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7 février 2019 4 07 /02 /février /2019 18:33
Signé mais secret, ce que l’on sait de l’Accord de paix en Centrafrique

 

 

https://afrique.latribune.f   Par Ibrahima Bayo Jr.   07/02/2019, 17:27

 

La plus grande inconnue de l’heure reste la question des concessions faites par le Gouvernement de Faustin Archange Touadéra aux groupes armés. Une question sensible qui pourrait renseigner sur le contenu exact de l’accord de paix que les différentes parties ont signé ce mardi en fin d’après-midi lors d’une cérémonie solennelle à Bangui. Celui-ci ne devrait être rendu public que lors du Sommet de l’Union africaine(UA), prévue les 10 et 11 février à Addis-Abeba après que les dernières signatures soient apposées sur le document. Voici ce que l'on sait de l'Accord de Khartoum.

Le texte paraphé au Soudan un jour auparavant, puis signé ce mardi 6 février en fin d'après-midi, est tellement secret que le Groupe de travail de la société civile sur la crise centrafricaine (GTSC) s'est fendu d'un communiqué qui frise le coup de pression.

Cette ONG locale demande dans un communiqué repris par l'AFP « au gouvernement de porter à la connaissance du peuple les clauses de l'accord de Khartoum afin que ce dernier soit rassuré de ce que ses préoccupations soient prises en compte». La menace qui s'en suit est à peine voilée. «A défaut, le GTSC appelle le peuple centrafricain à descendre massivement dans la rue pour exiger de l'élite dirigeante la publication de l'accord», poursuit le même texte.

Paraphe à Khartoum, cérémonie solennelle de signature à Bangui

Ce mardi 6 février en fin d'après-midi, après une cérémonie solennelle démarrée avec beaucoup de retard dû à des «raisons logistiques», le gouvernement de Faustin Archange Touadéra a signé avec les représentants des 14 groupes armés, un accord de paix pour la fin de la crise en Centrafrique.

Réunis à Khartoum depuis dix jours, les différentes parties ont fini par trouver un accord paraphé ce mardi 5 février, sous l'égide de l'Union africaine (UA) et l'Organisation des Nations Unies. Si depuis le paraphe du texte arraché au prix de longues négociations, les clauses étaient restées secrètes, l'on espérait qu'à sa signature solennelle, il serait rendu public. Il n'en rien. Du moins pour l'instant.

« Les négociations de Khartoum n'étaient pas secrètes. L'accord ne peut donc pas être secret. L'accord n'est pas encore rendu public pour des questions de formalités de principes, du fait qu'il reste quelques signatures qui seront apposées à Addis-Abeba pendant le sommet de l'Union africaine dans les prochains jours. Ensuite, l'accord sera diffusé dans les moindres détails y compris ses annexes», écrit dans un communiqué, Ange Maxime Kazagui, le ministre de la Communication de la Centrafrique.

Selon certaines informations, trois signatures manqueraient au bas du document signé ce mardi à l'Assemblée nationale à Bangui. Tous les moyens diplomatiques et logistiques sont déployés pour obtenir que les signatures soient apposés en marge du sommet de l'Union africaine (UA) prévu les 10 et 11 février 2019 à Addis-Abeba.

 

Une paix qui tient à des signatures manquantes

 

Dans les détails, l'on sait que l'accord consacre outre la «cessation de toute violence contre les civils», l'entrée des membres de groupes armés dans un gouvernement d'union nationale à recomposer. Les nouveaux entrants pourront également prétendre à des postes tels que la Primature (une des revendications des groupes) et les autres institutions. Cela signifie-t-il que les responsables ou suspects d'exactions vont passer entre les mailles du filet judiciaire?

«Il n'y a aucun élément de compromission, ni anticonstitutionnel dans cet accord», assure encore le communiqué du gouvernement. Sur le plan judiciaire, une commission provisoire inclusive devrait préparer la mise en place d'une Commission Vérité et réconciliation. Cette dernière traitera «au cas par cas», les plaintes des victimes concernant certains acteurs. Les auteurs ou suspects de «crimes graves» devront quant à eux, répondre devant la justice internationale, sous-entendu la Cour pénale internationale (CPI).

 

Désormais, ce huitième accord de paix, qui devrait permettre de pacifier une région en proie à une crise politique depuis 2013, ne tient plus qu'à quelques signatures près de l'objectif. A Bangui, les populations s'impatientent de connaître le contenu de l'accord. Dans la sous-région et chez les parrains des négociations, on retient son souffle dans l'attente des signatures manquantes pour une paix qui ne tient qu'à un fil

 

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7 février 2019 4 07 /02 /février /2019 18:16
Centrafrique : Mankeur Ndiaye représentant d’Antonio Guterres

 

Lu pour vous

 

https://lanouvelletribune.info 7 février 2019 Par Hawa LY

 -

 7 février 2019

C’est le Secrétaire Général des Nations Unies, Antonio Guterres lui même qui a annoncé la nomination de l’ancien ministre des Affaires Etrangères, Mankeur Ndiaye, au poste de Représentant Spécial du Secrétaire Général pour la République Centrafricaine (RCA).

 

L’ancien Chef de la Diplomatie Sénégalaise est également Chef de la Mission Multidimensionnelle intégrée des Nations pour la stabilisation en République Centrafricaine (MINUSCA), succédant ainsi au Gabonais Parfait Onanga-Anyanga qui dirigeait cette mission depuis août 2015.

