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  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
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26 octobre 2018 5 26 /10 /octobre /2018 21:42

 

 

http://adiac-congo.com  Jeudi 25 Octobre 2018 - 12:15

 

Le président centrafricain a affiché une bonne volonté pour attirer les investisseurs dans son pays, lors du Forum mondial de l’investissement 2018 dont les travaux prennent fin le 26 octobre à Genève, selon un communiqué des organisateurs.

S'exprimant lors d’un débat consacré à l’investissement dans une nouvelle ère d’industrialisation dans le cadre du Forum organisé par la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement, Faustin Archange Touadéra a déclaré: « Les investisseurs sont invités à explorer le champ vierge de la République centrafricaine ».

Insistant sur les « réels attraits » de son pays pour attirer des capitaux et des investissements directs étrangers qui ne représentaient que dix-sept millions de dollars en 2017, le président centrafricain a dit espérer que les investisseurs répondront à son appel afin de favoriser « une reprise économique au service des Centrafricains ».

Le chef de l'Etat a assuré que son gouvernement s’efforce en vue de rétablir la confiance et un climat favorable aux affaires en Centrafrique.  « Naturellement, le socle de tous ces efforts reste l’engagement à renforcer la gouvernance, à consolider la paix, à soutenir la stabilisation et la résilience des communautés, et à garantir une gestion durable des ressources naturelles »a-t-il relevé. C’est pour cela que les autorités, à tous les niveaux, veillent à « l’efficacité des institutions publiques pour garantir les principes d’équité, de justice et de juste rétribution de la richesse nationale », a-t-il noté.

Faustin Archange Touadéra s’est posé en garant et défenseur du potentiel de la Centrafrique, soulignant que le rendez-vous de Genève doit permettre d’actionner « les leviers du redressement » économique du pays. Pourtant, à ce jour, environ 80% des Centrafricains vivent en dessous du seuil de pauvreté, près de 50% de la population a besoin d’assistance humanitaire et un Centrafricain sur cinq est déplacé à l’intérieur du pays ou réfugié dans les Etats voisins.

"Des faiblesses à transformer en atouts"

Malgré cela, le président centrafricain a estimé que derrière ce sombre tableau, les faiblesses de son pays « peuvent être transformées en atouts pour un développement inclusif et une prospérité partagée ». Pour y parvenir, il a insisté sur l’importance du secteur de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche qui « représente un vivier considérable d’opportunités d’investissement ». Un secteur qui contribue pour plus de la moitié au produit intérieur brut et occupe environ 80% des personnes actives de la Centrafrique.

Le Forum mondial de l’investissement, tenu du 22 au 26 octobre dans la capitale helvétique, vise à pallier l’inquiétude croissante due à la baisse des flux des investissements et son impact sur les efforts déployés pour réaliser l’ambitieux agenda 2030 pour le développement durable.

La rencontre qui se tient tous les deux ans « reste un lieu privilégié pour forger des partenariats entre les acteurs de l’investissement et du développement, notamment dans le but de combler cet écart », selon les organisateurs. Il s’agit d’un moment unique, en ce sens qu’il rassemble tous les acteurs de haut niveau représentant la communauté mondiale de l’investissement et du développement. Le forum est un moment propice pour nourrir un dialogue ouvert, réfléchir sur les initiatives porteuses de solutions et favoriser des alliances mondiales pour promouvoir la prospérité pour tous.

 

Nestor N'Gampoula

Centrafrique : Faustin Archange Touadéra lance à Genève un appel aux investisseurs étrangers
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26 octobre 2018 5 26 /10 /octobre /2018 19:45
Centrafrique: destitution du président de l'Assemblée nationale

 

Bangui AFP / 26 octobre 2018 18h02 - Le président de l'Assemblée nationale centrafricaine, Karim Meckassoua, a été destitué vendredi soir par les députés avec 98 voix sur 140, a constaté un journaliste de l'AFP.

98 députés ont voté pour sa destitution, 41 contre et un député s'est abstenu, a constaté l'AFP à 18H00 (17H00 GMT), après plusieurs heures de débat à l'Assemblée.

M. Meckassoua est le député du troisième arrondissement de la capitale Bangui, qui comprend le PK5, le quartier abritant la majorité des musulmans de Bangui.

Après le déferlement de haine entre rebelles de la coalition Séléka à dominante musulmane et groupes antibalaka prétendant défendre les chrétiens à partir de 2013, son élection au perchoir en 2016 était apparu un symbole de réconciliation en Centrafrique, dirigée par un chrétien, Faustin-Archange Touadéra.

Mais dans ce pays où l'influence politique reste en partie communautaire, les relations entre les deux hommes n'ont jamais été bonnes. En 2017, des rumeurs de coups d'Etat avaient circulé, des proches de M. Touadéra n'hésitant pas à accuser publiquement M. Meckassoua.

En mars, un proche du président Touadéra avait été élu vice-président du Parlement: une volonté, selon les observateurs à l'époque, de saper l'autorité de M. Meckassoua.

Mardi, plus de 400 personnes, dont de nombreux habitants du PK5, ont manifesté du PK5 jusqu'au quartier général de la Mission de l'ONU en Centrafrique (Minusca, 13.000 Casques bleus) pour protester contre la procédure de destitution du président de l'Assemblée.

Celle-ci a été lancée mi-octobre par une pétition, signée par 95 députés sur 140.

