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Par RFI Publié le 05-08-2018 Modifié le 05-08-2018 à 03:53
En Centrafrique, la reconstruction de l'armée après la crise est une phase importante. Samedi 4 août, un troisième volet de formation s'est terminé à Berengo, l'ancien domaine du président Bokassa transformé en camp de formation militaire. Là-bas, les Russes, dans le cadre d'un accord, forment les Forces armées centrafricaines notamment au maniement des armes livrées en début d'année. Une cérémonie officielle est venue boucler la formation d'un nouveau contingent de 400 soldats, en présence de nombreux officiels et du président Touadéra.
Une démonstration est réalisée devant le président. « Joujou, ça veut dire je te couvre ». Quatre cents éléments en ont donc terminé avec la formation menée par l'équipe russe. Le président Touadéra se dit fier de cette armée en reconstruction : « Ce qui est un fait important, c'est que dans cette formation il y a aussi les 200 éléments qui ont été dans le DDR pilote. Aujourd'hui, ils ont réintégré l'armée nationale et ils sont formés au même titre que tous les autres. Notre vision c'est de construire une armée républicaine, apolitique, représentative ».
Une armée en reconstruction : 1 200 FACA passeront par la formation russe, une formation de deux mois. D'autres sont entraînés par la mission européenne. Mais pour le président Touadéra ce n'est pas suffisant : « Ce n'est pas encore ça. Ces éléments ont beaucoup de difficultés parce que nous n'avons pas encore les ressources pour leur donner tout ce qu'il faut. Mais petit à petit, avec le soutien de nos amis (...) il y a de la place pour tout le monde. Il y a nos forces de sécurité intérieures qui ont besoin d'équipement, de formations. Aujourd'hui c'est un pas, c'est 400 éléments c'est encore insignifiant, il faut poursuivre ».
L'armée manque de matériel et notamment d'armes et de munitions. La Centrafrique est aujourd'hui sous embargo, mais les Russes ont obtenu une dérogation auprès du Conseil de sécurité de l'ONU.
LES FACA : D'UNE ARMEE EN VOIE DE REFONDATION A UNE QUASI PUISSANCE MILITAIRE DE LA SOUS-REGION
Après les séries de dons de matériel de campements, véhicules et matériels de soutiens d’homme, de la France de la semaine dernière, les Etats-Unis d’Amérique ont remis les clés de 48 véhicules aux autorités centrafricaines pour les FACA.
Ce don qui devrait normalement contenir 57 véhicule, estimé à 8,5 millions de dollars américain soit 4 milliards 790 million 855 mille, comprends des véhicules, les pièces de rechange, les trousses et les radios, ainsi que la formation des conducteurs et mécaniciens.
Aujourd’hui au camp BSS en présence du président Toudera et des autorités militaires centrafricaines, 42 Toyota Hilux (dont 30 avec banquette pour transport de troupes et 12 sans banquettes) et 6 gros véhicules de transport logistiques et des matériels de marque Renault ont été remis aux FACA.
Notons que 9 camions citerne encore parqués au port de Douala vont être remis ultérieurement aux autorités centrafricaines pour atteindre le nombre de 57 véhicules promis.
Soulignons que le lot du don contient également un équipement de garage de réparation des pièces détachés de véhicules et des outils, ainsi que de ponchos, trousses de premiers secours, compas et autres matériels.
Rappelons que le mercredi 8 août la chine va également faire un don de véhicules aux FACA. La cérémonie de remise aura lieu toujours au camps BSS.
Les indices qui promet :
1- L’EUTM RCA a déjà réussi à remettre sur pieds trois bataillons des FACA (BIT 1, BIT2 et BIT3) soit approximativement 1800 hommes. La mission européenne a aussi permis à deux vagues des ex combattants de regagner les rangs des FACA soit 300 hommes
2- 160 nouveaux soldats formés en Guinée et à peu près 140 soldats formés au Rwanda ainsi que quelques soldats formés au Soudan de sud, en tout plus 300 soldats ont également grossi le rang des FACA.
3- D’ici la fin de l’année, un nouveau recrutement de 1023 soldats augmenter le nombre des FACA en compensation avec la mise en retraite de 800 soldats, action qui consiste à rajeunir l’armée centrafricaine.
4- Après l’obtention de la levée partielle de l’embargo sur les armes à destination de la RCA par la Russie, maintenant 1100 militaires centrafricains sont aptes à manier les armes russes
5- D’ici quelques mois, si tout va bien la chine va également être autorisée à doter les FACA d’armes.
En vérité, nous pouvons affirmer sans détour que les FACA sont en train de monter en puissance en Homme et en armes, en moyens logistiques et en matériels.
AFP / (07 août 2018 00h44 - A deux ans de la fin de son mandat, le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé lundi une large amnistie pour favoriser la réconciliation nationale, annonçant la libération prochaine de l'ex-Première dame Simone Gbagbo et de deux ministres de l'ancien régime.
"J'ai procédé ce lundi à la signature d'une ordonnance d'amnistie qui bénéficiera à environ 800 concitoyens poursuivis ou condamnés pour des infractions en lien avec la crise post-électorale de 2010 ou des infractions contre la sûreté de l'Etat commises après le 21 mai 2011" (date de la prise effective de pouvoir de M. Ouattara), a déclaré le président sur la télévision nationale, dans sa traditionnelle allocution à la veille de la fête de l'Indépendance.
