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10 juin 2018 7 10 /06 /juin /2018 19:44

 

 

 

French.china.org.cn | Mis à jour le 10-06-2018

 

La coordonnatrice humanitaire de l'ONU en République centrafricaine, Najat Rochdi, a condamné "avec la dernière énergie" l'intrusion d'éléments de groupes armés dans l'enceinte de l'hôpital régional de Bambari, situé dans le centre du pays, ainsi que les menaces proférées à l'encontre du personnel médical et des patients le 7 juin.

"Conformément au principe d'humanité et d'impartialité, les soins de santé sont accordés à tous les patients indépendamment de leur appartenance sociale, économique, religieuse ou ethnique. Stigmatiser et menacer des malades en fonction de ces caractéristiques est inhumain, indigne et inacceptable", a affirmé dans un communiqué la coordonnatrice humanitaire pour la RCA.

"Ces actes constituent une violation caractérisée du Droit international humanitaire (DIH), lequel établit la protection des hôpitaux civils", a indiqué Mme Rochdi, ajoutant que "les hôpitaux civils organisés pour donner des soins aux blessés, aux malades, aux infirmes et aux femmes en couches ne pourront, en aucune circonstance, être l'objet d'attaques ; ils seront, en tout temps, respectés et protégés par les parties au conflit".

"Je tiens ces groupes armés pour responsable de toute complication médicale et de la mise en péril du pronostic vital de certains patients. J'appelle les auteurs de ces actes à mettre l'intérêt de la population aux dessus de leurs différends", a signalé Mme Rochdi. Selon les premières estimations, une trentaine des personnes vulnérables ont été soustraites des leurs lits d'hôpital par leurs parents, leur privant des soins médicaux depuis cet incident.

"Je les invite aussi à respecter et à faire respecter le DIH par leurs éléments", a-t-elle ajouté.

Ce nouvel incident constitue un défi supplémentaire pour l'action humanitaire à Bambari et notamment pour l'assistance médicale.

Le pillage à Bambari de neuf organisations humanitaires ainsi que la Commission nationale des réfugiés (CNR) au mois de mai a considérablement réduit l'assistance humanitaire. "Nous assistons à une recrudescence des actes de violence contre les humanitaires en Centrafrique. La population est encore une fois prise en otage par l'impact des affrontements entre groupes armés depuis le 14 mai. Elle est ici coupée d'une aide dont elle a tant besoin", a déploré la coordonnatrice humanitaire.

Par ailleurs, Mme Rochdi a exprimé sa profonde inquiétude à l'égard de la dégradation de la situation humanitaire en Centrafrique et des menaces qui pèsent constamment sur les acteurs humanitaires ainsi que leurs biens et installations.

Ces actes de violence doivent prendre fin, conclut le communiqué. F

 

Source: Agence de presse Xinhua

 

RCA : la coordonnatrice humanitaire de l'ONU condamne vivement une récente attaque contre l'hôpital de Bambari
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Centrafrique-Presse.com
10 juin 2018 7 10 /06 /juin /2018 19:35

 

 

 

https://www.agenceecofin.com  vendredi, 08 juin 2018 16:48

 

 

(Ecofin Hebdo) - Un rachat de 2,5 milliards $ qui tourne au désastre, des soupçons de corruption impliquant dirigeants africains, hommes d’affaires, espions et conseillers. L’affaire «Uramin» au centre de laquelle se trouve Areva, le géant français du nucléaire, défraie la chronique depuis plusieurs années. Début juin, plusieurs médias internationaux rapportent la mise en examen du financier belge Daniel Wouters pour «complicité des délits de corruption d'agent public étranger, d'abus de confiance et de corruption privée», l’occasion pour Ecofin de revenir sur ce dossier aux multiples rebondissements dont les origines remontent à 2007.

 

De l’acquisition d’Uramin au fiasco…

 

2007, le prix de la livre d’uranium atteint un record historique de 135 $ alors que l’industrie craint une éventuelle «pénurie qui pourrait frapper les centrales nucléaires». C’est dans ce contexte que la compagnie française Areva (devenue cette année Orano) annonce l’acquisition d’Uramin, une junior minière canadienne cotée à la bourse de Toronto et dont le cours des actions monte en flèche, pour un montant de 2,5 milliards $ (1,8 milliard d’euros). La société possède en Afrique plusieurs actifs parmi lesquels, trois mines «prospectives» situées en Afrique du Sud (Ryst Kuil), Centrafrique (Bakouma), Namibie (Trekkopje). À ce moment-là, l’heure est aux félicités du côté d’Areva, détenue à 86,5% par l’État français, elle ne sait encore rien de la tournure «dramatique» que prendra ce rachat.

 

Au moment de son acquisition, Uramin n’était qu’une junior minière qui n’avait encore produit aucune tonne d’uranium. Alors, comment expliquer le montant «exorbitant» de la transaction de près de 2 milliards d’euros ?

 

D’abord, les prix d'uranium dégringolent progressivement passant très vite en dessous de la barre des 100 $/Ib puis à moins de 50$/Ib après la catastrophe de Fukushima en 2011. Parallèlement, l’exploitation des gisements se révèle rapidement trop coûteuse pour être rentable, poussant Areva à annoncer le 11 décembre 2011 la «suspension de ses opérations dans les projets en Afrique du Sud et en Namibie». Le groupe français qui a investi en Namibie pas moins de 1 milliard d’euros dans des infrastructures (dont une usine de dessalement de mer) perd gros. Elle est contrainte de passer dans ses comptes 1,5 milliard d’euros de dépréciations sur Uramin, alors qu’on apprend une surestimation des ressources du gisement de Trekkopje. Les polémiques naissent, l’argent du contribuable français est en jeu (l’État étant l’actionnaire majoritaire de la compagnie), et Luc Oursel, tout nouveau patron du directoire d’Areva commande un rapport sur le fiasco d’Uramin.

 

Les débuts de la traque judiciaire

 

Au moment son acquisition, Uramin n’était qu’une junior minière qui n’avait encore produit aucune tonne d’uranium. Alors, comment expliquer le montant «exorbitant» de la transaction de près de 2 milliards d’euros ? Mieux, comment expliquer qu’une entreprise de l’envergure d’Areva ait pu se retrouver dans un tel bourbier ? S’est-elle fait «escroquer» ? Les polémiques croissent et les soupçons de corruption se multiplient, l’affaire se retrouve devant la justice, notamment au cœur de deux informations judiciaires depuis mai 2015. La traque commence, la justice s’interroge sur les rôles des uns et des autres dans l’échec.

Le premier volet implique l’ex-dirigeante de la compagnie, Anne Lauvergeon (2001-2011), mise en examen ainsi que deux anciens responsables, suspectés d’avoir présenté des comptes inexacts aux actionnaires pour masquer l’effondrement de la valeur d’Uramin. Le second volet porte sur des soupçons de corruption pesant sur les intermédiaires d’Areva lors de l’acquisition de la société minière.

 

Le cas namibien

 

Le 3 mai dernier, la police namibienne a ouvert une enquête officielle pour «corruption présumée» sur le projet Trekkopje. Est notamment impliqué le président Hage Geingob, qui a reçu des sommes mensuelles de 8550 euros entre 2008 et 2009, alors qu’il était ministre du Commerce et de l’Industrie. En outre, les juges veulent comprendre deux autres virements en 2009 et 2010 d’une valeur cumulée de 6,9 millions $ à United Africa Group un groupe namibien dirigé par Haddis Tilahun, dont l’épouse est proche du pouvoir en place.

