompagnée des forces de sécurité centrafricaines avait abouti à des combats qui ont fait plusieurs dizaines de morts dans le quartier.


Les milices sont toujours présentes au PK5, et les points d'entrée du quartier restent des zones à risque, selon les commerçants rencontrés par l'AFP.


"Même si l'on peut faire du commerce, les gens ont peur. Personne ne passe aux endroits comme Fatima, Castor ou Avenue de France. C'est encore bloqué, il y a des barricades là-bas", explique ainsi un autre marchand.

Depuis plusieurs semaines, la capitale centrafricaine connaissait un regain de violences dans le quartier musulman du PK5 et à proximité. Plusieurs marchés et deux journées "ville morte" ont été organisées en protestation contre ces violences.

 

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22 mai 2018 2 22 /05 /mai /2018 19:11
Lu pour vous : Russafrique

 

 

 

JeuneAfrique.com  22 mai 2018

 

Business, armes et soft power : trente ans après la fin de la guerre froide, le pays de Vladimir Poutine plante son drapeau au cœur du continent.

 

Cela faisait vingt mois, depuis le retrait de l’opération Sangaris, que les Mirage français n’avaient pas montré le bout de leur fuselage dans le ciel centrafricain. Le 13 mai, venus de leur base de N’Djamena, ils ont survolé en rase-mottes la bourgade de Kaga Bandoro, à 300 km au nord de Bangui, semant la panique parmi les commerçants du marché et l’émoi chez les miliciens de l’ex-Séléka. Message sonore à double détente : signifier à ces derniers que l’armée française prendra pour cible les colonnes de pick-up de la rébellion, au cas où l’idée lui viendrait de mettre à exécution sa menace de fondre sur la capitale, et envoyer à l’« intrus » russe, nouvel acteur géopolitique sur la scène ouverte à tous les vents de cet État néant, le signal que Paris n’a pas renoncé à toute présence dans sa postcolonie.

 

Un vide à remplir

 

En matière de conseillers militaires demi-sel, encadreurs de gardes présidentielles, chiens de guerre recyclés et autres contractuels tatoués, la Centrafrique est un laboratoire quasi géologique. Première strate : les Français sous Kolingba, puis sont venus les Libyens sous Patassé, les Sud-Africains sous Bozizé, les Tchadiens sous Djotodia, les Rwandais (label onusien) sous Samba-Panza – et maintenant les ex-Spetsnaz russes.

 

D’un strict point de vue sécuritaire, on ne peut guère reprocher à Faustin Archange Touadéra d’avoir en quelque sorte rouvert les portes de l’Afrique subsaharienne aux militaires russes

 

Débarqués par petits groupes depuis six mois dans le sillage d’une importante livraison d’armes destinées à rééquiper ce qui reste de l’armée locale, ils sont aujourd’hui deux à trois centaines, répartis entre l’ancien palais de Bokassa à Berengo et celui de l’actuel président Touadéra – dont ils assurent la protection rapprochée – à Bangui. À leur tête : un ex-général, aujourd’hui conseiller du chef de l’État centrafricain. Même si leur arrivée a été négociée lors d’une rencontre entre Touadéra et le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, à Sotchi, en Crimée, en octobre 2017, le pedigree de ces professionnels, qui pour la plupart ont servi (et sévi) en Syrie, en Géorgie ou en Tchétchénie, n’a plus rien à voir avec celui de leurs lointains prédécesseurs soviétiques des années 1970. Employés par des sociétés privées appartenant à des oligarques proches du Kremlin, ils louent leurs gros bras ici, comme ils le feraient ailleurs.

 

D’un strict point de vue sécuritaire, on ne peut guère reprocher à Faustin Archange Touadéra d’avoir en quelque sorte rouvert les portes de l’Afrique subsaharienne aux militaires russes, trente ans après la fin de la guerre froide. Les Français de Sangaris sont partis quasiment sans préavis, et les 12 000 Casques bleus de la Minusca (dont 4 000 à Bangui) passent l’essentiel de leur temps à assurer… leur propre protection. Lors du récent massacre des chrétiens de l’église Notre-Dame de Fatima, en plein cœur de la capitale, le 1er mai (25 morts, dont le curé de la paroisse, et 170 blessés), les hommes du général sénégalais Balla Keïta et du proconsul gabonais Parfait Onanga sont longtemps restés l’arme au pied. Tout comme ils sont souvent demeurés inactifs, faute de règles d’engagement adaptées, lorsque des communautés musulmanes ont été les cibles des tueurs anti-balaka.