Selon le règlement de l'Assemblée, après réception de la pétition, un vote devait avoir lieu et recueillir au moins les 2/3 des voix des députés, soit 93, pour que M. Meckassoua soit destitué.

Il était accusé par ses détracteurs d'avoir "confisqué des dossiers essentiels pour les députés", selon Mathurin Dimbélet Makoé, 2e vice-président de l'Assemblée, évoquant mi-octobre devant la presse une "opacité dans la gestion des finances" de l'Assemblée, notamment.

Selon plusieurs députés interrogés par l'AFP, la pétition et la tentative de destituer M. Meckassoua pourraient avoir été pilotées par la présidence centrafricaine, qui souhaiterait placer un de ses fidèles à la tête de l'Assemblée.

En Centrafrique, l'Etat ne contrôle qu'une petite partie du territoire: depuis 2013, la quasi-totalité de celui-ci vit sous la coupe de groupes armés, dans un pays de 4,5 millions d'habitants classé parmi les plus pauvres au monde mais riche en diamants, or et uranium.

(©)

 

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25 octobre 2018 4 25 /10 /octobre /2018 00:54
Démenti de la Cour constitutionnelle au sujet des "fake news"
Démenti de la Cour constitutionnelle au sujet des "fake news"

 

Démenti de la Cour constitutionnelle au sujet des "fake news" qui circulent sur sa Présidente sur les réseaux sociaux 

Démenti de la Cour constitutionnelle au sujet des "fake news"
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25 octobre 2018 4 25 /10 /octobre /2018 00:38
CNUCED : LE PRÉSIDENT TOUADERA EST ARRIVE A GENÈVE
CNUCED : LE PRÉSIDENT TOUADERA EST ARRIVE A GENÈVE

 

 

10è ANNIVERSAIRE DU FORUM MONDIAL DE L'INVESTISSEMENT DE LA CONFÉRENCE DES NATIONS UNIES POUR LE COMMERCE ET LE DÉVELOPPEMENT: LE PRÉSIDENT TOUADERA EST ARRIVE A GENÈVE.

 

Pays post conflit, la RCA qui est dans sa phase de reconstruction est appelée à vendre ses potentialités afin d'attirer les investisseurs étrangers. C'est dans ce contexte que le Président Touadera a accepté l’invitation du Forum Mondial la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et Développement en abrégé (CNUCED) qui se tient à Genève du 22 au 26 octobre.

Le Président de la République son Excellence Professeur Faustin Archange TOUADERA est arrivé ce matin dans la capitale de la Suisse en compagnie  de  M Firmin NGREBADA Ministre d’État Directeur de Cabinet à la Présidence.

Le Chef de l'Etat TOUADERA a été accueilli à sa descente d’avion par les autorités suisses, par l’ambassadeur de la RCA en Suisse  M Léopold SAMBA, par quelques  Ambassadeurs   et représentants des Pays africains établis en  Suisse ainsi que M Come HASSAN, Ministre Centrafricain du Commerce.

A l’aéroport de Genève, le Président TOUADERA s’est entretenu avec Tedros Adhanom Ghebrejesus, Directeur Général de l’OMS. 

La situation sanitaire de la sous-région d’Afrique Centrale et la lutte contre la propagation d’Ebola qui sévit actuellement au Congo Démocratique était au menu de cet entretien.

 Le Directeur Général de l’OMS Tedros Adhanom Ghebrejesus se dit satisfait de la reprise en main de la situation sanitaire en RCA par le Ministère de la Santé publique . Il a par ailleurs affirmé que son institution allait d’avantage appuyer le Gouvernement Centrafricain dans cet élan.

Le Chef de l’État se rend  cet après-midi au siège de l’ONU SIDA pour une visite de travail avant de prendre part demain à la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement où il fera un discours pour inciter les investisseurs du monde entier à saisir les opportunités d’affaires qu’offre la République Centrafricaine.

 

Texte et photos. Service de presse de la Présidence de la République.

 

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25 octobre 2018 4 25 /10 /octobre /2018 00:27
N'djaména abritera un sommet extraordinaire des chefs d’Etat
N'djaména abritera un sommet extraordinaire des chefs d’Etat

 

CEMAC 

 

N'djaména abritera un sommet extraordinaire des chefs d’Etat

 

Les autorités tchadiennes préparent activement le prochain sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac).

 

La rencontre des dirigeants de la sous-région se tiendra, le 25 octobre, dans la capitale tchadienne, pour aborder des questions économiques, a-t-on appris.

 

Convoqué par le président tchadien, Idriss Déby Itno, également président en exercice de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac), le sommet permettra de faire le point sur la situation qui prévaut dans la sous-région.

 

« Généralement, la situation en Afrique centrale s’est améliorée depuis les décisions de décembre 2016 mais les améliorations ne sont pas encore substantielles. Il faut que les chefs d’Etat se réunissent pour faire le point et donner un coup de pouce pour que la situation soit la meilleure possible », a indiqué le président de la Commission de l'institution, Daniel Ondo.

 

La réunion extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement va se tenir au moment où les six pays de la zone (Cameroun, Congo-Brazzaville, Gabon, Guinée équatoriale, République centrafricaine et Tchad) sont confrontés depuis cinq ans à un ralentissement de la croissance économique pour plusieurs raisons.

