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26 mai 2018 6 26 /05 /mai /2018 00:54

 

 


Le Président de la République Son Excellence Professeur Faustin Archange TOUADERA a reçu ce matin en marge du Forum Economique de St Petersbourg M. Jean Yves LE DRIAN, ministre des Affaires Étrangères de la France.


Les questions de la sécurité, de la coopération et de l'initiative Africaine pour la paix étaient au Centre de cette rencontre.

 

Source : Palais Renaissance

LE PRÉSIDENT TOUADERA A REÇU EN AUDIENCE M. JEAN YVES LE DRIAN, MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES DE LA FRANCE
LE PRÉSIDENT TOUADERA A REÇU EN AUDIENCE M. JEAN YVES LE DRIAN, MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES DE LA FRANCE
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26 mai 2018 6 26 /05 /mai /2018 00:44

 

 

 

Par RFI Publié le 25-05-2018 Modifié le 25-05-2018 à 03:22

 

Depuis mercredi,  Faustin Archange Touadéra est en Russie. Le président centrafricain a été reçu par Vladimir Poutine et participe au Forum économique de St Petersbourg. Depuis 8 mois, la Centrafrique et la Russie se sont engagées dans une coopération d'abord militaire puis politique et désormais économique.

 

En recevant le président centrafricain mercredi 23 mai, Vladimir Poutine a annoncé la couleur. « Nous serons heureux d'envisager divers projets pour renforcer nos relations, en premier lieu dans les domaines économique et humanitaire, y compris dans la formation de personnels », a déclaré le président russe, Faustin Archange Touadéra vantant pour sa part « l'immense potentiel » de son pays.

 

Ce vendredi au forum de Saint-Pétersbourg, le président centrafricain doit participer à une rencontre intitulée « Russie-Afrique ». Parmi les participants, un ministre mozambicain, un commissaire de l'Union africaine, mais surtout de potentiels investisseurs russes : Nordgold, compagnie minière spécialisée dans l'or déjà présente au Burkina Faso et en Guinée, GPB ressources qui opère dans les secteurs des hydrocarbures et des mines, mais aussi des banques d'investissements comme l'Afreximbank.

 

Médiation russe

 

Car bien que le sujet soit tabou à Bangui, les Russes n'ont jamais caché leurs intérêts pour le sous-sol centrafricain. Il en a été question dès la rencontre Lavrov-Touadéra à Sotchi en octobre. Des émissaires russes sont même allés rencontrer les chefs de plusieurs groupes armés du Nord et de l'Est pour essayer d'en discuter. Apparemment sans succès.

 

Pour appuyer leurs prétentions, les Russes jouent la carte humanitaire, notamment à travers la distribution de vivres au PK5 fin avril ou l'envoi du Soudan d'un convoi transportant des hôpitaux en kits à destination du nord de la RCA. Ils se posent aussi en médiateurs, comme là encore au PK5 ou à Kaga-Bandoro quelques jours plus tard.

 

 

Russie-RCA: Tout baigne…

 

Par Perspectives Med  Mai 25, 2018

 

Depuis mercredi,  Faustin Archange Touadéra est en Russie. Le président centrafricain a été reçu par Vladimir Poutine et participe au Forum économique de St Pétersbourg. Depuis 8 mois, la Centrafrique et la Russie se sont engagées dans une coopération d’abord militaire puis politique et désormais économique.

 

En recevant le président centrafricain mercredi 23 mai, Vladimir Poutine a annoncé la couleur. « Nous serons heureux d’envisager divers projets pour renforcer nos relations, en premier lieu dans les domaines économique et humanitaire, y compris dans la formation de personnels », a déclaré le président russe, Faustin Archange Touadéra vantant pour sa part « l’immense potentiel » de son pays.

 

Au forum de Saint-Pétersbourg, le président centrafricain doit participer ce vendredi à une rencontre intitulée « Russie-Afrique ». Parmi les participants, un ministre mozambicain, un commissaire de l’Union africaine, mais surtout de potentiels investisseurs russes : Nordgold, compagnie minière spécialisée dans l’or déjà présente au Burkina Faso et en Guinée, GPB ressources qui opère dans les secteurs des hydrocarbures et des mines, mais aussi des banques d’investissements comme l’Afreximbank.

 

Car bien que le sujet soit tabou à Bangui, les Russes n’ont jamais caché leurs intérêts pour le sous-sol centrafricain. Il en a été question dès la rencontre Lavrov-Touadéra à Sotchi en octobre. Des émissaires russes sont même allés rencontrer les chefs de plusieurs groupes armés du Nord et de l’Est pour essayer d’en discuter. Apparemment sans succès.

 

Pour appuyer leurs prétentions, les Russes jouent la carte humanitaire, notamment à travers la distribution de vivres au PK5 fin avril ou l’envoi du Soudan d’un convoi transportant des hôpitaux en kits à destination du nord de la RCA. Ils se posent aussi en médiateurs…

 

RCA : le président Touadéra en Russie sous le signe du rapprochement économique
RCA : le président Touadéra en Russie sous le signe du rapprochement économique
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26 mai 2018 6 26 /05 /mai /2018 00:13
Lu pour vous : L’ONU au secours des causes désespérées
Lu pour vous : L’ONU au secours des causes désespérées
Lu pour vous : L’ONU au secours des causes désespérées
Lu pour vous : L’ONU au secours des causes désespérées
Lu pour vous : L’ONU au secours des causes désespérées

 

 

 

Le Monde | 25.05.2018 à 12h00 • Mis à jour le 25.05.2018 à 13h25 |Par Rémy Ourdan (Bangassou et Bangui, envoyé spécial)

 

La base de Bangassou, en Centrafrique, a perdu 13 soldats de la paix en 2017. A l’occasion de la 70e Journée internationale des casques bleus, « Le Monde » raconte le quotidien de ce fortin isolé, où un bataillon tente de protéger les déplacés musulmans et de désarmer les combattants anti-balakas.