 

Les Français pactisent avec la Séléka, l’ONU ne nous protège pas, les Russes vont nous sauver » : l’antienne fait florès dans les rues de la capitale

 

Les Forces armées centrafricaines n’existant pour l’essentiel que sur le papier, il y avait donc une menace directe sur la sécurité personnelle du chef de l’État et un vide que les Russes ont rempli. Si l’on exclut les habitants musulmans du PK5, bastion surarmé hostile à tout ce qui représente le pouvoir en place, la plupart des Banguissois ont pour ces ovnis venus du froid – et dont aucun ou presque ne parle français – les yeux de Chimène. Une russomania à la mesure du sentiment de défiance, voire d’hostilité exprimée à l’encontre de l’ancien colonisateur et du contingent multinational de la Minusca. « Les Français pactisent avec la Séléka, l’ONU ne nous protège pas, les Russes vont nous sauver » : l’antienne fait florès dans les rues de la capitale.

 

Une offre sécuritaire et économique

 

Pas plus que les autres puissances la Russie de Vladimir Poutine ne pose pourtant ses godillots en terre africaine par simple philanthropie. Avec les Spetsnaz débarquent des hommes d’affaires qui n’hésitent pas à aller négocier avec les chefs de l’ex- (ou néo, on ne sait plus) rébellion l’accès aux mines de diamants, aux gisements de pétrole, de platine et de mercure que ceux-ci contrôlent, quitte à partager les risques avec leurs collègues chinois. Après s’être heurtés à une fin de non-recevoir à Djibouti, où ils souhaitaient implanter une base navale, les Russes se sont donc installés sur les rives de l’Oubangui dans le cadre d’une vision géopolitique plus vaste et multicartes.

 

Si leur offre est sécuritaire, elle est aussi économique avec l’entrée en lice, du Ghana à l’Afrique du Sud et de l’Angola au Kenya, de mégagroupes comme Géoservice (voies ferrées), Gazprom et Rosneft (énergie), Rusal (mines), Rosatom (nucléaire) et les financements de l’Eximbank russe. Le volume des échanges commerciaux entre la Russie et l’Afrique est certes quarante fois inférieur à celui avec la Chine, mais il devrait quadrupler au cours des cinq prochaines années, porté – et c’est là la troisième caractéristique de l’offre russe – par le soft power idéologique. Moscou, qui dispose sur le continent d’un réseau de 49 ambassades, joue à fond sur son image de puissance historiquement anticolonialiste, sur le socle des cadres africains formés dans ses universités, sur son soutien systématique aux pouvoirs en place et sur un discours ouvertement souverainiste – voire anti-occidental – auquel est sensible une partie de la jeunesse africaine.

 

Signe des temps : les centres culturels russes sur le continent ne sentent plus le DDT et la vodka rance ; ils ont été repeints pour accueillir les élèves venus suivre des cours de langue et admirer la dernière exposition sur Alexandre Pouchkine, sa vie, son œuvre et… son bisaïeul kotoko du Nord-Cameroun. « Russia is back » : il faudra désormais s’y faire.

 

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22 mai 2018 2 22 /05 /mai /2018 19:04

 

 

 

http://www.radiondekeluka.org  mardi 22 mai 2018 14:08

 

'J'accuse'', c'est par cette célèbre formule de l'écrivain français Emile Zola dans l'affaire Dreyfus que le député de Boali Bertin Béa accuse l'actuel Président de l'Assemblée nationale Abdou Karim Meckassoua de "forfaiture""Je considère que le président s'est rendu responsable sinon coupable de certains faits délictueux", a déclaré l'élu de Boali estimant que ces faits sont passibles de "forfaiture,  une violation, un manquement commis dans l'exercice des fonctions d'une autorité", a-t-il indiqué. 


