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25 mars 2019 1 25 /03 /mars /2019 16:50
Centrafrique : qui sont les rebelles du gouvernement NGRÉBADA ?
Centrafrique : qui sont les rebelles du gouvernement NGRÉBADA ?
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Centrafrique : qui sont les rebelles du gouvernement NGRÉBADA ?

 

Lu pour vous

 

Par Gisèle Blanche Moloma , Journaliste d'enquêtes politiques  Publié le 25 mars 2019 , 6:30   Mis à jour le: 25 mars 2019 6:30

 

Bangui (CNC) – Rendu public le vendredi 22 mars 2019, le nouveau gouvernement du Premier ministre Firmin NGRÉBADA issu de la nouvelle entente d’Addis Abeba du 20 mars est déjà contesté, non pas par l’ensemble des groupes armés, mais par la société civile et la classe politique qui regrette son caractère véritablement inclusif.

Composé de 39 membres, ce gouvernement dit de partage de gâteau compte au moins 12 représentants des groupes armés qui sont :

1 – Ministre des Eaux, Forêts, Chasses et Pêches : Monsieur Amine Idriss (FPRC) ;

2 – Ministre des Travaux publics et de l’entretien routier : Monsieur Guismala AMZA (FPRC, Directeur de cabinet de Noureidine Adam) ;

3 – Ministre des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Artisanat et du Secteur informel : Monsieur Maouloud MOUSSA TERAB (FPRC) ;

4 – Ministre de l’Enseignement technique et de l’alphabétisation : Monsieur Souleymane DAOUDA (UPC) ;

5 – Ministre de l’Élevage et de la Santé animale : Monsieur Amadou Bi ALIOU (UPC, nationalité tchadienne proche de Baba Laddé) ;

6 – Ministre de l’Énergie et de l’hydraulique : Monsieur Gontran DJONO AHABA (RPRC) ;

7 – Ministre chargé du Désarmement, Démobilisation, Réintégration et Rapatriement : Monsieur Maxime MOKOM (Anti-Balaka) ;

8 – Ministre des Transports et de l’aviation civile : Monsieur Arnaud DJOUBAY ABAZENE (pour le compte de Djotodia) ;

9 – Ministre de Commerce et de l’Industrie : Monsieur Mahamat Taib YACOUB (MPC) ;

10 – Ministre délégué auprès du ministre de l’administration du Territoire et de la décentralisation, chargé du Développement local : Monsieur Issa Bi AMADOU (MPC) ;

11 – Ministre des Arts, de la Culture et du Tourisme : Monsieur Dieudonné NDOMATÉ ;

12 – Ministre de la Modernisation de l’Administration et de l’innovation du Service public : Monsieur Martin KOUMTAMADJI.

D’après l’entente de Khartoum signée par le gouvernement et les groupes armés, d’autres rebelles vont être nommés au cabinet du Président Faustin Archange TOUADERA, à la primature et dans les préfectures…

Copyright 2019CNC.

 

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25 mars 2019 1 25 /03 /mars /2019 16:42
Destruction d'environnement près de Bozoum par une société minière chinoise

Lu pour vous 

 

Depuis 3 mois, près de Bozoum, une société chinoise a ouvert au moins 17 sites de recherche aurifère: ils détournent le cours de la rivière Ouham, et avec des bulldozers et des pelles mécaniques nettoient le fond. C’est impressionnant de voir la catastrophe créée: des montagnes de gravier, des trous remplis d’eau, le cours de la rivière en ruine, l’eau polluée (ils utilisent probablement du mercure pour faciliter la recherche de l’or).

Seulement entre les machines et le carburant, j'ai calculé une dépense quotidienne d'au moins 30 000 euros. Par jour ! Et combien doivent-ils gagner pour dépenser autant d’argent?

Les autorités prétendent ne rien savoir et l'or part pour le Cameroun chaque semaine. Et à la frontière (étrangement) pas de contrôle! Et rien n'entre dans les coffres de l'Etat !

Père Aurelio 

 

 

Centrafrique : Inquiétude sur le nouveau chantier d’or exploité par les chinois à Bozoum

 

Par RJDH le 25/03/2019

 

Un site d’exploitation minière des chinois à Boyele près de Bozoum

BANGUI, 25 mars 2019 (RJDH) — Un nouveau chantier minier installé au village Boyele proche de Bozoum par des chinois soulève beaucoup d’inquiétude de la part des communautés. Aucun respect de l’environnement et non-respect du cahier de charge, c’est ce qui ressort d’une enquête RJDH.

Depuis décembre 2018, une entreprise chinoise exploite des minerais d’or dans l’Ouham-Pende, précisément au village Boyele proche de Bozoum. Cette société qui porte probablement le nom de son responsable, «Zhao » s’est installée actuellement sur trois (03) axes, notamment Bozoum-Bouar, Bozoum-Paoua et Bozoum-Bossangoa et disposerait de neuf (09) sites.