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7 février 2019 4 07 /02 /février /2019 17:55
Le CESE et le CES de Centrafrique signent une convention de coopération

 

 

https://maroc-diplomatique.net   Maroc diplomatique 07 février, 2019

 

Le Conseil Economique, Social et Environnemental du Royaume du Maroc (CESE) et le Conseil Economique et Social de la République Centrafricaine (CES- Centrafrique) ont signé, le 1er février 2019 à Bangui, en marge de l’ouverture de la session ordinaire des travaux du CES, une convention de partenariat liant les deux institutions.

 

Cette convention a été paraphée par M. Alfred Tainga Poloko, Président du CES de Centrafrique et par M. Younes Bennaki, Secrétaire Général du CESE. En vertu de cet accord, les deux Conseils s’engagent à capitaliser sur l’excellence des relations qui lient le Royaume du Maroc et la République Centrafricaine et à mutualiser leurs efforts en vue de conduire des réflexions conjointes autour de thématiques d'intérêt commun dans les domaines économique, social et environnemental.

Reconnaissant l’utilité et la nécessité d’échange d’expériences et de partage de bonnes pratiques, les deux institutions ont également convenu d’organiser, alternativement au Maroc et en Centrafrique, des visites d’études, des séminaires de réflexion et de formation des cadres afin de promouvoir l’échange d’expertise et de contribuer à permettre aux deux Conseils de remplir pleinement leur rôle en tant qu’instances consultatives.

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7 février 2019 4 07 /02 /février /2019 17:51
Centrafricaine : La MINUSCA salue la détermination du contingent mauritanien

 

 

ALAKHBAR (Nouakchott) – Le commandant de la MINUSCA, Mission de l’ONU en Centrafrique, le lieutenant général Balla Keita, a salué la "détermination" du contingent mauritanien au cours de l’opération BEKPA 2 dirigée à BAMBARI contre l’Unité de la Paix en Centrafrique (UPC).

 

« En tant que commandant de la Force, je félicite le bataillon mauritanien pour le succès initial de l'opération BEKPA 2 (...) J'aimerais tout particulièrement saluer les efforts déployés par cette unité au cours des premiers jours de l'opération. Ils ont fourni aux unités d'assaut le soutien nécessaire pour reprendre le contrôle de la zone UPC », a dit le commandant de la MINUSCA, dans une note parvenue à Alakhbar.

 

Balla Keita a rappelé à l’occasion que la situation sécuritaire en Centrafricaine exige que les contingents militaires exercent leurs activités dans des conditions hostiles face à de multiples groupes armés aux objectifs divers.

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7 février 2019 4 07 /02 /février /2019 17:47

 

Le Centre pour le dialogue humanitaire (HD) salue la signature aujourd’hui à Bangui, en République centrafricaine (RCA), d’un important accord de paix entre le gouvernement de la RCA et 14 groupes armés. 

 

https://www.hdcentre.org 06.02.2019

 

L’accord, qui a été paraphé par l’ensemble des parties hier à Khartoum, au Soudan, est le résultat de 10 jours d’intenses négociations qui se sont déroulées dans la capitale soudanaise du 24 janvier au 2 février 2019. Il marque l’aboutissement de l’Initiative de l’Union Africaine pour la paix et la réconciliation en RCA.

Selon les termes de cet accord, dénommé Accord pour la paix et la réconciliation en Centrafrique, les parties se sont engagées à faire cesser les violences, consolider les bases de l’Etat, promouvoir une gouvernance inclusive, et offrir réparation aux victimes des crises successives qui ont frappées le pays. Les parties ont également trouvé un compromis sur un mécanisme de justice transitionnelle en soutien au processus de réconciliation nationale. 

Fondé sur la récente Constitution de la RCA et les recommandations du Forum National de Bangui (Pacte républicain pour la paix, la réconciliation et la reconstruction de 2015), l’Accord offre un cadre consensuel et pragmatique de stabilisation de la RCA. 

«Aujourd’hui les protagonistes centrafricains ont signé un accord dont ils ont négocié chaque mot et chaque virgule. Leur responsabilité quant à sa mise en œuvre en est d’autant plus grande vis-à-vis du peuple centrafricain meurtri par des années de violence. » a déclaré Freddy Nkurikiye, Représentant Spécial de HD pour l’Afrique Centrale et l’Afrique de l’Ouest. 

HD œuvre pour la paix en RCA depuis 2007. L’organisation a notamment joué un rôle central lors du dialogue politique inclusif de 2008, du Forum de Bangui de 2015 et du processus électoral de 2016. HD a également appuyé l’Initiative Africaine jusqu’à la conclusion de l’Accord. L’organisation demeure à la disposition des parties pour soutenir leurs efforts de paix, notamment en matière de justice et de réconciliation.  

HD remercie les parties ainsi que l’équipe de facilitation de l’UA pour leur confiance. L’organisation souhaite également exprimer sa gratitude à l’Union européenne pour son soutien financier qui lui a permis d’opérer au service de la paix en Centrafrique depuis 2014.

 

 

***FIN***

Pour plus d’informations, veuillez contacter le Représentant spécial de HD pour l’Afrique Centrale et l’Afrique de l’Ouest, M. Freddy Nkurikiye, par téléphone au +236 75 15 23 25 ou au +41 79 388 35 31, ou par email à nkurikiye@hdcentre.org.

Pour plus d’informations sur le Centre pour le dialogue humanitaire (HD), prière d’envoyer un email à : pr@hdcentre.org.

