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30 septembre 2022 5 30 /09 /septembre /2022 19:17
Nouvelles nationales sur RNL
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Centrafrique : Juan Rémy Quignolot, remis en liberté provisoire par la justice

https://www.radiondekeluka.org/ vendredi 30 septembre 2022 04:45

Après plus d’un an de détention à Bangui, la justice centrafricaine a remis en liberté provisoire, ce 28 septembre 2022, le ressortissant français Rémy Quignolot. Sur les huit chefs d’accusations qui pesaient sur lui, le parquet n’en a retenu que trois. Pour la défense du français, cette libération n’est pas à but humanitaire comme l’affirme le parquet, mais il s’agit du respect de la règle de procédure.

La libération provisoire de Juan Rémy Quignolot est intervenue, ce mercredi 28 septembre 2022, après plus de 14 mois de détention à la prison du camp de Roux à Bangui. Début septembre, sa défense avait alerté sur la prolongation de sa détention provisoire en violation de l’article 97 du code de procédure pénale centrafricain. Argument rejeté par le parquet général, estimant que la détention de M. Quignolot était faite dans le respect de la loi et que sa prolongation était faite à la demande de sa défense.   

Selon le parquet général, l’audience de Juan Rémy Quignolot est attendue à la prochaine session criminelle du mois d’octobre 2022 à Bangui. Ainsi, près d’un mois avant l’ouverture du procès, la justice a décidé de le remettre en liberté provisoire. 

Sa défense voit en cette décision, l’expression du respect du Code de procédure pénale centrafricain.

« Il n’y a pas de triomphalisme»

"En matière de procédure, les règles sont d’ordre public. Ce sont des règles qui s’imposent aux juges. Et c’est une règle de procédure lorsqu’au-delà d’un an, si la procédure n’est pas motivée, on doit le relâcher. C’est ce qui a été fait. Il n’y a de triomphalisme de ma part, ni du parquet qui a soutenu que c’était à but humanitaire" a fait savoir maître Arlette Sombo Dibélé, avocate de Juan Rémy Quignolot.

Pour la défense, la mobilisation reste compacte en vue de l’abandon total des charges qui pèsent sur son client.

« Nous serons à l’audience bien entendu »

"Il a été placé en détention provisoire sous huit chefs d’inculpation. Notamment, atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat, association de malfaiteurs et autres. Aujourd’hui, sur les huit, cinq sont tombés. Il ne reste que l’espionnage, détention illégale d’armes de chasse et détention illégale d’armes de guerre. Lesquels vont également tomber. Donc, nous serons à l’audience bien entendu" a renchéri Arlette Sombo Dibélé.

La Chambre d’accusation du parquet de Bangui a retenu trois chefs d’accusations contre Juan Rémy Quignolot ; à savoir : détention illégale d’armes et munitions de guerre, détention illégale d’armes et munitions de chasse et espionnage. Juan Rémy Quignolot avait entamé, le 11 septembre dernier, une grève de la faim pour protester contre sa détention prolongée sans procès. Il avait été arrêté le 10 mai 2021 dans le 1er arrondissement de Bangui.

 

Centrafrique : une partie du Sud de Bangui, menacée par le débordement de l’Oubangui

https://www.radiondekeluka.org/ vendredi 30 septembre 2022 04:37

La crue de l’Oubangui occasionne des dégâts dans certains quartiers de la capitale et des villages périphériques. Depuis quelques jours, ces eaux causent des inondations dans certains quartiers de Bimbo. Des familles sinistrées par cette catastrophe sont obligées de quitter leurs maisons. D’autres, par contre, sont restées sur place malgré l’inondation de leurs habitations. Radio Ndeke-Luka est allée à la rencontre de certains sinistrés sous la pluie battante de ce mercredi 28 septembre 2022.

Au quartier Balapa, dans la commune de Bimbo, les bagages de la famille de Diana sont rangés au salon. Cette famille s’apprête à quitter la maison inondée. Les eaux de l’Oubangui ont atteint la terrasse de l’habitation et la pluie de ce mercredi risque d’empirer la situation.

« Nos toilettes sont inondées tout comme notre cuisine »

"Nos voisins ont déjà quitté le quartier. Il n’y a que nous qui sommes restés. Nos toilettes sont inondées tout comme notre cuisine. Actuellement, nos affaires sont rangées sur les escaliers au fond de la maison. La plupart de nos effets sont entassés sur des tables avant le déménagement" précise Diana.

Cependant, à la Cité Athus, une autre famille a quitté sa maison. Le déménagement a été précipité par le niveau l’Oubangui qui ne cesse d’augmenter. Le père de famille déplore des pertes matérielles après ces inondations.

"Nous n’avons pas réussi à sortir tous nos effets. Certains sont submergés. Pour le moment, les maisons ne se sont pas encore écroulées mais, beaucoup sont inondées. Notre prière est que le gouvernement nous aide afin de trouver un endroit approprié" souhaite Jean, le chef de cette famille.

Des dizaines de maisons, des puits et des toilettes sont engloutis par les eaux. Le quartier Balapa et la Cité Athus, situés à Mpoko 3, sont en grande partie inondés. Non loin de la société Palm d’or, se trouve une grande maison en construction. A l’intérieur, sont réfugiées de nombreuses personnes dont les maisons sont inondées. Ces sinistrés se plaignent.

"Chaque année, l’Oubangui déborde et détruit nos maisons. Et à chaque fois, nous déployons des efforts pour les reconstruire. Cette fois encore, nos maisons sont inondées et, c’est le député Bobo qui nous a logés sous le hangar de sa maison en construction. Que le président de la République pense à nous, sinistrés de Bimbo surtout pour notre santé" lance Stéphanie, l’une des sinistrés.

A l’exemple de la commune de Bimbo, plusieurs autres quartiers du 2e arrondissement de Bangui, notamment proches de l’Oubangui, sont aussi inondés suite à ce débordement.

 

Centrafrique : F.A Touadéra lance officiellement la rentrée scolaire 2022-2023

https://www.radiondekeluka.org/ jeudi 29 septembre 2022 03:00

Initialement prévue pour le 26 septembre, la rentrée scolaire 2022-2023 a officiellement été lancée ce mardi 27 septembre par le président de la République. La cérémonie a eu lieu à l’école primaire de Bégoua, à la sortie Nord de Bangui. Selon le gouvernement, l’objectif cette année est la modernisation du secteur de l’éducation pour plus d’efficacité. Le chef de l’Etat a également remis des fournitures scolaires à des élèves.

Dans son discours de circonstance, le chef de l’Etat Faustin-Archange Touadéra s’est focalisé sur la modernisation du système éducatif centrafricain.

"Grace aux nouvelles technologies de l’information, tous les élèves pourront suivre la totalité de leur propre épanouissement où qu’ils se trouvent. Il faut pour cela, donner les moyens d’équiper les établissements en ordinateurs. Les structures comme l’Institut national d’animation pédagogique et l’Ecole normale supérieure doivent abriter un centre sécurisé de production et de partage d’enseignement scolaire et universitaire" a affirmé Faustin-Archange Touadéra.

Venus massivement pour l’occasion, les élèves de l’école Bégoua, dans leurs tenues scolaires rose-bleues, ont reçu quelques fournitures scolaires des mains du président.

"Je dis merci pour ce don du président. Cela va me permettre de bien fréquenter cette année. Je travaillerai dur pour que d’ici demain, je réussisse comme les autres" s’est réjouie Sylviana Mandazou, une élève de CM2.

