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6 novembre 2018 2 06 /11 /novembre /2018 16:14
Ecolog International fait don de matériel informatique à l’université de Bangui
Ecolog International fait don de matériel informatique à l’université de Bangui
Ecolog International fait don de matériel informatique à l’université de Bangui
Ecolog International fait don de matériel informatique à l’université de Bangui

 

Ecolog International engagé avec la création du

Laboratoire informatique de l’université de Bangui

 

 

05 novembre 2018 : Fournisseur mondial de services humanitaires opérant en République centrafricaine (RCA), Ecolog International a fait don à l’université de Bangui de 17 ordinateurs entièrement équipés. Ces ordinateurs constituent une première étape en vue de la création d’un laboratoire informatique destiné à aider étudiants et enseignants dans l’acquisition de connaissances en informatique, de compétences en matière de recherche et d’accès à l’information.

Les ordinateurs ont été remis à leurs destinataires lors d’une cérémonie spéciale qui s’est déroulée à l’université en présence du recteur de l’université de Bangui, Pr. Syssa-Magale Jean-Laurent, ainsi que de représentants d’Ecolog International.

 

C’est dans le cadre de son action ciblée en faveur de l’éducation, de la formation et du développement économique en RCA qu’Ecolog a fait don ici d’un matériel complet, comprenant unités centrales, écrans, claviers, souris et connexions internet.

 

Le ministre de l'Enseignement supérieur, M. Jean Jaeques Sansze a déclaré : « il s’agit de la première entreprise de mon expérience à organiser un don d'une telle importance. Je suis très heureux et reconnaissant de voir cela se produire aujourd'hui. Ecolog deviendra un exemple pour d’autres entreprises opérant en RCA qui doivent suivre les mêmes étapes de soutien et espérant que la coopération entre Ecolog et l'Université de Bangui se poursuive et se développe davantage »

 

Parallèlement à cette donation, Ecolog s’emploie également à développer un programme de stages visant à créer des opportunités d’emploi pour les étudiants des universités.

 

« La corrélation entre les TIC et le développement économique étant une réalité bien établie, nous espérons que ce don apportera un progrès tangible et immédiat en termes de qualité d’enseignement à l’université de Bangui. Ecolog reste pleinement engagé dans sa mission de soutien à l’éducation, à la formation et au développement économique en RCA », a déclaré Kaan Savul, directeur marketing.

 

« Ce don est si important pour nos étudiants universitaires. Nous pourrons les aider et les soutenir pendant leurs études. Je suis impatient de poursuivre la coopération avec Ecolog à différents niveaux » a souligné le Recteur de l'Université de Bangui M. Jean Laurent Magale.  

 

Ecolog International, qui fournit à la mission de maintien de la paix MINUSCA en RCA des services de transport et services logistiques vitaux, y déploie déjà divers programmes de développement économique, avec notamment une démarche de recrutement de personnels locaux et de coopération avec des entreprises locales.

Parmi les quelque 600 employés d’Ecolog travaillant dans la région, près de 500 ont ainsi été recrutés sur place. L’entreprise, qui a également passé des contrats avec plus de 35 fournisseurs locaux, réinvestit une partie de ses bénéfices dans des initiatives communautaires.

 

Ecolog soutient la mission de maintien de la paix en RCA depuis 2014 en assurant la livraison fiable de produits alimentaires et d’eau dans 33 localités du pays.

ENDS

Contact

 

Phone: +971 (0)4 299 4500
Fax: +971 (0)4 299 5055
E-Mail: press@ecolog-international.com

 

Ecolog International

 

Ecolog est une société de services intégrés dont le siège social se trouve à Dubaï. Acteur global, elle possède des bureaux dans le monde entier. Ecolog, qui s’appuie sur un vivier de talents de plus de 12 000 collaborateurs répartis sur toute la Planète, assiste des clients opérant dans les secteurs de la défense et du maintien de la paix, de l’énergie (pétrole et gaz inclus), des mines et de l’humanitaire. Ecolog fournit à ses clients toute une gamme de services d’assistance, y compris des solutions de camps intégrés, services d’approvisionnement à distance, services industriels et professionnels ainsi qu’une main-d’œuvre technique.

 

https://ecolog-international.com/fr/

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6 novembre 2018 2 06 /11 /novembre /2018 15:52
Cartographie du vaste réseau de groupes armés en République centrafricaine
Cartographie du vaste réseau de groupes armés en République centrafricaine

 

Alliances éphémères, Interférences étrangères : une cartographie du vaste réseau de groupes armés en République centrafricaine

 

La prolifération de profiteurs de guerre nationaux, régionaux et internationaux, motivés par des intérêts rivaux, pourrait conduire à un conflit « plus sanglant que jamais », avertit le nouveau rapport d'Enough Project.

 

6 novembre 2018 (Washington, D.C.) – Un nouveau rapport de l’Enough Project cartographie la myriade de groupes armés en République centrafricaine (RCA) et met la lumière sur leurs jeux d’alliances et leurs intérêts divergents dans un pays plongé dans une guerre depuis cinq ans.

 

Le rapport, « Prolifération II : la frénésie du pouvoir et les guerres d’influence aux origines de l’escalade des violences sectaires en République centrafricaine », montre que l’entreprenariat politico-criminel violent est devenu une activité florissante. Dans les zones rurales, il est le principal pourvoyeur d’emplois d’une jeunesse désœuvrée et il offre des opportunités d’affaires pour les mercenaires originaires des pays voisins comme le Tchad et le Soudan.

Le rapport montre les principaux groupes armés opérant en Centrafrique ainsi que leurs alliances, leurs stratégies, leurs agendas et leurs objectifs, et il actualise les informations publiées en août 2017 dans le premier rapport de l’Enough Project portant sur le même thème.

 

Cliquez-ici pour lire le rapport complet, y compris pour visualiser le graphique illustrant les alliances entre groupes armés et des cartes montrant le contrôle territorial exercé par chaque groupe armé.

 

https://enoughproject.org/wp-content/uploads/ProliferationII_Enough_Nov2018-web.pdf  

 

Nathalia Dukhan, l’auteure du rapport et chercheuse et analyste sur la République centrafricaine à l’Enough Project déclare que : « Cinq après le déclenchement de la guerre en République centrafricaine, le dénouement du conflit semble lointain. Les alliances opportunistes et éphémères entre groupes armés, soutenus par des réseaux d’acteurs nationaux, régionaux et internationaux qui s’enrichissent de la violence, reflètent une guerre d’intérêts sanglante. La soif du pouvoir dans le contexte de l’internationalisation du conflit armé pourrait déboucher sur une crise politique et sécuritaire majeure, plus sanglante encore que par le passé ».

 

Brad Brooks-Rubin, directeur de programmes de l’Enough Projet et de The Sentry, indique que : « des milliards de dollars ont été dépensés pour tenter de ramener la stabilité et la paix en République centrafricaine mais ces efforts ont échoué jusqu’ici. Les mécanismes traditionnels et diplomatiques de maintien de la paix sont aujourd’hui accaparés par ceux qui profitent de la guerre et leurs alliés. Pour eux, l’instabilité et les violences de masse sont souhaitables et doivent être perpétuées. Cependant, une autre façon de rechercher la paix est possible. Elle doit privilégier les acteurs désireux de mettre fin au conflit armé et à la violence. La communauté internationale peut favoriser cette nouvelle approche pour la paix et prévoir des sanctions effectives contre ceux qui profitent de la guerre et des mesures de lutte contre le blanchiment d’argent ».

 

Le rapport met en garde sur le fait que la prolifération des groupes armés, les trafics transnationaux d’armes et de ressources naturelles, représentent des menaces majeures à la paix dans l’ensemble de la région Afrique centrale. Le rapport propose des recommandations pour engager le pays vers le chemin de la paix et le sortir de son système actuel dominé par des acteurs de la violence porteurs d’intérêts personnels.

 

Cliquez-ici pour lire le rapport. https://enoughproject.org/wp-content/uploads/ProliferationII_Enough_Nov2018-web.pdf

 

Pour des demandes medias ou d’interviews, merci de prendre contact avec : Greg Hittelman, Directeur de communication, +1 310 717 0606, gh@enoughproject.org.