Selon les investigations du RJDH, la gestion et l’exploitation des chantiers posent un sérieux problème environnemental. « L’entreprise a dévié une partie du fleuve Ouham dans plusieurs endroits, pour tamiser la terre et le sable du fond ». A cet effet, « il est fort probable », selon plusieurs témoins, que « l’entreprise emploie le mercure pour extraire plus facilement l’or ». Ces témoignages se réfèrent à « l’or extrait », et d’autres à « la mauvaise qualité de l’eau après le travail de l’entreprise, d’autres encore sur les poissons morts », a rapporté au RJDH une source proche du dossier.

Pour empêcher la population de savoir ce qui se passe réellement sur le chantier, « au moins 27 » soldats des Forces Armées Centrafricaines (FACA) et des gendarmes assurent la sécurité du site, a confié à notre une source.

Les retombées économiques de l’exploitation :

 

Des enfants et femmes dans les chantiers miniers près de Bozoum

En ce qui concerne la sécurité et la protection du site par des militaires centrafricains, « chaque élément percevrait 10.000 FCFA par jour soit 300.000 FCFA par mois », d’après la source.

Il est très difficile pour le moment de vérifier ces informations auprès de l’entreprise qui reste très discrète.

Cependant, selon des informations RJDH, au moment du tri de l’or des machines, les chinois évacuent toutes les personnes étrangères à l’entreprise, les forces de sécurité et de défense ne sont pas exclues de cette disposition. Après cette étape tenue sécrète, « l’or est évacué, en général une fois par semaine, le samedi à Garoua-Mboulay (Cameroun) en transitant par Bouar. Des témoins disent qu’ils passent la frontière sans aucun contrôle », a encore rapporté notre source.

La communauté locale oubliée et les conséquences environnementales :

Des travailleurs à la recherche de l’emploi dans les chantiers miniers près de Bozoum

Cette exploitation inquiète la communauté locale s’inquiète, surtout le non-respect du cahier de charge de cette entreprise : la gestion durable de l’environnement et les investissements communautaires. « L’entreprise a fait des promesses pour la construction d’un poste de santé et d’une école à Boyele. Elle avait remis un million de FCFA à la communauté mais l’argent a été divisé entre les habitants et les autorités administratives et communales. « La communauté de Boyele est très pessimiste sur les promesses de construction du poste de santé promos par l’entreprise », s’est inquiété un habitant de Boyele.

Cette société chinoise serait venue de la ville de Gallo située à 50km de Bouar sur l’axe Bouar-Baboua. « Dans ce chantier précèdent, cette société aurait eu des problèmes au niveau de la licence d’exploitation, notamment le nombre des sites exploités qui était plus élevé que celui des sites autorisés ». Pareillement, il est de notoriété qu’elle ne respect pas l’environnement.

des étendus dévastés par l’exploitation

« Au niveau écologique, la société a dévasté une partie de la forêt, et a laissé des sites à l’état brut, avec les trous et les montagnes de terre tamisée », témoignage d’un chef de services des forêts de la zone de Bouar.

Il est encore difficile de connaitre le nombre des personnes qui travaillent sur ces chantiers. Il y a des chinois, entre 70 à 100 employés, dont au moins une douzaine de centrafricains, venus pour la plupart de Gallo-Bouar, sans compter les FACA (militaires).

Que dit le Ministère des Mines :

Au département des Mines et de la Géologie, c’est encore le silence et le mutisme des responsables. Cela est-il relatif au dernier remaniement ministériel ? surtout quand il s’agit de ce sujet dont certains personnels estiment qu’il est « trop sensible » et qui pourrait couter à leurs postes.

Selon nos informations, l’ancien Premier Ministre Mathieu Simplice Sarandji avait effectué deux missions à Bozoum, en décembre 2018 et janvier 2019, possiblement pout toucher du doigt ce point. Mais rien n’a filtré après son déplacement.

Des compagnies minières chinoises qui affluent en Centrafrique et y exercent sans tenir compte de leur cahier de charge. D’autres, avec des permis de recherche se permette d’exploiter en tout inégalité les mines centrafricaines sans que cela n’émeut l’administration minière les autorise. C’est ce qui avait poussé le gouvernement, dans une décision du 24 juillet 2018 à suspendre les activités minières de la société chinoise HW-LEPO, qui s’est installée à Gaga, située à au moins 200 Km de Bangui pour non-respect des textes régissant l’exploitation minière dans le pays.

Dossier à suivre…

Destruction d'environnement près de Bozoum par une société minière chinoise
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25 mars 2019 1 25 /03 /mars /2019 16:32
CEMAC : fin de la conférence des chefs d’Etats de la sous-région à N’Djamena

 

 

Bangui, Centrafrique 2019-03-25 (ADV) — La 14e Conférence des chefs d’Etats de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) s’est achevée ce 24 mars 2019 à N’Djamena au Tchad. Plusieurs résolutions ont été prises.

