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30 octobre 2018 2 30 /10 /octobre /2018 01:36

 

Paris - AFP / 29 octobre 2018 14h56 - La cour d'appel de Paris a ordonné lundi de nouvelles mises en examen pour d'anciens dirigeants d'Areva, dont l'ex-patronne Anne Lauvergeon, dans le volet comptable de l'affaire du rachat controversé de la société minière canadienne Uramin, a-t-on appris de source proche du dossier.

Uramin avait été acquis par Areva pour 1,8 milliard d'euros en 2007 mais l'exploitation plus difficile que prévu de ses mines a fait tourner l'opération au fiasco et contraint le groupe public français à passer de lourdes provisions en 2011, après le départ de Mme Lauvergeon.

Ce rachat controversé est au coeur de deux enquêtes: l'une porte sur des soupçons d'escroquerie et de corruption lors de l'acquisition de la compagnie minière; l'autre sur les provisions inscrites par Areva, les magistrats soupçonnant des responsables du groupe d'avoir présenté des comptes inexacts pour masquer l'effondrement de la valeur d'Uramin.

Dans cette partie du dossier, les juges ont notamment déjà mis en examen Mme Lauvergeon pour "présentation et publication de comptes inexacts" et "diffusion d'informations trompeuses", tandis que l'ancien dirigeant de la filiale des mines, Sébastien de Montessus, a été placé sous le statut intermédiaire de témoin assisté.

Les juges ont bouclé leur enquête mais un débat subsistait entre eux et le parquet, qui souhaitait que soient prononcées d'autres mises en examen, refusées par les juges.

Dans son arrêt, la chambre de l'instruction a infirmé l'ordonnance des juges et réclamé que soient prononcées ces nouvelles mises en examen. En l'occurrence, celle d'Anne Lauvergeon pour "délit d'entrave" et celles de M. Montessus et de Nicolas Nouveau, ex-directeur financier de la filiale des mines, pour "complicité de présentation de comptes inexacts", "complicité de diffusion d'informations trompeuses" et "délit d'entrave", a précisé cette source.

La cour d'appel a également demandé la mise en examen pour "délit d'entrave" de Gérard Arbola, l'ancien N.2 du groupe, d'Alain-Pierre Raynaud, l'ex-directeur financier d'Areva, et de Thierry Noircler, l'ancien responsable de l'audit du fleuron nucléaire, désormais appelé Orano.

M. Arbola est déjà mis en examen dans cette affaire pour "présentation et publication de comptes inexacts" et M. Raynaud pour "complicité" de ces mêmes faits.

Dans l'autre volet de l'affaire, sur les conditions de rachat d'Uramin, Anne Lauvergeon a été placée sous le statut de témoin assisté.

(©)

 

Rachat d'Uramin par Areva: la cour d'appel de Paris ordonne de nouvelles mises en examen
Rachat d'Uramin par Areva: la cour d'appel de Paris ordonne de nouvelles mises en examen
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30 octobre 2018 2 30 /10 /octobre /2018 01:28

 

Bangui - AFP / 29 octobre 2018 15h07 - Un député centrafricain choisi par le groupe parlementaire de la présidence a été élu lundi par ses pairs président du Parlement, où un autre député a tiré en l'air en séance en fin de matinée, a rapporté un journaliste de l'AFP.

Laurent Ngon-Baba, député de Baboua (ouest) et ancien ministre sous le président François Bozizé (2003-2012), a été élu lundi président de l'Assemblée nationale.

"La majorité n'a présenté qu'un candidat et a voté en bloc", a dit à l'AFP Steve Koba, président du groupe parlementaire du président Faustin-Archange Touadéra, "Coeurs Unis".

"Nous n'avons plus le droit à l'erreur", a déclaré M. Ngon-Baba, élu par 112 voix et 4 bulletins nuls. "Nous allons immédiatement prendre des mesures, surtout en ce qui concerne la gestion des ressources financières".

Un des motifs avancés par les députés pour la destitution vendredi de l'ancien président de l'Assemblée, Karim Meckassoua, portait sur de présumées malversations financières.

A la mi-journée, alors que les candidats au perchoir prononçaient leur discours, un député a sorti un pistolet et a tiré en l'air.

Alfred Yekatom, ex-chef des milices antibalaka du Sud, a voulu s'en prendre à un autre député. En tentant de s'enfuir, il a tiré en l'air dans l'hémicycle.

En 2015, M. Yekatom avait été placé sur la liste de l'ONU des personnes "se livrant ou apportant un appui à des actes qui compromettent la paix" en RCA.

Il a été ensuite arrêté dans les couloirs de l'Assemblée par les forces de sécurité. Quelques instants plus tard, une voiture a tenté de forcer le barrage de police devant l'Assemblée où des tirs ont été entendus.

La séance a repris une heure plus tard, après une fouille de chaque député par les forces de sécurité.

Vendredi, les députés avaient destitué du perchoir Karim Meckassoua, député du PK5 de Bangui, quartier regroupant la majorité des musulmans de la capitale et souvent théâtre de violences.

Des tirs épars avaient été entendus au PK5 de Bangui vendredi après sa destitution, et dans des villes du centre et de l'est, Bambari et Bria.

Karim Meckassoua avait dimanche appelé au calme.

Après le déferlement de haine entre rebelles de la coalition Séléka à dominante musulmane et groupes antibalaka prétendant défendre les chrétiens à partir de 2013, son élection au perchoir en 2016 était apparue comme un symbole de réconciliation en Centrafrique, dirigée par un chrétien, Faustin-Archange Touadéra.

Mais dans ce pays où l'influence politique reste en partie communautaire, les relations entre les deux hommes n'ont jamais été bonnes.