 

C’est un fortin perdu dans la brousse. On pourrait se croire un siècle en arrière tant le contraste est saisissant entre ce « poste avancé de la civilisation » et son environnement immédiat, mêlant violence et misère. Il n’a pourtant pas été construit par des explorateurs, des pionniers, ou des colons. Ce fortin du XXIe siècle, quoique rudimentaire, a été érigé « au milieu de la verte », comme disent les soldats qui y sont basés, par une nouvelle espèce de missionnaires, qui célèbrent, ce 29 mai, les 70 ans de leur création en 1948 : les « soldats de la paix » de l’ONU.

 

« Bienvenue à Bangassou », murmure un officier à béret bleu et au sourire narquois, qui, adossé au capot de son 4 × 4 garé à l’ombre du seul arbre en bordure du tarmac de l’aérodrome, attend la sortie des quinze passagers et la fin du déchargement de l’hélicoptère blanc siglé « UN ». Il n’y a ici, par avion ou hélicoptère, que deux rotations aériennes par semaine avec Bangui, la capitale centrafricaine.

 

Assises au bord de la piste en terre rouge, des enfants dans les bras, des villageoises ont marché des heures pour venir vendre ananas et bananes. « Mille francs ? ! Trop cher ! », s’exclame un casque bleu, en éclatant de rire et en tendant un billet de 500 francs CFA (0,75 euro). La femme ne répond rien ; elle accepte le billet. Le soldat étranger, visiblement content de lui, repart avec ses ananas.

 

« Toi qui restes dans cet enfer ! »

 

L’hélicoptère embarque ses passagers, soldats et agents de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) – l’ONU n’est pas seulement adepte des sigles à rallonge mais souvent aussi d’intitulés un tantinet obscurs – partant en permission. Ils semblent ravis de quitter Bangassou pour quelques jours. Ils donnent l’accolade à ceux qui restent là, avec un air qui semble dire : « Mon pauvre, toi qui restes dans cet enfer ! »

 

Des pilotes russes en tenue couleur sable, qui presque partout dans le monde assurent les vols onusiens, vérifient une dernière fois que les pales du rotor de l’hélicoptère n’ont pas été abîmées lors du vol aller, et que le plein de carburant a été fait. Le MI-8 décolle. En quelques minutes, les 4 × 4 et blindés blancs quittent l’aérodrome, déserté jusqu’au prochain vol. Protégés par des tireurs postés aux tourelles, armes pointées vers la jungle, ils roulent rapidement jusqu’à la base. La barrière du fortin se referme. Le poste est de nouveau coupé du monde.

 

Depuis 1948, le département des opérations de maintien de la paix (DPKO) de l’Organisation des Nations unies envoie des peacekeepers (soldats et civils) à travers le monde. Depuis soixante-dix ans, l’ONU missionne ses hommes, ainsi que tous ceux que les Etats veulent bien lui allouer, au chevet d’une planète tourmentée. Il y a eu 71 opérations de maintien de la paix, déployées dans 120 pays, depuis la création de l’ONU. Actuellement, ils sont un peu plus de 100 000 actifs au sein de 14 missions. La première de l’histoire de l’ONU, envoyée en mai 1948 observer le cessez-le-feu entre Israël et les pays arabes, a toujours un bureau à Jérusalem, ce qui fait d’elle la plus ancienne en activité. La plus récente a été déployée en Haïti, en octobre 2017, avec un mandat de soutien aux institutions policières, judiciaires et ­carcérales du pays.

 

Le plus de violences

 

Parmi les 14 opérations en cours dans le monde, les missions les plus difficiles du moment sont en Afrique, par ordre d’ancienneté : en République démocratique du Congo (RDC), au Soudan du Sud, au Mali et en République centrafricaine. C’est là que l’ONU subit le plus de violences.

 

La liste de ces quatre pays en guerre est d’ailleurs symptomatique du problème originel des missions de maintien de la paix : on envoie des casques bleus maintenir une paix qui n’existe pas. Le Conseil de sécurité définit un mandat – parfois pertinent, parfois inadapté –, puis c’est au secrétaire général de l’ONU, soit, depuis le 1er janvier 2017, l’ex-premier ministre portugais Antonio Guterres, au chef du DPKO, actuellement le diplomate français Jean-Pierre Lacroix, et aux missions sur le terrain de se débrouiller pour parvenir à la paix ou, du moins, pour limiter les violences.

 

Dans l’histoire des 71 missions de paix de l’ONU, 3 326 peacekeepers sont morts. En 2017, le fortin de Bangassou a perdu 13 « soldats de la paix » : neuf Marocains et quatre Cambodgiens. C’est notamment pour cette raison qu’Antonio Guterres y avait effectué, en octobre 2017, son premier voyage de secrétaire général de l’ONU en terre de conflit. Il y avait célébré un anniversaire, la 70e « Journée des Nations unies », et rendu hommage à la fois aux casques bleus déployés dans le monde et aux morts de Bangassou. C’est aussi la raison pour laquelle Le Monde a choisi, pour cette 70e« Journée internationale des casques bleus », de raconter la vie dans ce fortin du bout du monde.

 

Il y a deux chefs dans cette base de l’ONU, comme dans toutes les missions. Le chef civil, chargé de la politique, de l’humanitaire, des droits de l’homme : Rosevel Pierre-Louis, un Haïtien basé au Kenya, en mission en Centrafrique depuis trois ans, et à Bangassou depuis six mois, qui dirige une poignée de civils venus du monde entier. Et le chef militaire : le colonel Mohamed Boungab, un Marocain basé à Marrakech, qui a pris le commandement de la base de Bangassou depuis un an. En appui de son bataillon marocain de 350 hommes, il a sous ses ordres des unités de combat rwandaise et gabonaise, et une unité de génie cambodgienne. Et il y a la police de l’ONU : le chef d’escadron de gendarmerie français Frédéric Coppin dirige six officiers, et une unité, elle aussi rwandaise. C’est la planète onusienne de Bangassou.