 

About THE ENOUGH PROJECT

 

L’Enough Project soutient la paix et la fin des atrocités de masse dans les régions de conflit les plus meurtrières d’Afrique. Ensemble avec l’initiative d’investigation, The Sentry, Enough s’érige contre les groupes armés, les régimes kleptocratiques violents et leurs associés d’affaires qui s’enrichissent grâce à la corruption, aux trafics de ressources naturelles et aux activités criminelles. En contribuant à créer des conséquences envers les principaux responsables et les facilitateurs d’atrocités et de corruption, l’Enough cherche à renforcer les processus en faveur de la paix et de la gouvernance. Enough réalise des recherches dans des zones de guerre, engage un dialogue avec les gouvernements, la société civile et le secteur privé sur les solutions politiques potentielles, et mène des campagnes publiques dédiées à la paix et aux droits humains, qui visent à rompre les liens entre la guerre et les profits illicites. Pour en savoir plus – rejoignez-nous – sur www.EnoughProject.org.

 

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6 novembre 2018 2 06 /11 /novembre /2018 15:50
RCA : Le PAM insiste sur la détérioration de la sécurité alimentaire dans le pays

 

Kyle Wilkinson
Communications team
Mobile + 41 76 596 39 18
Office + 41 22 9178568

 

Contact
Herve Verhosel, Sr. Spokesperson

UN World Food Programme
Mobile + 41 798428057
Office  + 41 22 917 8564

herve.verhoosel@wfp.org

 

Conférence de presse régulière de l'ONU à Genève

Mardi 06 novembre 2018

Citations de Herve Verhoosel, porte-parole principale

Programme Alimentaire Mondial des Nations Unies

 

RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

 

«La classification de la phase de sécurité alimentaire intégrée (IPC) de septembre indique une détérioration de la situation de la sécurité alimentaire avec une augmentation du nombre de personnes en phase 3 et au-dessus - les pires résultats depuis 2014 avec 1,9 million nécessitant une action urgente.

 

« La détérioration de la sécurité en RCA depuis la semaine dernière, en particulier à Batangafo, Bambari et Zémio,  fait peser un risque important   pour la protection des civils,  freinant les efforts en cours pour promouvoir la paix et la stabilité dans le pays.

 

De nouvelles informations, toujours plus préoccupantes, continuent à émerger, suggérant une détérioration continue d'une situation déjà extrêmement grave sur le terrain avec une implication directe sur la sécurité alimentaire

  

Une attention et une action internationales et régionales rapides sont nécessaires pour prévenir une tragédie humaine, à commencer par cette sécurité alimentaire.

 

À Batangafo, dans le nord de la République centrafricaine, le 31 octobre lors de violents affrontements entre des groupes armés,

le camp de personnes déplacées situé au centre-ville a été incendié, ainsi que de nombreuses maisons et un marché, fragilisant davantage les communautés déplacées, ces communautés  sont déjà dans une situation extrêmement précaire, manquant de nourriture, d’abri et d’autres nécessités de base.

 

Les rapports préliminaires font état de plusieurs morts et blessés et du déplacement d’environ 27 000 personnes dont 10 000 ont trouvé refuge dans la brousse.

 

En réponse à la situation actuelle à Batangafo, le PAM a immédiatement activé sa réponse avec World Vision, son partenaire de coopération en place, afin de fournir une assistance alimentaire et nutritionnelle d'urgence aux populations vulnérables y vivant.

 

Des quantités additionnelles de vivres ont été acheminées de Kaga-Bandoro et sont arrivées le lundi 5 novembre pour compléter les stocks déjà en place et permettre de fournir une assistance à toutes les populations touchées (27 000)   

Les conditions sécuritaires demeurent cependant extrêmement difficiles et ont provoqué la suspension des distributions de nourriture prévues pour aujourd'hui. 

 

La situation reste particulièrement instable. On peut s'attendre à court terme à de nouveaux affrontements entre milices et à des attaques aveugles visant des civils  

 

Une mission interagences conduite par la Coordonnatrice Humanitaire et représentant résident des Nations Unies pour la RCA Najat Rochdi s'est rendue à Batangafo hier dimanche 4 octobre pour réconforter le personnel et les partenaires et évaluer la situation sur le terrain.

 

La mission a estimé que la situation à Batangafo était extrêmement préoccupante et a recommandé d’intensifier et d’accélérer l’action humanitaire en cours, y compris le support alimentaire conformément aux conclusions des agences participantes, dont le PAM, et des partenaires.

 

La mission a par ailleurs jugé extrêmement difficiles les conditions en place pour la mise en œuvre de l’assistance humanitaire, y compris l’assistance alimentaire

 

À Bambari également, la situation reste très tendue à la suite des affrontements entre groupes armés et des affrontements entre la MINUSCA et l'UPC la semaine dernière.

 

Ces incidents aggravent encore plus la situation complexe qui règne actuellement à Bambari, où l’on observe un nouveau cycle de violences . 

 

Des restrictions à la circulation à l'intérieur et à destination de Bambari ont été imposées et six employés du PAM ont été temporairement relocalisés à Bangui.

 

De même, d'autres agences des Nations Unies ont commencé à relocaliser leur personnel avec l'appui de UNHAS, le service aérien humanitaire des Nations Unies.

 

Bambari est un hub stratégique pour la communauté humanitaire en RCA et une halte prolongée des activités dans la zone pourrait affecter les activités du PAM visant à sauver des vies au niveau de Bria où plus de 70 000 déplacés et membres de populations hôtes requièrent une assistance.

 

L’action humanitaire dans toute la région du sud-est serait par ailleurs perturbée.

 

 À Zémio, la situation en matière de sécurité reste également extrêmement instable après la reprise des attaques du 2 novembre qui ont causé  des pertes en vies humaines et des incendies de maisons, et fait plusieurs blessés.

 

Dans une déclaration du faite le jeudi 1er novembre, Najat Rochdi, Coordonnatrice humanitaire et représentant résident des Nations Unies pour la RCA, a condamné les attaques contre des civils et des travailleurs humanitaires et a exhorté toutes les parties à respecter leurs engagements à cesser les hostilités.

 

La détérioration actuelle de la situation sécuritaire se produit dans un contexte où la crise complexe en cours en RCA a déjà provoqué le déplacement de quelque 643 000 personnes à l'intérieur du pays alors que près de 580 000 ont cherché refuge dans les pays voisins.  

 

Environ 40% des personnes déplacées sont hébergés dans des sites de déplacement tandis que les 60% restants vivent dans des familles d'accueil.

 

De plus, les résultats de la classification de la phase de sécurité alimentaire intégrée (IPC)   qui est un outil de lecture consensuelle et concertée de la situation alimentaire et nutritionnelle, de septembre indiquent une détérioration de la situation de la sécurité alimentaire avec une augmentation du nombre de personnes en phase 3 et au-dessus - les pires résultats depuis 2014 avec 1,9 million de personnes nécessitant une action alimentaire urgente . C’est donc un niveau très préoccupant. 

 

Les conditions nutritionnelles en RCA continuent de se détériorer en raison de l'insécurité persistante, des déplacements difficiles, de la baisse de la production agricole, de la hausse des prix des denrées alimentaires et de l'accès limité à de l'eau potable et aux services de santé de base. L'évaluation nationale de la sécurité alimentaire en cours et l'enquête nutritionnelle SMART devraient confirmer les résultats susmentionnés.

 

Dans le contexte de la crise actuelle en RCA, le PAM et ses partenaires continueront d'intensifier ses interventions d'urgence pour répondre aux besoins des populations vulnérables. 

 

Le PAM insiste sur la détérioration de la sécurité alimentaire dans le pays

 

Pour ce faire, un engagement renouvelé de tous les partenaires et un financement soutenu et flexible sont urgemment requis pour préserver les fragiles acquis et éviter que la crise ne dégénère. Quelque 167 millions USD sont nécessaires d'ici fin 2019 pour permettre au PAM de mettre en œuvre ses interventions.

 

Une fois de plus, le lien entre conflits et pauvre sécurité alimentaire est établi.