"Environ 500 sont déjà en liberté provisoire ou en exil, et verront leurs condamnations pénales effacées. Il sera mis fin aux poursuites" contre eux. "Il en sera de même pour les 300 autres personnes détenues qui seront libérées prochainement", a annoncé M. Ouattara, sans donner de date.
Il a cité Mme Gbagbo, qui purge actuellement une peine de 20 ans de prison pour "atteinte à la sûreté de l'Etat" prononcée en 2015, l'ancien ministre de la Défense Lida Kouassi, détenu depuis 2014 et condamné début 2018 à 15 ans de prison pour "complot", ainsi que l'ancien ministre de la Construction Assoa Adou, condamné en 2017 à quatre ans de prison.
L'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo est quant à lui détenu à la Haye depuis sept ans par la Cour pénale internationale, qui le juge depuis 2016 pour crimes contre l'humanité, pour des faits remontant à la crise de 2010-2011, qui a fait 3.000 morts.
- "Faille majeure" –
La question de la réconciliation nationale en Côte d'Ivoire, après la décennie de crise politico-militaire des années 2000 qui a déchiré le pays, était considérée jusqu'à présent par les observateurs comme un point noir du bilan d'Alassane Ouattara, dont le régime est accusé par l'opposition d'avoir pratiqué une "justice des vainqueurs".
Dans un rapport confidentiel dont l'AFP a eu connaissance jeudi dernier, les ambassadeurs de l'Union européenne en Côte d'Ivoire qualifiaient la question de la réconciliation de "faille majeure" des sept ans de pouvoir du président Ouattara.
"La réconciliation nationale, si nécessaire dans ce pays longtemps divisé, et en dépit de la création d'une commission dédiée à ce sujet mais aux résultats vides de sens, semble avoir été sacrifiée sur l'autel de l'impunité et de l'amnésie", écrivaient les chefs de missions diplomatiques de l'UE.
Une inquiétude largement partagée en Côte d'Ivoire, qui fait craindre une possible résurgence de violence lors de l'élection présidentielle de 2020, tant les blessures de la crise sont encore vives.
Consacrant une partie importante de son discours de 18 minutes à ce thème, M. Ouattara a affirmé son "attachement à la paix et à une réconciliation vraie". L'amnistie est "une mesure de clémence de la Nation toute entière". "J'invite tous (ses) bénéficiaires à faire en sorte que notre pays ne revive plus jamais de tels événements et ne sombre plus jamais dans la violence", a-t-il insisté.
"Une soixantaine de militaires ayant commis des crimes de sang ne pas concernés" par cette amnistie, a-t-il précisé.
- Réforme de la commission électorale -
Il a annoncé aussi la libération de Souleymane Kamaraté (dit "Soul to Soul"), chef du protocole du président de l'Assemblée Nationale Guillaume Soro, emprisonné l'an dernier après la découverte d'une cache d'armes dans une de ses maisons, une affaire qui avait fait grand bruit.
Evoquant les prochaines élections, Alassane Ouattara a dit avoir demandé au gouvernement de "réexaminer la composition de la Commission électorale indépendante", une pomme de discorde depuis des années entre le régime et l'opposition, qui juge cette instance partiale. Un avis d'ailleurs partagé par la Cour africaine des droits de l'Homme. Une partie de l'opposition exige la réforme de cette Commission pour participer aux élections. Les prochaines, municipales et régionales couplées, sont prévues le 13 octobre.
Sensible aux critiques sur son régime, le président Ouattara a par ailleurs promis de "renforcer les programmes sociaux dès septembre" et d'"intensifier la lutte contre la corruption". Les fruits de la forte croissance économique du pays depuis 2011 sont en effet jugés inégalement partagés et largement captés par une "élite" politico-économique.
Evoquant en conclusion de son discours la présidentielle de 2020, qui focalise déjà toutes les attentions, Alassane Ouattara a répété qu'il fallait "travailler à transférer le pouvoir à une nouvelle génération", mais sans dire clairement qu'il ne serait pas candidat pour un troisième mandat, prohibé par la constitution.
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Publié le 05/08/18 à 16h24 — Mis à jour le 05/08/18 à 16h24
ASSASSINATS Les corps des trois journalistes russes tués lundi en Centrafrique alors qu'ils enquêtaient sur le groupe de sécurité privée Wagner ont été rapatriés ce dimanche à Moscou...
20 Minutes avec AFP
Les corps des trois journalistes russes tués lundi en Centrafrique alors qu’ils enquêtaient sur le groupe de sécurité privée Wagner ont été rapatriés ce dimanche à Moscou, a annoncé le parquet russe.
Des examens médico-légaux vont être menés sur les corps de Kirill Radtchenko, Alexandre Rastorgouïev et Orkhan Djemal afin de « déterminer les causes de la mort des trois citoyens russes », a précisé un communiqué du parquet de Russie.
L’enquête se poursuit
« Le travail se poursuit pour clarifier les circonstances du crime. Des relations et d’autres personnes susceptibles de détenir des informations en relation avec l’enquête sont actuellement entendues », a ajouté le ministère public russe.
Selon l’agence russe d’information Interfax, les dépouilles des trois hommes sont arrivées à l’aéroport de Moscou-Chérémiétévo ce dimanche matin par un vol d’Air France.
« Attaqués par des personnes non identifiées »
Le reporter de guerre Orkhan Djemal, le documentariste Alexandre Rastorgouïev et le cameraman Kirill Radtchenko ont été tués en Centrafrique alors qu’ils menaient une enquête sur le groupe Wagner, spécialisé dans l’envoi à l’étranger de mercenaires, pour le compte du Centre de gestion des investigations, un projet lancé par l’opposant russe Mikhaïl Khodorkovski, en exil au Royaume-Uni.