Sous la présidence du chef de l’Etat tchadien Idriss Deby Itno, la 14e Conférence de la CEMAC s’est penchée sur des dossiers économiques et monétaires de la sous-région, mais aussi sur la liquidation de la compagnie Air-CEMAC.

Selon le communiqué final, évoquant la liquidation de la Compagnie Communautaire « Air-CEMAC, et l’affectation du boni de cette liquidation, « la Conférence d’une part, a adopté deux Actes additionnels qui abrogent l’un la création de ladite compagnie et l’autre la fixation de son siège et, d’autre part, a décidé de rétrocéder les apports des Etats membres au Fonds de Développement de la Communauté (FODEC) », peut-on lire dans ce communiqué.

L’épineuse question de la libre circulation notamment la suppression des Visas dans l’espace CEMAC a été aussi abordée avec des résolutions. « Sur l’état de la mise en œuvre de la libre circulation des personnes en zone CEMAC, la Conférence des chefs d’Etats a adopté la Politique Commune d’Émigration, d’Immigration et de Protection des Frontières de la CEMAC. A cet égard, elle a instruit le président de la Commission de la CEMAC, d’une part, d’accélérer l’application de l’Acte additionnel portant suppression de visa pour tous les ressortissants de la CEMAC circulant dans l’espace communautaire, et, d’autre part, de mener des actions vigoureuses pour la mise en œuvre de ladite Politique commune », souligne le communiqué final.

Sur la question du retour du siège statutaire de la Commission de la CEMAC à Bangui en Centrafrique, la question reste dans l’avenir comme évoque le communiqué en ces termes : « Examinant la question du retour de la Commission à son Siège à Bangui, la Conférence a recommandé au président de la Commission de proposer un calendrier de retour progressif à convenir avec les autorités centrafricaines ».

Ce siège a été délocalisé à Malabo et une partie à Libreville, suite aux violences dans le pays. Après le retour au calme dans la capitale et dans plusieurs villes du pays, les autorités ainsi que la société centrafricaine a réclamé le retour du siège de la Commission à Bangui. Mais ce retour traine encore.

Pour cette 14e session, trois chefs d’Etats sur les six sont représentés à savoir Idriss Deby Itno, Denis Sassou Nguesso du Congo et Faustin Archange Touadera de la Centrafrique dont ses frères l’ont félicité pour la signature de l’accord historique entre le gouvernement et tous les groupes armés. Le Cameroun, le Gabon et la Guinée équatoriale se sont faits représentés par leurs Premiers ministres.

La quinzième session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etats de la CEMAC se tiendra à Yaoundé, République du Cameroun, sous la présidence en Exercice de Son Excellence Paul BIYA, président de la République du Cameroun.

© Bur-csa – A.H – N.W / De notre correspondant régional Fridolin Ngoulou – African Daily Voice (ADV) – Retrouvez-nous sur Twitter : @ADVinfo_fr

 

14ème Session de la Conférence des Chefs d'État de la CEMAC / N'Djamena :

 

Communiqué final 

 

La Conférence des Chefs d’État de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale a tenu sa 14ème session ordinaire, le 24 mars 2019 à N’Djaména (République du Tchad), sous la très haute présidence de Son Excellence Idriss DEBY ITNO, Président de la République du Tchad, Chef de l’Etat, Président en Exercice de ladite Conférence. 

Étaient présents :

Son Excellence Monsieur Faustin Archange TOUADERA, Président de la République Centrafricaine ;

Son Excellence Monsieur Denis SASSOU NGUESSO, Président de la République du Congo ;

Son Excellence Monsieur Joseph DION NGUTE, Premier Ministre, Représentant le Président de la République du Cameroun ;

Son Excellence Monsieur Julien NKOGHE BEKALE, Premier Ministre, Représentant le Président de la République Gabonaise ;

Son Excellence Monsieur Francisco Pascual OBAMA ASUE, Premier Ministre, Représentant le Président de la République de Guinée Equatoriale.

Le Président de la Commission de la CEMAC, Pr Daniel ONA ONDO, rapportait les affaires inscrites à l’ordre du jour.

Outre les membres du Conseil des Ministres de l’UEAC et du Comité Ministériel de l’UMAC, ont également participé aux travaux :

La Vice-Présidente de la Commission de la CEMAC ;

Le Gouverneur de la Banque des États de l’Afrique Centrale ;

Le Président du Parlement Communautaire ;

La Présidente de la Cour de Justice Communautaire ;

Le Premier Président de la Cour des Comptes Communautaire ;

Le Président de la Banque de Développement des États de l’Afrique Centrale ;

Le Président de la Commission de Surveillance du Marché Financier de l’Afrique Centrale ;

Le Secrétaire Général de la Commission Bancaire de l’Afrique Centrale ;

Les Commissaires de la Commission de la CEMAC et les premiers Responsables des Institutions, Organes, Institutions Spécialisées et Agences d’Exécution de la CEMAC.