Entre autres faits reprochés par M. Béa au président Meckassoua"le non respect des textes internationaux, le détournement des lignes budgétaires, l'octroi des crédits à des députés pour des missions à l'étranger sur des bases clientélistes, la corruption, l'escroquerie, la passation de marchés publics de gré à gré ", et ce qu'il qualifie de "fausses promesses".


"Fausses promesses"


"Rappelez-vous que pour se faire élire au perchoir de l'assemblée nationale, l'honorable Karim Meckassoua a donc escroqué les honorables députés en leur promettant de les doter en BJ 75 de marque Land Cruiser mais la vérité aujourd'hui, c'est qu'il y a des actes clivants", a regretté l'honorable Bertin Béa.
 
Par cette formule "d'asticots dans les pieds d'un homme qu'il faut à tout prix enlever",  le député de Boali invite les autres élus de la nation à se pencher sur la procédure de destitution du Président du Parlement. "J’ai demandé expressément, fermement et solennellement la destitution de l'honorable Abdou Karim Meckassoua de la présidence de l'Assemblée nationale", exhortant ses collègues députés à se joindre à sa dynamique.

 
Ceci, pour qu'ils puissent "dans un élan républicain, citoyen, faire plein usage de l'article 70 de l'assemblée nationale" qui définit, selon lui, les modalités de sa "destitution".

L'élu de Boali demande par ailleurs à l'inspection générale d’État, la Cour des comptes et la commission de l'Assemblée nationale à diligenter une "mission de contrôle" pour arrêter pendant qu'il est encore temps, ce qu'il qualifie "d'hémorragie".


RNL a vainement tenté d'entrer en contact avec le Président de l'Assemblée nationale Abdou Karim Meckassoua pour sa version des faits.


Affaire à suivre

Un député invite ses collègues à entrevoir la possibilité d'une destitution de Abdou Karim Mekassoua
Un député invite ses collègues à entrevoir la possibilité d'une destitution de Abdou Karim Mekassoua
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22 mai 2018 2 22 /05 /mai /2018 19:03
Une mission parlementaire française en RCA

 

 

 

http://www.dw.com 22.05.2018

 

Pour s’enquérir de la situation qui prévaut et proposer des solutions, une mission parlementaire conduite par Thomas Gassilloud, député français de la majorité "En marche" séjourne depuis quelques jours à Bangui.

 

Arrivé dimanche à Bangui, la délégation a été reçue par le président Faustin Archange Touadéra à qui elle a réaffirmé le soutien de la France dans sa lutte difficile pour la restauration de la sécurité en Centrafrique. Le président du groupe d'amitié France-Centrafrique et la délégation qui l’accompagne ont été reçus ce mardi 22 mai par le 1er vice-président de l’Assemblée nationale, les présidents des commissions, les leaders de l’opposition ainsi que des membres du groupe d’amitié Centrafrique-France.

 

Le programme prévoit aussi des entretiens avec le Général Maio, de nationalité portugaise, commandant de l’EUTM (force de l’union européenne de formation des forces armées de Centrafrique) et avec le représentant de l’Union Africaine (UA), Moussa Nébié, diplomate du Burkina Faso, chargé de piloter le processus de paix.

 

Thomas Gassilloud s’entretiendra aussi avec des acteurs de la société civile et les leaders religieux.

 

 

Ce dimanche, j'ai rencontré longuement Faustin-Archange Touadéra, président de la République de #RCA, pour lui réaffirmer le soutien de la France dans sa lutte difficile pour la restauration de la sécurité en Centrafrique. #CARcrisis #directAN pic.twitter.com/7I3PBiO3bu

7:31 PM - May 20, 2018

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22 mai 2018 2 22 /05 /mai /2018 18:59
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH

 

 

Centrafrique : Les ressortissants de la Ouaka appellent à des actions appropriées pour mettre fin aux violences dans la préfecture

 

PAR NINA VERDIANE NIABODE LE 22 MAI 2018

 

BANGUI, 22 Mai 2018(RJDH)…Dans une déclaration faite ce jour, déclaration relative aux derniers événements tragiques survenus à Bambari et ses environs, l’association pour la solidarité et le développement de la Ouaka (ASD-Ouaka) appelle à des réflexions et à la prise des actions appropriées pour mettre fin à « une autodestruction préjudiciable » à la cohésion sociale dans la préfecture de Ouaka.