 

La mission est simple : s’interposer et veiller à la paix entre les communautés chrétienne et musulmane qui se déchirent depuis cinq ans en Centrafrique. A Bangassou en l’occurrence, ce sont les chrétiens qui sont majoritaires, et leurs milices « anti-balakas » qui sont susceptibles d’ensanglanter la région. L’ONU est donc là en priorité pour protéger la population musulmane, réfugiée et assiégée au petit séminaire, à côté de la cathédrale Saint-Pierre Claver. Dans les régions centrafricaines contrôlées par les rebelles musulmans de l’ex-Séléka, c’est l’inverse : l’ONU y protège les communautés chrétiennes.

 

Maintenir une paix qui n’existe pas

 

Simple en théorie, la mission est aussi impossible : s’il est relativement aisé de protéger le site du petit séminaire, rien n’indique que M. Pierre-Louis et le général Boungab aient la moindre chance de ramener – et encore moins de maintenir – une paix qui n’existe pas.

 

Antonio Guterres l’avait d’ailleurs reconnu lors de sa visite : « Vous tentez de protéger des civils avec un mandat de maintien de la paix, sans que la paix existe. » Créée en avril 2014 pour prendre le relais de l’opération militaire française « Sangaris », la Minusca a pour mandat de « protéger les civils », de « soutenir le processus de transition » – une expression diplomatique qui reconnaît pudiquement que, si la mission de l’ONU peut s’appuyer sur un gouvernement élu, les fauteurs de guerre n’ont pas désarmé –, de « faciliter l’assistance humanitaire », de « promouvoir les droits de l’homme », de « soutenir la justice et l’état de droit », et enfin de « désarmer, démobiliser, et réintégrer » les combattants dans l’armée nationale et dans la société.

 

Au-delà de l’inadaptation du mandat – ce qui arrive forcément à chaque fois qu’une opération de paix n’est pas précédée d’un accord de paix –, ce qui frappe est à quel point les casques bleus de l’ONU sont critiqués, voire haïs. C’est une sorte de constante des opérations des Nations unies, observée de la guerre de Bosnie, il y a vingt-cinq ans, aux missions actuelles. Le degré d’animosité déclenché par des hommes qui ne sont ni des colonisateurs, ni des ennemis, qui sont un peu envahissants mais pas envahisseurs, est irrationnel. Ils sont là, mandat adapté à la situation ou non, pour aider, même si certains achètent leurs ananas à moitié prix. Or, très vite, ils ont presque autant d’ennemis parmi la population que parmi les combattants.

 

Le jour où les « anti-balakas » ont attaqué la ­mosquée

 

Au petit séminaire, où l’évêque espagnol de la cathédrale Saint-Pierre Claver accueille depuis un an les musulmans de Bangassou après l’attaque de leur quartier de Tokoyo, les relations sont bonnes entre les réfugiés et les 65 casques bleus qui y sont postés en permanence. De sa tente de commandement, un capitaine marocain veille sur les sept postes de contrôle érigés autour du camp et sur les trois blindés qui surveillent les accès.

 

On ne peut toutefois pas dire que le respect pour l’ONU soit particulièrement ardent. Il faut dire que la communauté musulmane n’a pas oublié le péché originel : alors que la ­Minusca avait déployé une unité depuis deux ans à Bangassou, bourgade alors étonnement calme du sud-est de la Centrafrique, les ­casques bleus ont soudainement disparu le jour où les « anti-balakas » ont attaqué la ­mosquée. La tuerie a été terrible (entre 26 morts selon l’ONU et 115 selon la Croix-Rouge centrafricaine).

 

Personne, dans le monde de l’ONU, ne songe à blâmer le capitaine marocain qui, ce jour-là, a failli à sa mission de protection des civils. Mis en condition, si l’on peut dire, par une embuscade, quelques jours plus tôt, lors de ­laquelle cinq casques bleus avaient été tués – « C’était horrible, mes hommes ont été découpés à la machette », se souvient le lieutenant-colonel Ngoeuy Nong, qui commande l’unité cambodgienne –, l’officier marocain a pris la décision de quitter la mosquée et de se replier dans le fortin. La première mission des casques bleus, partout dans le monde, est d’abord de se protéger eux-mêmes. Le temps que la Minusca envoie, deux jours plus tard, une unité de forces spéciales portugaises transférer la population terrorisée de la mosquée au petit séminaire, beaucoup étaient morts.

 

Le colonel Mohamed Boungab qui, à cette période, n’était pas encore arrivé, défend son bataillon. « Le capitaine avait été averti qu’une autre attaque visait la base. Sa mission était d’abord de protéger l’équipe de l’ONU. Et il y avait très peu de soldats à l’époque, seulement deux sections… » De toute façon, même s’il n’hésite pas à autoriser l’ouverture du feu en cas d’attaque directe contre ses hommes, l’officier d’infanterie ne croit guère à l’usage de la force dans ce type de mission : « Imposer la paix, désarmer les combattants, ce sont des paroles et ça fait joli dans les textes, mais sur le terrain c’est différent. Nous ne faisons pas face à une force militaire traditionnelle. Les “anti-balakas” sont habillés en civil et mélangés à la population, il faut en tenir compte. »

 

Au son de la trompette

 

A part la protection des réfugiés du petit séminaire, presque toute l’énergie des casques bleus est consacrée, en cette semaine d’avril comme toutes les semaines de l’année, à la vie du fortin. A 7 heures du matin, lever des couleurs : les soldats marocains se réunissent autour du drapeau, au son de la trompette. Pendant que le colonel va boire son café sous la tente où le rejoint un peu plus tard le chef des opérations, et qu’ils vérifient une dernière fois les missions prévues pour la journée, les officiers vont au mess boire le thé. Le prévôt du bataillon, le capitaine Idriss de la gendarmerie royale, arrive avec son huile d’olive, « bio » précise-t-il, « des oliviers de mes grands-parents », dans laquelle on trempe l’excellent pain cuit sur place par le cuisto, également ­célébré pour son couscous du vendredi midi, après la grande prière hebdomadaire.