 

Cette situation est causée, entre autres, par la détérioration des déficits budgétaires et des comptes extérieurs, l’accumulation des impayés dus aux créanciers du fait notamment de la baisse d’activités des entreprises et à des tensions sociales. La situation macroéconomique, après avoir été caractérisée en 2016 par une récession (0,4%), une détérioration des comptes publics et extérieurs ainsi qu’une situation monétaire moins confortable, a manqué de vitalité en 2017.

 

Eu égard aux risques que faisait courir cette situation sur la cohésion au sein des Etats, les dirigeants de ces pays ont adopté, en décembre 2016, des mesures d’urgence visant à stabiliser le cadre macroéconomique et à inverser durablement les tendances négatives des économies de leurs pays respectifs.

Parlant des changes au niveau de la sous-région, le président de la Commission de la Cémac a relevé que « la situation n’est pas très bonne ». « Le taux de croissance n’est pas des meilleurs. Au niveau du rapatriement des recettes d’exploitation, ce n’est pas dans la bonne direction », a-t-il précisé.

 

Les chefs d’Etat devront, par ailleurs, tenter de trouver une solution durable à la coexistence de deux marchés financiers concurrentiels dans leur espace communautaire en dépit de l’étroitesse du marché. Ces marchés financiers ne sont autres que la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale, dont le siège se trouve à Libreville, au Gabon, et la Bourse nationale des valeurs mobilières du Cameroun, la Douala Stock Exchange.

 

Outre la décélération des économies de la région, les dirigeants de la Cémac devront réfléchir aux voies et moyens susceptibles de renforcer la paix en Centrafrique, étant donné que des foyers de tensions et autres violences perpétrées par des bandes armées persistent dans le pays.

 

Le sommet des chefs d’Etat est précédé, ce 24 octobre, de la réunion des ministres en charge de l’économie.

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25 octobre 2018 4 25 /10 /octobre /2018 00:17

 

 

Mise à jour 23.10.2018 à 21:00

 

Près de 400 personnes ont manifesté mardi à Bangui, en Centrafrique, contre une pétition de députés réclamant la destitution du président de l'Assemblée nationale, Karim Meckassoua, pour manquements à sa charge, a constaté l'AFP.

"Meckassoua doit rester!", scandaient les manifestants, dont de nombreux habitants du PK5, le quartier abritant la majorité des musulmans de Bangui.

Ils ont marché mardi matin du PK5 jusqu'au quartier général de la Mission de l'ONU en Centrafrique (Minusca, 13.000 Casques bleus).

Mercredi, une pétition réclamant la destitution du président de l'Assemblée nationale avait été signée par 95 députés sur 140. M. Meckassoua est le député du troisième arrondissement de Bangui, qui comprend le PK5.

Selon le règlement de l'Assemblée, après réception de la pétition, un vote doit avoir lieu et recueillir au moins les 2/3 des voix des députés, soit 93, pour que M. Meckassoua soit destitué. Ce scrutin à bulletins secrets devrait avoir lieu vendredi, selon des sources concordantes.

Le président de la République Faustin-Archange Touadéra étant chrétien et M. Meckassoua musulman, l'élection de ce dernier à la tête de l'Assemblée en 2016 était apparue comme un symbole de réconciliation après le déferlement de haine entre rebelles de la coalition Séléka à dominante musulmane et antiBalaka prétendant défendre les chrétiens.

Mais dans ce pays où l'influence politique reste en partie communautaire, les relations entre les deux hommes n'ont jamais été bonnes. En 2017, des rumeurs de coups d'Etat avaient circulé, des proches de M. Touadéra n'hésitant pas à accuser publiquement M. Meckassoua.

En mars, un proche du président Touadéra avait été élu vice-président du Parlement: une volonté, selon les observateurs à l'époque, de saper l'autorité de M. Meckassoua.

La pétition et la tentative de destituer M. Meckassoua pourraient de nouveau être pilotée par la présidence centrafricaine, qui souhaiterait placer un de ses fidèles à la tête de l'Assemblée, estiment plusieurs députés interrogés par l'AFP.

Mathurin Dimbélet Makoé, 2e vice-président de l'Assemblée, a accusé vendredi devant la presse M. Meckassoua d'avoir "confisqué des dossiers essentiels pour les députés" et a évoqué une "opacité dans la gestion des finances" de l'Assemblée.

Le 1er octobre, lors de la rentrée parlementaire, Karim Meckassoua avait fustigé les tentatives en cours pour le destituer: "Ce serait un coup de force, une tentative de déstabilisation d'une institution majeure, et une violation de la Constitution".

"Je ne me laisserai pas conduire à l'autel de l'agneau sacrificiel sans me battre", avait-il affirmé.

 

© 2018 AFP

 

 

RCA : Marche à Bangui des proches de Meckassoua contre la procédure de sa destitution

 

https://www.radiondekeluka.org/ mardi 23 octobre 2018 12:11

 

Une foule de personnes proches du président de l'Assemblée Nationale, Abdou Karim Meckassoua, a marché ce mardi 23 octobre pour dire non à sa destitution du perchoir. Les manifestants ont remis un mémorandum au Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en République Centrafricaine.

Les pro-Meckassoua, plus d'une centaine et en majorité des jeunes, sont partis du rond point Koudoukou dans le 3ème arrondissement pour chuter au QG de la Minusca dans le 2ème arrondissement. Ils ont dénoncé "un coup d'état parlementaire", si la destitution du président de l'Assemblée Nationale, Abdou Karim Meckassoua, se concrétisait.