 

Cet appel intervient après les violences qui ont coûté la vie à 32 personnes et à 23 autres blessés ainsi que des dégâts matériels importants, alors que Bambari a été déclarée par les Nations unies « ville sans armes ».

 

Rachel Ngakola président de cette association dénonce « une reprise fulgurante des violences qui a entraîné une fois de plus une autodestruction ignoble et inouïe. L’association exprime son indignation, sa forte protestation et la condamnation avec la dernière énergie,  l’occupation du cœur de la RCA par des forces incontrôlables et néfastes » a déclaré Rachel Ngakola présidente de l’association.

 

Les ressortissants de la Ouaka sont appelés à plus de retenue, « face à cette image mortifère de notre préfecture, nous exhortons les fils et filles de notre préfecture à la retenue et à la cessation des hostilités qui ne profitent à personne, ce, depuis six ans bientôt. Aux belligérants de toutes les ethnies ou tendances auxquelles elles appartiennent, nous en appelons à privilégier la voie de négociation et du dialogue inclusif » a lancé l’association.

 

L’association rappelle la promesse d’accalmie faite auparavant, « vous conviendrez avec nous qu’il n’y a pas longtemps la ville de Bambari était déclarée sous les auspices des nations Unies « Bambari ville sans armes » et de l’autorité de l’Etat, « Bambari, ville pilote ». Du coup cette ville commençait à renoncer à la violence. « Malheureusement, cette accalmie est rompue et nous nous questionnons sur les raisons », a dénoncé la présidente de l’association.

 

ASD-Ouakka exerce actuellement ses activités dans les cinq sous-préfectures de la Ouaka qui sont Bambari, Grimari, Ippy, Kouango et Bakala.

 

 

Centrafrique : La Minusca plaide pour la mobilisation de ressources en faveur de la Commission Nationale des Droits de l’Homme

 

PAR JUDICAEL YONGO LE 22 MAI 2018

 

BANGUI, 22 mai 2018 (RJDH) — Depuis sa mise en place en 2017, la Commission Nationale des Droits de l’Homme se confronte aux problèmes de mobilisation de ressources financières. La Division des Droits de l’Homme de la Minusca rappelle le gouvernement sur sa responsabilité première dans la mise en œuvre et la promotion des Droits de l’Homme dans le pays.

 

L’appel de la division des Droits de l’Homme de la Minusca de renforcer la structure nationale des Droits de l’Homme fait suite aux difficultés financières auxquelles est confrontée cette commission afin de faire face à sa charge de la protection des droits humains. Depuis que cette commission a été mise en place, elle peine à mener des actions concrètes sur le terrain. C’est dans cette optique que la division des droits de l’Homme de la mission onusienne en Centrafrique tient à rappeler le gouvernement et les autres partenaires leur devoir d’appuyer financièrement ladite institution.

 

«Après 5 à 7 mois de la mise en place du bureau, il est regrettable que la commission navigue entre deux eaux pour chercher les ressources et le budget nécessaire pour son fonctionnement. Il est fondamental que les acteurs en commençant par l’État et les partenaires internationaux appuient cette commission et le dotent de moyens conséquents lui permettant de mettre en œuvre sa feuille de route», a plaidé le Directeur adjoint de la division des Droits de l’Homme de la Minusca, Salifou Gassama à l’ouverture ce 22 mai de la session du renforcement de la capacité des membres de cette commission sur les questions des droits de l’homme.

 

La création de la Commission Nationale des Droits de l’Homme et de Liberté Fondamentale(CNDHLF) par le gouvernement en Centrafrique fait suite aux graves violations des droits de l’Homme commises depuis décembre 2003. Elle a vu le jour au moment où plusieurs villes du pays demeurent encore sous le contrôle des groupes armés avec comme lot quotidien les violences des droits de l’homme.

 

La loi N°17.015 portant création de la commission nationale des Droits de l’Homme a été promulguée le 20 avril 2017 par le Président de la République Faustin Archange Touadera.

