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22 février 2019 5 22 /02 /février /2019 13:00
République centrafricaine : La justice est essentielle à la paix

 

 

 

https://www.hrw.org  22 février 2019 12:01AM EST

 

De nouveaux meurtres ont eu lieu pendant les pourparlers ; les rebelles demandent l’amnistie

 

L’accord de paix entre le gouvernement de la République centrafricaine et les groupes armés qui a été signé le 6 février 2019 ne doit pas affaiblir ou déplacer les efforts visant à rendre justice pour les crimes les plus graves commis pendant le conflit, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui.

 

L’accord visant à mettre fin à un conflit qui a coûté la vie à des milliers de personnes a été négocié par l’Union africaine pendant 18 mois de pourparlers avec les groupes armés, alors que ceux-ci continuaient à mener des attaques brutales contre des civils. Les violences dans les régions du nord et de l’est du pays se sont intensifiées au cours des derniers mois, avec notamment plusieurs attaques contre des camps de personnes déplacées internes. Environ 1,2 million de personnes ont été déplacées du fait des combats dans le pays.

 

« Avec les multiples crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis pendant ce conflit, et plus d’un million de personnes déplacées, nombreux sont ceux qui, en République centrafricaine, veulent désespérément voir la fin de ces combats », a expliqué Lewis Mudge, directeur pour la République centrafricaine à Human Rights Watch. « Mais les efforts pour traduire en justice les responsables des pires crimes doivent faire partie intégrante de la solution, et une amnistie générale ne devrait en aucun cas être envisagée. »

L’accord a été conclu à Khartoum, au Soudan, mais il a été signé par 14 groupes armés en République centrafricaine. Des membres de certains des groupes sont suspectés d’avoir commis de nombreux abus graves contre des civils, y compris meurtresviolsesclavage sexuel, actes de torture, pillages, persécutions et destruction de bâtiments religieux. Les personnes responsables de ces actes peuvent être poursuivies en justice pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

 

L’accord est vague sur les mesures nécessaires pour garantir la justice après le conflit et ne mentionne pas de processus judiciaires spécifiques ni les efforts récents pour promouvoir la justice dans le pays, même s’il reconnaît le rôle que l’impunité a joué dans la pérennisation des violences. Parmi les récents efforts dans le pays, on note la création de la Cour pénale spéciale, un nouveau tribunal dans le système national mandaté pour juger les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité. La Cour a formellement débuté ses activités à la fin de l’année 2018, avec une participation et un soutien internationaux.

 

De plus, à la demande du gouvernement de transition de l’époque, en mai 2014, le procureur de la Cour pénale internationale a ouvert des enquêtes sur les crimes commis depuis août 2012. La Cour a arrêté deux leaders de milices anti-balaka qui étaient parties au conflit, Alfred Yékatom et Patrice Edouard Ngaïssona, à la fin de l’année 2018.

 

Le gouvernement et ses partenaires internationaux devraient continuer à soutenir les enquêtes et les poursuites de crimes graves du système judiciaire national, de la Cour pénale spéciale et de la Cour pénale internationale, a déclaré Human Rights Watch.

 

Un exemple de violences récentes est le meurtre d’au moins 19 hommes et d’un garçon de 14 ans le 20 janvier à Zaorossoungou, dans la province de Mambéré-Kadéï, dans la région sud-ouest du pays. Plus tôt, le 12 janvier, des assaillants inconnus ont tué au moins trois bergers peuls, dont deux femmes, à l’extérieur de Zaorossoungou.

 

« Je me suis cachée dans la brousse lorsque l’attaque a commencé », a raconté à Human Rights Watch une femme de 45 ans qui a survécu à l’attaque du 20 janvier. « Quand ça a été terminé, je suis sortie et il y avait des cadavres partout. J’ai vu le corps de mon fils, Jean-Claude [âgé de 20 ans]. Il avait été tué d’une balle dans le dos. »

 

Des victimes, des activistes et des professionnels du secteur judiciaire centrafricains continuent à réaffirmer la nécessité urgente et non équivoque de justice pour les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité dans le pays depuis que la crise a commencé. Ce sentiment a été exprimé le 10 décembre 2018, quand les survivantes de violences sexuelles ont pris la parole au parlement à l’occasion de la journée des Droits de l’homme. « La lenteur de la justice est un crime supplémentaire pour les victimes de violences sexuelles liées au conflit », a déclaré Bernadette Sayo, une activiste, lors de ce rassemblement.

 

Des consultations nationales entre le 4 et le 11 mai 2015, connues sous le nom de Forum de Bangui, ont donné la priorité à la justice sur l’amnistie et ont soutenu qu’« aucune amnistie » ne serait tolérée pour les responsables de crimes internationaux et ceux qui ont agi comme complices. Le forum a réuni plus de 800 représentants d’organisations communautaires et d’autres organisations non gouvernementales, de partis politiques et de groupes armés de tout le pays. Il a reconnu que l’absence de justice en République centrafricaine depuis 2003 était l’une des principales causes des crises successives.

 

Cependant, un point d’achoppement clé dans les pourparlers de Khartoum était la question de l’amnistie, demandée par presque tous les groupes armés. Le 29 janvier, pendant les pourparlers, Abakar Saboun, le porte-parole de l’un des groupes armés, le Front Populaire pour la Renaissance de la Centrafrique (FPRC), a indiqué aux journalistes : « Si nous voulons la paix, nous devons accorder l’amnistie à certaines personnes... Je demande aux Centrafricains... d’accepter une excuse de la part de ceux qui ont commis les crimes, une excuse sincère. Nous devons obtenir l’amnistie pour avoir la paix. »

 

Le FPRC, qui contrôle de vastes territoires dans le nord-est du pays, a commis de nombreux abus graves depuis 2014.

 

Le Forum de Bangui reste le seul effort officiel pour affirmer la volonté des Centrafricains et sa position claire concernant l’impunité devrait être respectée, a déclaré Human Rights Watch. Toute tentative d’amnistie, comme de nombreux groupes armés le demandent maintenant, ferait fi des engagements internationaux que la République centrafricaine a pris pour garantir des enquêtes et des poursuites concernant les crimes graves.

 

« La Cour pénale spéciale est un effort sans précédent pour contribuer à rendre la justice et elle a plus que jamais besoin de soutien », a précisé Lewis Mudge. « La Cour reste l’une des meilleures chances de garantir la justice et de mettre un terme aux cycles de violence qui minent la République centrafricaine depuis des décennies. »

 

Contexte

 

La crise actuelle en République centrafricaine a débuté à la fin de l’année 2012, lorsque les rebelles de la Séléka – pour la plupart musulmans – ont évincé le président François Bozizé et se sont emparés du pouvoir par le biais d’une campagne de violences et de terreur. En réaction, des groupes anti-balaka se sont constitués et ont commencé à mener des attaques en représailles contre les civils musulmans à la mi-2013. L’Union africaine et les forces françaises ont repoussé les rebelles de la Séléka hors de la capitale, Bangui, en 2014.

 

Après deux années de gouvernement par intérim, des élections relativement pacifiques ont été organisées et Faustin-Archange Touadéra a prêté serment en tant que président en mars 2016. Les violences et les attaques à l’encontre des civils ont continué sous la présidence de Touadéra, alors que les factions de la Séléka et les groupes anti-balaka contrôlaient toujours de vastes territoires du pays, notamment dans les régions orientales et centrales.