Certains députés n'ont pas hésité à accuser la présidence d'avoir piloté la procédure de destitution de M. Meckassoua pour y placer un fidèle de M. Touadéra.

"On nous a accusé d'agir selon des critères confessionnels, mais celui qui a été élu est un musulman!", a réagi Mathurin Dimbélet, 2e vice-président du bureau de l'Assemblée.

Depuis 2013, la quasi-totalité de la Centrafrique, pays de 4,5 millions d'habitants classé parmi les plus pauvres au monde mais riche en diamants, or et uranium, vit sous la coupe de groupes armés.

(©)

 

 

RCA: coups de feu à l'Assemblée lors de l'élection du nouveau président

 

Par RFI Publié le 29-10-2018 Modifié le 29-10-2018 à 19:08

 

Alors que les députés s'apprêtaient à élire le nouveau président de l'Assemblée nationale après la destitution de Karim Meckassoua vendredi, le vote a été suspendu à la suite de tirs d'armes à feu en plein hémicycle.

 

Emotion au Parlement. L’hémicycle a été évacué après des tirs à l’intérieur même de celui-ci. Les candidats au perchoir étaient en train de faire leurs discours.

 

Le premier candidat Timoléon Baïkoua avait fini sa présentation et le deuxième et dernier candidat, Laurent Ngon Baba, était en train de parler quand une rumeur est montée de l’arrière des rangs de l’hémicycle. Le député Alfred Yekatom, mieux connu sous son surnom « Rhombot », un ancien chef antibalaka, a pris à partie un autre député, on ne sait pas encore pourquoi.

Alors que Laurent Ngon Baba était en train de parler, le député Romboth Alfred Yekatom a brandi une arme, créant une vague de panique dans l’hémicycle. Des éléments des forces armées ont intercepté le député. C’est alors que deux coups de feu sont partis. Alfred Yekatom a été arrêté.

 

Il faut dire que les députés n’avaient pas été fouillés à l’entrée malgré la présence des forces de l’ordre assez importante.

 

La séance, après une heure de suspension, a repris. L’hémicycle était presque plein et le vote a eu lieu. 116 voix se sont exprimées (4 nuls et 112 voix pour Laurent Ngon Baba). Le nouveau président de l'Assemblée prend alors directement la parole.

 

« Désormais, je l’espère, avec la mobilisation de l’ensemble des députés, nous n’avons plus le droit à l’erreur. Il nous reste, à partir de maintenant, qu’à nous concentrer sur nos missions parlementaires. Encore une fois merci », a déclaré Laurent Ngon Baba.

 

[Reportage] RCA: coups de feu à l’Assemblée nationale

29-10-2018 - Par Charlotte Cosset

 

Le nouveau président de l'Assemblée nationale a par ailleurs annoncé vouloir faire une priorité de la bonne gouvernance financière, des ressources humaines et des biens immobiliers à l’Assemblée nationale.

 

Centrafrique: nouveau président de l'Assemblée élu, un député tire en l'air en pleine séance
Centrafrique: nouveau président de l'Assemblée élu, un député tire en l'air en pleine séance
Centrafrique: nouveau président de l'Assemblée élu, un député tire en l'air en pleine séance
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29 octobre 2018 1 29 /10 /octobre /2018 15:15
Centrafrique : Laurent Ngon Baba élu président de l’Assemblée nationale
Centrafrique : Laurent Ngon Baba élu président de l’Assemblée nationale

 

PAR FRIDOLIN NGOULOU LE 29 OCTOBRE 2018

 

BANGUI, 29 octobre 2018 (RJDH)—L’honorable Laurent Ngon Baba vient d’être élu président de l’Assemblée Nationale, en remplacement de Abdoul Karim Méckassoua, destitué vendredi pour manquement grave à ses devoirs.

 

« Voici les résultats de vote : Inscrit 140 députés, votant 116, absents 24. Bulletin Nul 4 et Laurent Ngon Baba est déclaré élu à 112 voix », a déclaré René Constant Ngbondo président de la séance.

 

Cette élection a été perturbée par un député qui a tiré à bals réelles pour intimider alors que l’actuel président de l’Assemblée Nationale présentait son projet. Au total 4 députés ont été arrêtés par la police qui a retrouvé des armes dans leurs véhicules.

 

Le président ainsi élu sera chargé de gérer les affaires législatives jusqu’en 2021.

 

 

Centrafrique : Quatre députés arrêtés après la perturbation par arme du vote du nouveau président

 

PAR RJDH LE 29 OCTOBRE 2018

 

BANGUI, 29 octobre 2018 (RJDH)—Les députés Alfred Rombhot Yekatom, Thierry Vackat, Florent Kema et Aristide Symphorien Nampessa sont arrêtés après qu’ils aient sorti des armes en pleine session. L’incident s’est produit au moment où l’un des deux candidats au perchoir avait la parole pour présenter son plan d’action.

 

Laurent Ngon Baba, candidat n°2 à la présidence de l’Assemblée Nationale présentait à la tribune du parlement lorsque le député Alfred Rombhot Yekatom sort son arme et tire deux coups de feu. Débandade dans la salle, sauve qui peut pour les députés, les journalistes et tous les autres invités venus assister à cette session parlementaire.

 

La salle se vide et les forces de l’ordre déployées à l’Assemblée Nationale mettent la main sur le député de Mbaiki 2 qui est aussitôt embarqué à destination du parquet, selon des sources bien introduites. Dans la foulée de la débandade, les députés Vackat de Mogoumba, Florent Kema de Nana Bakassa 2 et Aristide Symphorien Nampessa de Bossangoa 4, tentent de sortir de la cour de l’Assemblée Nationale. En fouillant leurs véhicules à la sortie, des armes sont retrouvées par les forces de l’ordre qui procèdent à leurs arrestations.  De sources concordantes, les quatre députés arrêtés, ont été mis à la disposition du parquet qui aurait ouvert une enquête.

