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23 octobre 2018 2 23 /10 /octobre /2018 11:57

 

 

AFP / (22 octobre 2018 20h06 - Un nouveau traitement contre la tuberculose résistante aux antibiotiques a enregistré un taux de réussite de 90%, selon les résultats d'essais cliniques consultés par l'AFP lundi, qui pourraient s'avérer déterminants dans la lutte contre cette maladie meurtrière.


Une équipe de médecins en Biélorussie (l'un des pays où le taux de tuberculose multirésistante est le plus élevé) a traité pendant plusieurs mois des patients avec ce nouveau traitement, la bedaquiline, combiné à d'autres antibiotiques.


Les résultats sont édifiants: sur 181 patients, 168 sont totalement guéris.

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), seuls 55% des personnes atteintes de tuberculose multirésistante peuvent être guéries.


Le taux de succès de l'étude biélorusse (93%) a pu être répliqué au cours d'autres essais cliniques sur la bedaquiline en Europe de l'Est, en Afrique et en Asie du Sud-Est, selon des conclusions consultées par l'AFP qui doivent être présentées cette semaine, lors d'un sommet consacré à la tuberculose.


"Les résultats de cette étude confirment (...) que des nouveaux traitements comme la bedaquiline peuvent guérir et sont une nouvelle donne pour ceux qui vivent avec la tuberculose multirésistante ou trés résistante aux traitements antibiotiques", a commenté pour l'AFP le docteur Paula I Fujiwara, directrice scientifique de l'Union internationale contre la tuberculose et les maladies respiratoires (UICTMR), qui n'est pas liée à cette étude.


La tuberculose, maladie transmise par voie aérienne, a tué 1,7 million de personnes en 2017, selon l'OMS, ce qui en fait la maladie transmissible la plus meurtrière dans le monde, alors que c'est une maladie que l'on peut prévenir, traiter et guérir.

Pourtant, c'est sur le sida que se focalisent l'attention et l'argent des donateurs.

- 117 pays –


Une étude publiée dans la revue médicale The Lancet en 2017 estimait que d'ici à 2040, 12,4% des cas de tuberculose seraient causés par des souches résistantes aux antibiotiques.

Selon l'OMS, des souches de tuberculose multirésistante ont été enregistrées dans au moins 117 pays.


La tuberculose est causée par une bactérie qui touche le plus souvent les poumons, mais aussi les reins, les ganglions et les os. L'infection peut rester silencieuse pendant des années avant de se déclarer en maladie. Hautement contagieuse, elle est favorisée par la malnutrition, l'âge (moins de cinq ans, personnes âgées) ou encore le VIH.

Contrairement à beaucoup d'antibiotiques, la bedaquiline n'attaque pas directement la bactérie mais cible les enzymes avec lesquelles elle se nourrit.


"Globalement, notre étude confirme l'efficacité qu'a pu montrer la bedaquiline lors de précédentes études et infirme les inquiétudes autour des dangers des effets secondaires", a réagi la chercheuse Alena Skrahina qui a dirigé l'étude biélorusse.

Si tous les patients de l'étude ont souffert d'effets secondaires, ils ont été moins sévères qu'attendu.

Lors de l'assemblée générale des Nations unies fin septembre, les dirigeants mondiaux se sont engagés à mettre un terme à la pandémie de tuberculose d'ici à 2030 en levant 13 milliards de dollars par an pour atteindre cet objectif.

"Nous avons un besoin urgent de traitements abordables comme la bedaquiline si nous voulons vraiment guérir les quelque 600.000 personnes atteintes de tuberculose multirésistante chaque année et éviter ainsi près d'un quart de million de morts", estime Mme Fujiwara.


(©)

Tuberculose multirésistante: un nouveau traitement bouleverse la donne (étude)
Tuberculose multirésistante: un nouveau traitement bouleverse la donne (étude)
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22 octobre 2018 1 22 /10 /octobre /2018 20:11

 

AFP / (22 octobre 2018 20h06 - Un nouveau traitement contre la tuberculose résistante aux antibiotiques a enregistré un taux de réussite de 90%, selon les résultats d'essais cliniques consultés par l'AFP lundi, qui pourraient s'avérer déterminants dans la lutte contre cette maladie meurtrière.

Une équipe de médecins en Biélorussie (l'un des pays où le taux de tuberculose multirésistante est le plus élevé) a traité pendant plusieurs mois des patients avec ce nouveau traitement, la bedaquiline, combiné à d'autres antibiotiques.

Les résultats sont édifiants: sur 181 patients, 168 sont totalement guéris.

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), seuls 55% des personnes atteintes de tuberculose multirésistante peuvent être guéries.

Le taux de succès de l'étude biélorusse (93%) a pu être répliqué au cours d'autres essais cliniques sur la bedaquiline en Europe de l'Est, en Afrique et en Asie du Sud-Est, selon des conclusions consultées par l'AFP qui doivent être présentées cette semaine, lors d'un sommet consacré à la tuberculose.

"Les résultats de cette étude confirment (...) que des nouveaux traitements comme la bedaquiline peuvent guérir et sont une nouvelle donne pour ceux qui vivent avec la tuberculose multirésistante ou trés résistante aux traitements antibiotiques", a commenté pour l'AFP le docteur Paula I Fujiwara, directrice scientifique de l'Union internationale contre la tuberculose et les maladies respiratoires (UICTMR), qui n'est pas liée à cette étude.

La tuberculose, maladie transmise par voie aérienne, a tué 1,7 million de personnes en 2017, selon l'OMS, ce qui en fait la maladie transmissible la plus meurtrière dans le monde, alors que c'est une maladie que l'ont peut prévenir, traiter et guérir.

Pourtant, c'est sur le sida que se focalisent l'attention et l'argent des donateurs.

- 117 pays -

Une étude publiée dans la revue médicale The Lancet en 2017 estimait que d'ici à 2040, 12,4% des cas de tuberculose seraient causés par des souches résistantes aux antibiotiques.

Selon l'OMS, des souches de tuberculose multirésistante ont été enregistrées dans au moins 117 pays.

La tuberculose est causée par une bactérie qui touche le plus souvent les poumons, mais aussi les reins, les ganglions et les os. L'infection peut rester silencieuse pendant des années avant de se déclarer en maladie. Hautement contagieuse, elle est favorisée par la malnutrition, l'âge (moins de cinq ans, personnes âgées) ou encore le VIH.

Contrairement à beaucoup d'antibiotiques, la bedaquiline n'attaque pas directement la bactérie mais cible les enzymes avec lesquelles elle se nourrit.

"Globalement, notre étude confirme l'efficacité qu'a pu montrer la bedaquiline lors de précédentes études et infirme les inquiétudes autour des dangers des effets secondaires", a réagi la chercheuse Alena Skrahina qui a dirigé l'étude biélorusse.

Si tous les patients de l'étude ont souffert d'effets secondaires, ils ont été moins sévères qu'attendu.

Lors de l'assemblée générale des Nations unies fin septembre, les dirigeants mondiaux se sont engagés à mettre un terme à la pandémie de tuberculose d'ici à 2030 en levant 13 milliards de dollars par an pour atteindre cet objectif.

"Nous avons un besoin urgent de traitements abordables comme la bedaquiline si nous voulons vraiment guérir les quelque 600.000 personnes atteintes de tuberculose multirésistante chaque année et éviter ainsi près d'un quart de million de morts", estime Mme Fujiwara.


