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18 mars 2019 1 18 /03 /mars /2019 17:29
RCA : GRAVES PÉNURIES D'EAU POTABLE À BANGUI
RCA : GRAVES PÉNURIES D'EAU POTABLE À BANGUI
RCA : GRAVES PÉNURIES D'EAU POTABLE À BANGUI

Lu pour vous

www.camer.be 

 

Pour une grande partie des habitants de Bangui, la capitale de la République Centrafricaine, la journée commence de très bonne heure.

Certains d’entre eux sont arrivés à cette borne fontaine dès 5 heures du matin en espérant pouvoir se procurer un peu d’eau potable.

Depuis plusieurs semaines, la ville connaît d’importantes pénuries. Et ces personnes passent parfois des journées entières devant des points d’eau comme celui-ci en espérant un éventuel ravitaillement.

Sylvestre habite dans le quartier de Benz VI. Et comme les autres, il attend.

« Depuis ce dernier temps, nous avons des difficultés, c’est pour ça qu’il faut se réveiller tôt le matin venir chercher de l’eau. Parfois ça arrive et vers 9 heures ou 10 heures ça repart. Nous attendons ».

Attendre des heures pour avoir un peu d’eau pour le ménage est un luxe que tout le monde ne peut pas se permettre à Bangui, une ville dont la population est estimée à un million d’habitants. Célestine Ngwa assume puiser son eau au puits, même si ce n’est pas de gaîté de cœur.

« Nous sommes obligées de la puiser, étant donné que si nous ne le faisons pas nous n’aurons pas d’eau pour nos travaux à la maison. Nous la puisons, nous y mettons un peu de javel avant l’utilisation ».

Maladies hydriques

La désinfection de l’eau des puits n’est pas une pratique systématique à l‘échelle de la ville. À l’hôpital communautaire de Bangui, les médecins sont témoins chaque jour des ravages de cette eau impropre sur la santé des habitants.

« La mauvaise qualité d’eau quand on la boit ça donne des maladie parasitaires, des maladies infectieuses et des maladies d’origine diarrhéiques », explique Anicet Yves Yao, le surveillant général de l’hôpital communautaire de Bangui.

Le ravitaillement en eau potable est une question épineuse à Bangui. La capitale de la République Centrafricaine souffre de la vétusté des équipements et de l’absence d’investissements dans le secteur de l’adduction en eau depuis de nombreuses années.

 

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Centrafrique-Presse.com
18 mars 2019 1 18 /03 /mars /2019 17:25
Comment augmenter les recettes douanières en Afrique centrale?

 

Par Charlotte Cosset RFI  lundi 18 mars 2019

 

La République centrafricaine a accueilli la semaine dernière la 22e réunion du comité des experts de l’Organisation mondiale des douanes pour l’Afrique occidentale et centrale. C’était aussi la 24e conférence des directeurs généraux des douanes. Des réunions qui se sont tenues dans un pays, la Centrafrique, qui vient tout juste de signer des accords de paix avec 14  groupes armés. La collecte des taxes et des impôts dans ce contexte est un enjeu majeur et un défi.

La Centrafrique partage ses frontières avec cinq Etats. La douane est donc une question régionale. Une rencontre avec la présence de représentants de pays voisins prend ainsi tout son sens, explique le directeur général des douanes centrafricaines Frédéric Théodore Inamo.

« Nous allons traiter des questions par exemple la zone de libre-échange continentale, le problème des sociétés d’inspection, le transit communautaire. Par exemple avec la République du Cameroun et du Tchad, on a signé un accord d’assistance administrative. Donc maintenant on échange les informations, les renseignements pour barrer la route à notre ennemi commun qui est la fraude douanière. »

Autres défis, la corruption mais aussi des droits douaniers trop élevés qui peuvent peser sur l’investissement en Centrafrique. Le blocage des frontières ou la présence de barrières informelles tenues par les groupes armés sont aussi des contraintes à la fois pour l’économie et pour l’acheminement de l’aide humanitaire. 80% de son territoire est sous le contrôle des groupes armés. Des difficultés qui pèsent sur les douanes centrafricaines, explique l’inspecteur des douanes et expert Alain Grengbabo.

« Nous avons des défis en ce qui concerne les défis sécuritaires. Vous savez que notre pays vient de sortir d’une situation de crise. Vu le positionnement de notre administration aux frontières, nous ne devons pas perdre de vue que nous avons un rôle crucial en ce qui concerne l’insécurité, le trafic des armes de tout calibre, l’importation des faux médicaments qui détruisent la santé de nos populations. Autant de défis qui nous attendent et que nous prenons à bras le corps. »

La collecte des taxes, la mission première des douanes mais pour Bernard Zbinden, coordonnateur pour les pays de l’Afrique centrale et occidentale de l’Organisation mondiale des douanes, le rôle de ce service va plus loin.

