Le Monde avec AFP Publié hier à 16h58, mis à jour à 02h26
Cette première extradition vers la Cour pénale internationale se fait sur fond de résurgence des violences dans plusieurs points du pays.
Un député centrafricain, ancien chef de milice Alfred Yékatom, a été extradé samedi 17 novembre vers la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye qui avait émis un mandat d’arrêt « pour sa responsabilité pénale présumée de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité » commis entre décembre 2013 et août 2014, a déclaré une source gouvernementale. Il est arrivé au centre de détention, a annoncé Fadi El Abdallah, un porte-parole dans la nuit de samedi à dimanche.
C’est la première extradition de RCA vers la CPI depuis l’ouverture de l’enquête sur la Centrafrique en septembre 2014 sur les crimes de guerre et crimes contre l’humanité qui y auraient été commis à partir de 2012.
Fatou Bensouda, procureur de la CPI, s’est félicitée samedi de ce transfèrement, promettant au peuple centrafricain de « poursuivre sa quête de vérité et de justice ». « La remise aujourd’hui [samedi] de ce suspect fait avancer la cause de la justice en République centrafricaine », a-t-elle estimé dans un communiqué.
Une audience « dans les meilleurs délais »
M. Yekatom, également connu sous le nom de colonel Rombhot, ou parfois « Rambo », est un ex-chef des milices antibalaka, autoproclamées d’autodéfense, du sud du pays. En 2015, il avait été placé sous sanctions du Trésor américain, qui le soupçonnait d’avoir mené des campagnes d’exactions contre des populations musulmanes, d’avoir tué des civils à Mbaiki (sud) et utilisé 153 enfants comme combattants. La même année, il avait également été mis sous sanctions par l’ONU qui a émis une interdiction de voyager et un gel de ses avoirs. Ancien caporal-chef de l’armée centrafricaine, M. Yekatom avait été élu en 2016 député à l’Assemblée nationale. Il a été arrêté fin octobre après avoir ouvert le feu dans l’hémicycle lors de l’élection du nouveau président du Parlement.
Alfred Yekatom, 43 ans, « aurait commandé un groupe d’environ 3 000 »combattants antibalaka, selon la CPI. Il pourrait être responsable, en tant que chef militaire, de « meurtre », de « torture et traitements inhumains », de « mutilations », d’« attaques intentionnelles contre la population civile » et contre « des bâtiments consacrés à la religion ».
La Cour pénale internationale a de même « trouvé des motifs raisonnables de croire » que M. Yekatom aurait lui-même « commis ou ordonné, sollicité, encouragé et facilité » les crimes indiqués. Ces crimes auraient été commis à Bangui et dans la préfecture de la Lobaye (sud), selon la CPI.
L’audience de comparution de M. Yekatom aura lieu « dans les meilleurs délais »après son arrivée à La Haye, avait précisé la Cour samedi. « C’est un message fort pour les leaders des groupes armés. Ceux qui pensent s’arroger une amnistie à la table des négociations font fausse route », a réagi Pierre Brunisso, de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) à Bangui.
Dans le centre du pays, 37 morts jeudi
Son extradition vers la CPI intervient alors que le centre et l’ouest de la Centrafrique sont le théâtre de violences meurtrières depuis plusieurs jours. Dans le centre, des combats entre groupes armés ont fait au moins 37 morts jeudi, et dans l’ouest un Casque bleu a été tué vendredi. L’identité des assaillants n’est pas connue, mais la zone où l’attaque a eu lieu, est aussi une région où est très présent depuis le début de l’année, le groupe armé Siriri. Les affrontements qui opposent ce groupe, composé en majorité d’éleveurs peuls, et les Casques bleus sont fréquents. C’est d’ailleurs là aussi qu’a été mortellement blessé un autre Casque bleu en juin dernier.
Dans la capitale aussi, le calme semble précaire. Vendredi soir, une explosion a été entendue dans le quartier qui abrite la majorité des musulmans de Bangui, le PK5, au niveau de la maison d’un chef de milice. Plusieurs sources concordantes ont indiqué que l’explosion aurait été causée par un drone, sans qu’il soit possible de vérifier cette information.
