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18 novembre 2018 7 18 /11 /novembre /2018 17:08
Centrafrique : première extradition d’un ex-chef de milice vers la Haye
Centrafrique : première extradition d’un ex-chef de milice vers la Haye
Centrafrique : première extradition d’un ex-chef de milice vers la Haye

 

 

Le Monde avec AFP Publié hier à 16h58, mis à jour à 02h26

 

Cette première extradition vers la Cour pénale internationale se fait sur fond de résurgence des violences dans plusieurs points du pays.

 

Un député centrafricain, ancien chef de milice Alfred Yékatom, a été extradé samedi 17 novembre vers la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye qui avait émis un mandat d’arrêt « pour sa responsabilité pénale présumée de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité » commis entre décembre 2013 et août 2014, a déclaré une source gouvernementale. Il est arrivé au centre de détention, a annoncé Fadi El Abdallah, un porte-parole dans la nuit de samedi à dimanche.

 

C’est la première extradition de RCA vers la CPI depuis l’ouverture de l’enquête sur la Centrafrique en septembre 2014 sur les crimes de guerre et crimes contre l’humanité qui y auraient été commis à partir de 2012.

Fatou Bensouda, procureur de la CPI, s’est félicitée samedi de ce transfèrement, promettant au peuple centrafricain de « poursuivre sa quête de vérité et de justice ». « La remise aujourd’hui [samedi] de ce suspect fait avancer la cause de la justice en République centrafricaine », a-t-elle estimé dans un communiqué.

 

Une audience « dans les meilleurs délais »

 

M. Yekatom, également connu sous le nom de colonel Rombhot, ou parfois « Rambo », est un ex-chef des milices antibalaka, autoproclamées d’autodéfense, du sud du pays. En 2015, il avait été placé sous sanctions du Trésor américain, qui le soupçonnait d’avoir mené des campagnes d’exactions contre des populations musulmanes, d’avoir tué des civils à Mbaiki (sud) et utilisé 153 enfants comme combattants. La même année, il avait également été mis sous sanctions par l’ONU qui a émis une interdiction de voyager et un gel de ses avoirs. Ancien caporal-chef de l’armée centrafricaine, M. Yekatom avait été élu en 2016 député à l’Assemblée nationale. Il a été arrêté fin octobre après avoir ouvert le feu dans l’hémicycle lors de l’élection du nouveau président du Parlement.

Alfred Yekatom, 43 ans, « aurait commandé un groupe d’environ 3 000 »combattants antibalaka, selon la CPI. Il pourrait être responsable, en tant que chef militaire, de « meurtre », de « torture et traitements inhumains », de « mutilations », d’« attaques intentionnelles contre la population civile » et contre « des bâtiments consacrés à la religion ».

La Cour pénale internationale a de même « trouvé des motifs raisonnables de croire » que M. Yekatom aurait lui-même « commis ou ordonné, sollicité, encouragé et facilité » les crimes indiqués. Ces crimes auraient été commis à Bangui et dans la préfecture de la Lobaye (sud), selon la CPI.

L’audience de comparution de M. Yekatom aura lieu « dans les meilleurs délais »après son arrivée à La Haye, avait précisé la Cour samedi. « C’est un message fort pour les leaders des groupes armés. Ceux qui pensent s’arroger une amnistie à la table des négociations font fausse route », a réagi Pierre Brunisso, de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) à Bangui.

 

Dans le centre du pays, 37 morts jeudi

 

Son extradition vers la CPI intervient alors que le centre et l’ouest de la Centrafrique sont le théâtre de violences meurtrières depuis plusieurs jours. Dans le centre, des combats entre groupes armés ont fait au moins 37 morts jeudi, et dans l’ouest un Casque bleu a été tué vendredi. L’identité des assaillants n’est pas connue, mais la zone où l’attaque a eu lieu, est aussi une région où est très présent depuis le début de l’année, le groupe armé Siriri. Les affrontements qui opposent ce groupe, composé en majorité d’éleveurs peuls, et les Casques bleus sont fréquents. C’est d’ailleurs là aussi qu’a été mortellement blessé un autre Casque bleu en juin dernier.

Dans la capitale aussi, le calme semble précaire. Vendredi soir, une explosion a été entendue dans le quartier qui abrite la majorité des musulmans de Bangui, le PK5, au niveau de la maison d’un chef de milice. Plusieurs sources concordantes ont indiqué que l’explosion aurait été causée par un drone, sans qu’il soit possible de vérifier cette information.

Jeudi déjà, d’autres combats avaient eu lieu dans le centre du pays, à Alindao, durant lesquels au moins une quarantaine de personnes dont deux prêtres avaient été tuées. Un bilan vendredi soir, émanant d’un rapport interne de l’ONU, faisait état de 37 morts, mais d’autres chiffres plus élevés sont avancés, sans qu’il soit possible encore de les confirmer.

 

Ces combats ont opposé des milices antibalaka, autoproclamées d’autodéfense, à des combattants du groupe armé Union pour la paix en Centrafrique (UPC). L’Eglise catholique, le couvent et le camp de déplacés de la ville ont été brûlés, et des milliers de civils ont dû de nouveau fuir en brousse. Alindao a longtemps été la principale base de l’UPC, un groupe armé dirigé par Ali Darassa, un des principaux groupes de l’ex-coalition Séléka qui avait renversé le régime de François Bozizé en 2013.

 

Des milliers de civils ont dû fuir en brousse

 

Jeudi toujours, le Conseil de sécurité de l’ONU a débattu à New York du renouvellement de la mission onusienne en Centrafrique, la Minusca, présente depuis 2014 et qui fait l’objet de nombreuses critiques en raison de son incapacité à faire face aux violences. A ces critiques s’est ajoutée une querelle entre la Russie, les Etats-Unis et la France à propos d’un projet de résolution déposé par Paris.

Celui-ci dénonçait les récentes tentatives russes d’organiser des accords de paix parallèles à l’initiative de l’Union africaine (UA), qui est « le seul cadre » possible pour parvenir à une solution. En réponse, Moscou a estimé que la France devait laisser de côté ses « intérêts nationaux paroissiaux » en Centrafrique, ancienne colonie où Paris a toujours été présent militairement depuis l’indépendance en 1960.

Moscou, en pleine offensive diplomatique dans le pays depuis début 2018, a engagé durant l’été une médiation entre groupes armés, parallèle sinon concurrente de celle de l’Union africaine, avec une réunion fin août à Khartoum.

Le projet de résolution n’a pas été adopté, et le Conseil a voté à l’unanimité pour étendre d’un mois le mandat de la mission, en attendant un nouveau vote le 15 décembre pour l’adoption d’une nouvelle résolution.