 

L’accord de paix de Khartoum

 

L’accord de paix cherche à « éliminer définitivement » les causes du conflit et à promouvoir la réconciliation nationale. Les groupes armés s’engagent à mettre fin à « toutes hostilités et formes de violences » à l’encontre, entre autres, des travailleurs humanitaires et des civils et, en fin de compte, à procéder à leur dissolution. Certains combattants des groupes armés seront intégrés dans des « unités mixtes spéciales de sécurité », qui incluraient aussi des membres des forces de sécurité du pays. Tous les signataires s’engagent à « renoncer à tout recours à la force armée » et sont passibles de sanctions internationales s’ils ne respectent pas cet engagement.

 

Un point d’achoppement clé dans les pourparlers a été la question de l’amnistie, qui était une priorité pour les groupes armés.

 

Hassan Bouba, le coordinateur politique de l’Union pour la Paix en Centrafrique (UPC), a déclaré à Human Rights Watch le 16 février que pour l’UPC, l’accord de paix signifie une amnistie générale, malgré un changement dans le texte de l’accord, qui ne contient pas le mot « amnistie ». « Si le gouvernement arrête un membre d’un groupe armé, alors il n’y a plus d’accord », a-t-il conclu.

 

Le général auto-proclamé Sidiki Abass, commandant de 3R, un groupe rebelle basé dans la province d’Ouham Pendé qui a également signé l’accord, a expliqué à Human Rights Watch que les recommandations du Forum de Bangui n’étaient pas pertinentes et que toutes les procédures judiciaires devaient cesser afin qu’une justice transitionnelle puisse être mise en place. « Si la Cour spéciale et les tribunaux nationaux continuent à travailler [sur les crimes commis pendant le conflit], cela entraînera des problèmes », a-t-il indiqué.

 

L’accord note que tous les signataires reconnaissent « la lutte contre l’impunité », mais ne mentionne pas le mot « amnistie ». L’accord reconnaît aussi que l’impunité a « entretenu le cycle infernal de la violence, affaibli l’appareil judiciaire, donné lieu à des violations massives des droits de l’homme, du droit international humanitaire, et a entretenu la défiance de la population à l’égard de l’État ».

 

Cependant, l’accord ne cite pas de processus judiciaires spécifiques pour rendre la justice pour les crimes. Au lieu de cela, il appelle à l’instauration d’une Commission vérité, justice, réparation et réconciliation (CVJRR). Il appelle aussi à l’établissement d’une « Commission inclusive », composée de toutes les Parties à l’accord, qui sera chargée « d’examiner tous les aspects liés aux événements tragiques du conflit » et de « proposer toute action susceptible d’être prise en matière de justice » à la Commission vérité.

 

Un décret présidentiel du 8 février impose au gouvernement de nommer huit membres au sein de la « Commission inclusive », alors que les groupes armés auront cinq représentants.

 

Récits de survivants d’attaques commises en janvier 2019

 

Des habitants de Zaorossoungou ont raconté qu’après que des bergers peuls ont été tués le 12 janvier, les femmes ont fui le village quand les personnes ont appris que des combattants de 3R, « Retour, Réclamation et Réhabilitation », arrivaient pour venger la mort des trois Peuls tués le 12 janvier.

 

Des membres du groupe 3R ont tué au moins plusieurs dizaines de civils dans la province d’Ouham Pendé depuis 2015, y compris à De Gaulle le 27 septembre 2016, où ils ont tué au moins 17 personnes et violé au moins 23 femmes et jeunes filles. Human Rights Watch n’a pas pu confirmer si 3R était responsable de l’attaque du 20 janvier à Zaorossoungou. Un autre groupe armé, lié à 3R et appelé Siriri (« paix » en sango, la langue nationale), maintient une présence dans la zone.

Human Rights Watch a parlé avec quatre habitants de Zaorossoungou qui ont été témoins de l’attaque contre le village. La mère de Michel Bekondou, âgé de 19 ans, et de Gideon Dobele, âgé de 14 ans, a raconté à Human Rights Watch comment ses enfants ont été tués à l’extérieur du village :

 

Nous rentrions à pied au village depuis les champs quand nous avons entendu l’attaque. Nous avancions lentement et soudain, les assaillants nous ont trouvés. Ils nous ont dit de nous asseoir et ils ont tiré une balle dans le dos de Michel. Gideon s’est levé et s’est mis à courir, mais ils l’ont abattu lui aussi. L’un d’eux a pointé son fusil sur moi, mais un autre combattant a dit : « Ne tue pas la femme ». Plus tard, j’ai rencontré des personnes qui m’ont aidée à enterrer leurs corps. Je ne sais pas quoi dire à ce sujet. Tout ce que je peux dire est que j’aurais voulu que les assaillants me tuent moi aussi. La vie n’a plus de sens pour moi.

 

Lors d’une réunion avec Human Rights Watch à Bangui le 10 février, Sidiki Abass, le commandant de 3R, a indiqué que ses hommes n’étaient pas responsables des meurtres à Zaorossoungo et qu’ils n’avaient jamais pris part à des atteintes aux droits humains quelles qu’elles soient. Cette affirmation contredit directement les recherches de Human Rights Watch et les conclusions des Nations Unies.

 

Human Rights Watch s’est aussi entretenu avec six habitants d’Ippy, dont deux survivants, qui ont décrit un incident dans lequel un combattant de l’UPC a tué 15 civils, y compris 5 enfants, le 23 janvier lors de funérailles. Le combattant de l’UPC est arrivé sur le site de l’enterrement, avec un autre combattant de l’UPC, vers 21 h 30, alors que les personnes chantaient et dansaient. Sans avertissement, le combattant armé, connu sous le nom d’Ali, a ouvert le feu sur le groupe.

 

« Je me suis effondrée après avoir reçu une balle dans le ventre », a raconté une survivante de 17 ans à Human Rights Watch. « Quand les tirs ont commencé, cela a provoqué un chaos total. »

 

« J’étais avec les autres personnes quand j’ai vu Ali s’approcher de nous avec son fusil », a raconté un survivant de 12 ans. « Il a reculé d’un pas et a simplement tiré sur nous. J’ai été touché à la cheville gauche. » Un survivant de 45 ans a expliqué : « Quand les tirs ont commencé, j’ai couru. Cela a semblé durer uniquement quelques secondes, mais il y avait tellement de personnes mortes après... Nous avons enterré les corps dans une fosse commune le lendemain. Il y avait beaucoup d’enfants là. Je ne sais pas pourquoi il a tiré sur des personnes non armées comme ça. »

 

Les habitants d’Ippy ont indiqué à Human Rights Watch que dans les jours qui ont suivi les meurtres, les commandants de l’UPC ont publiquement exécuté Ali et l’homme qui était avec lui pendant qu’il tuait les personnes aux funérailles.

 

Les combattants de l’UPC, qui contrôlent de grandes zones de la province centrale d’Ouaka, ont tué au moins des centaines de civils, violé des dizaines de femmes et brûlé des milliers de maisons depuis 2014.

 

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22 février 2019 5 22 /02 /février /2019 12:41
Marie-France Bokassa raconte son enfance dans l’ombre d’un dictateur

 

Lu pour vous 

 

« LES COLÈRES DE MON PÈRE SE DÉCLENCHAIENT SANS RAISON »

 

http://www.gala.fr  Candice Nedelec | jeudi 21 février 2019 à 16:25

 

 

Dans son livre Au château de l’Ogre (Flammarion), Marie-France Bokassa, fille de l'ex dirigeant de Centrafrique, Jean-Bedel Bokassa, raconte son enfance malheureuse en France au côté d’un père tyrannique.