La Conférence a été précédée de la 33ème session ordinaire du Conseil des Ministres de l’Union Économique de l’Afrique Centrale (UEAC), tenue le 22 mars 2019 et de la réunion de Concertation des Ministres du Comité Ministériel de l’Union Monétaire de l’Afrique Centrale, tenue le 23 mars 2019.

La Cérémonie solennelle d’ouverture de la Conférence a été marquée par l’allocution du Président de la Commission de la CEMAC et par le discours de Son Excellence Idriss DEBY ITNO, Président de la République du Tchad, Président en Exercice de la Communauté.

A cette occasion, les Chefs d’Etat et des Délégations, par la voix du Président en exercice, se sont réjouis du retour du Président ALI BONGO ONDIMBA au Gabon après une longue période de convalescence qui l’a tenu loin de son pays.

Dans le même élan, la Conférence a rendu un hommage particulièrement mérité à Son Excellence Faustin Archange TOUADERA, Président de la République Centrafricaine, pour la signature, le 6 février dernier, des Accords de Khartoum qui augurent de la fin d’une longue période de souffrances infligées au Peuple frère de Centrafrique.

A l’issue de cette cérémonie d’ouverture et après la photo de famille, la Conférence a poursuivi ses travaux à huis clos.

A l’entame de l’examen des points inscrits à leur ordre du jour, les Chefs d’État ont pris connaissance du Rapport sur la mise en œuvre de la Feuille de Route du Président en Exercice de la Conférence.

Au terme de la présentation de son Rapport, Son Excellence IDRISS DEBY ITNO, a été chaleureusement félicité par Ses Pairs, pour l’excellente qualité dudit rapport ainsi que pour les résultats obtenus. A cet égard, pour les actions restantes, ils ont instruit le Président de la Commission aux fins de finaliser diligemment celles en cours de réalisation.

A leur tour, le Président Denis SASSOU NGUESSO, Président dédié au Programme des Réformes Economiques et Financières de la CEMAC (PREF-CEMAC) et le Premier Ministre Joseph DION NGUTE, au nom du Président BIYA, Président dédié au processus de rationalisation des Communautés Economiques Régionales, ont fait à la Conférence les rapports respectifs sur l’état d’avancement de ces Programmes.

Sur l’état d’avancement de la mise en œuvre du PREF-CEMAC, la Conférence, tenant compte des signes de sortie d’une longue récession qui a duré plus de quatre ans, a adressé ses félicitations au Président dédié au PREF-CEMAC, Son Excellence Denis SASSOU NGUESSO, Président de la République du Congo pour les avancées enregistrées.

Sur cette base, la Conférence encourage tous les États et l’ensemble des Institutions économiques, monétaires et financières de la CEMAC impliquées dans la mise du Programme à poursuivre leurs efforts pour renforcer la viabilité des finances publiques, et la couverture de notre monnaie par la mise en œuvre accélérée des mesures prises en vue du rapatriement des recettes d’exportations.

Par ailleurs, la Conférence a invité à la solidarité entre les Etats et à accélérer l’aboutissement des négociations pour les programmes du Congo et de la Guinée Equatoriale. Ils ont réaffirmé leur engagement à soutenir ces deux pays dans la finalisation des discussions avec le FMI.

Prenant connaissance de l’état d’avancement du processus de rationalisation des Communautés Economiques, la Conférence a félicité Son Excellence Paul BIYA, Président de la République du Cameroun, Président dédié à la Rationalisation des CERs pour les avancées significatives enregistrées dans ce processus de rationalisation des CERs en Afrique Centrale placée sous Sa Haute Présidence Dédiée.

Afin d’accélérer ce processus et de capitaliser les résultats ainsi enregistrés, le Président Dédié à ce Programme a informé la Conférence de l’organisation d’un Sommet Extraordinaire conjoint CEEAC/CEMAC dans un avenir proche.

Poursuivant ses travaux, la Conférence des Chefs d’Etat a suivi successivement les communications du Gouverneur de la Banque Centrale.    

S’agissant de la question de rapatriement des recettes d’exportation en particulier des grandes entreprises, la Conférence a donné mission à la Commission de la CEMAC de défendre la position commune et solidaire des six Etats membres afin d’amener celles-ci à respecter strictement la réglementation des changes en vigueur.  A cet égard, les Chefs d’Etat et des Délégations ont donné des orientations précises pour la conduite de ladite mission.