 

Le 1er vice-président de l’Assemblée Nationale, Jean Symphorien Mapenzi, président de la séance, parle d’attentat et de tentative d’assassinat. Il évoque la procédure de flagrante et souhaite que ces députés soient traduits en justice, « nous sommes des législateurs et c’est à nous de donner l’exemple. Dans le cas précis, la justice doit sévir pour démontrer de la montée en de l’autorité de l’Etat », explique Jean Symphorien Mapenzi, en direct sur la radio Centrafrique.

 

Les députés Florent Kema de Nana Bakassa 2, Alfred Rombhot Yekatom de Mbaiki 2, et Aristide Symphorien Nampessa Bossangoa 4 sont des députés issus des rangs des Anti-Balaka, un groupe rebelle. Ces trois députés ont voté, vendredi dernier en faveur du maintien de l’ancien président de l’Assemblée Nationale Karim Meckassoua qui a été destitué avec 98 voix contre 41 pour son maintien. Le député de la Nation est protégé dans l’exercice de ses fonctions par le principe d’immunité consacré par l’article 64 de la constitution sauf que l’alinéa 3 de ce même article évoque le cas de la flagrance qui pourrait être avancé dans le cas de ces deux députés.

 

 

 

Centrafrique : Plusieurs rebelles Séléka se retirent vers Sarh au Tchad

 

PAR FRIDOLIN NGOULOU LE 29 OCTOBRE 2018

 

BANGUI, 29 octobre 2018 (RJDH)—Plusieurs rebelles, issus des rangs de la Séléka, se retirent depuis quelques jours pour se regrouper au Sarh au Tchad. Informations confirmées au RJDH par plusieurs sources proches de la Séléka.

 

Des informations RJDH indiquent que, depuis au moins une semaine, des hommes armés  proches de la Seleka  de plusieurs localités se dirigent vers le nord de Ndélé pour rejoindre la ville de Sarh. Les raisons de ce retrait ne sont pas encore connues.

 

Un haut cadre de la Séléka contacté à ce sujet parle des rebelles tchadiens, « ce ne sont pas les éléments de la Séléka mais plutôt  des anciens rebelles tchadiens qui ont réussi à infiltrer la Séléka », a-t-il lâché.

 

Un responsable d’une autre faction, joint par le RJDH, parle d’une information à haut risque « c’est vrai mais pour nous c’est une information à haut risque. Ils se retirent et nous ne connaissons pas les raisons », a-t-il confié.

 

Une source indépendante à Ndélé parle d’un regroupement au Sarh des anciens rebelles tchadiens suite aux troubles dans la partie nord du Tchad. « Selon nos informations, c’est suite aux événements, c’est-à-dire les combats ayant opposé les rebelles et l’armée tchadienne au nord du Tchad, que ces derniers quittent le territoire centrafricain. Est-ce pour rejoindre les rebelles ?  Est-ce pour aller  combattre les rebelles ? Nous l’ignorons », a expliqué cette source.

 

Plusieurs fois, des Centrafricains ont décrié la présence des rebelles tchadiens dans les rangs de la Séléka, sauf que cette présence n’a jamais été officiellement confirmée.

Centrafrique : Laurent Ngon Baba élu président de l’Assemblée nationale
Centrafrique : Laurent Ngon Baba élu président de l’Assemblée nationale
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29 octobre 2018 1 29 /10 /octobre /2018 13:59

 

 

https://www.radiondekeluka.org  dimanche 28 octobre 2018 13:41

 

L’Imam Kobine Layama, président la communauté islamique centrafricaine, au sortir d’une conférence débat organisée samedi 27 octobre 2018 à Bangui, a fait appel à la population de ne pas confondre la religion avec la politique.

 

Suite à la crise militaro-politique qui a débuté en mars 2013, les gens ont tendance à confondre les principes de l’islam avec les autres idéologies qui n’ont pas de lien à avec cette religion. D’où l’objectif principal de cette conférence débat entre les autorités locales et les leaders religieux, ce que l’autorité de la communauté islamique entend par « dialogue religieux ».

 

« Le dialogue religieux concerne les personnes appartenant à de différentes religions qui ont l'objectif de se connaître et de se parler pour améliorer le climat du vivre ensemble pour une cohésion sociale effective », a indiqué l’Imam Kobine Layama, président de la Communauté Islamique Centrafricaine.

 

Tout ceci, afin d’éclairer l’opinion publique sur les vertus que prône l’islam et de bannir  les rumeurs selon lesquelles l’islam enseigne l’intolérance et la violence. « Généralement, on a tendance à tout confondre par des mots qui sont souvent mal expliqués ou mal interprétés et qui donnent une mauvaise interprétation, donnant l’impression que l’islam n’est pas une bonne religion », a-t-il regretté.

 

Imam Kobine Layama a profité de l’occasion pour appeler la population à ne pas céder à la manipulation. Cette réaction faite suite à la destitution de Abdou Karim Méckassoua, de la présidence de l’Assemblée Nationale Centrafricaine.

RCA : La Communauté Islamique appelle à ne pas confondre la politique avec la religion
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29 octobre 2018 1 29 /10 /octobre /2018 13:52

 

 

https://www.radiondekeluka.org  lundi 29 octobre 2018 12:33

 

Des coups de feu entendus dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale peu après l'ouverture du vote du nouveau président de cette institution.

 

 Ces coups de feu interviennent après l'invalidation par le bureau de la  candidature de Thierry Georges Vackat, proche de Abdou Karim Meckassoua par le doyen d'âge des députés, René Constant Ngbondo, ci devant président de la séance. Cette rixe survient à la suite  d'une dispute entre  Clément Ndombé de Berberati 3 et Yékatom Rombo de Mbaïki.  