De son père, elle a voulu, malgré tout, conserver quelques valeurs : "Il m’a enseigné le respect des autres, même s’il ne le pratiquait pas forcément lui-même. Il valorisait aussi beaucoup le courage. Il nous répétait qu’avec le nom que nous portions nous allions en avoir besoin. "Marie-France est la fille de l’ex dirigeant de Centrafrique, autoproclamé empereur en 1976, couronné en 1977 et déchu en 1979, Jean-Bedel Bokassa. Née dans le pays d’origine de son père, elle a vécu en France, dans les Yvelines à partir de l’âge de neuf ans. Dans un château. Son existence à Hardricourt aux côtés de dix de ses frères et sœurs-Bokassa a reconnu trente-neuf enfants- n’a pourtant rien eu d'un conte de fée.

Marie-France y a vécu enfermée derrière les hautes grilles. Interdiction de jouer dans le jardin, son père ayant peur pour la sécurité des siens. Elle raconte, dans son livre Au château de l’ogre, son enfance et son adolescence au milieu de sa fratrie, soumise à une discipline militaire lorsque Bokassa vivait à leurs côtés, et laissée dans le plus grand dénuement lorsque ce père irascible a tenté un retour dans son pays. Il y a été emprisonné puis condamné à mort, avant d’être finalement relâché et d’y finir ses jours. Il a été réhabilité à titre posthume en 2010.

Des coups de ceinture sans raison

Marie-France Bokassa est convaincue qu’avoir mis, noir sur blanc, ce passé douloureux va l’aider à entamer une seconde vie. Pourtant, lorsqu’on l’interroge sur les scènes de son enfance qui l’ont le plus marquée, elle ne peut s’empêcher de retenir quelques larmes, submergée par l’émotion. Elle décrit alors les coups de ceinture ou de chicottes (des queues de bœuf séché) assénés à ses frères et sœurs, comme à elle-même. "Il nous alignait, parfois à genoux, se souvient-elle. Ses colères se déclenchaient comme ça, sans raison. Pour un mot de travers ou un fou-rire entre nous, qui le dérangeait." Elle n’a pas oublié ce concours de cuisine qu’il avait organisé entre ses enfants. Il avait brandi un billet de 500 francs et obligé sa sœur qui n’était pas douée aux fourneaux, à engloutir l’intégralité de son plat sous la menace. La traitant d’empoisonneuse.

Cauchemars d’enfant

Enfant, Marie-France avait d’abord été terrifiée, lorsque les enfants de son école lui avaient appris que son père était suspecté de cannibalisme : « J’ai fait des cauchemars, imaginant qu’il allait venir me dévorer dans mon sommeil. Puis je l’ai interrogé. » Les explications de son père suffirent à l’apaiser. Il lui raconta comment il avait fait servir du singe- un mets répandu à l’époque- lors de quelques repas officiels, ce qui avait pu créer confusion.

La vente du château d’Hardricourt bien des années plus tard a été un soulagement. "Je me suis dit que cet endroit magnifique allait devenir ce qu’il aurait toujours dû être : un lieu de conte de fée. J’y suis retournée, les nouveaux propriétaires le louent pour des événements. Peut-être un jour pourrais-je y organiser mon mariage… Un mariage de princesse!". Marie-France a gardé une âme d’enfant.

 

Retrouvez l'intégralité de notre entretien avec Marie-France Bokassa dans le magazine Gala, en kiosques ce jeudi 21 février.

 

Crédits photos : Brigitte Baudesson pour Flammarion

Marie-France Bokassa raconte son enfance dans l’ombre d’un dictateur

 

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22 février 2019 5 22 /02 /février /2019 11:59
Terrorisme en RCA : Christophe Raineteau est extradé par la France
Terrorisme en RCA : Christophe Raineteau est extradé par la France

 

Lu pour vous

https://www.nofi.media/2019

 

Christophe Raineteau a fait souffrir le peuple centrafricain : terrorisme, espionnage … cet homme d’affaires se positionne comme spécialiste de la sécurité.

 

Christophe Raineteau est extradé par la France

 

Ces jours-ci, le monde a enfin vu le vrai visage de Christope Raineteau. Depuis des années, il se positionne comme ami des hommes politiques africains et se dit spécialiste de la sécurité. On voit maintenant que la France disculpe à la hâte son espion que les autorités centrafricaines accusent de terrorisme. L’intervention sans cérémonie de Paris sauvera peut-être M. Raineteau de la prison centrafricaine.

Cependant, il ne son ancienne réputation d’entrepreneur énergique prêt à assurer la protection personnelle des hauts fonctionnaires. Un tribunal centrafricain le jugera par contumace.

 

Qui est Christophe Raineteau

 

Notons quelques détails de la biographie de ce citoyen français qui, depuis plus de 20 ans, parcours l’Afrique impunément. Il jette de la poudre aux yeux sur ces objectifs prétendument pacifiques et commerciaux de ses fréquentes visites en République Centrafricaine et dans d’autres pays africains. Propriétaire d’une entreprise militaire privée, il offre des services de protection de l’information et escorte des hommes politiques connus. Le Français possède également une entreprise d’extraction de diamants en Sierra Leone. En outre, il n’a pas manqué de publier des photographies des journaux aux côtés d’hommes politiques africains, afin d’attirer des clients. Pour exemple, son portrait de 2004 avec François Bozizé, président de la RCA à cette époque.

 

Accusé de terrorisme en RCA

 

Pour Christophe Raineteau, tout bascule le 30 mai 2018. En effet, le président de la RCA Faustin Archange Touadéra l’accusait à l’antenne de la France 24 d’avoir assisté à l’organisation de l’attentat terroriste dans la cathédrale Fatima le 1er mai 2018. Durant cet épisode, des militants ont brutalement massacré 26 personnes, dont l’archevêque. Les autorités centrafricaines ont déclaré que le Français était recherché. Par la suite, Interpol a lancé un mandat d’arrêt a la demande de Bangui. Le citoyen français a été arrêté dans la nuit du 5 février, a son arrivée à n Antananarivo, la capitale malgache. Des représentants des autorités centrafricaines sont arrivés à Antananarivo samedi 9 février pour aller chercher l’accusé dans le cadre d’enquêtes sur ses agissements en République Centrafricaine. Mais l’ambassadeur de la France, Mme Vouland-Aneini, a bloqué le passage. Raineteau est donc resté à l’ambassade de la France. Le 10 février matin, il était déjà en France.

 

Couvert  par la France

 

Stéphanie le Meignen, avocate de Christophe Raineteau, affirme  que son client  est  plus en République centrafricaine depuis 2004. Mais en 2016, le Français entrepreneur a signé une photo sur le réseau  social disant qu’il reprenait des activités en  RCA. Bien entendu, les profils de monsieur  sur les réseaux sociaux sont déjà  supprimés. A  en juger par la manière dont la France  s’est accrochée  à son argent, il en sait trop ou est-ce que  paris  a l’intention de l’utiliser  a ses propre fins.

Nous notons  que pendant de nombreuses années, les déplacements géographiques des voyages  du citoyen français  coïncidait avec celle des opérations de maintien de la paix des missions armées de  l’ONU .Soudan, Mali, Maroc .cette concordance  avec les missions de l’ONU n’est pas accidentelle. Raineteau a vraisemblablement reçu des ordres de protection émanant de l’Onu et  d’organisations  non   gouvernementales coopérant  avec elle.

 

MERCENAIRE  OU AGENT  FRANÇAIS ?

 

Christophe Raineteau a délibérément commis un crime  sanglant contre le peuple de la République  centrafricaine et contre tous les peuples africains. Il  a   organisé l’attaque  terroriste. Et quand il a été  attrapé, paris l a presque volé du tribunal.de plus  il n’a pas  été extradé vers la France en tant qu’accusé de terrorisme. Monsieur, également connu sous son indicatif d’appel « martin », a remis les bagages et s’est  rendu à l’atterrissage avec  un bagage à main et des documents sous le bras.