Est notamment impliqué le président Hage Geingob, qui a reçu des sommes mensuelles de 8550 euros entre 2008 et 2009, alors qu’il était ministre du Commerce et de l’Industrie.

Si Areva déclare que les versements entraient dans le cadre d’un partenariat pour construire une usine de dessalement, censée approvisionner en eau la mine Trekkopje, le problème est que le projet n’a pas abouti. «Les juges d'instruction suspectent la mise en place d'un schéma corruptif: Areva aurait versé des commissions en échange de l'obtention des licences minières d'exploitation et d'un statut fiscal avantageux pour Trekkopje, licences et statut octroyés par les autorités namibiennes en 2009», nous apprend l’AFP, la semaine passée.

Par ailleurs, les enquêtes suspectent certains cadres d’Areva d’avoir bénéficié de rétrocommissions. Au cœur des investigations se trouve le Belge Daniel Wouters (évoqué plus haut), ex-banquier qui a joué les premiers rôles dans les négociations sur le rachat d’Uramin, embauché en 2006 chez Areva. Est également suspecté Sébastien de Montessus, ancien patron du pôle Mines d’Areva, mis en examen le 29 mars pour «corruption», comme le rapporte Le Parisien.

 

Le cas centrafricain

 

Lorsqu’Areva acquiert Uramin en 2007, les premières difficultés opérationnelles qu’elle rencontre sont en Centrafrique. Le pays conteste l’acquisition de la filiale locale d’Uramin et bloque l’accès au site des travailleurs d’Areva jusqu’en mars 2008, réclamant 250 millions d’euros pour permettre au groupe français d’exploiter la mine. Areva s’appuiera sur un intermédiaire, George Forrest, présenté par Patrick Balkany, le sulfureux maire de Levallois-Perret, pour régler son différend avec le président d’alors, François Bozizé.

 

En novembre 2014, l’État centrafricain porte plainte contre Patrick Balkany au parquet financier de Paris, le soupçonnant d’avoir bénéficié de commissions «occultes» dans l’affaire Uramin.

 

Un avenant au contrat de concession minière est signé en août 2008 par Anne Lauvergeon pour 40 millions $.

 

En novembre 2014, l’État centrafricain porte plainte contre Patrick Balkany au parquet financier de Paris, le soupçonnant d’avoir bénéficié de commissions «occultes» dans l’affaire Uramin. Une enquête est ouverte en 2015 pour corruption d’agent public étranger.

 

Le cas sud-africain

 

Dans un article très documenté paru en 2012, le quotidien sud-africain Mail & Guardian croit savoir les raisons qui, selon ses enquêtes, avaient amené Areva à surpayer Uramin en 2007.

Selon l’agence, la «contrepartie de ce surpaiement aurait été la garantie, de la part de l’administration Mbeki, de gagner un gigantesque appel d'offres nucléaire de 2 EPR et de plusieurs réacteurs». L’intermédiaire cette fois serait le Ghanéen Sam Jonah, cofondateur d’Uramin et proche de l’ex-président sud-africain.

Selon l’agence, la «contrepartie de ce surpaiement aurait été la garantie, de la part de l’administration Mbeki, de gagner un gigantesque appel d'offres nucléaire de 2 EPR et de plusieurs réacteurs».

Interrogée en mars 2017, Anne Lauvergeon a reconnu qu'Areva «avait été sollicitée» pour verser des commissions dans le pays, mais n’aurait pas accepté. Toutefois, son mari, Olivier Fric est poursuivi pour «délit d’initiés», soupçonné d'avoir profité d'informations privilégiées pour spéculer sur la valeur d'Uramin.

 

Pour aller plus loin : que sont devenus les trois projets «prometteurs» d’Uramin ?

 

Le rachat d’Uramin par Areva a été un fiasco, et l’affaire animera probablement encore les débats pendant un long moment. Aujourd’hui, aucun des projets «prometteurs» acquis en 2007 pour un montant «faramineux», n’est développé. Si la compagnie a revendu en décembre 2013 sa mine sud-africaine de Ryst Kuil à la junior australienne Peninsula Energy pour à peine 5 millions d’euros, en Centrafrique, elle a dû évacuer le site de Bakouma en 2012 et licencier 150 travailleurs.

En Namibie, les opérations à Trekkopje ont été suspendues « jusqu’à ce que les cours de l’uranium remontent». La dernière nouvelle de ce projet porte sur l’annonce par Areva en juin 2016 de sa volonté de vendre au gouvernement l’usine de dessalement d’eau d’Erongo pour résoudre la crise nationale de l’eau. Le montant proposé est de 200 millions $, une somme dont elle se contenterait bien en attendant de relancer un jour, peut-être, les opérations.

 

Louis-Nino Kansoun

 

Lu pour vous

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9 juin 2018 6 09 /06 /juin /2018 03:38
Nouvelles nationales sur Xinhua
Nouvelles nationales sur Xinhua

 

 

Centrafrique: la Banque mondiale offre 25 millions USD pour améliorer l'accès à l'éducation

 

French.china.org.cn | Mis à jour le 09-06-2018

 

La Banque mondiale vient d'approuver un don de 25 millions de dollars afin d'aider la République centrafricaine (RCA) à améliorer l'accès à une éducation de base de qualité et à renforcer les capacités de gestion de ce secteur.

 

"Le projet d'urgence d'appui à l'éducation de base bénéficiera à quelque 444 000 enfants dont 4 000 du préscolaire, 300 000 du primaire, 140 000 autres du secondaire, sans compter 5 800 enseignants du primaire", indique un communiqué de la Banque mondiale reçu vendredi.

 

Le secteur de l'éducation de la RCA "a été considérablement affecté par la crise", a déclaré la Banque mondiale.

 

Selon le responsable des opérations de la Banque mondiale en Centrafrique, Robert Bou Jaoude, le nombre d'enfants non scolarisés âgés de 6 à 18 ans en Centrafrique "est très élevé", les conflits ayant exacerbé la situation et augmenté le décrochage scolaire.

 

"Près de 215 000 enfants en âge de fréquenter l'école primaire et 174.000 adolescents en âge d'aller à l'école secondaire ne sont pas scolarisés", a-t-il affirmé. F

 

Source: Agence de presse Xinhua

 

 

Le Fonds mondial octroie 55 millions d'euro à la Centrafrique

 

French.china.org.cn | Mis à jour le 09-06-2018

 

Le Fonds mondial de lutte contre le paludisme, le sida et la tuberculose a annoncé vendredi l'octroi d'un financement de 55 millions d'euro (un peu plus de 36 milliards de francs CFA) à la République centrafricaine (RCA).

 

Tina Draser, directrice régionale du Fonds mondial, a expliqué que ce financement sera utilisé sur trois ans afin d'aider les acteurs sur le terrain à lutter efficacement contre les trois maladies.

 

Ces acteurs sont le gouvernement centrafricain, l'ONG humanitaire World vision et la Croix-Rouge française. World Vision se chargera de la lutte contre le paludisme tandis que la Croix-Rouge française s'occupera, en synergie avec les programmes nationaux, de la lutte contre le VIH/sida. Fin

 

Source: Agence de presse Xinhua

 

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9 juin 2018 6 09 /06 /juin /2018 03:33
Lu pour vous : A La Haye, le Congolais Bemba acquitté, la cour pénale décrédibilisée

 

 

 

Par Maria Malagardis — Libération 8 juin 2018 à 20:46

 

Deux ans après sa condamnation à dix-huit ans de prison pour «crimes de guerre» et «crimes contre l’humanité» en Centrafrique, le Congolais a été acquitté vendredi par la CPI.