 

Centrafrique: un député, ex-chef de milice, extradé vers la CPI

 

Bangui - Un député centrafricain, l'ex-chef de milice Alfred Yekatom, a été extradé samedi vers la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye qui avait émis un mandat d'arrêt dont les motifs n'ont pas été précisés, a déclaré une source gouvernementale.

"L'avion vient de quitter Bangui, il arrivera à La Haye vers 21H30" (20H30 GMT), a précisé cette source à l'AFP.

C'est la première extradition de RCA vers la CPI depuis l'ouverture de l'enquête sur la Centrafrique en septembre 2014 sur les crimes de guerre et crimes contre l'humanité qui y auraient été commis à partir de 2012.

M. Yekatom, également connu sous le nom de colonel Rombhot, ou parfois "Rambo", est un ex-chef des milices antibalaka, autoproclamées d'autodéfense, du sud du pays.

En 2015, il avait été placé sous sanctions du Trésor américain, qui le soupçonnait d'avoir mené des campagnes d'exactions contre des populations musulmanes, d'avoir tué des civils à Mbaiki (sud) et utilisé 153 enfants comme combattants.

La même année, il avait également été mis sous sanctions par l'ONU qui a émis une interdiction de voyager et un gel de ses avoirs.

Ancien caporal-chef de l'armée centrafricaine, M. Yekatom avait été élu en 2016 député à l'Assemblée nationale.

Fin octobre, il a été arrêté après avoir ouvert le feu dans l'hémicycle lors de l'élection du nouveau président du Parlement.

Son extradition vers la CPI intervient alors que le centre et l'ouest de la Centrafrique sont le théâtre de violences meurtrières depuis plusieurs jours. 

Vendredi soir, un Casque bleu a succombé à ses blessures après des combats contre des hommes armés non identifiés à Gbambia, à une centaine de kilomètres de Berberati, dans l'ouest du pays.

Jeudi, des milices antibalaka et des combattants du groupe armé Union pour la paix en Centrafrique (UPC) ont combattu à Alindao, ville charnière du centre du pays.

Une quarantaine de personnes ont été tuées dans ces combats, dont deux prêtres. L'Eglise et le camp de déplacés ont été brûlés.

En Centrafrique, pays en crise depuis 2012, une vingtaine de groupes armés contrôlent la majorité du territoire et combattent pour le contrôle d'une influence locale et des ressources naturelles.

Dans ce pays enclavé, un quart des 4,5 millions d'habitants ont fui leurs domiciles.

(©AFP / 17 novembre 2018 14h56)

 

 

La remise d'un ex-chef de milice centrafricain à la CPI renforce "la cause de la justice"

La Haye - Le transfèrement d'un ex-chef de milice centrafricain à la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye renforce "la cause de la justice" dans ce pays ravagé par des violences meurtrières depuis 2012, a déclaré samedi le procureur de la Cour.

"La remise aujourd'hui (samedi) de ce suspect fait avancer la cause de la justice en République centrafricaine", a estimé dans un communiqué Mme Fatou Bensouda, qui "se félicite" du transfèrement d'Alfred Yekatom.

Député centrafricain et ex-chef de milices antibalaka, autoproclamées d'autodéfense, M. Yekatom a été remis à la CPI "pour sa responsabilité pénale présumée de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité" commis entre décembre 2013 et août 2014, selon la Cour.

C'est le premier transfèrement vers la CPI depuis l'ouverture de l'enquête sur la Centrafrique en septembre 2014 sur les crimes de guerre et crimes contre l'humanité qui y auraient été commis à partir de 2012.

"Le peuple centrafricain a subi et a enduré des crimes atroces dans l'un des violents conflits de ce siècle", a dénoncé le procureur. 

"Je prends cet engagement devant le peuple centrafricain: mon Bureau poursuivra sa quête de vérité et de justice en vertu du Statut de Rome", traité fondateur de la CPI, a affirmé Mme Bensouda. 

"Nous sommes fermement résolus à poursuivre nos enquêtes sur les actes de toutes les parties impliquées."

L'avion de M. Yekatom, ancien caporal-chef de l'armée centrafricaine, a quitté Bangui en début d'après-midi, selon une source gouvernementale. 

Son audience de comparution aura lieu "dans les meilleurs délais" après son arrivée à La Haye, a précisé la Cour.

Depuis 2012 et le début de l'offensive qui a abouti à la prise de Bangui par l'ex-coalition de la Séléka, la Centrafrique est le théâtre de violences meurtrières quotidiennes qui ont forcé un quart des 4,5 millions d'habitants à fuir leur domicile.

Une mission onusienne de maintien de la paix, la Minusca, est déployée depuis 2014 et, prenant la suite d'une intervention militaire française, tente de préserver les civils des violences.

(©AFP / 17 novembre 2018 20h27)

 

Communiqué de presse : 17 November 2018

 

Situation en République centrafricaine II : Alfred Yekatom remis à la CPI pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre

ICC-CPI-20181117-PR1418

 

​Aujourd'hui, le 17 novembre 2018, M. Alfred Yekatom a été remis à la Cour pénale internationale (« CPI » ou « la Cour ») par les autorités de la République centrafricaine (« RCA »).  

 

La Chambre préliminaire II de la CPI avait délivré un mandat d'arrêt contre M. Yekatom le 11 novembre 2018 pour sa responsabilité pénale présumée de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité qui auraient été commis dans l'ouest de la RCA entre décembre 2013 et décembre 2014.  

 

La Chambre préliminaire II, composée du juge Antoine KesiaMbe Mindua, juge président, de la juge Tomoko Akane et du juge Rosario Salvatore Aitala, est convaincue qu'il y a des motifs raisonnables de croire qu'un conflit armé ne présentant pas un caractère international était en cours sur le territoire de la RCA, entre au moins septembre 2013 et au moins décembre 2014, entre la Séléka (une coalition de groupes armés principalement composée de musulmans) et les anti-Balaka (un contre-mouvement à la Séléka à prédominance chrétienne). La Chambre a également conclu qu'il y a des motifs raisonnables de croire que, de septembre 2013 au moins jusqu'en décembre 2014 au moins, une attaque généralisée et systématique  a été perpétrée par les anti-Balaka contre la population civile musulmane et quiconque semblait soutenir la Séléka.