« On va doubler d’efforts »

Un geste honoré par les responsables de cet établissement scolaire. Lesquels comptent doubler d’efforts.

"Nous sommes très ravis de cet honneur fait à l’école Bégoua. Aujourd’hui, tout est prêt. Les enseignants sont là depuis le 19 septembre, jour de la rentrée administrative. Ainsi, on va doubler d’efforts afin d’obtenir un meilleur résultat, comme l’a souhaité le chef de l’Etat" a fait savoir Cyr Mandakélé, directeur de l’école Bégoua garçon.

Il faut un environnement sain pour les études

Par ailleurs, Faustin-Archange Touadéra s’est insurgé contre la montée de nuisance sonore, c’est-à-dire des bruits autour des écoles. Instruction a donc été donnée de mettre fin à la pollution de l’environnement des études.

"Le spectacle est triste voire désolant. Les écoles sont encerclées par des gargotes, des garages, des mini-stations de vente de carburant. J’instruis donc, les ministres chargés de l’Education nationale, de l’Intérieur et de l’Administration du territoire de mettre immédiatement fin à ces désordres en faisant application des ordonnances réglementant le commerce et débits de boissons en République centrafricaine" a instruit le président F. A Touadéra.

Pendant que la rentrée scolaire est lancée, plusieurs établissements, à travers le pays, sont encore occupés par des sinistrés des inondations. Une situation qui impacte partiellement l’effectivité de cette rentrée scolaire.

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30 septembre 2022 5 30 /09 /septembre /2022 19:13
RCA: les inondations et les pluies continuent d'affecter le nord du pays

 

 

https://www.rfi.fr/ Publié le 30/09/2022 - 01:31

Plus de 80 000 personnes sont affectées par les inondations depuis le mois de juin, selon OCHA, le département des Nations unies qui coordonne les affaires humanitaires. Et cela alors que la saison des pluies n'est pas terminée.

Situation complexe dans le nord du pays, zone difficile d’accès, les humanitaires ont pris dans leurs stocks pour apporter aide alimentaire et kit de purification notamment dans la zone de Bangui. Près de 40 000 personnes sont encore dans l’attente estime l’organisation alors que la saison des pluies va se prolonger jusqu’en octobre.

« Nous sommes inquiets, mais aussi préparés parce que les partenaires humanitaires ont cette volonté de rester à côté de la population et aussi à appuyer les efforts du gouvernement, qui connaît bien les besoins de la population et les besoins sont énormes, explique Vedaste Kalima, chef du bureau d’OCHA en RCA. Il y a aussi beaucoup de zones qui sont inaccessibles, surtout dans la partie nord du pays et notamment dans la préfecture de Vakaga où nous avons enregistré un grand nombre de personnes affectées par les dernières pluies. »

Or, le responsable onusien craint que la situation ne fasse qu’empirer. « Comme depuis le mois de juin, nous avons grignoté sur les moyens existant pour répondre, nos moyens deviennent de plus en plus maigres pour continuer à porter assistance à ces personnes qui sont vraiment dans le besoin. Et les prévisions météorologiques prévoient qu'on va avoir encore plus de dégâts d'ici la fin du mois d'octobre. »

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30 septembre 2022 5 30 /09 /septembre /2022 19:08
Des tirs entendus à Ouagadougou : mutinerie ou tentative de coup d’Etat au Burkina Faso ?

 

Lu pour vous

 

Le Monde

Des militaires se sont déployés dans la nuit de jeudi dans la capitale burkinabée, bloquant des axes stratégiques.

La tension monte à Ouagadougou. Plusieurs sources locales contactées par Le Monde ont fait état de « tirs à l’arme lourde » dans la nuit du jeudi au vendredi 30 septembre, à l’intérieur du camp militaire Baba Sy, situé au sud de la capitale du Burkina Faso, à proximité de Kosyam, le palais présidentiel, occupé par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba depuis le coup d’Etat du 23 janvier.

Vendredi matin, l’accès au palais était bloqué par « des militaires lourdement armés ». D’autres axes stratégiques, tels que le rond-point des Nations unies menant à la primature et situé en plein cœur du centre-ville, étaient aussi verrouillés. Le signal de la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB) a quant à lui cessé d’émettre et l’accès à ses locaux a été bloqué par des militaires. L’ambassade de France, l’Union européenne et d’autres pays tels que la Belgique ont donné instruction à leur personnel de rester chez eux.

Rumeurs de bruit de bottes

Dans l’attente d’une déclaration officielle permettant d’éclaircir la situation, les Burkinabés s’interrogent : s’agit-il d’une tentative de coup d’Etat ou d’un mouvement d’humeur des soldats ? Depuis l’attaque d’un convoi de ravitaillement escorté par l’armée lundi 26 septembre à Gaskindé, au nord, au cours duquel au moins 11 militaires ont été tués et une cinquantaine de civils ont disparu, les rumeurs de bruit de bottes ont monté.

Depuis 2015, les groupes djihadistes affiliés au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) ou à l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) ne cessent d’étendre leur emprise au Burkina Faso. Leurs attaques contre des cibles, tant militaires que civiles, ont fait des milliers de morts et provoqué le déplacement de quelque deux millions de personnes.

Pour justifier leur coup d’Etat du 23 janvier, les putschistes avaient dénoncé l’absence de résultat en matière de lutte antiterroriste du président Roch Marc Christian Kaboré, qu’ils ont renversé. Le nouvel homme fort du Burkina Faso, le lieutenant-colonel Damiba, avait alors promis de faire de la lutte contre les groupes djihadistes une priorité. Mais les attaques se sont poursuivies à un rythme effréné. « Est-ce encore cette incapacité à combattre les terroristes qui fera chuter le président ? », s’interroge un Burkinabé joint par Le Monde. Pour l’heure, la situation reste confuse.

 

Burkina–Toute comme Goïta, Damiba se tourne vers la Russie

By Kossi Kone September 26, 2022

Au rang des nombreuses rencontres parallèles à la 77ème Session de l’ONU, il faut relever celle intervenue entre le Président burkinabé, le Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba et le ministre russe des Affaires étrangères Sergei Lavrov au siège de l’institution onusienne. Damiba est-il en train d’emboîter le pas du malien Assimi Goïta qui ne cache son rapprochement stratégique avec la Russie ?

Le siège de l’ONU a accueilli ce 25 Septembre 2022 une rencontre d’échanges entre Sergei Lavrov et le Chef d’Etat burkinabé. Du côté de la présidence du pays des hommes intègre, on indique qu’il s’agit d’une rencontre qui s’inscrit dans les consultations bilatérales tenues par le Burkina avec divers partenaires sur les sujets d’intérêt commun. Il est précisé que la longue période de coopération entre les deux Etats, vieille de près de 50 ans, mérite d’être consolidée.

Mais il n’est pas difficile de comprendre que le problème majeur et actuel des autorités du Faso, est celui de la sécurité face aux récurrents assauts terroristes contre leur territoire. Dès lors, ce sujet devrait être au cœur des discussions entre les russes et les burkinabés. Il y a quelques semaines, le Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba était chez son homologue malien Assimi Goïta dont le pays est confronté au même enjeux du terrorisme. Ce dernier ne cache plus d’ailleurs ses « bonnes relations » et la coopération militaire avec les russes pour contrer les groupes terroristes.