« Traditionnellement ce qu’on attend de la douane c’est de collecter des recettes pour le fonctionnement de l’Etat. Ce qui est sans doute le rôle principal de la douane mais la douane moderne doit faire autre chose. Il n’y a pas seulement l’armée, la police, mais la douane est à la frontière donc elle peut contribuer à sécuriser le pays dans ce sens-là. L’idée de dire il y a la douane qui doit collecter les recettes ça c’est bien mais s’il  n’y a pas d’investissement dans le pays parce qu’il n’y a pas de sécurité, parce que le climat d’investissement ne fonctionne pas cela ne sert à rien de mettre l’accent sur la collecte des taxes et des droits de douane parce que ça ne va rien rapporter. »

Le service des douanes centrafricain espère collecter cette année environ 57 milliards de FCFA.

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Centrafrique-Presse.com
18 mars 2019 1 18 /03 /mars /2019 17:21
Un Camerounais faussaire de passeports centrafricains attrapé
Un Camerounais faussaire de passeports centrafricains attrapé

 

Faits divers 

 

Un Camerounais attrapé en flagrant délit avec de faux passeports Centrafricains.

 

Un camerounais n'ayant pas encore reçu la nationalité a contourné l'administration en se faisant délivrer des vrais-faux acte de naissance et certificat de nationalité pour présenter à l'émigration en vue d'obtenir le passeport centrafricain.

Le Ministère de l'intérieur chargé de la sécurité publique exige des Institutions de l'Etat telles que la Mairie et le Tribunal de Grande Instance de bien vérifier l'origine des prétendants détenteurs de ces documents avant de leur délivrer tout certificat.

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18 mars 2019 1 18 /03 /mars /2019 17:18
RÉHABILITATION  DE L’USINE HYDRO-ÉLECTRIQUE DE BOALI 2
RÉHABILITATION  DE L’USINE HYDRO-ÉLECTRIQUE DE BOALI 2

 

ÉNERGIE : LANCEMENT DES TRAVAUX DE RÉHABILITATION  DE L’USINE HYDRO-ÉLECTRIQUE DE BOALI 2 ET D’INTERCONNEXION DES RÉSEAUX ÉLECTRIQUES DE LA RCA ET DE LA RDC

 

Dans le souci d’accroître la disponibilité de l’énergie électrique et répondre aux besoins en électricité  de leurs populations, un protocole d’accord relatif au projet d’interconnexion des réseaux électriques  entre la RDC et la RCA à partir du système hydroélectrique de Boali a été signé le 17 décembre 2012 à Tunis. L’objectif du renforcement de cette coopération bilatérale entre ces deux pays frères et voisins étaient d’améliorer les conditions de vie des populations et de soutenir le développement économique de la RCA et du Congo RDC.

C’est dans cet ordre d’idée que le Président de la République Son Excellence Professeur Faustin Archange Touadera a lancé vendredi matin les travaux de réhabilitation et d’extension  de l’Usine hydroélectrique de Boali2.

Ce projet qui est financé par la Banque Africaine de Développement sera exécuté en deux phases :

La première d’un coût de 23 Milliards de FCFA pour la RCA et 4,4 milliards pour la RDC va consister à la réhabilitation et le renforcement des unités de production, des lignes de transport, des postes de transformation et les réseaux de distribution

La seconde concernera uniquement la ligne haute tension Bangui à Zongo et Libéngué en RDC.

 Pour le représentant de cette institution panafricaine  cette « cérémonie qui a eu lieu aujourd’hui, témoigne, il faut le souligner des bonnes relations de coopération qui existent entre la République centrafricaine et la Banque depuis plus de cinquante ans et qui sont davantage renforcées depuis ces dernières années ».

Attribués à China Gezhouba Group Corporaion (CGGC), les travaux de Boali 2 permettront à la RCA d’augmenter la capacité de l’ENERCA de 10 à 20 MWT.

Le taux d’accès à l’électricité en RCA est seulement de 4% contre une moyenne africaine de 16%.

 

Source : Palais Renaissance

 

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18 mars 2019 1 18 /03 /mars /2019 17:15
60 millions d’euro, un Fonds additionnels de l’Union Européenne à la RCA

 

Par Fridolin Ngoulou le 16/03/2019

 

BANGUI, 16 mars 2019 (RJDH)—La délégation de l’Union Européenne a annoncé le vendredi 15 mars, lors d’un point de presse, l’appui additionnel de son institution en vue de favoriser la mise en œuvre de l’accord de paix de Khartoum signé entre le gouvernement et les groupes armés mais aussi de contribuer au développement du pays.

 

Suite à la visite du président Touadera à Bruxelles du 5 au 8 mars dernier, l’Union Européenne a décidé de débloquer un montant total additionnel de 60 millions d’euros soit environ 40 milliards de FCFA à court termes pour appuyer la Centrafrique dans la mise en œuvre de ces programmes à savoir notamment le Fonds Békou, l’accord de paix et les prochaines élections.

 

Selon Juan José Villa Chacon, chargé de coopération, presque la moitié de ce montant ira dans le fonds Békou. « Pour le fonds Bekou, l’Union Européenne va mettre ces fonds additionnels mais aussi les pays contributeurs vont mettre des contributions additionnelles. Pour l’instant, on a confirmé entre 12 et 15 millions d’euros additionnels. Pour dire que le volume total du fonds Bekou va être augmenté », a-t-il annoncé.