(©)

Tuberculose multirésistante: un nouveau traitement bouleverse la donne (étude)
Tuberculose multirésistante: un nouveau traitement bouleverse la donne (étude)
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22 octobre 2018 1 22 /10 /octobre /2018 19:43

 

Centrafrique : La Russie pourrait envoyer plus d'instructeurs militaires

 

https://www.lecourrierderussie.com  22/10/2018 à 15h47

 

Le ministère russe des Affaires étrangères autorise l’augmentation de ses effectifs d’instructeurs militaires en République de Centrafrique, rapporte RBC.Le vice-ministre des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, représentant spécial du président Poutine pour le Moyen-Orient et l’Afrique

 

 

© AFP 2018 FLORENT VERGNES 10:02 22.10.2018

 

Agissant avec l’autorisation de l’Onu, la Russie est prête à continuer de former les soldats de l’armée en Centrafrique à la demande des pouvoirs du pays, a annoncé le représentant spécial du Président russe pour le Proche-Orient et l'Afrique du Nord, Mikhaïl Bogdanov.

 

Moscou est prêt à envoyer des instructeurs militaires supplémentaires en République centrafricaine si ce pays en a besoin, a déclaré le représentant spécial du Président russe pour le Proche-Orient et l'Afrique du Nord, Mikhaïl Bogdanov.

 

«S'il faut plus d'instructeurs, il y en aura plus, s'il en faut moins, il y en aura moins», a-t-il déclaré en répondant à la question sur le possible envoi de 60 instructeurs supplémentaires en Centrafrique.

 

Et d'ajouter: «il y a des instructeurs russes en République centrafricaine, l'envoi de nouveaux instructeurs dépend de la position du gouvernement de ce pays, des autorités légitimes.»

 

En outre, comme l'a indiqué Mikhaïl Bogdanov, la Russie est prête à continuer de promouvoir un règlement politique en République centrafricaine en coordination totale avec les autorités de ce pays.

 

«Oui, bien sûr [nous sommes prêts à aider à la mise en place d'un règlement politique, ndlr]. Nous avons participé à plusieurs réunions qui se sont tenues à Khartoum, il y a la dénommée Déclaration de Khartoum. Nous avons contribué au succès de cette réunion, il y avait nos représentants. Bien sûr, nous sommes prêts à continuer à la promouvoir. Nous agissons en pleine coordination avec le gouvernement légal, avec le Président de la République centrafricaine», a précisé Mikhaïl Bogdanov.

 

Au début de l'année 2018, cinq militaires et 170 ressortissants russes ont été dépêchés sur place pour entraîner les militaires centrafricains. En outre, à la demande de la République centrafricaine, la Russie a accordé à ce pays une aide militaire et technique à titre gratuit.

 

Selon le ministère russe des Affaires étrangères, cette aide a été accordée en «stricte conformité avec le régime des sanctions imposé par le Conseil de sécurité de l'Onu à l'égard de ce pays».

Moscou s’est prononcé sur le renforcement de sa présence militaire en Centrafrique
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22 octobre 2018 1 22 /10 /octobre /2018 16:59
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH

 

Centrafrique : La session inaugurale donne une forme à la Cour Pénale Spéciale

 

PAR CYRILLE WEGUE LE 22 OCTOBRE 2018

 

BANGUI, 22 Octobre 2018 (RJDH) — La cérémonie de la Session inaugurale de la Cour Pénale Spéciale a eu lieu ce lundi 22 octobre à la Cour de Cassation en présence du Premier Ministre, Simplice Mathieu Sarandji. Ladite session d’audience solennelle marque le point de départ du mandat de cinq années renouvelables de cette Cour qui aura pour mission de juger les crimes graves perpétrés en Centrafrique.

 

Conformément aux dispositions des articles 6 et 70 de la loi organique n°15.003 du 03 juin 2015 portant création, organisation et fonctionnement de la Cour Pénale Spéciale, cette cérémonie consacre l’installation effective de la Cour, et ainsi le lancement officiel de ses activités judiciaires.

 

Au sortir des activités, le Premier Ministre Simplice Mathieu Sarandji a fait comprendre, que « ceux qui hier pensaient qu’ils étaient le nombril de ce monde-là, qu’ils pouvaient tuer allègrement, assassiné allègrement, sans pour autant être inquiété, je leur dis, chapeau, les dés sont jetés. A partir de maintenant, tous ceux qui sont incriminés, toutes celles qui sont incriminés répondront devant la Cour Spéciale », a-t-il dit.

Quant au Procureur Adjoint à la Cour, Alain Ouaby Bekaï, la Cour en son sein s’est attelée à élaborer une stratégie de poursuite et d’enquête qui seront rendues public très bientôt.  Les grandes lignes c’est de dégager les critères sur lesquels la Cour va se baser pour lancer ses enquêtes notamment les critères touchant à la représentativité des actes, à l’ampleur, à l’impact de ces crimes sur la population.

 

« Pour l’instant, les plaintes ne sont pas encore déposées, après cette cérémonie, je crois que les bureaux seront ouverts pour pouvoir enregistrer les plaintes et les dénonciations.  On ne privilégie pas tel incident par rapport à tel autre. C’est des atteintes graves, quel qu’en soit l’échelle, quel qu’en soit la portée, c’est des atteintes graves. Ce qui est sûr, c’est que vue le mandat de la Cour, la Cour ne pourra pas tout faire. Donc, il faut absolument faire la projection des cas.  Et là, ce fera au cas par cas et fera l’objet de la réunion du chronogramme des membres du parquet pour voir s’il faut commencer les enquêtes sur tel ou tel cas. Mais ce qui est établi, c’est des critères objectifs » a précisé Alain Ouaby Bekaï

 

Au sujet de la Sécurité, il a rappelé que dans les stratégies de la Cour, il sera question de traiter les faits en fonction des cas et des contextes. C’est-à-dire voir si tel cas est faisable ou non afin de minimiser des risques sur les victimes et les témoins.

Au sujet des enfants, il précise que dans le mandat de la Cour, « on n’a pas compétence pour juger les enfants. Les enfants  relèvent de la compétence d’une juridiction, c’est-à-dire, la Cour criminelle chargé de juger les mineurs », a-t-il rappelé.

 

Cette session inaugurale, intervient trois ans après la création de cette juridiction mixte, chargée de poursuivre les présumés auteurs des crimes de guerre, crimes de génocide et crimes contre l’humanité, commis sur le tout le territoire national depuis 2003.

 

 

Centrafrique : La plateforme interconfessionnelle forme les journalistes sensibles au conflit

 

PAR CARLOS WATOU LE 22 OCTOBRE 2018

 

BANGUI le 22 Octobre 2018 (RJDH)— 35 journalistes centrafricains sont désormais équipés sur la couverture médiatique dans les pays en conflit ou post-conflit, après une semaine de formation, du 15 au 19 octobre, sur le journalisme sensible au conflit, organisée par la Plateforme des Confessions Religieuses de Centrafrique en partenariat avec l’ONG KAICIID. Ces professionnels des médias sont venus de Bangui et des villes de provinces.

 

Cette session est initiée pour permettre aux professionnels des médias de maitriser le cycle de conflit et comment mieux gérer les informations pendant les moments de conflit afin d’éviter de prendre une partie et d’inciter plus aux violences.