 

M. Yekatom aurait commandé un groupe d'environ 3 000 membres au sein du mouvement anti-Balaka. Il serait responsable des crimes suivants dans différents endroits en RCA, notamment à Bangui et dans la préfecture de Lobaye, entre le 5 décembre 2013 et août 2014:

 

crimes contre l'humanité : le meurtre, la déportation ou transfert forcé de population, l'emprisonnement ou autre forme de privation grave de liberté physique, la torture, la persécution, la disparition forcée et autres actes inhumains; et

 

crimes de guerre : le meurtre, la torture et traitements inhumains, les mutilations, des attaques intentionnelles contre la population civile, des attaques intentionnelles des bâtiments consacrés à la religion, l'enrôlement d'enfants de moins de 15 ans et les faire participer activement à des hostilités, le déplacement de la population civile et la destruction des biens de l'adversaire.

 

La Chambre préliminaire II a trouvé des motifs raisonnables de croire que M. Yekatom aurait commis ou avait ordonné, sollicité, encouragé et facilité la commission des crimes susmentionnés. La Chambre a également trouvé des motifs raisonnables de croire qu'il est responsable en tant que chef militaire.

 

Le Greffier de la CPI, M. Peter Lewis, a remercié les autorités de la République centrafricaine et de l'État hôte, les Pays-Bas, pour leur coopération lors de l'arrestation et de la remise de M. Yekatom à la Cour.

 

La comparution initiale de M. Yekatom devant la juge unique de la Chambre préliminaire II, Mme la juge Tomoko Akane, aura lieu dans les meilleurs délais.

 

Mandat d'arrêt

 

Document de Questions et Réponses

 

Contexte : Le 30 mai 2014, le gouvernement centrafricain a saisi la Cour de la situation en RCA depuis le 1er août 2012. Cette situation aurait impliqué des crimes présumés à la fois des groupes Séléka et des groupes anti-Balaka. Les violences auraient entraîné des milliers de morts et le déplacement de centaines de milliers de personnes. Le 24 septembre 2014, Mme Fatou Bensouda, Procureur de la CPI, a ouvert une enquête sur cette situation.

 

 

Centrafrique: un Casque bleu tué dans l'ouest

 

Bangui - Un Casque bleu de la Mission de l'ONU en Centrafrique (Minusca) a succombé a ses blessures vendredi soir après des combats contre des hommes non identifiés dans l'ouest de la Centrafrique, a appris l'AFP d'un rapport interne de l'ONU samedi.

Des hommes armés non identifiés ont attaqué une base avancée de la Minusca à 21H00 (20H00GMT) à Gbambia, à une centaine de km de Berberati, dans la province de la Mambéré-Kadéï dans l'ouest du pays, indique le rapport, qui ne précise pas la nationalité de la victime.

Le Casque bleu a été blessé dans les affrontements et est décédé à l'hôpital de Berberati à la suite de ses blessures, selon le texte.

Ces combats ont duré "environ 45 minutes", indique le rapport qui ajoute que les populations locales ont fui en brousse.

L'identité des assaillants n'est pas connue. Dans l'ouest du pays où l'attaque a eu lieu, le groupe armé Siriri est présent.

Dirigé par un certain Ardo Abba dont les effectifs ne dépasseraient pas la centaine d'hommes, ce groupe créé en 2018 est constitué en majorité d'éleveurs peuls, prétendant lutter contre les vols de bétail, très fréquents dans cette région de transhumance.

Mi-juin, les hommes de ce groupe armé avaient déjà attaqué la localité de Gbambia, selon le rapport onusien de samedi.

Des affrontements entre les Casques bleus et les combattants de Siriri sont fréquents dans cette région du pays. Un Casque bleu tanzanien avait perdu la vie en juin après une embuscade de Siriri à Dilapoko, dans le sud-ouest de la préfecture de Mambéré-Kadeï.

Cette nouvelle attaque porte à six le nombre de Casques bleus tués en République centrafricaine cette année.

Jeudi, des combats meurtriers entre groupes armés ont endeuillé la ville d'Alindao, dans le centre du pays, où une quarantaine de personnes dont deux prêtres ont été tués.

Ces groupes armés, qui contrôlent en Centrafrique la majorité du territoire, combattent pour le contrôle des ressources et d'une influence locale dans ce pays de 4,5 millions d'habitants classé parmi les plus pauvres au monde, mais riche en diamants, or et uranium.

(©AFP / 17 novembre 2018 13h17)

 

 

Communiqué de presse :  17 November 2018

 

Situation en République centrafricaine II : Alfred Yekatom remis à la CPI pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre

 

ICC-CPI-20181117-PR1418

 

Aujourd'hui, le 17 novembre 2018, M. Alfred Yekatom a été remis à la Cour pénale internationale (« CPI » ou « la Cour ») par les autorités de la République centrafricaine (« RCA »).  

La Chambre préliminaire II de la CPI avait délivré un mandat d'arrêt contre M. Yekatom le 11 novembre 2018 pour sa responsabilité pénale présumée de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité qui auraient été commis dans l'ouest de la RCA entre décembre 2013 et décembre 2014.  

La Chambre préliminaire II, composée du juge Antoine KesiaMbe Mindua, juge président, de la juge Tomoko Akane et du juge Rosario Salvatore Aitala, est convaincue qu'il y a des motifs raisonnables de croire qu'un conflit armé ne présentant pas un caractère international était en cours sur le territoire de la RCA, entre au moins septembre 2013 et au moins décembre 2014, entre la Séléka (une coalition de groupes armés principalement composée de musulmans) et les anti-Balaka (un contre-mouvement à la Séléka à prédominance chrétienne).

La Chambre a également conclu qu'il y a des motifs raisonnables de croire que, de septembre 2013 au moins jusqu'en décembre 2014 au moins, une attaque généralisée et systématique  a été perpétrée par les anti-Balaka contre la population civile musulmane et quiconque semblait soutenir la Séléka.

M. Yekatom aurait commandé un groupe d'environ 3 000 membres au sein du mouvement anti-Balaka. Il serait responsable des crimes suivants dans différents endroits en RCA, notamment à Bangui et dans la préfecture de Lobaye, entre le 5 décembre 2013 et août 2014:

crimes contre l'humanité : le meurtre, la déportation ou transfert forcé de population, l'emprisonnement ou autre forme de privation grave de liberté physique, la torture, la persécution, la disparition forcée et autres actes inhumains; et

crimes de guerre : le meurtre, la torture et traitements inhumains, les mutilations, des attaques intentionnelles contre la population civile, des attaques intentionnelles des bâtiments consacrés à la religion, l'enrôlement d'enfants de moins de 15 ans et les faire participer activement à des hostilités, le déplacement de la population civile et la destruction des biens de l'adversaire.

La Chambre préliminaire II a trouvé des motifs raisonnables de croire que M. Yekatom aurait commis ou avait ordonné, sollicité, encouragé et facilité la commission des crimes susmentionnés. La Chambre a également trouvé des motifs raisonnables de croire qu'il est responsable en tant que chef militaire.