 

Le PAM tient à souligner que la situation alimentaire en République centrafricaine est donc tres préoccupante et invite les différents acteurs a supporter une réponse appropriée »

 

Fin

Herve Verhoosel, porte-parole principal du Programme alimentaire mondial

06/11/2018 Genève

 

Chiffres clés:

Personnes nécessitant une aide humanitaire: 2,5 M

Personnes gravement touchées par l'insécurité alimentaire: 460 955 - 10% des ménages

Total de personnes déplacées dans le pays: 621 035

Nombre total de bénéficiaires touchés par le PAM en septembre: 466 69

Besoins de financement pour 2019: 97 millions USD

   

UN Geneva regular press conference 
Tuesday 06 November 2018
Quotes from Herve Verhoosel, Sr Spokesperson

UN World Food Programme

 

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6 novembre 2018 2 06 /11 /novembre /2018 15:40
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH

 

Centrafrique : Le gouvernement dément les rumeurs de la demande du retrait de la Minusca par la France

 

PAR VICTOIRE GUIAKOUE LE 6 NOVEMBRE 2018

 

BANGUI, le 06 Novembre 2018 (RJDH)—Le gouvernement  Centrafricain, a porté un démenti à propos des informations qui circulent dans Bangui selon lesquelles Jean-Yves Le Drian, le ministre français des Affaires Etrangères aurait menacé la Centrafrique de faire partir la Russie sinon la France demanderait  le retrait des troupes de la Minusca de la Centrafrique en faveur du retour de la Sangaris.

Ces informations sur le retrait de la Minusca au profit des soldats français commençaient à circuler après la visite du travail du 02 au 03 Novembre dernier du Chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian.

Contacté par le RJDH, un membre du Gouvernement porte un démenti formel face à ce qu’il qualifie de rumeurs, « Plusieurs leaders de la société civile ont réagi. Le ministre français n’a en aucun cas parlé du retrait de la Minusca. C’est des allégations et des supputations sans fondements », a-t-il dit.

Interrogé sur les sujets abordés par Jean-Yves Le Drian lors de sa visite, le membre du gouvernement précise que «le ministre français s’est beaucoup plus penché sur la question du dialogue entre le gouvernement et les groupes armés où  la date n’est pas encore connue. La question du départ de la Minusca ou du retrait des russes n’a pas été au menu des discussions. C’est une fausse information » a-t-il ajouté.

Le ministre centrafricains des affaires étrangères Charles Armel Doubane, contacté par le RJDH n’a pas souhaité dire plus sur ce qu’il qualifie aussi des « rumeurs non fondées ».

Cette information a suscité une vague de réactions hostiles au sein de la population. Pour cause, certaines associations de la société civile  projettent entreprendre des actions en signe de protestation contre cette supposée « prise de position  de la France ».

Une marche de protestation et d’indignation est prévue pour le Jeudi 8 Novembre en vue de dénoncer ce qu’elle cette société civile « qualifie de manipulation de la part de la France ».

Depuis que la Centrafrique est rentrée dans une crise politico-militaire, les centrafricains croient que la France n’est malheureusement pas étrangère à cette crise pour des raisons géostratégiques, géopolitiques et économiques, surtout le retrait des forces de la Sangaris qui a renforcé les positions des groupes armés.

 

 

Centrafrique : Des militaires retraités réclament du gouvernement la mesure d’accompagnement

 

PAR JEFFERSON CYRILLE YAPENDE LE 6 NOVEMBRE 2018

 

BANGUI, 06 novembre 2018 (RJDH)—Plus d’une trentaine de militaires retraités des forces armées centrafricaines (FACA) ont barricadé hier matin l’entrée de la primature pour exprimer leur ras-le-bol vis-à-vis du  gouvernement par rapport à leur mesure d’accompagnement.

Un groupuscule des militaires retraités se sont postés devant la Primature  dans le but de rencontrer le  Premier ministre, Simplice Matthieu Sarandji, pour débattre de l’évolution des procédures engagées dans la mesure d’accompagnement relative à leur départ à la retraite, mesure promise  par le gouvernement.  Il était question aussi de plaider en faveur de leurs collègues des promotions 2003 et 2004 qui ne sont pas pris en compte pour les arriérés de deux mois sous le régime des anciens Présidents Kolingba et Patassé récemment payés aux autres.

 Mais la goutte d’eau qui a fait déborder le vase est « le propos désobligeant tenu par le locataire de la Primature », propos que les militaires retraités qualifient de « malveillant » à leur égard. « Nous sommes extrêmement mécontents par rapport au comportement du Premier ministre que je considère comme étant un comportement rétrograde voire injurieux à notre égard et selon lequel, il n’y a pas de mesure d’accompagnement », a déploré le Sergent-chef retraité, Dagbia Jean-Louis.

« Les autorités nous ont promis une  mesure d’accompagnement avant de nous envoyer à la retraite ; mais à notre grande surprise les propos du Premier ministre démontre à souhait que le gouvernement ne tient jamais ses promesses. Certes, dans 48 heures, nous allons durcir le mouvement », a ajouté Dagbia Jean-Louis.

Après des interventions de certains officiers supérieurs de l’armée centrafricaine et ministres conseillers, les grévistes ont pu rebrousser chemin afin de laisser la voie libre aux usagers et au personnel de la primature séquestré pendant des heures dans leurs bureaux.

Le RJDH n’a pas pu avoir la réaction du chef du gouvernement sur ce dossier ainsi que des propos rapportés par ces grévistes.

Ce mouvement de grève de ces 800 militaires admis à faire valoir leur droit à la retraite continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive. Ce mouvement de contestation n’a pas encore eu d’écho de la part des autorités compétentes

 

 

Centrafrique : Des femmes de la société civile demandent la levée totale de l’embargo sur les armes

 

PAR CARLOS WATOU LE 6 NOVEMBRE 2018

 

BANGUI, le 06 novembre 2018(RJDH)—Des femmes de la société civile centrafricaine demandent avec insistance au comité de sanction  de l’ONU, la levée totale et sans exigence de l’embargo sur les armes. Une position exprimée le 5 novembre dernier lors d’une conférence de presse à Bangui.

C’est dans l’objectif de soutenir les Forces de la Défense et de Sécurité que le projet « Wali Mou Maboko Na Siriri (Contribution des femmes pour la paix et la sécurité) », que des femmes activistes de la société civile se coalisent pour contribuer à la restauration de l’armée centrafricaine afin que la paix et la sécurité reviennent définitivement en Centrafrique. Car pour elles, la Minusca a déjà prouvé ses limites sur le terrain.

Madame Lina Ekomo, Présidente du Réseau des Femmes Leaders Centrafricaines (RELEFCA) souligne que la Centrafrique a  rempli toutes les conditionnalités pour la levée de cette sanction. « Mais la décision de levée de l’embargo tarde à se concrétiser et le pays continue à faire face à d’autres exigences. Pendant ce temps, les rebelles s’approvisionnent régulièrement en armes de guerre et tuent les populations civiles au quotidien notamment dans la partie Nord et le centre du pays», a-t-elle souligné.

 « En tant que mamans de Centrafrique, nous demandons avec insistance l’autorisation du comité de sanction pour que les dons en matériels offerts par la Chine, la Russie et d’autres partenaires de la RCA soient livrés aux autorités Centrafricaines pour sauver des vies. » a-t-elle ajouté.

Pour la présidente de l’Organisation des Femmes Centrafricaines (OFCA), Marguerite Ramadan « Ignorer les cris de détresse d’un peuple, c’est fermer les yeux sur les massacres au profit d’autres intérêts qui méprisent la valeur de la vie humaine.»

Des femmes demandent la levée de l’embargo au moment où le pays dispose déjà d’une levée partielle, ce qui a permis à la Russie de livrer des armes et que la Chine et la France vont emboiter les pas, alors que le pays attend la décision du conseil de sécurité d’ici quelques jours./

 

 

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6 novembre 2018 2 06 /11 /novembre /2018 12:46
En Centrafrique, la riposte de la France face à la Russie

 

 

https://www.courrierinternational.com  05/11/2018 - 17:17

 

Lors de sa visite en Centrafrique le 2 novembre, le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Yves Le Drian, a annoncé le versement d’une aide de 24 millions d’euros et la livraison d’armes. Pour cet éditorialiste burkinabé, Paris tente de contrer “l’intrusion” jugée “inacceptable” de Moscou dans cette ancienne colonie française. 