 

Le révérend pasteur Nicolas Guerekoyame Gbangou, président du conseil d’administration de la plateforme des confessions religieuses, souligne les bienfaits de cette session de formation, « pour prévenir les conflits, et les atrocités de masse, pour guérir les cœurs blessés et les traumatismes, pour amener les ennemis vers la paix, il faut passer nécessairement  par le dialogue et donc la communication. Ce qui signifie qu’il faut collaborer avec les professionnels des médias pour atteindre ces objectifs », a-t-il souligné.

 

Bénistan Mballa,  l’un des participants, apprécie à sa juste valeur cette formation, « Cette formation m’a permis de comprendre la différence entre un journaliste de paix et un journaliste de guerre  surtout pendant le moment sensible comme le nôtre », a-t-il dit.

 

L’ONG KAICIID est une organisation intergouvernementale qui œuvre dans plusieurs pays du monde pour promouvoir le dialogue interreligieux afin de favoriser la paix, la cohésion sociale et le vivre ensemble dans le monde.

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22 octobre 2018 1 22 /10 /octobre /2018 16:55

 

Centrafrique : l'assassinat de trois ressortissants chinois "ne restera pas impuni" (président)

 

French.china.org.cn | Mis à jour le 21-10-2018

 

L'assassinat de trois ressortissants chinois en République centrafricaine (RCA) "ne restera pas impuni", a assuré le président Faustin-Archange Touadéra lors d'un récent entretien à Bangui avec l'ambassadeur de Chine en RCA, Chen Dong.

"Les auteurs et leurs complices seront traduits devant la justice de la RCA (...) pour que justice soit faite aussi bien pour les victimes, mais (aussi) pour le peuple centrafricain", a-t-il indiqué. Treize suspects seront jugés le mois prochain.

Le 4 octobre, trois ressortissants chinois ont été tués à Sosso-Nakombo (sud-ouest) par des habitants pensant qu'ils étaient à l'origine de la disparition d'un de leurs compatriotes lors du naufrage d'une embarcation.

M. Touadéra a présenté de nouveau ses condoléances aux familles des victimes, se disant "indigné devant de tels actes de barbarie". "L'indignation n'est pas seulement la mienne, mais du peuple centrafricain", a-t-il dit, alors que les victimes étaient "venues travailler dans le cadre du développement de la RCA".

Qualifiant les assassins d'"ennemis de la paix et du peuple centrafricain" devant lesquels la RCA "ne baissera les bras", le chef de l'Etat a assuré que cet acte criminel n'allait pas altérer la volonté de son pays de continuer à travailler pour améliorer sa coopération avec la Chine.

M. Touadéra a rappelé le récent sommet du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) à Beijing en marge duquel il s'est entretenu avec son homologue chinois Xi Jinping. "Un programme important de coopération a été développé entre nos deux pays et nous allons continuer à travailler dans le cadre de ce programme", a-t-il indiqué.

Selon le président centrafricain, des mesures de sécurité seront mises en place au profit des populations civiles étrangères pour que de pareils actes puissent pas se reproduire. Il a souhaité "assurer les investisseurs qui viennent de Chine que des mesures seront prises" pour leur protection.

 

Source: Agence de presse Xinhua

Centrafrique : l'assassinat de trois ressortissants chinois "ne restera pas impuni"
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22 octobre 2018 1 22 /10 /octobre /2018 14:08

 

Lu pour vous 

 

Publié par CENTRAFRIQUE LIBRE le 22 oct 2018

 

Les Magistrats centrafricains s’alignent derrière la politique du Gouvernement en s’opposant à l’amnistie pour les groupes armés. Cette position a été exprimée par le Président de la Cour de Cassation à l’occasion de l’audience de prestation de sermon des derniers juges de la Cour Pénale Spéciale de Centrafrique, tenue le vendredi 19 octobre 2018 à Bangui.


Depuis son arrivée au pouvoir, le Président Touadera a toujours respecté cette volonté des centrafricains d’envoyer leurs bourreaux à la barre pour que justice soit faite. Voici un extrait du Réquisitoire du Président de la Cour de Cassation

 

« Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, vous avez prôné l’impunité zéro et vous en avez fait votre cheval de bataille.


Le Corps judiciaire s’aligne derrière vous pour approuver entièrement votre position qui est celle du peuple centrafricain meurtri par les actes de barbarie commis et qui sont en train de se commettre tous les jours par ces groupes armés. Cette impunité zéro est, bien entendu, synonyme du refus d’accorder l’amnistie.


Ne sont-elles pas ces fréquentes et récurrentes lois d’amnistie qui encouragent et font perpétuer ces actes de barbarie car leurs auteurs ne pouvaient s’inquiéter de rien sachant que leurs crimes seront amnistiés ? Comment concevoir que l’on mette en place la Cour Pénale Spéciale pour juger les auteurs de ces actes de barbarie et qu’en même temps on vote une loi d’amnistie ? N’est-ce pas vouloir réduire cette juridiction à l’inertie ?


Que dit le droit international sur le sujet ?


Pour le droit international, l’article 29 du statut de Rome de la Cour Pénale Internationale a prévu que ces graves crimes relevant de la compétence de la Cour Pénale Internationale sont imprescriptibles.


Concernant le droit national, l’article 3 alinéa 2 de la loi organique de la Cour Pénale Spéciale a, de même, prescrit que ces graves crimes relevant de la compétence de la Cour Pénale Spéciale sont imprescriptibles. Mais l’article 162 alinéa 2 du code pénal centrafricain est encore plus explicite pour dire que les crimes graves que sont les crimes contre l’humanité, les crimes de génocide et les crimes de guerre ne peuvent faire l’objet d’amnistie et de grâce. Je souligne les dispositions de cet article 162 alinéa 2 de ce code pénal et je le relie en d’autres termes que voici : les graves crimes relevant de la compétence de la Cour Pénale Spéciale ne peuvent faire l’objet d’une amnistie et de grâce.


Cela revient à dire que si une loi d’amnistie vient à être promulguée, elle ne lie pas la Cour Pénale Spéciale et les autres juridictions nationales qui en passeront outre pour juger les auteurs de ces graves crimes qui sont imprescriptibles et qui ne peuvent être amnistiés.


Donc c’est en vain que les groupes armés ont demandé une loi d’amnistie.


Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, votre position qui est celle du peuple centrafricain meurtri par ces graves crimes et qui, de surcroit, est aussi, celle du Corps judiciaire est conforme au droit centrafricain et au droit international comme on vient de le voir ci-haut.


Que veut dire, en termes clairs, l’imprescriptibilité de ces graves crimes ? Cela signifie que ces graves crimes ne seront jamais effacés. Donnons-nous un exemple : à la fin de la deuxième guerre mondiale, un tribunal a été créé pour juger les auteurs des graves crimes commis pendant cette guerre. C’est le Tribunal de Nuremberg. Ces crimes ont été déclarés imprescriptibles. Les auteurs de ces graves crimes qui sont les Nazi ont été jugés en 1945 par ce Tribunal.


Il y a lieu de noter ce fait important : on continue d’arrêter jusqu’à nos jours les auteurs de ces graves crimes commis pendant la deuxième guerre mondiale puisqu’ils sont imprescriptibles. J’ai appris dans la presse comme tout le monde il n’y a pas longtemps qu’un Nazi âgé d’environ 90 ans venait d’être arrêté pour avoir commis ces graves crimes pendant la deuxième guerre mondiale.