Tirant la sonnette d'alarme, Patrick Kossangué, coordonateur du mouvement Chemin de l'Espérance du président Meckassoua, voit une manipulation dans cette motion de destitution. "On est en train de monnayer, de manipuler pour prendre ce qui n'est pas clair et mettre à la place de ce qui ressort du Règlement Intérieur de l'Assemblée Nationale. Dans ce pays, c'est la population qui en souffre", a-t-il fait savoir.

Dans le mémorandum qu'ils ont remis au chef de la Minusca, Représentant spécial du secrétaire général de l'ONU, Parfait Onanga Anyanga, les mécontents ont clairement affiché leur volonté contre cette destitution.

"Nous nous opposons à cette machination qui menace notre démocratie et notre vivre ensemble encore fragile", a indiqué le document de deux pages. A travers leur document de contestation, les manifestants ont interpellé le Président Faustin Archange Touadéra, garant de toutes les institutions républicaines "de mettre un terme aux agitations des fossoyeurs de la démocratie".

Ces pro-Meckassoua ont estimé que cette procédure de destitution n'est nullement une réponse "pour résoudre les vrais problèmes urgents du pays". Ils ont mis en exergue "l'insécurité, l'absence de libre circulation, d'infrastructures scolaires, sanitaires et sociales; le chômage en particulier des femmes et des jeunes".

La procédure de destitution du président de l’Assemblée Nationale est désormais acté. La motion de déchéance a été déposée le 17 octobre dernier à son cabinet à Bangui. 95 députés sur 140 ont signé la pétition. Les élus de la nation reprochent au chef du législatif le manquement à son devoir dans la gestion du parlement. Le sort du président Abdou Karim Meckassoua sera connu vendredi 26 octobre à l'issue de la plénière des députés.

Centrafrique: manifestation contre une procédure de destitution du président de l'Assemblée
Centrafrique: manifestation contre une procédure de destitution du président de l'Assemblée
Centrafrique: manifestation contre une procédure de destitution du président de l'Assemblée
Centrafrique: manifestation contre une procédure de destitution du président de l'Assemblée
Centrafrique: manifestation contre une procédure de destitution du président de l'Assemblée
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25 octobre 2018 4 25 /10 /octobre /2018 00:01
Centrafrique : les Occidentaux dénoncent à l’ONU le rôle joué par la Russie

 

 

http://www.adiac-congo.com  Mercredi 24 Octobre 2018 - 12:59

 

A trois semaines du renouvellement du mandat de la Mission des Nations unies dans le pays (Minusca), de vives tensions ont opposé, le 23 octobre, lors d’une réunion du Conseil de sécurité, les pays qui soutiennent la primauté de l’Initiative africaine de paix et ceux favorables à la médiation russe.

« Il est fondamental d’éviter les initiatives parallèles sources de confusion et de veiller à la bonne coordination de tous les partenaires de la RCA, en soutien de l’initiative africaine. C’est une condition du succès », a insisté l’ambassadeur français, François Delattre. « Il faut travailler collectivement à une solution politique en Centrafrique et œuvrer de bonne foi », a, quant à lui, déclaré le représentant adjoint américain.

Les débats ont achoppé sur le sujet, poussant les Européens à réaffirmer leur position, selon laquelle, la Russie ne devrait pas étendre son influence en Centrafrique. Pour ce faire, ils ont plaidé pour le renforcement des structures de l’Etat et la primauté de l’Initiative africaine de paix. « La Russie doit pouvoir y participer pour éviter que le dialogue qu’elle a déjà engagé avec les groupes armés ne court-circuitent les efforts déjà entrepris », a défendu l’International Crisis Group.

En septembre dernier, lors d’une conférence de presse en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, avait déjà averti que son pays ne souhaite « aucune alternative » à l’initiative de paix menée par l’Union africaine à Bangui. Le chef de la diplomatie française avait lancé cette mise en garde d’autant que Moscou tente depuis quelque temps d’initier un processus concurrent avec celui de l’organisation continentale.

« Il n’y a aucune alternative ni souhaitable ni susceptible de réussir (…). L’initiative de paix portée par l’Union africaine pose le seul cadre crédible et approuvé par l’ensemble de la communauté internationale à une sortie de crise durable (…). Celle-ci passe par le désarmement des groupes armés et la restauration de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire », avait déclaré Jean-Yves Le Drian.

D’après des sources concordantes, la Russie est de plus en plus présente diplomatiquement et militairement, ainsi que « par mercenaires interposés » en Centrafrique. A ce jour, plus personne n’ignore qu’outre l’appui à l’armée, Moscou s’est ingéré dans la complexe médiation avec les groupes armés qui contrôlent la majorité du territoire, organisant, fin août, une rencontre à Khartoum, au Soudan, entre différents groupes en parallèle de la médiation officielle menée par l’organisation panafricaine. Pourtant, les dirigeants du pays ont déclaré soutenir la médiation de l’Union africaine qui tente, depuis juillet 2017, de faire asseoir autour de la table de négociations les groupes armés et les autorités gouvernementales.