Examinant les questions relatives à la Surveillance Multilatérale, la Conférence a pris acte des performances macroéconomiques des Etats membres ainsi que l’état de conformité en 2018 aux nouveaux critères de convergence de la CEMAC, qui demeurent encore contrastés d’un Etat à un autre. En vue d’y remédier et, surtout, de disposer d’un dispositif fiable d’alerte précoce aux crises, la Conférence a instruit le Président de la Commission d’accélérer la mise en place dans les Etats membres des outils pour la redynamisation de l’exercice de la surveillance multilatérale, à savoir les Programmes Triennaux de Convergence (d’ici au 31 juillet 2019), les stratégies d’apurement des arriérés de paiement crédibles et exhaustives (d’ici au 31 décembre 2019), ainsi que l’opérationnalisation des Cellules Nationales de surveillance multilatérale, incluant la mise en place d’un système plus performant en matière de l’information statistique.

Evoquant la liquidation de la Compagnie Communautaire « Air-CEMAC, et l’affectation du boni de cette liquidation, la Conférence d’une part, a adopté deux Actes Additionnels qui abrogent l’un la création de ladite compagnie et l’autre la fixation de son siège et, d’autre part, a décidé de rétrocéder les apports des Etats membres au Fonds de Développement de la Communauté (FODEC).

S’agissant de la finalisation des Réformes Institutionnelles de la CEMAC, la Conférence a décidé de l’élection des Députés au Parlement Communautaire de la CEMAC au suffrage universel indirect et de l’autonomisation des Ecoles communautaires. Elle a invité, en conséquence, la Commission à lui présenter, à sa prochaine session, les modalités d’organisation de cette élection.

Sur l’état de la mise en œuvre de la libre circulation des personnes en zone CEMAC, la Conférence des Chefs d’Etat a adopté la Politique Commune d’Émigration, d’Immigration et de Protection des Frontières de la CEMAC. A cet égard, elle a instruit le Président de la Commission de la CEMAC, d’une part, d’accélérer l’application de l’Acte Additionnel portant suppression de visa pour tous les ressortissants de la CEMAC circulant dans l’espace communautaire, et, d’autre part, de mener des actions vigoureuses pour la mise en œuvre de ladite Politique Commune.

A son tour, le Président de la BDEAC a présenté la situation de son Institution et des réformées menées en son sein. De ce rapport, il apparaît que celle-ci a nettement accru son volume d’interventions de financement des économies de la sous-région. Toutefois, tout en se réjouissant de cette embellie, la Conférence a recommandé au Président de la BDEAC la poursuite des réformes afin de restaurer sa crédibilité et d’accroître davantage ses capacités de financement. A cet égard, la Conférence a instruit le Gouverneur d’accélérer le processus de décaissement des fonds au profit de la BDEAC pour permettre le financement des entreprises.

Réagissant à la présentation du rapport du Président de la COSUMAF, les Chefs d’Etat, ont donné des orientations circonstanciées en vue de résoudre les difficultés particulières que connait cette institution. Dans ce cadre, la Conférence a instruit la BEAC de mettre en application les dispositions de l’Acte Additionnel portant unification du marché financier de l’Afrique Centrale.

Abordant la question du financement de la Communauté, la Conférence des Chefs d’État a appelé les Ministres des Finances à une stricte application du mécanisme autonome de financement de la Communauté et de procéder, au plus tard le 31 décembre 2019, l’apurement de l’intégralité des arriérés dus au 31 décembre 2018 par les Etats, tout en recommandant une amélioration de la gouvernance au niveau de l’ensemble des Institutions communautaires.

En outre, elle a particulièrement exhorté le Président de la Commission de la CEMAC à approfondir la réflexion sur les sources alternatives de financement de la Communauté.

Prenant connaissance des difficultés de fonctionnement du Centre Inter-Etats d’Enseignement Supérieur en Santé Publique de l’Afrique Centrale (CIESPAC), la Conférence a décidé de l’autonomisation du CIESPAC au plan administratif et financier par rapport à sa tutelle actuelle, l’Organisation de Coordination pour la lutte Contre les Endémies en Afrique Centrale (OCEAC). Le CIESPAC sera ainsi érigé en Institution Spécialisée, à l’instar des autres Ecoles communautaires.

Au titre des mesures individuelles, la Conférence des Chefs d’Etat a entériné la nomination de Monsieur BEMBA BERAL au poste de Secrétaire Général Permanent du Système de la Carte Rose CEMAC.

Examinant la question du retour de la Commission à son Siège à Bangui, la Conférence a recommandé au Président de la Commission de proposer un calendrier de retour progressif à convenir avec les Autorités centrafricaines.

Prenant la parole avant la clôture des travaux, le Représentant du Chef de l’Etat Gabonais a remercié les Chefs d’Etat et des délégations pour le soutien et la solidarité qu’ils ont exprimé à l’endroit de Son Excellence ALI BONGO ONDIMBA, Président de la République Gabonaise à l’endroit duquel ils formulent leurs meilleurs vœux de prompt rétablissement. 