“La Russie semble mettre un point d’honneur à jouer, depuis plus d’un an, un rôle déterminant en Centrafrique”, note Le Pays.

Le quotidien burkinabé rappelle que Moscou a déjà livré des armes après avoir obtenu des Nations unies la levée de l’embargo. Le pays participe à la formation de l’armée centrafricaine. Il a aussi “réussi le tour de force” d’entamer des négociations entre le pouvoir central et les groupes armés.

 

Les “victoires” de la Russie

 

Malgré la fin de la guerre civile en 2014, plusieurs régions centrafricaines restent en proie à la violence. Soutenue par les Nations unies et la France, une médiation de l’Union africaine (UA) a été lancée en juillet 2017 pour tenter de restaurer la paix. Mais le processus est critiqué pour sa lenteur et son manque d’efficacité. En parallèle, une médiation a été mise en œuvre par la Russie.

Autant de victoires, peut-on dire, à l’actif de la diplomatie russe. Et cela n’est pas de nature à plaire à l’ancienne puissance coloniale [1905-1960], la France.”

“Cette ‘intrusion’ de la Russie dans ce pré carré de l’Hexagone est d’autant plus inacceptable pour nos ‘ancêtres les Gaulois’ que la République centrafricaine (RCA) représente, pour ces derniers, un double enjeu”, estime l’éditorialiste.

 

Garder la main sur les richesses minières

 

D’une part, un enjeu géostratégique, car le “positionnement de ce pays au cœur du continent noir offre des opportunités intéressantes en termes d’installation de bases militaires”.

D’autre part, un enjeu économique “lié à l’immensité des richesses du sous-sol de l’ex-Oubangui-Chari [ancien nom de la République centrafricaine], qui est, en effet, gâté par la nature”. Le pays regorge de réserves de diamants, d’or et d’uranium.

Et ce serait une perte sèche pour la France, elle qui a toujours eu la haute main sur les richesses de ce pays pendant et après la colonisation, de voir la Russie lui chiper cette manne.”

Mais, pour le journal, si la France est bousculée aujourd’hui en RCA par la Russie, c’est parce que, quelque part, “elle a prêté le flanc”.

 

Paris a ainsi pris la responsabilité de ne pas reconduire l’opération militaire française Sangaris, effective de 2013 à 2016. À cela, il faut ajouter l’annulation, à deux reprises, de la venue de Florence Parly, la ministre des Armées.”

Et comme la nature a horreur du vide, la Russie, en bonne opportuniste, a vite fait de l’occuper.”

Le Pays demeure toutefois critique à l’encontre du nouvel acteur russe : “Il faut plus que des kalachnikovs pour rapprocher les Centrafricains afin qu’ils se mettent ensemble pour construire le pays.”

“L’apport de la France”

Le journal plaide pour l’action de Paris : “La RCA ne peut pas s’offrir le luxe de se priver de l’apport de la France. Car, quoi qu’on en dise, les Français, de par les aléas de l’Histoire, ont une parfaite connaissance de ce pays. Ce qui est loin d’être le cas de la Russie.”

Et l’avènement du jeune Emmanuel Macron au pouvoir est une opportunité pour les deux pays, permettant d’envisager une coopération sous un jour nouveau.”

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6 novembre 2018 2 06 /11 /novembre /2018 11:58
La France égratigne la Russie sur sa présence en Centrafrique
La France égratigne la Russie sur sa présence en Centrafrique

 

05/11/2018 | 18:02

 

* Parly flétrit les "puissances opportunistes"

* Le Drian avait lui évoqué les "ambitions voilées"

* Parly appelle à soutenir l'Union africaine en RCA

PARIS, 5 novembre (Reuters) - La ministre française des Armées a exhorté lundi les autorités russes à jouer le jeu du multilatéralisme en Centrafrique, soulignant que toute "manipulation intéressée" serait "inepte" et "indigne" face aux efforts de paix déployés dans le pays.

Florence Parly a ouvert à Dakar le 5e Forum sur la paix et la sécurité en Afrique en insistant sur la nécessaire alliance de la sécurité et du développement "pour créer les conditions d'une paix durable" sur le continent.

La ministre a souhaité que la réforme des opérations de maintien de paix de l'Onu, serpent de mer pour l'organisation, donne "un nouvel élan au multilatéralisme dans le traitement des crises africaines".

"Seul un multilatéralisme fort permet une réponse efficace et durable aux crises", a-t-elle souligné, évoquant notamment la situation en RCA où l'Union africaine s'efforce depuis juillet 2017 de parvenir à un règlement de paix entre gouvernement et groupes armés.

Sa médiation, critiquée pour sa lenteur, se heurte à l'activisme diplomatique et sécuritaire de la Russie, qui a supervisé en août dernier avec le Soudan la signature d'une "déclaration d'entente" à Khartoum.

"Les enjeux sont trop importants, nous ne pouvons pas nous permettre de faire cavalier seul", a mis en garde Florence Parly.

"Je pense notamment à la mobilisation de l’Union africaine en République Centrafricaine. Respectons-la, appuyons-la. Les violences intercommunautaires régulières nous rappellent que les équilibres restent fragiles", a-t-elle poursuivi.

Avant d'ajouter, à l'adresse implicite du Kremlin : "Toute manipulation intéressée de puissances opportunistes serait inepte, indigne. Apportons notre plein soutien à l’Union africaine pour préserver toutes les chances d’un règlement rapide et pacifique de la crise."

AIDE FINANCIÈRE ET ARMES

La ministre française ne ménage pas ses critiques contre la Russie, qu'elle a déjà accusée de déstabilisation en République centrafricaine. La stratégie d'influence de Moscou en Afrique le dispute à son intérêt pour les ressources minières (or, uranium, diamants) de ce pays parmi les plus pauvres du monde.

La Russie a obtenu en décembre 2017 le feu vert du Conseil de sécurité de l'Onu pour acheminer des armes en Centrafrique, ex-puissance coloniale française en proie à des violences intercommunautaires depuis le renversement en 2013 du président François Bozizé par les milices musulmanes de la Séléka.

La présence russe se fait de plus en plus marquée, autant auprès des forces armées centrafricaines que de la garde rapprochée du président Faustin-Archange Touadéra.

Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a annoncé vendredi dernier à Bangui l'octroi d'une aide de 24 millions d'euros ainsi que la livraison prochaine de 1.400 fusils d'assaut pour les Forces armées centrafricaines.

"Le seul sujet qui doit préoccuper ceux qui veulent s’occuper de Centrafrique, c'est (...) la sécurité de ce pays et son développement, et non pas utiliser potentiellement les difficultés de ce peuple et de ce pays pour s'implanter dans un continent où il y aurait des ambitions voilées", avait-il dit sur France 24.

La France est intervenue en décembre 2013 en Centrafrique, dans le cadre de l'opération "Sangaris" sous mandat de l'Onu, au plus fort de la guerre civile entre combattants de l'ex-Séléka, de confession musulmane, aux miliciens chrétiens anti-balaka. L'opération s'est achevée trois ans plus tard sans que le pays retrouve la paix.

Paris maintient depuis une présence militaire, au sein notamment de la Mission des Nations unies (Minusca) déployée dans le pays depuis 2014.

 

(Sophie Louet, édité par Yves Clarisse)

 

Centrafrique: Paris met en garde contre toute «manipulation intéressée»

 

Par  Le Figaro.fr avec AFP  Mis à jour le 05/11/2018 à 18:09 

 

La ministre française des Armées Florence Parly a mis en garde aujourd'hui contre toute "manipulation intéressée de puissance opportuniste" en République centrafricaine (RCA), dans une allusion à peine voilée à la Russie. "Les violences intercommunautaires régulières nous rappellent que les équilibres restent fragiles" dans ce pays, a-t-elle déclaré au Forum de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique.