 

 «C’est une tragédie, un revers incroyable», confie, quelque peu sonnée, Karine Bouleau de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), après l’annonce, vendredi après-midi, de l’acquittement de Jean-Pierre Bemba par la Cour pénale internationale (CPI), à La Haye.

La décision a aussitôt fait l’effet d’un coup de théâtre, accueillie par des cris de stupeur mais aussi des applaudissements dans la salle d’audience. Au moment précis où les juges de la cour d’appel ont totalement renversé le verdict prononcé contre ce même inculpé il y a deux ans, le 21 mars 2016.

Ce jour-là, Jean-Pierre Bemba avait été condamné à dix-huit ans de prison, la peine alors la plus lourde jamais prononcée par la CPI. Bemba avait aussitôt fait appel mais personne n’aurait pu prédire que ce nouveau jugement aboutirait à un verdict aussi radicalement opposé, après huit ans de procès et dix ans d’emprisonnement pour Bemba, arrêté en 2008.

Le choc est rude pour le bureau du procureur de la CPI qui avait fait de ce long procès un symbole. D’abord parce que l’accusé est un homme puissant, le «premier gros poisson» en réalité, jamais arrêté par cette juridiction internationale. Dans son pays, la république démocratique du Congo (RDC), Bemba est en effet un homme qui compte, depuis longtemps : tour à tour chef de guerre, vice-président du pays, candidat à la présidentielle, sénateur. C’est aussi un riche homme d’affaires, qui n’entrera en politique qu’après 1997 et la chute du maréchal Mobutu auquel sa famille était liée. Sa milice armée, transformée par la suite en parti politique, le Mouvement pour la libération du Congo (MLC), aurait commis de nombreuses exactions dans des provinces où Bemba s’est un temps replié.

Viols. Reste que ce ne sont pas les crimes éventuellement commis dans son propre pays qui lui étaient reprochés devant la CPI, mais ceux commis dans un pays voisin : la Centrafrique. En 2002, confiné dans le nord-est de la RDC, Bemba répond à l’appel à l’aide du président centrafricain Ange-Félix Patassé, alors confronté à une rébellion armée. Or, à Bangui, la capitale centrafricaine, le contingent du MLC va pendant plusieurs mois multiplier les atrocités : pillages systématiques, mais aussi viols et tortures. Les témoignages recueillis dès cette époque par la FIDH reflètent une sauvagerie et une cruauté sans limites qui méritent le qualificatif de «crimes de guerre» et de «crimes contre l’humanité».

Mais qui est responsable ? Bemba ? A l’époque des faits, il n’est pas en Centrafrique, se contentant de «prêter» ses hommes à Patassé. Et en 2007, au moment où la CPI annonce l’ouverture d’une enquête le concernant, il est confronté à d’autres enjeux : il doit fuir son pays lorsque sa rivalité avec le président congolais Joseph Kabila tourne à la guerre ouverte. Moins d’un an plus tard, il est arrêté dans son exil bruxellois et envoyé à La Haye. Ses partisans crieront aussitôt au procès politique, ses avocats n’auront de cesse de rappeler son absence du lieu des crimes commis.

Du côté de la CPI, en revanche, le cas Bemba apparaît bientôt comme une opportunité historique : pour sanctionner pour la première fois les violences sexuelles qui n’ont jamais pu être prouvées dans des jugements précédents. Et en imposant également la notion de «supériorité hiérarchique», celle qui rend les «chefs» comptables des exactions de leurs troupes sur le terrain. Même à distance. Reste à le prouver.

Lacunes. «Bemba savait», affirme Karine Bouleau, de la FIDH. «Ses troupes avaient déjà commis des exactions en RDC et il connaissait leur comportement. Par ailleurs, il a été plusieurs fois interpellé notamment par le président de la FIDH dès cette époque. Or jamais Bemba n’a sanctionné le moindre militaire», déplore-t-elle.

Sauf que la CPI n’a pas poussé les enquêtes sur les subordonnés qui se trouvaient sur place, se contentant du cas symbolique de Bemba. Ses arguments n’auraient pas été examinés avec l’attention requise, ont estimé trois des cinq juges de la cour d’appel pour justifier vendredi leur décision surprise. Laquelle évoque d’autres lacunes, plus techniques, qui accablent le bureau du procureur, très affaibli par cet échec retentissant : dix ans de procès pour rien.

Mais les conséquences sont aussi dévastatrices pour les 5 229 victimes centrafricaines qui avaient accepté de témoigner. Dans ce pays meurtri par tant d’autres tragédies, la confiance dans la justice risque d’être compromise pour longtemps. Quant à la RDC, la libération de Bemba risque de bouleverser la donne de la présidentielle de décembre. Lors d’un scrutin qui s’annonce sous tension, Bemba ne sera-t-il pas tenté de jouer les hommes providentiels face à Joseph Kabila ? Les cartes sont en tout cas désormais rebattues. Mais pour la justice internationale, dans l’immédiat, c’est tout simplement : échec et mat.

 

Maria Malagardis

 

 

RDC: En Centrafrique, l’acquittement de Bemba qualifié de “décision politique pour chasser Kabila”

 

https://www.politico.cd 

 

L’acquittement, le vendredi 8 juin, de l’ancien vice-président congolais Jean-Pierre Bemba n’est pas du tout été apprécié à Bangui, capitale de la République centrafricaine où l’ancien chef rebelle était accusé d’y avoir commis un crime contre l’humanité. 

 

 

Peu de temps après l’annonce de l’acquittement de Jean-Pierre, leader du Mouvement de Libération du Congo, dix ans après son arrestation et incarcération à la Cour Pénale Internationale (CPI), des voix s’élèvent à Bangui pour dénoncer une décision politique.

“En tant que femme, je considère que c’est une décision politique”, accuse une habitante de la capitale centrafricaine citée par le média allemand Deutsche Welle. “Ils veulent chasser Kabila du pouvoir, et ont donc libéré Bemba pour qu’il revienne“, s’indigne-t-elle. Pour elle “les juges n’ont même pas pensé aux victimes“. Un homme, qui assure avoir perdu son père et ses frères, va même jusqu’à évoquer “un complot”. “S’il allait en prison au moins, cela m’atténuerait”. 

Toujours selon Deutsche Welle, d’autres s’interrogent encore sur le rôle de la communauté internationale et de la CPI. “Elle lutte contre l’impunité. Cette cour n’a pas de sens s’il est libéré, car elle est normalement là pour réprimer ces crimes“, réagit un homme au micro de la DW.

A Kinshasa, la nouvelle est accueillie avec un silence de morts du côté du pouvoir congolais, alors des opposants au président Kabila ont à quasi-unanimité, jubilé.

“J’apprends avec joie et soulagement, l’abandon des charges qui pesaient sur JP Bemba. Mes premières pensées vont à sa famille et à ses partisans. Son retour sur la scène politique congolaise sera sans nul doute un renfort considérable pour le camp de l’alternance. Gloire à DIEU“, écrit triomphalement l’opposant Félix Tshisekedi via son compte Twitter.

 

RDC : L’acquittement de Bemba « montre que la vérité finit toujours par triompher » – Katumbi

 

https://actualite.cd  8 juin 2018

 

Le président d’Ensemble, Moïse Katumbi, a salué l’acquittement par la Cour pénale internationale (CPI) de l’opposant Jean Pierre Bemba.


Pour Moïse Katumbi, l’acquittement de Jean Pierre Bemba après dix ans passés en détention à La Haye, avec une condamnation de 18 ans, démontre, selon lui, que la vérité finit toujours par triompher.