 

Entretemps, Laurent Ngon Baba un des candidats au perchoir prenait la parole pour présenter sa motivation juste après le passage de son challenger Timoléon Mbaïkoua.

 

Conséquences : le débat a été temporairement suspendu, le député tireur maîtrisé par les forces de l'ordre et transféré dans une brigade de la place. Une source du bureau de l'Assemblée nationale a indiqué à Radio Ndeke Luka que les travaux vont se poursuivre après le renforcement du dispositif sécuritaire.

 

Les députés sont protégés par l'immunité parlementaire dans l'exercice de leur fonction sauf que cette immunité n'intègre pas les cas de flagrance. L'incident a eu lieu en l'absence du président déchu Abdou Karim Meckassoua.

RCA : Le vote du nouveau président de l'Assemblée nationale émaillé par de tirs à l'arme
RCA : Le vote du nouveau président de l'Assemblée nationale émaillé par de tirs à l'arme
RCA : Le vote du nouveau président de l'Assemblée nationale émaillé par de tirs à l'arme
RCA : Le vote du nouveau président de l'Assemblée nationale émaillé par de tirs à l'arme
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29 octobre 2018 1 29 /10 /octobre /2018 13:34
La Russie ne contribue pas à stabiliser la Centrafrique-(Parly)

 

Centrafrique: Parly critique la présence russe

 

Par  Le Figaro.fr avec Reuters   le 28/10/2018 à 12:16 

 

Le renforcement de la présence russe en République centrafricaine, où le Kremlin ne cesse d'étendre sa zone d'influence aux dépens de la France, n'est pas de nature à «stabiliser le pays», déclare Florence Parly dans une interview publiée dimanche dans Jeune Afrique.

 

La Russie a obtenu en décembre 2017 le feu vert du Conseil de sécurité de l'Onu pour acheminer des armes en Centrafrique, ex-puissance coloniale française en proie à des violences intercommunautaires depuis le renversement en 2013 du président François Bozizé par les milices musulmanes de la Séléka.

 

La présence russe se fait de plus en plus marquée, autant auprès des forces armées centrafricaines que de la garde rapprochée du président Faustin-Archange Touadéra.

 

Le Figaro.fr avec Reuters

 

PARIS, 28 octobre (Reuters) - Le renforcement de la présence russe en République centrafricaine, où le Kremlin ne cesse d'étendre sa zone d'influence aux dépens de la France, n'est pas de nature à "stabiliser le pays", déclare Florence Parly dans une interview publiée dimanche dans Jeune Afrique.

 

La Russie a obtenu en décembre 2017 le feu vert du Conseil de sécurité de l'Onu pour acheminer des armes en Centrafrique, ex-puissance coloniale française en proie à des violences intercommunautaires depuis le renversement en 2013 du président François Bozizé par les milices musulmanes de la Séléka.

 

La présence russe se fait de plus en plus marquée, autant auprès des forces armées centrafricaines que de la garde rapprochée du président Faustin-Archange Touadéra.

 

Priée de dire si l'influence croissante de la Russie constitue une menace pour les intérêts français, la ministre française des Armées élude : "Je ne parlerai pas des intérêts français mais des intérêts centrafricains".

 

"L'Afrique appartient aux Africains et à personne d'autre. Pas plus aux Russes qu'aux Français", souligne-t-elle.

 

"La Russie a affirmé sa présence en Centrafrique ces derniers mois, c'est vrai. Mais je ne suis pas certaine que cette présence et les actions déployées par Moscou, comme les accords négociés à Khartoum à la fin d'août, contribuent à stabiliser le pays", ajoute Florence Parly.

 

Des groupes armés centrafricains ont signé fin août dernier, à Khartoum, une "déclaration d'entente" sous l'égide de la Russie et du Soudan alors que l'Union africaine, soutenue par Paris, supervisait des négociations de sortie de crise.

 

La France est intervenue en décembre 2013 en Centrafrique, dans le cadre de l'opération "Sangaris" sous mandat de l'Onu, au plus fort de la guerre civile entre combattants de l'ex-Séléka, de confession musulmane, aux miliciens chrétiens anti-balaka. L'opération s'est achevée trois ans plus tard sans que le pays retrouve la paix.

 

La France maintient depuis une présence militaire en RCA, au sein notamment de la Mission des Nations unies (Minusca) déployée dans le pays depuis 2014.

 

(Sophie Louet, édité par Julie Carriat)

 

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29 octobre 2018 1 29 /10 /octobre /2018 13:29

 

 

 

Bangui - AFP / 28 octobre 2018 17h51 L'ex-président de l'Assemblée nationale centrafricaine destitué vendredi, Karim Meckassoua, a appelé dimanche au calme et qualifié sa destitution de "coup de force contre la Constitution", dans un discours prononcé dans le quartier du PK5 de Bangui, qui abrite la majorité des musulmans de la capitale.

Devant les habitants du PK5, poumon économique de la capitale et souvent théâtre de violences, Karim Meckassoua a appelé au "calme", a rapporté un journaliste de l'AFP.

M. Meckassoua a dénoncé "ceux qui ont voulu confessionnaliser le débat", en soulignant néanmoins que 38 des 41 députés qui avaient voté sa destitution étaient chrétiens.

Il a indiqué que deux procédures pour contester sa destitution étaient en cours, au tribunal de grande instance et à la cour constitutionnelle. "Le combat continue mais c'est un combat judiciaire", a-t-il déclaré.

Vendredi soir, le président de l'Assemblée, Karim Meckassoua, député musulman du PK5, avait été destitué par les députés centrafricains. 