Important accord de paix entre le gouvernement de la RCA et 14 groupes armés.  
Important accord de paix entre le gouvernement de la RCA et 14 groupes armés.  
Important accord de paix entre le gouvernement de la RCA et 14 groupes armés.  
Important accord de paix entre le gouvernement de la RCA et 14 groupes armés.  
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7 février 2019 4 07 /02 /février /2019 17:36
L'accord de paix en Centrafrique doit être rendu public, plaide une ONG

 

Bangui, 7 fév 2019 (AFP) - Une ONG centrafricaine a demandé jeudi aux autorités de "porter à la connaissance du peuple" l'accord de paix conclu samedi à Khartoum, paraphé et signé cette semaine sans que son contenu ne soit dévoilé, suscitant interrogations et doutes.

Le Groupe de travail de la société civile sur la crise centrafricaine (GTSC) a demandé dans un communiqué "au gouvernement de porter à la connaissance du peuple les clauses de l'accord de Khartoum afin que ce dernier soit rassuré de ce que ses préoccupations soient prises en compte".

"A défaut, le GTSC appelle le peuple centrafricain à descendre massivement dans la rue pour exiger de l'élite dirigeante la publication de l'accord", ajoute le texte.

L'accord de paix conclu samedi entre les autorités et les groupes armés opérant en Centrafrique, a été paraphé mardi à Khartoum et signé mercredi à Bangui, mais son contenu n'a toujours pas été rendu public.

Dans un communiqué, le ministre centrafricain de la Communication, Ange Maxime Kazagui, reconnaît que les Centrafricains, "à juste titre (...) attendent de connaître les conclusions des pourparlers de Khartoum".

"Les négociations de Khartoum n'étaient pas secrètes, l'accord ne peut donc pas être secret", ajoute-t-il. Et s'il n'est pas encore rendu public, c'est, selon lui, pour "des questions de formalités de principe".

Sans préciser lesquelles, il a indiqué qu'il reste "quelques signatures qui seront apposées à Addis Abeba pendant le sommet de l'Union africaine" prévu les 10 et 11 février.

"Ensuite, l'accord sera publié dans les moindres détails, y compris ses annexes", a-t-il affirmé.

Cet accord, le 8e depuis le début de la crise centrafricaine en 2013, devrait permettre une "cessation de toute violence contre les civils", selon le président Faustin Archange Touadéra lors de la cérémonie de signature jeudi.

Les sept précédents accords de paix n'ont jamais été respectés et n'ont pas permis de mettre fin aux violences.

Mais la présence à Khartoum des chefs de 14 groupes armés, dont les plus importants, ainsi que la forte implication de l'UA, laisse espérer que celui signé mercredi sera cette fois bien appliqué.

La grande inconnue reste la façon dont y est abordée la question de l'amnistie pour les nombreux auteurs de crimes et de violences commis depuis des années en Centrafrique.

Rejetée par Bangui, elle était exigée par les chefs des principaux groupes armés dont plusieurs sont sous sanctions de l'ONU ou cités pour violations des droits humains dans des rapports d'ONG. D'autres sont sous la menace d'un mandat d'arrêt.

M. Kazagui souligne dans son communiqué "que les crimes graves seront pris en charge par la justice internationale".

Ancienne colonie française classée parmi les pays les plus pauvres au monde, la Centrafrique, pays de 4,5 millions d'habitants, est cependant riche en diamants, or et uranium. Les groupes armés qui contrôlent la majorité du territoire s'y affrontent pour le contrôle de ces richesses.

 

Centrafrique : signature solennelle à Bangui de l’accord de paix et de la réconciliation nationale

 

Bangui, Centrafrique, 2019-02-07 (ADV) – La signature de l’accord de paix et de réconciliation nationale a été effective mercredi 6 février au Palais de la Renaissance à Bangui. 14 groupes armés, le président de la République et les représentants de l’UA, de la CEAAC, de l’ONU et des pays qui ont contribué à ce dialogue ont apposé leur signature sous cet accord.

 

« En prenant la route de Khartoum par des voies séparées, nous en sommes revenus par une seule et même voie ! C’est l’expression que toutes les parties au dialogue ont pris l’engagement d’aboutir à un accord de paix qui peut être traduit dans les faits’, a lancé le président Faustin Archange Touadera.

Cet accord ainsi signé présente plusieurs caractéristiques comme le souligne le président Touadéra. « Un accord qui soit le reflet de cette volonté partagée d’offrir aux générations présentes et à venir des raisons d’espérer et de croire dans leur pays. Accord de paix qui soit juste et équilibré. Un accord qui réhabilite les victimes et répare les cœurs. Un accord qui soit une véritable charte de réconciliation pour les Centrafricaines et les Centrafricains. Voilà véritablement mon ambition de paix pour notre beau pays », a-t-il fait savoir.

Même si le gouvernement promet publier la totalité de cet accord après avoir recueilli toutes les signatures, notamment des chefs d’Etat de la région, cet accord va sans dire que le premier résultat attendu de cet accord est la cessation de toutes les violences et de toutes les exactions sur les populations civiles.

« Ainsi, sur le chapitre des questions de paix et de sécurité, le gouvernement de la République centrafricaine travaillera d’arrache–pied avec les autres parties à l’accord pour que soient mises réellement en œuvre toutes les dispositions concernant la cessation des violences et l’effectivité du Programme National de DDRR dont nous allons revisiter les organes de gestion et de mise en œuvre. C’est à ce prix qu’il nous sera possible de créer les meilleures conditions permettant à nos compatriotes déplacés et réfugiés de regagner leurs foyers et de reprendre leurs places pour s’adonner aux activités de développement ».

