Centrafrique : nouveau consensus obtenu entre les signataires de l'accord de paix (PM)
French.china.org.cn | Mis à jour le 21-03-2019
Le Premier ministre centrafricain Firmin Ngrébada a déclaré jeudi qu'un consensus a été obtenu entre les signataires de l'accord de paix autour du renforcement du gouvernement, et que tous les malentendus suscités par la formation du nouveau gouvernement ont été désormais aplanis.
M. Ngrébada a fait ces remarques à sa descente d'avion dans la capitale centrafricaine Bangui de retour des trois jours de consultations entre l'Etat centrafricain et les groupes armées tenues à Addis-Abeba au siège de l'Union africaine (UA).
Des sources politiques considèrent que l'actuel gouvernement sera reconsidéré, pour accorder plus d'espace aux représentants des groupes armés.
Un nouveau gouvernement a été formé le 3 mars faisant suite à l'accord de paix signé début février entre l'Etat et les groupes armés, prévoyant un partage du pouvoir avec les ex-rebelles dans un gouvernement inclusif.
Or, la majorité des membres du gouvernement sortant ont été reconduits, suscitant le mécontentement au sein de l'opposition, ainsi qu'une série de mouvements d'humeur de la part de certains groupes armés dont les représentants ne font pas partie.
C'est ainsi que deux nouveaux ministres issus de l'opposition ont démissionné. Le corridor Bangui-Garoua Boulaï à la frontière Centrafrique-Cameroun, permettant de ravitailler Bangui en denrées alimentaires, en carburant et autres produits d'importation, a été bloqué pendant plus d'une semaine par les éléments armés du Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC).
Dans un communiqué publié mercredi par l'UA, l'organisation panafricaine a souligné son plein appui au nouveau gouvernement inclusif, et a exhorté les parties prenantes à se consacrer désormais à la mise en œuvre intégrale de l'accord de paix. F
Source: Agence de presse Xinhua
Centrafrique : les groupes armés et l'exécutif s’accordent pour un gouvernement d’union nationale
http://www.adiac-congo.com Jeudi 21 Mars 2019 - 16:23
Les autorités et les quatorze groupes rebelles signataires de l’accord de paix en Centrafrique se sont mis d’accord, le 20 mars à Addis Abeba, en Ethiopie, sur un gouvernement inclusif pouvant mettre fin provisoirement à une querelle naissante.
L'accord trouvé maintient le Premier ministre en place, Firmin Ngebrada, et garantit l’entrée au gouvernement des quatorze groupes rebelles à qui seraient assurés des ministères régaliens. Peu avant, ces groupes critiquaient une équipe pas assez « inclusive ». Onze d’entre eux avaient même demandé la démission du Premier ministre. Finalement, les différends sont aplanis pour le moment. Pour l’heure, Firmin Ngrebada reste à son poste du chef de gouvernement. Les parties se sont mises d'accord sur un remaniement ministériel qui devrait avoir lieu dans les prochains jours.
Le porte-parole des quatorze groupes armés a affirmé qu'ils laissent ainsi une « petite chance » au Premier ministre et au président de la République, Faustin-Archange Touadéra. « Tout le monde doit prendre ses responsabilités », a indiqué Armel Mingatoloum-Sayo.
La délégation des groupes armées et du gouvernement, qui s’était déplacée à Addis-Abeba, au siège de l’Union africaine, s’attelle désormais à finaliser la formation d'un exécutif d’union nationale qui devrait aussi intégrer des représentants des partis politiques et de la société civile. « Je crois que dans les jours qui suivent, un nouveau gouvernement inclusif sera présenté au peuple centrafricain au nom de la paix, la réconciliation, la concorde nationale retrouvées », a estimé Béranger Ludovic Igor Lamaka, porte-parole anti-balaka.
Le commissaire paix et sécurité de l'UA, Smaïl Chergui, voit de bons augures, notamment concernant les barrages routiers dans le pays. « Je crois qu’aujourd’hui, ceux qui existaient sur la route venant du Cameroun vers la capitale ont été levés. Je crois que c’est déjà un signe positif », a-t-il assuré.
Les prochaines étapes restent la mise en place du comité de suivi au niveau national de l’accord de Khartoum et la création des patrouilles armées mixtes. Le mois prochain, à Bangui, les acteurs de la crise centrafricaine se retrouveront pour faire le point sur les avancées de cet accord.
Yvette Reine Nzaba
Nouveau gouvernement en Centrafrique: les malentendus "aplanis", selon le Premier ministre
https://information.tv5monde.com 21 MAR 2019 Mise à jour 21.03.2019 à 15:00
Le Premier ministre centrafricain a affirmé jeudi à Bangui que "les malentendus" menaçant la paix conclue avec les groupes armés avaient été "aplanis" avec l'annonce la veille d'un accord sur un nouveau gouvernement plus inclusif.