 

“Félicitations à mon compatriote JP Bemba. Son acquittement montre que la vérité finit toujours par triompher. A ceux qui utilisent encore des faux procès, cette décision marque le début d’une nouvelle ère de justice pour la RDC. Aujourd’hui est un grand jour pour les Congolais !”, s’est emporté de joie sur les réseaux sociaux Moïse Katumbi.

 

La chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI) a décidé ce vendredi 8 juin 2018 d’acquitter le sénateur congolais Jean Pierre Bemba, condamné le 21 mars 2016 à 18 ans de prison.

 

L’ancien vice-président de la RDC  a été acquitté de lourdes charges de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité commis par sa milice (le Mouvement de libération du Congo) en Centrafrique en 2002- 2003.

 

Bemba avait déployé en Centrafrique un millier d’hommes de sa milice pour soutenir le président de la République de ce pays, Ange-Félix Patassé, face à une tentative de coup d’Etat menée par le général François Bozizé.

 

Un général centrafricain avait affirmé aux juges que Bemba ne commandait pas ses troupes quand elles ont commis les crimes dont il est accusé.

La Cour va statuer le 12 juin prochain sur la libération de Bemba.

 

Stanys Bujakera Tshiamala

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8 juin 2018 5 08 /06 /juin /2018 17:37
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH

 

 

 

Centrafrique : Le réseau Orange de Kouango coupé après l’arrivée d’une équipe de combattants Séléka

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PAR SYLVESTRE SOKAMBI LE 8 JUIN 2018

 

BANGUI, 08 juin 2018 (RJDH)—Le réseau Orange de Kouango n’est pas opérationnel depuis une dizaine de jours. Il aurait été coupé après l’arrivée de nombreux combattants de l’Union Pour la Paix en Centrafrique (UPC) de Ali Daras.

Le réseau Orange de Kouango, opérationnel depuis deux mois, ne l’est plus depuis l’arrivée d’un groupe de combattants de l’UPC. Plusieurs sources contactées par le RJDH parlent d’une simple coïncidence, « il y a certes des combattants de l’UPC qui sont entrés à Kouango mais ils n’ont pas coupé le réseau », a expliqué une autorité de la ville qui est arrivée à Bangui.

Des sources proches de la Direction Générale d’Orange à Bangui confirment l’information mais parlent de panne technique survenue sur les installations. Selon les informations-RJDH, une équipe de dépannage est déjà en route pour Kouango, «l’équipe est partie et je crois que dès demain soir, le réseau sera à nouveau opérationnel puisque le problème sera aussitôt résolu », confie une source bien introduite.

La ville de Kouango est connectée au réseau Orange depuis le 16 mars 2018. Orange est le premier et le seul réseau téléphonique opérationnel dans cette ville contrôlée depuis le 1er février 2013 par les ex-Séléka.

 

 

Centrafrique : La Minusca appuie la restauration de l’autorité de l’État dans une partie du nord du pays

 

PAR AUGUSTE BATI-KALAMET LE 8 JUIN 2018

 

BOSSANGOA, 08 Juin 2018 (RJDH) – La majorité des bâtiments administratifs ont été réhabilités par la Minusca, dans le cadre de la restauration de l’autorité de l’État, dans la sous-préfecture de Bossangoa au nord du pays. Les agents du maintien de l’ordre ont confirmé cet appui de la Minusca auprès du gouvernement. Le constat est fait lors d’une mission de presse le mercredi 06 juin à Bossangoa.

Dans le cadre de la journée des Casques bleus célébrée le 29 Mai de chaque année, une mission de presse a été organisée par la Minusca du 4 au7 juin 2018 dans différentes régions du pays. A Bossangoa où le RJDH s’est rendu, le constat révèle que la Minusca a appuyé le gouvernement dans la reconstruction et de la réhabilitation de plusieurs bâtiments administratifs détruits pendant la crise.

Pour le relèvement de l’autorité de l’Etat, la Minusca a procédé à la réhabilitation de la maison carcérale, le bâtiment qui abrite les services de la police, la chambre de sureté de la gendarmerie, l’édifice qui abrite la direction régionale de l’agriculture l’Ouham. Ces faits ont été confirmés par, l’adjudant-chef Le Zin Aligné-Mokpégbia, commandant de la gendarmerie de Bossangoa, qui a déclaré «ces actions rentrent dans le cadre de la restauration de l’autorité de l’Etat».

Le RJDH, a constaté que le bâtiment qui abrite le commissariat de police de Bossangoa a été également reconstruit par cette Mission onusienne, un fait confirmé par Omer-Didier Fiolem, commandant de police et commandant du corps urbain de Bossangoa qui décrit cet appui comme étant «la restauration de l’autorité de l’État «le commissariat de police de Bossangoa a été reconstruit. La Minusca a doté la police de quelques matériels. La criminalité est réduite dans la ville suite aux multiples patrouilles effectuées conjointement avec les Casques Bleus des Nations Unies », a-t-il soutenu.

L’autorité de l’État reste encore fragilisée dans plusieurs villes du pays par manque d’infrastructures et la présence du personnel de l’État.

 

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8 juin 2018 5 08 /06 /juin /2018 17:21
CPI: l'ancien chef de guerre congolais Bemba acquitté en appel
CPI: l'ancien chef de guerre congolais Bemba acquitté en appel

 

 

 

La Haye - AFP / 08 juin 2018 15h28 - La Cour pénale internationale (CPI) a acquitté en appel vendredi l'ancien vice-président congolais Jean-Pierre Bemba, condamné à 18 ans de prison en première instance pour des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité commis en Centrafrique.

La chambre d'appel "annule la déclaration de culpabilité de Jean-Pierre Bemba" et "prononce l'acquittement de l'accusé car les sérieuses erreurs commises par la chambre de première instance font entièrement disparaître sa responsabilité pénale", a déclaré la juge Christine van den Wyngaert.

A la surprise générale, la chambre d'appel a renversé la peine d'emprisonnement la plus lourde jamais imposée par la CPI, juridiction fondée en 2002 pour juger les pires crimes commis à travers le monde.

L'ancien riche homme d'affaires devenu chef de guerre puis vice-président avait été condamné en première instance en 2016 à 18 ans de prison pour les crimes de guerre commis par sa milice, le Mouvement de libération du Congo (MLC), entre octobre 2002 et mars 2003.

M. Bemba avait été reconnu responsable en 2006 d'une vague de meurtres et de viols commis par sa milice en Centrafrique.

Jean-Pierre Bemba demeure toutefois en détention eu égard a une autre affaire dans laquelle il a été déclaré coupable d'atteintes à l'administration de la justice. La CPI doit désormais se pencher "d'urgence" sur cette affaire, ont souligné les juges de la chambre d'appel.

Lors du procès en 2016, les juges ont "condamné à tort M. Bemba pour des actes criminels spécifiques qui étaient en dehors des charges telles que confirmées", a poursuivi Mme van den Wyngaert.

"La chambre d'appel a conclu, à la majorité, que M. Bemba ne saurait être tenu pénalement responsable des crimes commis par les troupes du MLC pendant l'opération menée en RCA et qu'il doit en être acquitté", a-t-elle ajouté.

(©)

 

La CPI acquitte en appel l'ancien chef de guerre congolais Jean-Pierre Bemba

 

http://www.france24.com

 

L'ancien vice-président congolais et chef de guerre, Jean-Pierre Bemba, a été acquitté, vendredi, par la CPI pour les chefs d’accusation de meurtres et de viols en Centrafrique. Il reste en détention pour une seconde affaire en attente de jugement.