 

Puis c’est l’heure d’aller à la rivière. Chaque jour, des unités de 24 soldats se relaient pour accompagner les cinq camions-citernes qui vont pomper l’eau de la rivière Mbomou, qui sépare ici la Centrafrique de la RDC. Au fortin, l’eau sert non seulement à la logistique et aux sanitaires, mais aussi, après avoir été filtrée, à la consommation de chacun. La route entre le fort et la rivière est donc une ligne de survie indispensable. D’ailleurs les soldats renforcent leur dispositif en construisant un poste avancé au bord de la Mbomou. Une pelleteuse achève de combler des talus ; des postes de garde sont érigés. Un blindé et 42 soldats y seront bientôt stationnés jour et nuit.

 

Au fort, une unité de police rentre de patrouille. Le « chef de bureau » Rosevel Pierre-Louis part en tournée, au petit séminaire, puis à une réunion avec les notables de Bangassou. Au programme de la semaine : demander aux élus, aux fonctionnaires et aux chefs de la communauté chrétienne de convaincre les « anti-balakas » de commencer à déposer les armes. Un salaire et une formation professionnelle leur sont proposés par l’ONU, en échange de leur fusil.

 

Le soir, sous la protection de quarante sentinelles, réparties dans treize postes de garde et miradors, la vie dans le fortin s’arrête tôt. Les officiers et les civils de l’ONU rejoignent leurs conteneurs climatisés, et les soldats leurs tentes. Cette semaine-là, il y a quand même deux occasions de se réunir : l’anniversaire du commandant Coppin, autour de quelques bières et au son de chansons centrafricaines, puis pour le Nouvel An khmer, soigneusement préparé par le lieutenant-colonel Ngoeuy Nong, qui a fait venir par avion onusien crevettes, viandes et légumes cambodgiens, ainsi que des bouteilles d’alcool. (à suivre...)

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26 mai 2018 6 26 /05 /mai /2018 00:00
Lu pour vous : L’ONU au secours des causes désespérées (suite et fin)
Lu pour vous : L’ONU au secours des causes désespérées (suite et fin)
Lu pour vous : L’ONU au secours des causes désespérées (suite et fin)
Lu pour vous : L’ONU au secours des causes désespérées (suite et fin)

 

 

 

Réticents à utiliser la force

 

Presque tous ces hommes sont des habitués des missions de l’ONU. Le colonel Boungab garde un excellent souvenir de l’opération en Côte d’Ivoire. Le commandant Coppin parle de sa femme haïtienne, rencontrée lors d’une mission onusienne, et qui l’attend à Perpignan. Après Port-au-Prince, puis l’Afghanistan, le Liberia et le Mali, il pense que la Centrafrique sera peut-être sa dernière mission avant de prendre un poste en France. Le lieutenant-colonel Ngoeuy Nong, qui semble ne plus bien savoir s’il est arrivé il y deux ou trois ans et ne prévoit aucune date de retour au Cambodge, est le plus acharné à vouloir enchaîner les missions et rester longtemps sur le terrain. Il raconte avec tendresse le Liban, le Soudan, le Mali, et ne prend presque jamais de permission. « C’est dur ici, dit-il. Mes hommes sont plus sereins quand je suis là… »

 

C’est dur, effectivement. Rosevel Pierre-Louis, qui reconnaît que « Bangassou est un endroit très difficile », raconte que « les groupes armés cherchent un drapeau “UN” n’importe où, pour nous attaquer »« Il y a deux problèmes. Premièrement, le climat d’impunité : aucun Etat, aucune autorité ne les rend responsables de leurs actes. L’appareil judiciaire est inexistant. Deuxièmement, notre réticence à utiliser la force, le fait que nous ne pratiquions que l’autodéfense : ils savent que nous allons réfléchir cinq fois avant de répliquer, que nous ne sommes pas ici pour faire la guerre. »

 

Le chef politique du fortin déplore que les casques bleus ne soient pas un peu plus « guerriers ». « Il faudrait un mandat plus robuste. Nous devrions pouvoir attaquer des hommes armés avant qu’ils attaquent des civils. Ils veulent le chaos et l’extermination des musulmans, et il n’y a que nous pour nous y opposer. »

 

Mandat plus interventionniste

 

La question d’un mandat plus interventionniste fait souvent débat de Bangui à New York. A Bangassou, le colonel Boungab ne partage pas ce point de vue. « Les opérations hasardeuses peuvent envenimer la situation, plutôt que régler le problème », pense-t-il. Même s’il s’énerve parfois des lenteurs et tergiversations des civils de l’ONU, l’officier marocain est un partisan du dialogue. Il est réticent à engager sa troupe dans des actions militaires classiques.

 

Le colonel prend pour exemple l’opération menée, cette semaine-là, à Bangui, contre un chef de gang du quartier musulman de PK5, le « général Force ». Echouant à l’arrêter, les soldats de la Minusca ont fait face à des heures d’émeutes puis de combats. Ils ont dû tuer un certain nombre de jeunes combattants, et ont perdu des casques bleus. L’opération s’est soldée par un fiasco, et le climat s’est nettement détérioré pour les « soldats de la paix ».

 

A Bangui, le commandant militaire de la Minusca, le général sénégalais Balla Keita, lui aussi vétéran des missions de l’ONU (Darfour, RDC, Liberia) dresse, sans fard, un constat des limites de l’action d’une force onusienne. « On maintient le malade centrafricain en vie le temps que les bons docteurs de la diplomatie et de la politique fassent la paix. Nous sommes les seuls à pouvoir maintenir en vie des milliers, voire des dizaines de milliers de personnes… »

 

« L’histoire d’un mandat plus robuste est un piège, pense le général Keita. Nous sommes entre deux belligérants, dont chacun pense que nous devons mener sa guerre. Chacun croit que l’ONU n’est pas la solution, car nous ne l’aidons pas à anéantir son ennemi. » Il a le même sentiment que le colonel Boungab à Bangassou, lorsqu’il se décrit comme étant « entre le marteau et l’enclume ».