 

« Sur le reste de 60 millions d’euros, l’Union Européenne va mettre une partie dans l’appui budgétaire orienté sur les secteurs sociaux  mais aussi pour commencer à améliorer les climats des affaires et finalement il y’aura une partie assez importante pour l’appui aux élections de fin 2020 », a précisé Juan José Villa Chacon.

 

L’ambassadrice de l’Union Européenne en Centrafrique Samuela Isopi a au cours de cette conférence de presse invité les centrafricains à croire à l’accord de paix signé entre le gouvernement et les groupes armés. « L’accord de Khartoum a tout ce qu’il faut pour être le meilleur. Il faut y croire. Si on n’y croit pas, alors rien ne va marcher. Il faut que tous les centrafricains y compris les groupes armés et criminels soient dans l’esprit de cet accord», a-t-elle lancé. L’appui de l’Union européenne est annoncé au moment où l’Union Africaine a convoqué la première réunion de suivi de cet accord le 18 mars à Addis Abeba dans un contexte où les groupes armés et certains partis politiques contestent et se retirent du gouvernement inclusif formé après les pourparlers de Khartoum qui ont abouti à la signature de l’accord de paix à Bangui le 6 février 2019.

 

 

RCA: l’Union européenne prête à soutenir financièrement l’accord de paix

 

Par RFI Publié le 15-03-2019 Modifié le 15-03-2019 à 11:03

 

Le président centrafricain Faustin Archange Touadera, accompagné d’une large délégation, était en voyage la semaine dernière à Bruxelles. Une visite aux acteurs européens qui s’inscrit notamment dans la mise en œuvre de l’accord de paix signé à Bangui le 6 février dernier. L’Union européenne s’est dite prête à accompagner la RCA dans la mise en application de cet accord et financer des programmes d’aides. Les représentants européens à Bangui doivent présenter leur plan ce vendredi.

Dans le cadre de l’accord de paix, l’un des importants dossiers touchant à la réconciliation est celui des prochaines élections. Un point capital pour Samuela Isopi, l’ambassadrice de l’Union européenne en Centrafrique : « La convention qui a été signée déjà à Bruxelles, c’est une convention de cinq millions d’euros pour l’appui à la démocratie. Il y a une partie allouée à l’Assemblée nationale pour son fonctionnement et développer son rôle de contrôle de l’action gouvernementale et un appui particuliers aux femmes parlementaires. Et l’autre composante c’est un appui à l’autorité nationale des élections et qui devra cibler en particulier les actions de sensibilisation de formation qu’il faut commencer à mener dès maintenant. »

D’autres rubriques de l’accord de paix pourraient bénéficier d’un accompagnement : la justice, la sécurité, le développement local. Mais aussi, dans une approche plus globale, la question de la relance économique.

« Le président Junker a mis l’accent sur la nécessité de relancer le secteur privé, à créer les conditions nécessaires pour le développement du secteur privé pas seulement pour attirer les investissements étrangers pour aider surtout le renforcement du secteur privé local. Donc il a beaucoup insisté sur le climat des affaires, sur les réformes qui sont nécessaires. Le secteur privé local a toujours souligné que le premier obstacle n’est même pas la sécurité physique c’est la sécurité juridique, c’est la justice », ajoute Samuela Isopi.

Dans ce domaine, une loi est en cours de préparation et pourrait être votée dès la semaine prochaine à l’Assemblée nationale. Pour tous ces projets, l’Union européenne pourrait décider d’un appui additionnel de plusieurs dizaines de millions d’euros.

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18 mars 2019 1 18 /03 /mars /2019 17:12
Libye-Tchad. La France lâche les Toubous et étend la guerre

Lu pour vous

 

https://orientxxi.info/magazine/libye-tchad-la-france-lache-les-toubous-et-etend-la-guerre,2941

 

Conflits > Ali Bensaad > 13 mars 2019

 

Une politique dictée par les pays du Golfe · En intervenant pour défendre le régime tchadien et en soutenant l'offensive récente du maréchal Khalifa Haftar dans le Fezzan, la France s'enfonce un peu plus dans le bourbier régional, dans une guerre sans fin. Elle n'a tiré aucune leçon des échecs de « la guerre contre le terrorisme » engagée par les Occidentaux depuis plus de quinze ans.

 

L'offensive lancée fin janvier 2019 dans le Fezzan par le maréchal Khalifa Haftar n'a pas rencontré beaucoup de résistance, sauf chez les Toubous. Elle vient rappeler la place stratégique occupée par cette communauté dans le sud de la Libye (voir carte ci-dessous). L'entrée à Morzouk - l'un des fiefs toubous -- le mardi 19 février des forces de Haftar appuyées par des milices tribales et d'autres de l'opposition soudanaise s'est faite aux prix de durs combats. Elle a été suivie dès le lendemain de représailles. L'assassinat à son domicile du général Ibrahim Mohamad Kari, chef de la sécurité de la ville, alors même qu'il cherchait à apaiser les esprits en a donné le ton. Les députés toubous, qui furent pourtant des soutiens de Haftar, dénoncent un « nettoyage ethnique ».