Le Greffier de la CPI, M. Peter Lewis, a remercié les autorités de la République centrafricaine et de l'État hôte, les Pays-Bas, pour leur coopération lors de l'arrestation et de la remise de M. Yekatom à la Cour.

La comparution initiale de M. Yekatom devant la juge unique de la Chambre préliminaire II, Mme la juge Tomoko Akane, aura lieu dans les meilleurs délais.

Mandat d'arrêt

Document de Questions et Réponses

Contexte : Le 30 mai 2014, le gouvernement centrafricain a saisi la Cour de la situation en RCA depuis le 1er août 2012. Cette situation aurait impliqué des crimes présumés à la fois des groupes Séléka et des groupes anti-Balaka. Les violences auraient entraîné des milliers de morts et le déplacement de centaines de milliers de personnes. Le 24 septembre 2014, Mme Fatou Bensouda, Procureur de la CPI, a ouvert une enquête sur cette situation.


Pour toute information complémentaire, veuillez contacter Fadi El Abdallah, Porte-parole et Chef de l'Unité des affaires publiques, Cour pénale internationale, au +31 (0)70 515-9152 ou +31 (0)6 46448938 ou à l'adresse fadi.el-abdallah@icc-cpi.int

 

Les activités de la CPI peuvent également être suivies

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Centrafrique-Presse.com
18 novembre 2018 7 18 /11 /novembre /2018 17:01
Des violences interethniques en Centrafrique font une quarantaine de morts
Des violences interethniques en Centrafrique font une quarantaine de morts
Des violences interethniques en Centrafrique font une quarantaine de morts

 

https://www.france24.com  17/11/2018

 

De nouvelles violences interethniques dans le centre de la Centrafrique ont fait une quarantaine de morts, selon un rapport de l'ONU. Parmi eux, un prêtre a été retrouvé calciné et un Casque bleu a succombé à ses blessures.

Nouvelle éruption de violence en Centrafrique. Un prêtre a été retrouvé "calciné" après des combats entre groupes armés jeudi à Alindao, dans le centre du pays, durant lesquels une quarantaine de personnes ont été tuées, a annoncé samedi 17 novembre un responsable de l'Église catholique à Bangui.

"On a retrouvé son corps, calciné", a déclaré à l'AFP l'abbé Mathieu Bondobo, vicaire général de la cathédrale de Bangui. Un bilan vendredi soir d'un rapport interne de l'ONU faisait état de 37 morts, mais d'autres chiffres plus élevés sont avancés, sans qu'il soit possible samedi midi de les confirmer.

Les combats ont opposé jeudi des milices anti-balaka, autoproclamées d'autodéfense, à des combattants du groupe armé Union pour la paix en Centrafrique (UPC). "Jeudi matin, les antibalaka ont tué des personnes de confession musulmane. Une heure plus tard, l'UPC a riposté en attaquant le camp de déplacés", a indiqué vendredi à l'AFP Vladimir Monteiro, porte-parole de la mission de l'ONU en Centrafrique, la Minusca.

L'église d'Alindao et une partie du camp de déplacés de la localité auraient été brûlés, a indiqué une source onusienne. Il n'était pas possible de confirmer samedi si les personnes tuées étaient des civils ou des combattants. Selon un communiqué de l'ONU vendredi, 20 000 personnes ont été affectées par ces nouvelles violences, qui ont obligé "des milliers" d'autres à fuir "à nouveau".

Un Casque bleu tué

Alindao a longtemps été la principale base de l'UPC, groupe armé dirigé par Ali Darassa, un des principaux groupes de l'ex-coalition Séléka qui avait renversé le régime de François Bozizé en 2013. Début septembre, l'ONU avait alerté sur la situation humanitaire "désastreuse" qui prévaut à Alindao, affirmant que la localité était "sous le contrôle de groupes armés, réduisant à néant le rôle des autorités locales".

Dans le même temps, un Casque bleu de la Minusca a succombé a ses blessures vendredi soir après des combats contre des hommes non identifiés dans l'ouest de la Centrafrique, a appris l'AFP d'un rapport interne de l'ONU samedi.

Des hommes armés non identifiés ont attaqué une base avancée de la Minusca à 21 h (20 h GMT) à Gbambia, à une centaine de kilomètres de Berberati, dans la province de la Mambéré-Kadéï dans l'ouest du pays, indique le rapport, qui ne précise pas la nationalité de la victime. Cette nouvelle attaque porte à six le nombre de Casques bleus tués en République centrafricaine cette année.

Avec AFP

 

 

CENTRAFRIQUE: UN PRÊTRE RETROUVÉ "CALCINÉ" APRÈS LES COMBATS À ALINDAO

 

   

17 NOVEMBRE 2018 À 13H10 PAR AFP

 

Un prêtre a été retrouvé "calciné" après des combats entre groupes armés jeudi à Alindao, dans le centre de la Centrafrique, durant lesquels une quarantaine de personnes ont été tuées, a annoncé un responsable de l'Eglise catholique à Bangui.

 

"On a retrouvé son corps, calciné", a déclaré samedi à l'AFP l'abbé Mathieu Bondobo, vicaire général de la cathédrale de Bangui. Un premier prêtre a été tué dans les combats. Un bilan vendredi soir d'un rapport interne de l'ONU faisait état de 37 morts, mais d'autres chiffres plus élevés sont avancés, sans qu'il soit possible samedi midi de les confirmer. Les combats ont opposé jeudi des milices antibalaka, autoproclamés d'autodéfense, à des combattants du groupe armé Union pour la paix en Centrafrique (UPC)."Jeudi matin, les antibalaka ont tué des personnes de confession musulmane.

Une heure plus tard, l'UPC a riposté en attaquant le camp de déplacés", a indiqué vendredi à l'AFP Vladimir Monteiro, porte-parole de la mission de l'ONU en RCA (Minusca). L'église d'Alindao et une partie du camp de déplacés de la localité auraient été brûlés, a indiqué une source onusienne. Il n'était pas possible de confirmer samedi si les personnes tuées étaient des civils ou des combattants.

Selon un communiqué de l'ONU vendredi, 20.000 personnes ont été affectées par ces nouvelles violences, qui ont obligé "des milliers" d'autres à fuir "à nouveau".Alindao a longtemps été la principale base de l'UPC, groupe armé dirigé par Ali Darassa, un des principaux groupes de l'ex-coalition Séléka qui avait renversé le régime de François Bozizé en 2013.

A l'époque, la Séléka avait marché sur Bangui, entraînant une riposte des milices antibalaka. Depuis, la Centrafrique, contrôlée en grande majorité par les groupes armés, est en proie à des violences meurtrières quotidiennes. Dans la ville d'Alindao, charnière du centre de la Centrafrique sur la principale route qui mène au sud-est du pays, les combats sont fréquents.