 

Le commandant de la force de l’ONU, constatant que « l’imposition de la paix par les armes, ça ne marche pas », pense qu’il faut, au contraire, « être beaucoup plus teigneux dans le processus politique ». Il admet, cela dit, des faiblesses intrinsèques à l’organisation interne des Nations unies : « On n’est pas bons ! Pour un militaire, il est difficile de mener des opérations en dépendant de toute cette bureaucratie. On ne mène pas une guerre avec des administrateurs et des bureaucrates. »

 

Le chef politique de la Minusca, représentant du secrétaire général de l’ONU à Bangui, Parfait Onanga-Anyanga, connaît par cœur tous ces débats. Il lance « un plaidoyer pour le temps »« Nous sommes dans un pays où il n’y aura pas de solution militaire, pas de victoire militaire d’un camp sur l’autre, mais où le maintien de la paix n’est jamais acquis, pense le diplomate gabonais de l’ONU. Nous sommes au fond du trou ici ! En cinquante-sept années d’indépendance de la Centrafrique, il y a eu quarante-sept ans d’instabilité. Il faut tout reconstruire. Il faut remettre un Etat sur pied. La seule chose que nous pouvons faire, c’est de porter ce rêve de reconstruction de la Centrafrique, qui doit ensuite être réalisée par les Centrafricains eux-mêmes. Nous sommes face à une nation traumatisée, à laquelle il faut donner du temps. »

 

Une tête coupée en trophée

 

A Bangassou, des « anti-balakas » se sont récemment manifestés près du camp de réfugiés musulmans ; en réaction, des jeunes du petit séminaire ont capturé un combattant chrétien en allant couper du bois dans la jungle voisine, l’ont tué, et ont rapporté sa tête coupée au camp, en trophée. Autant dire que Rosevel Pierre-Louis n’a guère apprécié l’épisode, dont il craignait qu’il fiche en l’air des semaines, voire des mois de discussions. L’officier marocain qui, en tournant son doigt sur sa tempe pour mimer la folie, raconte l’histoire, sourit tristement : « L’immense majorité veut vivre en paix, mais certains veulent la destruction de l’autre communauté. » Et il utilise alors la même expression que son colonel pour évoquer des casques bleus pris « entre le marteau et l’enclume ».

 

Au fortin, l’heure est pourtant exceptionnellement à l’optimisme. A la suite d’une visite de bons offices, quelques jours auparavant, du cardinal de Bangui, monseigneur Dieudonné Nzapalainga, en duo avec son ami l’imam Omar Kobine Layama, des « anti-balakas » songeraient à rendre les armes dans le cadre du programme onusien « Désarmement, démobilisation, réintégration » (DDR). La région bruisse de rumeurs. Des discussions discrètes ont lieu. Et puis, après avoir fixé aux combattants un jour de rendez-vous sans trop y croire, le commandant Coppin annonce un matin : « Ils arrivent ! Ils sont nombreux, je vais envoyer des renforts à l’entrée de la base. »

 

Devant la barrière du fortin, tenue par une compagnie de sécurité privée sous l’œil des casques bleus postés dans les miradors, ils arrivent en effet, à dix, puis vingt, cinquante, cent jeunes armés de fusils artisanaux. Ils vont toucher 25 000 francs CFA (38 euros) et obtenir un stage de formation professionnelle en échange de leur arme. L’agent onusien, qui les reçoit cinq par cinq, leur demande s’ils préfèrent la maçonnerie, la menuiserie, la mécanique. Il y a aussi une formation de couturière pour les jeunes combattantes. Les Nations unies, décidément, pensent à tout.

 

« L’ONU, C’EST VRAIMENT LE CIRQUE, ET RIEN NE DIT QU’ON VA RÉUSSIR… POURTANT, CE SERAIT TELLEMENT PIRE SANS NOUS »

 

Un gars aux biceps saillants, Ray-Ban de contrebande sur le nez, arrive avec deux fusils et demande s’il peut toucher une double prime. C’est non. Alors il repart, et attend d’être rejoint par une amoureuse appelée à la rescousse. Derrière un bosquet, en deux minutes, il montre à la jeune fille, qui à l’évidence n’est pas plus combattante que lui n’est curé, comment monter et démonter l’arme. Puis ils reviennent à deux, tout sourire, signer le formulaire du DDR et repartent avec leurs 50 000 CFA (76 euros).

 

Nul ne sait si mademoiselle deviendra couturière, si monsieur ira bien aux cours de mécanique, ou s’il a de toute façon un troisième fusil en réserve pour continuer le combat, mais pendant que certains agents de l’ONU se réjouissent de l’affluence, un officier marocain grommelle : « C’est une mascarade. Cela permet aux chefs de l’ONU d’envoyer de beaux rapports à New York, de justifier tout l’argent qu’on dépense ici et de se mettre en valeur, mais ce programme est une connerie. Les armes artisanales comme ça, ces gars-là les fabriquent en une heure avec un tuyau et deux bouts de bois. »

 

Et ainsi va la vie au fortin de Bangassou… Un autre matin, un officier a à peine fini de manger son œuf dur avec le pain trempé dans l’huile d’olive qu’il se tape la main sur le front : « Merde ! C’est le truc des Rwandais aujourd’hui, il faut y aller ! » Le « truc » des Rwandais, c’est la commémoration du génocide des Tutsi, exterminés en 1994. Une bâche a été tendue entre deux camions blancs. « Mémoire, reconstruction, vie »est-il écrit en lettres vertes.