L'implication directe de la France qui a mis au service de Haftar ses avions de surveillance et de reconnaissance vient confirmer le tournant de la politique française en Libye. C'est l'alliance stratégique dans laquelle la France est insérée avec les pays du Golfe qui détermine sa politique en Libye. Elle n'en a plus de véritablement spécifique, et endosse celle de l'axe Arabie saoudite-Émirats arabes unis-Égypte qui appuie Haftar et ses velléités putschistes et cautionne, voire encourage, ses méthodes brutales qui creusent encore plus les fractures de ce pays. Paris s'éloigne ainsi du rôle de médiateur entre les parties en conflit qui fut le sien, ce qui fragilise les perspectives d'une solution politique.

Sur le terrain libyen, l'implication de la France dans cette offensive interroge sur le devenir de ses rapports avec la communauté touboue avec laquelle elle a toujours entretenu des relations privilégiées, au point que les autres acteurs locaux les assimilaient à une ingérence. La rivalité franco-italienne a d'ailleurs pris les Toubous dans le jeu d'une sourde lutte d'influence qui a déstabilisé leurs structures, avec notamment un putsch destituant le chef de la communauté devenu trop proche des Italiens.

 

L'offensive de Haftar participe des enjeux de pouvoir en Libye. Mais elle inscrit ces enjeux dans la stratégie française dont l'objectif prioritaire est de sauver le régime tchadien. Cette stratégie commande la prise de contrôle des territoires d'une communauté touboue libyenne fondamentalement transnationale et fortement imbriquée avec le Tchad où se trouve son noyau de peuplement. De ce fait, le Tchad abrite une partie de l'opposition à ce régime, constituée de Toubous alliés avec des Zaghawas qui ont des attaches fortes et anciennes dans ces territoires.

Des réseaux étendus au Tchad et au Niger

Seule communauté négro-africaine dans un Maghreb arabo-berbère1, elle est la plus marginalisée socialement et symboliquement. Cette marginalisation conduira les Toubous à être les premiers à rejoindre la révolution dans le Fezzan, alors majoritairement acquis à l'ancien pouvoir. Cette primauté leur a donné une légitimité et un ascendant, leur a permis de s'affirmer militairement et de conquérir des territoires en dehors de ceux où ils étaient confinés.

L'esprit de corps (assabiya) de cette communauté restée proche de l'ordre tribal a pu s'affirmer pleinement en l'absence d'une autorité centrale pouvant le réguler et a été renforcé par des caractères anthropologiques spécifiques. La notion d'inceste chez les Toubous a une extension exceptionnelle et s'applique aux relations jusqu'au cinquième degré de parenté. Ce qui oblige la relation matrimoniale à se réaliser au-delà de ce degré de parenté. Ainsi, jusqu'au cinquième degré, c'est une relation de type fratrie qui régit les rapports entre ses membres et implique une solidarité de ce type. L'alliance matrimoniale permet l'élargissement de la relation de solidarité au-delà. Cela confère au groupe une assabiya et une solidarité dense et étendue qui expliquent une plus grande cohésion dans le conflit. Cela impose également au groupe une structuration filiale transnationale.

Tous les réseaux familiaux et claniques, sans exception, s'étendent sur les trois pays : Tchad, Libye et Niger et parfois Soudan, en des trames entremêlées. Cela permet une mobilisation de réseaux et de ressources transnationaux dans le conflit. C'est aussi un outil performant dans le commerce international dont ils ont été la cheville ouvrière indispensable pour les tribus commerçantes du Fezzan avant de le faire fructifier, depuis la révolution, à leur profit. Cela se traduit dans les représentations du groupe par une impossible identification à des frontières, car le lien au-delà des frontières n'est pas seulement de l'ordre de l'appartenance au même groupe, mais concerne également l'appartenance à la même famille. La présence de rebelles tchadiens, notamment toubous, s'inscrit dans la réalité de cette organisation sociale transnationale et ne peut être réduite à une simple incursion de forces étrangères ou à un vide institutionnel et sécuritaire qui favoriserait l'exportation de ces conflits sur ce terrain.

L'ascendant militaire qu'ils ont pris a été renforcé par un élargissement de leur emprise spatiale. Ils contrôlent des frontières avec le Tchad, le Niger et en partie celles avec le Soudan et des plus importantes routes transsahariennes au départ du Sud libyen. Ils ont établi leur autorité sur tout le bassin de Morzouk, une partie de la ville de Sebha, ainsi que sur des gisements et installations pétrolières. Leur fort esprit de corps n'empêche pas leur désunion politique. Ils se partagent ainsi entre trois pôles de pouvoir : Gatroune, Morzouk, Oum El-Araneb.