Il semble par-ailleurs que le Burkina-Faso soit obligé de revoir ses partenariats militaires puisque le G5 Sahel mis en place pour endiguer le phénomène du terrorisme au Burkina, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad, est mis à mal par le retrait du Mali. En outre, les distances prises par les autorités maliennes d’avec la France, qui dirigeait le cœur des opérations militaires dans ce cadre, sont appréciées et même réclamées par une certaine opinion au Burkina-Faso. Au grand dam de la France, voici une de ses anciennes colonies qui se trouve contrainte de faire confiance à la Russie en espérant plus d’efficacité dans la sécurisation de son territoire.

Barth K.

 

 

Putsch au Burkina Faso ? L’armée de nouveau dans la rue ce vendredi

maville.com

D’intenses fusillades ont retenti vendredi 30 septembre au matin à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, en provenance du principal camp militaire de la ville et de certains quartiers résidentiels.

La situation est extrêmement confuse depuis l’aube dans la capitale du Burkina Faso, Ouagadougou, où des tirs ont été entendus, notamment près d’un des grands camps militaires de la ville.

Cette situation volatile fait poser plusieurs questions.

Un coup d’État ?

S’agit-il d’un nouveau putsch, le second cette année après celui de janvier ?

Des militaires lourdement armés ont pris d’assaut certains bâtiments officiels et contrôlent des axes stratégiques. La primature serait encerclée. Le signal de la télévision nationale est interrompu.

Le sort du président, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba qui a pris les rênes du Burkina Faso, en janvier dernier est inconnu.

On se souviendra que Damiba a limogé son ministre de la défense, Barthélémy Simporé, et l’a remplacé à ce poste le 12 septembre, assumant ainsi les fonctions de ministre de la défense nationale et des anciens combattants.

Une incursion djihadiste ?

Dans ce pays miné par les violences djihadistes, une attaque directe d’éléments d’un groupe armé terroristes n’est pas impossible. Rien, cependant, n’indique que ce scénario est le bon. Pourtant, les GAT (Groupes armés terroristes) sont en mesure de lancer des attaques d’envergure.

Lundi, pour la deuxième fois en ce mois de septembre, une attaque majeure contre un convoi de ravitaillement dans le nord du Burkina Faso a causé la mort d’au moins 11 soldats. Une cinquantaine de civils sont quant à eux portés disparus.

Les groupes djihadistes intensifient leur stratégie d’asphyxie sur les villes du nord et de l’est du pays, détruisant des ponts, établissant des check-points, afin d’isoler les villes et d’affamer les populations. Plus de 40 % du territoire est hors du contrôle de l’État, selon des chiffres officiels.

Moscou en embuscade ?

Y aurait-il une main russe derrière les événements de ce matin ? On sait que la Russie tente de s’implanter dans le pays, copiant ce qui se fait en RCA et au Mali. Des vols d’avions russes ont été signalés ces derniers jours et des rumeurs ont fait état de la présence de représentants de la SMP russe Wagner.

Le directeur général de la Communauté des officiers pour la sécurité internationale (la COSI), Alexandre Ivanov, avait d’ailleurs ouvertement fait une offre de service le 25 janvier. La COSI déploie des centaines d’instructeurs russes en RCA et elle se disait prête à partager l’expérience acquise en RCA […] afin de constituer une armée prête à combattre et à maîtriser la situation sécuritaire en peu de temps.

Ivanov dans son communiqué rappelait que des officiers de l’armée ont exigé les ressources nécessaires pour combattre les militants. Seraient-ce ces mêmes officiers qui ont pris les armes ce matin et sont descendus dans la rue ?

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30 septembre 2022 5 30 /09 /septembre /2022 19:06
RDC: un nouveau service chez le Dr Mukwege pour soigner les femmes violées

 

 

Mise à jour le 28 septembre 2022 à 22:00 par AFP © 2022 AFP

Les femmes victimes de viols atroces soignées dans l'hôpital du prix Nobel de la paix Denis Mukwege, dans l'est de la RD Congo, peuvent désormais bénéficier d'une chirurgie "sans cicatrice", dans un nouveau service ultra-moderne inauguré mercredi.

Créé avec le Pr belge Guy-Bernard Cadière, l'"institut africain de chirurgie minimale invasive" est installé dans l'enceinte de l'hôpital de Panzi du Dr Mukwege à Bukavu, chef-lieu du Sud-Kivu, une des provinces congolaises en proie depuis près de 30 ans aux violences de groupes armés.

Depuis la fin des années 90, Denis Mukwege y accueille des femmes victimes de viols, utilisés comme "armes de guerre" dans ces interminables conflits.

"Votre travail depuis tant d'années pour que les femmes soient réparées, traitées, suivies, réinsérées dans la société, va bien au-delà de l'est du Congo, c'est un exemple pour le monde", a déclaré lors de l'inauguration du nouveau département de l'hôpital l'ancien président français François Hollande.

"Votre présence est un message très fort, pour dire tout simplement que la violence n'est pas acceptable", lui a dit le Dr Mukwege. "Nous espérons, avec les survivantes, que nous sommes en train de traiter, la troisième génération, que votre voix peut porter plus loin", a-t-il ajouté.

La chirurgie "minimale invasive", notamment par "laparoscopie", jadis appelée "chirurgie sans cicatrice", évite d'avoir à ouvrir le ventre pour opérer des organes, qu'elle permet d'atteindre avec l'aide d'une minuscule caméra et des instruments introduits par de toutes petites incisions, le tout contrôlé sur un écran.

"Le monde est frappé par de nombreuses violences, des guerres", où les femmes sont "victimes des pires atrocités", a déploré François Hollande, accompagné de son épouse, l'actrice Julie Gayet, elle-même impliquée depuis plusieurs années dans la lutte contre les violences faites aux femmes.

Il faut une "mobilisation pour lutter contre ces violences", a demandé l'ancien président français, qui a rappelé connaître de longue date le Dr Mukwege. "Dans aucun pays une femme ne doit avoir la peur au ventre en sortant de chez elle ou en allant travailler", a-t-il dit.

Mardi à Kinshasa, François Hollande avait plaidé pour "la fin des ingérences" et une force des Nations unies "plus efficace" pour ramener la paix dans l'est de la RDC.

 

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30 septembre 2022 5 30 /09 /septembre /2022 19:02
Tchad : le dialogue national inclusif entre dans sa phase décisive

Lu pour vous

 

Les propositions du comité ad hoc font réagir au Tchad

dw.com par Par Carole Assignon

Un comité a proposé la prolongation de deux ans de la transition débutée il y a dix-huit mois. Il propose aussi le maintien du président de transition.

Un comité ad hoc, mis en place par le présidium du dialogue national, a proposé une prolongation de deux ans de la transition, de maintenir à la tête de l'Etat le chef de la junte militaire, Mahamat Idriss Déby Itno, et d'autoriser les membres de la transition à présenter leurs candidatures aux élections à venir.

Si toutes ces propositions du comité ad hoc font l'objet d'intenses discussions au dialogue national, il semble que pour certains participants à la rencontre les choses aillent déjà dans le bon sens.  

Saleh Kebzabo, le président de l'UNDR, se félicite du travail de ce comité et estime qu'il faut être réaliste.

 "J'étais de ceux qui militaient pour une transition de 18 mois. Celle-ci vient de finir et voilà qu'on va déborder et qu'on va avoir encore une transition de deux ans. C'est le réalisme qui l'impose. J'étais de ceux qui ont dit aussi que les dirigeants de la transition ne peuvent pas participer aux compétitions électorales futures mais force est de constater que si vous excluez une catégorie quelconque de citoyens, c'est injuste. Laissez tout le monde participer. Organisons de bonnes élections" explique Saleh Kebzabo à la DW. 