En 2017, une alliance de groupes armés contre l'UPC avait mené à de violents combats dans la zone. Un humanitaire y a été tué début août. Deux Casques bleus ont aussi perdu la vie depuis six mois dans cette zone où de nombreuses mines de diamants et d'or attisent les convoitises des groupes armés. Début septembre, l'ONU avait alerté sur la situation humanitaire "désastreuse" qui prévaut à Alindao, affirmant que la localité était "sous le contrôle de groupes armés, réduisant à néant le rôle des autorités locales".

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Centrafrique-Presse.com
18 novembre 2018 7 18 /11 /novembre /2018 16:56
COMMUNIQUE DE PRESSE MINUSCA
COMMUNIQUE DE PRESSE MINUSCA

 

 

LA MINUSCA DENONCE LES AFFRONTEMENTS ENTRE ELEMENTS ARMES A ALINDAO

 

Bangui, 17 novembre 2018 - La ville d’Alindao, dans la Basse-Kotto (sud de la Centrafrique), a été jeudi le théâtre d’affrontements violents entre éléments armés affiliés aux anti-Balakas et aux ex-Selekas de l’UPC, occasionnant des pertes en vies humaines, la fuite massive des déplacés internes et des destructions de biens. Conformément à son mandat, la MINUSCA a mis en place des mesures de sécurisation et de protection des civils qui ont notamment trouvé refuge près de son poste militaire. Le Représentant spécial du Secrétaire général du Secrétaire général en République centrafricaine, Parfait Onanga-Anyanga, condamne avec la plus grande fermeté ces violences et exprime ses condoléances aux familles éprouvées et à l’Eglise catholique.

 

Ce samedi, les casques bleus de la Mission poursuivent les patrouilles à Alindao pour prévenir de nouveaux affrontements et sécuriser le retour des déplacés. Des soldats de paix supplémentaires ont par ailleurs été envoyés sur place. 

 

Les événements d’Alindao mettent de nouveau en lumière l’irresponsabilité et le mépris de l’UPC et des anti-Balaka pour les civils, avec notamment le recours à la force de manière disproportionnée et indiscriminée ainsi que l’instrumentalisation des communautés incitées à se combattre. La MINUSCA relève avec préoccupation le caractère cyclique et identique de ces attaques déjà survenues à Alindao en 2017 et sur l’axe Tagbara-Ippy en 2018.

 

La MINUSCA condamne les auteurs de ces violences et rappelle à tous les belligérants que tous ceux qui sont  impliqués dans ces évènements, ainsi que leurs chefs, sont individuellement et collectivement   responsables des violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire et qu’ils feront l’objet  de poursuites par les institutions judiciaires nationales et internationales compétentes. A cet effet, des investigations sont en cours pour établir la chaîne de responsabilité.

 

Afin de briser ce cycle infernal de la violence, la Mission appelle les communautés à rejeter toute forme de manipulation et d’incitation à la haine et à la violence intercommunautaire par les groupes armés, qui visent à saper les efforts de sécurisation, d’apaisement et de réconciliation entrepris avec les différents acteurs et en concertation avec le Gouvernement centrafricain, notamment dans le cadre de l’Initiative africaine pour la paix et la réconciliation en RCA. 

 

La MINUSCA et le Gouvernement centrafricain sont en contact permanent pour une solution définitive à cette crise à Alindao et dans d’autres zones sensibles.

 

ACTION FOR PEACEKEEPING (A4P)

 

Vladimir Monteiro

Spokesperson/Porte-parole

United Nations Multidimensional Integrated Stabilization Mission in the Central African Republic

MINUSCA - Avenue Barthélemy Boganda BP 3338 Bangui, Central African Republic

Cellphone: + 236 75980772 (also Whatsapp) - 72259932 | Extension : (173) 5545/5506 | Tetra : 10874

E-mail: monteiro6@un.org | Skype : Vladimir.Monteiro4 | Twitter : @MonteVlad

https:// minusca.unmissions.org

 

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

ATTAQUES CONTRE LES CIVILS A ALINDAO

  

Bangui, le 16 novembre 2018 – La Coordonnatrice humanitaire en République centrafricaine, Najat Rochdi, condamne avec la dernière énergie l'attaque contre un site des personnes déplacées à Alindao, dans la préfecture de Basse Kotto, qui a fait plusieurs victimes civiles et a entrainé un déplacement forcé des populations.

 

Deux semaines à peine après les violences et l'incendie à Batangafo, le site de la Mission Catholique à Alindao a été incendié le 15 novembre. Près de 20 000 personnes ont été affectées et des milliers de personnes ont été contraintes de fuir à nouveau.

 

« Ce cercle vicieux d’attaques répétées contre des civils est inacceptable. Les progrès réalisés par la communauté humanitaire en fournissant l’assistance d’urgence et en réduisant les vulnérabilités sont compromis. Les civils veulent la sécurité, la paix et un avenir », a déclaré Najat Rochdi.

 

La Coordonnatrice humanitaire appelle toutes les parties à respecter leurs obligations conformément au droit humanitaire international, à protéger les civils, et à permettre l'accès en toute sécurité et sans entrave à toutes les personnes dans le besoin. Nos équipes humanitaires sont sur le terrain et sont prêtes à apporter la réponse urgente dont elles ont tant besoin.

 

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16 novembre 2018 5 16 /11 /novembre /2018 16:01

 

PAR RJDH LE 16 NOVEMBRE 2018

 

BANGUI, 16 novembre 2018 (RJDH)—- L’attaque du site des déplacés, hier à Alindao, ville du Sud-Est de la RCA, aurait fait une dizaine de morts dont deux prêtres a appris le RJDH de sources concordantes. 

 

Le premier bilan de l’attaque du site des déplacés d’Alindao fait état d’une dizaine de morts dont deux prêtres catholiques. Selon les premières informations non encore officielles, l’Abbé Blaise Mada, Vicaire Général du diocèse, donc numéro 2 de l’église locale, et le père Célestin Ngoumbango, curé de Mingala, l’une des paroisses dudit diocèse.

 

Ces deux prêtres auraient reçu des balles lors de l’attaque de l’Evêché et du presbytère où ils étaient retranchés après le début des tirs. En dehors de la dizaine de morts signalés par des sources indépendantes, il y aurait toujours selon les mêmes sources, d’importants dégâts matériels au niveau de l’église catholique. Plusieurs personnes seraient aussi portées disparues suite à la débandade qui a suivi l’incursion des hommes armés de l’UPC sur le site des déplacés basé à l’Evêché d’Alindao.