Les trois journalistes, des professionnels chevronnés, « ont été attaqués par des personnes non identifiées qui avaient pour but de les voler et ont été tués alors qu’ils tentaient de résister », a affirmé vendredi le ministère russe des Affaires étrangères.
Les trois journalistes enquêtaient sur le groupe Wagner
En mars, Moscou avait annoncé avoir envoyé en Centrafrique cinq officiers et 170 instructeurs civils, qui selon des experts pourraient appartenir à Wagner. Moscou n’a jamais reconnu officiellement le rôle du groupe Wagner dans des conflits, ni les pertes subies par ses combattants.
Depuis début 2018, la Russie a déployé des instructeurs militaires en Centrafrique, livré des armes à l’armée nationale et assure la sécurité du président Faustin-Archange Touadéra, dont le conseiller à la sécurité est un Russe.
Moscou rapatrie les trois journaliste tués au Centrafrique
http://www.lexpressiondz.com Dimanche 05 Aout 2018 17:39
Les corps des trois journalistes russes tués le 30 juillet dernier en Centrafrique ont été rapatriés dans la nuit de samedi à dimanche en Russie depuis la France, ont rapporté des médias. Les corps du reporter de guerre Orkhan Djemal, du documentariste Alexandre Rastorgouïev et du caméraman Kirill Radtchenko, «ont été transportés par un avion de la compagnie aérienne Air-France dans la nuit de samedi à dimanche», selon un responsable de l'aéroport moscovite de Cheremetièvo, cité par l'agence russe Sputnik.
«Désormais les enquêteurs doivent procéder à une expertise médico-légale», a ajouté le responsable. Les proches des journalistes se sont rendus à l'aéroport selon Sputnik, ainsi que des enquêteurs et des représentants du centre russe de gestion des enquêtes de Mikhaïl Khodorkovski pour lequel travaillaient les journalistes.
Le groupe paramilitaire russe Wagner est-il responsable de la mort de trois journalistes en Centrafrique?
https://www.rtbf.be samedi 04 août 2018 à 12h21
Trois journalistes russes ont été tués en Centrafrique fin juillet alors qu'ils enquêtaient sur le groupe paramilitaire russe Wagner. Dès lors se pose la question de l'implication de ces mercenaires russes. Elena Volochine, correspondante en Russie, tente de lever une partie du voile sans pour autant trop s'avancer au micro de Week-end Première.
Pour la journaliste, plusieurs éléments sont à prendre en compte, mais elle exclut immédiatement l'hypothèse selon laquelle les journalistes auraient été directement assassinés par des hommes de Wagner. Par contre, elle n'écarte pas la possibilité d'une attaque commandité. Elle explique : "Il est peu probable que les mercenaires de Wagner aient commis l'assassinat eux-mêmes. Déjà, il y a le témoignage du maire d'une ville située à 20 kilomètre du lieu du meurtre. D'après lui, les tueurs portaient des turbans et parlaient arabe, ce qui exclut Wagner. Aussi, le groupe attache une grande importance au fait de garder secret sa localisation et ses activités. Faire assassiner des journalistes directement par ses hommes, ce serait donner une publicité beaucoup trop directe".
Centrafrique : Le président Touadera annonce le déploiement imminent des FACA à Bambari et à Dékoa
PAR SYLVESTRE SOKAMBI LE 6 AOÛT 2018
BANGUI, 06 aout 2018 (RJDH)—Le président de la République Faustin Archange Touadera a projeté, samedi dernier un plan de déploiement des forces républicaines dans les villes de Bambari, Bouar et Dékoa. L’annonce en a été faite à l’occasion de la cérémonie de fin de la formation des éléments des forces armées centrafricaines à Bérengo.
Bouar, Bambari et Dékoa sont les trois prochaines villes où vont être déployés des éléments de forces de défense nationale. Le chef de l’Etat l’a fait savoir dans une interview accordée à la presse lors de la cérémonie de fin de formation de 400 éléments de FACA, « bientôt, ces éléments qui sont formés seront déployés à Bouar, à Dékoa et à Bambari avec pour objectif d’assurer aux côtés des forces internationales, la sécurité de nos compatriotes », a annoncé Faustin Archange Touadera.
Ce plan de déploiement est, selon le chef de l’Etat, une réponse aux besoins de la population, « aujourd’hui, le peuple réclame son armée voilà pourquoi non seulement nous travaillons pour remettre l’armée sur pied mais aussi pour les déployer auprès de la population civile », précise le chef de l’Etat.
Le choix des villes de Bambari et de Dékoa ne semble pas être le fait du hasard. Bambari, déclarée ville sans arme par les Nations Unies en 2016, a renoué avec la violence depuis que la présence du chef rebelle de l’UPC, Ali Daras, est signalée d’abord dans les environs puis à Bambari où un prêtre a été tué en juin dernier et les casernes de la gendarmerie ont été attaquées à deux reprises. Cette ville est en train de redevenir le bastion de la Séléka avec comme corolaires les violences armées. En juin dernier, une colonne des forces régulières qui transitait par Bambari pour Bangassou, est tombée dans une embuscade des combattants de l’ex Séléka. Ces derniers ont été mis en déroute par les forces régulières.