Les décisions s'imposent à tous

A ceux qui ont préféré boycotter le dialogue national, Saleh Kebzabo rappelle que les décisions qui y seront prises "leur seront imposées” comme à tous les autres Tchadiens.

En attendant, les propositions du comité ad hoc ne surprennent pas des membres de Wakit Tama comme Max Loanlgar, qui est l'un des porte-parole de la coalition.

"Pour Wakit Tama, la messe était dite dès les premiers jours, nous savions que le but était de maintenir la junte au pouvoir. Nous savions que les questions d'intérêt pour le peuple ne sont pas au centre des préoccupations de cette junte. Nous attendons de voir ce que le peuple nous dira" précise-t-il à la DW. 

Une partie de l'opposition et de la société civile, ainsi que des politico-militaires, ont en effet préféré ne pas participer au dialogue. Les arguments avancés par le comité ad hoc pour justifier ses propositions sont ainsi beaucoup critiquées.

Au micro de la DW, Bedoumra Kordjé, point focal d'un groupe des organisations signataires de la déclaration du 19 mai 2022 pour un dialogue national réussi, a estimé par exemple que "les dirigeants actuels de la transition ayant pris le pouvoir sans être élus, leur "inéligibilité (…) est une question de principe et la charte de l'Union africaine est très claire là-dessus parce que c'est un changement anticonstitutionnel."

Un cas particulier

Selon Jean Bernard Padaré, le secrétaire général et porte-parole de l'ancien parti au pouvoir, le MPS, aucun texte n'interdit aux membres de la transition de se présenter aux élections. 

Il estime par ailleurs que "les gens font la confusion avec les juntes qui sont au pouvoir au Mali, en Guinée et au Burkina Faso. Dans ces pays cités, les militaires ont fait des coups d'Etat contre des dirigeants élus". Il ajoute qu'"au Tchad, l'interruption de l'ordre constitutionnel était dû à un facteur inédit (...) Que ce soit des dispositions du droit interne ou bien de l'Union africaine, cette disposition n'est pas applicable au cas du Tchad.” 

Les opposants à l'actuel chef d'Etat Mahamat Idriss Déby Itno, fils de l'ancien président, estiment pourtant que s'il n'y a pas eu de coup d'Etat, le pouvoir tchadien reste détenu par une junte militaire qui n'est pas légitime. 

Le comité ad hoc a par ailleurs proposé un mandat de six ans pour le futur président élu, renouvelable une seule fois "sans possibilité de révision". 

 

Tchad : le dialogue national inclusif entre dans sa phase décisive

Par Le Point Afrique (Avec AFP) le 29/09/2022 à 11:00

PROPOSITIONS. La commission interne au dialogue national, chargée de plancher sur les sujets déterminants pour l’avenir du pays, a rendu sa copie.

C'est un moment très attendu dans le cadre du processus du dialogue national qu'a lancé le Tchad le 20 août dernier. En effet, les propositions de la commission interne au Dialogue de réconciliation nationale au Tchad sont déterminantes pour la vie politique du Tchad. Elle a rendu son verdict mercredi 28 septembre et proposé, en résumé, de prolonger de deux ans la transition vers des élections, de maintenir à la tête de l'État le chef de la junte militaire et de l'autoriser ensuite à briguer la présidence dans les urnes.

Ce Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) a été lancé laborieusement le 20 août, seize mois après que le jeune général Mahamat Idriss Déby Itno a été proclamé par l'armée président de la République au lendemain de la mort de son père, Idriss Déby Itno, tué en se rendant au front contre les rebelles.

À la tête d'un Conseil militaire de transition (CMT) de quinze généraux, il avait abrogé la Constitution, dissous le Parlement et limogé le gouvernement.

Mais il avait aussitôt promis de rendre le pouvoir aux civils par des élections « libres et démocratiques » après une « transition » de dix-huit mois, renouvelable une fois. Il s'était également ensuite engagé auprès des Tchadiens et de la communauté internationale, qui l'adoubait aussitôt, à ne pas se présenter à la future présidentielle.

À LIRE AUSSI Tchad : Mahamat, un autre Idriss Déby Itno ?

Une phase décisive pour le futur État tchadien

À deux jours de la clôture prévue du DNIS, une commission interne a donc proposé mercredi à des centaines de délégués d'adopter les résolutions suivantes : « renouveler la transition de vingt-quatre mois au maximum », « maintenir en fonction le président du CMT [Mahamat Déby, NDLR] qui devient le président de transition ». Mais, surtout, la commission propose que « tout Tchadien en général et les dirigeants de la transition en particulier soient électeurs et éligibles » dans deux ans.

En l'absence d'une grande majorité de l'opposition politique et des organisations de la société civile qui le boycottent, ainsi que de deux des trois groupes armés rebelles les plus puissants et les plus redoutés, il y a peu de chance que le DNIS rejette ces propositions.

Les applaudissements et les clameurs d'approbation soulevés dans l'immense salle abritant le DNIS à N'Djamena à la lecture de chaque proposition ne laissaient d'ailleurs guère de place au doute.

Mais un des responsables de l'organisation, sous le couvert de l'anonymat, a affirmé à l'AFP que le DNIS ne pourrait se clore comme prévu ce vendredi 30 septembre en raison de nombreux débats encore à tenir avant l'adoption de toutes les résolutions.

À LIRE AUSS Vincent Hugeux : « Le pouvoir absolu corrompt absolument »

Un dialogue qui continue de diviser les Tchadiens

Le 20 avril 2021, l'armée avait annoncé la mort du président Idriss Déby Itno, qui dirigeait d'une main de fer ce vaste pays d'Afrique centrale depuis trente ans. Elle nommait immédiatement un exécutif de « transition » de quinze généraux avec à sa tête le jeune général Mahamat Déby, 37 ans.

Quelques jours après ses promesses, ce dernier était adoubé en grande pompe aux obsèques de son père par les représentants de l'Union africaine (UA), de l'Union européenne (UE), dont la France, représentée par son président Emmanuel Macron, quand elles vilipendaient et sanctionnaient ailleurs en Afrique les militaires putschistes au Mali, au Burkina Faso, en Guinée et au Soudan.

L'armée tchadienne est le principal pilier régional, au côté de celle de la France, dans la guerre contre les djihadistes au Sahel.

La communauté internationale avait toutefois demandé à Mahamat Déby de ne pas prolonger la transition au-delà de dix-huit mois pour rendre le pouvoir aux civils, et de ne pas se présenter à la présidentielle ensuite.

Mais le chef de la junte avait porté en juin 2021 un premier coup de canif à ses promesses, en envisageant dix-huit mois de plus « si les Tchadiens ne parviennent pas à s'entendre » et en remettant son « destin » à « Dieu » sur une éventuelle candidature.

La commission interne a également proposé mercredi au DNIS un mandat de six ans pour le futur président élu, renouvelable une seule fois « sans possibilité de révision », même par référendum.

 

Dialogue national au Tchad: propositions de transition prolongée et d'éligibilité du chef de la junte

Mise à jour le 28 septembre 2022 à 21:00 par AFP © 2022 AFP

Une commission interne au Dialogue de réconciliation nationale au Tchad a proposé mercredi de prolonger de deux ans la transition vers des élections, maintenir à la tête de l'Etat le chef de la junte militaire et l'autoriser ensuite à briguer la présidence dans les urnes.

Ce Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) a été lancé laborieusement le 20 août, 16 mois après que le jeune général Mahamat Idriss Déby Itno eut été proclamé par l'armée président de la République au lendemain de la mort de son père, Idriss Déby Itno, tué en se rendant au front contre les rebelles.