Dans ce contexte, "toute manipulation intéressée de puissance opportuniste serait inepte, indigne", a-t-elle ajouté, en référence à l'influence grandissante de la Russie en RCA, sans toutefois la citer nommément. La France critique vivement la tentative russe d'engager des pourparlers de paix entre groupes armés concurrents de ceux de l'Union africaine. "Apportons notre plein soutien à l'Union africaine pour préserver toutes les chances d'un règlement rapide et pacifique de la crise", a insisté Florence Parly.

"Tous les efforts internationaux sont bienvenus pour sécuriser la République centrafricaine mais il faut que cela soit fait dans le respect des résolutions des Nations unies et dans le respect de la médiation de l'Union africaine", a-t-elle ajouté. "Et toutes les autres initiatives qui sont des initiatives opportunistes et souvent intéressées ne me paraissent pas contribuer à résoudre de façon positive la situation sécuritaire dans ce pays", a-t-elle martelé.

La médiation de l'Union africaine (UA), lancée en juillet 2017 et soutenue par l'ONU ainsi que par les principaux partenaires de la Centrafrique, est critiquée par des diplomates et des observateurs pour sa lenteur et son manque d'efficacité. Une médiation parallèle a été initiée par la Russie chez son allié soudanais. Elle a réuni trois milices de l'ex-coalition à majorité musulmane de la Séléka ainsi qu'un groupe armé antibalaka, prétendant défendre les chrétiens, fin août à Khartoum. Depuis le début de l'année, la Russie a envoyé en RCA cinq officiers militaires et 170 instructeurs civils et livré des armes à l'armée nationale après avoir obtenu une exemption à l'embargo de l'ONU.

Le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian avait déjà lancé un message de fermeté vendredi à Bangui: "Ceux qui ont d'autres pensées (que la sécurité de la RCA, NDLR), ceux qui ont d'autres agendas devront en faire les frais", avait-il lancé. Il a annoncé à cette occasion l'octroi d'une aide de 24 millions d'euros et la livraison d'armes à ce pays, toujours en proie à la violence et à l'instabilité deux ans après la fin de l'opération militaire française Sangaris (2013-2016), destinée à mettre un terme aux affrontements entre groupes armés.

La quasi-totalité du pays vit sous la coupe de groupes armés, dans un pays de 4,5 millions d'habitants classé parmi les plus pauvres au monde mais riche en diamants, or et uranium.

 

LE DRIAN EN RCA

 

http://lepays.bf  01 novembre 2018

 

La France revient-elle pour terminer le ménage ?

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a entamé, hier jeudi 1er novembre 2018, une courte visite à Bangui en Centrafrique. Cette visite sonne comme des retrouvailles. En effet, le ministre Le Drian n’avait pas mis les pieds en Centrafrique depuis le départ de l’opération Sangaris en octobre 2016. A cela, il faut ajouter que le ministre des Affaires étrangères effectue cette visite après l’annulation, à deux reprises, de la venue de Florence Parly, la ministre des Armées. Il est également intéressant de relever que ce voyage intervient alors que la Russie semble mettre un point d’honneur à jouer, depuis plus d’un an, un rôle déterminant en Centrafrique. Ainsi, elle a déjà livré des armes à ce pays après avoir obtenu la levée temporaire de l’embargo. La Russie participe aussi désormais à la formation de l’armée centrafricaine.

La RCA représente pour la France, un double enjeu

De plus, Moscou a réussi le tour de force d’initier à Khartoum, des négociations avec les groupes armés. Autant de victoires, peut-on dire, à l’actif de la diplomatie russe. Et cela n’est pas de nature à plaire à l’ancienne puissance coloniale, la France. Cette « intrusion » de la Russie dans ce pré-carré de l’Hexagone, est d’autant plus inacceptable pour nos « ancêtres les Gaulois » que la RCA représente pour ces derniers, un double enjeu. D’abord, la RCA revêt un véritable enjeu géostratégique. En effet, le positionnement de ce pays au cœur du continent noir, offre des opportunités intéressantes en termes d’installation de bases militaires. Et ce n’est pas le guerrier Vladmir Poutine qui va cracher sur cette aubaine. L’autre enjeu que représente la RCA est lié à l’immensité des richesses de son sous-sol. L’ex-Oubangui Chari est, en effet, gâté par la nature. Et ce serait une perte sèche pour la France, elle qui a toujours eu la haute main sur les richesses de ce pays pendant et après la colonisation, de voir la Russie lui chiper cette manne. Mais si la France est bousculée aujourd’hui en RCA par la Russie, c’est parce que, quelque part, elle a prêté le flanc.

En effet, la France a pris la responsabilité de ne pas reconduire l’opération Sangaris alors que la RCA était loin d’être stabilisée. Depuis donc le départ de cette opération en octobre 2016, la France s’est, peut-on dire, détournée de la RCA. A titre d’illustration, on peut évoquer ceci : le ministre des Affaires étrangères, Jean Yves Le Drian, n’a pas daigné visiter le pays depuis deux ans. A cela, il faut ajouter l’annulation, à deux reprises, de la venue de Florence Parly, la ministre des Armées. Cela a créé visiblement une sorte de vide diplomatique. Et comme la nature a horreur du vide, la Russie, en bonne opportuniste, a vite fait de l’occuper. Le voyage donc de Jean Yves Le Drian en RCA et cela après deux ans, peut-il être décrypté comme un retour de la France pour terminer le ménage ? C’est la question que l’on peut se poser.

L’on peut y répondre par l’affirmative au regard des considérations suivantes. Premièrement, au plan moral et même si la France est toujours présente militairement en RCA via la MINUSCA, le retrait de Sangaris de la RCA, peut être perçu par certains Centrafricains comme l’abandon de leur pays par la France. Et ce désengagement militaire de la part de l’ancienne puissance coloniale, pourrait davantage être pointé du doigt du côté de Bangui à un moment où la RCA est en proie à plusieurs périls. Frappée de remords, la France peut donc avoir envie de réparer ce manquement moral d’avoir abandonné un « frère » en pleine tourmente.

Il faut plus que des kalachnikov pour rapprocher les Centrafricains

La deuxième considération est d’ordre géostratégique. Manifestement, la France est dans la logique de séduction de la RCA. Elle l’est d’autant plus qu’elle a beaucoup à perdre en laissant le pays basculer dans le giron russe. Un autre élément qui peut être lié à cette compétition entre la Russie et la France, est la récente destitution du président de l’Assemblée nationale de la Centrafrique. En effet, Karim Meckassoua, puisque c’est de lui qu’il s’agit, voit d’un mauvais œil le rapprochement avec la Russie au détriment de la France. Sur la question, à ce que l’on dit, sa position n’est pas en phase avec celle du président Faustin Archange Touadéra. Et ce dernier, il faut le dire, semble manquer de  vision pour la RCA. Comme quoi, il ne suffit pas d’être un mathématicien de haut vol pour revêtir les habits d’un homme d’Etat.

En tout cas, il a beaucoup à apprendre en matière de sciences politiques pour réconcilier la RCA avec elle-même d’abord, avant de la positionner sur le chemin du développement. Et par rapport à ces deux défis, l’on peut bien se demander ce que la Russie peut faire pour l’aider véritablement à les relever. Car, il faut plus que des kalachnikov pour rapprocher les Centrafricains afin qu’ils se mettent ensemble pour construire le pays. Et à cet immense chantier, la RCA ne peut pas s’offrir le luxe de se priver de l’apport de la France. Car, quoi qu’on dise, nos ancêtres les Gaulois, de par les aléas de l’histoire, ont une parfaite connaissance de ce pays. Ce qui est loin d’être le cas de la Russie. Et l’avènement du jeune Emmanuel Macron au pouvoir, est une opportunité pour les deux pays d’envisager leur coopération sous un jour nouveau.

« Le Pays » 

 

 

La France hausse le ton face aux Russes en Centrafrique

 

VOA Afrique

 

La France se montre de plus en plus impatiente devant l'influence grandissante de la Russie en Centrafrique, dénonçant des "initiatives opportunistes" dans ce pays et des "ambitions voilées" sur le continent africain.