La Cour pénale internationale (CPI) a acquitté en appel, vendredi 8 juin, l'ancien vice-président congolais Jean-Pierre Bemba, condamné à dix-huit ans de prison en première instance pour des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité commis en Centrafrique. À la surprise générale, la chambre d'appel a renversé la peine d'emprisonnement la plus lourde jamais imposée par la CPI.

"Les sérieuses erreurs commises par la chambre de première instance font entièrement disparaître sa responsabilité pénale", a expliqué la juge Christine van den Wyngaert.

Jean-Pierre Bemba reste en détention

Cet ancien riche homme d'affaires devenu chef de guerre puis vice-président avait été condamné en première instance en 2016 à dix-huit ans de prison pour les crimes de guerre commis par sa milice, le Mouvement de libération du Congo (MLC), entre octobre 2002 et mars 2003. Il avait été reconnu responsable en 2006 d'une vague de meurtres et de viols commis par sa milice en Centrafrique.

Jean-Pierre Bemba demeure toutefois en détention dans le cadre d'une autre affaire dans laquelle il a été déclaré coupable d'atteintes à l'administration de la justice. La CPI doit désormais se pencher "d'urgence" sur cette affaire, ont souligné les juges de la chambre d'appel.

Lors du procès en 2016, les juges ont "condamné à tort Jean-Pierre Bemba pour des actes criminels spécifiques qui étaient en dehors des charges, telles que confirmées", a ajouté la juge Christine van den Wyngaert. "La chambre d'appel a conclu, à la majorité, que Jean-Pierre Bemba ne saurait être tenu pénalement responsable des crimes commis par les troupes du MLC pendant l'opération menée en RCA et qu'il doit en être acquitté", a-t-elle ajouté.

Avec AFP

 

Jean-Pierre Bemba acquitté en appel par la Cour pénale internationale

 

 (AVEC BELGA) Publié le vendredi 08 juin 2018 à 16h33 - Mis à jour le vendredi 08 juin 2018 à 16h48

 

L’ex-vice-président congolais avait été condamné en 2016 à dix-huit ans de prison pour "crimes de guerre" et "crimes contre l’humanité" en Centrafrique.

 

Dix ans après son arrestation, Jean-Pierre Bemba est fixé sur son sort ce vendredi. 

La Cour pénale internationale (CPI) a acquitté en appel l'ancien vice-président congolais Jean-Pierre Bemba des crimes de guerre et de crime contre l'humanité. Il avait été en première instance reconnu responsable d'une vague de meurtres et de viols commis par sa milice en Centrafrique et condamné à 18 ans de prison.

La chambre d'appel estime notamment que le jugement sur les actes criminels spécifiques de meurtre, viol et pillage avait été établi dans des termes fort larges, ne reflétant pas les charges pour lesquelles M. Bemba avait été condamné. 

Selon la chambre d'appel, le nombre d'actes criminels qui pourraient être poursuivis se ramènent à un meurtre, au viol de 20 personnes et à 5 actes de pillage.

Par ailleurs, la chambre d'appel a estimé que chambre de première instance a eu tort d'estimer que M. Bemba n'avait pas pris les mesures raisonnables pour empêcher ou réprimer les crimes commis par les troupes du Mouvement de libération du Congo (MLC) en Centrafrique.

Par conséquent, la chambre d'appel annule la déclaration de culpabilité de Jean-Pierre Bemba, met fin à la procédure sur les actes criminels et acquitte l'accusé.

 

Coupable de crimes contre l'humanité

 

En 2016, l’ancien vice-président de la République démocratique du Congo et ex-candidat à l’élection de 2006 avait été reconnu coupable par la justice internationale de "crimes contre l’humanité " et de "crimes de guerre ", commis non pas dans son pays mais en République centrafricaine, en 2002 et 2003. 

 

Le "chairman ", comme l’appellent ses partisans, avait été condamné à dix-huit ans de prison.

Jean-Pierre Bemba, qui n’était pas en République centrafricaine au moment des faits, avait été condamné en tant que supérieur hiérarchique n’ayant ni prévenu, ni puni les crimes de sa milice, le Mouvement pour la libération du Congo (MLC), devenue depuis un parti politique en RDC.

Durant cinq mois en 2002 et 2003, quelque 1 500 soldats du MLC avaient tué, pillé et ravagé. De nombreuses victimes avaient témoigné lors du procès, évoquant notamment des viols, le plus souvent collectifs et en public.

Tout au long du procès, il a nié toute responsabilité et implication. Il assure qu'il n'avait pas le contrôle de ses hommes présents en République centrafricaine. Une fois la frontière traversée, les combattants du MLC ont apparemment été placés sous l'autorité de l’armée régulière centrafricaine, défend-il.

Jean-Pierre Bemba a été arrêté en Belgique en mai 2008, à la demande de la CPI. L’homme d’affaires y vivait en exil depuis sa fuite de Kinshasa, en 2007.

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8 juin 2018 5 08 /06 /juin /2018 13:33
Lu pour vous : Casques bleus en Afrique : la spirale infernale

 

 

https://www.lopinion.fr   Thomas Dietrich 08 juin 2018 à 12h45

 

«Si de rares succès en Sierra-Leone ou au Liberia ont quelque peu éclairci son bilan, l’ONU s’est montrée globalement incapable de résoudre les conflits qui ont secoué l’Afrique depuis la fin de la Guerre froide»

 

L’échec est à la hauteur des espoirs qui furent placés en elle. Après quatre ans de présence ininterrompue sur le sol centrafricain, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République Centrafricaine (MINUSCA) n’a pas réussi à rétablir la paix dans ce pays plus vaste que la France et plongé depuis la fin de l’année 2012 dans un chaos généralisé. Le département des opérations de maintien de la paix des Nations Unies emploie pourtant les grands moyens : plus de 10 000 hommes sont déployés sur le terrain. Or, la situation demeure toujours aussi apocalyptique.

Malgré la présence onusienne, l’arrière-pays reste infesté de milices qui, un peu à la manière des Grandes Compagnies moyenâgeuses, mettent en coupe réglée les populations et se livrent au trafic de pierres ou de bois précieux, abondants en Centrafrique. Même dans la capitale, la MINUSCA n’arrive pas à faire régner l’ordre. En témoigne l’échec récent de l’opération destinée à capturer un chef de bande ayant fait du PK5, le quartier musulman de Bangui, son repère. Selon l’avocat Juan Branco, 30 civils auraient même été tués par les casques bleus rwandais au cours de cette opération. Ce bilan lamentable de l’ONU sur la terre de l’empereur Bokassa permet de poser plus largement la question de la légitimité, de l’efficacité et de l’utilité de ses opérations de maintien de la paix sur l’ensemble du continent.

Assassinat. Pourtant, tout avait plutôt bien commencé. Dès la fin de la Seconde Guerre Mondiale, l’ONU se portait au secours des peuples africains encore sous tutelle coloniale. Dans sa célèbre résolution 1514 de 1960, l’Assemblée générale des Nations Unies proclamait « la nécessité de mettre rapidement et inconditionnellement fin au colonialisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations ». Et les adjurations solennelles furent bientôt suivies des actes. Après avoir accordé contrainte et forcée son indépendance au Congo en 1960, la Belgique rechignait à abandonner complètement ce qui fut une possession personnelle de leur roi Léopold II. En sous-main, les Belges tentèrent de déstabiliser la jeune nation et amenèrent la province la plus riche du pays, le Katanga, à faire sécession.