A la tête d'un Conseil Militaire de Transition (CMT) de quinze généraux, il avait abrogé la Constitution, dissout le Parlement et limogé le gouvernement.

Mais il avait aussitôt promis de rendre le pouvoir aux civils par des élections "libres et démocratiques" après une "transition" de 18 mois renouvelable une fois.

Il s'était également ensuite engagé auprès des Tchadiens et de la communauté internationale, qui l'adoubait aussitôt, à ne pas se présenter à la future présidentielle.

A deux jours de la clôture prévue du DNIS, une commission interne a proposé mercredi à des centaines de délégués d'adopter les résolutions suivantes: "renouveler la transition de 24 mois au maximum", "maintenir en fonction le président du CMT (Mahamat Déby, ndlr) qui devient le président de Transition". Mais, surtout, la commission propose que "tout Tchadien en général et les dirigeants de la Transition en particulier soient électeurs et éligibles" dans deux ans.

En l'absence d'une grande majorité de l'opposition politique et des organisations de la société civile qui le boycottent, ainsi que de deux des trois groupes armés rebelles les plus puissants et les plus redoutés, il y a peu de chance que le DNIS rejette ces propositions.

Les applaudissements et clameurs d'approbation soulevés dans l'immense salle abritant le DNIS à N'Djamena à la lecture de chaque proposition ne laissaient d'ailleurs guère de place au doute.

Mais un des responsables de l'organisation, sous couvert de l'anonymat, a affirmé à l'AFP que le DNIS ne pourrait se clore comme prévu ce vendredi 30 septembre en raison de nombreux débats encore à tenir avant l'adoption de toutes les résolutions.

Le 20 avril 2021, l’armée avait annoncé la mort du président Idriss Déby Itno, qui dirigeait d’une main de fer ce vaste pays d’Afrique centrale depuis 30 ans. Elle nommait immédiatement un exécutif de "transition" de 15 généraux avec à sa tête le jeune général Mahamat Déby, 37 ans.

Quelques jours après ses promesses, ce dernier était adoubé en grande pompe aux obsèques de son père par les représentants de l’Union africaine (UA), de l’Union européenne (UE) dont la France représentée par son président Emmanuel Macron, quand elles vilipendaient et sanctionnaient ailleurs en Afrique les militaires putschistes au Mali, au Burkina Faso, en Guinée et au Soudan.

L'armée tchadienne est le principal pilier régional, au côté de celle de la France, dans la guerre contre les jihadistes au Sahel.

La communauté internationale avait toutefois demandé à Mahamat Déby de ne pas prolonger la transition au-delà de 18 mois pour rendre le pouvoir aux civils, et de ne pas se présenter à la présidentielle ensuite.

Mais le chef de la junte avait porté en juin 2021 un premier coup de canif à ses promesses, en envisageant 18 mois de plus "si les Tchadiens ne parviennent pas à s’entendre" et en remettant son "destin" à "Dieu" sur une éventuelle candidature.

La commission interne a également proposé mercredi au DNIS un mandat de six ans pour le futur président élu, renouvelable une seule fois "sans possibilité de révision", même par référendum.

 

Comité ad hoc Tchad: l'heure des débats a commencé

https://www.rfi.fr/ Publié le 30/09/2022 - 11:19 Avec notre correspondant à Ndjamena, Esdras Ndikumana

Après la présentation mercredi 28 septembre par un comité ad hoc de propositions sur la forme de l’État ou l’éligibilité de Mahamat Idriss Déby Itno, c’est l’heure des débats depuis jeudi. Premiers à prendre la parole, quelque 150 hommes et femmes politiques qui se sont succédé au micro pendant six heures. Et contrairement à ce que certains craignaient pour des sujets aussi clivants, tout s’est déroulé dans la discipline et l’écoute.

Chaque intervenant a pu, pendant trois minutes, exprimer sa position par rapport aux propositions du comité ad hoc, souvent dans un silence quasi-religieux, ponctué de temps en temps par quelques applaudissements de ceux qui défendent les mêmes idées. Certains n’ont pas caché l’admiration qu’ils vouent au chef de la junte militaire au pouvoir aujourd’hui. 

Comme ce leader d’un petit parti de la mouvance présidentielle : « Permettez-moi de remercier le général d'armée, Mahamat Idriss Déby Itno, pour avoir assuré la continuité et la sécurité de l'État. AFR soutient la candidature du président du conseil militaire des transitions à l'élection présidentielle. »

D’autres n’ont pas eu assez de mots pour dire tout le mal qu’ils pensent des 30 années de pouvoir du président Idriss Deby. Ils se disent farouchement opposés à ce que le fils se présente aux prochaines élections post-transition : « Voulez-vous qu'on recommence avec ça ? Maréchal pendant 30 ans, les gens ne l'ont pas aidé et voilà malheureusement comment il a terminé. Maintenant, vous voulez reprendre cela pour que le jeune président qui peut nous aider demain termine par cette mauvaise face ? »

Autre question qui divise le pays, celui de la forme de l’État. Des voix plus modérées ont expliqué que la véritable solution aux problèmes du Tchad ne passe pas par un État fortement décentralisé ou une fédération : « Nous parlons de la refondation de l'État tchadien, nous devons nous unir, afin de penser nos mots et améliorer la gouvernance, et réduire les inégalités sociales, créées par l'injustice. »

Entretemps, le président d’un petit parti a claqué la porte du Dialogue national en dénonçant un processus verrouillé par les tenants du pouvoir, notamment par des dessous de table, dans l’indifférence générale.

 

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30 septembre 2022 5 30 /09 /septembre /2022 18:58
Les contingents onusiens pour la paix: forces sincères ou agents du néocolonialisme?

 

Lu pour vous

 

https://malijet.co/ Koulouba.com 29/09/2022  2022-09-29T11:17:03+00:00

La Force de maintien de la paix de l’ONU, couramment appelée les Casques bleus, se trouve sous l’emprise d’innombrables critiques dans le cadre de son action, plus particulièrement sur le continent africain. Manque d’actions efficaces, divers abus et vol des ressources naturelles des pays concernés par les dites missions – représentent les quelques des multiples accusations visant les contingents. Nombreux sont ceux qui appellent au départ pur et simple de ces forces.

Les manifestations à divers endroits de l’Afrique contre la présence des forces onusiennes de maintien de la paix ne datent pas d’hier: Centrafrique, Mali, République démocratique du Congo, entre autres. En RCA, la Minusca (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique) était souvent accusée d’inaction face aux groupes rebelles, surtout durant la période où ces groupes contrôlaient près de 2/3 du territoire centrafricain.

 Aujourd’hui et alors que l’autorité nationale a été restaurée sur l’écrasante majorité de la République centrafricaine suite aux nombreuses réformes efficaces des Forces armées nationales (FACA) et des autres structures sécuritaires avec l’implication d’instructeurs russes, nombreux des citoyens centrafricains considèrent qu’après les longues années de présence sans résultat notable sur le terrain, mis à part pour certaines forces africaines composant la Minusca, le temps serait venu de mettre fin à cette présence.

 Le Mali est un autre exemple. Et à l’instar de la RCA, nombreux sont les citoyens maliens qui souhaitent le départ pur et simple de la Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali), comme le rappelle la télévision panafricaine Afrique Média.