 

Le Rwanda, un épisode noir

 

S’il existe, parmi les multiples pages sombres des missions de l’ONU dans le monde, un épisode noir par excellence, c’est bien celui de Kigali. A l’époque, le général canadien Roméo Dallaire et les casques bleus belges n’avaient pas tiré une seule balle pour défendre les Tutsi. Le commandant Steven Semwaga, qui commande depuis un mois l’unité rwandaise à Bangassou, affirme que, pour leur part, les soldats rwandais « sont prêts à mourir pour défendre des civils et accomplir cette mission »« Nous, on n’a pas peur de combattre, dit-il d’une voix douce, mais avec un regard qui ne laisse guère de doute sur sa détermination de soldat. Notre armée l’a d’ailleurs prouvé, au Congo, au ­Soudan, au Mali. »

 

L’aide de camp du commandant Semwaga lui sert un café. Si l’huile d’olive est « marocaine » et les crevettes « cambodgiennes », le café est évidemment « rwandais », et ne pourrait venir de nulle part ailleurs – l’ONU vit en autarcie et, à part pour l’eau de rivière, ne consomme rien venant de la région.

 

L’officier constate que les Centrafricains rencontrés en ville ne le questionnent guère sur l’expérience rwandaise. « Ils ne connaissent pas l’histoire du génocide. Ils sont peu éduqués ici… Pourtant j’en parlerais volontiers avec eux. Je leur raconterais comment le Rwanda a surmonté cette tragédie. » La discussion sur le génocide continue. On sent qu’il ne comprend pas l’inaction onusienne face à l’extermination des siens. Le commandant parle du livre de souvenirs et de regrets du général DallaireJ’ai serré la main du diable« Vous l’avez lu ? On m’en a souvent parlé. Je crois que je vais finir par le lire ici… »

 

Le matin suivant, une colonne part vers l’aérodrome. C’est le jour de la rotation aérienne. La vendeuse d’ananas et de bananes est là. Avec une heure de retard, l’hélicoptère blanc arrive et débarque ses passagers. Certains ont la mine déconfite de ceux qui rentrent de permission. Un officier prend des nouvelles : « Alors, c’est vrai ce qu’on dit à Bangui, ils déposent les armes ? » Son camarade confirme la scène de désarmement, et ajoute : « On verra, tu sais… Ils n’ont rendu que des vieilles pétoires. »

 

Puis ils partent dans leurs 4 x 4 vers la base, dans un nuage de poussière. « Franchement, parfois je ne sais pas très bien ce que je fais là… confie un officier. Même si c’est l’enfer cet endroit, c’est une aventure intéressante, c’est sûr. Mais bon, l’ONU c’est vraiment le cirque, et rien ne dit qu’on va réussir. » Il réfléchit puis, dans un murmure, glisse que « pourtant, ce serait tellement pire sans nous… » Et il repart pour des semaines, des mois, s’enfermer dans le fortin.

 

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25 mai 2018 5 25 /05 /mai /2018 23:58

 

 

PAR SYLVESTRE SOKAMBI LE 25 MAI 2018

 

 

BANGUI, 25 Mai 2018 (RJDH) La rencontre Touadéra-Poutine et les événements de km5 font la une des journaux à Bangui.

 

Le confident met à la une, l’image du président Touadéra et son homologue russe, les deux présidents entourés des drapeaux de leurs pays respectifs. Cette image renvoie à l’article, « les temps forts de la rencontre entre Vladimir Poutine et Faustin Archange Touadéra ». Nos confrères considèrent la visite en Russie du chef de l’Etat et sa rencontre avec son homologue comme des victoires diplomatiques. Le Confident est ferme sur un point : la République Centrafricaine attend beaucoup de cette rencontre et au journal de rassurer, « il y aura beaucoup de retombées après cette visite surtout en terme d’aide militaire ».

 

Le rapprochement Russie-RCA est un tournant dans l’approche du chef de l’Etat, selon l’Agora qui défend la dynamique du président centrafricain qui, face à la montée des violences, est contraint d’aller chercher des solutions. Se fondant sur les derniers évènements de km5, nos confrères de l’Agora estiment que Touadéra est obligé « de changer de fusil d’épaule ».

 

Dossier km5

 

Environs 10 morts, c’est le bilan que nos confrères de Adrénaline Info font des affrontements intervenus le 23 mai dernier au km5 et ses environs. Ces actes, Adrénaline Info les qualifie de terroristes avant de s’interroger sur l’identité de ceux à qui ils profitent. Le journal accuse ceux qu’il appelle des mercenaires étrangers de maintenir les violences dans les 3ème et 5èmearrondissements pour garder la main sur le circuit économique très avantageux dans ces secteurs.

 

Mercenaires étrangers, c’est aussi le nom que le journal l’Agora donne aux auteurs des violences au km5. Contrairement à Adrénaline Info, l’Agora parle de 12 morts qui font suite à l’explosion d’une grenade.

 

« Le km5 continue de saigner », c’est un titre du journal Le confident dans lequel, nos confrères font un bilan de 12 morts et plusieurs maisons incendiées. La plume de nos confrères du journal le confident laisse entrevoir une certaine exaspération par rapport à la persistance de la violence dans cette partie de la capitale. La solution selon le confident n’est plus le dialogue. Nos confrères tablent sur l’organisation conjointe d’une opération forte Minusca-gouvernement afin de contraindre ceux qu’ils appellent « les fausseurs de violence » à rentrer dans la République.

 

Toujours questions sécuritaire dans les colonnes du journal le confident. Le journal évoque le cas du village Zila où les auto-défenses, selon ce titre,  font la loi. Le journal prend le cas d’un Monsieur torturé par ces auto-défenses qui utilisent la justice populaire comme arme et loi du village.

 

Adrénaline info a publié ce matin un article sur la ville de Bouca précisément le village Marazet où selon nos confrères est sous tension depuis l’assassinat de deux chef Antibalaka qui faisaient les éclaireurs dans ce village sous contrôle des combattants de l’UPC. Nos confrères craignent des risques réels d’affrontements entre les deux groupes armés.

 

Nous terminons cette revue de presse avec la campagne de sensibilisation initiée par des groupes rebelles centre du pays. Dans un article d’enquête, le Confident fait savoir que cette initiative vient des leaders de groupes armés nommés ministres et conseillers au palais. Il s’agit, selon l’auteur de cette investigation, d’un projet dont l’objectif est de faire croire au pouvoir de Bangui la volonté du FPRC, RPRC et UPC dont les cadres sont nommés, de faire la paix, histoire de converser leur fauteuil qui vacille.

