Centrafrique : Les Députés, Kema Florent et Nampessa Symphorien portent un démenti sur leur arrestation
PAR CYRILLE WEGUE LE 31 OCTOBRE 2018
BANGUI, le 31 octobre 2018 (RJDH) —A travers un entretien avec la presse tenu le 30 octobre dernier, Kema Florent et Nampessa Symphorien respectivement député de Nana-Bakassa-2 et de Bossangoa-4 ont porté un démenti formel suite aux informations faisant état de leur arrestation le 29 octobre dernier à l’Assemblée Nationale pour détention illégale d’armes de guerre.
Assis côte-à-côte, Symphorien Aristide Nampessa et Kema Florent se disent très touchés et déçus par rapport à l’acte posé par leur collègue Romboth. Ils appellent par ailleurs au calme et à la sérénité.
Selon Florent Kema, « Une partie des députés s’est retiré des locaux de l’Assemblée Nationale après l’incident. Moi également, je suis rentré à la maison. Ce n’est qu’après que j’ai commencé à recevoir des appels de la part des parents, amis et connaissances faisant état de mon arrestation. Je veux ici informer la population centrafricaine et mes électeurs de Nana-Bakassa-2 que je n’ai pas fait l’objet d’une quelconque arrestation, ni interpellé par la Gendarmerie, ni mon véhicule n’a été fouillé, ni aucune perquisition n’a été effectué à mon domicile et je n’ai reçu aucune menace de qui que ce soit », a-t-il précisé.
Tout en regrettant personnellement l’acte posé par son collègue Député, Florent Kema qualifie le fait comme étant un acte personnel où, en tant que responsable, il y répondra devant la justice.
Quant à Symphorien Aristide Nampessa de Bossangoa-4, c’est un appel d’apaisement qu’il entend lancer. « Nous ne sommes pas arrêtés. Suite à l’évènement d’hier, l’Honorable Florent Kéma de Nana-Bakassa-2 était lui rentré à la maison. Et moi, Symphorien Aristide Nampessa Député de Bossangoa-4 j’étais resté dans la salle. Nous avons continué avec le reste des collègues députés pour procéder au vote du nouveau Président. Cela s’est bien passé par la suite ».
En tant que Député, Elu de la nation, « Je regrette le comportement de notre Collègue Alfred Romboth Yékatom et nous condamnons cela », a-t-il déclaré.
Cette mise au point fait suite à une information faisant état de l’arrestation de ces Députés avec Romboth et Thierry Georges Vackat en possession d’armes de guerre suite à un incident provoqué par ces derniers au moment de l’élection du nouveau Président de l’AN après la destitution de l’ancien Président conformément aux disposition de l’article 70 de la Constitution.
Centrafrique : OCLAD met la main sur 12 sacs de boisson en sachets et des produits stupéfiants
PAR CYRILLE WEGUE LE 31 OCTOBRE 2018
BANGUI, le 31 octobre 2018 (RJDH) — Ce mardi 30 octobre 2018, deux personnes croupissent à l’Office Centrafricain de Lutte Antidrogue (OCLAD) à Bangui. Ceci, pour une affaire de commerce illicite de boisson et de produits interdits de vente sur le marché en RCA.
Ces deux individus sont appréhendés par les FSI dans des circonstances et endroits différents. L’un avec 12 gros sacs XXL communément connu sous le nom de « étoile » remplis de sachets de boissons alcoolisées, toutes marques confondues à son domicile au quartier Gobongo. Et l’autre, avec des cartons de produits pharmaceutiques dans son kiosque au PK-12.
Interrogé sur les faits, le propriétaire de ces 12 sacs, Junior, n’a pas souhaité se prononcer sur les faits. Seulement, «Les faits sont-là, vous-même vous avez constaté. Pour l’instant, je ne sais quoi vous dire », a-t-il dit.
Quant à l’autre, prénommé Félicien, vendeur de produits pharmaceutiques jugés dopants et interdit de vente en RCA, «Hier, c’était aux environs de 12h que je suis appréhendé dans mon kiosque avec du Shakapain et des Vegas au Pk-12 avant d’être emmené ici. Je ne savais pas que ces produits étaient interdits de vente en RCA. Si les autorités avaient déclaré que la vente de ces produits était interdite, alors nous ne pouvions pas le faire. Comme c’est brusque, c’est un problème qui est là, donc plus rien à faire. La force reste à l’Etat et tout pour le bien de la population. C’est la loi qui le dit ».
Selon le Directeur de l’OCLAD, Séléngouma Romaric Fourier, cette opération est rendue possible grâce à l’information de certains citoyens centrafricains de bonne volonté. Il ne faut pas négliger l’appui de l’OCRB, de la CNS et de la Gendarmerie qui ont effectué une descente sur le terrain, ce qui a permis de mettre la main sur ces produits.
« La procédure, c’est de les présenter au Parquet. Pour les produits, on va monter les procédures pour les incinérer. Le haut commandement nous a instruit à travers l’opération « Cobras » de sillonner les quartiers de la ville de Bangui, cela jusqu’à la fin de l’année. Même là où nous étions passés, nous pouvons revenir demain jusqu’à ce que le phénomène soit éradiqué. Nous demandons à la population centrafricaine de nous aider en nous fournissant des informations. Cela va nous aider à empêcher l’acheminement et la commercialisation de ces produits interdits », a-t-il fait savoir.
Selon le Directeur de l’OCLAD, la loi créant l’OCLAD lui confère une compétence à dimension nationale. A côté de la Police, il y a également la Gendarmerie, la Douane et le Ministère du Commerce.