Le président centrafricain se porte garant pour l’exécution des dispositions de cet accord de paix. Il n’a pas manqué de remercier les partenaires qui ont contribué à l’aboutissement de ce processus sans oublier le pays d’accueil le Soudan.

« Ce dialogue n’aurait pas été possible sans l’appui des amis de toujours auxquels mes plus vifs remerciements sont adressés. Appuis matériel et financier, support technique et logistique, soutien politique et diplomatique, rien ne nous aura fait défaut pour faire du dialogue de Khartoum le succès vécu, et l’expression de la solidarité internationale. A la CEEAC et aux pays de la sous-région, aux Nation unies et leur mission en RCA, la MINUSCA, à la Fédération de Russie, à l’Union européenne, aux Etats-Unis d’Amérique à la France, à la Chine, au Pape François, à San’t Egidio, j’adresse mes plus sincères remerciements », lance-t-il.

La prochaine étape après la signature des chefs d’Etat au sommet attendu de l’Union africaine à Addis Abeba sera la vulgarisation et la mise en œuvre rapide des recommandations issues de ces 10 jours de pourparlers à Khartoum.

© Bur-csa – A.H – N.W / De notre correspondant régional Fridolin Ngoulou – African Daily Voice (ADV) – Retrouvez-nous sur Twitter : @ADVinfo_fr

 

L'accord de paix en Centrafrique doit être rendu public, plaide une ONG
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7 février 2019 4 07 /02 /février /2019 16:53
Institut Pasteur de Bangui et VIH

 

La France contribue à une meilleure prise en charge des personnes infectées par le VIH.

 

Le Dr Vincent Lacoste de l’Institut Pasteur est actuellement en mission à l’Institut Pasteur de Bangui pour mettre en place une nouvelle analyse diagnostique.

Cette analyse vise à identifier les résistances du virus de l’immunodéficience humaine de type 1 (VIH-1) aux médicaments antirétroviraux chez les personnes infectées par le virus. Les traitements seront ainsi renforcés.

 

Cette mission est financée par la France dans le cadre de ses programmes de lutte contre le SIDA et de son appui au Fonds Mondial.

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7 février 2019 4 07 /02 /février /2019 16:47
Saisie des équipements et biens d'une société minière chinoise

 

Le ministre Léopold Mboli Fatrane ordonne la saisie des équipements et biens de la société minière chinoise Zighou Mining

 

Bangui, 5 fév. (ACAP)- Le ministre des Mines et de la Géologie, Léopold Mboli Fatrane, a pris, lundi 4 février 2019 à Bangui, un arrêté portant saisie conservatoire des équipements et biens de la société d’exportation minière Zighou Mining. 
 

Ces équipements et biens ont été saisis pour 5 faits, à savoir entre autres la non livraison de la contribution en nature comme convenu dans la convention minière entre l’Etat centrafricain et la société Zighou Mining (Cf. : article 8 alinéa 3), le non versement de l’enveloppe devant permettre la réhabilitation de la direction régionale N°3 des Mines et du Pétrole basée à Bouar, a expliqué le ministre Léopold Mboli Fatrane.  
  
« Le Passage à l’exploitation sans permis d’exploitation délivré dans les formes requises par le code minier centrafricain (Cf. : article 60 alinéa 1 de la loi portant code minier de la Républicaine) ; la non déclaration issue de cette exploitation illicite (Cf. : article 187 alinéa 1,3 et 4 de la loi portant code minier de la République Centrafricaine) et le refus délibéré de se conformer aux directives administratives du département en charge des Mines », a-t-il poursuivi. 
  
Il a fait savoir que la saisie conservatoire concerne les engins tels que 6 excavateurs, le conteneur N°CAIU2270666 ML CN541208, le conteneur N°MSKU5700640 ML CN6448636 et le conteneur N°TEXU70620214 contenant les matériels et équipements de recherche et d’exploitation minière de cette société. 

Le ministre Léopold Mboli Fatrane a rappelé que conformément aux dispositions de l’article 193 de la loi N°09.005 du 30 avril 2009 qui stipulent que : « Jusqu’à la décision finale, l’administration des Mines reste compétente pour prendre toutes mesures conservatoires nécessaires à la protection des personnes et des biens, à la préservation de l’environnement et de l’exploitation». 

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7 février 2019 4 07 /02 /février /2019 16:37
Centrafrique, l’armée d’Idriss Déby se concentre à la frontière
Centrafrique, l’armée d’Idriss Déby se concentre à la frontière

Lu pour vous 

 

https://mondafrique.com  By Nicolas Beau  6 février 2019

 

 

Près de 5000 militaires tchadiens se sont concentrés dans trois communes proches de la frontière entre le Tchad et la Centrafrique. Ce qui ne manque pas d’inquiéter les autorités de Bangui

A Bangui, capitale de la Centrafrique, le danger vient souvent du Nord où le Tchad n’a jamais hésité à déstabiliser son voisin centrafricain pour imposer ses commensaux à la tête de l’Etat. Or ces derniers jours, 4600 militaires tchadiens appartenant à des Groupements Tactique Inter Armes (GTIA) se sont massés sur trois communes proches de la Centrafrique: le premier rassemble 3000 hommes près de la commune de Sarh; le second mobilise 800 militaires à Moissala et le troisième, 800 hommes à nouveau à Gore.