Dans la foulée de sa destitution, des tirs épars avaient été entendus au PK5 de Bangui vendredi, et dans des villes du centre et de l'est, Bambari et Bria.

Samedi, un des leaders de l'ex-Séléka, Abdoulaye Hissène, avait donné un ultimatum de 48 heures aux représentants de l'Etat centrafricain pour quitter les zones du pays sous le contrôle du Conseil national de défense et de sécurité (CNDS), qui regroupe différents groupes armés de l'ex-Séléka.

M. Hissène a déclaré à l'AFP que la destitution de M. Meckassoua était "illégale". Il "n'a commis aucune faute grave qui justifie qu'il soit destitué par ses pairs".

Dimanche, deux des trois groupes armés membres du CNDS, le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) et le Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC), se sont désolidarisés de cette annonce, dans des communiqués séparés.

"Le CNDS (présidé par M. Hissène) est la branche armé (de l'ex-Séléka), ils sont très fâchés par rapport à la destitution brutale de Karim Meckassoua) mais à la fin c'est le bureau politique qui a de la retenue et qui peut apaiser la tension", a expliqué à l'AFP un proche de r, leader du FPRC.

Après le déferlement de haine entre rebelles de la coalition Séléka à dominante musulmane et groupes antibalaka prétendant défendre les chrétiens du Sud à partir de 2013, son élection au perchoir en 2016 était apparue comme un symbole de réconciliation en Centrafrique, dirigée par un chrétien, Faustin-Archange Touadéra.

Mais dans ce pays où l'influence politique reste en partie communautaire, les relations entre les deux hommes n'ont jamais été bonnes.

La réinstallation des représentants de l'Etat dans toutes les régions de la Centrafrique est l'un des principaux défis de Faustin-Archange Touadéra, alors que l'Etat peine à asseoir son autorité dans un pays miné par la violence.

Depuis 2013, la quasi-totalité de celui-ci vit sous la coupe de groupes armés, dans un pays de 4,5 millions d'habitants classé parmi les plus pauvres au monde mais riche en diamants, or et uranium.

(©)

Centrafrique: après sa destitution du perchoir de l'Assemblée, Meckassoua appelle au calme
Centrafrique: après sa destitution du perchoir de l'Assemblée, Meckassoua appelle au calme
Centrafrique: après sa destitution du perchoir de l'Assemblée, Meckassoua appelle au calme
Centrafrique: après sa destitution du perchoir de l'Assemblée, Meckassoua appelle au calme
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26 octobre 2018 5 26 /10 /octobre /2018 23:17
Centrafrique : le président de l'Assemblée nationale a été destitué
Centrafrique : le président de l'Assemblée nationale a été destitué
Centrafrique : le président de l'Assemblée nationale a été destitué

 

French.china.org.cn | Mis à jour le 27-10-2018

 

Le président de l'Assemblée nationale de la République centrafricaine (RCA), Abdou Karim Meckassoua, a été destitué vendredi soir à l'issue d'une session plénière du Parlement.

 

Le 17 octobre, une motion de destitution de M. Meckassoua a été déposée avec la signature de 95 des 140 députés, évoquant une mauvaise gouvernance de la législature.

 

La motion étant adoptée, les tensions remontent vendredi soir dans la capitale Bangui. Des tirs intenses ont été entendus, selon des habitants locaux, sans que l'on dispose de détails dans l'immédiat.

 

Depuis le début de la crise centrafricaine fin 2012, la tendance est à l'équilibre entre chrétiens et musulmans, selon des observateurs locaux.

 

Du fait que le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra est d'origine chrétienne, le choix de M. Meckassoua, d'origine musulmane, à la tête de l'Assemblée nationale, a contribué à apaiser des tensions, selon l'opinion publique.

 

Pour rappel, une manifestation de soutien à M. Meckassoua a eu lieu mardi dernier à Bangui. Sur les banderoles et pancartes on pouvait lire entre autres "Au nom de la cohésion sociale".

 

Dans un communique daté de mercredi dernier, le G5, groupe partenaire de la Centrafricaine composé de l'Union européenne, de l'Union africaine, de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (CEMAC), de la France, et des Etats-Unis, a qualifié de "tractations" la motion de destitution de M. Meckassoua et a mis en garde contre les "risques d'instrumentalisation pour la stabilité du pays et de ses institutions". F

 

Source: Agence de presse Xinhua

 

 

Centrafrique: destitution du président de l'Assemblée nationale, tirs à Bangui

 

Le président de l'Assemblée nationale centrafricaine Karim Meckassoua a été destitué vendredi soir par les députés, ce qui a entraîné des tirs dans sa circonscription, le quartier PK5 de Bangui, souvent théâtre de violences et abritant la majorité des musulmans de la capitale.

 

Les tirs, épars et qui ont cessé après quelques minutes, ont été entendus à 18H30 (17H30 GMT), peu après que les députés centrafricains ont voté à 98 voix pour, 41 contre et une abstention la destitution de Karim Meckassoua, président de l'Assemblée.

 

Mardi, plus de 400 personnes, dont de nombreux habitants du PK5, ont manifesté depuis leur secteur jusqu'au quartier général de la Mission de l'ONU en Centrafrique (Minusca, 13.000 Casques bleus), pour protester contre la procédure de destitution du président de l'Assemblée.

 

Celle-ci a été lancée mi-octobre par une pétition, signée par 95 députés sur 140.

Selon le règlement de l'Assemblée, après réception de la pétition, un vote devait avoir lieu et recueillir au moins les 2/3 des voix des députés, soit 94, pour que M. Meckassoua soit destitué.

 

Il était accusé par ses détracteurs d'avoir "confisqué des dossiers essentiels pour les députés", selon Mathurin Dimbélet Nakoé, 2e vice-président de l'Assemblée, évoquant mi-octobre devant la presse une "opacité dans la gestion des finances" de l'Assemblée, notamment.