 

En huit mois, cinq prêtres ont été tués par des groupes armés en Centrafrique. Il s’agit des Abbés Désiré Angbabata de Bambari tué en mars 2018, d’Albert Toungomalet Baba de Bangui tué en mai 2018, de Firmin Gbagoua de Bambari en juin 2018, de Blaise et de Célestin Ngoumbango d’Alindao qui viennent d’être tués

Centrafrique : Deux prêtres tués dans l’attaque d’un site des déplacés au Sud-Est du pays
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16 novembre 2018 5 16 /11 /novembre /2018 15:20

 

 

APA-Bangui (Centrafrique)  novembre 12, 2018 à 15:55 De notre correspondant : Pierre Koutoukpé

 

A l’issue de leur congrès qui s’est achevé, dimanche soir au siège de la CEMAC à Bangui, les membres de la ligue centrafricaine des droits de l’homme ont réelu, Joseph Bidoumi, magistrat hors hiérarchie président de leur organisation.

 

Cette réélection lui permet de réaliser les nouveaux objectifs assignés à cette organisation de défense des droits de l’homme en RCA.

 

Il s’agit, selon Joseph Bidoumi, de sensibiliser sur la réconciliation nationale, de lutter pour la fin de l’impunité dans le pays et de la traduction en justice des auteurs des crimes graves par l’assistance des victimes.


Pour cela, le nouveau bureau exécutif composé de neuf personnes a un mandat de 4 ans renouvelable, selon les nouveaux statuts votés lors de cette assemblée générale, pour mettre en œuvre ces objectifs alors qu’il en disposait pour 3 ans.


Lors de ce congrès, les membres de la Ligue centrafricaine des droits de l’homme ont passé en revue les différents projets et autres programmes réalisés durant les 3 ans écoulés.


Joseph Bidoumi qui vient d’être réélu pour un nouveau mandat a été ministre de la Défense nationale pendant la transition dirigée par Mme Catherine Samba Panza.

 

Joseph Bidoumi réelu président de la Ligue centrafricaine des droits de l’homme
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16 novembre 2018 5 16 /11 /novembre /2018 15:16

 

NEWSROOM (ADV) 2018-11-16 – La Russie a demandé jeudi à la France de fournir des “efforts supplémentaires significatifs” pour rendre possible un renouvellement régulier du mandat de la mission de maintien de la paix de l’ONU en République centrafricaine.

 

Jeudi, le Conseil de sécurité a été contraint d’approuver un renouvellement technique de cette mission pour une durée d’un mois, afin de donner plus de temps aux négociations portant sur le projet de résolution français. Ce projet de résolution a pour but de renouveler pour une année supplémentaire le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA).

 

Après plusieurs semaines de consultations entre les membres du Conseil de sécurité, le projet de résolution soumis par la France a finalement échoué à obtenir l’aval de la Russie, qui dispose d’un droit de véto au Conseil de sécurité.

 

La Russie veut que sa présence et ses efforts de paix en République centrafricaine soient reconnus par le projet de résolution français, alors que celui-ci indique seulement que le processus politique en République centrafricaine doit être dirigé par l’Union africaine (UA).

 

Dimitri Polyanski, premier vice-représentant permanent de la Russie aux Nations unies, a averti jeudi la France qu’elle devrait fournir des “efforts supplémentaires significatifs” pour réviser son projet initial et le faire adopter par le Conseil de sécurité dans un délai d’un mois.

 

M. Polyanski a indiqué que la France, l’ancienne colonisatrice de la République centrafricaine, devait “mettre de côté les complexes historiques, l’égoïsme et les étroits intérêts nationaux” à ce sujet.

 

“Ceux qui ont approché ce dossier avec de bonnes intentions ne doivent avoir ni motifs ultérieurs ni intérêts compétitifs malveillants”, a-t-il indiqué après le vote du Conseil de sécurité sur le renouvellement technique de la mission.

© Bur-csa – A.H / N.A – African Daily Voice (ADV)

Centrafrique – Russie : la France contrainte de réviser son projet de résolution onusien
Centrafrique – Russie : la France contrainte de réviser son projet de résolution onusien
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16 novembre 2018 5 16 /11 /novembre /2018 14:54
“Le règne de la terreur”

 

Lu pour vous 

 

“Le règne de la terreur”

 

Un nouveau rapport d’enquête met en lumière comment les violences et la guerre génèrent des centaines de millions de dollars en République centrafricaine

 

13 novembre 2018 (Washington, D.C.) - Dans son dernier rapport publié aujourd'hui, The Sentry suit l'ascension violente d'un profiteur de guerre en République centrafricaine (RCA). Relié en réseau avec des entrepreneurs criminels tant étrangers que nationaux, ce seigneur de guerre contribue à prolonger l’état de guerre et de misère.

 

Le rapport d’enquête intitulé « Le règne de la terreur : un business florissant en République centrafricaine. Illustré par l’itinéraire d’un chef de guerre, homme d’affaires et ministre : Abdoulaye Hissène », par Nathalia Dukhan, lève le voile sur une guerre sanglante qui profite à certains réseaux d’acteurs pour qui la violence est lucrative. Il dévoile les réseaux de corruption et les incitations à la haine et à la division, rappelant que le pays est aujourd’hui presqu’entièrement contrôlé par une multitude de factions armées et groupes politico-militaires.

 

Nathalia Dukhan, auteur du rapport et Chercheuse et Analyste à l’Enough Projectindique : « les violences de masse représentent un business de plusieurs centaines de millions de dollars en République centrafricaine. Des acteurs politiques et économiques sans scrupules, y compris des étrangers, alimentent et perpétuent la guerre pour leur profit personnel. En pillant les richesses du sous-sol centrafricain avec la complicité de commanditaires de crimes de guerre, tel qu’Abdoulaye Hissène, ces réseaux plongent les citoyens centrafricains dans un désarroi extrême, caractérisé par un sentiment d’injustice, une pauvreté extrême et un climat de terreur ».

 

L’enquête réalisée par The Sentry révèle qu’Abdoulaye Hissène, un seigneur de guerre notoire, un temps ministre, amasse une fortune dans un pays en proie à des cycles de violences sectaires et ce malgré qu’il soit placé sous sanctions des États-Unis et du Conseil de Sécurité de l’ONU. Il joue un rôle moteur dans les violences meurtrières en incitant les haines et les divisions entre communautés ethniques et religieuses. Il s’est ainsi progressivement imposé comme l’un des profiteurs de guerre les plus influents du conflit centrafricain. Cette montée en puissance a été possible grâce aux liens étroits qu’il a tissé avec les chefs d’État d’Afrique centrale et des associés d’affaires nationaux et internationaux. La montée en puissance d’Hissène illustre ainsi un système sanglant, semblable dans d’autres pays d’Afrique centrale et orientale, qui récompense et encourage la violence plutôt que la paix.