Jeudi déjà, d’autres combats avaient eu lieu dans le centre du pays, à Alindao, durant lesquels au moins une quarantaine de personnes dont deux prêtres avaient été tuées. Un bilan vendredi soir, émanant d’un rapport interne de l’ONU, faisait état de 37 morts, mais d’autres chiffres plus élevés sont avancés, sans qu’il soit possible encore de les confirmer.
Ces combats ont opposé des milices antibalaka, autoproclamées d’autodéfense, à des combattants du groupe armé Union pour la paix en Centrafrique (UPC). L’Eglise catholique, le couvent et le camp de déplacés de la ville ont été brûlés, et des milliers de civils ont dû de nouveau fuir en brousse. Alindao a longtemps été la principale base de l’UPC, un groupe armé dirigé par Ali Darassa, un des principaux groupes de l’ex-coalition Séléka qui avait renversé le régime de François Bozizé en 2013.
Des milliers de civils ont dû fuir en brousse
Jeudi toujours, le Conseil de sécurité de l’ONU a débattu à New York du renouvellement de la mission onusienne en Centrafrique, la Minusca, présente depuis 2014 et qui fait l’objet de nombreuses critiques en raison de son incapacité à faire face aux violences. A ces critiques s’est ajoutée une querelle entre la Russie, les Etats-Unis et la France à propos d’un projet de résolution déposé par Paris.
Celui-ci dénonçait les récentes tentatives russes d’organiser des accords de paix parallèles à l’initiative de l’Union africaine (UA), qui est « le seul cadre » possible pour parvenir à une solution. En réponse, Moscou a estimé que la France devait laisser de côté ses « intérêts nationaux paroissiaux » en Centrafrique, ancienne colonie où Paris a toujours été présent militairement depuis l’indépendance en 1960.
Moscou, en pleine offensive diplomatique dans le pays depuis début 2018, a engagé durant l’été une médiation entre groupes armés, parallèle sinon concurrente de celle de l’Union africaine, avec une réunion fin août à Khartoum.
Le projet de résolution n’a pas été adopté, et le Conseil a voté à l’unanimité pour étendre d’un mois le mandat de la mission, en attendant un nouveau vote le 15 décembre pour l’adoption d’une nouvelle résolution.
Centrafrique: un député, ex-chef de milice, extradé vers la CPI
Bangui - Un député centrafricain, l'ex-chef de milice Alfred Yekatom, a été extradé samedi vers la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye qui avait émis un mandat d'arrêt dont les motifs n'ont pas été précisés, a déclaré une source gouvernementale.
"L'avion vient de quitter Bangui, il arrivera à La Haye vers 21H30" (20H30 GMT), a précisé cette source à l'AFP.
C'est la première extradition de RCA vers la CPI depuis l'ouverture de l'enquête sur la Centrafrique en septembre 2014 sur les crimes de guerre et crimes contre l'humanité qui y auraient été commis à partir de 2012.
M. Yekatom, également connu sous le nom de colonel Rombhot, ou parfois "Rambo", est un ex-chef des milices antibalaka, autoproclamées d'autodéfense, du sud du pays.
En 2015, il avait été placé sous sanctions du Trésor américain, qui le soupçonnait d'avoir mené des campagnes d'exactions contre des populations musulmanes, d'avoir tué des civils à Mbaiki (sud) et utilisé 153 enfants comme combattants.
La même année, il avait également été mis sous sanctions par l'ONU qui a émis une interdiction de voyager et un gel de ses avoirs.
Ancien caporal-chef de l'armée centrafricaine, M. Yekatom avait été élu en 2016 député à l'Assemblée nationale.
Fin octobre, il a été arrêté après avoir ouvert le feu dans l'hémicycle lors de l'élection du nouveau président du Parlement.
Son extradition vers la CPI intervient alors que le centre et l'ouest de la Centrafrique sont le théâtre de violences meurtrières depuis plusieurs jours.
Vendredi soir, un Casque bleu a succombé à ses blessures après des combats contre des hommes armés non identifiés à Gbambia, à une centaine de kilomètres de Berberati, dans l'ouest du pays.
Jeudi, des milices antibalaka et des combattants du groupe armé Union pour la paix en Centrafrique (UPC) ont combattu à Alindao, ville charnière du centre du pays.