Le général Daoud aux commandes

C’est le ministre de la Défense, le général Daoud, ex ambassadeur à Bangui, qui surveille ces vastes manoeuvres. Dans quel but? On craint à Bangui des raids de l’armée tchadienne sur les communes de Batangafo, Bossangoa ou Paoua qui saboteraient les accords qui viennent d’être signés au Soudan entre le gouvernement centrafricain et 14 groupes armés du Nord du Mali.

Rien n’indique en effet que le Tchad souhaite une normalisation de la situation en Centrafrique dont il ne soit pas le pivot. Idriss Déby n’avait d’ailleurs pas cru bon de se déplacer lui-même au Soudan pour participer à la rencontre de janvier 2019.

La France, alliée du Tchad

Le président Déby sait qu’il peut compter, dans ses sombres desseins, sur la France d’Emmanuel Macron. Début janvier, les Mirages français sont venus en effet à la rescousse des tchadiens dans les deux régions du Tibesti et de l’Ennedi. Depuis des lustres, l’armée tchadienne y combat les rebelles armés de l’Union des forces de la résistance (UFR). Lesquels ne sont pas des islamistes, encore moins des djihadistes, mais juste des opposants de toujours à la dictature d’Idriss Déby. Etait-ce le rôle de la France, alliée au Tchad dans la seule lutte contre le terrorisme? Pas vraiment…

C’est dire que la « realpolitik » d’Emmanuel Macron n’a rien à refuser à l’allié tchadien,. Et surtout pas s’il met à mal le pouvoir centrafricain sorti de l’orbite française pour s’allier avec les Russes, vécus désormais comme le concurrent numéro un de la France en Afrique.

 

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7 février 2019 4 07 /02 /février /2019 16:33

DISCOURS DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE A LA CÉRÉMONIE DE SIGNATURE DE L’ACCORD DE PAIX ENTRE LE GOUVERNEMENT ET LES GROUPES ARMES

 

Bangui 06. 02 . 2019

 

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale

Monsieur le Premier Ministre

Monsieur le Président de la Commission de l’Union Africaine

Excellence, Monsieur le Commissaire Paix et Sécurité de l’Union Africaine,

Messieurs les Ministres représentants les pays de l’Initiative Africaine pour la paix et la réconciliation en République Centrafricaine, et de la CEMAC

Monsieur le Représentant Spécial du Président de la Commission d l’Union Africaine,

Monsieur le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nation Unies,

Messieurs et Mesdames les Présidents des Institutions Républicaines

Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement 

Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, Chefs de mission diplomatique et Représentants des Organisations Internationales

Mesdames, Messieurs, les Ministres, Membres de la Délégation gouvernementale au Dialogue de l’Initiative africaine,

Mesdames et Messieurs les Représentants du Groupes Armés,

Chers compatriotes représentants les forces vives.

 

C’est avec une réelle et vive émotion que je prends la parole pour apporter une bonne nouvelle à mes compatriotes Centrafricaines et Centrafricains. Le jour s’est levé pour nous, chers compatriotes. Le rêve que nous avons tant caressé devient réalité. Les sacrifices consentis, les privations endurées n’auront pas été vains. La paix est à notre portée.

 

Mes chers compatriotes,

 

La date du 06 Février 2019 sera gravée en lettre d’or et de manière indélébile dans les annales de l’Histoire de la République Centrafricaine. Cette date historique nous met face à nos responsabilités ! Ensemble, dans la célébration de notre diversité et le respect de la différence, je vous invite à nous mettre à l’œuvre pour bâtir une RCA nouvelle, réconciliée, apaisée, ambitieuse, généreuse et dynamique.

 

Il vous souviendra que dès ma prise de fonction, le 30 mars 2016, j’ai pris l’engagement solennel de faire du retour à la paix une priorité impérative. Gagner le pari de la paix et de la sécurité était et demeure pour moi et mon Gouvernement, une très grande préoccupation. Parce qu’il est impensable de parler de développement et d’amélioration du bien-être dans un contexte troublé. En effet, dans ce nexus paix et développement, l’absence de paix demeure la contrainte majeure à laquelle nous sommes confrontés.

 

En veillant au respect de la volonté populaire, je me suis engagé à soutenir sans réserve le processus de dialogue afin de parvenir à une paix juste et durable entre toutes les composantes du peuple centrafricain. Avec le soutien vigilant et exigeant de vous tous, mes chers compatriotes, j’ai tendu la main à nos sœurs et à nos frères des groupes armés. J’ai tendu cette main sincère pour les appeler à nous retrouver et à nous parler car nous ne sommes pas des ennemis.

 

La vérité est qu’à  un moment de l’Histoire de notre beau pays, certains de nos concitoyens n’ont pas senti la présence protectrice, apaisante et rassurante de l’État. Certains de nos compatriotes ont même pensé que la République les avait abandonnés, les reléguant dans des positions des citoyens de seconde zone.

 

Aux uns et aux autres, à vous tous mes chers compatriotes, à chacun de vous, Centrafricaines et Centrafricains, je veux redire avec gravité et humilité que je ne ménagerai aucun effort pour faire de la RCA, notre patrimoine commun, un pays sûr pour tous et pour chacun.