Rivalité entre Rome et Paris

Le contrôle de frontières et d'espaces transnationaux stratégiques a fait de cette communauté un enjeu de la rivalité franco-italienne en Libye. Pour la France, qu'ils soient dans l'armée tchadienne ou circulant entre les frontières, les Toubous sont des Sahariens dont la connaissance de terrain est précieuse dans le périmètre de l'opération Barkhane, mais surtout dans son environnement. Pour les Italiens, l'enjeu est de contrôler en amont des circulations migratoires qu'ils n'ont pu maîtriser sur les rivages libyens malgré leur compromission avec des milices qu'ils ont arrosées pour les détourner de leur commerce de passeurs et les reconvertir en garde-côtes informels. Ils reprochent aux Français leur accointance avec les Toubous dont ils couvriraient les trafics notamment celui de migrants. Ils se sont employés, à leur tour, à se rapprocher de ces derniers en jouant les intermédiaires dans les conflits où ils sont impliqués. À coups de rencontres, voyages, « indemnisations » pour les victimes et valises de billets pour la chefferie, ils menacent la relation exclusive dont jouissaient les Français.

Cette rivalité franco-italienne va se greffer sur des luttes de reclassement au sein mme de la communauté touboue. Depuis la chute de Kadhafi, c'est la tribu des Khrissat qui est montée en puissance économique et militaire. Un peu plus centrée sur la Libye, elle a bénéficié, malgré les ségrégations, de plus d'éducation et surtout de liens avec les riches opérateurs libyens du commerce transsaharien qu'elle a servis. Les chefs militaires les plus importants, à l'exemple du défunt Barka Wardegou, en sont issus, ainsi que la plupart des représentants de la communauté dans les institutions politiques ou le parlement et surtout les plus riches hommes d'affaires, notamment les intermédiaires pour le commerce de l'or, nouvelle ressource avec la découverte de mines en pays toubou. Il ne manquait aux Khrisset que le pouvoir symbolique avec ses possibles dividendes. Or, la chefferie est toujours issue de la fraction, considérée noble, des Gona et la succession n'intervient qu'à la mort du titulaire.

C'est là que la rivalité franco-italienne va être mobilisée dans cette lutte de succession et en même temps s'en servir. Une fronde est organisée contre le cheikh des Toubous de Libye lui reprochant un enrichissement personnel au prix de l'aliénation des intérts de la communauté à l'Italie où il a multiplié les séjours. Sur cette ligne de fracture, une partie de chefs de tribus, transgressant les lois coutumières, procède à l'élection d'un nouveau cheikh, introduisant de fait le mode électif et la destitution, étrangers à la coutume. Mme plus effacé, l'ancien cheikh résiste à cette destitution et depuis, deux chefferies se disputent le terrain, chacune avec ses allégeances internationales, compliquant un peu plus les médiations avec une communauté déjà fragmentée.

Autour du commerce transsaharien

La montée en puissance de la communauté touboue a été jalonnée de guerres qui ont débuté dès le lendemain de la révolution et qui se poursuivent jusqu'en ce début 2019 en une sorte de « Grande Marche ». La guerre des Toubous avec les Touaregs a été la plus médiatisée, car un conflit entre deux tribus nomades renvoie une image particulièrement épique. Pourtant, c'est la guerre avec la tribu arabe des Ouled Slimane qui a été la plus conflictuelle et la plus durable. Les Ouled Slimane et notamment la famille dynastique des Seif Ennasr sont à l'autre pôle de l'échelle sociale, le plus haut. Elle a gouverné le Fezzan depuis la période ottomane de façon presque continue. Kadhafi s'est attelé à éradiquer politiquement et socialement le pouvoir de cette famille.

L'interminable guerre qui les oppose renvoie à la relation particulière entre ces deux communautés. Elle est faite d'une très grande proximité, mais cette proximité est contenue par un rapport très hiérarchisé. C'est autour du commerce transsaharien que se sont noués ces liens de proximité très anciens. Les Ouled Slimane s'investissent le plus souvent dans le commerce et les Toubous leur ont souvent servi de relais et de convoyeurs pour les aider à pénétrer les profondeurs sahéliennes. L'imbrication commerciale est telle que même pendant les plus forts moments de tension, elle continue à être opérationnelle. Or, avec la nouvelle place acquise, les commerçants toubous s'autonomisent et négocient, à leur profit, les associations. Ce qui remet en cause le rapport hiérarchique.

« Un péril noir »

Le bouleversement des hiérarchies par les Toubous a eu un effet d'onde de choc dans tout le Fezzan. Avec les Ouled Slimane, c'est un véritable séisme en raison des entremêlements, des liens à défaire et à redéfinir. Aussi la guerre qui les oppose, malgré les multiples initiatives locales, nationales et internationales de conciliation, n'en finit pas de renaitre de chaque accalmie, une guerre commencée dès le lendemain de la révolution, en mars 2012, premier affrontement déclaré entre les deux communautés, et qui se perpétue à ce jour. Leurs adversaires, pour les isoler, ont manipulé contre eux l'épouvantail d'un « péril noir » et d'une « invasion africaine », les traitant comme étrangers et niant leur autochtonie d'autant qu'une partie d'entre eux avait bénéficié récemment de la citoyenneté libyenne lorsque Kadhafi instrumentalisait son octroi pour mobiliser des Sahéliens dans ses milices. En réaction, des jeunes Toubous de Morzouk ont développé un identitarisme racialiste africain.