 Qui est ce, ce Christophe Raineteau , pour se lancer dans  la politique et affaires  intérieure des pays africains ? Un employé des services spéciaux français ?citoyen français ? Il aurait dû  s’installer en France  et non pas tisser des liens avec  des bandits  en Afrique.

 

 Jugement  par  contumace

 

Les autorités centrafricaines  jugeront l’extrémiste  français  par contumace. l’accusation comprend  11 articles :attentats , terrorisme , incendies, meurtres , organisation  des groupes militaires, atteinte à la sécurité de l’Etat, outrage au chef de l’Etat , détention  illégale d’armes , appel à la haine  et aux troubles sociaux

Or cet  hommes est protégé par paris qui aime tant parler des  relations historiques avec le continent africain.si nous résumons  les informations sur l’espion français , nous obtiendrons  un exemple  de la manifestation  cynique  de la politique « francafrique ».Des monstres  tels  que Raineteau, tendent la main avec sourire, mais  gardent  rancune .combien de parasites français  sont encore présents en Afrique ?que font ces gens sur le continent africain ?quels sont leurs projets ? si certains français prétendument amis ont les les même projets que Christophe  Raineteau, alors tout qui est venu dans le pays de l’africains devrait être considère, sinon comme un danger ouvert, du moins comme une menace et une source potentielle de souffrance pour le peuple africain. Nous ne permettrons pas à des  étrangers au visage  double de blesser nos parents et nos compatriotes et pensons  d’abord aux intérêts du pays africains.

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22 février 2019 5 22 /02 /février /2019 11:55
PROPOS LIMINAIRES AU POINT DE PRESSE  DU PRESIDENT MARTIN ZIGUELE


Bureau Politique

PROPOS LIMINAIRES AU POINT DE PRESSE

DU PRESIDENT MARTIN ZIGUELE

A L’OCCASION DU 40ème ANNIVERSAIRE DE LA CREATION

DU MOUVEMENT DE LIBERATION DU PEUPLE CENTRAFRICAIN (MLPC)

 

BANGUI, LE 21 FEVRIER 2019

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22 février 1979- 22 février 2019, voilà 40 ans, presque jour pour jour, qu'est né notre Parti, le Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC). Demain, nous célébrerons ensemble ce 40ème anniversaire, et cet exercice est inhabituel en Afrique, et plus particulièrement dans notre jeune démocratie centrafricaine, où rares sont les partis politiques qui survivent à leurs fondateurs et arrivent à cet âge canonique.

En effet, le MLPC n'est pas né au pouvoir, dans les privilèges et les facilités qu'offre généralement en Afrique une telle position. Bien au contraire, le MLPC est né contre le pouvoir , dans le feu de la lutte politique contre l'absolutisme et la privation totale des libertés élémentaires que notre peuple et notre pays a endurés sous l'Empire.

Souvenez -vous du climat politique dans l'Empire centrafricain à la fin de l'année 1978. A la rentrée scolaire d'octobre de cette année-là, un décret impérial avait été pris, instituant le port obligatoire de tenues aux élèves et écoliers, alors que les salaires de leurs parents étaient impayés. Des contrôles stricts étaient organisés à la rentrée de janvier 1979, et les élèves et écoliers qui n'arboraient pas cet uniforme étaient purement et simplement renvoyés dans leurs foyers. La colère grondait dans le cœur des centrafricains à qui toutes les libertés étaient inconnues.

C'est dans ce contexte que s'organisera la résistance à cette mesure impériale, qui débouchera sur les plus grandes manifestations d'élèves et d'écoliers que le pays ait connues, encadrées et solidement soutenues par leurs enseignants, avant de se transformer en émeutes populaires. Les populations civiles se battaient à mains nues contre les forces de l'ordre, et cela a provoqué des sanglantes et cruelles répressions de la soldatesque impériale, entrainant plusieurs dizaines de morts et des arrestations massives d'élèves et d'écoliers.

Devant la répression aveugle et la terreur, des jeunes enseignants syndiqués, se sont réunis clandestinement et ont décidé d'organiser la résistance populaire autour d'un objectif précis: obtenir le départ de l'Empereur, rétablir la République et instaurer la démocratie. Il s’agissait de PAMADOU-PAMOTO Paul, BALEZOU Abdel Aziz, OUAKANGA Francis Albert, KOSSIBELA Denis et MAZETTE Jacquesson. Il établirent le contact avec les leaders étudiants dont les principaux animateurs étaient Albert NDODE, alias Malabar et Joseph AGBO. La mobilisation populaire allait crescendo ainsi que la répression et les arrestations des manifestants.

C'est ainsi que le 22 février 1979, ces compatriotes ont décidé de créer dans la plus stricte clandestinité un parti politique de type révolutionnaire, progressiste et anti-impérialiste pour structurer et amplifier la lutte. Ainsi est né le MLPC autour de trois objectifs principaux:

  • Provoquer la chute de l'Empire et le retour à la forme républicaine de l'Etat, telle que l'avait voulu le Père Fondateur Barthélemy Boganda
  • Instaurer la démocratie avec un multipartisme intégral
  • Procéder à des transformations économiques et sociales débouchant sur le mieux-être de chaque centrafricain.

La lutte aura été rude et terrible. Elle a été écrite en lettres de sang, le sang de nos compatriotes enseignants, élèves et écoliers, le sang de leurs parents, et celui des centrafricains anonymes en cette horrible année 1979. C'est l'une des raisons pour lesquelles dès son accession au pouvoir, le régime issu du MLC a tenu à construire le Monument des Martyrs.

Finalement, l'Empire s'effondrera en septembre 1979, clôturant ainsi avec succès la première phase de la lutte du MLPC : la chute de l'Empire et la restauration de la République. Il restera les deux autres phases: la lutte pour la démocratie et la conquête du pouvoir politique. Elles marqueront les séquences suivantes de l'histoire de notre Parti.

En effet, après la chute de l'Empire, le MLPC luttera pour un grand débat national afin de jeter  consensuellement les bases de la nouvelle République aux côtés d'autres formations tels que le FPO/PT du Professeur Abel Goumba et le GIRA de François Péhoua . Cette lutte commune aboutira au Séminaire National de Réflexion de mars 1980, qui décidera de l'instauration du multipartisme intégral et l'organisation d'élections multipartites de mars 1981. Ces élections verront leurs résultats contestés et les manifestations qui s'en suivirent aboutiront à la démission du Président Dacko et le passage de témoin à l'armée. Les libertés nouvellement et chèrement acquises seront restreintes par le pouvoir militaire et ces contradictions aboutiront à l'accusation portée contre le MLPC d'avoir fomenté la tentative de putsch de mars 1982.

Il s'ensuivra la persécution et l'arrestation de plusieurs dizaines de cadres du MLPC et le départ en exil au Togo de son leader, le Camarade Ange Félix Patassé. Le Parti sera dirigé par feu le Camarade Hughes Dobozendi qui conduira le MLPC à la victoire électorale en septembre 1993, après moult péripéties. Cette victoire électorale du MLPC signera l'arrivée au pouvoir pour la première fois dans notre pays d'un Parti politique né hors du pouvoir, consolidé dans la clandestinité et qui parviendra au pouvoir de l'Etat grâce à l'engagement de ses militants.