"Aujourd'hui je peux vous affirmer que ces malentendus ont été aplanis, nous rentrons satisfaits des consultations", a assuré devant la presse M. Firmin Ngrebada de retour d'une réunion de suivi sur l'accord de paix qui s'est tenue à Addis Abeba.
"A Addis, l'un des objectifs était de discuter les malentendus enregistrés suite à la publication du gouvernement", a-il expliqué.
L'annonce début mars d'un nouveau gouvernement, prévu dans l'accord de paix négocié à Khartoum début février, avait soulevé une vague de protestations chez les groupes armés qui contrôlent une grande partie de la Centrafrique et réclamaient davantage de portefeuilles ministériels.
L'Union africaine avait alors convoqué à son siège d'Addis Abeba une réunion de suivi entre les autorités et les quatorze groupes armés signataires de l'accord, pour tenter de le sauver.
Au terme de cette réunion, débutée lundi, les signataires de l'accord de paix se sont entendus sur un nouveau gouvernement inclusif, a annoncé mercredi l'Union africaine.
"Nous nous sommes entendus sur le renforcement de l'inclusivité du gouvernement", a assuré M. Ngrebada.
La composition de la nouvelle équipe ministérielle n'a pas encore été dévoilée publiquement.
L'accord de Khartoum, signé le 6 février, soutenu par tous les partenaires de Bangui et préparé depuis 2017 par l'Union africaine, est le huitième signé depuis le début de la crise marquée par le renversement en mars 2013 du président François Bozizé.
Aucun des précédents accords n'a abouti à un retour de la stabilité, pas plus que la présence de la Minusca (Mission des Nations unies pour la stabilisation de la Centrafrique) déployée en 2014 et forte de 11.000 Casques bleus.
Riche en ressources naturelles, la Centrafrique est déchirée par la guerre depuis 2013. Près d'un quart de ses 4,5 millions d'habitants ont dû fuir leur domicile.
© 2019 AFP
Centrafrique: accord sur un gouvernement inclusif
ALGER Jeudi, 21 Mars 2019 14:02 - Les autorités et les quatorze groupes armés signataires de l'accord de paix en Centrafrique ont franchi un nouveau pas dans le cadre des efforts de paix négociés début février à Khartoum en se mettant d'accord lors d’une réunion à Addis-Abeba sur "un gouvernement inclusif".
Le Commissaire à la paix et à la sécurité de l'Union africaine (UA) et principal médiateur de cette réunion, Smaïl Chergui, s'est dit "heureux d'annoncer qu'aujourd'hui (mercredi), au siège de l'UA, les signataires ont trouvé un accord sur un gouvernement inclusif en Centrafrique", félicitant le peuple de Centrafrique pour "cette réalisation et, par la suite, pour un nouveau départ dans la mise en oeuvre de l'accord".
La veille, M. Chergui s'était déjà dit optimiste sur son compte twitter. "Après les consultations initiales avec tous les signataires de l'accord de paix (...), j'ai de nouveau rencontré le Premier ministre pour échanger les points de vues sur les moyens d'accélérer la mise en œuvre de l'accord de paix", avait-t-il écrit.
Ces propos ont été tenus au terme d'une réunion de suivi de l'accord centrafricain débutée lundi à Addis-Abeba. Cette rencontre avait été convoquée par l'UA le 6 mars dernier après l'annonce du nouveau gouvernement issu de l'accord négocié à Khartoum jugé insuffisamment "inclusif" par la majorité des groupes armés.
"Les concessions sont difficiles, douloureuses, mais elles sont le prix de la paix", avait déclaré plus tôt le président de la Commission de l'UA, Moussa Faki Mahamat, précisant aux parties prenantes que "la paix définitive en RCA est à portée de votre main. Tout dépend de votre volonté".
La composition de la nouvelle équipe gouvernementale n'a pas été dévoilée, mais elle le sera "probablement dans les prochains jours".
Onze des quatorze groupes armés signataires de l'accord de paix en Centrafrique avaient ainsi réclamé la démission du Premier ministre Firmin Ngrebada et souhaitent "discuter directement avec le Président de la république", selon un communiqué rendu public.
Le communiqué, signé lundi par onze des quatorze groupes armés présents à Addis-Abeba, indique que "M. Firmin Ngrebada n'est plus crédible, il ne fait donc plus office d'interlocuteur pour la suite du processus et doit être remplacé aux fonctions de Premier ministre".