 

S’il a plu à Dieu tout puissant de nous offrir en bénédiction un pays fertile et nanti de plusieurs ressources, n’oublions jamais que la première richesse, c’est L’être Humain, vous et Moi. Le rendez- vous de la paix n’aura de sens que si nous célébrons notre unité dans la diversité. JE NOUS y engage ici et maintenant !

 

Mesdames, Messieurs,

Chers compatriotes,

 

Ce jour est pour nous un moment historique ! Il consacre l’aboutissement de près de 3 années d’efforts acharnés pour renouer les fils distendus du dialogue  afin de recoudre le tissu social fortement ébranlé par plusieurs années de violences fratricides et de privations qui ont condamné nombre de compatriotes à endurer des conditions de vie infra humaines.

 

S’il est arrivé que mon engagement soulève des doutes quant à sa sincérité, le résultat de ce processus de dialogue est une preuve que mon plus grand souci était et demeure celui de m’assurer que les préoccupations de mes compatriotes, Chrétiens, musulmans et animistes de tout le pays étaient pris en compte. Les fils et les filles de Centrafrique se sont alors retrouvés à la table du Dialogue, véritable arbre à palabre, pour discuter de  l’avenir en posant les bases pour réaliser notre rêve commun de paix et de réconciliation en République Centrafricaine.

 

Ce rendez- vous de paix est aussi historique car c’est la première fois dans l’histoire des processus de dialogue dans notre pays que l’on a accordé autant de temps aux groupes armés pour qu’ils s’expriment clairement sur leurs revendications. Vous ne le savez que trop bien, la quête d’une paix durable en RCA a fait l’objet de nombreux rendez-vous, dans plusieurs endroits du monde. Ce qu’il faut souligner et ce dont nous nous réjouissons, c’est qu’avec le processus actuel, l’essentiel des discussions s’est fait en terre centrafricaine. A Bangui, à Bambari, à Birao, à Bouar, à Bria, ou encore à Kaga-Bandoro, les responsables des groupes armés ont fait part de leur ferme volonté de participer à l’écriture de la page heureuse de la paix de leur pays.

 

Ainsi, lorsqu’ en date du 30.08.2018, J’ai reçu du Panel de Facilitation de l’Initiative africaine les revendications que les groupes avaient harmonisées lors de leur rencontre de Bouar, ce sont toutes affaires cessantes que j’ai donné les instructions les plus appropriées afin de préparer les réponses idoines, donnant ainsi un socle à l’Accord qui soit juste, équilibré et durable. Un accord qui soit le reflet de cette volonté partagée d’offrir aux générations présentes et à venir des raisons d’espérer et de croire dans leur pays. Accord de paix qui soit juste et équilibré. Un Accord qui réhabilite les victimes et répare les cœurs. Un Accord qui soit une véritable Charte de réconciliation pour les Centrafricaines et les Centrafricains. Voilà véritablement mon ambition de paix pour notre beau pays.

 

C’est dans ce contexte que toutes les parties ont répondu au rendez-vous de Khartoum.

Pendant dix jours, dans une ferveur sans nulle autre pareille, tous les acteurs ont démontré leur attachement à l’obligation collective de faire cette traversée nous délivrant des côtes de la haine, de la guerre et de la négation de l’autre différent pour rejoindre, mains dans la main, unis comme un seul homme les beaux rivages de la paix, de l’espoir et de l’espérance afin de célébrer  ensemble LA VIE !

 

Pendant toute cette traversée qui n’avait rien d’un voyage de plaisance, chacun des passagers avait pour seul bagage les paroles d’un Sage qui avait rappelé que c’est souvent au moment d’accoster que les navires chavirent. Au vu de la moisson des réflexions croisées, nous sommes plusieurs à tenter que les conseils du sage ont été entendus et suivis.

 

Excellences,

Mesdames, Messieurs,

 

 Pour parvenir à cet Accord final, il nous a fallu travailler avec tous nos partenaires, amis de la République Centrafricaine, afin de trouver le meilleur cadre de dialogue. Dans un élan de générosité et de fraternité, la République sœur du Soudan nous a offert son soutien et son hospitalité. Elle a pris sur elle de nous  accompagner sur le chemin de la paix en accueillant  sur son sol, le Dialogue inter- centrafricain pour la paix et la réconciliation.

 

Centrafricaines, Centrafricains, en votre nom et au mien propre, de manière solennelle, depuis Bangui, je renouvelle ma plus profonde gratitude à mon très chers grand frère, Son Excellence Omar EL-Bechir pour son appui. La Nation centrafricaine lui sera éternelle reconnaissance.

 

  C’est l’occasion de rappeler  que le travail de l’Initiative africaine pour la paix et la réconciliation en RCA n’aurait pas connu d’heureuse issue  sans l’engagement total de l’Union Africaine. A mon frère, le Président de la Commission de l’Union Africaine, Son Excellence Moussa Faki Mahamat, je renouvelle ma profonde reconnaissance pour son appui aux efforts de paix en RCA. Monsieur le Président, votre représentant, le Facilitateur Ismaïl Chergui  a été un digne messager de la solidarité africaine portée par l’UA à l’égard de mon pays.

 

Monsieur le Commissaire Chergui, vos talents de fin négociateur ont donné à la RCA un bel Accord. Je tiens à vous rendre hommage appuyé au nom du peuple centrafricain.