Lorsque les premiers affrontements ont commencé avec les Ouled Slimane, les forces d'interposition envoyées de Tripoli et Misrata ont moins joué un rôle de médiation et ont plus soutenu les Ouled Slimane qui présentaient le conflit comme « Arabes contre Africains ». Cela explique pour beaucoup qu'une partie des Toubous se détourne de Tripoli et bascule vers le maréchal Haftar. Cela confirme qu'en Libye et particulièrement au Fezzan, ce sont les conflits locaux qui déterminent les alignements politiques nationaux et ceux-ci peuvent tre mouvant avec le contexte local. Les mêmes causes ont provoqué des renversements d'alliance. Malgré son étiquette « nationale », l'armée de Haftar venue au Fezzan s'est appuyée sur les comités de soutien. Ces derniers sont en fait des milices tribales qui, comme à l'est, sont difficilement contrôlables et se livrent à des exactions qui tiennent plus de la revanche sociale que de rivalités politiques. Haftar les couvre pour conserver leur soutien. Comme il l'a fait pour Mahmoud El-Ouerfelli poursuivi depuis deux ans par la Cour pénale internationale (CPI).

Imprudence tactique ou calcul cynique ? Les comités de soutien qui accompagnent Haftar au Fezzan sont issus des deux tribus qui ont le plus combattu les Toubous à Koufra et au Fezzan : les Zway et les Ouled Slimane. Pour ces derniers, c'est la milice de Djeddi qui s'est ralliée à Haftar. Elle est constituée d'éléments de la fraction Myayssa, la plus pauvre et socialement la moins considérée des Ouled Slimane, celle qui a vécu le plus au Tchad aux côtés des Toubou et qui, dans cette concurrence du bas de l'échelle sociale, voue le plus d'hostilité à ces derniers et cherche à s'en distinguer violemment. Les milices de l'opposition soudanaise qui ont un lourd passif d'affrontement avec les Toubous ont été également mobilisées dans cette offensive qui s'est pourtant faite au nom de la lutte contre « les milices étrangères ». Prévisible, c'est une fracture de plus qui s'ouvre et qui implique cette fois directement la France. Une France qui, en Libye, semble ne plus avoir de politique autre que celle des pays du Golfe.

 

Ali Bensaad  Professeur des universités, Institut français de géopolitique, université Paris 8.

 

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18 mars 2019 1 18 /03 /mars /2019 15:39
Les vérités du Cardinal Nzapalainga sur la situation du pays
Les vérités du Cardinal Nzapalainga sur la situation du pays
Les vérités du Cardinal Nzapalainga sur la situation du pays
Les vérités du Cardinal Nzapalainga sur la situation du pays
Les vérités du Cardinal Nzapalainga sur la situation du pays

 

Lu pour vous 

 

Son Eminence Dieudonné Cardinal NZPALAINGA et Monseigneur Richard APPORA sont écœurés de la situation dans laquelle se trouvent les Centrafricains de Bria, Amdafoc Ouadda, Ouadda Djalé et Birao qui sont abandonnés par le gouvernement et livrés à la loi des tortionnaires  alors que les gens se bousculent pour des postes à Bangui.

Au moment où le gouvernement et les seigneurs de guerre se torturent pour se partager les postes afin de se remplir la panse, la situation sociale et sécuritaire des Centrafricains se dégrade notamment celle de Bria, Amdafoc, Ouadda, Ouadda Djalé et Birao.

Ces prélats étaient face aux journalistes ce vendredi 08 mars 2019 à l’archevêché de Bangui pour porter le message de la population de ces régions ainsi que de présenter ce qu’ils ont vécu durant ce long voyage par la voie routière.

Dans ses propos liminaires, le Cardinal Dieudonné NZAPALAINGA, archevêque de Bangui n’est pas passé par un chemin pour avouer que le gouvernement a abandonné ces régions depuis fort longtemps avec le constat amère de l’état dégradant des routes qu’il assimile à une piste des bœufs et sur ce, il invite le Président de la République, le Premier Ministre et tous les autres ministres de se rendre dans cette partie de la République par la voie routière pour palper du doigt et vivre en direct les réalités et cela leur permettra de changer leur stratégie dès le retour.

Durant ce voyage du 20 février au 05 mars de cette année, le Cardinal et sa suite ont eu à converser directement avec toute la population ainsi que les groupes armés. Il souligne qu’il n’y a pas une question de religion et autre discordance dans ces villes. « Des musulmans, et les chrétiens des autres églises étaient présents durant la messe que nous avons célébré» précise-t-il.