Dékoa constitue aujourd’hui une ville stratégique à cause du positionnement actuel des groupes armés à Kaga-Bandoro avec pour intention de marcher sur Bangui. La ville de Dékoa qui sépare Kaga- Bandoro de Sibut où sont déjà déployés les éléments des FACA, commande dans ces conditions d’être en sécurité pour faire face à toute éventualité d’où la volonté des autorités d’y envoyer des éléments des FACA.
A Bouar c’est la garnison de l’Ouest où est basé un centre d’instruction militaire. Cette ville proche de la frontière avec le Cameroun connait souvent des menaces des groupes armés de 3R, du mouvement armé Siriri. Le corridor Bangui-Douala en passant par Bouar est capital pour l’essor de l’économie de la RCA.
Les villes de Bambari et Dékoa pourraient être la 4ème et la 5ème villes centrafricaines où les FACA sont déployés après Paoua, Obo et Bangassou./
Centrafrique : Le gouvernement envisage de recruter 1.023 FACA en septembre prochain
PAR BIENVENUE MARINA MOULOU-GNATHO LE 6 AOÛT 2018
BANGUI, 06 Aout 2018(RJDH)–Le gouvernement centrafricain envisage de recruter 1.023 éléments dont l’âge varierait entre 18 et 25 ans, dans les rangs des Forces Armées Centrafricaines (FACA). L’annonce en a été faite le samedi 04 Aout 2018 par la directrice des ressources humaines du ministère de la Défense Nationale, le Lieutenant-Colonel Léa Ghislaine Yangongo.
Le recrutement de 1023 éléments des éléments dans le rang des Forces Armées Centrafricaines prévu au début du mois de septembre 2018, sera la réalisation du président de la République de réorganiser l’armée nationale, pour assurer la sécurité sur toute l’étendue du territoire national.
Lieutenant-Colonel Léa Ghislaine Yangongo, directrice générale des ressources humaines du ministère de la défense nationale, a précisé la spécificité de ce recrutement en deux points, « pour le recrutement de cette année 2018, il y aura, le recrutement ciblé et le recrutement de masse. Le recrutement ciblé concernera ceux qui exercent les petits métiers notamment la menuiserie, la maçonnerie, l’agriculture et ceux du domaine de la santé. Et le recrutement de masse touchera toutes les couches sociales et ceux-ci seront déployés sur toute l’étendue du territoire pour protéger la population civile », a-t-elle expliqué.
Ce recrutement dit pluriethnique sera fait dans les seize préfectures du pays, avec la collaboration des autorités locales, « puisque nous ne connaissons pas les fils de chaque préfecture, un comité de pilotage sera mis en place dans chaque préfecture. Ce comité sera composé de techniciens et des autorités locales pour faciliter l’identification des éléments. Les dossiers des provinces seront sélectionnés et retenus dans les préfectures ; à Bangui aussi afin d’éviter les erreurs du passé », a noté le Lieutenant-Colonel Léa Ghislaine Yangongo.
Selon les informations RJDH, le recrutement dans les zones sous contrôle des rebelles sera sécurisé par la Minusca. Un quota non encore officiel est réservé aux femmes. Ce recrutement engagé par le gouvernement en partenariat avec l’EUTEM et la Minusca interviendra après la sortie de deux cent cinquante(250) policiers et gendarmes en formation à PK10 et Kolongo prévue pour le mois de septembre 2018. Ce processus s’inscrit dans le cadre du RCPCA qui vise dix milles (10000) FACA à l’horizon 2022.
Centrafrique : Lancement du projet P4P du PAM à Paoua
PAR FRIDOLIN NGOULOU LE 6 AOÛT 2018
PAOUA, 06 aout 2018 (RJDH)—Le « projet de soutien aux petits producteurs agricoles en République Centrafricaine pour un meilleur accès au marché à travers la vente groupée », a été lancé samedi dernier à Paoua, l’une des sous-préfecture de l’Ouham Pendé au nord du pays.
Ce projet, lancé par le gouvernement et ses partenaires de l’Union Européenne et du PAM intervient alors que l’Ouham-Pendé frappée par les violences tente de se relever avec plusieurs projets de développement, un modèle de résilience pour d’autres villes du pays.
Ce projet est financé à hauteur de 2 millions d’euro via le Fonds Bekou et mis en œuvre grâce au PAM. « Il se base sur une phase pilote qui a permis au PAM d’acheter localement auprès de dix organisations paysannes des petits producteurs, 1.100 mt de céréales et légumineuses entre. Par ce projet, regroupe 20 organisations paysannes faitières encadrant 46.000 groupements et associations paysannes, de petits producteurs ruraux de riz, haricots et sorgho seront soutenues grâce à l’achat local de leur production agricole », a fait savoir Samuela Isopi, ambassadrice de l’Union Européenne en Centrafrique.
Selon Félix Gomez, représentant du PAM en Centrafrique, « ce financement de 2 millions d’euro qui représentent environ 1 milliard 30 millions de FCFA et la reconnaissance de P4P ou programme d’achats locaux en appui aux petits producteurs a un rôle important à jouer pour les efforts du relèvement de la RCA ».
Une initiative soutenue par le gouvernement, « ce projet a deux volets à savoir l’achat des produits locaux et l’alimentation des scolaires. Si les producteurs n’ont pas un client en face, ils ne produiront plus. Donc, avec ce projet, c’est pour faire décoller l’agriculture », a confié le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Honoré Feïzoure.
Depuis 2015, le PAM met en œuvre un programme novateur d’achats des produits locaux pour optimiser le développement de l’agriculture locale, aux fins de réduire l’insécurité alimentaire tout en améliorant l’accès aux marchés pour des petits producteurs agricoles.