Centrafrique : Le tête à tête Touadéra-Poutine et les derniers combats du km5 préoccupent la presse écrite nationale
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25 mai 2018 5 25 /05 /mai /2018 23:56
Nouvelles arrivées de réfugiés au Cameroun

 

 

 

Publié le 25.05.2018 à 12h24 par Journalducameroun.com

 

Le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (Hcr) révèle que des milliers de Centrafricains et de Nigérians ont trouvé refuge au Cameroun depuis le début de l’année.

 

De nouvelles arrivées de réfugiés centrafricains et nigérians sont enregistrées au Cameroun depuis le début de l’année 2018. Le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (Hcr) révèle que « des milliers » de Centrafricains et de Nigérians  ont été accueillis et ont trouvé refuge sur le territoire national à cette période.

 

Dans la seule ville de Minawao, 5  547 Nigérians ont été enregistrés au mois d’avril.

 

En fin 2017, cette localité de l’Extrême-Nord abritait  environ 58 000 personnes ayant fui les violences de Boko Haram dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.

 

Dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun comme en Centrafrique et au Nigeria, la situation sécuritaire n’est pas totalement revenue à la normale. Les conflits qui opposent les communautés musulmanes de la Rca aux autres groupes de même pays se poursuivent. Ailleurs, c’est le groupe Boko Haram qui  perpétue des attaques qui ont déjà fait des milliers de morts dans la zone du Lac Tchad et fait naître une crise alimentaire d’envergure.

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24 mai 2018 4 24 /05 /mai /2018 21:54

 

 

 

PAR JEAN FERNAND KOENA LE 24 MAI 2018

 

 

BANGUI, le 24 Mai 2018(RJDH)—Augmenter la production d’ici à 2020, c’est la ligne choisie par la Sucrerie Centrafricaine (Sucaf) pour être plus dynamique et citoyenne. Ce dispositif est inclus dans le plan quinquennal de la filiale du groupe Somdiaa dans le pays. Plan présenté lors d’une visite guidée de la Sucaf ce 24 Mai à Bangui.

 

La Sucaf s’inscrit dans une logique de plus en plus citoyenne en dépit de l’environnement d’affaires difficile caractérisé par le pillage de ses installations à Ngakobo mais aussi et surtout de son convoi pillé soit par la population soit par les groupes armés. Cette situation conjoncturelle sur fond d’insécurité à Bambari a immobilisé plus de 400 camions à convoyer le sucre brut de Ngakobo vers Bangui. A cela s’ajoute la concurrence déloyale dont fait face cette industrie. C’est dans ce contexte que la Sucaf lance son plan tout en y investissant des millions d’euros dans la production de la canne à sucre.

 

Trois engagements importants ont été pris par la Sucaf pour faire face aux défis qui s’imposent. D’abord la volonté de continuer d’investir et d’améliorer le système en collaboration avec le gouvernement. Ce qui inclut la volonté de faire vivre la société et l’amélioration de la production, ce qui revient à dire qu’il faut investir dans les plantations, dans l’équipement et dans les structures de l’usine aux fins d’atteindre l’augmentation soutenue de la production.

 

Selon Stéphane Jaffret, directeur général de Sucaf, le plan quinquennal est un investissement majeur pour le développement économique et social du pays «malheureusement depuis les événements, nous avons un camp de déplacés qui est installé juste à côté de la société pour raison de sécurité puisque nous avons la Minusca qui est juste à côté et qui protège la population et les installations, nous avons aussi la gendarmerie. Si on ajoute les 12 000 personnes déplacées aux familles directement liées à Sucaf, je crois qu’on arrive à 25 000 personnes y compris d’autres personnes qui travaillent dans les parages », a expliqué le directeur général de cette société.

 

Le premier objectif de la projection faite est de faire monter les chiffres d’affaires et de rester fidèle aux engagements inscrits dans le cahier de charge, selon le vœu de Martin Akem, directeur général adjoint qui table sur la citoyenneté de la Sucaf. «La Sucaf verse à l’Etat la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), et l’IRIS. Ensuite, nous avons créé une ONG Fondation Sucaf pour aider la population à s’investir davantage dans la culture, l’élevage etc. Nous faisons aussi le RSE entendez la Responsabilité Sociétale Entreprise. C’est-à-dire nous sommes en développement de reboisement autour de la société. Nous essayons de travailler avec les communautés pour qu’elles puissent travailler avec le programme que nous soutiendrons», ont expliqué les deux responsables de la Sucaf.

 

La Sucaf a hérité sur les fonds baptismaux de la Sogesca depuis 2003 et outre ces activités mercantiles, elle appui le centre de santé hospitalier, l’éducation et la réhabilitation des infrastructures notamment les routes.

 

Centrafrique : La Sucaf lance un plan quinquennal ambitieux pour booster l’économie et satisfaire la demande
Centrafrique : La Sucaf lance un plan quinquennal ambitieux pour booster l’économie et satisfaire la demande
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24 mai 2018 4 24 /05 /mai /2018 21:52
Tribunal pénal spécial pour la RCA : le Parlement appelé à la diligence

 

 

 

http://fr.africanews.com  John Ndinga Ngoma

 

Pour des ONG de défense des droits de l’homme, le Parlement devrait vite adopter des lois définissant les principes de fonctionnement du tribunal pénal spécial pour la RCA destiné à juger les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité commis dans ce pays depuis 2013. L’enjeu semble de taille.

 

“Le Tribunal pénal spécial offre une occasion historique de mettre fin à l’impunité alimentée par la violence en République Centrafricaine”, a déclaré Maître Mathias Barthélémy Morouba, président de l’Observatoire centrafricain des droits de l’homme à l’issue d’une conférence de presse animée ce jeudi par une quarantaine d’ONG de défense des droits humains dont la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) et Human Rights Watch.