"Tous les efforts internationaux sont bienvenus pour sécuriser la République centrafricaine (RCA) mais il faut que cela soit fait (...) dans le respect de la médiation de l'Union africaine", a lancé lundi la ministre française des Armées, Florence Parly, au Forum de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique.

"Et toutes les autres initiatives qui sont des initiatives opportunistes et souvent intéressées ne me paraissent pas contribuer à résoudre de façon positive la situation sécuritaire dans ce pays", a-t-elle ajouté, dans une allusion à peine voilée à Moscou. "Toute manipulation intéressée de puissance opportuniste serait inepte, indigne".

 

La Russie tous azimuts en Centrafrique

 

La Russie a investi tous azimuts dans cette ancienne colonie française, notamment dans la formation de l'armée et la diplomatie avec les groupes armés.

Depuis le début 2018, elle y a envoyé cinq officiers militaires et 170 instructeurs civils (des mercenaires, selon certains experts) et livré des armes à l'armée nationale après avoir obtenu une exemption à l'embargo de l'ONU.

Symbole de cette présence de plus en plus visible, des Russes assurent désormais la sécurité du président centrafricain Faustin-Archange Touadéra. Parallèlement, une rhétorique antifrançaise s'est emparée des médias locaux.

 

"Remobiliser autour de l'initiative africaine" de paix en Centrafrique

 

"La France est toujours là"

 

Moscou a aussi engagé une médiation entre groupes armés, parallèle sinon concurrente de celle de l'Union africaine, avec une réunion fin août à Khartoum.

Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, avait déjà lancé un message de fermeté vendredi à Bangui en annonçant une aide de 24 millions d'euros et des livraisons d'armes à la RCA.

"La France a été présente aux moment difficiles (...) Certains de nos soldats ont payé de leur vie cette participation à la défense de l'intégrité centrafricaine et nous sommes toujours là", a-t-il souligné en référence à l'opération Sangaris (2013-2016) destinée à mettre un terme aux affrontements entre groupes armés.

 

 

Une pièce de théâtre pour lutter contre l'impunité en Centrafrique

 

Deux ans après la fin de Sangaris, la quasi-totalité du pays vit toujours sous la coupe de groupes armés, dans un pays de 4,5 millions d'habitants classé parmi les plus pauvres au monde mais riche en diamants, or et uranium.

Depuis l'arrivée des instructeurs russes, plusieurs entreprises gérées par des Russes ont d'ailleurs vu le jour à Bangui, notamment dans la recherche minière.

"Le seul sujet qui doit préoccuper ceux qui veulent s'occuper de Centrafrique, c'est (...) la sécurité de ce pays et son développement, et non pas utiliser potentiellement les difficultés de ce peuple et de ce pays pour s'implanter dans un continent où il y aurait des ambitions voilées", a ajouté le ministre français des Affaires étrangères.

"OPA hostile"

"Ceux qui ont d'autres pensées, ceux qui ont d'autres agendas devront en faire les frais", a-t-il averti.

Après une période d'observation un peu dubitative sur la montée en puissance de la Russie dans ce pays et son possible retour en force sur le continent africain comme au temps de l'URSS, Paris a changé de ton au sortir de l'été.

"Les Français sont passés à une rhétorique plus offensive parce que les Russes vont très vite là-bas", analyse Thierry Vircoulon, chercheur à l'Institut français des relations internationales (Ifri).

 

Paris met en garde contre toute "manipulation intéressée" en Centrafrique

 

Paris a d'abord voulu tourner la page de l'opération Sangaris, qui s'était avérée très lourde pour l'armée française, en passant le relais à la Mission de l'ONU en Centrafrique (Minusca, 13.000 Casques bleus). Mais les résultats ne sont pas au rendez-vous.

"C'est la contradiction, d'une part on se désengage et de l'autre on n'est pas content quand quelqu'un vient s'engager. Il faut dire qu'avec les Russes, c'est plutôt une +OPA hostile+", relève l'expert de l'Ifri.

"Paris le prend mal. Ce n'est pas qu'il veut continuer à gérer le dossier centrafricain. Il veut que cela soit géré par d'autres (Union européenne, UA, ONU...) dans une sorte de gestion déléguée et les Russes sabotent ce plan", souligne Thierry Vircoulon.

 

Avec AFP

 

LA FRANCE VEUT REPRENDRE PIED EN CENTRAFRIQUE

 

Mise à mal par les initiatives russes de ces derniers mois, la France tente de reprendre le leadership en Centrafrique. La venue à Bangui du ministre français des Affaires étrangères a été marquée par des déclarations qui ne laissent aucun doute quant aux intentions françaises. Des paroles et une politique du chéquier qui doivent peser sur des autorités centrafricaines séduites par une Russie de plus en plus entreprenante.

 

« J’ai toujours été là pendant les bons et les mauvais moments, tout le monde ne peut pas en dire autant ». C’est par ces mots savamment étudiés que le ministre français des Affaires étrangères a entamé sa visite officielle à Bangui ce samedi 4 novembre. Jean-Yves Le Drian connaît bien la Centrafrique puisqu’en qualité de ministre de la Défense, il a mis au point l’opération Sangaris visant a protéger le pouvoir et les populations des exactions rebelles. L’ex-militaire a troqué son uniforme pour celui de diplomate et a rappelé avec une certaine vigueur que la France était et doit rester le premier soutien du pouvoir central dans le pays.

 

Malgré l’aide de la France (militaire et financière), la Centrafrique reste dans une situation extrêmement préoccupante. Environ 75 % de son immense territoire est hors de contrôle de l’Etat. Des milliers de réfugiés s’entassent dans des bidonvilles et l’Etat peine à payer ses fonctionnaires. Bref, la situation est calamiteuse, et la Russie s’est engouffrée dans la brèche depuis plusieurs mois. Moscou se montre de plus en plus intéressé par la Centrafrique et a obtenu en décembre 2017 une exemption à l’embargo sur les armes qui pèse sur ce pays meurtri par les guérillas. Des armes russes ont ainsi pu être livrées tandis qu’environ 200 formateurs militaires russes sont sur le terrain. L’exemption touche bientôt à sa fin et la France entend redevenir le seul interlocuteur privilégié du pouvoir.

 

Pour se faire, Jean-Yves Le Drian a annoncé une aide financière directe de 10 millions d’euros. Une goutte d’eau dans le budget français, mais « cela correspond à deux mois de salaires pour les fonctionnaires centrafricains » pour citer les propos du ministre français. Une manière courtoise, mais plutôt explicite de dire que l’Etat tient grâce à l’aide de la France. 14 autres millions d’euros seront débloqués pour mettre en place des projets utiles au pays comme la construction de ponts rendus nécessaires lors de la saison des pluies.

A cette diplomatie du chèque, Paris n’oublie pas l’aspect militaire qui préoccupe grandement le président centrafricain. 1 400 fusils mitrailleurs seront livrés à Bangui. Préparer la guerre tout en assurant qu’il « n’existe aucune alternative à l’initiative de paix africaine ». Un message porté par le ministre français des Affaires étrangères qui étrille ainsi les efforts russes pour mener un dialogue à Khartoum entre toutes les factions rebelles et le pouvoir central. La France ne veut pas perdre la main et ce voyage est bien le signe que Paris souhaite rester le premier partenaire du pouvoir centrafricain.

La France égratigne la Russie sur sa présence en Centrafrique
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5 novembre 2018 1 05 /11 /novembre /2018 17:16
Nouvelles nationales sur RJDH
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Centrafrique : La Chine et la Minusca s’engagent à conjuguer des efforts pour avancer la paix dans le pays

 

PAR JUDICAEL YONGO LE 5 NOVEMBRE 2018

 

BANGUI, le 05 novembre 2018(RJDH)—L’Ambassade de Chine en Centrafrique et la Minusca ont, dans une déclaration conjointe, décidé de conjuguer leurs efforts pour la stabilité de la RCA. Déclaration faite le vendredi 02 novembre lors d’un cocktail organisé par l’Ambassade de chine à Bangui.