Les mêmes sources sus-évoquées relèvent que cinq officiers militaires et cent soixante-dix instructeurs civils russes étaient arrivés à Bangui, où ils ont aidé au redéploiement de soldats centrafricains hors de la capitale. Loin de s’arrêter là, la Russie a livré des armes à l’armée nationale après avoir obtenu une exemption à l’embargo des Nations unies, précise-t-on.

Notons que la situation sécuritaire reste très fragile en Centrafrique en raison des violences perpétrées par des groupes armés rivaux.   

 

Nestor N'Gampoula

 

 

RCA: à l’ONU, dissensions toujours vives sur le rôle joué par la Russie

 

Par RFI Publié le 24-10-2018 Modifié le 24-10-2018 à 01:15

 

Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau

 

Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni mardi 23 octobre sur la situation en Centrafrique. A trois semaines du renouvellement du mandat de la Minusca qui ne devrait pas évoluer en terme numérique mais se recentrer sur l’aide à la stabilisation politique, les diplomates ont fait part des progrès réalisés. La situation sécuritaire reste cependant très fragile en raison des violences perpétrées par les groupes armés. Mais les discussions ont aussi exposé les dissensions toujours aussi vives sur le rôle joué par la Russie auprès du gouvernement Touadéra.

 

Les formules sont restées très diplomatiques. « Il faut travailler collectivement à une solution politique en Centrafrique et oeuvrer de bonne foi », a insisté le représentant adjoint américain. Seul l’ambassadeur français François Delattre s’est fait plus explicite. « Il est fondamental d’éviter les initiatives parallèles sources de confusion, et de veiller à la bonne coordination de tous les partenaires de la RCA, en soutien de l’initiative africaine. C’est une condition du succès  », a-t-il dit.

 

 

La France à l'ONU

@franceonu

 

 

 

Pour le succès de l’Initiative africaine en #RCA 🇨🇫

• éviter les initiatives parallèles
• engager l’Union africaine & tous les Etats de la région
• associer autres segments de la société centrafricaine, notamment les femmes

 

Message reçu 5/5 par l’ambassadeur russe qui a dénoncé « la jalousie » que susciterait, selon lui, l’assistance technico-militaire apportée par Moscou depuis un peu moins d’un an. Son pays poursuivra ses activités qui contribuent à la stabilisation de la situation. Plus de 1 000 soldats centrafricains auraient déjà été formés par Moscou. Cette formation continuera a-t-il assuré.

Pas question pour autant de laisser la Russie étendre son influence. Les Européens ont donc insisté sur le renforcement des structures de l’Etat et sur la primauté de l’Initiative africaine de paix. La Russie doit pouvoir y participer plaide l’International Crisis Group pour éviter que le dialogue qu’elle a déjà engagé avec les groupes armés ne court-circuitent les efforts déjà entrepris.

 

 

Russian Mission UN

@RussiaUN

 

 

 

🇷🇺will continue to support the Central African authorities in reforming the national security sector, including in ​​building up #military strength of their armed forces. Russian instructors have achieved significant results in training more than 1000 #CAR military personnel.

20:36 - 23 oct. 2018

 

Centrafrique : les Occidentaux dénoncent à l’ONU le rôle joué par la Russie
Centrafrique : les Occidentaux dénoncent à l’ONU le rôle joué par la Russie
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24 octobre 2018 3 24 /10 /octobre /2018 23:58
Crimes de guerre en Centrafrique : la Cour pénale spéciale entre en scène
Crimes de guerre en Centrafrique : la Cour pénale spéciale entre en scène

 

 

https://www.cameroon-tribune.cm  Par Sainclair MEZING  24 Oct. 2018 09:59

 

Cette juridiction hybride a lancé officiellement ses activités lundi au cours d’une session inaugurale.

Créée le 3 juin 2015, la Cour pénale spéciale (CPS) centrafricaine est entrée en fonction lundi à la faveur d’une audience inaugurale tenue à Bangui. Conformément aux dispositions des articles 6 et 70 de la loi organique n°15/003 du 03 juin 2015 portant création, organisation et fonctionnement de cette Cour, cette cérémonie marque le début effectif de ses activités judiciaires.

Juridiction hybride, elle est constituée de 25 juges, 13 nationaux et de 12 internationaux chargés de juger les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité commis en République centrafricaine depuis 2003. Un rapport de l’Organisation des Nations unies (ONU) rendu public en mai 2017 révèle que  des villages entiers ont été brûlés, des viols collectifs, des massacres et des tortures commis dans le pays. Ce document onusien  qui pourra servir de base de travail à la CPS souligne que plus de 600 violations graves des droits de l’Homme ont été perpétrées par différentes milices ou forces armées entre 2003 et 2015. «Parmi ceux qui ont commis ces actes horribles durant cette période, certains continuent de sévir, c’est évident.

Mais même si les crimes qu’ils commettent aujourd’hui ne figurent pas dans ce rapport, nous allons continuer à les répertorier, à les surveiller très attentivement», avait alors déclaré Andrew Gilmour, sous-secrétaire général des Nations Unies aux droits de l’Homme.

Pour les autorités centrafricaines, l’entrée en scène de la Cour pénale spéciale vient sonner le glas à l’impunité. Le Premier ministre centrafricain, Simplice Mathieu Sarandji y voit la fin d’un long règne de terreur qui a fini par s’ériger en règle dans le pays. «Ceux qu’hier pensaient qu’ils étaient le nombril de ce monde-là, qu’ils pouvaient tuer allègrement, assassiné allègrement, sans pour autant être inquiétés, je leur dis, chapeau, les dés sont jetés.