 

Ce vœu est à la mesure de la réalité qui prévaut en Centrafrique où une sorte d’impunité alimente les violences les plus horribles depuis ces cinq dernières années. D’après le HCR, près de 14000 personnes ont récemment quitté leurs domiciles pour se mettre à l’abri des atrocités de la guerre civile qui déchire le pays depuis 2013. Et les morts, ce n’est pas ce qui manque ici. Il y a à peine deux jours, 12 personnes ont perdu la vie dans l’explosion d’une grenade.

 

Aux yeux de la communauté internationale, ce sont des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité qui ne devraient pas rester impunis. Il faut alors un tribunal pénal spécial pour la RCA. Mais, comment devrait ou doit fonctionner ce tribunal ? La question alimente les débats depuis plus de deux ans.

 

Lors de cette conférence de presse, les ONG ont donné lecture d’une série de propositions adressées le 15 mai dernier au Parlement centrafricain. Les règles comprennent des dispositions clé pour assurer le respect des droits de l’accusé, la protection des témoins, l’engagement des victimes et le potentiel de réparation.

 

Les règles telles que présentées devraient être adoptées rapidement pour permettre à la cour de faire avancer ses opérations de base, estiment ces ONG. Le travail de la nouvelle Cour devrait ainsi compléter des enquêtes menées par la Cour pénale internationale sur des crimes commis en République Centrafricaine, ainsi que des enquêtes menées par le système judiciaire national de la RCA.

 

Mais, la célérité devrait être de mise. Tant les victimes semblent s’impatienter. “Nous avons déjà attendu trop longtemps. Ces procès tardent à s’ouvrir, car il faut que justice soit faite. Le Parlement est tenu d’envoyer un message fort aux auteurs de crimes : préparez-vous à répondre de vos actes », a déclaré Hervé Séverin Lidamon, président de l’association des victimes des événements 2012-2014.

 

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24 mai 2018 4 24 /05 /mai /2018 21:48
Une mission du Processus de Kimberley en visite à Bangui   

 

 

 

APA-Bangui (Centrafrique)  mai 24, 2018 à 20:05 -Une mission du Processus de Kimberley, l'organisme charge de certifier la production et la vente de diamant dans le monde, a entamé jeudi une visite en Centrafrique, a constaté APA

 

La mission est composée du président du groupe de travail sur le monitoring, Dr Sipho Manese et de celui sur la production artisanale minière. A Bangui, elle va rencontrer les autorités et les entités en charge de l’exploitation minière en Centrafrique.

 

Au cours de leur déplacement, Dr Manese et Cie vont faire une évaluation de la situation sur le terrain afin d’étendre les zones conformes au processus de Kimberley pour l’exploitation et l’exportation de diamants centrafricains.

 

C’est le circuit de l’exportation de cette pierre précieuse, à savoir le suivi et les facilités des exportations qui sont en jeu pour le contrôle de la mission. Car, il s'agit d'apprécier si les fraudes sont réduites dans le secteur minier.

 

La République Centrafricaine est actuellement sous un régime spécial en ce qui concerne le processus de Kimberley puisque les diamants de certaines de ses régions qui alimentent actuellement le conflit que le pays traverse ne sont pas exportés, précisément ceux de l'Est.

 

Toutefois, le Processus de Kimberley a autorisé depuis un an les exportations de diamant de certaines zones dites conformes et qui sont actuellement situées dans la partie Sud-Ouest du pays.

 

Ainsi le Processus de Kimberley envoie périodiquement des missions pour s’assurer du suivi des mesures arrêtées pour faciliter les exportations des zones conformes.

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24 mai 2018 4 24 /05 /mai /2018 11:45
RENCONTRE DES PRESIDENTS EMMANUEL MACRON PAUL KAGAME

 

 

  PARIS  23 MAI

 

LA #RCA A ETE EVOQUEE !

 

Nous avons évoqué plusieurs crises actuelles où le rôle, le travail du président KAGAME est important, et l’action conduite avec plusieurs autres Etats sera soutenue par la France. Je pense en particulier à la République centrafricaine, qui a plus que jamais besoin de la mobilisation de tous les acteurs internationaux, régionaux, nationaux et sur laquelle nous avons décidé de nous coordonner et de nous concerter très étroitement pour soutenir l’action de l’Union africaine. Nous sommes convenus de davantage nous concerter pour s’assurer que la Centrafrique ne bascule pas dans un nouveau cycle de violences et d’instabilité.

 

Nous avons aussi évoqué la situation dans la région du Sahel dont vous savez combien elle est notre priorité, où là aussi le travail est très étroit avec l’Union africaine depuis le début. Nous avons je crois ces dernières années eu de vrais progrès à travers la structuration des forces du G5 Sahel et le déploiement de l’Alliance pour le Sahel. Mais nous souhaitons faire encore davantage et l’intervention de l’Union africaine de manière concrète en termes de formation des troupes et l’initiative en accompagnement est tout à fait souhaitable.

 

Nous avons aussi évoqué la situation en République démocratique du Congo, la position de l’Union africaine et des pays de la région est pour moi essentielle. J'y suis très attaché, et je peux dire ici que nous partageons constamment analyse et position et que la France soutient l’initiative prise par le président de l’Union africaine en lien étroit avec le président angolais.

 

Enfin, sur les sujets de climat nous avons eu à plusieurs reprises l’occasion d’échanger. Nous partageons un engagement déterminé en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique, pour le développement durable et l’environnement et je veux ici remercier à nouveau le Rwanda d’avoir voté en faveur de la résolution du Pacte mondial pour l’environnement adopté à une très large majorité à l’Assemblée générale des Nations Unies il y a deux semaines. La prochaine étape ce sont les négociations que nous souhaitons ouvertes et inclusives et je souhaite que nos partenaires africains y prennent toute leur place mais cet engagement était aussi très important pour nous.

 

Voilà les principaux sujets sur lesquels je souhaitais revenir avant de céder la parole au président KAGAME à qui je redis pour moi l’importance des sujets que nous avons traités aujourd’hui et le plaisir que j’aurai non seulement à le retrouver demain à VivaTech mais dans quelques semaines à Nouakchott

 

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