Centrafrique : 100% de réussite au BAC A4’ et au BC à Rafai à l’Est du pays
PAR FRIDOLIN NGOULOU LE 6 AOÛT 2018
BANGUI, 06 aout 2018 (RJDH)–Le BC et le premier tour du Baccalauréat ont été proclamés avec un résultat excellent dans la ville de Rafai à l’Est du pays : 100% au BC et 100% pour le Baccalauréat série A4′, a appris le RJDH du président de l’association des parents d’Elèves de Rafai.
« Les résultats sont très satisfaisants. 100% au BC et 100% pour le Baccalauréat série A4′. Les élèves sont malheureusement dans l’impossibilité de poursuivre des études supérieures à Bangui. Il y déjà 3 promotions, et juste un petit nombre a pu se rendre à Bangui », tels sont les propos de Marcel Kogoro, président de l’association des parents d’Elèves de Rafai au RJDH.
Pour la Série A4’ l’effectif des bacheliers s’élève à sept (7) et en série B, ils sont dix (10) dont deux (2) admis au premier tour et 8 admissibles. Pour le BC les élèves sont au nombre de 42.
Le problème majeur des élèves à poursuivre leurs études à Bangui est l’éloignement de la ville et l’insécurité qui ne permet pas de faire le déplacement de Bangui par la route.
Certains parents n’ont les moyens financiers pour garantir la scolarité, la mission catholique a assuré une bonne base au niveau fondamental I et II. « Nous sollicitons l’intervention de l’Etat pour faciliter le transport des élèves de Rafai à Bangui et leur hébergement au campus universitaire. Vu le niveau excellent des élèves, pourquoi ne pas leur permettre d’accéder à un programme de bourses ? », s’est interrogé le président de l’APE.
Selon Marcel Kogoro le succès du système éducatif à Rafai réside dans le travail que fait le curé de la Paroisse Saint François d’Assise dans la sensibilisation des élèves et des parents. « Le recrutement des ressources qualifiées venant de Bangui. Ces enseignants sont logés et reçoivent un salaire régulier (motivant). Ils sont très dévoués malgré l’insécurité et les difficultés d’accès aux services de base comme la santé, etc…. »,
« Pour ce qui concerne les élèves, ils sont éduqués dans la culture de l’excellence. Ils sont conscients du fait que leur avenir ne peut être garanti que par le savoir. Au niveau du Lycée, la discipline est de rigueur », a-t-il commenté.
La ville de Rafai n’est pas épargnée par les violences dont les effets pervers impactent négativement le secteur de l’éducation. Cette ville est aussi sous les menaces de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA) de Joseph Koni.
Bangui, le 6 août 2018 – Au cours du premier semestre 2018, le cluster protection a recensé 6, 629 incidents de protection dans la République centrafricaine (RCA). Dans la même période, 5 acteurs humanitaires ont perdu la vie alors qu'ils apportaient de l'aide aux personnes dans le besoin. Un sixième personnel humanitaire a été tué le 1er août à Alindao dans le Sud - Est de la RCA.
Le nombre d’incidents à l’encontre des humanitaires a pratiquement doublé entre le 1er et le 2ème trimestre de l’année 2018, passant de 63 à 118, pour un total de 181 incidents, soit un chaque jour.
Cette insécurité généralisée et les incidents qui ont affecté directement les acteurs et biens humanitaires ont abouti à des suspensions temporaires d’activités de 15 organisations dans une douzaine de localités dans les sous-préfectures de Batangafo, Kaga Bandoro, Kabo, Bambari, Ippy et Bria d’avril à mai. Le nombre de vols, de cambriolages et de pillages y a plus que doublé (81 cas) par rapport au 1er trimestre (37 cas).
Le Coordonnateur humanitaire, Najat Rochdi, condamne avec la dernière énergie ces actes ignobles. « Le personnel et les biens humanitaires ne sont pas une cible. Je suis consternée par la flambée des violences contre les civiles en besoin de protection et les humanitaires alors que leur seul credo est de sauver des vies ».
Cette hausse est la conséquence d’attaques continues des groupes armés malgré leur engagement à l'Initiative africaine pour la paix et la réconciliation en RCA. « J’appelle toutes les parties à respecter et protéger les populations civiles et les humanitaires. J’appelle également les groupes armés à respecter leur engagement en faveur de la cessation des hostilités. 2,5 millions de personnes ont besoin d’une assistance humanitaire. Les humanitaires restent déterminés à assister les plus vulnérables et à renforcer la résilience des communautés les plus affectés » a déclaré le Coordonnateur humanitaire
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Unité de l’information publique
Bureau de la Coordination des Affaires humanitaires
République centrafricaine
Email: ocha-car-info@un.org | Mob : +236 70087565
car.humanitarianresponse.info | unocha.org/car | humanitarian.id | reliefweb.int
Par Estelle Piaton Le Figaro le 03/08/2018 à 16:52
Les trois hommes, dont les corps ont été retrouvés dans le centre de la Centrafrique, ont été abattus par des «ravisseurs enturbannés».
Le mystère reste entier après l'assassinat en Centrafrique de trois journalistes russes, dont les corps été découverts mardi. Ils auraient été enlevés dans la nuit de lundi à mardi par neuf «ravisseurs enturbannés», selon le gouvernement de la République centrafricaine qui a ouvert une enquête tout comme les autorités russes.