A partir de maintenant, tous ceux et toutes celles qui sont incriminés répondront devant la Cour spéciale», a-t-il déclaré. Du côté de la CPS, l’on s’attèlle encore à la mise en place de la stratégie des poursuites et d’enquêtes à rendre publique bientôt.

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24 octobre 2018 3 24 /10 /octobre /2018 23:56
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH

 

Centrafrique: Regroupement signalé des Ex-Séléka à Kabo

 

PAR JAPHET BEOROFEI LE 24 OCTOBRE 2018

 

BANGUI, 25 octobre 2018 (RJDH)—Un rassemblement des ex-Séléka est signalé à Kabo, une ville du nord de la République Centrafricaine. Une information confirmée au RJDH par plusieurs sources indépendantes.  

Ce regroupement est signalé depuis la semaine dernière. De sources locales, de nombreux éléments armés sont entrés dans la ville à partir du Tchad voisin, « ils entrent dans la ville depuis la semaine dernière. Tous ces ex-Séléka sont bien armés et ils viennent pour l’essentiel du Tchad voisin », explique une autorité locale qui, par mesure de sécurité a préféré l’anonymat.

Des habitants du Pk 7, axe Kaga-Bandoro-Kabo et ceux de Behili à 45km de Kabo, axe Kabo-Moïssala, affirment être chassés de leurs villages par ces hommes armés. Une information pour l’instant difficile à vérifier.

Le rassemblement des ex-Séléka est signalé dans plusieurs autres villes depuis que les forces de défense de la RCA se déploient sur le terrain. Ces rassemblements de rebelles, sont considérés par des observateurs comme des retraits à intension malsaine, « ils se regroupent certainement pour des fins diaboliques comme ils en ont l’habitude », nous fait savoir un cadre militaire très branché sur le processus de sécurisation amorcé par le gouvernement.

Les autorités centrafricaines et la Minusca contactées par le RJDH n’ont pas souhaité réagir à cela pour, ne serait que, confirmer ou infirmer cette information.

La ville de Kabo, située à 61 km de la frontière Centrafricano-Tchadienne, est le fief du MPC, une des quatre branches de la Séléka dirigée par Alkhatime. C’est aussi dans cette ville que  trois leaders de l’ex Séléka (Alkhatime de MPC, Ali Daras de l’UPC et Abdoulaye Hissene du FPRC) se sont retrouvés, il y a quelques mois pour réunifier leur chaîne de commandement.

Le regroupement des ex-Séléka à Kabo est signalé quelques jours après l’annonce du retrait des mouvements UPC, MPC et FPRC de l’initiative de Khartoum portée par la Russie.

 

 

Centrafrique : 80% des femmes hospitalisées à Sibut, sont des victimes des Violences Basées sur le Genre

 

PAR SYLVESTRE SOKAMBI LE 24 OCTOBRE 2018

 

BANGUI, 24 Octobre 2018 (RJDH) —De nombreux cas d’hospitalisation de femmes et filles à l’hôpital préfectoral de Sibut (centre du pays), sont dus aux violences basées sur le genre. Le médecin chef Docteur Franco Banawane, contacté par le RJDH parle d’un problème majeur qui mine la localité.

Elles sont toutes allongées sur des lits à l’hôpital de Sibut. Certaines ont des bras, des mâchoires, des jambes, des dents  et/ou des coté cassés, d’autres portent de graves blessures sur le corps. Elles, ce sont des femmes et filles de Sibut admises à l’hôpital de suites des violences conjugales ou parentales. Le médecin chef de l’hôpital préfectoral, interrogé par le RJDH parle de 80% de femmes hospitalisées suite aux violences basées sur le genre.

Ce chiffre est avancé par le médecin chef de Sibut après une étude réalisée sur les six premiers mois de l’année 2018, « nous avons après constat,  fait une étude rétrospective des six derniers mois et là, nous nous sommes rendus compte de l’ampleur que sont en train de prendre les violences basées sur le genre. Les 80% d’hospitalisation de femmes et filles sont certes liées aux violences faites aux femmes mais vous savez, il y a plusieurs victimes qui ne viennent pas à l’hôpital et elles souffrent dans le silence, ce qui signifie que le phénomène est en train d’être le problème majeur de la localité », explique Docteur Franco Banawane.

En réaction, le ministère des Affaires Sociales , de la promotion de la femme et de la protection de l’enfance, a décidé de lancer cette année à Sibut les 16 jours d’activisme, « les cas des violences à l’égard des femmes sont légion à Sibut, c’est pourquoi Madame le ministre a décidé que nous puissions tous nous rendre dans cette ville pour lancer les 16 jours d’activisme afin d’attirer l’attention de l’opinion sur ce qui peut déstabiliser cette belle ville », a confié au RJDH, un cadre de ce département. De sources autorisées, la ministre des Affaires Sociales a été obligée de se rendre à Sibut la semaine dernière pour rendre visite à une fille dont les quatre doigts ont été coupés par un de ses parents. C’est lors de cette visite que le membre du gouvernement a été alerté sur la montée en puissance dans cette ville des violences faites aux femmes.