Cependant, cette première alternance s'est opérée dans un tableau de fracture politique et sociale prononcée, et vécue comme un drame par une frange de la population, face à une autre frange qui la vivait comme une délivrance. En plus, le déséquilibre entre les attentes légitimes du Peuple et les réponses d'un Exécutif naissant, le lourd passif économique et social légué, auxquels il faut rajouter les conséquences des grandes décisions économiques internationales dont la dévaluation du franc CFA avec ses conséquences pour une économie fragilisée par plusieurs années de troubles sociaux, n’ont pas permis au MLPC de conduire le pays tout entier vers le bien-être espéré.

Ainsi, ces différentes contradictions se concluront par plusieurs mutineries militaires, et le climat de défiance généralisé conduira au coup de force du 15 mars 2003, qui abrègera l’expérience démocratique et sèmera la graine d'un certain nombre de contre-valeurs du passé dont on croyait à tort les pages tournées.

Comme de coutume en Afrique, et singulièrement dans notre pays, la perte brutale du pouvoir par la force se traduit pour les anciens dirigeants par la prison, l'exil ou la relégation à domicile, et hélas souvent la mort. Ce fut le cas pour le MLPC dont le Président repartira en exil pour la seconde fois au Togo, et beaucoup de responsables de notre Parti embastillés à Bangui et en province. Moi-même, après trois mois de refuge au BONUCA puis à l'Ambassade de France à Bangui, je prendrai le chemin de l'exil en France en juillet 2003.

Le nouveau pouvoir issu du putsch s'est également mis en tête de fragiliser le MLPC en tentant de le diviser de l'intérieur, en exploitant les frustrations parfois réelles des militants; c'est ainsi que naquit le MLPC Courant Originel en abrégé MLPCO. Le Parti a fonctionné pendant presque quatre ans dans la division, avant que suite à un sursaut militant, lors du Congrès de juin 2007, le MLPCO soit revenu dans la grande famille, et le MLPC s'est réunifié. 

Entretemps, nous avons dû participer aux élections de 2005 où le Parti arrivera au second tour, avant de perdre les élections dans des conditions connues désormais de tous, grâce aux révélations d'acteurs de premier plan de l'époque. Puis ce furent les élections de 2011 de triste mémoire et enfin celles de 2015, que le Parti perdra dès le premier tour, essentiellement à cause de la double calomnie jetée sur notre Parti, à savoir que le MLPC serait complice des Sélekas, et également que je serais candidat de la France. Naturellement, lorsque vous êtes calomniés, il en reste quelque chose dans la conscience collective, et nos adversaires politiques, anciens et nouveaux, ont tiré jusqu'à satieté sur cette corde, rivalisant de fausses révélations, de faux décrets et de fausses interviews.

Aujourd'hui, après 40 ans de lutte, le MLPC est debout . Notre  histoire, dont j'ai sauté certains épisodes, nous inspirent les réflexions suivantes:

  • Le MLPC a été créé par des compatriotes provenant de toutes les régions de notre pays. Son premier Président Paul Pamadou Pamoto, est originaire de Mobaye dans la Basse-Kotto. L'arrivée du Président Patassé à la tête du Parti en septembre 1979 lui a permis de donner une stature plus robuste et plus visible au Parti, compte tenu de son charisme et de sa connaissance du pays en sa qualité d'ancien Premier ministre. La stratégie de recrutement des militants élaborée par le Camarade Ange Félix Patassé était simple mais s'est revelée d'une redoutable éfficacité. Je le cite: "j'invite tous les militants du MLPC à venir au Parti avec leurs familles, leurs ethnies et leurs régions, et nous formerons la grande famille du MLPC". Le Président Patassé ayant été contraint à l'exil au Togo de 1982 à 1992, le Parti a été dirigé par le camarade Hughes Dobozendi, Président du Bureau Politique provisoire, jusqu'au premier congrès du Parti en  1995. Suite à ce congrès, le Camarade Ange Félix Patassé dirigera à nouveau le Parti de 1995 à 2006. Le MLPC n'est donc pas et n'a jamais été un Parti ethnique, régional ni familial comme d'aucuns ont tenté de le dire en 1980 et d'autres s'évertuent encore à le dire aujourd'hui
  • La démocratie interne est une réalité au sein du MLPC depuis sa création. Aucun responsable du Parti n'a été désigné ni coopté ni encore moins nommé par le Président du Parti à une responsabilité quelconque. Tous les responsables à tous les échelons et dans tous les organes sont élus par les militants dans les conditions prévues par les Statuts et Règlement intérieur du Parti;
  • Le MLPC est un parti initialement "révolutionnaire" comme on disait à l'époque. Aujourd'hui il est un parti progressiste et d'obédience social-démocrate et socialiste. Le MLPC est membre de plein droit de l'Internationale socialiste, membre du Comité Directeur de l'Alliance Progressiste Mondiale, Membre Fondateur de l'Alliance des Partis Progressistes de l'Afrique centrale et membre du Comité Afrique de l'Internationale socialiste.
  • Le MLPC, parti de lutte et parti des luttes, doit évoluer et s'adapter au nouveau contexte de notre pays et de notre démocratie. La session du  Conseil Politique National du Parti qui suivra la célébration de ce 40ème anniversaire du 25 au 27 février 2019 s'est fixée des objectifs ambitieux: elle fera le point des évolutions nécessaires, notamment la relecture de nos textes de base , le renforcement des structures dirigeantes, la réorganisation spatiale du Parti et la recherche de l'unité et de la réconciliation , afin de reconstituer la grande famille du MLPC pour continuer efficacement la mission des Pères Fondateurs du Parti.
  • Voilà Mesdames et messieurs, le message que je souhaite adresser en prélude à vos questions. Je vous remercie

 

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22 février 2019 5 22 /02 /février /2019 11:53
Nouvelles nationales sur Xinhua

 

La Chine soutient l'ajustement des sanctions à l'encontre de la Centrafrique dont la situation évolue

 

French.china.org.cn | Mis à jour le 22-02-2019

 

Le représentant permanent de la Chine auprès de l'ONU, Ma Zhaoxu, a déclaré jeudi que la Chine soutient les efforts déployés par le Conseil de sécurité de l'ONU pour ajuster les sanctions à l'encontre de la République centrafricaine (RCA), où la situation évolue.

"Alors que la situation en RCA s'améliore, la Chine soutient le Conseil, qui observe la situation sur le terrain, ainsi que la volonté et les besoins de la RCA, pour ajuster les sanctions pertinentes", a dit M. Ma, lors d'une réunion du Conseil de sécurité sur la situation en RCA.

"Imposer des sanctions à la RCA a pour objectif de faire en sorte que le pays retrouve la stabilité nationale, la loi et l'ordre le plus tôt possible", a expliqué le diplomate chinois, ajoutant qu'"en ce moment, la priorité est de l'aider à parvenir à la paix et à la réconciliation".

"Le Conseil doit rester uni et faire en sorte que les conditions soient réunies pour que la situation en RCA s'améliore", a-t-il ajouté.

L'Accord global de paix en RCA, signé par le gouvernement de la RCA et 14 groupes armés à Bangui le 6 février, a été au centre des discussions de la réunion du Conseil de sécurité de l'ONU. 

 

Source: Agence de presse Xinhua

 

 

RCA : l'ONUDC entend consolider sa présence dans le pays

 

French.china.org.cn | Mis à jour le 22-02-2019

 

Outre l'appui qu'elle apporte déjà à la Cour pénale spéciale en République centrafricaine (RCA), l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) entend étudier les moyens d'apporter d'autres expertises à ce pays, a indiqué jeudi le représentant régional de l'institution onusienne, Pierre Lapaque.