Le gouvernement congolais n’eut d’autre choix que d’appeler à l’aide l’ONU et grâce notamment au courage politique de son secrétaire général Dag Hammarskjöld, une mission onusienne fut mise sur pied. Elle avait pour objectif de combattre les sécessionnistes katangais de Moïse Tshombe, mais aussi de s’assurer du départ réel des colonisateurs belges. D’aucuns affirmèrent plus tard que le suédois Dag Hammarskjöld paya son engagement en faveur des pays du Tiers-Monde et que le crash d’avion dont il fut victime en 1961 était en fait un assassinat motivé par ses prises de positions politiques, notamment sur la question congolaise.

Jusqu’à la chute du Mur de Berlin, l’ONU se vit confinée à un rôle purement symbolique en Afrique, obligée d’assister en faire-valoir à la lutte des deux grands blocs pour le contrôle du monde. La dislocation de l’URSS, la dispersion entre de mauvaises mains de son formidable arsenal militaire ainsi que les aspirations démocratiques des peuples allaient plonger le continent dans une zone de turbulences. Mais l’ONU n’allait pas devenir le deus ex machina tant désiré en ces temps troublés. L’exemple le plus saisissant fut celui du Rwanda. En effet, la MINUAR fut incapable d’arrêter l’extermination des tutsi et ce fut en vain que le canadien Roméo Dallaire, le chef de la mission onusienne, réclama à ses supérieurs des renforts et un mandat plus offensif lui permettant de neutraliser les génocidaires.

Rongé par la culpabilité, Roméo Dallaire finit par sombrer dans la dépression. Il fut découvert inanimé sur un banc public de son pays natal, et ce matin de 2000, il semblait que ce n’était pas seulement lui qu’on conduisait en soins intensifs, mais aussi le grand corps moribond des opérations onusiennes. Car, si de rares succès en Sierra Leone ou Liberia ont quelque peu éclairci son bilan, l’ONU s’est montrée globalement incapable de résoudre les conflits qui ont secoué l’Afrique à compter de la fin de la Guerre froide.

Conflits au long cours. Bien que le continent ait connu une diminution progressive du nombre de foyers de tension, il fait aussi face depuis le tournant du millénaire à des conflits au long cours, extrêmement complexes et meurtriers, faisant intervenir une nébuleuse d’acteurs, allant des grandes puissances occidentales aux milices locales en passant par des gouvernements peu soucieux du devenir de leur population. Le champ de bataille qu’est devenu l’est de la République démocratique du Congo (RDC) depuis la chute de Mobutu en 1997 en est la parfaite illustration. Se sont croisés au fil du temps les appétits des pays voisins comme le Rwanda ou l’Ouganda, l’interventionnisme discret mais prédateur des Etats-Unis, le goût du lucre des grandes compagnies minières cherchant à exploiter le coltan ou l’or, les derniers feux de l’antagonisme hutu-tutsi, l’affrontement d’une armée congolaise hétéroclite et barbare à des rebelles du même acabit, l’irruption des islamistes, le tout au prix de 2 à 3 millions de morts civiles et de centaines de milliers de viols, utilisés dans ce conflit comme une arme de destruction massive. Sur le papier, la réponse de l’ONU est pourtant de taille.

A l’heure actuelle, plus de 18 000 hommes sont encore déployés en RDC dans le cadre de la MONUSCO ; depuis 1999, 15 milliards de dollars ont été dépensés. Sans résultat probant. Pire, les casques bleus suscitent le plus souvent de la méfiance, voire de la haine de la part des Congolais. Non seulement ils sont accusés de ne pas intervenir pour empêcher les massacres, mais ils sont régulièrement accusés de bavures contre les civils, de collusion avec les groupes rebelles, d’abus sexuels (700 plaintes recensées ces dernières années) et même d’exploitation illégale des ressources minières. Le même soupçon pèse sur les troupes de l’ONU présentes en Centrafrique, un pays qui connaît comme la RDC une guerre interminable motivée en partie par l’immense richesse de son sous-sol. Il faut ajouter que dans le contexte local de tension interconfessionnelle entre les anti-balaka chrétien et les ex-Séléka musulmans, certains contingents onusiens (comme les Marocains) sont accusés de s’entendre en sous-main avec les factions partageant la même religion qu’eux.

C’est donc le même scénario qui se répète de la RDC à la Centrafrique en passant par le Soudan du Sud et le Mali, où la MINUSMA ne parvient pas à couper toutes les têtes de l’hydre islamiste malgré ses 13 000 combattants issus de 53 pays. Celui d’une impuissance caractérisée, en dépit de l’énormité des moyens humains et financiers mis en œuvre. L’ONU a d’ailleurs revu ses ambitions à la baisse, préférant tabler sur la stabilisation des conflits plutôt que sur leur résolution. Il faut dire que certaines parties ont intérêt à ce que les hostilités perdurent dans le temps et que le mandat des missions soit prolongé d’année en année ; notamment les Etats qui sont les plus grands pourvoyeurs en casques bleus (Pakistan, Népal, Bangladesh, Ouganda, Égypte) et qui n’étant pas des pays développés, profitent de leur participation aux interventions de l’ONU pour se faire rémunérer et ainsi, gonfler leurs maigres recettes.

Despotes vieillissants. Des voix se sont élevées pour demander le remplacement des casques bleus par des forces d’intervention purement africaines, placées sous l’égide de l’Union africaine (UA). Sauf que l’UA n’est pas encore une véritable institution internationale digne de son nom, s’apparentant plus à une amicale de despotes vieillissants qu’à une structure capable de réaliser le rêve de l’unité africaine, dans un cadre démocratique et pacifié. Le hourvari sans nom dans lequel est plongée la Centrafrique doit également nous faire considérer avec beaucoup de précaution l’option d’une mission de maintien de la paix menée par une force régionale. En effet, les pays limitrophes de la Centrafrique ont été aux commandes lors des débuts de la crise qui a frappé le pays, dans le cadre de la MICOPAX, une mission coordonnée par la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC). Or, le Congo-Brazzaville et surtout le Tchad n’ont pas été impartiaux dans le conflit, favorisant à travers leurs éléments présents en RCA le renversement du président François Bozizé et l’avancée des peu recommandables rebelles de la Seleka ; le tout dans le but plus ou moins avoué d’étendre leur emprise sur cet Etat failli.

Pour que la pax onusia devienne une réalité par-delà la Méditerranée, pour que les opérations de maintien de la paix soient enfin des réussites sur des terres qui ne connaissent pas la paix, l’ONU doit entamer sa mue. Déjà, en sanctionnant lourdement les violences (notamment sexuelles) commises par ses contingents et en exigeant de leur part une conduite irréprochable. Ensuite, en révisant le processus conduisant au déclenchement de ces fameuses opérations. Jusqu’à présent, seul le Conseil de sécurité est habilité, en vertu du chapitre VII de la Charte des Nations Unies, à décider de l’envoi des casques bleus. Or, personne n’ignore que les cinq grandes puissances disposent au Conseil de sécurité d’un droit de veto qui peut bloquer le déploiement de telle ou telle mission.