Au terme de leurs travaux, les Chefs d’Etat et des Délégations ont adressé leurs remerciements au Président de la République du TCHAD, au Gouvernement et au Peuple tchadien pour l’accueil chaleureux et les marques de délicates attentions dont toutes leurs délégations respectives ont fait l’objet pendant leur séjour à N’Djaména.

Les travaux de la quatorzième session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat se sont déroulés dans une atmosphère de sérénité et de franche fraternité, témoignant de leur ferme volonté de faire progresser l’intégration en Afrique Centrale.

La quinzième session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat de la CEMAC se tiendra à Yaoundé, République du Cameroun, sous la Présidence en Exercice de Son Excellence Paul BIYA, Président de la République du Cameroun.

 

                      N’DJAMENA, le 24 Mars 2019

                           

Pour la Conférence des Chefs d’Etat,

Le Président en Exercice

 

IDRISS DEBY ITNO

 

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25 mars 2019 1 25 /03 /mars /2019 16:30
1er succès diplomatique de Mankeur en…Centrafrique
1er succès diplomatique de Mankeur en…Centrafrique

 

Lu pour vous

POLITIQUE

By Xibaaru 22 Mar 2019

 

 

Mankeur Ndiaye est-il en passe de décrocher son tout premier succès diplomatique d’envergure, en tant que représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu pour la Centrafrique (RSSGNU) ? Tout porte à le croire, puisque c’est sous l’égide onusien que le consensus a été trouvé entre les deux parties, gouvernement centrafricain et groupes armés, pour avancer dans la mise en œuvre de l’accord de paix et de réconciliation en RCA.

‘‘Ces consultations ont été objectives et menées de main de maître par l’ambassadeur Chergui que je tiens à féliciter pour sa détermination et son engagement personnel, ainsi que ceux du gouvernement centrafricain et des groupes armés. Les Nations Unies vont continuer à travailler avec les partenaires pour le bon déroulement du processus’’, a avancé M. Ndiaye mercredi au siège de l’Union africaine à Addis-Abeba.

Les consultations auront été longs et, a bien des égards, complexes. Trois jours d’intenses discussions durant les- quelles l’incertitude a, peu à peu, laissé place à l’optimisme. En effet, le mardi 9 mars, la délégation gouvernementale, conduite par le Premier ministre, Firmin Ngrebada, et les 14 groupes armés signataires de l’accord de paix ont semblé parvenir à d’importants points de convergence quant à la poursuite de la mise en œuvre de l’Accord.

‘‘Les Nations unies sont très attachées à la protection des civils ; c’est une mission fondamentale de la MINUSCA et nous voulons voir s’améliorer sur terrain la sécurité des populations civiles. Je veux espérer que nous travaillerons ensemble pour la restauration de l’autorité de l’Etat’’, a laissé entendre Mankeur Ndiaye qui est par ailleurs le chef de la MINUSCA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine) composée de 12.000 militaires.

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25 mars 2019 1 25 /03 /mars /2019 16:28
RCA : Le tout n’est pas de signer un accord…
RCA : Le tout n’est pas de signer un accord…

 

Lu pour vous 

 

20 mars 2019

 

Va-t-on vers le bout du tunnel en Centrafrique ? En tout cas, sous l’égide de l’Union africaine (UA), les frères ennemis centrafricains sont parvenus à un accord de paix qui semble donner satisfaction à toutes les parties. Ainsi le texte de l’accord qui a été paraphé le 5 février dernier au Soudan, a été finalement peaufiné et signé, hier 20 mars à Addis Abeba en Ethiopie par le gouvernement centrafricain et les 14 groupes armés. Si le précédent accord négocié à Khartoum a achoppé sur la mise en place d’un nouveau gouvernement, celui trouvé hier dans la capitale africaine doit aboutir à la formation d’"un gouvernement inclusif".

La RCA est loin d’être totalement pacifiée

En attendant la concrétisation matérielle de cet accord de paix, la question que l’on peut se poser est de savoir si cet accord visiblement arraché au forceps marquera la fin du calvaire pour le pays de Faustin Touadéra. Il faut l’espérer. Il faut surtout espérer que l’épée de Damoclès de la Cour pénale internationale (CPI) qui s’est déjà abattue sur la tête d’au moins deux ex-seigneurs de guerre en RCA qui croupissent actuellement dans ses geôles, sera suffisamment dissuasive pour amener le reste des combattants à faire …fusil bas dans la mise en œuvre de ce nouvel accord. Car, ce pays a beaucoup souffert et s’est retrouvé sur les routes de l’enfer depuis qu’il s’est laissé prendre dans l’engrenage de cette guerre civile qui dure depuis bientôt six ans et qui a déjà laissé de nombreux Centrafricains sur le carreau.