La déclaration de l’Ambassade de Chine et de la Minusca en Centrafrique intervient après l’assassinat le 04 octobre dernier de trois ressortissants chinois à Sosso-Nakombo à l’ouest du pays. La Chine, la Minusca et les autres partenaires ont affiché leur volonté de continuer à conjuguer les efforts, selon l’ambassadeur de chine dans le pays Chen Dong, « pour faire avancer la paix, la stabilité et la prospérité en RCA », avant de saluer l’assistance déployée par la Minusca pour la protection des ressortissants chinois dans l’ouest du pays au cours de l’incident violent.

Parfait Onanga-Anyanga, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations-Unies en Centrafrique, a indiqué que la Minusca va continuer à déployer d’efforts avec les autres partenaires de la Centrafrique afin que le pays puisse lui-même marcher.  « Nous faisons tout pour que ce moment ne dure pas trop longtemps afin que la stabilité soit retrouvée dans le pays et que le pays lui-même évidemment marcher sur ses propres pieds » dit-il.

Après l’incident violent de Sosso-Nakombo, au moins 15 suspects ont été arrêtés par des forces de sécurité intérieure. Plus de 60 ressortissants chinois ont été évacués par la Minusca au Cameroun.

 

 

Centrafrique : La société civile soutient les victimes dans la constitution et le dépôt des plaintes à la CPS

 

PAR AUGUSTE BATI-KALAMET LE 5 NOVEMBRE 2018

 

BANGUI, le 05 Novembre 2018 (RJDH)— Des ONG nationales et internationales de Droits de l’Homme s’organisent pour aider les victimes de la crise centrafricaine dans la constitution des dossiers et le dépôt des plaintes devant la Cour Pénale Spéciale(CPS).

Plusieurs ONG nationales et internationales se sont regroupées à Bangui du 31 octobre au 02 novembre afin de s’organiser aux cotés des victimes centrafricaines. La création des comités de suivi des dossiers des victimes a été recommandée au cours de ces rencontresorganisées par TreachAfrica, une ONG internationale basée à Dakar au Sénégal.

Cette rencontre est intervenue après la cérémonie du lundi 22 octobre dernier, marquant la session inaugurale de la Cour Pénale Spéciale. Les activités de cette juridiction hybride sont aussitôt lancées ainsi que les enquêtes et le recoupement des informations sur les graves crimes commis en Centrafrique de 2003 à nos jours.

L’ONG internationale TreachAfrica appelle les ONG nationales de défense de droits humains à travailler de concert avec les associations des victimes pour la reconstitution des dossiers, « les organisations de la société civile doivent jouer un  rôle de défenseurs des droits de l’homme en appuyant les victimes à s’approcher avec des documents convainquant auprès de la CPS », a souligné Olivia Tchamba, chargée de programme à TreachAfrica.  « Tout ceci pour que la justice soit rendue d’une manière équitable par cette Cour nationale », a –t-elle ajouté.

L’idée de la création des comités de sensibilisation et suivi des dossiers des victimes est soutenue par le porte-parole de la CPS, Théophile Momokoama, qui juge important le rôle de cette plateforme, « à Bangui et à l’intérieur du pays, afin d’aider les victimes à faire écouter leurs  voix à cette juridiction ».

La session inaugurale de la Cour Pénale Spéciale(CPS) a été lancée le 22 octobre dernier à Bangui et marque véritablement le lancement des activités de la Cour en Centrafrique.

 

Centrafrique : Les Hauts-conseillers de la communication se penche sur la réglementation des médias

 

PAR BIENVENUE MARINA MOULOU-GNATHO LE 5 NOVEMBRE 2018

 

BANGUI, 05 Novembre 2018(RJDH)—Dans le cadre du « Projet Connect » financé par USAID, l’ONG internationale Internews en Centrafrique renforce du 02 au 06 novembre les capacités des Hauts conseillers de la communication sur  la réglementation des médias. Ceci pour préparer le plan de révision du cadre juridique de cet organe de régulation de médias en Centrafrique.

C’est un rendez-vous pour le Haut-Conseil de la Communication de diagnostiquer les carences dans l’ordonnance n°005 du 02 février 2005. Ce texte comporte plusieurs carences au regard de l’évolution dans le domaine des médias en Centrafrique.

Le président du Haut Conseil de la Communication José Richard Pouambi se félicite de l’appui de l’ONG Internews pour les acquis de la première étape de ce partenariat. «C’est à la demande du Haut Conseil de la Communication que l’ONG internationale Internews renforce les capacités de l’instance de régulation des médias. Il s’agit de doter le HCC de nouveaux outils sur les mécanismes de régulation et de sensibilisation des ressources et surtout d’apporter une expertise dans l’élaboration d’un plan de vulgarisation de la nouvelle loi sur la liberté de la communication en République Centrafricaine » a-t-il précisé.

Le Directeur pays par intérim d’Internews, Khalit Faissal, a précisé que  c’est une activité qui fait partie intégrante du projet Connect, financé par USAID. « A travers ce renforcement, nous voulons rapprocher les médias et les gouvernants et de faire en sorte que la Centrafrique puisse avoir des journalistes responsables capables de contribuer au développement du pays à travers les informations et non de diffuser des informations de nature à semer les troubles», a-t-il souligné.

Le projet « Connect »  financé par USAID est un programme qui va durer 3 ans. Il est exécuté par l’ONG Internews en Centrafrique dont l’objectif est d’apporter des appuis multiformes aux médias centrafricains afin d’informer les Centrafricains vivant en Centrafrique et sur des camps des réfugiés dans les pays limitrophes sur les réformes entreprises par les autorités après les élections.

 

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5 novembre 2018 1 05 /11 /novembre /2018 15:17

 

(Agence Ecofin) lundi, 05 novembre 2018 12:40 - La Centrafrique bénéficiera d’un programme d’aide de la part de la France consistant en un financement de 27 millions $ et en la livraison d’armes, a indiqué le ministre français des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian , en visite à Bangui la semaine dernière.

 

Selon le chef de la diplomatie française, ces fonds devraient permettre au gouvernement de régler les arriérés des salaires de fonctionnaires, de construire des ponts (d’une longueur totale de 300 mètres) et de mettre en place un plan d’aide aux réfugiés et déplacés centrafricains installés principalement à la frontière avec le Cameroun. Près  de 1 400 fusils d’assaut devraient également être livrés aux autorités pour aider à l’équipement des Forces armées centrafricaines (FACA) en pleine reconstitution.

 

Alors que 75% du territoire centrafricain échappe au contrôle des autorités locales, ce programme d’aide du gouvernement français vise à contrer l’influence russe grandissante dans le pays, après que Bangui s’est tourné vers Moscou ces derniers mois pour bénéficier d’une aide, dans le domaine militaire notamment.

 

En 2017, cette aide s’était traduite par l’obtention de la part du Conseil de sécurité de l’ONU, d’un accord d’exemption à l’embargo sur la livraison des armes à destination de la Centrafrique, en plus de l’arrivée dans le pays, de 175 formateurs russes.

 

Moutiou Adjibi Nourou      

Centrafrique : la France promet 27 millions $ et des armes pour aider au redressement du pays
Centrafrique : la France promet 27 millions $ et des armes pour aider au redressement du pays
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5 novembre 2018 1 05 /11 /novembre /2018 15:02
Centrafrique : Batangafo en cendres
Centrafrique : Batangafo en cendres
Centrafrique : Batangafo en cendres
Centrafrique : Batangafo en cendres

 

https://www.cameroon-tribune.cm  Par Sainclair MEZING  05 Nov. 2018 09:30

 

Cette localité du nord du pays a presque tout perdu et connaît un déplacement massif des populations après d’intenses combats la semaine dernière entre groupes armés.

 

Quelques jours après de violents combats entre groupes armés, Batangafo est une ville sinistrée. Les médias locaux parlent d’une «ville fantôme» où presque tout est parti en fumée après que, les rebelles lourdement armés, aient décidé de mettre le feu dans les maisons d’habitation et les camps de concentration. Des témoins parlent de combats à l’arme lourde entre deux factions qui réclament le contrôle de cette localité proche du Tchad, et riche en ressources minières.