Une quarantaine de personnes ont été tuées dans ces combats, dont deux prêtres. L'Eglise et le camp de déplacés ont été brûlés.
En Centrafrique, pays en crise depuis 2012, une vingtaine de groupes armés contrôlent la majorité du territoire et combattent pour le contrôle d'une influence locale et des ressources naturelles.
Dans ce pays enclavé, un quart des 4,5 millions d'habitants ont fui leurs domiciles.
(©AFP / 17 novembre 2018 14h56)
La remise d'un ex-chef de milice centrafricain à la CPI renforce "la cause de la justice"
La Haye - Le transfèrement d'un ex-chef de milice centrafricain à la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye renforce "la cause de la justice" dans ce pays ravagé par des violences meurtrières depuis 2012, a déclaré samedi le procureur de la Cour.
"La remise aujourd'hui (samedi) de ce suspect fait avancer la cause de la justice en République centrafricaine", a estimé dans un communiqué Mme Fatou Bensouda, qui "se félicite" du transfèrement d'Alfred Yekatom.
Député centrafricain et ex-chef de milices antibalaka, autoproclamées d'autodéfense, M. Yekatom a été remis à la CPI "pour sa responsabilité pénale présumée de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité" commis entre décembre 2013 et août 2014, selon la Cour.
C'est le premier transfèrement vers la CPI depuis l'ouverture de l'enquête sur la Centrafrique en septembre 2014 sur les crimes de guerre et crimes contre l'humanité qui y auraient été commis à partir de 2012.
"Le peuple centrafricain a subi et a enduré des crimes atroces dans l'un des violents conflits de ce siècle", a dénoncé le procureur.
"Je prends cet engagement devant le peuple centrafricain: mon Bureau poursuivra sa quête de vérité et de justice en vertu du Statut de Rome", traité fondateur de la CPI, a affirmé Mme Bensouda.
"Nous sommes fermement résolus à poursuivre nos enquêtes sur les actes de toutes les parties impliquées."
L'avion de M. Yekatom, ancien caporal-chef de l'armée centrafricaine, a quitté Bangui en début d'après-midi, selon une source gouvernementale.
Son audience de comparution aura lieu "dans les meilleurs délais" après son arrivée à La Haye, a précisé la Cour.
Depuis 2012 et le début de l'offensive qui a abouti à la prise de Bangui par l'ex-coalition de la Séléka, la Centrafrique est le théâtre de violences meurtrières quotidiennes qui ont forcé un quart des 4,5 millions d'habitants à fuir leur domicile.
Une mission onusienne de maintien de la paix, la Minusca, est déployée depuis 2014 et, prenant la suite d'une intervention militaire française, tente de préserver les civils des violences.
(©AFP / 17 novembre 2018 20h27)
Communiqué de presse : 17 November 2018
Situation en République centrafricaine II : Alfred Yekatom remis à la CPI pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre
ICC-CPI-20181117-PR1418
Aujourd'hui, le 17 novembre 2018, M. Alfred Yekatom a été remis à la Cour pénale internationale (« CPI » ou « la Cour ») par les autorités de la République centrafricaine (« RCA »).
La Chambre préliminaire II de la CPI avait délivré un mandat d'arrêt contre M. Yekatom le 11 novembre 2018 pour sa responsabilité pénale présumée de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité qui auraient été commis dans l'ouest de la RCA entre décembre 2013 et décembre 2014.
La Chambre préliminaire II, composée du juge Antoine Kesia‐Mbe Mindua, juge président, de la juge Tomoko Akane et du juge Rosario Salvatore Aitala, est convaincue qu'il y a des motifs raisonnables de croire qu'un conflit armé ne présentant pas un caractère international était en cours sur le territoire de la RCA, entre au moins septembre 2013 et au moins décembre 2014, entre la Séléka (une coalition de groupes armés principalement composée de musulmans) et les anti-Balaka (un contre-mouvement à la Séléka à prédominance chrétienne). La Chambre a également conclu qu'il y a des motifs raisonnables de croire que, de septembre 2013 au moins jusqu'en décembre 2014 au moins, une attaque généralisée et systématique a été perpétrée par les anti-Balaka contre la population civile musulmane et quiconque semblait soutenir la Séléka.