La plupart de ces groupes avait appelé à un remaniement ministériel, affirmant toutefois ne pas se désolidariser du texte signé le 6 février et censé ramener la stabilité dans ce pays en guerre depuis 2013.
Cet accord de paix, soutenu par tous les partenaires de Bangui et préparé depuis 2017 par l'UA, est le huitième signé depuis le début de la crise.
Les précédents accords n'avaient pas abouti à un retour de la stabilité, pas plus que la présence de la Minusca, déployée en 2014 et forte de 11.000 Casques bleus.
La Centrafrique est en conflit depuis 2013, engendrant le déplacement de près d'un quart de ses habitants.
Centrafrique : Firmin Ngrebada va élargir son gouvernement aux groupes armés
https://afrique.latribune.fr Par Ibrahima Bayo Jr. | 21/03/2019, 13:30
Un accord dans l’Accord. A Addis-Abeba, en Ethiopie, c’est finalement la formule retenue à l’issue de la réunion entre les groupes armés et le gouvernement centrafricain lors de leur conclave décisif de ce mercredi 20 mars. Au terme du conclave, Firmin Ngrebada reste en place à la primature mais il devra revoir sa copie avec la formation d’une nouvelle équipe gouvernementale plus large dans laquelle les groupes armés vont être plus représentés.
La réunion de ce mercredi 20 mars sur la taille du gouvernement aura été longue mais décisive. A son terme en fin de journée, le conclave a débouché sur une avancée concernant un des points de désaccord pour lesquels l'ONU et l'UA ont convié le gouvernement centrafricain et les 14 groupes armés à Addis-Abeba, en Ethiopie. Entamées depuis le 18 mars, les négociations étaient devenues un interminable ballet de consultations et de réunions pour tasser les différends.
«Accord pour un gouvernement inclusif en Centrafrique»
Finalement, c'est à un compromis pouvant être résumé comme «un accord dans l'Accord» que les participants se sont résolus à mettre en oeuvre. «Au terme de ces soixante-douze heures de consultations, un consensus a été trouvé notamment sur le renforcement du caractère inclusif du Gouvernement», indique un communiqué final conjoint signé par 13 des 14 groupes armés et le Gouvernement de Faustin Archange Touadera.
« Je suis heureux d'annoncer qu'aujourd'hui au siège de l'Union africaine, les parties centrafricaines sont parvenues à un accord pour un gouvernement inclusif en Centrafrique». L'enthousiasme dans l'annonce de Smaïl Chergui, commissaire de l'UA pour le Conseil pour la Paix et la sécurité, tranche avec l'état d'esprit avant le conclave de ce mercredi 20 mars.
En s'asseyant à la table des négociations, 11 des 14 groupes venaient de signer un communiqué commun réclamant le limogeage du Premier ministre Firmin Ngrebada, la nomination de son successeur et l'ouverture de négociations directes avec Faustin Archange Touadera. Ces groupes dénonçaient un manque d'inclusion du gouvernement formé début mars le Premier ministre.
Il aura fallu plusieurs tours d'horloges, des concessions et même des sermons de paix de Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l'UA et président de la séance du jour, pour renverser la tendance. A l'issue de ces tractations, Firmin Ngrebada, le Premier ministre vivement critiqué pour le manque d'inclusion de sa précédente équipe gouvernementale, reste en place à la primature.
Un conseil de suivi et une longue marche vers la paix
Dans le prolongement de cette concession des groupes armés -qui contrôlent 80% du territoire-, le Premier ministre devra revoir sa copie. Sa précédente liste de 36 ministres devrait donc s'élargir avec l'entrée de personnalités issues des groupes armés qui réclamaient des postes régaliens.
«Je repars avec l'engament ferme, sous l'autorité du président de la République, de mettre rapidement en œuvre tout ce que nous avons arrêté ici. (...) Plus que jamais, nous avons la responsabilité de mettre rapidement en œuvre l'accord politique de paix et de réconciliation que nous avons signé le 6 février dernier», a déclaré le Premier ministre à sa sortie de la réunion.
Toute la question est maintenant de savoir si ce compromis de décrispation des acteurs permettra d'avancer sur d'autres points, moins polémiques mais tout aussi importants. Sur le terrain, Smail Chergui rappelle que les barrages routiers sont petit à petit levés. Cela pourrait laisser présager d'un début de dépôt des armes et l'organisation de patrouilles pour assurer la sécurité des civils. Pour l'heure, ces questions seront tranchées au sein d'un Conseil de suivi de l'Accord de Khartoum à mettre en place à Bangui. C'est reparti pour de nouvelles négociations pour la longue marche vers la paix en Centrafrique.