Malheureusement, malgré les efforts, le pays présente aujourd’hui encore toutes les caractéristiques d’une hydre à plusieurs têtes à telle enseigne qu’il était hasardeux de dire avec exactitude d’où pourrait venir la solution dans ce contexte d’intérêts divergents où le bruit des armes se fait plus entendre que les appels à la paix. Aujourd’hui, la RCA est loin d’être totalement pacifiée. Mais le simple fait que les protagonistes aient pu trouver un modus vivendi pour aller à la paix, est déjà en soi une avancée significative dans ces négociations et un acte porteur d’espoirs. C’est pourquoi l’on est porté à se demander si pour parachever le travail, les groupes armés vont se muer en anges pour accompagner l’Archange Touadéra dans sa difficile tâche de reconstitution d’un tissu social en totale décomposition. Rien n’est moins sûr.

D’autant plus que les Centrafricains nous ont souvent habitués à des retournements de situation et autres voltes-faces dont eux seuls semblent avoir le secret. Pour preuve, cet accord de paix n’est pas le premier du genre et rien ne dit qu’il sera le dernier, dans un pays où la situation reste encore volatile sur le terrain. Et comme jusque-là, l’on ne connaît pas le contenu dudit accord, l’on ne serait pas surpris qu’un jour, il soit encore remis en cause par l’une ou l’autre des parties signataires. En tout cas, bien malin qui saurait dire à qui profite la chienlit en RCA.

De la question de l’amnistie

C’est pourquoi il y a lieu de croire que les groupes rebelles qui étaient en position de force dans ces négociations, se sont entourés de garanties sûres et solides pour s’engager sur le chemin de la paix. Pour sûr, quand on contrôle 80% du territoire, c’est que l’on est assis sur du béton et l’on ne peut pas brader une telle position privilégiée pour des broutilles. C’est dire que dans le camp d’en face, c’est-à-dire le gouvernement, l’on a dû faire violence sur soi-même dans l’espoir de ramener la quiétude dans le pays. La question est maintenant de savoir si cela sera suffisant et si dans sa mise en œuvre, cet accord ne va pas buter encore contre d’autres obstacles. En tout état de cause, l’on attend de voir ce sur quoi va déboucher ce nouvel accord de paix, le neuvième du genre. Car, le tout n’est pas de signer un accord. C’est la mise en application qui pose souvent problème. Encore faudrait-il que chaque partie respecte sa parole. Dans le cas d’espèce, si l’amnistie tant demandée par les groupes armés peut contribuer à ramener la paix, il appartient aux Centrafricains et à eux seuls de décider si ce sera le prix à payer. Car, si en la matière, l’on s’accorde souvent à dire qu’aucun sacrifice n’est de trop, il ne faudrait pas non plus oublier que des abus et des excès, il y en a eu à la pelle dans cette guerre où des voisins se sont retrouvés du jour au lendemain dans la peau d’ennemis. Il serait donc impératif de prendre des mesures réparatrices en faveur des familles des victimes et surtout mettre des garde-fous pour que de tels actes abominables ne se répètent plus jamais. C’est à ce prix que les Centrafricains pourront aller au désarmement des cœurs, et à la réconciliation véritable.

« Le Pays »

 

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25 mars 2019 1 25 /03 /mars /2019 16:06
Centrafrique : Le leader du FDPC renonce à son portefeuille ministériel

Lu pour vous

 

http://www.agenceafrique.com  Arsene Severin 25/03/2019 0


 

Le leader centrafricain du Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC), Martin Koumtamadi, a renoncé au poste ministériel qui lui a été attribué dans le nouveau Gouvernement mixte, après l’accord de paix entre l’Etat centrafricain et les groupes armés.

Surnommé «Abdoulaye Miskine», Koumtamadi dit avoir pris part aux pourparlers de paix avec les autorités centrafricaines «non pour conquérir un poste ministériel, encore moins pour obtenir de l’argent, mais pour participer à un processus de paix auquel aspire le peuple centrafricain».

Ainsi, souhaite-t-il qu’une autre personne de son mouvement occupe à sa place, les fonctions de ministre de la Modernisation de l’Administration et de l’Innovation du service public.

Dès la formation du premier gouvernement par le Premier ministre Firmin Ngrébada le 3 mars dernier, les éléments armés du FDPC avaient vivement réagi, en organisation un blocus sur le corridor Bangui-Garoua-Boulaï, à la frontière entre la République centrafricaine et le Cameroun.

Ce blocus a porté un coup dur aux échanges commerciaux entre les deux pays et a été à l’origine de la surenchère dans la capitale Bangui, où des commerçants se sont mis à augmenter à tue-tête les prix des marchandises.

Au sein du premier gouvernement, deux personnalités politiques avaient renoncé à l’offre, se disant obéir aux injonctions de leurs partis politiques. Il s’agit de Bertin Béa du parti travailliste du président déchu François Bozizé et Mireille Sanghami du parti d’Anicet-Georges Dologuélé.

