Réunion des experts et la conférence des DG des Douanes, un appel aux investisseurs vers la Centrafricaine
BANGUI, 12 Mars 2019(RJDH) --- Des experts et les Directeurs Généraux des Douanes ont démarré hier matin à Bangui la 22èmeRéunion des experts et la 24ème conférence des Directeurs Généraux à Bangui. Plusieurs réformes envisagées seront débattues plus particulièrement pour le cas de la Centrafrique avec le problème de dématérialisation qui consiste à informatiser le système douanier.
Les deux rencontres des experts et Directeurs Généraux des Douanes en Centrafrique viennent d’abord donner une visibilité au pays sur la scène continentale longtemps secouée par les crises armées et constituent une plus-value pour la Centrafrique.
« Ces rencontres ont pour taches principales de consolider et de valider l’ensemble des rapports des activités des structures régionales et du secrétariat de l’OMD, de suivre la mise en œuvre des recommandations des conférences des Directeurs Généraux de l’Afrique Occidentale et Centrale. Le thème retenu pour la journée internationale de la Douane de cette année est : « Des frontières smats pour des échanges commerciaux fluides et mouvements sans entrave des personnes et des marchandises », a précisé le représentant du vice-président de l’AOC.
Marcelin Laourou inspecteur des Douanes du Benin justifie le choix du thème de cette année qui consiste à soigner l’image de la douane, «Si vous voyez le thème de cette année, la douane étant un amant et aval du mouvement des marchandises, on pense que la douane constitue un handicap. Cette année, nous allons réfléchir à comment la douane sera un élément de facilitateur du commerce international au lieu d’être un frein comme on le pense », a-t-il clarifié.
Contrairement aux nouvelles peu rassurantes sur le pays, il se dit surpris de voir le contraire, « nous comprenons que l’impossible n’est pas centrafricain parce que quand il a été décidé que la Centrafrique abrite la réunion, nous avons eu peur. Mais c’est le contraire ; c’est un pays où il y’a de l’espoir; donc nous appelons les uns et les autres à faire preuve de professionnalisme afin de soigner l’image de la douane », a-t-il ajouté.
Fréderic Theodore Inamo Directeur Général des Douanes centrafricaines se dit satisfait de la tenue de cette première réunion en Centrafrique dont les enjeux sont énormes, « c’est une manière de montrer au monde entier que la douane centrafricaine travaille. C’est à nous de pérenniser cela. C’est vraiment un impact pour le pays car les experts et les directeurs généraux qui sont là aujourd’hui seront comme les ambassadeurs auprès de leurs pays pour parler de la Centrafrique et appeler les investisseurs et les autres Etats vers nous. Ce n’était pas facile au début pour que ces rencontres aient lieu à Bangui », a-t-il indiqué.
L’organisation Mondiale des Douanes regroupe en son sein pour la région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre 23 Pays. Cette réunion est la première à être organisée en Centrafrique depuis sa mise en place.
Bienvenue Marina Moulou-Gnatho.
Centrafrique : Les déplacés du site de Bria lancent un SOS pour la reconstruction des leurs abris avant la saison des pluies
BRIA, 12 mars 2019 (RJDH)---Les déplacés du site de Pk 3 à Bria lancent un SOS au gouvernement et aux ONG pour la reconstruction de leurs abris. Ils s’inquiètent de l’imminence de la saison des pluies. Les dernières distributions des bâches remontent à 2017.
Selon les informations RJDH, ces déplacés ne vivent que dans des huttes qu’ils ont eux-mêmes construites. Ils sont préoccupés par l’imminence de la saison des pluies.
Un déplacé sur le site, contacté par le RJDH, s’inquiète énormément pour sa famille. « Moi et ma famille, nous vivons dans la précarité depuis que nous sommes arrivés ici. Les bâches et autres kits distribués par le HCR sont en lambeaux actuellement. La dernière distribution des kits en vivres et non vivres remontent à 2017. Jusque-là, on n’a pas encore bénéficié d’une nouvelle aide. C’est difficile» a-t-il déclaré.
Une autre source précise que le nombre de personnes déplacées sur le site a augmenté en un an et les dernières arrivées ont construit des huttes avec des feuilles de palmiers pour se mettre à l’abri.
Une veuve présente sur le site témoigne, «J’ai perdu mon mari lors de ces événements fâcheux. J’ai tout perdu, ma maison a été incendiée. Mes enfants sont encore mineurs et aujourd’hui je n’ai plus de force pour aller chercher la paille pour nous construire un abri. Nous dormons presque à ciel ouvert. C’est difficile », de s’est-elle d’ajouter une plainte avant de lancer un appel au gouvernement et aux ONG œuvrant en Centrafrique, «si le gouvernement et les ONG peuvent faire quelque chose pour nous avant la saison des pluies, nous serons alors soulagés pour quelque temps. C’est vraiment pénible ».
C’était suite aux violences survenues au cours du mois de juin 2017 que le site de Pk 3 à Bria a été créé par les habitants fuyant les exactions des hommes en armes./
Benoite Gonessa
Centrafrique : Marche en faveur de la culture de la paix et le vivre ensemble à Alindao
ALINDAO, 12 Mars 2019 (RJDH) --- La population de la ville d’Alindao a organisé le 8 mars dernier une marche pacifique pour réclamer la réouverture des corridors de transhumance, la réhabilitation des bâtiments scolaires et la libre circulation des personnes et des biens.
Le redéploiement des Forces Armées Centrafricaines (FACA) dans la ville d’Alindao après des attaques perpétrées dans cette localité en 2018 a ramené une relative sérénité dans la ville. Le constat révèle que les activités scolaires, le commerce, la libre circulation des personnes et des biens demeurent toutefois paralysées. C’est dans ce contexte qu’une partie de la population de cette région a marché pour réclamer la restauration de l’autorité de l’Etat et le vivre ensemble.
Cette marche pacifique a été organisée dans la ville par la communauté des villages périphériques distants de 20 kilomètres de la ville d’Alindao. Le député d’Alindao 2, Edouard Goumandjo, a décrit la situation actuelle de cette ville en relevant que «les activités scolaires, commerciales, agricoles restent timides ».
Le déploiement des FACA dans la ville d’Alindao a rassuré les populations, ce qui a instauré une apparente sérénité «raison pour laquelle les populations déplacées veulent retourner chez elles pour reconstruire la ville détruite par la récente crise. La ville ressemble actuellement à un village abandonné ; c’est ainsi que les habitants ont manifesté unanimement le désir de reprendre le cours normal de leur vie aux fins de reconstruire la ville », s’est exprimé l’honorable député de cette circonscription.
La population de la ville d’Alindao jouit de son droit à la communication à travers la présence du réseau mobile Orange, bien que certains droits continuent d’être bafoués par des groupes armés dans cette localité notamment le droit à l’éducation, à la santé, à l’accès à l’eau potable et au développement économique à travers la pratique de l’agriculture et de l’élevage. /
Auguste Bati-Kalamet.