 

John Prendergast, Directeur Fondateur de l’Enough Project et Co-Fondateur de The Sentry affirme : « En République centrafricaine aujourd’hui et dans la région environnante, la guerre est plus lucrative que la paix. Les commanditaires d’atrocités de masse ont été érigés en interlocuteurs politiques légitimes. Les profiteurs de guerre et leurs associés d’affaires ont pourtant démontré n’avoir aucune intention de négocier la paix, mais ce sont pourtant eux qui sont à la table des négociations. Avec cette approche, la recherche de la paix est vouée à l’échec. La communauté internationale porte la responsabilité de combattre ces réseaux avides de gains personnels, prêts à alimenter et perpétuer le chaos et la violence pour atteindre leurs objectifs. En hésitant plus longuement, nous nous rendons complices de ces crimes ». 

 

Depuis 2013, le conflit en République centrafricaine a plusieurs fois fait la une des médias internationaux lorsque la France et l’ONU ont à tour de rôle alerté l’opinion internationale des signes avant-coureurs d’un génocide. Des épurations ethniques et d’autres atrocités de masse sont commises de manière quotidienne contre des communautés entières.

 

Un nombre incalculable de civils a déjà̀ perdu la vie. L’instabilité́ politique et sécuritaire a ainsi mené́ à une grave crise humanitaire. En mai 2018, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) recense près de 1,27 million de personnes déplacées ou refugiées, un niveau jamais atteint dans l’histoire de la Centrafrique.

 

Sélection des recommandations du rapport : Le rapport de The Sentry inclut des recommandations dont le but est de fournir aux décideurs des stratégies visant à mettre fin aux incitations à la violence et encourager des mécanismes de responsabilisation et de pressions afin de construire une paix durable. Elles visent à̀ montrer qu’une autre façon de penser à la paix est possible et nécessaire pour sortir le pays de son système actuel de violence et d’effondrement de l’État.

 

Des recommandations détaillées sont diversement adressées au Conseil de sécurité des Nations Unies, l’Union européenne (UE), l’Union africaine (UA), la communauté économique des états d’Afrique centrale (CEEAC), la France, les États-Unis, la Chine, la Russie, les chefs d’État de la région Afrique centrale, le gouvernement centrafricain, les banques internationales, la Cour pénale internationale (CPI) et la Cour pénale spéciale (CPS) et incluent des mesures politiques dans deux domaines principaux :

 

Repenser le processus de paix :

 

  • Mettre fin au système qui accorde une légitimité́ politique aux criminels de guerre.
  • Conditionner les initiatives de dialogue au respect d’un cessez-le-feu et d’un engagement ferme à construire la paix.
  • Garantir un processus inclusif des populations marginalisées, surtout les femmes, les jeunes et les minorités, et raviver les acquis et le modèle exemplaire d’inclusion obtenu dans le cadre du forum de Bangui en 2015.
  •  

Lutter contre l’impunité, un pilier central de la construction d’une paix durable

  • Refuser catégoriquement l’amnistie aux responsables de crimes de guerre et de crimes économiques, ainsi qu’aux acteurs qui posent des actes visant à̀ mettre en échec le processus de paix.
  • Créer des conséquences pour les commanditaires de violence et leurs complices, en mettant en œuvre des mécanismes de sanctions financières et judiciaires et fragiliser les réseaux de financement du conflit armé :

      Sanctions et mesures contre le blanchiment d’argent :

  • Mobiliser des efforts diplomatiques forts et des ressources visant à̀ renforcer la mise en œuvre effective des sanctions adoptées à l’encontre d’entités ou d’individus tel Abdoulaye Hissène.
  • Imposer des sanctions supplémentaires à l’encontre d’individus ou d’entités qui soutiennent les violences et le pillage.
  • Recourir à des mesures spéciales contre le blanchiment de capitaux qui mettent en exergue les risques élevés de blanchiment de capitaux résultant de la corruption endémique, du commerce de l’or, des diamants et d’autres problèmes liés au système qui permet à certains acteurs de profiter de la guerre et de la violence en Centrafrique pour s’enrichir.
  •  

      Mécanismes judiciaires pour les auteurs d’atrocités de masse et de crimes économiques, y compris pour leurs associés :

 

  • Inscrire les crimes économiques et financiers dans les poursuites pénales contre les auteurs d’atrocités.
  • Créer une équipe complète responsable d’enquêter les réseaux de financement du conflit armé, en particulier les associés qui alimentent les violences et la corruption.
  • Prioriser les réparations aux victimes et prendre des mesures pour la mobilisation des avoirs saisis pour des actions favorisant la paix et la reconstruction.

« Le règne de la terreur » fait suite à un rapport publié la semaine dernière par le partenaire de The Sentry, l’Enough Project : « Prolifération II : la frénésie du pouvoir et les guerres d’influence aux origines de la montée des violences sectaires », également écrit par Nathalia Dukhan. Ce rapport présente une cartographie actualisée et complexe des factions armées et groupes politico-militaires impliqués dans le conflit centrafricain. Il met la lumière sur les agendas à l’origine des formations ou ruptures d’alliances entre groupes armés.

 

Pour lire le rapport complet publié par The Sentry : « Le règne de la terreur ». https://eno.ug/2D9VOJj

Pour lire le rapport complet portant sur la cartographie des groupes armés et leur système d’alliances publié par l’Enough Project : « Prolifération II » https://eno.ug/2qxmoEt

Pour des demandes médias ou d’interviews, merci de prendre contact avec : Greg Hittelman, Directeur de la communication, +1 310 717 0606, gh@enoughproject.org.

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16 novembre 2018 5 16 /11 /novembre /2018 14:07

 

Le Président de la République, Chef suprême des armées, le Professeur Faustin Archange Touadera a reçu le Mercredi 14 Novembre 2018 les généraux centrafricains au palais de la renaissance.

 

Le Président a convié les Généraux pour leur annoncer sa vision du passage d'une armée de projection  à une armée de garnison pour être plus proche des populations sur toute l'étendue du territoire.

 

Face aux menaces constantes des ennemis de la paix, le Président Touadera qui vient d'obtenir de ses paires africains le recyclage des FACA dans leurs académies militaires en complément de la formation de l'EUTM en Centrafrique, lance à travers cette rencontre un signal fort et une reconnaissance à  l'endroit de ces illustres fils de son pays dont la plus part ont été formés dans les meilleures écoles du monde.

 

Source : Présidence de la République.