Le reporter Orkhan Djemal, le documentariste Alexandre Rastorgouïev et le caméraman Kirill Radtchenko travaillaient sur place pour le compte du Centre de gestion des investigations de l'opposant russe Mikhaïl Khodorkovski. Les trois hommes et leur chauffeur avaient quitté Kaga Bandoro dans le nord du pays pour rencontrer un représentant des Nations unies avec quelques milliers de dollars en cash dans la poche et du matériel professionnel. Ils faisaient route de nuit vers Sibut, située à 300 km de Bangui, la capitale, dans une zone dangereuse lorsqu'ils ont été attaqués à un barrage puis tués par balles par un groupe non identifié.
Le «silence» des médias russes
Le trio a-t-il été imprudent? «Le meurtre des journalistes par des coupeurs de route appartenant à un groupe armé» est «une hypothèse très plausible», a estimé M. Kazagui, le porte-parole du gouvernement centrafricain. «Ils ont pris des risques très peu calculés et à mon sens démesurés», a-t-il ajouté. «Il n'y a pas de traces de torture» a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova. Une photo de leur véhicule après l'attaque a été rapidement postée sur les réseaux sociaux.
Connus pour leur indépendance, les journalistes qui avaient couvert de nombreux conflits enquêtaient, semble-t-il, sur la présence d'instructeurs militaires russes en Centrafrique et sur des possibles activités dans le pays de l'entreprise privée de mercenaires russes Wagner, connue pour ses interventions en Syrie.
L'homme d'affaires Mikhaïl Khodorkovski s'interroge sur son compte Twitter sur le «silence» des médias russes. Les tensions politiques et sociales en Centrafrique se sont aggravées depuis 2013, lorsque le chef de l'État François Bozizé a été renversé par les combattants du groupe islamiste Seleka et que le pays a basculé dans la guerre civile.
Les journalistes russes abattus en Centrafrique par des "ravisseurs enturbannés"
LE 2 AOÛT 2018 - 02:22
trois journalistes russes dont les corps ont été retrouvés mardi vers Sibut, dans le centre de la Centrafrique, ont été abattus par neuf "ravisseurs enturbannés". Ceux-ci ne s'exprimaient ni en français ni en sango, une langue nationale du pays.
Ils ont tué par balles les trois journalistes après avoir volé leur véhicule, a indiqué le porte-parole du gouvernement Ange Maxime Kazagui dans une déclaration mardi soir en sango à la télévision nationale, mentionnée mercredi en français dans un communiqué de Reporters sans frontières (RSF).
La justice centrafricaine, les autorités fédérales russes et la mission de l'ONU en Centrafrique (Minusca) ont lancé une enquête sur les circonstances des décès du reporter de guerre Orkhan Djemal, du documentariste Alexandre Rastorgouïev et du caméraman Kirill Radtchenko.
Un journaliste aurait été tué sur-le-champ, deux autres seraient morts des suites de leurs blessures, selon M. Kazagui, qui a indiqué à l'AFP que l'un des journalistes se serait violemment opposé aux hommes armés qui voulaient voler leur matériel. Ces détails ont été fournis par le chauffeur du véhicule, qui a été blessé, selon le ministre.
L'attaque s'est déroulée à quelques kilomètres au nord de Sibut, ville située sur l'axe Bangui - Kaga Bandoro, a déclaré à l'AFP un membre de la Minusca sous couvert d'anonymat.
"Plausible"
De même source, les trois reporters en provenance de Bangui sont arrivés à Sibut lundi dans la journée avant partir à 17h45 pour Dékoa, au nord de Sibut, alors qu'il leur avait été déconseillé de s'aventurer sur la route à cette heure tardive.
Les trois hommes collaboraient avec le Centre de gestion des investigations, un projet lancé par l'ex-oligarque et opposant russe en exil Mikhaïl Khodorkovski. Sur son compte Twitter officiel, ce dernier s'interroge d'ailleurs sur le "silence" des médias d'Etat russe concernant cette affaire.
"Le meurtre des journalistes par des coupeurs de route appartenant à un groupe armé" est "une hypothèse très plausible", a estimé M. Kazagui, interrogé par l'AFP. "Ils ont pris des risques très peu calculés et à mon sens démesurés", a-t-il ajouté. "Ils avaient des visa touristiques. Ils ne sont pas venu se signaler dans mes services, ni à l'ambassade de Russie, ni à quelque autorité que ce soit", a précisé M. Kazagui.
La Centrafrique est en proie à des violences perpétrées par des groupes armés qui s'affrontent dans les provinces pour le contrôle des ressources, notamment les diamants, l'or et le bétail dans ce pays de 4,5 millions d'habitants classé parmi les plus pauvres au monde, mais riche en diamants, or et uranium.
Mercenaires
Les trois journalistes enquêtaient sur la présence en Centrafrique de mercenaires russes et notamment de la société militaire privée Wagner - qui n'a pas d'existence légale dans le pays. Le financier de cette organisation serait Evguéni Prigojine, un homme d'affaires proche de Vladimir Poutine ayant fait fortune dans la restauration, avant de conclure de nombreux contrats avec l'armée ou l'administration russe.
Wagner s'est surtout illustrée en Syrie, agissant en parallèle de l'armée russe qui y intervient depuis septembre 2015 en soutien au régime de Bachar al-Assad et en Ukraine. Plusieurs médias, dont la BBC, ont aussi signalé la présence de Wagner au Soudan.