Il n’a pas aussi manqué de soulever la question de l’éducation dont l’année scolaire n’est résumée qu’à quatre mois de cours et avec les maîtres parents qui n’ont même pas le niveau d’étude requis. « Quel sera l’avenir de ce pays d’ici quelques années» se pose-t-il la question. Et aussi, la question de la santé vient s’ajouter. Il souligne qu’il y a une sage-femme qui, par quel miracle, arrive à faire des interventions chirurgicales en cas des césariennes et autres par manque de médecin. Ce qui dépasse son entendement. Et aussi le dévouement des enfants à apprendre en dépit des enseignants qualifiés.

L’aspect positif qui a marqué cette délégation c’est l’enthousiasme et l’hospitalité qui se dégagent de ces populations qui n’ont pas perdu espoir malgré ces difficultés.

A en croire le prélat, une bonne partie des provisions et produits de première nécessité ne proviennent que du Soudan.

Pour Monseigneur Richard APPORA, Evêque de Bambari, l’Etat doit se rendre à l’évidence face à cette situation avant de préciser que tout ne doit pas aussi venir que de l’Etat car il y a également les ressortissants de ces régions qui peuvent secourir leurs frères qui sont en détresse.

Il a aussi par ailleurs remercié certains contingents de la MINUSCA qui les ont aidés à surmonter certaines difficultés.

Signalons qu’un film de ce voyage qui dure 7 minutes et 52 secondes avait été projeté afin de permettre aux journalistes  vivre ces réalités.

Sur la situation de la violation de l’accord de Khartoum, les prélats appellent les deux parties à suivre le chemin de la résolution pacifique des différends tout en précisant qu’il faut naturellement des gens capables pour être ministre car le ministre c’est celui qui sert et non qui se sert.

 

Bienvenu Doumta (La Fraternité)

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15 mars 2019 5 15 /03 /mars /2019 17:52
Une affaire de plagiat politique

 

DOLOGUELE- MBOLI  GOUMBA- KOLINGBA- BEA:     LA BANDE DES 4 PLAGIAIRES

 

            Le 8 mars 2019, la CRPS de Me Nicolas TIANGAYE, le RPR de Ferdinand Alexandre NGUENDET et le MDREC de Joseph BENDOUNGA avait rendu publique une "Déclaration  de l'Opposition Démocratique relative à l'Accord pour la Paix et la Réconciliation Nationale en République Centrafricaine."

            Les Partis Politiques URCA, PATRIE, RDC et KNK dirigés respectivement par Anicet Georges DOLOGUELE, Crépin MBOLI GOUMBA, Désiré NZANGA KOLINGBA et  Bertin BEA ont publié à leur tour une " Déclaration commune des Partis Politiques sur la situation politique en République Centrafricaine suite à la formation du Gouvernement et dans la perspective de la réunion d'Addis-Abeba" datée du 12 mars 2019.

            Il est aisé de relever, à la surprise générale, que des phrases et des paragraphes entiers de la première déclaration ont été repris dans la seconde.

            A titre d'illustration, on peut citer les passages suivants: `

I - L'Opposition Démocratique :

            "La signature de l'Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République Centrafricaine paraphé à Khartoum et signé à Bangui le 6 février 2019 entre le Gouvernement et les 14 groupes armés avait suscité un immense espoir au sein de la population centrafricaine et de la Communauté Internationale qui n'a ménagé aucun effort pour appuyer le processus devant déboucher sur une paix durable dans notre pays."

La bande des 4 plagiaires :

            " La signature à Bangui (Centrafrique), le 6 février 2019 de l'Accord pour la Paix et la Réconciliation en République Centrafricaine paraphé le 05 février 2019 à Khartoum (Soudan), entre le Gouvernement et les 14 groupes armés actifs a suscité un immense espoir au sein de la population centrafricaine et de la Communauté Internationale. Celle-ci, faut-il le souligner, n'a ménagé aucun effort pour apporter un appui multiforme au processus devant déboucher sur une paix durable dans notre pays"

II-  L'Opposition Démocratique :

            "Si la nomination, quoique tardive  du Premier Ministre Firmin NGREBADA n'avait pas suscité de réprobation majeure, par contre la formation de son Gouvernement a été unanimement  considérée comme une violation flagrante de l'Accord en ce qu'il n'a aucun caractère inclusif."

La bande des 4 plagiaires :

            "Si la nomination, quoique tardive  du Premier Ministre Firmin NGREBADA n'a pas suscité de réprobation majeure, en revanche, la formation de son Gouvernement a été unanimement  considérée comme une violation flagrante de la lettre et de l'esprit de l'article sus-mentionné."

III- L'Opposition Démocratique :

"  l'Opposition Démocratique :

            1° Demande aux signataires de l'Accord de faire preuve de retenue et de sens de responsabilité en s'abstenant de tout recours à la force et de saisir sans délai les Garants et les Facilitateurs de l'Accord, aux fins de conciliation et à défaut, d'arbitrage."