Les violences basées sur le genre sont qualifiées en Centrafrique de crime et elles sont pénalement punies par la loi. Depuis quatre années, le gouvernement met l’accent sur la lutte contre ces violences et profite des 16 jours d’activisme, lancés chaque année le 25 novembre (journée internationale de l’élimination des violences à l’égard des femmes) pour sensibiliser afin de prévenir ces violences. Partant du thème mondial de cette année « oranger le monde : écoutez moi aussi », le gouvernement centrafricain a dégagé comme thème national, « tolérance zéro à l’égard des violences basées sur le genre » comme pour mettre un point d’honneur sur la répression dans la lutte contre ce fléau.

 

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23 octobre 2018 2 23 /10 /octobre /2018 12:07
Pourquoi les Russes s'implantent-ils en Centrafrique ?

 

Lu pour vous

 

Par Tanguy Berthemet et Alain Barluet Publié le Figaro 21/10/2018 à 16h55

 

ANALYSE - Depuis un an, des militaires russes, dont le nombre et les missions sont mal connus, vivent à Bangui, suscitant bien des questions sur les ambitions de Moscou.

Cette arrivée des soldats, dont beaucoup sont en fait des mercenaires dépendant d'une société privée, préoccupe la France, qui joue un rôle prépondérant dans son ancienne colonie.

 

● Comment la Russie s'est-elle implantée dans le pays?

 

Le plus légalement du monde. Début 2017, la France est à la recherche d'armes à fournir aux soldats centrafricains formés par une mission européenne. Mais Paris se heurte au coût. L'idée surgit alors de donner une partie d'une cargaison saisie dans l'océan Indien qui, comme les lois internationales l'exigent, est destinée à la destruction. Le Conseil de sécurité de l'ONU donne son aval, sauf Moscou, qui s'y oppose. Agacé, le nouveau gouvernement français renvoie alors le président Faustin-Archange Touadéra vers la Russie. Cette dernière ne manque pas l'occasion.

En octobre, le président centrafricain rencontre Sergueï Lavrov à Sotchi. Le ministre russe des Affaires étrangères propose de faire cadeau des armes nécessaires, notamment 5200 kalachnikovs, 840 mitrailleuses et 270 lance-roquettes. L'ONU ne peut qu'entériner ce don et les armes arrivent début 2018 à Bangui. En plus, Moscou a officiellement déployé 175 instructeurs: 5 militaires et 170 «civils» pour former les Forces armées centrafricaines (Faca). Vendredi, la Russie a annoncé qu'elle allait envoyer sur place 60 formateurs supplémentaires au profit des Faca.

L'emprise russe sur ce petit pays se fait très vite sentir. Le président, connu pour être influençable, écarte les Casques bleus rwandais qui assuraient sa sécurité et se dote d'une garde russe. Elle est commandée par Valery Zakharov, un homme lié au FSB, les renseignements russes, qui prend le titre de conseiller à la sécurité. Le 21 août, la Russie et la Centrafrique signent un accord de défense dont les détails n'ont pas été publiés.

Ce nouvel acteur de poids arrive alors que la Centrafrique est plongée depuis 2012 dans une grave crise qui oppose des groupes rebelles musulmans de l'ex-Séléka à des milices chrétiennes, les Anti-Balaka, et au gouvernement. Ce dernier, en dépit de l'élection de Touadéra et du déploiement d'une mission de l'ONU, est très affaibli. Les hommes de l'ex-Séléka contrôlent le nord et l'est du pays tandis que les Anti-Balaka sont dans l'Ouest.

 

● Moscou veut-il évincer Paris?

 

Ce soupçon ne peut que peser même si Moscou s'en défend. Dans cet ancien «pré carré» où l'influence française demeure très forte, l'arrivée des Russes est perçue comme telle. Le départ de «Sangaris» - l'opération française déployée de 2013 à 2016 - a laissé un vide sécuritaire qu'a comblé Moscou. Mais le Kremlin ne s'est pas arrêté là. Pour saper l'aura française déjà bien ébranlée, une campagne de presse roule, via le média public Russia Today, la presse centrafricaine ou des télévisions camerounaises, aux accents antifrançais. Surtout, la diplomatie russe a lancé des négociations de paix avec les groupes insurgés, fondées sur un partage du pouvoir et des revenus miniers entre rébellion et gouvernement.

En août, une conférence des différents acteurs a été réunie à Khartoum, au Soudan. Une initiative qui arrivait quelques semaines avant une autre réunion, organisée celle-là par l'Union africaine (UA), l'organe qui tente de trouver un accord avec l'appui de l'ONU, de la France et de la communauté d'internationale. «Cet activisme russe est dangereux pour la Centrafrique car il mine le travail de l'UA», s'agace un diplomate.

Paris réagit avec prudence. Au printemps, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a effectué une tournée pour s'entretenir avec ses partenaires dans le dossier centrafricain: le Congo, le Tchad et l'UA. «L'initiative de paix portée par l'Union africaine pose le seul cadre crédible et approuvé par l'ensemble de la communauté internationale à une sortie de crise durable», a martelé en septembre Jean-Yves Le Drian. D'un point de vue militaire, la France s'est aussi rappelée au souvenir des combattants quand, le 15 mai, deux Mirage ont survolé à basse altitude la ville de Kaga-Bandoro, un bastion de la rébellion.

 

● Quelles sont les activités des Russes en RCA?