La Russie est de plus en plus présente en Centrafrique, depuis la fin 2017. Après avoir obtenu une exemption afin de vendre des armes au gouvernement centrafricain, la Russie a envoyé 175 instructeurs russes afin de former les militaires centrafricains au maniement des armes livrées. "Ces formateurs ne sont pas des militaires conventionnels, mais des mercenaires", a assuré une source militaire centrafricaine.
En Centrafrique, "la Russie ne dispose pas d'intérêt géopolitique" et "Wagner cherche probablement à y gagner de l'argent", a estimé l'expert militaire Pavel Felguenhauer
Pierres précieuses
Ces instructeurs seraient d'ailleurs employés par une entreprise privée, Sewa Security Services, créée à Bangui le 7 novembre 2017, selon plusieurs sources concordantes. Sewa Security Services, gérée par un gradé du ministère de la Défense russe, serait également utilisée pour assurer la sécurité de Lobaye Invest, une société minière créée le 25 octobre 2017 à Bangui et qui a déjà décroché des concessions minières, a précisé une source diplomatique.
Lobaye Invest appartient à Evguéni Khodotov, qui dirige aussi M-Finance, ayant pour activité principale "l'extraction de pierres précieuses".
AFP / 02 août 2018 23h39
L'ex-chef de guerre congolais Jean-Pierre Bemba a déposé jeudi sa candidature à la présidentielle en République démocratique du Congo, au lendemain de son retour triomphal à Kinshasa après dix ans derrière les barreaux d'une prison de la Cour pénale internationale (CPI).
Un autre adversaire en exil du président Joseph Kabila, Moïse Katumbi, qui avait annoncé son intention de rentrer au pays vendredi matin pour déposer sa candidature avant la date-butoir du 8 août, s'est vu interdire l'entrée du territoire congolais.
Quant au président Kabila, qui selon la Constitution ne peut pas se représenter mais n'a toujours pas choisi de "dauphin", il s'est rendu en Angola, pays voisin qui suit de très près les élections prévues le 23 décembre en RDC.
"Maintenant il appartient à la commission électorale de traiter toutes les candidatures. A mon niveau, j'ai déposé tout le dossier, il est en règle", a déclaré M. Bemba à l'issue d'une longue audience au siège de cette commission électorale nationale indépendante (Céni).
D'après le calendrier électoral, la Céni doit publier la liste définitive des candidats le 19 septembre, le temps de faire face à d'éventuels recours en justice.
M. Bemba avait été condamné pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre pour les exactions de sa milice en Centrafrique en 2002-2003M, avant d'être finalement acquitté en juin par la CPI.
M. Bemba, 55 ans, a pu mesurer sa popularité à son retour mercredi à Kinshasa où des dizaines de milliers de personnes ont salué son retour, avec souvent des slogans hostiles à l'actuel chef de l'Etat Joseph Kabila.
M. Kabila, 47 ans, ne peut pas se représenter après ses deux mandats qui ont pris fin le 20 décembre 2016. Il n'a toujours pas désigner de dauphin, et ses adversaires le soupçonnent de chercher des stratagèmes pour rester au pouvoir.
A l'invitation de son homologue Joao Lourenço, M. Kabila s'est rendu jeudi en Angola, pays qui suit de près la situation en RDC en se gardant de toute ingérence.
"Nous avons abordé trois points : les relations commerciales, politiques et sociales", a déclaré M. Kabila sans plus de détails.
- Kabila en visite en Angola -
Le président angolais Joao Lourenço s'est dit "satisfait des mesures déjà données pour les élections prévues pour décembre".
En mai, Kinshasa avait convoqué les chargés d'affaires angolais, rwandais et français après des propos du président français Emmanuel Macron sur le processus électoral congolais et une "initiative" qu'aurait prise Luanda et Kigali.
Allié puis adversaire du président Kabila, Moïse Katumbi annonce son retour pour vendredi matin dans son ex-fief de Lubumbashi en jet privé en provenance de Johannesburg.
Jeudi après-midi, les autorités ont fait savoir aux partisans de M. Katumbi qu'elles s'opposaient à ce retour, via le maire de la ville, une autorité nommée par le chef de l'Etat en RDC.
"Je suis au regret de porter à votre connaissance que je ne saurais accéder à votre demande", a répondu le maire Ghislain Robert Lubara dans une lettre.
Il invoque deux raisons: "non-autorisation de survol de l'espace aérien et d'atterrissage" à l'aéroport de Lubumbashi et "dossier judiciaire en cours" qui concerne M. Katumbi.
"Lubumbashi est une ville de paix et aimerait consolider cet acquis", ajoute le maire.
Avant cette lettre officielle, M. Katumbi a répété à l'AFP son intention de prendre l'avion vendredi matin - quitte à se replier sur la Zambie s'il ne pouvait pas atterrir.
Ses proches ont rencontré à Kinshasa la cheffe de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) pour la "sensibiliser" sur "les risques sécuritaires qui entourent le processus des élections dans la perspective du retour de Moïse Katumbi".
"Cette rencontre entre dans le cadre des bons offices de la Monusco (...) la Monusco n'a pas pour mission d'assurer la protection des personnalités", s'est contentée de commenter la Monusco, dont l'actuel mandat a fait de la réussite des élections prévues le 23 décembre 2018 une priorité absolue.
Ex-proche du président Kabila passé à l'opposition en 2015, M. Katumbi a quitté la RDC en mai 2016 pour raisons médicales et n'est pas rentré depuis.
En son absence, il a été condamné à trois ans de prison dans une affaire de spoliation immobilière pour laquelle il a fait appel.