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Centrafrique-Presse.com
22 mai 2018 2 22 /05 /mai /2018 01:53
Lu pour vous : Centrafrique : la France recule, la guerre menace, la Russie avance
Lu pour vous : Centrafrique : la France recule, la guerre menace, la Russie avance
Lu pour vous : Centrafrique : la France recule, la guerre menace, la Russie avance
Lu pour vous : Centrafrique : la France recule, la guerre menace, la Russie avance

 

 

https://www.breizh-info.com  21/05/2018 06:41

 

Le moins qu’on puisse dire du bilan de l’opération Sangaris en Centrafrique, c’est qu’il n’est guère glorieux. Près de 2500 hommes mobilisés pour rien – le pays reste toujours profondément déstabilisé et en grande partie incontrôlable, des soupçons d’abus sexuels vite démentis par un non-lieu qui ne permet même pas de blanchir avec certitude les militaires concernés, une ambassade transformée en pétaudière, sur fond de conflits politiques et de harcèlement.. et les russes qui tirent les marrons du feu pendant que la France est forcée de s’effacer.

 

L’opération Sangaris a fait officiellement 3 morts et 120 blessés au sein de l’armée française, pour un coût dépassant les 500 millions d’euros et jusqu’à 2500 hommes mobilisés. Près de12% des hommes sont victimes de stress post-traumatiques, selon le général de brigade aérienne Jean-Vincent Brisset. C’est qu’ils ont été témoins de scènes très violentes de la guerre civile de 2014-2015, qui a fait de 3000 à 6000 morts et près d’un million de déplacés. Aujourd’hui encore, la Centrafrique n’est pas apaisée, loin de là, et ressemble même de plus en plus à un état failli. Précisément ce que Sangaris était censée éviter.

 

Sa position et ses problèmes structurels irradient chez ses voisins, déstabilisant les pays frontaliers, mais en font aussi le carrefour de divers extrémismes, notamment islamiques. En 2015 déjà près de 2000 militants de Boko Haram, d’origine peul, étaient signalés dans le nord du pays, où ils se sont introduits via le Tchad.

 

Le fief islamiste de PK5 à Bangui, étincelle d’une nouvelle guerre ?

 

Surtout, depuis début 2018, les Sélékas sont de plus en plus évoqués comme source de la déstabilisation croissante du pays. Sans oublier le quartier de KM5 à Bangui – à cinq kilomètres du centre-ville, incontrôlable et dont le désarmement, organisé de 1h à 4h30 par la MINUSCA [mission de l’ONU pour la stabilisation en Centrafrique – active depuis avril 2014 avec 12.000 personnels dont 11.200 soldats] a été un échec. Non seulement les milices, mais aussi la population locale s’y sont opposés.

 

Le 1er mai, ce sont des milices islamistes de PK5 qui ont attaqué l’église Notre-Dame de Fatima, située près de leur fief, en plein office religieux. L’église avait déjà été attaquée pendant la guerre civile en 2014, il y avait eu alors 15 morts. L’attaque du 1er mai a fait 16 morts et 99 blessés, les affrontements qui ont suivi, 8 morts et 71 blessés de plus. Déjà tendue, la situation est électrique. Une étincelle suffit pour que la guerre reparte.

 

Dans le nord de la capitale, des quartiers chrétiens se sont couverts de barricades, tandis que des civils préféraient quitter la capitale, voire le pays – trop d’éléments leur rappellent 2013, à la veille de la guerre civile. Mi-avril, à 330 km de la capitale, des rebelles de l’ex-Séléka, qui prétend défendre les musulmans, avaient menacé de lancer une offensive depuis Kaga-Bandoro. La ville a été survolée le 13 mai par deux Mirage 2000-D français, à basse altitude – une démonstration de force bien tardive censée décourager les rebelles. Mais la présence française se limite aujourd’hui à sa plus simple expression, avec cinquante formateurs et des drones. Ainsi que des avions basés à N’Djamena au Tchad.