 La bande des 4 plagiaires :

            "Les Partis Politiques signataires de la présente déclaration:

1) Appellent à la retenue et au sens de responsabilité des uns et des autres en s'abstenant de tout recours à la force, constatant que les 14 groupes armés, ont saisi les Garants et facilitateurs de l'Accord, aux fins de conciliation et à défaut, d'arbitrage."

 

             Ce grossier plagiat en dit long sur la probité intellectuelle de ses auteurs en panne d'inspiration.

            Aux observateurs de la vie politique en Centrafrique d'en juger…

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15 mars 2019 5 15 /03 /mars /2019 17:50
L’AXE ROUTIER DOUALA-BANGUI PARALYSÉ
L’AXE ROUTIER DOUALA-BANGUI PARALYSÉ

Lu pour vous

 

CAMEROUN / CENTRAFRIQUE : L’AXE ROUTIER DOUALA-BANGUI PARALYSÉ

 

http://www.actualite-news.com  Publié par Lassaad Ben Ahmed le 14 mars 2019.

 

Des centaines de camions bloqués dans l’est du Cameroun par des rebelles centrafricains dans la ville de Garoua-Boulaï à l’Est du Cameroun, depuis le 3 mars. Ils veulent être représentés dans le gouvernement centrafricain.


Des rebelles du Front démocratique du peuple centrafricain (Fdpc) ont érigé des barrières sur l’axe routier principal Douala-Bangui, empêchant tout échange commercial entre le Cameroun et la Centrafrique, a annoncé à Anadolu le gouverneur de l’Est, Grégoire Mvongo.

« Les camions vides en provenance de Bangui sont bloqués à Beloko en République centrafricaine (RCA) et ceux chargés de marchandises en provenance de Douala, avec des denrées alimentaires, sont garés à Garoua-Boulaï (est du Cameroun), car des rebelles ont érigé des barrières à Beloko, juste à côté de Garoua-Boulaï », rapporte le gouverneur de la région de l’Est.

Depuis le 3 mars, les commerçants camerounais partis de Douala s’impatientent de rejoindre la capitale centrafricaine, Bangui, pour livrer les marchandises.

« Le bataillon bangladais des Casques bleues escortait les camions de marchandises venant de Bangui jusqu’à la frontière camerounaise. Mais depuis le 3 mars, l’axe routier est couvert par plusieurs rebelles qui détiennent, tous, des armes de guerre de marque AK 47 et des lance-roquettes. Des vivres commencent à pourrir dans les camions et des convoyeurs commencent à perdre patience », lamente un commerçant camerounais : Toukam Paulin.

Les rebelles revendiquent un poste dans le nouveau gouvernement centrafricain pour ouvrir la route.

« Suite au non-respect de l’accord de paix de Khartoum, le Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) a décidé, de bloquer la route reliant le Cameroun et la Centrafrique. Je vous invite à éviter cet axe jusqu’à nouvel ordre », avait annoncé le général Abdoulaye Miskine dans un communiqué en date du 6 mars.

Les gouvernements centrafricain et camerounais n’ont toujours pas réagi à ce blocage qui perturbe l’intégration sous régionale et la libre-circulation des hommes et des biens sur le corridor Douala-Bangui.

Pays enclavé à l’intérieur du continent, la Centrafrique se ravitaille en marchandises, principalement à travers le port commercial de Douala. Ainsi, le corridor Douala-Bangui, long de 1500 km, constitue un axe vital pour l'approvisionnement du pays.

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15 mars 2019 5 15 /03 /mars /2019 17:48
Exposition «Fragile Centrafrique» à l’école Blot à Reims dès le 25 mars

 

http://www.lunion.fr  le 15/03/2019 à 11:19

 

Reims

 

Deux regards sur un même pays, la République Centrafricaine. L’une est photographe, l’autre dessinateur. Tous deux racontent, à travers leurs œuvres, cette vie si fragile dans ce pays méconnu d’Afrique. Les dessins de Didier Kassaï témoignent sans concession de la réalité d’une guerre civile.

Les clichés de Camille Lepage mettent en lumière la folie de ce conflit et ses conséquences sur sa population. C’est en octobre 2013 que la photojournaliste s’installe en Centrafrique, deux mois avant que la crise sanglante n’éclate. Elle y restera huit mois jusqu’à son décès brutal, à l’âge de 26 ans, dans une embuscade alors qu’elle effectuait un reportage sur les conditions de travail dans les mines de diamants. L’enquête sur les circonstances de sa mort n’a toujours pas abouti.

Après Quartier libre, c’est à l’école Blot que plus de 80 photos et planches originales de BD seront exposées, du 25 mars au 7 avril. Organisée par l’association Singuila, qui œuvre en République Centrafricaine depuis 2012 pour aider les enfants orphelins, et l’école Blot, cette exposition itinérante, réalisée avec le concours de l’association Camille-Lepage – On est ensemble, sera également visible à Mareuil-sur-Aÿ les 27 et 28 avril.

“Fragile Centrafrique”, à voir au 55, rue Chanzy, du lundi au vendredi de 10 à 16 heures. Samedi et dimanche de 14 à 18 heures. Entrée libre.

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