M. Yekatom aurait commandé un groupe d'environ 3 000 membres au sein du mouvement anti-Balaka. Il serait responsable des crimes suivants dans différents endroits en RCA, notamment à Bangui et dans la préfecture de Lobaye, entre le 5 décembre 2013 et août 2014:
crimes contre l'humanité : le meurtre, la déportation ou transfert forcé de population, l'emprisonnement ou autre forme de privation grave de liberté physique, la torture, la persécution, la disparition forcée et autres actes inhumains; et
crimes de guerre : le meurtre, la torture et traitements inhumains, les mutilations, des attaques intentionnelles contre la population civile, des attaques intentionnelles des bâtiments consacrés à la religion, l'enrôlement d'enfants de moins de 15 ans et les faire participer activement à des hostilités, le déplacement de la population civile et la destruction des biens de l'adversaire.
La Chambre préliminaire II a trouvé des motifs raisonnables de croire que M. Yekatom aurait commis ou avait ordonné, sollicité, encouragé et facilité la commission des crimes susmentionnés. La Chambre a également trouvé des motifs raisonnables de croire qu'il est responsable en tant que chef militaire.
Le Greffier de la CPI, M. Peter Lewis, a remercié les autorités de la République centrafricaine et de l'État hôte, les Pays-Bas, pour leur coopération lors de l'arrestation et de la remise de M. Yekatom à la Cour.
La comparution initiale de M. Yekatom devant la juge unique de la Chambre préliminaire II, Mme la juge Tomoko Akane, aura lieu dans les meilleurs délais.
Mandat d'arrêt
Document de Questions et Réponses
Contexte : Le 30 mai 2014, le gouvernement centrafricain a saisi la Cour de la situation en RCA depuis le 1er août 2012. Cette situation aurait impliqué des crimes présumés à la fois des groupes Séléka et des groupes anti-Balaka. Les violences auraient entraîné des milliers de morts et le déplacement de centaines de milliers de personnes. Le 24 septembre 2014, Mme Fatou Bensouda, Procureur de la CPI, a ouvert une enquête sur cette situation.
Centrafrique: un Casque bleu tué dans l'ouest
Bangui - Un Casque bleu de la Mission de l'ONU en Centrafrique (Minusca) a succombé a ses blessures vendredi soir après des combats contre des hommes non identifiés dans l'ouest de la Centrafrique, a appris l'AFP d'un rapport interne de l'ONU samedi.
Des hommes armés non identifiés ont attaqué une base avancée de la Minusca à 21H00 (20H00GMT) à Gbambia, à une centaine de km de Berberati, dans la province de la Mambéré-Kadéï dans l'ouest du pays, indique le rapport, qui ne précise pas la nationalité de la victime.
Le Casque bleu a été blessé dans les affrontements et est décédé à l'hôpital de Berberati à la suite de ses blessures, selon le texte.
Ces combats ont duré "environ 45 minutes", indique le rapport qui ajoute que les populations locales ont fui en brousse.
L'identité des assaillants n'est pas connue. Dans l'ouest du pays où l'attaque a eu lieu, le groupe armé Siriri est présent.
Dirigé par un certain Ardo Abba dont les effectifs ne dépasseraient pas la centaine d'hommes, ce groupe créé en 2018 est constitué en majorité d'éleveurs peuls, prétendant lutter contre les vols de bétail, très fréquents dans cette région de transhumance.
Mi-juin, les hommes de ce groupe armé avaient déjà attaqué la localité de Gbambia, selon le rapport onusien de samedi.
Des affrontements entre les Casques bleus et les combattants de Siriri sont fréquents dans cette région du pays. Un Casque bleu tanzanien avait perdu la vie en juin après une embuscade de Siriri à Dilapoko, dans le sud-ouest de la préfecture de Mambéré-Kadeï.
Cette nouvelle attaque porte à six le nombre de Casques bleus tués en République centrafricaine cette année.
Jeudi, des combats meurtriers entre groupes armés ont endeuillé la ville d'Alindao, dans le centre du pays, où une quarantaine de personnes dont deux prêtres ont été tués.