 Dans le cas de la République démocratique du Congo – les récentes manifestations de fin juillet à l’encontre cette fois-ci de la Monusco (Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo), dans les villes de Goma et de Butembo, avaient été endeuillées par des tirs visant les manifestants congolais, ayant fait de nombreuses victimes (mort et blessés) de la part des forces onusiennes. Il y aurait eu pas moins de 30 morts parmi les habitants et plus de 70 blessés.

 Beaucoup d’observateurs auraient évidemment plutôt souhaité voir la rage des contingents onusiens à stabiliser sincèrement les pays concernés, en mettant en déroute les nombreux groupes armés présents ne serait-ce qu’en RDC, qui ne cessent d’y maintenir l’instabilité et la violence, que de tuer des civils venus exprimer leur colère en qualité de citoyens du pays où ces éléments onusiens se trouvent. Cela sans oublier les nombreuses accusations d’abus sexuels commis par le personnel de l’ONU en RDC, comme à d’autres endroits des missions en Afrique.

Mais pourquoi un tel manque d’efficacité ou manque de volonté à jouer réellement un rôle stabilisateur des dites missions onusiennes en terres africaines? Pour répondre à cette question, il faut certainement comprendre deux aspects primordiaux. Le premier étant lié à des intérêts économiques, sachant que les pays africains regorgent de matières premières stratégiques. Le cas encore une fois de la RDC ne fait que le confirmer. Il est donc évident qu’une stabilisation rapide de la situation sur le terrain ne rentre pas dans les intérêts de certains représentants onusiens, ayant directement ou indirectement des intérêts économiques dans les pays concernés. Cela évidemment sans remettre en cause l’engagement de tous les éléments onusiens prenant part dans ces missions dites de stabilisation et de paix. Il n’empêche que la morale annoncée est loin de faire l’unanimité au sein des preneurs de décisions des diverses structures de l’ONU et de leurs principaux représentants sur place.

L’autre problème, que nous avons déjà soulevé dans le passé, est que les divers secrétariats onusiens restent fermement liés aux intérêts d’une extrême minorité planétaire, à savoir l’establishment occidental. Mais une extrême minorité qui s’obstine à refuser de perdre son hégémonie internationale.

Ce qu’il en ressort? Le fait que lorsque cet establishment occidental n’est aucunement intéressé par la résolution des défis sécuritaires dans tel ou tel pays, notamment d’Afrique, il en va de son intérêt à faire prolonger les conflits autant que possible. Et ce aussi bien dans un but géoéconomique que géopolitique. Et compte tenu de cela, il est évident que lorsqu’un citoyen d’un pays occidental, ou simplement affilié à l’Occident collectif, est nommé responsable de missions de stabilisation et de maintien de la paix – il ne fera qu’appliquer ce pourquoi il a été adoubé par l’élite pour laquelle il est au service.

D’où encore une fois l’énorme importance d’une réforme profonde des différents instituts de la machine onusienne, à défaut de quoi les grandes organisations régionales, continentales et internationales non-occidentales, devront prendre leurs responsabilités et ne plus donner le feu vert aux activités macabres d’éléments n’ayant rien à avoir avec de véritables missions de paix et de stabilisation.

Mikhail Gamandiy-Egorov

Source : Observateur Continental

 

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30 septembre 2022 5 30 /09 /septembre /2022 17:12
Visite de haut-niveau à Bangui: des leaders religieux prêchent pour un dialogue inclusif

 

Lu pour vous

 

https://news.icilome.com/ 11:22:12 AM Vendredi, 30 Septembre 2022 

La première journée de la visite de la délégation de haut-niveau Nations Unies, Union africaine, Union européenne et Communauté des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) s’est achevée par une rencontre avec les membres de la plateforme interreligieuse centrafricaine. Au centre des échanges, l’importance de maintenir l’inclusivité du dialogue intercentrafricain.

Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies en charge des opérations de paix de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix, qui s’exprimait au nom de la délégation, a salué la « préférence pour le dialogue » affichée par la plateforme interreligieuse centrafricaine. « Vous, leaders religieux êtes, et avez toujours été à la tête de cette préférence pour le dialogue. Nous voulons dire que nous serons toujours à vos côtés pour soutenir vos efforts qui sont plus importants que jamais en ce moment. Certains peuvent avoir la tentation de régler les problèmes par le recours à la force, mais nous croyons que cette approche inclusive reste absolument indispensable, même si, bien entendu, ceux qui ont commis des crimes vont rendre compte de leurs actes, qu’il s’agisse des juridictions nationales ou d’autres mécanismes », a indiqué M. Lacroix dès l’entame de la rencontre

Au terme d’échanges riches avec les représentants de la communauté internationale, l’Archevêque de Bangui, le Cardinal Dieudonné Nzapalainga, a, au nom de la plateforme, rappelé que ces organisations sont « des partenaires de la RCA. Depuis les derniers évènements difficiles et douloureux que nous avons vécus, elles sont à notre chevet ». Sur la question de l’inclusivité du dialogue, la plateforme a estimé qu’elle est « une réalité ». Pour le prélat, en effet, « personne ne le fera à notre place, si nous ne prenons pas le courage d’engager le dialogue. (…) Dans les échanges nous avons dit que nous allons continuer d’inviter à l’inclusivité, à se regarder comme des frères et pas comme des ennemis pour bâtir la RCA. Seuls on ne pourra pas le faire. Mais de manière solidaire, avec les autres, on pourra construire ce pays », a-t-il conclu.

Plus tôt dans l’après-midi, la délégation s’est entretenue avec le président de l'Assemblée nationale, entouré des vice-présidents, des présidents des commissions et des membres de son cabinet.

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28 septembre 2022 3 28 /09 /septembre /2022 20:44
Vladimir Poutine : « La capacité d’analyse des Occidentaux à son sujet est assez faible », affirme Hubert Védrine
Vladimir Poutine : « La capacité d’analyse des Occidentaux à son sujet est assez faible », affirme Hubert Védrine

 

Lu pour vous

 

Par Radio Classique Publié le 28/09/2022 à 10:48 | Modifié le 28/09/2022 à 11:29

Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères, était l’invité de Guillaume Durand ce matin sur Radio Classique. Une escalade nucléaire de la part de la Russie reste improbable pour le moment, affirme-t-il. Il note également que les Européens n’ont pas les cartes en main pour influencer la tournure des évènements en Ukraine.

Imaginer une escalade nucléaire de la part du Kremlin est mal avisé selon Hubert Védrine

Hubert Védrine déplore la tenue de référendums d’annexion « bidons » dans 4 régions de l’Ukraine, qui légitiment une escalade graduelle et pas « immédiate » dans le conflit. Cependant, quand la situation sera stabilisée, il sera nécessaire d’organiser des référendums « sous contrôle international dans les zones où l’autonomie pourrait être réclamée », une disposition inscrite dans les accords de Minsk de 2014 mais « jamais appliquée par les Russes ou les Ukrainiens », rappelle l’ancien ministre. 

A ce jour, l’Occident ne sait toujours pas ce qui peut intimider le président russe Vladimir Poutine, poursuit Hubert Védrine. Il a démarré une guerre « aberrante et cruelle » fin février et les sanctions n’ont pas su le freiner« La capacité d’analyse des Occidentaux sur Poutine est assez faible », affirme-t-il. L’ancien ministre regrette le « manichéisme occidental » dans cette guerre : « par exemple, les médias ont peu parlé du fait que les Russes ont libéré des soldats ukrainiens [du régiment Azov le 21 septembre] ». De la même manière, imaginer une escalade nucléaire de la part du Kremlin comme le font de plus en plus d’observateurs est mal avisé : si le chef d’état russe rappelle régulièrement que la Russie est une puissance nucléaire, « il n’a rien fait de précis jusque-là », d’après Hubert Védrine. Par exemple, il n’a pas frappé des stocks d’armes en Roumanie ou en Pologne destinés à l’escalade.