Ainsi je voudrais m’adresser aux groupes armés. Qui aimerait être inquiété et arrêté dans ses vieux jours pour des crimes qu’il a commis il y a si longtemps et qu’il a tout oubliés ? je voudrais encore m’adresser à vous tous qui faites encore partie de ces groupes armés pour vous demander de les quitter immédiatement avant que vous ne laissiez des traces indélébiles de vos actes criminels par lesquels la justice pourra vous rattraper tôt ou tard.


Quittez ces groupes armés avant que vous ne soyez repérés d’avoir commis ces graves crimes de peur de troubler la tranquillité de vos vieux jours comme ce Nazi de 90 ans qui a été arrêté.


Pour vous faire échapper à ce cauchemar, le Président de la République, Chef de l’Etat vous a proposé, à vous tous les groupes armés, le DDRR, entendez « Désarmement Démobilisation et Réinsertion des Nationaux et Rapatriement des étrangers dans leur pays d’origine », afin de vous permettre d’avoir un avenir meilleur. Profitez-en »

AMNISTIE POUR LES GROUPES ARMES : LES JUGES CENTRAFRICAINS DISENT NON
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22 octobre 2018 1 22 /10 /octobre /2018 12:33
Viols par des militaires : « De la Syrie à la Centrafrique

 

Viols par des militaires : « De la Syrie à la Centrafrique, de Guantanamo à Kiev, le point commun c’est l’impunité »

 

https://www.bastamag.net  PAR NOLWENN WEILER 4 OCTOBRE 2017

 

Les viols en temps de guerre restent, dans leur immense majorité, impunis. C’est ce que révèle une enquête menée par neuf journalistes et publiée ce mercredi 4 octobre aux éditions Autrement. Des prisons syriennes aux bureaux de la Cour pénale internationale, des bases de l’armée française en Centrafrique aux couloirs de l’ONU, en passant par Guantanamo ou l’Ukraine, ces journalistes ont enquêté sur ce sujet tabou qui fait pourtant frémir par son ampleur et par l’impunité totale dont bénéficient les agresseurs sexuels en uniforme. Entretien avec Justine Brabant, journaliste et co-directrice de l’ouvrage.

 

Une psychologue rencontrée au fil de votre enquête explique que le viol agit à la manière d’une bombe à fragmentation. « Il va plus loin que la mort, dit-elle, il brise la communauté. » Pourquoi ?

 

Justine Brabant : Certains médecins parlent du viol comme d’une arme « radioactive », parce qu’il irradie, dans l’espace et dans le temps. C’est un crime qui a des conséquences physiques et psychologiques immédiates pour la victime et son entourage, mais également – et on le sait moins - des conséquences de plus long terme pour la victime, sa famille, son village, sa communauté religieuse ou ethnique. Dans beaucoup de pays où le viol est tabou, les femmes victimes sont exclues socialement. Elles peuvent être rejetées par leur mari, leurs familles peuvent être bannies. Les liens de parenté sont affectés voire détruits.

Sur des terrains de guerre, comme au Congo par exemple, où chaque geste quotidien – manger, trouver de quoi s’abriter… - est compliqué, on peut imaginer à quel point ces conséquences sociales sont lourdes, pour ces victimes d’abord, et pour leurs familles ensuite. Nous interrogeons dans notre livre un psychologue et psychanalyste qui travaille avec des patients qui ont été violés ou torturés lors de la guerre en Syrie. Il confie qu’il « s’inquiète beaucoup de ce que cela va donner l’après » : une fois la guerre finie, ces crimes continueront d’irradier et nul ne sait comment ces victimes vont réussir à se reconstruire.

Vous dîtes que les agresseurs en treillis n’ont pas de drapeau – quasiment toutes les armées, y compris françaises, sont concernées –, pas de couleur de peau, pas de continent de prédilection, pas de grades. Ils peuvent violer des adversaires désignés, mais aussi les civils qu’ils sont supposé protéger...

Les violences sexuelles recouvrent des cas de figures différents. Dans certains conflits, en violant systématiquement une partie de la population, on entend explicitement lui signifier son inhumanité, son inexistence. En Syrie, le régime de Bachar-el-Assad a dit à ses soldats et gardiens de prisons qu’il ne fallait plus faire de différence entre les enfants et les adultes, au prétexte que les enfants faisaient aussi partie de la révolution ; et il a été donné explicitement l’ordre de mélanger majeurs et mineurs dans les cellules des prisons. Cela revenait, de fait, à autoriser le viol des enfants – par des gardiens ou par des codétenus. Notre enquête montre que c’est ce qui s’est passé.

Ce sont des degrés d’intentionnalité et de stratégie bien différents de ce qui s’est passé avec les soldats français déployés en Centrafrique en 2013. Dans cette « affaire Sangaris » (du nom de l’opération menée par l’armée française) où plusieurs dizaines de mineurs ont déclaré avoir été violés par des militaires français, on peut plutôt parler de comportements « à la marge ». À la marge, mais avec cependant une constante : à chaque opération, un certain nombre de militaires ont recours à la prostitution de mineurs, ce qui est un interdit par le droit français.

Pour les soldats français, la problématique est différente des viols dans les prisons syriennes ou des viols à des fins de renseignement qui se sont déroulés dans les prisons extraterritoriales américaines, comme à Guantanamo : dans ces deux derniers cas, viols et agressions sexuelles sont pensés comme un moyen au service d’une politique – la « guerre contre la terreur » dans un cas, l’écrasement de la révolution syrienne dans l’autre. Dans le cas de Sangaris, nous n’observons pas de « stratégie ». Les militaires que nous avons pu interroger n’ont parfois même pas conscience que les faits qu’ils relatent relèvent de l’agression ou du viol. Ils pensent qu’ils – ou leurs collègues – ont des relations consenties avec des locaux. Il ne leur vient pas à l’esprit que le contexte de survie dans lequel se débattent les mineurs concernés rend la notion de consentement extrêmement problématique.

Cela ne leur vient pas à l’esprit que demander à un petit réfugié de guerre de 10 ans une fellation contre une ration de nourriture ne relève pas d’une sexualité « ordinaire ». Malgré ces différents degrés d’intentionnalité et de conscience de leur crime de la part des agresseurs, nous avons constaté qu’une chose ne varie pas : de Bangui à Kiev en passant par Guantanamo ou Damas, c’est l’impunité dont bénéficient, in fine, ces hommes en armes.

« Avec le viol, il y a toujours un doute » : cette assertion est toujours renvoyée aux victimes...

Oui, quand on parle du viol, on nous oppose toujours ce fameux « doute ». En tant que journalistes, on s’entend très régulièrement dire que « ce doit être compliqué d’enquêter sur le viol », avec ce sous-entendu : « On n’est jamais sûrs »… Certes, enquêter sur ce sujet est compliqué, notamment parce qu’il ne faut pas recréer des situations traumatisantes pour les victimes lorsqu’elles racontent leur agression. Mais pour le reste, on enquête comme on le fait pour bien d’autres sujets. On se rend sur place, on retrouve les lieux, les témoins éventuels, on essaie de réunir des éléments de preuve : des certificats médicaux, des papiers d’identité qui donnent l’âge des enfants, voire parfois des enfants issus de violences sexuelles, comme cette jeune fille en Centrafrique qui a donné naissance à un enfant suite à des relations avec un soldat français en juillet 2014.