Il est également poursuivi pour recrutement de mercenaires (procès renvoyé au 10 octobre).
"Des farces judiciaires", a déclaré récemment son avocat parisien Éric Dupond-Moretti, qui balaie aussi une troisième accusation (liée à la possession de la nationalité italienne), concluant que "rien n'interdit qu'il rentre en RDC" et mettant en garde contre une arrestation arbitraire.
(©)
https://www.dw.com 02.08.2018
Les Nations unies publient un rapport selon lequel la livraison d’armes russes à l’armée de la Centrafrique a déclenché une course à l’armement chez les rebelles,
En Centrafrique on ignore toujours l'identité des auteurs de l'assassinat des trois journalistes russes retrouvés morts mardi dans le centre du pays. Le gouvernement a confirmé qu'ils ont été tués par neuf ravisseurs enturbannés qui leur ont volé leur véhicule, mais la justice centrafricaine, les autorités russes et la Minusca ont lancé une enquête sur les circonstances des meurtres.
Quoi qu'il en soit, l'arrivée des Russes dans la crise centrafricaine provoque beaucoup d'inquiétudes chez les belligérants. En janvier dernier, en vertu d’une exemption accordée par l’ONU à Moscou à l’embargo sur les armes décrété à l’égard de ce pays, la Russie avait été autorisée à venir en appui à l’armée centrafricaine en reconstruction. Elle a ainsi été lourdement équipée en armes et en munitions, et des instructeurs russes se chargent également de la formation des militaires centrafricains à l’utilisation de ces armes.
Selon le rapport de l'ONU, les factions rebelles pensent que le gouvernement prépare ainsi une guerre contre elles. C'est donc ce qui justifie cette vague de réarmement de ces groupes selon Thierry Vircoulon, chercheur à l'institut français de recherche internationale.
" Ils se préparent en fait parce que l'arrivée des Russes dans la crise centrafricaine, avec des objectifs qui ne sont pas clairs crée beaucoup d'incertitudes et beaucoup d'inquiétudes. Et du coup, les leaders rebelles de l'ex Séléka les voyant venir dans leur territoire, qui est la partie nord-est du pays, en n'étant pas sûrs de leurs intentions préfèrent s'armer davantage en cas de besoin, et pour éventuellement affronter les Faca qui sont appuyés par ces armées russes" explique le chercheur. Les factions rebelles s'approvisionnent en armes en Rdc, au Tchad et au Soudan.
Une situation encore floue
Dans le pays, beaucoup disent ne pas comprendre les réelles intentions du gouvernement qui semble privilégier le renforcement du dispositif militaire à celui du processus politique. Jean-Pierre Mara est député à l'assemblée, il dit s'inquiéter du flou qu'entretien le pouvoir. Selon lui " comme ils sont partis nouer des relations, et que les éléments avec qui ils ont les relations se trouvent être aussi des mercenaires, l'autre côté en face, c'est-à-dire les groupes armés sont partis dans une offensive; et donc nous nous trouvons véritablement devant une confrontation."
Le contenu du rapport de l'ONU est assez explicite. Il devrait pouvoir interpeller le gouvernement centrafricain. La situation telle qu'elle se présente inquiète le chercheur Thierry Vircoulon. Elle risque même, explique-t-il de compliquer la médiation menée par l'Union africaine dans le pays.
NDLR : A noter que certains groupes armés (FRPC, MPC, UPC, 3R), pour ne citer que ceux-là, s'approvisionnaient déjà depuis longtemps dans les pays voisins notamment en RDC, TCHAD, au Darfour et au SUD SOUDAN avant la livraison des armes russes aux FACA.
Par Otric NGON | Cameroon-Info.Net YAOUNDE - 02-Aug-2018 - 12h41
Ils ont achevé vendredi au Centre de perfectionnement aux techniques de maintien de l’ordre (Cptmo) d’Awae leur stage de pré-déploiement au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca).
La formation aura duré deux mois. Période durant laquelle les stagiaires ont bénéficié d’enseignements inspirés des standards onusiens au Centre de perfectionnement aux techniques de maintien de l’ordre à Awae. Selon Cameroon Tribune du jeudi 2 Août 2018, les 295 personnels de la gendarmerie nationale dont quatre médecins ont ainsi été édifiés par leurs encadreurs camerounais et américains sur diverses notions.
Il s’agissait notamment «de la connaissance du système des Nations unies, la topographie, les transmissions, les tactiques d’intervention, la protection des hautes personnalités, le maintien et le rétablissement de l’ordre public, la maîtrise de l’adversaire, la formation des cadres de commandement, entre autres», apprend-on.
En clôturant le stage au nom du secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Défense chargé de la gendarmerie nationale, le général de brigade Elokobi Ndjock Daniel a exhorté le personnel formé à mettre en pratique les enseignements reçus.
Il n’a pas manqué de les mettre en garde contre tout abus pouvant porter atteinte à leur réputation et ternir l’image du Cameroun ainsi que de des Nations unies dans le contexte volatile du théâtre des opérations centrafricain.
Toujours selon le journal, ces personnels qui seront déployés en deux unités de police prendront une part active dans la Mission intégrée multidimensionnelle des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique. Leur rôle consistera à protéger les emprises et personnels des Nations unies, assurer le maintien de l’ordre tout en soutenant les unités de police locale et en protégeant la population.
La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA) est une opération de maintien de la paix des Nations unies en Centrafrique. Elle intervient dans le cadre de la guerre en Centrafrique.