Parmi elles, la France, qui joue un rôle souvent trouble sur le continent africain, mêlant intérêts économiques et ingérence politique fortement teintée de néocolonialisme. Ce système dit de la « Françafrique » conduit l’Élysée à soutenir régulièrement des dictateurs au détriment des peuples ou à prendre clairement parti dans telle ou telle guerre civile. Ce fut notamment le cas en Côte d’Ivoire entre 2002 ou 2011, où la France se rangea officieusement du côté des rebelles des Forces nouvelles puis plus officiellement, derrière Alassane Ouattara au détriment de son rival Laurent Gbagbo. L’ONUCI fut alors accusée par beaucoup d’observateurs de suivre aveuglement les instructions de Paris, outrepassant son mandat de protection des populations civiles pour aller, au début de l’année 2011, bombarder le palais présidentiel de Laurent Gbagbo. Il faut dire que la résolution 1975 du Conseil de sécurité autorisant l’ONUCI à employer la force avait été votée à l’initiative de la France.

Force supplétive. Le même procédé fut à l’œuvre pour la Libye, où la résolution 1973 portée par la France et le Royaume-Uni barra le ciel aux avions de Kadhafi, permettant à l’OTAN de prendre un avantage décisif dans la guerre qui l’opposait au « Guide » de la Jamahiriya libyenne. L’intervention militaire très décriée se solda par la chute de Kadhafi et fut suivie d’un chaos généralisé qui dure encore. De surcroît, il n’est pas rare que dans la partie francophone du continent, les missions onusiennes ne viennent qu’en renfort de troupes hexagonales déjà présentes sur le terrain. Ce fut le cas en Côte d’Ivoire et c’est encore le cas à l’heure actuelle au Mali, où la MINUSMA n’est bien souvent considérée que comme une force supplétive à l’opération tricolore « Barkhane ».

Il est donc indispensable que les missions onusiennes de maintien de la paix demeurent au service des populations, respectant une indépendance et une impartialité dont elles ne doivent déroger que lorsque les civils sont menacés. Certes, une force rebelle manifestement hostile ou même terroriste doit être combattue, et il serait aujourd’hui nécessaire que les casques bleus en Centrafrique se montrent plus offensifs, sortant de leur attentisme pour arrêter les chefs de l’ex-Seleka et des antibalakas, forçant au désarmement de leurs séides. Même chose au Mali, où les djihadistes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans ou du Front de libération du Macina n’ont, à l’heure actuelle, pas grand-chose à craindre de la MINUSMA.

Mais en aucun cas, les troupes onusiennes ne doivent être instrumentalisées par les grandes puissances pour s’ingérer dans les affaires intérieures d’un pays africain, pour prendre parti pour une force dont la légitimité populaire et/ou institutionnelle ne serait pas incontestable. Car en agissant ainsi, l’ONU court le risque d’être définitivement considérée comme un « faux-nez » de l’impérialisme occidental.

Il faut que l’ONU revienne à sa vocation première : aider à résoudre les conflits, et non plus seulement les stabiliser

Pour ce qui est de l’efficacité des casques bleus, elle ne doit plus tomber de Charybde en Scylla. Ces dernières années, les gouvernements africains ont bien plus fait volontiers appel à des armées nationales, françaises, américaines et même russe qu’aux casques bleus ; la faute à des mandats trop timorés, à l’absence de matériel de guerre adéquat mais aussi au caractère hétéroclite des troupes onusiennes, parfois digne d’une armée mexicaine de l’époque de Pancho Villa. On se souvient notamment qu’au Soudan du Sud, la cohabitation des casques bleus japonais et chinois, adversaires géopolitiques, fut des plus difficiles ; et que cela impacta grandement la capacité de la MINUSS à ramener la paix. De plus, les opérations de maintien de la paix sont conçues de manière trop standardisée. Ainsi, du Sahara Occidental à la RDC, les opérations sont quasiment toutes les mêmes, faisant fi des spécificités des conflits en cours, ignorant les différences politiques, socio-économiques, culturelles pourtant abyssales entre ces différents pays.

Préparer l’après. Enfin, il faut que l’ONU revienne à sa vocation première, celle qui a présidé à ses premières opérations de maintien de la paix en Israël ou au Congo tout juste indépendant : aider à résoudre les conflits, et non plus seulement les stabiliser. La simple approche sécuritaire via le déploiement d’une force d’interposition ne suffit plus : l’ONU doit réellement accompagner (et non pas mener) le dialogue politique dans les pays concernés, et le cas échéant faire respecter les accords conclus entre les différentes parties locales. Par exemple, de nombreux Congolais attendent que la MONUSCO fasse davantage pression sur le régime de Joseph Kabila pour que celui-ci organise les élections présidentielles, dont dépend en grande partie la sortie de crise en RDC.

Et qui dit résoudre les conflits nécessite également de préparer « l’après », de reconstruire les Etats détruits par des années, voire des décennies de guerre ; là encore, il conviendrait de revoir l’action de l’ONU, en renforçant la coopération entre ses différentes agences (PNUD, HCR, PAM…) et en refondant les programmes « Désarmement, démobilisation et réintégration » (DDR). Lorsque je travaillais en Centrafrique à la fin des années 2000, les DDR n’incitaient pas tant les forces rebelles à déposer les armes qu’à les prendre, ceux-ci étant bien conscients qu’au bout de quelques mois de pillages et d’exactions, ils pourraient échanger une trêve contre une amnistie, des maroquins gouvernementaux et surtout des espèces sonnantes et trébuchantes, déboursées par l’ONU dans le cadre du programme DDR.

En somme, c’est une révolution copernicienne des opérations de maintien de la paix - dirigées depuis 1997 par des diplomates français avec le statut de secrétaire général-adjoint des Nations Unies - qui doit être menée afin que l’ONU puisse enfin avoir un impact positif sur la stabilité du continent africain. Reste à savoir si les grandes puissances, dont la voix est prépondérante à l’ONU, iront dans ce sens. Pour l’instant, cela tient encore du château en Espagne.

 

Thomas Dietrich est écrivain et ancien haut-fonctionnaire

 

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8 juin 2018 5 08 /06 /juin /2018 13:03
A Ndjamena, Le Drian évoque la situation en RCA et la présence russe

 

 

 

Par RFI Publié le 08-06-2018 Modifié le 08-06-2018 à 05:34

 

Après Brazzaville puis Ndjamena hier, le chef de la diplomatie française continue sur Addis Abeba où il parlera sécurité. En conférence de presse à Ndjamena, Jean-Yves Le Drian a évoqué les grandes crises qui secouent l'Afrique.

 

La Centrafrique, la Libye et Boko Haram sont les sujets qui ont été abordés à Brazzaville et Ndjamena à l'occasion de la tournée africaine du ministre Le Drian. Sur la Libye, le Tchad soutient les efforts de la France en vue d'un retour à l'ordre constitutionnel.

 

« Le Tchad appuie les efforts visant à organiser des élections en Libye en vue effectivement de mettre en place une autorité légitime. Le Tchad est intéressé plus que tout autre parce que dans le sud-libyen, il y a une zone de non droit et cela constitue une menace sérieuse pour l'ensemble des pays voisins, notamment le Tchad », a dit Chérif Mahamat Zene, ministre des Affaires étrangères tchadien.

 

Sur Boko Haram, le chef de la diplomatie française salue les efforts de la force multinationale, mais Jean-Yves Le Drian n'apprécie pas en revanche l'évolution de la situation en RCA, surtout avec l'arrivée d'une mission militaire russe. « J'ai évoqué cette question avec le ministre Lavrov lorsque je l'ai vu après Saint-Pétersbourg. Nous sommes tout à fait déterminés à ce que les engagements constitutionnels, électoraux et militaires qui ont présidé à l'arrivée du président Touadéra puissent être respectés sans l'ingérence d'acteurs étrangers. »

 

Ce vendredi, il s'entretiendra avec le président tchadien Idriss Déby dans son village. Avant de continuer sur Addis Abeba pour des discussions de haut niveau à la commission de l'Union africaine.