 

L’Organisation non gouvernementale, Médecins sans frontières (MSF) fait état de plusieurs milliers de personnes errant dans la nature et d’une vingtaine de blessés réfugiés à l’hôpital de la localité. «Dix ont été opérés d’urgence, les autres étaient moins gravement blessés et deux personnes sont mortes des suites de leurs brûlures», témoigne Omar Ahmed.

 

Le chef de mission de MSF à Bangui annonce des renforts dès cette semaine, et parle d’une situation humanitaire préoccupante. «Nous sommes aussi très préoccupés pour les populations qui auraient pu se déplacer en dehors de la ville, et qui se retrouvent sans abri ni nourriture», a-t-il ajouté.

 

De passage à Bangui en fin de semaine dernière dans le cadre du réchauffement des relations diplomatiques entre la France et la Centrafrique, en froid depuis quelque temps, le ministre français des Affaires étrangères a appris ces fâcheux événements. Alors que les combats faisaient rage à Batangafo, Jean-Yves Le Drian a annoncé une livraison imminente de matériel militaire aux Forces armées centrafricaines (FACA).  «La France va accorder à la Centrafrique une aide de 24 millions d’euros et livrer des armes à ce pays en proie à la violence et à l’instabilité », a-t-il promis.

 

Le chef de la diplomatie française a par la suite émis le vœu de voir continuer le partenariat historique de son pays avec la République centrafricaine. L’émissaire de Paris a par la suite signé des conventions d’aides de 15,742 milliards de F, devant contribuer au paiement d’arriérés de salaires et de retraites, développer les localités proches du Cameroun et marquées par d’importants déplacements de populations et construire des ponts afin de désenclaver plusieurs régions.

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5 novembre 2018 1 05 /11 /novembre /2018 01:37
Des armes et de l’argent pour reconquérir la Centrafrique
Des armes et de l’argent pour reconquérir la Centrafrique

 

Lu pour vous 

 

LE MONDE Le 04.11.2018 à 21h25 • Par Christophe Châtelot (Bangui)  Mis à jour le 04.11.2018 à 23h02

 

En visite en Centrafrique, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves le Drian a promis 24 millions d’euros et des armes. Une stratégie pour reprendre la main face à une Russie très présente à Bangui.

 

Le message a été martelé par Jean-Yves le Drian lors d’une visite express de vingt-quatre heures à Bangui, capitale de la République centrafricaine. En tête-à-tête avec le président Faustin-Archange Touadéra, avec son homologue des affaires étrangères, Charles Armel Doubane, en conférence de presse, en visitant un chantier humanitaire ou devant la communauté française… Paris veut reprendre la main dans son ancienne colonie, en lambeaux, où la Russie a déboulé il y a quelques mois en lançant des initiatives tous azimuts soutenues par Bangui et contrariant la France.

 

En langage diplomatique, dans la bouche du ministre français des affaires étrangères - ministre de la défense au temps de l’opération militaire française Sangaris (2013-2016) destinée à mettre un terme aux affrontements entre les groupes rebelles -, cela donne : « J’ai toujours été là pendant les bons et les mauvais moments, tout le monde ne peut pas en dire autant ». Comprendre, la Russie.

 

Ce fut sa première phrase prononcée publiquement sur le sol centrafricain, jeudi 1er novembre, dans le quartier Boeing, accolé à l’aéroport où l’ONG française Acted réhabilite des centaines de logements occupés par des déplacés centrafricains de la crise de 2013. A l’époque, il y avait là plusieurs centaines de milliers de personnes cherchant la protection des militaires de Sangaris, basés à proximité, contre les exactions de milices.

 

75 % du territoire échappe au contrôle des autorités

 

Plusieurs milliers de familles survivent toujours là, dans l’insalubrité et l’incapacité de regagner leurs foyers. Preuve, s’il en fallait, de la volatilité de la situation sécuritaire à Bangui, en particulier, et en Centrafrique d’une manière générale. « Dans toute sa laideur, c’est la réalité d’un Etat faible dans un contexte violent », résume Parfait Onanga-Anyanga, chef de la mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca), forte d’un contingent de 12 000 hommes émargeant sur un budget annuel de 1 milliard de dollars, soit l’équivalent d’environ 60 % du PIB centrafricain ou plus de deux fois le budget national. Il n’empêche, 75 % du territoire échappe au contrôle des autorités centrales et des Casques bleus.

 

Comment rétablir, ou plutôt instaurer, un semblant d’autorité dans ce pays charnière d’Afrique centrale voisin des deux Congo, du Soudan et du Tchad ? La France, aiguillonnée par la Russie qui surfe sur les critiques centrafricaines - variant, selon les circonstances, du néocolonialisme ou, à l’inverse, de ne pas vouloir ressusciter Sangaris -, est venue réaffirmer qu’elle ne se désintéresse pas de la question.

 

Paris a donc sorti son chéquier : dix millions d’euros d’aide budgétaire directe. On ne peut pas dire que la méthode soit innovante dans ce pays que Paris a longtemps tenu sous perfusion. Ni que la somme mette en danger les finances françaises. Mais Jean-Yves le Drian a pris soin de préciser, sans trop ménager les susceptibilités locales, que « cela correspond à deux mois de salaires des fonctionnaires centrafricains ». Militaires compris.

 

1 400 fusils mitrailleurs seront livrés

 

C’est d’ailleurs pour contribuer à équiper les Forces armées centrafricaines (FACA) en cours de refondation - grâce, notamment, aux programmes de l’Union européenne intégrant plusieurs dizaines de formateurs français - que Jean-Yves le Drian a aussi annoncé la livraison prochaine de 1 400 fusils-mitrailleurs. Ces armes proviennent d’une saisie de Kalachnikovs réalisée il y a plusieurs mois par les Français en mer Rouge au large de la Somalie.

 

En décembre 2017, Moscou avait obtenu du Conseil de sécurité des Nations unies un accord d’exemption à l’embargo sur la livraison des armes à destination de la Centrafrique, associé à l’arrivée de 175 formateurs russes. Depuis, le groupe de surveillance de l’ONU pour les sanctions contre la RCA s’est inquiété du manque de transparence de cette opération prévue pour une année et dont le terme arrive prochainement et M. Le Drian a tenu à préciser que l’opération française, elle, est réalisée « dans le cadre strict, respectueux et transparent des Nations unies, dans une transparence totale, à la fois sur l’origine, sur l’acheminement, et sur la livraison ».

 

Outre ce soutien militaire, le ministre a précisé que le moment total des aides se monterait à 24 millions d’euros. Outre le paiement des arriérés de salaires des fonctionnaires, l’argent permettra l’installation de ponts, pour une longueur totale installée de 300 mètres, participant au désenclavement d’un territoire qui se transforme en archipel durant la saison des pluies. Il sera aussi consacré aux réfugiés et déplacés centrafricains qui vivent à la frontière avec le Cameroun.

 

Se différencier de la Russie

 

En filigrane, au-delà des interrogations légitimes concernant l’instabilité chronique du pays et la désespérance des populations, il s’agit de montrer sa différence par rapport à la Russie. « C’est quoi l’aide et la coopération russe en Centrafrique ? », demande un acteur français. Pas grand-chose sans doute, mais les acteurs russes, publics ou privés, se sont engouffrés ces derniers mois dans les failles de la lassitude française et de l’impuissance de la communauté internationale à rétablir la sécurité en Centrafrique.

 

Grâce à ses entrées au Soudan, la Russie tente ainsi de mettre en place un processus de négociation entre le pouvoir central et les groupes rebelles. Mi-novembre, une nouvelle session de discussion pourrait se tenir à Khartoum à l’initiative de la Russie polluant ainsi l’initiative de paix, certes enlisée, mais conduite par l’Union africaine avec le soutien de l’ONU, et de Paris. A Bangui, Jean-Yves le Drian a ainsi rappelé à chaque fois qu’il l’a pu qu’il « n’existe aucune alternative à l’initiative de paix africaine ».

 

Sera-t-il entendu alors que l’initiative russe se révèle beaucoup plus avantageuse pour les rebelles – Séléka ou anti-Balaka - qui ont du sang sur les mains et un pouvoir qui a les yeux rivés sur son agenda électoral ?

 

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Centrafrique-Presse.com