 

"Pour que le gouvernement puisse faire son travail, il fallait que la stabilité institutionnelle soit préservée", s'est réjoui après le vote à l'AFP Steve Koba, président du groupe parlementaire "Coeur Uni" réputé proche du président Faustin-Archange Touadéra.

 

Un nouveau président doit être élu dans les trois jours ouvrés.

 

Lors de la marche mardi, certains manifestants, habitants du PK5, avaient prévenu de possibles troubles si M. Meckassoua était destitué: "Si il y a la destitution du président de l'Assemblée, je vous assure qu'il y aura la crise totale dans le pays", avait ainsi déclaré, lors de cette manifestation, pacifique et sans heurts, Moussa.

 

"Si Meckassoua part, il y aura des tensions, ça sera autre chose" qu'une marche pacifique, avait aussi prévenu Cherif, manifestant.

 

Dans le quartier du PK5, poumon économique de la capitale, des milices armées ont établi leur QG et combattent souvent, entre elles et contre les forces armées nationales et de l'ONU.

 

- Relation tumultueuse avec Touadéra -

 

Début octobre, au moins trois personnes avaient été tuées lors d'échanges de tirs entre un membre d'une milice du quartier et des hommes armés non-identifiés.

 

En avril, le PK5 avait été le théâtre de violences meurtrières qui avaient fait plusieurs dizaines de morts. Les violences s'étaient ensuite propagées à proximité du PK5, avec notamment des combats autour d’une église catholique le 1er mai qui avaient fait au moins 24 morts et 170 blessés.

 

Après le déferlement de haine entre rebelles de la coalition Séléka à dominante musulmane et groupes antibalaka prétendant défendre les chrétiens du sud du pays à partir de 2013, l'élection de Karim Meckassoua, un musulman, au perchoir en 2016, était apparu comme un symbole de réconciliation en Centrafrique, dirigée par un chrétien, Faustin-Archange Touadéra.

 

Mais dans ce pays où l'influence politique reste en partie communautaire, les relations entre les deux hommes n'ont jamais été bonnes. En 2017, des rumeurs de coups d'Etat avaient circulé, des proches de M. Touadéra n'hésitant pas à accuser publiquement M. Meckassoua.

 

En mars, un proche du président Touadéra avait été élu vice-président du Parlement: une volonté, selon les observateurs à l'époque, de saper l'autorité de M. Meckassoua.

 

Selon plusieurs députés interrogés par l'AFP, la pétition et la tentative de destituer M. Meckassoua pourraient avoir été pilotées par la présidence centrafricaine, qui souhaiterait placer un de ses fidèles à la tête de l'Assemblée.

 

M. Meckassoua, qui a répondu vendredi à chacun des points de reproche, a demandé aux députés à la tribune: "qu'est-ce que vous êtes invités à faire aujourd'hui? La procédure qui s'ouvre devant vous est-elle la procédure de destitution voulue par les Centrafricains, où est-ce autre chose?"

 

En Centrafrique, l'Etat ne contrôle qu'une petite partie du territoire: depuis 2013, la quasi-totalité de celui-ci vit sous la coupe de groupes armés, dans un pays de 4,5 millions d'habitants classé parmi les plus pauvres au monde mais riche en diamants, or et uranium.

 

Par Charles BOUESSEL à Bangui, Amaury HAUCHARD à Libreville

© 2018 AFP

Mise à jour 26.10.2018 à 22:00  AFP

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26 octobre 2018 5 26 /10 /octobre /2018 22:09
RCA : Abdou Karim Meckassoua éjecté du perchoir par ses pairs
RCA : Abdou Karim Meckassoua éjecté du perchoir par ses pairs
RCA : Abdou Karim Meckassoua éjecté du perchoir par ses pairs

 

 

Centrafrique: le président de l'Assemblée nationale destitué, une première

 

Par RFI Publié le 26-10-2018 Modifié le 26-10-2018 à 21:20

 

Le président de l’Assemblée nationale centrafricaine Abdou Karim Meckassoua a été destitué ce vendredi 26 octobre, après le dépôt d’une pétition la semaine dernière l'accusant notamment de détournements de fonds et de favoritisme.

 

Après plusieurs heures de débat dans l’hémicycle, les députés centrafricains ont finalement voté à bulletin secret. Les chiffres ont été égrainés dans le silence. Il fallait 93 voix pour faire tomber le président de l’Assemblée nationale Abdou Karim Meckassoua ; 98 se sont finalement exprimées en faveur de sa destitution.

Abdou Meckassoua a répondu aux questions qui lui ont été posées pendant plus d’une heure, calmement, principalement en langue sango. Il a notamment répondu à celles concernant les soupçons de détournements de fonds liés aux kits électoraux.

Quelques applaudissements ont salué cette destitution, accueillie par quelques larmes dans le camp Meckassoua. Certains députés se sont félicités de ce moment historique de démocratie. D’autres se sont interrogés sur la suite.

Député du PK5, Abdou Karim Meckassoua était la figure musulmane des hautes institutions. Il a essuyé des critiques, ses détracteurs le considérant comme trop proche des Français.

C’est la première fois en Centrafrique qu’un président de l’Assemblée nationale est destitué. Selon le règlement intérieur, un nouveau président doit être élu en plénière dans les trois prochains jours.

 

 

Centrafrique: destitution du président de l'Assemblée nationale

 

Bangui - AFP / 26 octobre 2018 18h02 Le président de l'Assemblée nationale centrafricaine, Karim Meckassoua, a été destitué vendredi soir par les députés avec 98 voix sur 140, a constaté un journaliste de l'AFP.