 

La Russie envoie des conseillers et des armes à Bangui, à la demande du gouvernement

 

Cette présence semble désormais très insuffisante alors que la Russie a annoncé le 22 mars avoir envoyé fin janvier des lance-roquettes RPG, armes anti-aériennes, des fusils d’assaut et de précision, pistolets et mitrailleuses, ainsi que des munitions. La livraison – faite avec l’accord de l’ONU – prévoyait aussi 170 conseillers civils et 5 militaires pour apprendre à deux bataillons de l’armée gouvernementale – 1300 soldats – à s’en servir. Le tout à titre gratuit et à la demande expresse du président de la République centrafricaine Faustin-Archange Touadéra, précise l’agence TASS. Il a d’ailleurs assisté à la prise d’arme du premier contingent de 200 soldats entraînés au maniement de nouvelles armes, le 31 mars dernier.

 

Cependant cette mission a aussi son volet économique : la recherche de gisements miniers et le développement de futures concessions. Les recherches ont commencé aussi début 2018 et l’on se doute que les experts russes ne se limiteront pas à être protégés par des drones français ou des conseillers civils.

 

Le journal russe d’opposition pro-occidentale Snob affirme d’ailleurs qu’en sus des accords officiels, la Centrafrique a mis à disposition des russes le palais Berengo en Lobaye et 40 hectares autour ; selon le média, ce seraient des mercenaires russes issus de compagnies de sécurité privée qui s’y seraient installés. En réalité, le palais semble avoir été investi dans le cadre de la formation par des instructeurs russes de l’armée régulière centrafricaine – mais ça a eu l’heur de déplaire aux héritiers de l’ancien autocrate Bokassa auquel le palais appartenait.

 

Du reste pour la Russie il ne s’agit pas tant d’une arrivée que d’un retour – l’URSS et la Centrafrique ont eu des relations proches dans les années 1960 à 1980. Entre autres, des centaines de centrafricains ont été formés à Moscou, 150 spécialistes soviétiques dans l’enseignement, la médecine, la géologie et l’agriculture travaillaient dans le pays dans les années 1960 et 1970 et au même moment une grande partie des enseignants des écoles primaires étaient soviétiques ou formés en URSS.

 

« L’expérience russe anti-terroriste et diplomatique sera utile en Centrafrique »

 

Expert militaire de la fondation Diplomatie populaire, Serguey Prostakov a déclaré au sujet de la situation en Centrafrique que « la politique coloniale des pays européens qui exploitaient les ressources africaines, ainsi que les circonstances de leurs luttes pour ces ressources et de leur départ ont créé de nombreux pays instables avec des frontières arbitraires. Ils ne prennent pas en compte les situations ethniques et religieuses, ainsi que l’état des lieux. La pauvreté et des antagonismes artificiels sont devenus la cause de conflits utilisés par les vieilles puissances coloniales comme la France pour continuer leur politique coloniale avec de nouvelles méthodes ».

 

L’expert continue : « l’expérience russe de règlement de ce genre de conflit [des guerres civiles politico-religieuses] peut être clairement qualifiée de réussie. Cela a été démontré en Tchétchénie, maintenant, il y a un processus de réconciliation nationale en Syrie qui aurait été impossible sans l’intervention de la Russie ». Et qui d’ailleurs apporte de nouveaux fruits avec la reddition pacifique de la totalité de la poche rebelle entre Homs et Hama – 1200 km² et 65 villes – qui échappaient au contrôle loyaliste depuis 2011. La route directe Homs-Hama, vitale pour l’économie de la Syrie, est d’ailleurs en train d’être réouverte.

 

« C’est pourquoi l’expérience russe anti-terroriste et diplomatique sera utile et sur le territoire centrafricain. On ne peut pas ne pas remarquer que cette expérience est beaucoup plus réussie que les résultats de l’ONU et de l’Occident. La mission de l’ONU [MINUCA] conduite par la France démontre qu’elle est incapable de régler le conflit, ce qui conduit à s’interroger sur l’efficience de ce genre d’instrument dans d’autres régions du monde ».

 

Ressources naturelles et diplomatie : la Centrafrique, une mine d’or stratégique

 

Outre un pavé dans la mare post-coloniale française, l’irruption de la Russie en Centrafrique, aussi riche en problématiques qu’en ressources naturelles (diamant, or, fer, tourmaline, graphites, cuivre, titane, latérite, étain, manganèse, cobalt, pyrite, uranium, fer, cuivre, nickel… dont beaucoup de gisements n’ont pas été explorés et restent à l’état d’indices) est aussi une attaque directe contre l’ONU comme mode de règlement universel – et non moins universellement inefficace – des conflits intérieurs de toutes natures.