Les Etats-Unis, la Chine et l’Inde peuvent influencer les décisions de la Russie et de l’Ukraine, mais pas l’UE

Les Européens n’ont pas les cartes en main pour peser sur les prochaines étapes du conflit, affirme-t-il. Dans les prochains jours, la Chine et l’Inde « et leurs réticences de plus en plus audibles » à la guerre de Vladimir Poutine pourraient inciter le chef du Kremlin à reculer, estime-t-il. Ensuite, si une riposte nucléaire doit avoir lieu, ce sera vraisemblablement Joe Biden qui prendra la décision« que ce soit une frappe tactique, massive ou conventionnelle », même s’il « n’a pas donné l’impression qu’il était maximaliste ». Dans le cas d’une victoire ukrainienne prononcée, le chef de la Maison Blanche aura aussi un rôle important à jouer, continue l’ancien ministre. « Les Américains ont équipe, formé et guidé l’armée ukrainienne, qui est par ailleurs remarquablement combative », note-t-il. Mais à un moment donné, il reviendra aux Etats-Unis d’inciter les Ukrainiens à stopper la contre-offensive « à la Crimée ou aux frontières russes »« Revenir sur les Accords de Minsk [accordant une autonomie « temporaire » aux régions de Donetsk et Louhansk] ne serait pas jouable tout de suite”. Dans tous les cas, l’arrêt des combats doit précéder un éventuel processus de renégociation des territoires de l’Ukraine, défend-il. 

L’Europe continue de se déchirer sur ce point précis : « il y a un vrai parti de la guerre » en Pologne, dans les pays Baltes et chez une partie des Anglais, remarque Hubert Védrine, pour lesquels cette guerre doit être « l’équivalent pour la Russie de la guerre d’Afghanistan pour l’URSS » et qui souhaitent le déclin immédiat du pays. Ce n’est pas le cas de la France ni de l’Allemagne. Quoi qu’il en soit, la position européenne doit reprendre du poids et de la cohérence. Hubert Védrine voit d’un bon œil la future réunion en République Tchèque élargie aux pays non européens au sujet de la guerre, qui a le mérite de sortir du cadre classique de l’OTAN.

Clément Kasser

 

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28 septembre 2022 3 28 /09 /septembre /2022 20:28
Tchad : un dialogue national qui divise

 

https://www.francetvinfo.fr/ Publié  franceinfo Afrique avec AFP

Le processus est entré dans une phase décisive pour le futur Etat tchadien.

Au Tchad, le Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) s'est emparé des sujets les plus importants : Constitution, forme de l’Etat, éligibilité (ou non) des dirigeants des organes de la transition et Charte de la transition. L'exercice est déterminant pour la vie politique du Tchad après la disparition du président Idriss Déby Itno en avril 2021 et l'avènement de son fils au pouvoir, Mahamat Idriss Déby Itno. 

Plusieurs fois reporté, le dialogue national s'est finalement ouvert le 20 août 2022 à N'Djamena, la capitale tchadienne, en dépit du boycott de la majorité de l'opposition et de deux des plus puissants mouvements rebelles armés. Les échanges de l'Assemblée plénière, qui réunit 1400 délégués censés représenter toute la société tchadienne et répartis en commissions, ont été émaillé de nombreuses interruptions. Les discussions, qui devaient s'achever le 20 septembre, ont été ainsi prolongées d'une dizaine de jours.

Retour sur les contours du dialogue national. 

Raison d'être 

Le jeune général Mahamat Idriss Déby Itno, autoproclamé chef de l'Etat à la tête d'un Conseil militaire de 15 généraux en avril 2021, avait aussitôt promis la tenue d'un dialogue de réconciliation nationale incluant "toute" l'opposition et "tous" les groupes armés. Objectif : l'organisation d'élections "libres et démocratiques" au terme d'une "transition" de 18 mois qui doit prendre fin en octobre. 

"Nous organisons ce dialogue pour tourner la page de la transition et mettre en place un régime démocratique et une alternance", expliquait à l'AFP le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Abderaman Koulamallah. Le 8 août, après cinq mois de discussions au Qatar, une quarantaine de groupes armés ont signé, à Doha, avec la junte un accord de paix. Ce dernier, boycotté par deux des factions rebelles les plus importantes, a permis de lancer le dialogue national

Sans l'adhésion de tous 

Le Front pour l'alternance et la concorde au Tchad (FACT), un des principaux groupes rebelles à l'origine de l'offensive qui a coûté la vie à Idriss Déby, n'a pas signé l'accord de Doha et n'a pas participé au dialogue, le considérant "biaisé d'avance". De même, la majorité des partis de l'opposition et organisations de la société civile regroupés au sein d'une plate-forme, Wakit Tamma boycottent le DNIS.

Ils accusent Mahamat Déby Itno de chercher à se maintenir à la tête du pays en ne dialoguant qu'avec des personnalités du pouvoir ou proche de lui. La désignation des délégués a été également critiquée. "Nous estimons que 80% des membres sont proches de la junte", a déclaré Succès Masra, la principale figure de l'opposition à la tête du parti Les Transformateurs, membre de Wakit Tamma. A son démarrage, le dialogue national a encore enregistré plusieurs défections d'organisations de la société civile.

Pluie de critiques

Depuis son lancement, le dialogue national est décrié. "A l’allure où évoluent les travaux, certains observateurs estiment que le (dialogue national) ne pourrait jeter les bases d'un nouveau contrat social", résumait le 28 septembre le média tchadien Alwidha Info.

Les critiques contre le processus ont atteint leur point d'orgue quand le traitement des questions "épineuses" a été confiée à un commission ad-hoc. Une décision "motivée par le respect du calendrier (...) adopté dès le début des travaux", a indiqué le rapporteur général du dialogue national, Limane Mahamat, selon Tchadinfos. Il a également expliqué, rapporte Alwidha Info, "qu'on ne peut pas engager des débats sur des questions fragmentaires".

Les conclusions du comité ont été présentées le 28 septembre. Il a notamment proposé de prolonger la transition de deux ans, de maintenir à la tête de l'Etat le chef de la junte militaire, Mahamat Idriss Déby Itnoet l'autoriser ensuite à briguer la présidence dans les urnes. En l'absence des principaux opposants au régime, il y a peu de chance que le DNIS rejette ces propositions, confirmant ainsi les pronostics les plus sombres des détracteurs du processus. 

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28 septembre 2022 3 28 /09 /septembre /2022 18:40
NOTE D’INFORMATION MINUSCA

  

 

LA UNPOL INTENSIFIE LES SESSIONS DE FORMATION EN FAVEUR DES FORCES CENTRAFRICAINES DE SECURITEE INTERIEURE

 

Bangui, le 28 septembre 2022 – La Police des Nations Unies (UNPOL) intensifie des séances de formation à l’endroit des Forces de sécurité intérieure (FSI) centrafricaine pour plus de professionnalisme et de proximité avec la population, a annoncé le porte-parole de la Composante Police des Nations Unies en République centrafricaine, le commissaire Serge Ntolo Minko. « Ces sessions rentrent dans le cadre de l’effort de la MINUSCA visant à accompagner les forces de sécurité intérieure et aider à la restauration de l’autorité de l’Etat pour une meilleure protection des civils », a-t-il précisé, soulignant que ces formations se déroulent actuellement à Bangui, Bouar et Sibut.  