Cette mise en doute permanente rend la dénonciation des violences difficile, d’autant qu’en face se trouve l’institution militaire.

Quand elles osent dénoncer ces violences, ces victimes doivent affronter la parole d’un homme en treillis. Elles font face à une institution, l’armée, qui souvent ne communique pas du tout, espérant sans doute que la difficulté à réunir les preuves aura raison de ces accusations. Lorsqu’elle le fait, l’armée joue sur ce fameux « doute » et n’hésite pas à manier l’intimidation. Lors de notre enquête sur Sangaris, nous avons adressé de longues listes de questions au ministère de la Défense, concernant des lieux et des faits précis. Le ministère, au bout de cinq relances, a fini par nous répondre très évasivement... et nous a signifié que si des accusations non fondées étaient publiées, il engagerait des poursuites judiciaires. Répondre cela à un journaliste qui fait son travail, c’est une manière « soft » de dissuader les velléités d’enquête.

L’autre particularité d’une institution comme l’armée, c’est son esprit de corps très fort, remarquez-vous. Quel rôle cela joue-t-il dans cette fabrique de l’impunité ?

C’est cet esprit qui fait qu’en tant que militaire, on n’ira jamais dénoncer à un supérieur, et encore moins à la justice ou à la presse, un collègue dont on sait qu’il fréquente assidûment une boîte de nuit où l’on trouve des prostituées mineures, par exemple. L’armée reste un lieu de socialisation très viriliste. C’est un état d’esprit particulier, avec une conception parfois singulière des populations africaines. Dans l’ouvrage, nous faisons allusion à un militaire jugé pour des agressions sexuelle commises en France, qui évoque lors de son procès des missions militaires qu’il avait menées au Tchad quelques années auparavant.

Il raconte que quand une Tchadienne qui travaillait sur la base militaire française voulait retourner chez elle le soir, lui et ses collègues lui « faisai[en]t “payer” le droit d’entrée », lui demandaient d’être « compatissante ». Il admet que c’était « un peu du chantage » : « Pour être protégée par les militaires, c’est donnant-donnant. » Il ajoute : « Il peut y avoir trois ou quatre [militaires] qui en profitent. […] On met des préservatifs. On est les rois. On est là pour protéger la population tchadienne. » Ce « petit chantage », c’est du viol, mais puisqu’elles sont noires et pauvres – pour le dire crûment –, on a le sentiment qu’un verrou saute, qu’on applique d’autres standards moraux.

Quand les agresseurs sont du côté des vainqueurs, c’est encore plus compliqué pour les victimes : comment porter plainte contre ses anciens bourreaux s’ils sont devenus ministres ou généraux ? Comment oser dénoncer des soldats perçus comment des héros venus sauver des civils ? On entend ainsi rarement parler des viols commis par les alliés états-uniens lors du Débarquement en juin 1944. Parfois, le fait d’être un héros de guerre constitue même une circonstance atténuante en cas de procès, comme on a pu le voir en 2016 dans un verdict rendu à Kiev, en Ukraine.

Dans votre ouvrage, vous revenez, avec la journaliste Leïla Minano, sur l’affaire « Sangaris », du nom de l’intervention française qui a eu lieu en Centrafrique en 2013 ; et pour laquelle trois dossiers pénaux distincts ont été ouverts. Vous en parlez comme « l’un des plus grands scandales sexuels ayant touché l’armée française ces dernières années ». Pourquoi ?

Effectivement. L’opération « Sangaris », c’est cette opération de l’armée française déployée en décembre 2013 en Centrafrique, dans un contexte de violences extrêmes entre les combattants Seleka – qui ont organisé un coup d’état en mars 2013 ; et les anti-balaka qui, officiellement, se défendent contre les exactions de la Seleka. À ce moment-là, des centaines de milliers de Centrafricains prennent la route de l’exil. Quand les militaires français arrivent, une partie de ces populations se réfugie près d’eux, autour de l’aéroport de Bangui, pensant y être en sécurité.

Le premier dossier pénal porte le nom de ce camp de fortune « M’Poko ». 41 enfants, âgés de 9 à 15 ans, se sont déclarés victimes d’agressions sexuelles et de viols de la part de militaires français ! Ils « échangeaient » des fellations contre des rations alimentaires. Le second dossier se réfère à « une centaine » de viols qui auraient été commis autour de Dékoa, une ville du centre du pays. Les soldats mis en cause sont essentiellement burundais et gabonais, mais les forces françaises sont aussi citées. Le troisième et dernier dossier examiné par la justice est le curieux « dossier Boda », pour lequel une enquête a été ouverte en septembre 2015 pour « viol commis par une personne abusant de l’autorité conférée par ses fonctions », sur la base du témoignage d’une jeune fille, Noella, qui a eu un enfant suite à des relations sexuelles avec un soldat français.

Pour ces divers dossiers, c’est la justice française qui a été saisie, et non pas la justice centrafricaine ?

Oui, car en vertu d’un accord de coopération signé au moment de l’intervention « Sangaris », c’est la justice française qui est, seule, habilitée à juger les crimes commis par les soldats français en Centrafrique. C’est un corps spécial de l’armée, les gendarmes prévôtaux, qui détiennent le droit d’enquêter sur ces crimes commis par des militaires français à l’étranger. Nous sommes dans un système où ceux qui mènent l’enquête appartiennent au même corps que ceux sur qui ils enquêtent. Cela peut interroger.

Sur le terrain, les gendarmes prévôtaux mangent dans les mêmes réfectoires que les militaires en intervention, ils dorment dans les mêmes endroits et dépendent de la logistique de l’armée pour mener leurs enquêtes. En Centrafrique, ils se déplaçaient ainsi avec un hélicoptère mis à disposition par l’armée. On peut, dans ces conditions, s’interroger sur l’indépendance et l’impartialité des ces enquêteurs. D’autant qu’il y a quelques années, le commandant de la gendarmerie prévôtale, le colonel Kim, assurait que lui et ses hommes contribuaient, je cite, « au succès des opérations que conduit la France à l’étranger »…

Cette affaire centrafricaine explique bien comment « les systèmes judiciaires fabriquent de l’impunité », dîtes-vous. Pourquoi ?

Nous avons « enquêté sur l’enquête », en quelque sorte. Nous nous sommes demandé comment, malgré les dizaines de témoignages de mineurs centrafricains, on a pu en arriver là : un classement sans suite, un probable non-lieu, et pas l’ombre d’un procès. Pour comprendre cela, nous avons disséqué le dossier, nous sommes parties sur les traces de ces fameux gendarmes prévôtaux, nous avons rencontré les gens qu’ils avaient rencontrés au cours de leurs recherches, nous avons lu avec attention les auditions auxquelles ils ont procédé, nous avons examiné la manière dont ils ont rendu compte de leurs conclusions dans leurs procès-verbaux de synthèse.