 

Outre le champ de bataille diplomatique – qui s’inscrit dans une remise en cause plus globale des institutions occidentales par la Russie – il y a aussi une bataille pour le contrôle des gisements de ressources naturelles et donc les fournitures de base à l’économie du monde. Elle se joue contre les pays occidentaux, mais aussi en concurrence avec la Chine qui investit à tour de bras en Afrique pour en exploiter les ressources minières. De plus la Chine veut aussi acheter des terres arables – une autre denrée rare dont elle manque, comme l’Inde et la Corée du Sud d’ailleurs, autres investisseurs clé de ce marché très opaque.

 

La Chine débarque avec des millions de dollars, finance à fonds perdus les élites locales, forme des étudiants locaux par milliers – les bonnes recettes soviétiques n’ont pas été perdues pour tout le monde – et installe ses travailleurs, dont plus de deux millions habitent déjà sur le continent. L’ampleur de l’activité chinoise sur le continent – qui se déploie même là où nombre d’investisseurs refusent d’aller, tant c’est instable et dangereux – rend presque anecdotique les efforts des pays du Golfe – plutôt dans les pays musulmans ou à forte minorité musulmane – et des Etats-Unis de se tailler une part du gâteau au détriment des vieilles puissances coloniales européennes.

 

La Russie a relancé son activité en Afrique à partir de 2014, en faisant la tournée de ses anciens alliés de l’époque soviétique. C’est ainsi d’ailleurs qu’elle a signé un accord de partenariat avec le Zimbabwe pour exploiter à partir de 2018 le gisement de platine de Darwendale, dont les réserves prouvées sont de 19 T de platine et 775 T d’autres minerais. D’autres projets de recherche, de diamants cette fois ont en revanche été gelés suite à l’instabilité politique interne.

 

Louis-Benoît Greffe

 

 [cc] Breizh-info.com, 2018, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

 

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22 mai 2018 2 22 /05 /mai /2018 00:19
Centrafrique : Plusieurs déplacés de Bambari arrivent en masse à Sibut

 

 

 

PAR INNOCENT BANGA-ZIAMBI LE 19 MAI 2018

 

SIBUT, le 19 mai 2018 (RJDH) —-Ils sont nombreux à rejoindre Sibut suite aux violences qui ont éclaté mardi à Bambari. Ces déplacés appellent à l’aide.

 

La détérioration de la situation sécuritaire dans la ville de Bambari, ville jadis déclarée sans armes par les Nations-Unies, a contraint plusieurs famille à trouver refuse ailleurs. C’est dans ce contexte qu’une centaine est arrivée à Sibut.

 

Ils sont très nombreux dans leurs familles d’accueils de différents quartiers de trois arrondissements de Sibut. D’autres déplacés sont à la gare routière pour attendre les véhicules afin de chercher à attendre Bangui. Majoritairement des femmes et des enfants, ces déplacés sont arrivés à Sibut à bord des motos et cherchent un refuge après la recrudescence des violences à Bambari.

 

Une femme veuve avec trois enfants se dit dépassée de la monté de violence « nous ne pouvons pas rester à Bambari, tous les jours nous écoutons des crépitements des armes, notre maison a été détruite tous les biens emportés ça sert à rien de rester dans cette ville », s’est-elle indignée.

 

La ville de Sibut  reste et continue toujours de recevoir plusieurs déplacés en provenance de Kaga-Bandoro, Grimari et Bambari.

 

Pour le moment, aucune assistance n’est prévue en leur faveur.

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21 mai 2018 1 21 /05 /mai /2018 23:43
 Les récents événements de Bambari par Stanislas MANKAOU
 Les récents événements de Bambari par Stanislas MANKAOU

 

 

Une armée est l’émanation d’une nation, elle se doit d’être digne

 

 

                                   Les événements de Bambari

                          

 

On ne le répètera jamais assez une nation n’existe que parce qu’elle a une armée, une police, une gendarmerie efficace, digne et courageuse, sans oublier les finances, l’agriculture, l’éducation et surtout la justice.