 

Elles sont nombreuses et assez nébuleuses. Alors que l'équipe venue de Moscou monte son camp d'entraînement à Berengo, un ancien palais de l'empereur Bokassa à 65 kilomètres de la capitale, d'autres soldats s'installent à Bangui. «Les formateurs militaires font leur travail et rien d'autre», souligne une bonne source à Bangui. Il en va autrement des 170 «civils», dont le nombre aurait enflé ces derniers mois pour atteindre environ 400. Berengo - 40 hectares - étant doté d'une piste d'atterrissage, des armes supplémentaires pourraient être discrètement importées. Ces «civils» dépendent officiellement d'une mystérieuse société, Sewa Security Services, fondée en novembre 2017 à Bangui.

Dans les faits, la plupart d'entre eux appartiennent à un groupe militaire privé - sans existence légale - qui s'est taillé en quelques mois une sombre réputation, Wagner. C'est alors qu'ils enquêtaient sur son compte que trois journalistes russes ont trouvé une mort mystérieuse en RCA, fin juillet. Actifs dans le Donbass, en Ukraine, en 2013, les mercenaires de Wagner ont migré en 2017 vers la Syrie après la signature d'un accord pour l'exploitation d'un gisement pétro-gazier avec la Russie. Et en avril dernier, relate une bonne source, c'est par un vol direct Damas-Bangui que les «Wagner boys» sont arrivés en RCA, en quête de nouvelles opportunités d'affaires. Ils se sont joints à d'autres mercenaires russes, venus du Soudan, où Moscou est actif depuis quelques années.

Le projet est dans les cordes du fondateur et principal financier de Wagner, Evgueni Prigogine, un proche de Vladimir Poutine. Les hommes de Wagner ont depuis été vus dans plusieurs régions du pays, notamment à Bria, une ville de l'est du pays, riche en or et en diamants. Pour s'implanter, les Russes ont donné des gages. Ils ont «offert» en mai à Bria un hôpital, en fait un «hôpital Potemkine» ne fonctionnant pas véritablement. Ils ont également encadré des interventions des Faca, comme à Bangui et avril et mai, ou cet été à Bangassou.

 

● Y a-t-il des objectifs économiques cachés?

 

«Les Russes en Centrafrique n'inventent rien. Leur intervention a un volet militaire qu'ils espèrent payer par un volet financier tourné vers l'exploitation des ressources naturelles, comme l'ont fait les Libyens en leur temps», affirme un homme d'affaires centrafricain. Ce volet financier a pris la forme d'une autre société: Lobaye Invest. Créée en octobre 2017, cette entreprise est, d'après les médias russes, officiellement dirigée par un certain Evgueneï Khodotov, 54 ans, un vétéran des forces de sécurité de Saint-Pétersbourg et par ailleurs patron de M-Finance, une structure dont l'une des activités est «l'exploitation de pierres précieuses». Mais, pour beaucoup, le vrai chef n'est autre que le même Evgueni Prigogine. Des hommes de Wagner ont d'ailleurs escorté du matériel d'exploitations minières. La Centrafrique possède en effet des ressources importantes, notamment des diamants, de l'or et de l'uranium.

Cependant, si le potentiel minier du pays demeure mal connu, il n'apparaît pas immense et l'exploitation est très compliquée. «Il n'est pas aux dimensions des grands groupes russes», affirme l'homme d'affaires. Surtout, les pierres précieuses et l'or sont surtout alluvionnaires, c'est-à-dire répartis sur de larges zones. «Il ne s'agit pas de mines que des troupes peuvent protéger facilement», continue-t-il. Enfin, les régions riches sont pour la plupart sous le contrôle des ex-Séléka et il faut donc les déloger ou négocier avec eux pour envisager une exploitation. Les retombées économiques à attendre seront donc relativement limitées.

 

● Le Kremlin a-t-il des ambitions plus larges en Afriques?

 

Les intentions russes suscitent de nombreuses questions. Diverses sources convergent pour qualifier la Centrafrique de «laboratoire» ou de «vitrine», dans le cadre d'initiatives plus large sur le continent. Diplomates et services de renseignements s'interrogent sur la présence à long terme de la Russie en Afrique. Rompre l'isolement diplomatique, a fortiori après les sanctions imposées par l'Occident, regagner en influence sur un continent où l'URSS campait solidement: ces motivations apparaissent logiques. Des tentatives récentes de la Russie pour s'implanter militairement à Djibouti, où il existe déjà des bases américaine, française et chinoise, n'ont pas abouti. Washington a mis son veto.

Mais Moscou poursuit ses efforts pour renforcer sa présence dans l'est du continent. Des liens étroits ont été tissés avec le Soudan, État paria pour l'Occident, dont le président est poursuivi par la Cour pénale internationale (CPI). Cette année, outre la Centrafrique, des accords de défense ont été signés avec plusieurs pays, dont la Tanzanie, le Burundi et le Botswana. Depuis 2015, de tels accords ont été conclus avec dix-neuf pays du continent. Et depuis 2016, l'Afrique figure explicitement parmi les priorités de la diplomatie russe.

Le vice-ministre des Affaires étrangères en charge du continent, Mikhaïl Bogdanov, s'y est déjà rendu une cinquantaine de fois. Selon une source française, au travers de cette opération en Centrafrique, les Russes cherchent donc à séduire d'autres pays. Les activités russes se sont ainsi accrues en Angola et en Guinée, deux États aux sous-sols extrêmement riches.

 

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