Ce dialogue n’aurait pas été possible sans l’appui des amis de toujours auxquels mes plus vifs remerciements sont adressés. Appuis matériel et financier, support technique et logistique, soutien politique et diplomatique, rien ne nous aura fait défaut pour faire du Dialogue de Khartoum le succès vécu, et l’expression de la solidarité internationale. A la CEEAC et aux pays de la sous-région, aux Nation Unies et leur mission en RCA, la MINUSCA, à la Fédération de Russie, à l’Union  européenne, aux Etats-Unis d’Amérique à la France, à la Chine au Pape François à San ’t Egidio, j’adresse mes plus sincères remerciements.

 

Mesdames, Messieurs,

Chers Compatriotes,

 

En prenant la route de Khartoum par des voies séparées, nous en sommes revenus par une seule et même voie ! C’est l’expression que toutes les parties au dialogue ont pris  l’engagement d’aboutir à un Accord de paix qui être traduit dans les faits.

 

Oui, nous n’allons pas nous dérober. Nous avons réussi à bâtir des compromis historiques, à plus d’un titre. Je ne trahirai pas mon peuple. Je ne renierai pas mon Serment ! Je mettrai toutes mes énergies pour que l’Accord de paix conclu à Khartoum et signé à Bangui soit mis œuvre.  

 

Je tends une nouvelle fois la main aux groupes signataires de l’Accord pour que nous nous mettions ensemble pour poser les bases des prochaines étapes. Ensemble, nous avons lu les pages douloureuse écrites en lettres de sang de notre passé. Aujourd’hui, du haut de cette tribune, je vous appelle à consolider notre union sacrée pour écrire ensemble en lettres d’or de nouvelle pages de notre pays en partage, De nouvelles pages d’une fraternité et d’une dignité retrouvée pour la paix et la prospérité des générations présentes et à venir.

 

Dans les meilleurs délais, nous devons nous retrouver pour que les premiers actes concerts soient posés sur la nouvelle voie de la paix. Pour cela, les prochaines semaines m’offriront l’opportunité de me rendre en provinces, pour porter la bonne nouvelle de la paix à mes compatriotes. Le dialogue doit se poursuivre afin de faire vivre la paix et posant des actes clairs et concrets qui répondent aux interrogations du peuple.

 

En ce qui concerne la question politique, je souhaite qu’ensemble, nous posions les bases solides d’une nouvelle gouvernance, inclusive à tous les niveaux. Et pour ce faire, nous allons nous investir pour garantir des niveaux élevés de capacités, de compétences et d’intégrité des acteurs. En plus de cela et de manière concrète, il sera mis en avant, notamment, la conduite diligente du processus d’adoption du code sur les collectivités locales dont la mise en œuvre va nous permettre d’élargir la base de participation aux affaires publiques de toutes les parties prenantes à l’Accord, en assurant que la décentralisation participe davantage à affermir le rêve d’une nation plurielle, d’un pays uni et d’un peuple solidaire partageant une communauté de destin. C’est dans cet esprit que nous pensons faire de la différence positive afin de corriger les carences d’un passé dont les effets pervers nos hantent encore aujourd’hui.

 

Le renouvellement du cadre de gouvernance politique nous recommande de disposer d’un cadre référentiel mettant clairement en exergue les indicateurs de bonne gouvernance qui constitueront le tableau de bord de tous les dirigeants, de la base au sommet soit largement partagé afin d’accroitre de manière objective l’exigence de redevabilité des agents et autres mandataires publics.

 

Dans l’idée de renforcer l’ancrage démocratique dans notre pays à travers la modernisation de la vie et de l’espace politiques, nous travaillerons à redynamiser le cadre de fonctionnement des partis politiques afin qu’ils soient aussi des vecteurs de promotion des droits de l’homme et la culture de la paix pour que l’unité centrafricaine soit une réalité dans la diversité des opinions et des sensibilités. C’est dans ce sens que nous lancerons le travail de réflexion sur la manière d’offrir aux dignitaires une place décente dans la société centrafricaine, notamment, en mettant en place le statut qu’il sied de conférer aux anciens Chefs d’Etat.

 

L’une des ambitions portées par ce processus de paix, c’est qu’à terme, les Centrafricaines et les Centrafricains soient fédérés autour d’une vaste réflexion sur la citoyenneté et les principes de laïcité portés par la constitution qu’ils ont eux-mêmes adoptée par referendum. Cette discussion sur les sujets de la citoyenneté, de la laïcité et de la protection des minorités constitue une opportunité pour que les acteurs de tous les horizons se conviennent sur les actions et autres mesures à mettre en œuvre pour améliorer le cadre légal et réglementaire en s’assurent que les lois régissant le fonctionnement des institutions en République Centrafricaine sont expurgées de toute disposition pouvant sembler consacrer une quelconque pratique discriminatoire.

 

Relativement à la problématique de la justice et de la réconciliation nationale, Je suis particulièrement heureux que, dans leur grande sagesse, toutes les parties au Dialogue de Khartoum, se soient convenu de réaffirmer le  principe de lutte contre l’impunité pour mettre en avant le triptyque justice, Réparation et Réconciliation. Sans attendre, nous allons nous atteler à la mise en place d’une commission inclusive qui sera le dispositif approprié pour  offrir à nos compatriotes les instruments d’une justice qui promeut la vérité, la réhabilitation des victimes et la réconciliation nationale. Ses conclusions alimenteront le travail de la Commission Vérité, Justice, Réparation et Réconciliation qui sera opérationnelle avant la fin du premier semestre 2019.