 

Nous rendons ici hommage et honneur a tous nos compatriotes décédés sur le champ de combats depuis les évènements de 2013 à l’arrivée des Séléka qui ont pillé et détruit cette nation. La faute incombe en partie à une catégorie de nos forces de  défense et de sécurité. Il faut le dire sans ambages, ni contrainte .Toute vérité n’est pas bonne à dire, mais elle a le mérite d’éclairer.

 

On ne construit pas une armée sur les critères de clanisme, de gabegie, de clientélisme, et de népotisme .La défaite de notre armée se repose sur ces maux qui minent la nation.

 

On ne recrute des forces de défense que sur des critères de vocation, compétence, intégrité, courage, abnégation et le sens de devoir servir la nation et non se servir soit même. Ce qui est arrivé a Bambari, illustre parfaitement les propos cités ci-haut. Une armée se doit d’être solidaire et surtout disciplinée, malheureusement la nôtre est truffée d’impolis, d’irrespectueux, d’indisciplinés qui bénéficient paradoxalement du soutien de leurs supérieurs hiérarchiques. On dit souvent que le poisson commence à pourrir par la tête.

 

Lors de l’attaque de la gendarmerie de Bambari le 15 mai 2018, le courageux capitaine qui au passage mérite d’être élevé en grade, avait à sa disposition 90 éléments armés. Largement suffisant pour défendre le camp, vu que lors des formations et le minimum à leur disposition .Malheureusement, 50 ont pris la poudre d’escampette pour aller se réfugier avec armes au camp de la Minusca situé a plus de 15 km à la sortie de Bambari, laissant le capitaine avec 40 éléments seulement qui ont néanmoins empêché trois tentatives d’incursion de la horde des Seleka soudanais, djandjawids.

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Sur les 30 éléments vaillants, un est décédé au combat, et un autre blessé.

 

Le camp de la gendarmerie a été repris 10 min après la 4eme tentative des seleka.

 

Le camp a été protégé aussi par un renfort de Minusca du Congo Brazza le lendemain 16 mai. 30 gendarmes ont donc obéi et se sont sacrifiés pour une cause noble. Les 40 déserteurs poltrons qui sont réfugiés dans le camp de la Minusca, resteront-ils impunis ?

 

Ont-ils au moins le sens de l’honneur du soldat, de la dignité, de la patrie, et surtout du devoir ?

 

Depuis l’époque de KOLINGBA, PATASSE, BOZIZE, les forces de défense et de sécurité ont fini d’être les garants de la nation, de l’intégrité territoriale. Elles sont non seulement budgétivores, mais les complaisances sont légions.

 

A quoi sert-il d’envoyer une horde de gens en formation à grands frais, alors qu’il y a des hôpitaux qui manquent d’infrastructure et de médicaments, les écoles en manque de matériels et d’enseignants. Les maigres recettes d’impôts qui devraient servir à combler nos malheurs vont plutôt servir des hommes qui n’ont rien à faire de la nation.

 

Comment explique-t-on que plus de six mille militaires centrafricains se plaisent à se pavaner dans les rues le samedi à Bangui pour des éternels grands rapports sans effet ?

 

Leur place est dans l’arrière-pays pour défendre l’intégrité du territoire

 

Quand il faut désigner des missions, les critères ne changent pas, clanisme, corruption et népotisme. La RCA se retrouvera-t-elle un jour dans le concert des nations dignes de ce nom ?

 

Une fois en province ou ailleurs, leurs premiers reflexe : les débits de boissons, les femmes, et le racket de la population civile, les commerçants.

 

Que veut-on faire de cette nation, que les gens meurent dans les camps des déplacés, laissant place à nos richesses minières pour être exploités par les étrangers mercenaires ?

 

Que les hommes et femmes paisibles ne peuvent plus vaquer à leurs occupations, cultiver, faire la chasse, la pêche, laissant nos pâturages aux étrangers, à cause des politiciens ?

 

Qu’auront nos enfants en héritage, puisque nous ne sommes pas éternels !

 

La devise des autres pays comme le Burkina  « La Patrie ou la Mort, nous vaincrons  » devrait servir d’étalon à nos dirigeants ! Que DIEU sauve le pays de la dérive actuelle

 

 

S. MANKAOU 

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