Nous avons constaté plusieurs choses. D’abord, que sur l’affaire dite de M’Poko, la parole des enfants a quasi-systématiquement été mise en doute, sur des bases parfois discutables. Prenons un exemple : l’un des enfants affirme que les viols ont eu lieu dans un garage de mécanique situé dans le camp militaire français. Il décrit les lieux de façon très précise : ils évoquent des tableaux où sont rangées les clés, des outils de réparation de voitures, des postes informatiques, un rideau de séparation. Mais dans le PV de l’enquête, le commentaire du gendarme dit que les descriptions de l’enfant ne correspondent pas à la réalité. Pourquoi ? Parce que l’enfant dit que tous ces éléments se trouvent dans une seule pièce alors qu’une partie des éléments qu’il a décrits se trouvent dans une autre pièce, à un étage différent. Rappelons qu’il parle plusieurs mois après les faits, qu’il est encore traumatisé, et qu’il y a en plus la barrière de la langue – ses propos sont traduits du sango.

Autre conclusion des prévôtaux qui nous paraît contestable : dans ce même dossier, les gendarmes ne cessent de dire que le camp n’a que très peu d’intimité, et que c’est donc un lieu « peu propice » aux actes sexuels. Pourtant, on sait que des militaires ont eu des relations sexuelles dans le camp. Ils le disent eux-mêmes ! Les prévôtaux ajoutent qu’au vu des contrôles aux entrées, il paraît peu probable que les enfants aient pu y accéder. Or, dans des compte-rendu internes à l’inspection des armées, des officiers et sous-officiers expliquent – noir sur blanc – que le camp était un « véritable gruyère », et que les « intrusions » étaient permanentes. On peut vraiment s’interroger sur ce que les gendarmes ont fait des ces pièces.

Ajoutons que sur les centaines de militaires présents sur place à l’époque, seulement 25 ont été auditionnés, dont un a fait l’objet d’une garde à vue. Au total, sur 41 enfants qui se seraient déclarés victimes d’agressions sexuelles et de viols, seuls 15 ont été entendus par la gendarmerie prévôtale. Comment expliquer que tous ne l’aient pas été ? Ces diverses contradictions et manquements n’ont, semble-t-il, pas retenu l’attention des magistrats qui ont requis un non-lieu en mars 2017.

Le dossier « Boda », occulté par l’ampleur du dossier M’Poko, a été instruit dans la plus grande discrétion, mais comporte également des éléments troublants...

Dans ce dossier, nous avons donc affaire à une fille centrafricaine qui dit avoir eu des relations avec un soldat français alors qu’elle était mineure. De fait, quelques mois après le départ des « Sangaris » de son village, elle a donné naissance à un enfant métis. La première chose qui nous a étonnées dans le traitement de cette affaire, ce sont les délais. Une fois l’affaire portée à sa connaissance, la vice-procureure française en charge du dossier a mis huit mois à demander l’entraide pénale à la Centrafrique - demande d’entraide pourtant indispensable pour débuter l’enquête. Une fois cette entraide demandée, et accordée, il a fallu attendre encore cinq mois pour que la jeune victime soit entendue par les gendarmes prévôtaux.

Quand on ajoute à cela le fait que la famille avait attendu que l’enfant soit né pour porter plainte, on se retrouve avec une jeune fille – par ailleurs légèrement handicapée des suites d’une méningite – à qui on demande d’identifier son agresseur, qu’elle a vu deux ou trois fois, sur des photos, quasiment deux ans après les faits. On lui montre en plus des photos de personnes avec des cheveux longs, voire de la barbe, sachant que lorsqu’ils étaient déployés, ces militaires étaient évidemment rasés. Bref, la jeune fille a peiné à identifier le militaire. Pour cette raison, le dossier est classé sans suite.

On peut se dire que si cela avait été plus rapide, on aurait peut-être pu l’identifier plus facilement. Aucun test ADN n’a été réalisé, alors que la famille était toute disposée à ce que cela soit fait. Les enquêteurs sont d’ailleurs censés être équipés pour réaliser ce genre de test. Les gendarmes enquêteurs ont attendu que l’armée veuille bien mettre un hélicoptère à leur disposition pour se rendre dans le village où habite la jeune fille, alors que nous y sommes allées en quelques heures de voiture. Et lorsque le dossier a été classé sans suite en janvier 2017, ni la justice centrafricaine, ni la famille de la victime n’en ont été informés !

Vous évoquez aussi le sort des lanceurs d’alerte qui osent dénoncer les violences sexuelles commises par des soldats, et qui sont sanctionnés !

Ces lanceurs d’alertes sont souvent des fonctionnaires civils, notamment des employés des Nations unies – la hiérarchie militaire transmet parfois les cas dont elle a connaissance à la justice, mais elle ne prend jamais la parole publiquement sur ces faits. Sur le papier, l’ONU assure qu’elle fera en sorte de protéger ses employés qui dénoncent des dysfonctionnements de l’institution. Nous avons donc régulièrement des fonctionnaires des Nations unies qui osent parler d’exactions dont ils ont eu connaissance concernant des casques bleus, ou qui dénoncent la manière d’enquêter et de sanctionner les auteurs de ces exactions. Mais, à notre connaissance, aucun d’entre eux n’a jamais pu obtenir la protection promise.

Les lanceurs d’alerte semblent plutôt bénéficier d’un accompagnement personnalisé... vers la sortie. Avec une remise en cause de leurs performances et un non-renouvellement de leur contrat. Le fonctionnaire suédois du Haut-Commissariat aux droits de l’Homme, Anders Kompass, qui a divulgué aux autorités françaises le document interne concernant les accusations de viols commis par des soldats français, a été suspendu ! Kathryn Bolkovac, la policière américaine qui avait révélé un trafic de femmes en Bosnie orchestré par des membres de l’ONU en 1999, a elle aussi perdu son travail.

Précisons que les soldats, casques bleus ou non, ne sont pas les seuls à commettre des viols lors d’opérations menées à l’étranger. Humanitaires ou fonctionnaires onusiens s’accordent à parler de « verrous moraux qui sautent » dès l’arrivée sur le terrain. Et le système d’enquête interne de l’ONU leur garantit, lui aussi, une impunité presque parfaite. Nous évoquons ainsi le sort de Caroline Hunt-Matthes, enquêtrice pour le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), qui avait été appelée au Sri-Lanka en 2003 pour s’occuper du viol d’une réfugiée mineure par un employé onusien. Convaincue que le viol est étayé, elle entend faire remonter l’affaire. Mais elle se retrouve face à une série d’obstructions de sa hiérarchie qu’elle dénonce. Son contrat n’est pas renouvelé. Caroline Hunt-Matthes attaque son employeur pour évaluation abusive dans le cadre de représailles pour avoir dénoncé les obstructions. Elle en est aujourd’hui à sa treizième année de procédure. Quant au dossier de viol, personne ne sait ce qu’il est advenu.

 

Propos recueillis par Nolwenn Weiler

 

 

« Impunité zéro, violences sexuelles en temps de guerre », co-dirigé par Justine Brabant, Leïla Miñano, Anne-Laure Pineau. Avec Cécile Andrzejewski, Delphine Bauer, Hélène Molinari, Ariane Puccini, Ilioné Schultz, Sophie Tardy-Joubert. Éditions Autrement, 236 pages, 17,90 euros.