Ces groupes armés, qui contrôlent en Centrafrique la majorité du territoire, combattent pour le contrôle des ressources et d'une influence locale dans ce pays de 4,5 millions d'habitants classé parmi les plus pauvres au monde, mais riche en diamants, or et uranium.
(©AFP / 17 novembre 2018 13h17)
Communiqué de presse : 17 November 2018
Situation en République centrafricaine II : Alfred Yekatom remis à la CPI pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre
ICC-CPI-20181117-PR1418
Aujourd'hui, le 17 novembre 2018, M. Alfred Yekatom a été remis à la Cour pénale internationale (« CPI » ou « la Cour ») par les autorités de la République centrafricaine (« RCA »).
La Chambre préliminaire II de la CPI avait délivré un mandat d'arrêt contre M. Yekatom le 11 novembre 2018 pour sa responsabilité pénale présumée de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité qui auraient été commis dans l'ouest de la RCA entre décembre 2013 et décembre 2014.
La Chambre préliminaire II, composée du juge Antoine Kesia‐Mbe Mindua, juge président, de la juge Tomoko Akane et du juge Rosario Salvatore Aitala, est convaincue qu'il y a des motifs raisonnables de croire qu'un conflit armé ne présentant pas un caractère international était en cours sur le territoire de la RCA, entre au moins septembre 2013 et au moins décembre 2014, entre la Séléka (une coalition de groupes armés principalement composée de musulmans) et les anti-Balaka (un contre-mouvement à la Séléka à prédominance chrétienne).
La Chambre a également conclu qu'il y a des motifs raisonnables de croire que, de septembre 2013 au moins jusqu'en décembre 2014 au moins, une attaque généralisée et systématique a été perpétrée par les anti-Balaka contre la population civile musulmane et quiconque semblait soutenir la Séléka.
M. Yekatom aurait commandé un groupe d'environ 3 000 membres au sein du mouvement anti-Balaka. Il serait responsable des crimes suivants dans différents endroits en RCA, notamment à Bangui et dans la préfecture de Lobaye, entre le 5 décembre 2013 et août 2014:
crimes contre l'humanité : le meurtre, la déportation ou transfert forcé de population, l'emprisonnement ou autre forme de privation grave de liberté physique, la torture, la persécution, la disparition forcée et autres actes inhumains; et
crimes de guerre : le meurtre, la torture et traitements inhumains, les mutilations, des attaques intentionnelles contre la population civile, des attaques intentionnelles des bâtiments consacrés à la religion, l'enrôlement d'enfants de moins de 15 ans et les faire participer activement à des hostilités, le déplacement de la population civile et la destruction des biens de l'adversaire.
La Chambre préliminaire II a trouvé des motifs raisonnables de croire que M. Yekatom aurait commis ou avait ordonné, sollicité, encouragé et facilité la commission des crimes susmentionnés. La Chambre a également trouvé des motifs raisonnables de croire qu'il est responsable en tant que chef militaire.
Le Greffier de la CPI, M. Peter Lewis, a remercié les autorités de la République centrafricaine et de l'État hôte, les Pays-Bas, pour leur coopération lors de l'arrestation et de la remise de M. Yekatom à la Cour.
La comparution initiale de M. Yekatom devant la juge unique de la Chambre préliminaire II, Mme la juge Tomoko Akane, aura lieu dans les meilleurs délais.
Document de Questions et Réponses
Contexte : Le 30 mai 2014, le gouvernement centrafricain a saisi la Cour de la situation en RCA depuis le 1er août 2012. Cette situation aurait impliqué des crimes présumés à la fois des groupes Séléka et des groupes anti-Balaka. Les violences auraient entraîné des milliers de morts et le déplacement de centaines de milliers de personnes. Le 24 septembre 2014, Mme Fatou Bensouda, Procureur de la CPI, a ouvert une enquête sur cette situation.
Pour toute information complémentaire, veuillez contacter Fadi El Abdallah, Porte-parole et Chef de l'Unité des affaires publiques, Cour pénale internationale, au +31 (0)70 515-9152 ou +31 (0)6 46448938 ou à l'adresse fadi.el-abdallah@icc-cpi.int
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