A l'issue d'une mission de trois jours, il a observé lors d'un point de presse que la République centrafricaine se trouvait dans la droite ligne du mandat de l'ONUDC qui s'intéresse, entre autres, à la drogue, la criminalité transfrontalière, le trafic d'armes, les migrants, le terrorisme, le blanchiment d'avoirs criminels ou encore la corruption.

M. Lapaque a noté que pour mieux traiter de ces questions, l'ONUDC avait décidé d'ouvrir un bureau dans la capitale, Bangui. Les premières actions déjà menées par ce bureau concernent la Cour pénale spéciale dont les outils ont été renforcés, à travers l'inauguration du siège, l'adoption du règlement de procédure de preuve et l'adoption d'un règlement intérieur.

Certaines actions de l'ONUDC, a-t-il ajouté, concernent la formation des avocats et le mode de leur intervention au cours des procès, la protection des victimes et des témoins, dont les dépositions sont nécessaires pour la conduite des procès.

Comme d'autres, M. Lapaque a salué l'accord de paix récemment négocié à Khartoum au Soudan entre le gouvernement centrafricain et les groupes armés. Il en a retenu trois thématiques qui riment avec le mandat de l'ONUDC, à savoir le trafic d'armes, le trafic de ressources naturelles et la corruption.

Au cours de sa mission, il a échangé avec les autorités politiques et judiciaires centrafricaines, de même que le procureur de la Cour pénale spéciale, une institution hybride composée de magistrats nationaux et internationaux chargés de juger des crimes commis entre 2003 et 2015.

 

Source: Agence de presse Xinhua

 

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22 février 2019 5 22 /02 /février /2019 11:43

 

Nations unies (Etats-Unis), 21 fév 2019 (AFP) - Les Etats-Unis ont fait part jeudi, lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur la Centrafrique, de leur vive inquiétude face aux violences imputées à Bambari à "des militaires centrafricains et des formateurs russes", réclamant la traduction en justice de leurs auteurs.

"Nous sommes très inquiets" et "c'est tout à fait inacceptable", a déclaré l'ambassadeur américain adjoint à l'ONU, Jonathan Cohen. "Nous demandons aux autorités centrafricaines qu'une enquête soit menée et que les responsables soient traduits en justice".

Selon un rapport de l'ONU daté du 15 janvier, auquel a eu accès l'AFP, des militaires ou mercenaires russes auraient torturé au couteau début janvier au moins un civil à Bambari, dans le centre du pays.

Rencontré le 12 février, ce civil, qui dit s'appeler Mahamat Nour Mamadou, avait confirmé à l'AFP les faits de violence, qu'il impute à des Russes.

Devant le Conseil de sécurité, l'ambassadeur russe adjoint à l'ONU, Dimitri Polyanski, a dénoncé une "interprétation déformée" et une volonté "de nuire" à l'action russe "en la décrivant de manière négative".

Ce civil "a reconnu" avoir perdu un doigt dans un combat et indiqué qu'"un représentant français lui avait fourni une grosse somme d'argent en échange de quoi il devait dire que des Russes l'avaient torturé", a assuré M. Polyanski.

Interrogée par l'AFP à l'issue de la réunion, sur ces accusations contradictoires, la ministre des Affaires étrangères de Centrafrique, Sylvie Baïpo-Temon, a indiqué que "des enquêtes étaient en cours" sur cette affaire.

Elle n'a pas donné d'indication sur la date à laquelle leurs conclusions pourraient être rendues publiques.

- Journalistes assassinés -

"Il faut aussi enquêter sur l'assassinat de trois journalistes" russes l'été dernier, a par ailleurs estimé le diplomate américain Jonathan Cohen. Le reporter de guerre Orkhan Djemal, le documentariste Alexandre Rastorgouïev et le caméraman Kirill Radtchenko ont été tués en juillet par des hommes armés dans le nord de la Centrafrique.

Financés par un média appartenant à l'opposant au Kremlin et oligarque en exil Mikhaïl Khodorkovski, ils enquêtaient sur les activités de mercenaires russes en Centrafrique, notamment le groupe Wagner, qui s'est surtout fait connaître en Syrie.

Les autorités russes ont rejeté les conclusions d'une enquête liant cet assassinat avec le groupe Wagner, assurant qu'ils avaient été victimes de bandits, qu'ils étaient partis en Centrafrique sans protection et avec beaucoup d'argent, sans prévenir à l'avance Moscou.

"Tout soutien au gouvernement de la Centrafrique doit être transparent et bien coordonné, et conforme aux normes les plus élevées de comportement et de conduite militaire", a réclamé M. Cohen.

La Russie dispose officiellement d'instructeurs civils en Centrafrique, où elle exerce depuis plusieurs mois une influence croissante. Selon des sources occidentales, ces instructeurs seraient des mercenaires liés à des sociétés minières russes.

 

Centrafrique: Washington juge "inacceptables" les violences imputées à des Russes
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21 février 2019 4 21 /02 /février /2019 14:03
Le président Touadera a célébré le nouvel an chinois

 

Le président Touadera a célébré le nouvel an chinois et la fête des lanternes à l’ambassade de la chine

 

Jeudi, 21 Février 2019 11:4

 

Le Président Touadera, quelques hauts dignitaires de la République et les diplomates accrédités en Centrafrique ont célébré hier le nouvel an chinois et la fête des lanternes ou du printemps avec l’ambassadeur de Chine en Centrafrique M. Chen Dong.

 

Dans son adresse pour la circonstance l’ambassadeur de Chine en RCA Chen Dong s’est réjoui de la forte participation des autorités centrafricaines et de ses collègues diplomates: « je suis honoré d’avoir la présence de S.E.M, le président Touadera, du Premier ministre, de l’Honorable 1 Vice-Président de l’assemblée Nationale et mes collègues du corps diplomatique, pour fêter ensemble ces deux fêtes ».

L’année 2019 qui a commencé avec la signature de paix entre le gouvernement et les groupes armés est une année de bonheur pour le diplomate chinois. Ce bonheur peut se justifier car « Selon le calendrier lunaire chinois, le nouvel An 2019 tombe sur le 5 février du cendrier solaire, le tout premier jour de l’année du cochon, qui porte bonheur à la Centrafrique. Ce jour-là, le gouvernement centrafricain sous le très haut patronage du président de la république, et 14 groupes armés ont paraphé un Accord de paix à Khartoum et le lendemain, ils ont procédé à la signature définitive de cet Accord à Bangui" a asséné l’ambassadeur Chen Dong.


Soucieux d’établir une « Communauté de destin entre la Chine et la RCA, l’Ambassadeur Chen Dong va établir un Prix. Cette action a pour objectif de renforcer la coopération en matière de culture et de l’éducation entre les deux pays.


Autre bonne nouvelle, la Chine va répondre à l’appel du Président Touadera Un élève, Un table-blanc. Le diplomate chinois a annoncé que l’Ambassade de Chine allait faire des dons pour aider les enfants centrafricains à étudier dans de bonnes conditions.


Enfin Chen Dong a annoncé la mise en place de l’association nationale de l’Amitié Centrafrique-Chine. Celle-ci sera établie sur la base du groupe d’amitié Interparlementaire de l’Assemblée Nationale.


Le Chef de l’État s’est retiré de l’Ambassade de Chine à la suite d’un cocktail. L’ambiance était bon enfant.

 

Source : Palais Renaissance

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21 février 2019 4 21 /02 /février /2019 13:37
Nouvelles nationales sur RJDH
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Centrafrique : 28 officiers des FACA amorcent leur stage d’application d’infanterie au Camp Kassaï à Bangui


BANGUI, le 21 Février 2019(RJDH) ----Il a été procédé au lancement le 19 février 2019 à Bangui de la formation de 28 officiers des Forces Armées Centrafricaines(FACA) au Camp Kassaï. Un stage d’application d’infanterie placée sous la coupe de l’EUTM-RCA, la mission de l’Union Européenne en Centrafrique.