 

 

Centrafrique : la France n’apprécie pas trop la présence militaire russe

 

   Sam Boton 8 juin 2018

 

En visite en Afrique, le chef de la diplomatie française, Jean-Yves le Drian s'est exprimé sur plusieurs sujets, notamment, les crises qui secouent le continent, et la présence militaire russe en Centrafrique.

 

En visite en Afrique, le ministre français des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian va en tout visiter 3 pays : le Congo Brazzaville,  le Tchad et l’Ethiopie. Lors du passage à NDjamena au Tchad, M. Le Drian a évoqué les crises qui secouent le continent noir et en a profité pour parler du cas de la Centrafrique. Il a ainsi clairement signifié le fait que son pays ne voyait pas d’un bon oeil la présence russe en Centrafrique. 

 

« J’ai évoqué cette question avec le ministre Lavrov (ndlr: ministre des affaires étrangères russes) lorsque je l’ai vu après Saint-Pétersbourg. Nous sommes tout à fait déterminés à ce que les engagements constitutionnels, électoraux et militaires qui ont présidé à l’arrivée du président Touadéra puissent être respectés sans l’ingérence d’acteurs étrangers. » a-t-il déclaré

 

Il a cependant salué l’action du Tchad et de ses alliés contre le groupe terroriste nigérian Boko Haram.

 

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8 juin 2018 5 08 /06 /juin /2018 12:44
Journée Portes Ouvertes sur la République Centrafricaine à Lyon
Journée Portes Ouvertes sur la République Centrafricaine à Lyon

 

 

Communiqué de presse

 

Journée Portes Ouvertes sur la République Centrafricaine :

 

L’enfant Centrafricain

 

Le Samedi 16 juin 2018, de 10h à Minuit à l’Espace 101 (101 Boulevard des Etats-Unis, Lyon 8), les associations Africades, ADJD, APR-RCA et Centrafrique Actions organisent une journée portes ouvertes sur la République Centrafricaine.

 

Des stands de plantes médicinales, de jeux, contes, photos et littérature centrafricaine seront mis en place, une conférence sera organisée avec différents intervenants et le public pourra aussi profiter d’un concert et d’un repas typiquement centrafricains s’il le souhaite.

 

Une journée pour découvrir la Centrafrique et l’enfant centrafricain

 

Lors de cette journée, les associations centrafricaines se mobiliseront pour renseigner le public sur leurs éventuelles questions sur la Centrafrique mais aussi ils seront présents pour animer les stands et expliquer leurs projets sur ce territoire si peu médiatisé. Le public sera invité à visiter chaque stand, il pourra aussi assister à la conférence sur l’enfant centrafricain à 17h et profiter d’un moment convivial à la fin de cette journée avec un repas et un concert.

 

La Centrafrique : Un territoire trop peu connu du grand public

 

La journée portes ouvertes sera aussi l’occasion de découvrir ce pays qu’est la Centrafrique. Un pays où les conflits civils sont encore d’actualité et où les enfants ne peuvent s’épanouir pleinement. En effet, le grand public n’est pas assez sensibilisé sur le thème de la solidarité internationale et sur la situation Centrafricaine.

A travers les différentes activités présentes lors de cette journée portes ouvertes, nous nous efforcerons de faire découvrir les richesses culturelles centrafricaines (contes, chants, danses, comédies, jeux…).

 

La présentation du Droit de l’enfant en Centrafrique

 

La journée portes ouvertes sera aussi l’occasion de faire écho à la journée mondial de l’enfant africain. Pendant cette journée, nous avons décidé du thème de l’enfance car nos associations œuvrent en majeur partie pour l’amélioration de la condition des jeunes sur le territoire centrafricain.

Lors de cet évènement, la conférence se fera sur les droits de l’enfant en Centrafrique en évoquant des témoignages d’une association qui développe des écoles à Bangui, ou encore un témoignage sur le déshéritage de l’enfant dans le sens historique mais aussi l’enfant avec une vision anthropologique.

 

Pour plus d’efficacité, préparez votre visite

 

Afin d’être certains de pouvoir assister au concert et au repas (12€/adulte et 5€/enfant), le public est invité à s’inscrire auprès d’une des associations organisatrices ou en envoyant un mail à assoadjd@gmail.com.

La journée se tiendra au 101 Boulevard des Etats-Unis, Lyon 8e dans l’espace 101 à partir de 10h. Les animations des stands se feront au cours de la journée, et la conférence se déroulera à 17h.

Une buvette sera à votre disposition tout au long de la journée et de la soirée.

 

Contact Presse : Léa Jeddi – Tel : 06 66 81 37 91 – lea.jeddi93@gmail.com

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7 juin 2018 4 07 /06 /juin /2018 23:34
Libye: "tout faire" pour le respect des engagements (Le Drian)
Libye: "tout faire" pour le respect des engagements (Le Drian)

 

 

N'Djamena - AFP / 07 juin 2018 18h50 - Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a déclaré jeudi à N'Djamena qu'il fallait "tout faire" pour que les "engagements" pris par les parties libyennes le 29 mai à Paris soient respectés.



"La dernière réunion de Paris (sur la Libye) a été une étape importante, puisque des engagements ont été pris par les uns et les autres, en particulier un agenda" sur la tenue d'élections présidentielle et législatives le 10 décembre, a affirmé M. Le Drian lors d'une conférence de presse avec son homologue tchadien, Mahamat Zene Chérif.



"Il faut tout faire pour que tous ces engagements soient mis en oeuvre", a ajouté M. Le Drian.



Le ministre tchadien a de son côté souligné "la large convergence de vue" entre N'Djamena et Paris et affirmé que son pays "appuie les efforts de la France en vue d'organiser les élections en Libye".



M. Zene Chérif a rappelé que "dans le sud de la Libye frontalière avec le Tchad, il y a une zone de non droit, il y a des mercenaires, des bandes armées et cela constitue une menace sérieuse pour le Tchad".



Une réunion organisée le 29 mai à Paris par la France avait pour la première fois réuni le Premier ministre d'union nationale Fayez al-Sarraj, son rival, le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'est de la Libye, le président de la Chambre des représentants, Aguila Salah, basé à Tobrouk (est) et celui du Conseil d'Etat à Tripoli, Khaled al-Mechri.



Les quatre principaux protagonistes du conflit libyen s'étaient alors engagés à organiser des élections le 10 décembre pour sortir leur pays du chaos, sept ans après l'intervention occidentale de 2011 et la chute de Mouammar Kadhafi.



Le Conseil de sécurité de l'ONU a approuvé mercredi un texte endossant la Déclaration de Paris, sans toutefois mentionner la date du 10 décembre.



Les deux ministres ont également évoqué la situation en Centrafrique sous la coupe des groupes armés, où les violences sont presque quotidiennes.



"Nous sommes inquiets par les exactions perpétrées par les groupes armés", a déclaré M. Le Drian en notant que "l'instabilité continue malgré les élections" de 2015-2016, dont une présidentielle remportée par Faustin-Archange Touadéra.



"Il faudrait qu'on retrouve l'esprit qui avait permis d'aboutir, grâce à l'action de la France et du Tchad, à des élections qui auraient pu aider au retour à la paix", selon Jean-Yves Le Drian.



Avant de se rendre à Addis Abeba, le chef de la diplomatie française rencontrera vendredi matin le président tchadien Idriss Déby Itno à Amdjarasse, son village natal situé à l'est du Tchad, près de la frontière soudanaise.

(©)

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