Centrafrique: Faustin Archange Touadera Face aux généraux de l'armée Centrafricaine.
Centrafrique: Faustin Archange Touadera Face aux généraux de l'armée Centrafricaine.
Centrafrique: Faustin Archange Touadera Face aux généraux de l'armée Centrafricaine.
Centrafrique: Faustin Archange Touadera Face aux généraux de l'armée Centrafricaine.
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16 novembre 2018 5 16 /11 /novembre /2018 13:37

 

15 novembre 2018

 

Paix et sécurité

 

Le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté jeudi à l’unanimité une résolution prorogeant le mandat de la mission de l’ONU en République centrafricaine (MINUSCA) jusqu’au 15 décembre 2018.

 

A quelques heures de l’expiration du mandat de la MINUSCA, les membres du Conseil de sécurité des Nations Unies ont prorogé d’un mois le mandat de l’opération de maintien de la paix onusienne.

 

Un sursis de 30 jours qui vise à permettre « un renouvellement technique du mandat de la MINUSCA », a déclaré le Représentant permanent de la France, plume d’un projet de résolution proposant une prorogation d’un an de l’opération onusienne.

 

« II s'agit bien d'une nécessité technique afin de permettre à l’un des membres de ce Conseil d'effectuer les démarches requises par sa législation interne pour pouvoir voter le projet de résolution discuté par les membres de ce Conseil au cours des dernières semaines », a expliqué l’ambassadeur français, François Delattre, devant ses collègues du Conseil.

 

Selon les informations rapportées par la presse, les Etats-Unis – membre permanent du Conseil de sécurité - ont demandé plus de temps avant que le Conseil ne procède au vote sur le renouvellement d’un an de la MINUSCA.

 

Sur le fond, les négociations sur le nouveau mandat de la MINUSCA sont allées à leur terme, a estimé le représentant français.

 

La France a expliqué que son projet de résolution contient un certain nombre d'éléments importants concernant le soutien que la MINUSCA pourra apporter aux autorités centrafricaines dans leurs efforts en faveur de la paix et de la réconciliation en RCA.

 

La France souligne le rôle de soutien de la MINUSCA aux autorités

 

M. Delattre a rappelé la nécessité de « maintenir le format et le mandat robuste de la MINUSCA » et a souligné le soutien politique que la mission onusienne pourra apporter à l’initiative africaine pour la paix et la réconciliation en RCA « afin de favoriser un dialogue direct et inclusif entre le gouvernement centrafricain et les groupes armés ». Il a également mentionné le soutien supplémentaire que la MINUSCA pourra apporter aux autorités centrafricaines pour étendre l’autorité de l’État sur le territoire centrafricain.

 

Le 23 octobre dernier, le chef de la MINUSCA, Parfait Onanga-Anyanga, avait appelé le Conseil de sécurité à soutenir le rétablissement de l’autorité de l’Etat centrafricain sur son territoire.

« En tant que plume, pour favoriser le consensus, nous avons recherché l’équilibre le plus fin entre les différentes positions qui se sont exprimées », a dit l’ambassadeur Delattre.

 

La Russie – autre membre permanent du Conseil - a appuyé le renouvellement technique d’un mois du mandat de la MINUSCA. « Nous sommes prêts à continuer à travailler sur le projet de résolution français dans un esprit de respect réciproque afin que, dans un mois, l'unité du Conseil de sécurité des Nations Unies, si précieuse pour nous et pour les Centrafricains, ne soit pas mise en danger », a déclaré la mission russe sur son compte Twitter.

 

La France espère que le projet de résolution renouvelant le mandat de la MINUSCA pour un an « pourra rapidement être mis au vote » et que le Conseil de sécurité « pourra lui apporter un soutien unanime dans l’intérêt premier de la RCA ». Les membres du Conseil ont 30 jours pour se mettre d’accord.

 

RCA : le Conseil de sécurité accorde un « renouvellement technique » d’un mois à la MINUSCA
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16 novembre 2018 5 16 /11 /novembre /2018 13:11

Lu pour vous 

 

https://fr.sputniknews.com  16:40 15.11.2018 (mis à jour 16:41 15.11.2018)

 

Comment la République centrafricaine se retrouve-t-elle au cœur d'une guerre d'influence entre trois des cinq membres permanents du Conseil de Sécurité de l'Onu? La réponse est à chercher dans les négociations pour prolonger le mandat de la Minusca, la mission onusienne en Centrafrique. Explications.

 

Que va-t-il advenir de la Minusca, la mission des Nations unies chargée du maintien de la paix en Centrafrique? Alors que le pays est toujours profondément divisé, l'opération doit s'achever le 15 novembre à minuit, heure de New York (le 16 à 6 h du matin à Paris) et les membres du Conseil de sécurité peinent à se mettre d'accord sur les modalités d'une éventuelle prolongation.

 

Chargée de protéger les civils et les droits de l'Homme, ainsi que de soutenir la transition politique dans ce pays d'Afrique centrale, la Minusca, est composée de plus de 14.500 Casques bleus, parmi lesquels plus de 2.000 agents de police. Et, comme en témoignent les 75 décès onusiens déplorés à ce jour, leur présence reste nécessaire pour éviter une flambée de violence comme en avait connu le pays à la suite de la chute de François Bozizé en mars 2013.

 

Si aucun des membres permanents du Conseil de sécurité ne remet en cause la nécessité et l'utilité de la Minusca pour garantir la stabilité de la République centrafricaine et plus largement de l'Afrique centrale, les négociations patinent en raison de divergences entre Paris, Washington et Moscou.

 

L'initiative russe gêne la France et les États-Unis, puisque ces derniers voient dans l'effort de Moscou d'instaurer des pourparlers entre factions armées une manière de venir saper l'autorité de l'Union africaine, ce qu'a nié l'adjoint à l'ambassadeur de la Fédération de Russie à l'Onu, Dmitry Polyanskiy, lorsque l'AFP lui a posé la question:

 

«C'est une espèce de jalousie que nous sommes en train de voir. Les efforts déployés à Khartoum ne contredisent pas l'initiative africaine.»

 

À l'inverse, Moscou négocie pour que les militaires que la Russie a formés soient intégrés à la Minusca, au même titre que les 3.000 soldats entraînés et équipés par l'Union européenne qui devraient venir grossir les rangs de l'armée régulière.

 

Et au milieu de ces arguments stratégiques, les États-Unis, fidèles au slogan «America first!» de Donald Trump, refusent de soutenir un projet de résolution qui permettrait d'augmenter le budget de la Minusca.

 

Si les postures des uns et des autres sont encore éloignées, un accord de dernière minute n'est pas à écarter, puisque tous soutiennent une prolongation de la Minusca et espèrent arriver à un compromis avant l'heure fatidique.

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