C’est un stage s’étalant sur six mois et axé sur les techniques de combats, le déplacement sur le terrain et s’adresse aux hauts gradés notamment les lieutenants, les colonels, les capitaines issus du rang des forces armées centrafricaines.

Le Général Jean Pierre Dolowaya qui a procédé au lancement des travaux a appelé les officiers à s’approprier cette formation de leadership, « cette école d’application vient à point nommé car une armée doit compter sur sa population. Je vous exhorte à l’application puisque nous voulons des leaderships au sortir de cette école d’application » a-t-il lancé.


Le leadership ajoute-t-il, est un art, «c’est par cet art que vous allez gagner la confiance de vos éléments. L’Ecole d’application sous la direction de l’EUTM vient renforcer les capacités des hauts gradés après leur formation dans différents domaines. Donc nous demandons aux officiers de saisir cette opportunité pour que demain nous disposions de bons leaderships dans l’armée  nationale » a conclu Jean Pierre Dolowaya.

Cette formation dont le lancement s’est effectué en présence du Commandant de l’EUTM, le Général Mayo, de la mission européenne en Centrafrique intervient après la fin de formation des bataillons formés par leurs instructeurs russes à Bérengo./

Rolf Domia.

 

Centrafrique : Le Conseil des Médecins et Chirurgiens appellent à la vigilance contre les faux médicaments en circulation 

 

BANGUI, le 21 février 2019(RJDH)---- Le Conseil National des Médecins, Pharmaciens et Chirurgiens appelle le Gouvernement et la population centrafricaine à la vigilance contre les faux médicaments qui circulent dans le pays. Un appel lancé ce mardi 19 février 2019 lors d’une conférence de presse tenue à Bangui.

La sortie médiatique du Conseil de l’ordre des médecins, Pharmaciens et  Chirurgiens intervient suite à la décision du gouvernement, décision portant la fermeture de la pharmacie Roffe Pharma située sur l’avenue Barthélémy Boganda. Selon le document, cette pharmacie fait usage de faux médicaments dans son officine.

Suite à cette décision, le Conseil réitère la décision du gouvernement et appelle à la vigilance la population face à l’utilisation de ces produits pharmaceutiques, «par rapport à la problématique des faux  médicaments, vous savez, avec toutes les difficultés que notre pays à traversées durant ces années, ce problème vient accentuer le mal dans le pays. Et il est important pour nous, Conseil de l’ordre des médecins, d’élever la voix pour d’abord informer la population à pouvoir bénéficier des médicaments de qualité. Que les médicaments ne viennent pas aggraver l’état de santé de la population» a expliqué Boniface Koffi, Président de l’ordre des médecins.


Il a par ailleurs présenté les causes de l’utilisation de ces produits de mauvaise qualité, «aujourd’hui nous faisons beaucoup d’examens. Et on parle de l’insuffisance rénale, beaucoup de compatriotes souffrent de cette maladie et parmi les causes de l’insuffisance rénale, il y a les faux médicaments » déclare-t-il.

Les membres du Conseil des médecins et Chirurgiens-Dentistes ont mené une investigation au sein de la société grossiste d’exportation de médicaments Roffe Pharma à Bangui au cours de laquelle, ils ont décelé la présence des faux produits pharmaceutiques dans cette société indienne./

Carlos Watou.

 

Centrafrique : Environ 3 milliards FCFA octroyés par l’Union européenne pour la relance du secteur de l’élevage en 2019


BANGUI, 21 Février 2019 (RJDH) --- L’Union Européenne en Centrafrique vient d’octroyer environ 3 millions de FCFA au Ministère de l’Elevage et de la Santé animale pour la relance des activités d’élevage en Centrafrique. L’annonce en a été faite ce mercredi 20 février à Bangui par le Ministre de l’Elevage et de la Santé Animale, Yérima Youssoufa Mandjo, lors de la 5ème réunion de la Plateforme nationale de pastoralisme et de transhumance.

  
La Plateforme nationale de pastoralisme et de transhumance a été créée par un Arrêté interministériel le 31 mars 2015. Sa mission vise à favoriser la bonne transhumance entre les éleveurs et les agriculteurs dans le pays.


 C’est la 5ème   fois que cette plateforme se tient en ce mois de février 2019 dans un contexte où la transhumance génère un problème entre les éleveurs et les agriculteurs surtout après la crise centrafricaine. La couche sociale a été fragilisée, la cohésion entre les éleveurs et les agriculteurs a été rompue.


Ce fonds, selon le Ministre de l’Elevage et de la Santé animale, Yérima Youssoufa Mandjo, est destiné à relancer les activités de ce secteur dans le pays, « le fonds dont la valeur est estimée à environ 3 milliards de FCFA est destiné à relancer les activités de l’élevage et à favoriser la redynamisation du secteur de l’élevage en Centrafrique. Il est souhaitable de faire de la transhumance un point de développement et de la relance économique du pays », a expliqué le membre du gouvernement. 

Nous tenons à vous informer poursuit-il que, « nous lançons également un projet de transhumance transfrontalière avec le Tchad dans le cadre de la restauration de la paix et du dialogue avec les communautés de base qui sont affectées par la transhumance », a-t-il signalé.


Cette plateforme regroupe des départements ministériels nationaux et internationaux, des ONG nationales et internationales, des organisations de la société civile.

La 1ère réunion de la plateforme nationale de pastoralisme et de transhumance s’était tenue en novembre 2015, la 2ème en juin 2016, la 3ème en juin 2016 et la 4ème en octobre 2018. /

 

 Auguste Bati-Kalamet.

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21 février 2019 4 21 /02 /février /2019 13:22
 Les ex-chefs de milice Ngaïssona et Yekatom comparaîtront ensemble

 

 

par AFP le 20 février 2019

 

La Cour pénale internationale (CPI) a annoncé mercredi qu'elle joignait les affaires contre deux ex-chefs de milice en Centrafrique, Alfred Yekatom et Patrice-Edouard Ngaïssona, figure de proue des autorités du football africain.

"Le 20 février 2019, la Chambre préliminaire II a décidé de joindre les affaires du procureur contre Alfred Yekatom et celle contre Patrice-Edouard Ngaïssona", a déclaré la Cour dans un communiqué.

M. Ngaïssona, président de la Fédération centrafricaine de football, est soupçonné d'avoir commis ou aidé à commettre des crimes de guerre et crimes contre l'humanité dans l'ouest de la République centrafricaine entre septembre 2013 et décembre 2014.

M. Yekatom, député centrafricain et ex-chef de milice antibalaka, a été remis à la Cour pour sa responsabilité pénale présumée dans des crimes de guerre et crimes contre l'humanité qui auraient été commis dans la même zone entre décembre 2013 et décembre 2014.

La CPI estime que des procédures communes à l'encontre des deux hommes contribueront à "accroître l'équité et la rapidité de la procédure", en évitant notamment le "double emploi des preuves" et des "dépenses inutiles".

M. Ngaïssona a été interpellé en France en décembre à la suite d'un mandat d'arrêt délivré par la CPI, qui siège à La Haye. Il est apparu le 25 janvier pour la première fois devant la Cour, deux jours après son extradition.

Il a été précédé par Alfred Yekatom, dont la première comparution devant les juges de la CPI remonte à novembre, une petite semaine après son transfèrement historique vers La Haye, le premier depuis l'ouverture de l'enquête sur la Centrafrique en septembre 2014.