98 députés ont voté pour sa destitution, 41 contre et un député s'est abstenu, a constaté l'AFP à 18H00 (17H00 GMT), après plusieurs heures de débat à l'Assemblée.

M. Meckassoua est le député du troisième arrondissement de la capitale Bangui, qui comprend le PK5, le quartier abritant la majorité des musulmans de Bangui.

Après le déferlement de haine entre rebelles de la coalition Séléka à dominante musulmane et groupes antibalaka prétendant défendre les chrétiens à partir de 2013, son élection au perchoir en 2016 était apparu un symbole de réconciliation en Centrafrique, dirigée par un chrétien, Faustin-Archange Touadéra.

Mais dans ce pays où l'influence politique reste en partie communautaire, les relations entre les deux hommes n'ont jamais été bonnes. En 2017, des rumeurs de coups d'Etat avaient circulé, des proches de M. Touadéra n'hésitant pas à accuser publiquement M. Meckassoua.

En mars, un proche du président Touadéra avait été élu vice-président du Parlement: une volonté, selon les observateurs à l'époque, de saper l'autorité de M. Meckassoua.

Mardi, plus de 400 personnes, dont de nombreux habitants du PK5, ont manifesté du PK5 jusqu'au quartier général de la Mission de l'ONU en Centrafrique (Minusca, 13.000 Casques bleus) pour protester contre la procédure de destitution du président de l'Assemblée.

Celle-ci a été lancée mi-octobre par une pétition, signée par 95 députés sur 140.

Selon le règlement de l'Assemblée, après réception de la pétition, un vote devait avoir lieu et recueillir au moins les 2/3 des voix des députés, soit 93, pour que M. Meckassoua soit destitué.

Il était accusé par ses détracteurs d'avoir "confisqué des dossiers essentiels pour les députés", selon Mathurin Dimbélet Nakoé, 2e vice-président de l'Assemblée, évoquant mi-octobre devant la presse une "opacité dans la gestion des finances" de l'Assemblée, notamment.

Selon plusieurs députés interrogés par l'AFP, la pétition et la tentative de destituer M. Meckassoua pourraient avoir été pilotées par la présidence centrafricaine, qui souhaiterait placer un de ses fidèles à la tête de l'Assemblée.

En Centrafrique, l'Etat ne contrôle qu'une petite partie du territoire: depuis 2013, la quasi-totalité de celui-ci vit sous la coupe de groupes armés, dans un pays de 4,5 millions d'habitants classé parmi les plus pauvres au monde mais riche en diamants, or et uranium.

(©)

 

RCA : Abdou Karim Meckassoua éjecté du perchoir de l'Assemblée nationale par ses pairs suite à une motion de destitution

 

https://www.radiondekeluka.org vendredi 26 octobre 2018 17:34

 

Le président de l'Assemblée Nationale de la 6e législature Abdou Karim Meckassoua est destitué ce 26 octobre 2018 suite à une motion de destitution déposée contre lui le 17 octobre par 95 députés qui lui reprochent des manquements à sa charge.

Cette destitution est prononcée par 98 voix favorables, 1 bulletin nul et 41 voix contre aux termes d'un débat contradictoire où le président sortant Abdou Karim Meckassoua s'est longuement expliqué sur sa gestion et sa proximité supposée avec les groupes armés avant de solliciter la confiance ses collègues députés.

Le président de la séance l'honorable Symphorien Mapenzy a clos le débat en prononçant la destitution de Abdou Karim Meckasssoua. Conformément à l'article 70 de la Constitution et l'article 12 de l'Assemblée nationale, les députés doivent se rendre aux urnes dans les 3 jours qui suivent pour choisir un nouveau président au perchoir.

C'est la deuxième fois dans l'histoire du parlement qu'un président de l'Assemblée Nationale soit détrôné. La première c'était en octobre 1960 que le président de cette chambre à l'époque a été destitué.

Selon Dr Alexis Ndui Yabela, enseignant en droit Constitutionnel à l'Université de Bangui "il n'y a pas de recours du point de vu constitutionnel en la matière. Ceci étant seul le choix des députés prime. Le président Meckassoua est politique et seuls ses pairs politiques peuvent le destituer" a-t-il expliqué à Radio Ndeke Luka.

Abdou Karim Meckassoua était élu président de l'Assemblée Nationale le 6 Mai 2016.

 

Abdou Karim Meckassoua : Un parcours politique enchaîné

 

https://www.radiondekeluka.org   vendredi 26 octobre 2018 12:37

 

Ancien ministre d’État à l’Education nationale, aux Affaires Étrangères, Plan et économie et puis au Poste Télécommunication, Abdou Karim Meckassoua ergonome de formation a fait son entrée en politique dans le cabinet de Jean Paul Ngoupandé alors, premier ministre du Gouvernement d’Union Nationale (GUN) après les mutineries de 1996-1997.

Candidat malheureux aux élections présidentielle avec 3,21% des voix, Abdou Karim s’est fait élire député et ambitionne le perchoir face à aux autres prétendant Anicet Georges Dologuélé, Martin Ziguélé, Bertin Béa et Augustin Agou.

Elu président de l’Assemblée nationale le 6  Mai 2016 avec 65 voix sur 127 des députés qui siègeaient en ce temps là. Le pouvoir Exécutif a salué le choix des députés de la 6e législature qui est porté sur lui. Abdou Karim Meckassoua membre de la majorité présidentielle contrôle un groupe parlementaire « Chemin de l’Espérance » bannière sous laquelle il était candidat aux élections présidentielle et législatives.

Mais si son vote laisse transparaître la confiance, le climat politique va très vite se détériorer entre lui et l’Exécutif. D’abord par sa saisine de la Cour Constitutionnelle aux fins d’interprétation de l’article 60 de la Constitution.