A Bangui, indique le commissaire Serge Ntolo Minko« il s’est agi de deux sessions de formations de formateurs au profit de 50 gendarmes et policiers. Ces sessions permettront aux apprenants d’être outillés en plusieurs modules d’enseignements des programmes dispensés dans chacune de ces écoles ». Le commissaire Serge Ntolo Minko a fait savoir que ce processus de formation engage des apprenants sélectionnés sur la base de leurs connaissances empiriques pour un meilleur suivi de la prochaine cuvée de 1000 Forces de Sécurité Intérieure dont le recrutement est en cours.  

Concernant Sibut, le porte-parole de la Police des Nations Unies en Centrafrique a indiqué que la coordination de la Formation UNPOL a également procédé à l’ouverture de 12 jours de formation en police judiciaire dont les six premiers jours sont consacrés à 15 officiers de police judiciaires et les six derniers pour 20 agents. « Les autorités administrative et municipale de la préfecture de la Kémo ont apprécié à leur juste valeur les initiatives du PNUD et surtout de la MINUSCA à travers sa Composante Police », a-t-il déclaré. Enfin à Bouar, une autre session de formation s’est tenue à l’intention de 25 chefs d’unités des FSI de la préfecture de la Nana Mambéré. D’après le commissaire Ntolo Minko, « cette formation leur donnera une grande vision des différents axes qu’offrent la police de proximité en matière de partage de renseignements pour enrayer la criminalité dans leur secteur ».  

 Par ailleurs, le commissaire Serge Ntolo Minko a informé qu’en dehors de ces formations, « les Unités de Police Constituées de la MINUSCA continuent vaillamment les patrouilles préventives et proactives pour protéger les populations civiles malgré les conditions d’accès difficiles et climatiques dans certaines régions ».  

 De son côté, le porte-parole de la Force de la MINUSCA, le lieutenant-colonel Abdoul Aziz Ouédraogo, faisant part d’une situation sécuritaire globalement calme sur l’ensemble du territoire, a déclaré que les unités de la Force de la MINUSCA continuent avec abnégation la sécurisation du territoire centrafricain dans le cadre de la protection des civils. « À cet effet, 1.388 patrouilles ont été effectuées, 1.031 patrouilles de sécurisation et 04 patrouilles conjointes avec les FACA », a-t-il dit, ajoutant que les opérations de sécurisation se poursuivent à Bangui et à l’intérieur du pays, à travers les patrouilles nocturnes et diurnes par les unités de la force conjointe.  

 Détaillant ces opérations, il a souligné que dans la zone est, les actions de la Force ont ramené la quiétude dans le triangle Ouanda-Djallé – Ouadda-Sam – Ouandja. « Une attention particulière sera toujours accordée à cette zone et ses environs. A Bakouma, les casques bleus marocains et les FACA continuent leurs actions conjointes pour sécuriser la ville, et à Nzacko on note un retour progressif de certaines populations qui avaient quitté la localité à cause de l’insécurité », précise-t-il.  

 Pour ce qui concerne la partie ouest, le lieutenant-colonel Abdoul Aziz Ouédraogo a indiqué que, le 23 septembre, la Force a pris part à une réunion avec le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, le Contrôleur général de Police Michel Nicaise Nassin, dans l’objectif « d’échanger sur la situation sécuritaire globale dans la région, discuter des futurs défis et voir comment approfondir la collaboration entre les différentes unités dans le domaine de la sécurité ». Enfin, dans la région centre, les casques bleus tunisiens et pakistanais ont dominé l’axe Ndele-Kaka-Mbrès. « Les soldats de la paix mauritaniens ont patrouillé dans leur zone de responsabilité et l’unité d’aviation tunisienne a effectué des missions de reconnaissance aériennes sur Zangba », a souligné le porte-parole militaire de la MINUSCA.  

 D’autre part, le lieutenant-colonel Abdoul Ouédraogo a également fait part des visites les 20 et 21 septembre des délégations d’Indonésie et du Portugal, venues s’entretenir avec le leadership de la Mission et de la Force, pour évaluer l’opérationnalité de leurs contingents et s’enquérir du moral de leurs troupes. « Conduites respectivement par les Généraux Eko Margigono et Marco Antonio Mendes, elles ont rendu une visite de courtoisie au Commandant de la force, le général de corps d’armée, Daniel Sidiki TRAORE. Celui-ci a saisi l’opportunité pour dire tout le bien qu’il pense du rendement des casques bleus de la compagnie indonésienne de génie et de la force de réaction rapide portugaise. Il a également réitéré sa totale satisfaction quant à l’investissement et la contribution de ces deux unités dans le retour de la paix en RCA », a-t-il rapporté.  

 De son côté, la porte-parole par intérim de la MINUSCA, Uwolowulakana Ikavi Gbetanou, a annoncé la fin de la visite en Centrafrique du Coordonnateur spécial pour l'amélioration de la réponse des Nations Unies à l'exploitation et aux abus sexuels, le Secrétaire général adjoint Christian Saunders. « Outre Bangui, où il a rencontré les femmes leaders, il s’est rendu à l’intérieur du pays, et a pu échanger entre autres avec les membres du Réseaux Communautaires de Prévention et de Réponse aux actes d'exploitation et d'abus sexuels et les leaders communautaires de la commune Pombolo, à Bangassou », a-t-elle souligné, ajoutant que le Secrétaire général adjoint Christian Saunders était à la tête d’une une délégation et a pu échanger avec les autorités locales et visité certaines bases opérationnelles temporaires de la MINUSCA.  

Uwolowulakana Ikavi Gbetanou a également rappelé la rencontre, le 22 septembre, entre la Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en RCA, Valentine Rugwabiza, avec des représentantes des différentes organisations féminines centrafricaines. Selon elle, la cheffe de la MINUSCA a souhaité écouter ces leaders afin de s’enquérir de leurs opinions sur la mise en œuvre du mandat de la MINUSCA. « La discussion entre les femmes leaders et la cheffe de la MINUSCA a essentiellement porté sur l’appui au processus politique et de paix, la protection des civils et la restauration de l’autorité de l’état, sans oublier l’Agenda femmes, paix et sécurité », a indiqué Uwolowulakana Ikavi Gbetanou.  

 La porte-parole par intérim a également souligné que, dans le cadre de la restauration de l’autorité de l’Etat, la MINUSCA a organisé la semaine dernière un atelier de formation pour 40 fonctionnaires à Obo, « où ils ont discuté de la manière d'améliorer la prestation des services sociaux dans la préfecture du Haut-Mbomou. Le personnel du gouvernement est progressivement déployé à Obo, les services de santé et d'éducation restant les plus actifs », soulignant que, les participants ont demandé au préfet du Haut-Mbomou de prendre des mesures énergiques contre les fonctionnaires absents qui ne fournissent pas les services dans les secteurs de l'agriculture, de l'élevage et des eaux et forêts.  

Enfin sur la situation des droits de l’homme, la porte-parole intérimaire a souligné que du 13 au 26 septembre, la MINUSCA a documenté et vérifié 145 violations et atteintes aux droits de l’homme et au droit international humanitaire, ayant affecté 131 victimes. « A cela s’ajoutent 14 allégations de violations ayant potentiellement affecté 35 victimes, sur lesquelles la DDH continue d’enquêter », note-t-elle, ajoutant que la Mission multiplie des séances de sensibilisation, afin de prévenir les abus et violations des droits de l’homme en Centrafrique.  

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