 

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20 octobre 2018 6 20 /10 /octobre /2018 00:45
Nouvelles nationales sur RJDH
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Centrafrique : Le leader syndical du ministère des transports destitué suite à son exigence relative au départ du ministre

 

PAR SYLVESTRE SOKAMBI LE 19 OCTOBRE 2018

 

BANGUI, 19 octobre 2018 (RJDH)—Le Secrétaire Général du syndicat du ministère des Transports et de l’Aviation Civile, Denis Narcisse Bazanguele a été relevé de ses fonctions. La décision est prise le jeudi dernier lors d’une réunion entre le bureau de l’USTC et une délégation du syndicat de ce département.

Le secrétaire général du syndicat des travailleurs du ministère des transports est relevé deux jours après une sortie médiatique pendant laquelle il a exigé la démission du ministre Theodore Jousso qu’il accuse de détournement et de clientélisme.

Deux jours après cette revendication, l’Union Syndicale des Travailleurs de Centrafrique (USTC) convoque le bureau du syndicat dudit département. Denis Narcisse Bazanguele est absent, ce qui ouvre la voie à sa destitution comme secrétaire général. Dans la décision prise à l’issue de la réunion et rendue publique à la télévision nationale, le secrétaire général destitué est accusé de n’avoir pas consulté le bureau et la base sur la question du départ du ministre Théodore Jousso, « il a fait preuve de faux et usage de faux parce que ses camarades ne se reconnaissent pas dans cette décision unilatérale », confie au RJDH, un membre de l’USTC comme pour justifier la décision.

Denis Narcisse Bazanguele, contacté par le RJDH parle d’une manœuvre visant à le faire taire, « c’est un groupe de manipulés qui est à l’origine de cette manœuvre dont le seul objectif est de me réduire au silence », explique-t-il avant de revendiquer son poste, « cette manœuvre ne passe pas parce que la base est toujours avec moi et nous allons continuer la lutte. Cette décision est illégale », précise-t-il.

Le ministère des transports fait face à un certain niveau de tension depuis que le ministre de tutelle Theodore Jousso est accusé de détournement d’une partie de taxe de sûreté aéroportuaire. Cette affaire qualifiée de « Joussogate » par la presse nationale, a détérioré les relations entre le premier ministre Simplice Mathieu Sarandji et son ministre des transports.

Le syndicat des travailleurs du département des transports est entré depuis deux semaines dans le jeu avec comme principale revendication la démission du ministre Theodore Jousso. Même si de nombreux observateurs prédisent l’imminence du départ de ce ministre, proche du chef de l’Etat mais en mal de confiance avec le premier ministre, ce dernier, contacté par le RJDH écarte toute idée de démission et maintient qu’il n’y’a eu aucun détournement au sein de son département.

 

 

Centrafrique : Deux magistrats de la CPS prêtent serment à Bangui

 

PAR AUGUSTE BATI-KALAMET LE 19 OCTOBRE 2018

 

BANGUI, 19 Octobre 2018 (RJDH) — Deux magistrats ont prêté serment ce vendredi 19 octobre à la Cour d’Appel de Bangui pour le service de la Cour Pénale Spéciale (CPS),   parmi lesquels un international. La cérémonie a été présidée par le président de la République Faustin Archange Touadera.

Ces deux magistrats viennent compléter l’effectif du personnel de la CPS. Ces magistrats ont pour rôle de juger les auteurs des crimes de guerre, crime contre l’humanité et génocide allant de 2003 à nos jours comme prévoie la loi organique de janvier 2015.  

Selon le magistrat Léon Dincpi, greffier en chef de la CPS,  la chaine pénale en Centrafrique a été fragilisée depuis 2012 et les magistrats centrafricains ne pouvaient exercer librement pour juger les auteurs des crimes graves entre autres, crime de guerre, crime contre l’humanité et crime de génocide. C’est dans ce contexte que le Conseil National de Transition avait jugé mieux mettre en place une cour spéciale hybride afin de lutter contre l’impunité.

Les deux prestataires de Serment, le magistrat Adelaïde Dembola de nationalité burkinabé et le magistrat centrafricain Michel Louanga se sont engagés pour la lutte contre l’impunité, « une tâche lourde nous attend. Nous avons prêté serment plusieurs fois, mais cette fois-ci, c’est une fonction judiciaire spéciale », a témoigné Michel Louanga.

Faustin Archange Touadera, président de la République a déclaré qu’une session inaugurale de la CPS est prévue la semaine prochaine. « Une session inaugurale de la CPS est prévue la semaine prochaine pour le lancement de l’opérationnalisation de cette cour hybride.  L’objectif c’est impunité zéro», a-t-il annoncé.

La semaine dernière des professionnels des médias ont été outillés sur la couverture médiatique des procès à la Cour Pénale Spéciale.

 

 

Centrafrique : Au moins 550.000 personnes en insécurité alimentaire selon la FAO

 

PAR JEFFERSON CYRILLE YAPENDE LE 19 OCTOBRE 2018

 

BANGUI, 19 Octobre 2018 (RJDH)—Jean Alexandre Scaglia, Représentant de la FAO en Centrafrique, a annoncé que 550.000 personnes en Centrafrique sont en phase d’urgence au niveau de l’insécurité alimentaire. Déclaration faite hier lors d’une conférence de presse en commémoration de la Journée Mondiale de l’Alimentation.  

« Agir pour l’avenir. La faim zéro en 2030 c’est possible », tel est le thème de la Journée Mondiale de l’Alimentation (JMA 2018). Le choix de ce thème ressort au cœur du mandat de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture depuis qu’en 1945 que les fondateurs de l’Organisation entreprirent de mettre le monde ’’ à l’abri du besoin ’’.

L’insécurité alimentaire (IPC) conduite en Septembre 2018 semblerait indiquée que 13% de la population analysée, soit 550.000 personnes, se trouvent en IPC phase 4 (Urgence) et 31%, soit plus de 1.350.000 personnes, se trouvent en IPC phase 3 (Crise), représentant au total plus de 40% de la population analysée. La mise à jour montre que 4 préfectures et 3 concentrations sont en IPC phase 4 (Urgence), tandis que 10 préfectures, 6 concentrations et 6 arrondissements de Bangui sont en IPC phase 3 (Crise). La population nécessitant une action urgente pour protéger les moyens d’existence, prévenir la malnutrition et le décès est estimé à 1,9 millions.   

Le Représentant de la FAO pense pour sa part que le Centrafrique à toutes les ressources naturelles pour y arriver à la faim zéro en 2030, s’il y’a la volonté politique claire. « En Centrafrique, c’est tout à fait possible, je le dis, le pays a beaucoup de ressources et de potentielles donc il n’y a pas de raison technique particulière. On n’est pas dans un désert, on n’est pas dans un pays où il n’y a pas d’eau, loin de là, on n’est pas dans un pays surpeuplé… Le potentiel de production est là et je pense qu’avec une volonté politique claire, une volonté de développement économique y compris dans le cercle de l’entreprenariat, de l’agro- entreprenariat chez les jeunes dans un pays très jeune, on peut arriver avec l’appui nécessaire de la communauté internationale », a déclaré Jean-Alexandre Scaglia.              

Le document du cadre intégré de la classification de la sécurité alimentaire, montre qu’en République Centrafricaine, les populations en insécurité alimentaire aigüe se trouveraient principalement dans les concentrations de Batangafo, Kaga-Bandoro, la zone de Rafai et les préfectures d’Ouham-pendé, Nana-Gribizi, Ouaka et Haut-Mbomou.