 

La crise tragique et multidimensionnelle a généré des traumatismes aussi profonds que graves. Dans le sens d’amorcer le difficile processus de réparation et de guérison des traumatismes, nous devrons prendre les précautions nécessaires pour interagir avec les associations des victimes ainsi qu’avec tous les partenaires afin de mettre  sur pieds de manière concertée un système de réparations consensuel.

 

Il va sans dire que le premier résultat attendu de cet Accord est la cessation de toutes les violences et de toutes les exactions sur les populations civiles. Ainsi, sur le chapitre des questions de paix et de sécurité, le Gouvernement de la République Centrafricaine travaillera d’arrache –pied avec les autres parties à l’Accord pour que soient mises réellement en œuvre toutes les dispositions concernant la cessation des violences et l’effectivité du Programme National de DDRR dont nous allons revisiter les organes de gestion et de mise en œuvre. C’est à ce prix qu’il nous sera possible de créer les meilleures conditions permettant à nos compatriotes déplacés et réfugiés de regagner leurs foyers et de reprendre leurs places pour s’adonner aux activités de développement.

 

Cette heureuse cérémonie m’offre l’heureuse opportunité de me réjouir du fait que, pour la première fois, l’Accord de paix donne une solution à la situation d’insécurité liée aux mouvements de bétail du fait de la transhumance qui générait de plus en plus des violences dont sont victimes les populations civiles. Avec les partenaires et les pays voisins, cette question sera dorénavant prise en charge de manière appropriée.

 

Quant aux problèmes de nature économique, l’Accord qui est signé aujourd’hui doit permettre de cesser les violences, d’instaurer un climat de paix et de s’atteler aux travaux de reconstruction et de développement dans le souci constant d’assurer une juste redistribution des richesses nationales. Notre vœu le plus ardent, c’est que toutes les parties se conviennent à accélérer la mise en œuvre du Plan de Relèvement et de Consolidation de la Paix en république centrafricaine (RCPCA) qui a été conçu dans une démarche inclusive pour offrir à chaque préfecture et sous-préfecture ainsi qu’aux arrondissements de Bangui des projets de développement. Nous devons viser l’objectif du minimum vital commun en travaillant de sorte que dans chacune des 16 préfectures de notre pays, nous lancions urgemment des projets de développement et d’infrastructures socio-collectives de base.  

 

C’est dans ce sens que dans les jours à venir, j’engagerai les responsables appropriés à mettre en place un programme d’urgence de réhabilitation des communautés à la base à travers les chantiers d’infrastructures socio-collectives de base dans chaque préfecture ( marché, centre de santé, point d’eau, école…) par une meilleure canalisation des fonds du RCPCA et par la concrétisation des programmes de désenclavement. A côté de cela, vous n’ignorez pas que l’un des plus grands défis, c’est d’offrir des perspectives de vie et des alternatives de création de revenus. A cet effet, ce sera de travailler à l’organisation de 4 foras pour le développement régional à Birao, Bangassou, Bouar et Mbaïki. Ces rendez-vous permettront d’identifier les filières de production générant les emplois, à même d’offrir des perspectives différentes aux jeunes et aux populations. L’on peut parler des filières fruits et légumes, des filières viande-lait, des filières gomme arabique ou noix de Karité dans le Nord-Est, etc.

 

Certes, je viens de présenter de manière succincte les actions prioritaires que je compte mettre en œuvre pour soutenir la mise en œuvre de l’accord que nous venons de sceller définitivement. Je veux matérialiser les premiers des engagements que le gouvernement a pris dans le cadre dans cet Accord, tant les attentes de mes compatriotes sont immenses. En effet, le Dialogue pour la paix en RCA de Khartoum ne saura être un succès complet si nous n’apportons pas de réponses urgentes et concrètes à certaines questions bien spécifiques. C’est la seule façon de vaincre le scepticisme de ceux qui annoncent déjà l’échec de l’Accord.

 

Excellentes, Mesdames, Messieurs, Chers compatriotes,

 

Je lance un vibrant appel à toutes les autres parties à l’Accord pour que nous perdions point de temps pour e mettre en œuvre et que nous ne ménagions aucun effort pour en assurer le succès. Le peuple centrafricain nous regarde, les partenaires de la RCA nous observent et l’histoire nous jugera sévèrement si nous manquions à nos responsabilités.

Puissions-nous ensemble méditer ces paroles de l’Ecclésiaste qui sonnent à chacune de nos oreilles. Oui, chers compatriotes, il y a un temps pour tout ! Prenons la responsabilité historique d’ouvrir ce temps de la Concorde, de la fraternité et la paix dans l’unité retrouvée, la dignité restaurée et de nous engager dans le travail commun de reconstruction et de relèvement de notre Centrafrique en partage. Afin que le rêve de Boganda devienne réalité dans une RCA qui sache éduquer, nourrir, vêtir, loger et soigner tous ses enfants.

Que Dieu bénisse la République centrafricaine.

Je vous remercie.

 

DISCOURS DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE A LA CÉRÉMONIE DE SIGNATURE DE L’ACCORD DE PAIX
DISCOURS DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE A LA CÉRÉMONIE DE SIGNATURE DE L’ACCORD DE PAIX
DISCOURS DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE A LA CÉRÉMONIE DE SIGNATURE DE L’ACCORD DE PAIX
DISCOURS DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE A LA CÉRÉMONIE DE SIGNATURE DE L’ACCORD DE PAIX
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