La Centrafrique, que se partagent une quinzaine de groupes armés, est embourbée dans un conflit meurtrier depuis six ans qui a déplacé plus d'un quart de ses 4,5 millions d'habitants.

La CPI a programmé l'audience de confirmation des charges retenues contre les deux hommes au 18 juin. Si celles-ci sont confirmées, ils seront renvoyés devant une Chambre de première instance, qui sera chargée du procès.

La CPI, fondée en 2002 pour juger les pires atrocités commises à travers le monde, avait déjà joint les affaires contre l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, l'ex-chef du mouvement des Jeunes Patriotes.

Les deux hommes ont été acquittés en janvier, reconnus non coupable de crimes contre l'humanité commis en 2010 et 2011 au cours des violences post-électorales en Côte d'Ivoire.

 

Communiqué de presse : 20 February 2019

 

La Chambre préliminaire II de la CPI joint les affaires Yekatom et Ngaïssona

 

ICC-CPI-20190220-PR1439

 

Le 20 février 2019, la Chambre préliminaire II a décidé de joindre les affaires Le Procureur c. Alfred Yekatom et Le Procureur c. Patrice-Edouard Ngaïssona

Pour la Chambre, des procédures communes à l'encontre de M. Yekatom et M. Ngaïssona contribueront à accroître l'équité et la rapidité de la procédure en évitant le double emploi des preuves, les incohérences dans la présentation et l'évaluation des preuves, des conséquences indues pour les témoins et les victimes et des dépenses inutiles. Lors d'une jonction d'instances, les suspects jouissent des mêmes droits que s'ils étaient jugés séparément.

La Chambre a programmé le début de l'audience de confirmation des charges dans l'affaire conjointe le Procureur c. Alfred Yekatom et Patrice-Edouard Ngaïssona au 18 juin 2019.

Une audience de confirmation des charges sert à déterminer s'il y a des motifs substantiels de croire que la personne a commis chacun des crimes reprochés. Si les charges sont confirmées, la personne sera renvoyée devant une Chambre de première instance, qui sera chargée de la phase suivante de la procédure : le procès..

 

Decision on the joinder of the cases against Alfred Yekatom and Patrice-Edouard Ngaïssona and other related matters

 

Contexte : Alfred Yekatom  serait responsable des crimes suivants dans différents endroits en République Centrafricaine, notamment à Bangui et dans la préfecture de Lobaye, entre le 5 décembre 2013 et août 2014 : le meurtre, la déportation ou transfert forcé de population, l'emprisonnement ou autre forme de privation grave de liberté physique, la torture, la persécution, la disparition forcée et autres actes inhumains, en tant que crimes contre l'humanité ; et le meurtre, la torture et traitements inhumains, les mutilations, des attaques intentionnelles contre la population civile, des attaques intentionnelles des bâtiments consacrés à la religion, l'enrôlement d'enfants de moins de 15 ans et les faire participer activement à des hostilités, le déplacement de la population civile et la destruction des biens de l'adversaire, en tant que crimes de guerre.

M. Yekatom a été remis à la garde de la CPI le 17 novembre 2018. Sa première comparution devant la Chambre préliminaire II a eu lieu le 23 novembre 2018.

Patrice-Edouard Ngaïssona serait responsable des crimes contre l'humanité et crimes de guerre suivants prétendument commis dans différents endroits en République Centrafricaine, entre le 5 décembre 2013 au moins et au moins décembre 2014 :crimes de meurtre et tentative de meurtre, torture, traitement cruel, mutilation, le fait de diriger intentionnellement des attaques contre la population civile, le fait de diriger intentionnellement des attaques contre le personnel, les installations, le matériel, les unités ou les véhicules employés dans le cadre d'une mission d'aide humanitaire, le fait de diriger intentionnellement des attaques contre des bâtiments consacrés à la religion, pillage, le fait de procéder à l'enrôlement d'enfants de moins de 15 ans et de les faire participer activement à des hostilités, déplacement de la population civile et la destruction des biens de l'adversaire, en tant que crimes de guerre ; le meurtre et tentative de meurtre, extermination, déportation ou transfert forcé de population, emprisonnement ou autre forme de privation grave de liberté physique, torture, persécution, disparition forcée et autres actes inhumains en tant que crimes contre l'humanité.  

M. Ngaïssona a été transféré à la garde de la CPI le 23 janvier 2019, suite à l'accomplissement des procédures nationales nécessaires en France, où il avait été arrêté le 12 décembre 2018. Sa première comparution a eu lieu le 25 janvier 2019.


 

Pour toute information complémentaire, veuillez contacter Fadi El Abdallah, Porte-parole et Chef de l'Unité des affaires publiques, Cour pénale internationale, au +31 (0)70 515-9152 ou +31 (0)6 46448938 ou à l'adresse fadi.el-abdallah@icc-cpi.int.

Les activités de la CPI peuvent également être suivies sur TwitterFacebookTumblrYouTubeInstagram et Flickr

 

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21 février 2019 4 21 /02 /février /2019 13:20
Centrafrique: l'accord de paix "en train d'être mis en oeuvre"

 

Le gouvernement centrafricain s'est voulu rassurant mercredi à propos de l'accord de paix qu'il a signé le 6 février à Bangui avec les groupes armés contrôlant 80% du pays, affirmant qu'il était "en train d'être mis en oeuvre".

"Dès que l'accord (a été) signé, (nous avons pris) toutes les dispositions pour faire ce qui (était) demandé ou requis. L'accord est en train d'être mis en oeuvre", a déclaré le ministre de la Communication, Ange-Maxime Kazagui, lors d'une conférence de presse à Bangui.

Cet accord de paix prévoit notamment qu'un gouvernement inclusif soit nommé "immédiatement après signature de l'accord", ce qui n'a pas encore été fait.

Mais, selon M. Kazagui, "il n'y a pas de soucis concernant le remaniement" ministériel à venir.

Une "commission inclusive" composée des représentants des parties en conflit a bien été créée par un décret du président centrafricain Faustin Archange Touadéra, comme le stipule l'accord.

Elle doit préparer le travail d'une Commission vérité, justice, réparation et réconciliation (CRVJRR) qui doit être mise en place dans moins de trois mois.

Cette "commission inclusive" a la responsabilité de "qualifier et de proposer toute action susceptible d'être prise en matière de justice".

Plusieurs incidents impliquant des membres de groupes armés ont cependant eu lieu ces derniers jours.

"Deux éléments armés non identifiés" ont notamment été tués mardi sur l'axe Bambari-Alindao (centre) après avoir ouvert le feu sur une patrouille de l'ONU, a annoncé le porte-parole de la mission de l'ONU en RCA (Minusca), Vladimir Monteiro, qui participait à la conférence de presse.

"Il y aura peut-être des incidents, des difficultés, des tentatives de recul, mais est ce que cela voudra dire que l'accord est obsolète? Non!", a affirmé M. Kazagui.

"Le dialogue continue entre le gouvernement et les groupes armés. On ne peut pas y aller dans (la) précipitation", a-t-il souligné. "De la même manière, si les groupes armés ne se sont pas dissous +immédiatement après la signature de l'accord+, c'est que ça ne se fait pas en un instant".

L'accord de paix de Khartoum, le huitième depuis le début de la crise en Centrafrique en 2013, a été préparé depuis juillet 2017 par l'Union africaine (UA), et salué par tous les partenaires du pays.

La Centrafrique est classée parmi les pays les plus pauvres du monde, malgré la richesse de son sous-sol en diamants, en or et en uranium. Une quinzaine de groupes armés s'y affrontent pour le contrôle de ces ressources.

 

© 2019 AFP

 

Mise à jour 20.02.2019 à 18:00

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