« Ces zones correspondent à celles où le plus grand nombre de personnes déplacées Internes (PDI) vivant dans les sites (40 %) ou en famille d’accueil (60%) ainsi que les ménages hôtes. Dans certaines préfectures, les populations déplacées représentent une proportion importante de l’ensemble de la population : Haute-Kotto (85%), Haut –Mbomou (45%), Nana-Gribizi (32%) et Ouaka (30%). De mêmes, les populations rurales dans les zones moins affectées par le conflit nécessitent de l’assistance pour la protection et la relance de leurs moyens d’existence ».

 Au vu de tout cela, il faut noter aussi que c’est l’aspect sécuritaire qui a encouragé l’insécurité alimentaire dans le pays. A cela s’ajoute la dégradation des axes routiers et aux taxes illicites créant multiples barrières sur les voies d’accès aux marchés des villes du pays sont les tendances générales à la hausse des prix sur les marchés des localités suivies.

Aujourd’hui en RCA, 1,9 millions de personnes (43% de la population) en situation de l’insécurité alimentaire aigüe sont dans les besoins en assistance.

 

 

Centrafrique : Retour continu des réfugiés Centrafricains au pays

 

PAR FRIDOLIN NGOULOU LE 19 OCTOBRE 2018

 

BANGUI, 19 octobre 2018 (RJDH)—Le Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés (UNHCR) observe un retour continu des réfugiés et déplacés Centrafricains. Depuis 2017, au moins 2.369 personnes ont été rapatriées par le gouvernement et l’UNHCR.

Après au moins cinq ans de refuge, des Centrafricains vivant à l’extérieur du pays retournent progressivement au pays. Ce retour est facilité par l’UNHCR suite à l’accalmie dans plusieurs zones de retour et intervient alors que des sites des déplacés internes sont aussi dans la dynamique de fermeture depuis décembre 2016.

« Le nombre total des rapatriés facilités par le HCR est de 2.369. En 2017, la RCA a accueilli 301 rapatriés facilités par le HCR et au cours de 2018, la RCA accueille actuellement 2 068 rapatriés », peut-on lire dans le bulletin du HCR sur la situation du rapatriement volontaire.

Selon les informations RJDH, parmi les rapatriés se trouve 44% des femmes et 56% des hommes, venant pour la plus part de la République du Congo, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Burkina-Faso et autres.

Les zones du retour pour la plus part aussi se trouve à Bangui, Bimbo, Mbaïki, Mongoumba Boda et Boganda.

Parallèlement au retour des réfugiés, sur les sites des déplacés à Bambari, l’enquête sur l’intention de retour se poursuit, selon le HCR, « Le partenaire PARET qui est le Projet d’Appui au Retour et à la Réintégration avec l’appui du HCR, poursuit l’enregistrement des candidats volontaire au retour sur les différents sites des déplaces à Bambari. A ce jour, 1846 ménages de 9.230 personnes ont été enregistrés sur le site Sangaris. Soulignons que 75 ménages de 167 personnes déplacées enregistrés sur le site Cotonnerie recevront leurs Assistances au courant de la semaine. Une assistance qui leur permettra de regagner leurs quartiers d’origine ou villages », relève l’ HCR.

Des sources humanitaires, depuis le début de l’année 2018, au moins 15.000 réfugiés sont retournés spontanément, un retour qui n’a pas été facilité par des partenaires mais sont pris en charge dès leur retour au pays par des organisations humanitaires.

La Centrafrique compte au moins 500.000 réfugiés à l’extérieur du pays.

 

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20 octobre 2018 6 20 /10 /octobre /2018 00:16
RCA: une pétition réclame la destitution du président de l'Assemblée nationale

 

 

Par RFI Publié le 19-10-2018 Modifié le 19-10-2018 à 00:33

 

En Centrafrique, après plusieurs mois de tensions au Parlement, une pétition pour la destitution du président de l'Assemblée nationale a été déposée ce 17 octobre. Au total, 95 députés de tous bords sur 140 demandent le départ de Abdoul Karim Meckassoua, absent plusieurs mois pour raisons de santé.

 

« La confiance n'existe plus », affirme Mathurin Dimbelet Naoké, premier signataire de la pétition, député et deuxième vice-président de l'Assemblée nationale de Centrafrique. La pétition liste une série de méfaits dont se serait rendu coupable le président de l'Assemblée nationale pour réclamer sa destitution.

 

Il aurait notamment empêché le bureau de l'Assemblée de faire son travail en faisant la rétention de deux rapports. Lui sont aussi reprochés le non-respect de la procédure concernant des marchés publics ou encore des détournements de fonds.

 

Risque de tensions au PK5

 

La conférence des présidents doit se réunir ce 19 octobre au matin pour décider de la recevabilité de la pétition. Des députés signataires se sont déjà rétractés en affirmant ne pas avoir signé ce document.

 

Face à la rumeur du dépôt d'une telle pétition, Abdoul Karim Meckassoua avait déclaré « Je suis prêt » lors de l'ouverture de la deuxième session ordinaire du Parlement, le 1er octobre dernier.

 

Le président de l'Assemblée nationale est aussi le député du troisième arrondissement de Bangui, celui du quartier sensible PK5. Les observateurs s'inquiètent déjà des tensions que pourraient créer une telle procédure si elle était lancée officiellement.

 

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19 octobre 2018 5 19 /10 /octobre /2018 02:15
Procédure de destitution lancée contre le président de l'Assemblée nationale centrafricaine

 

 

https://www.voaafrique.com  18 octobre 2018

 

En Centrafrique, une procédure de destitution est lancée contre Abdou Karim Méckassoua, président de l'Assemblée nationale centrafricaine.

 

Une demande signée par 95 députés sur les 140 doit être examinée par la conférence des présidents des commissions avant d'être exposée à une session en plénière la semaine prochaine. Une démarche qui fait craindre une nouvelle crise politique dans le pays.


C'est finalement jeudi dans la soirée que la demande a été déposée au secrétariat permanent de l'Assemblée nationale pour être transférée à la conférence des présidents des commissions parlementaires.

 

Les 95 députés qui ont signé le document accusent Abdou Karim Méckassoua de manquement à son devoir et de mauvaise gestion.

 

"Quel exemple pouvons-nous donner aujourd’hui ? Parce que nous sommes vraiment plongés dans des scandales financiers et administratifs. L’assemblée nationale est devenue la risée de la population. Alors qu’est-ce que nous allons dire ? Quel compte allons-nous rendre à nos électeurs? " se questionne Mathurin Dimbele Nakoe, second vice-président de l'Assemblée Nationale.


Dans son discours le 1er octobre dernier à l'ouverture des travaux de la 2e session ordinaire de l'Assemblée nationale en cours, le président du parlement s'était montré déterminé à affronter ses adversaires, arguant "que ceux qui veulent lancer la procédure de destitution le fassent. Je suis prêt. Je ne suis pas naïf. Mais qu'ils le fassent dans la transparence et le respect de la constitution".

 

Si cette demande arrivait à être validée, les députés procéderaient la semaine prochaine à l'élection d'un nouveau président.


Ce climat délétère au sein du parlement inquiète les Centrafricains qui craignent une nouvelle crise politique dans un pays déjà fragilisé par de nombreuses années de conflits armés.

Procédure de destitution lancée contre le président de l'Assemblée nationale centrafricaine
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