Son absence répétée à des cérémonies officielles sera constatée en 2017 pour un certains temps jusqu’à la désescalade marquée par sa rencontre avec Faustin Archange Touadera.

Pendant ce temps, Abdou Karim Meckassoua sera accusé tout comme Dologuélé, Nicolas Tiangaye, Ferdinand Alexandre Nguendet et Crépin Mboli-Goumba par Didacien Kossimatchi d’avoir ourdi les violences au sud du pays notamment à Bangassou et autres. Accusation rejetée par ce dernier par l’entremise de ses avocats qui saisissent le procureur à cet effet.

Mais si cette saisine a permis un temps de répits, le renouvellement du bureau exécutif de l’Assemblée nationale permet à ses collègues députés de revenir à la charge écartant ces proches du "Chemin de l’Espérance" du Bureau.

Dans la foulée, Bertin Béa député de Boali après un désaccord exprime publiquement l'idée de la destitution du président de l'Assemblée après celle soulevée en son temps par Symphorien Mapenzi, député de Bimbo 4 et actuel 1er vice président de l'Institution.

Les choses se sont évoluées après son évacuation sanitaire de longue durée en France dans un contexte de tension sécuritaire à Bangui. L'Assemblée nationale vit au rythme de scandale et de coup de gueule suite à une affaire de détournement des fonds où l'enquête sur la question est encore pendante.

Conforté par l'arrêt de la Cour Constitutionnelle qui lui donne droit de choisir qui devra faire partie de son cabinet, environ 95 députés ont apposé leur signature à la pétition en faveur de sa destitution.

Le président Faustin Archange Touadera dans une interview à RFI dit ne pas être dans les manœuvres visant à destituer le président de l'Assemblée nationale. 

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26 octobre 2018 5 26 /10 /octobre /2018 21:48
« Au Cameroun, la diplomatie française défend les intérêts d’une élite prédatrice »

 

Lu pour vous 

 

POINT DE VUE

 

« Au Cameroun, la diplomatie française défend les intérêts d’une élite prédatrice »

 

Par Marie-Emmanuelle Pommerolle

 

LE MONDE Le 24.10.2018 à 16h44 • Mis à jour le 24.10.2018 à 17h13

 

La chercheuse Marie-Emmanuelle Pommerolle réagit après que le Quai d’Orsay a adressé « ses vœux de réussite » à Paul Biya, réélu à la tête du pays.

 

Tribune. Emmanuel Macron se targuerait de ne pas serrer la main aux chefs d’Etat à la réputation électorale douteuse en Afrique centrale. Il laisse à la manœuvre la bureaucratie diplomatique, qui n’hésite pas à adresser « ses vœux de réussite » au président camerounais, Paul Biya, pour son nouveau mandat, le septième.

Au nom d’une politique africaine rénovée, la France n’aurait pas de leçon à donner à ses partenaires africains. Certes, mais elle pourrait avoir un minimum de respect pour les citoyens de ce continent. Car derrière l’affichage, les pratiques diplomatiques et leurs effets restent identiques : le message envoyé au président Biya est un modèle du genre. Quand le département d’Etat américain dit avoir « constaté un certain nombre d’irrégularités avant, pendant et après les élections du 7 octobre », le Quai d’Orsay omet de mentionner l’étendue inédite des contestations légales des résultats du scrutin.

Tout en « regrettant que de nombreux Camerounais n’aient pu exprimer leur choix », il ose évoquer un « climat apaisé » et « calme », alors que deux régions sur dix sont ravagées par un affrontement armé entre des milices sécessionnistes anglophones et l’armée camerounaise depuis près d’un an. Et sa réitération de l’attachement de la France à la stabilité du pays est une vieille antienne qui a justifié le soutien de l’ancienne tutelle coloniale aux deux seuls présidents qu’a connus le pays depuis son indépendance.

Vieux réflexes de la Françafrique

Car la politique africaine de la France a beau se moderniser, l’histoire de la France en Afrique centrale, et au Cameroun en particulier, continue de hanter les relations entre ces deux pays et leurs citoyens. La répression du mouvement nationaliste – dont la mémoire n’a jamais été soldée –, le soutien au régime alors qu’il était menacé par l’opposition en 1992, le silence face aux divers épisodes de répression (en 2008, par exemple, mais aussi vis-à-vis des leaders anglophones enfermés depuis dix mois sans avoir vu leurs avocats) attestent auprès de nombreux Camerounais du soutien jamais démenti de la France à un régime désormais honni par beaucoup. Les vieux réflexes de la Françafrique se transmettraient-ils donc de génération de diplomates en génération de diplomates ?

Car s’ils devaient défendre les intérêts de la France, il faudrait qu’ils s’y prennent autrement. L’Etat camerounais s’est tourné principalement vers les Etats-Unis et Israël pour sa coopération militaire, les grands intérêts économiques français font l’objet de scandale (Bolloré est officiellement considéré responsable d’une catastrophe ferroviaire d’ampleur) et l’ambassade de France à Yaoundé déconseille aux petites entreprises de venir s’installer dans ce climat incertain. La stabilité de ce nœud de l’Afrique centrale est remise en cause par la guerre menée contre Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord, le conflit sécessionniste dans celles du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, la recrudescence du grand banditisme dans l’est et dans le nord.

La diplomatie française dans la région est donc inefficace, dans la défense des intérêts français comme des citoyens camerounais. Elle ne défend que les intérêts d’une élite prédatrice. Il est temps que ceux qui la mettent en œuvre rendent des comptes.

 

Marie-Emmanuelle Pommerolle est maîtresse de conférences en science politique à l’université Paris 1-Panthéon-Sorbonne et chercheuse à l’Institut des mondes africains.

 

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