 

 

Centrafrique: le nouveau gouvernement déjà contesté

 

Par RFI Publié le 24-03-2019 Modifié le 24-03-2019 à 22:30

 

En Centrafrique, la nouvelle équipe gouvernementale conduite par le Premier ministre Firmin Ngrebada ne fait pas l'unanimité. S’il se veut plus « inclusif », avec plusieurs portefeuilles ministériels confiés à des représentants de groupes armés, l'opposition et la société civile regrettent de ne pas être représentées.

 

A peine dévoilé, déjà contesté. Si les proches du président Faustin-Archange Touadéra conservent les ministères-clés de la Défense, de l'Economie ou encore des Affaires étrangères, plusieurs représentants des groupes armés se sont également vus confier des portefeuilles ministériels. Sur les 39 ministres nommés, au moins huit sont des représentants des groupes armés.

Une recomposition du paysage politique jugée problématique par Joseph Bindoumi, le président de la Ligue centrafricaine des droits de l’homme.

« C'est vrai qu'il y a des compétences parmi les ministres qui occuperont les ministères régaliens. Mais il y a de fortes chances qu'ils soient limités dans leurs capacités dans la mesure où on met à côté d'eux des gens qui sont sortis des maquis et qui ont une autre vision de la paix en République centrafricaine », pointe-t-il.

Comme lui, l'opposant et ancien Premier ministre Nicolas Tiangaye, déplore l'absence de membres de l'opposition et de la société civile au sein de cette nouvelle équipe.

« Ce gouvernement n'est pas suffisamment inclusif en ce sens qu'il n'est pas représentatif des forces politiques et sociales du pays, estime-t-il.En réalité, il s'agit juste d'un partage de postes entre les partisans du président Touadéra et les groupes armés ».

Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Maxime-Ange Kazagui, préfère de son côté y voir une nouvelle étape vers la résolution du conflit en Centrafrique. « C'était, selon l'approche du président de la République – et d'ailleurs suivi par ses pairs de l'Union africaine – l'approche à travers laquelle les groupes armés sont censés à présent déposer les armes, ramener la sécurité et donc la paix », affirme-t-il.

La précédente version de ce gouvernement, nommée début mars, avait provoqué la colère de plusieurs groupes armés. Ces derniers s'y estimaient insuffisamment, voire pas du tout, représentés.

 

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25 mars 2019 1 25 /03 /mars /2019 16:05

Lu pour vous

 

20 mars 2019 à 18h13Par Jeune Afrique avec AFP

 

Le Premier ministre centrafricain et les quatorze groupes armés signataires de l'accord de paix négocié début février à Khartoum sont parvenus à s'accorder sur un gouvernement « inclusif », au terme d'une séance plénière à Addis-Abeba le 20 mars.

 

« Je suis heureux d’annoncer qu’aujourd’hui au siège de l’Union africaine, les parties centrafricaines sont parvenues à un accord pour un gouvernement inclusif en Centrafrique », a annoncé sur Twitter Smaïl Chergui, à la tête du Conseil paix et sécurité de l’UA.

 

Depuis lundi, les signataires de l’accord de paix centrafricain sont à Addis-Abeba, où l’Union africaine a convoqué une réunion de suivi. L’organisation tente de sauver l’accord de paix, mis à mal après l’annonce début mars d’un nouveau gouvernement jugé insuffisamment « inclusif » par les groupes armés.

 

« La délégation du gouvernement centrafricain et les représentants des 14 groupes (sont) en séance plénière mercredi », a écrit l’UA sur Twitter.

 

I AM PLEASED TO ANNOUNCE THAT TODAY AT #AU HQ THE CENTRAL AFRICAN REPUBLIC #CAR PARTIES HAVE REACHED AN AGREEMENT FOR AN INCLUSIVE GOVERNMENT IN #CENTRAFRIQUE. CONGRATULATIONS TO THE PEOPLE OF #RCA FOR THIS ACHIEVEMENT AND THEREAFTER A NEW START IN IMPLEMENTATION OF THE AGREEMENT PIC.TWITTER.COM/JZV4LPWRJO

— AMB. SMAIL CHERGUI (@AU_CHERGUI) MARCH 20, 2019

 

« Les concessions sont difficiles, douloureuses, mais elles sont le prix de la paix », a déclaré lors de cette session le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, selon un tweet publié mercredi par la Minusca (Mission des Nations unies pour la stabilisation de la Centrafrique). « La paix définitive en RCA est à portée de votre main. Tout dépend de votre volonté », a-t-il ajouté.

Huitième accord

Mardi, la Minusca avait déclaré dans un tweet « que des progrès importants » avaient « été notés » et que les négociations se poursuivaient.

Alors que lundi, onze groupes armés sur les quatorze présents avaient exigé dans un communiqué commun la démission du Premier ministre Firmin Ngrebada et demandé de traiter directement avec le président de la République, Faustin-Archange Touadéra.

Cet accord de paix, soutenu par tous les partenaires de Bangui et préparé depuis 2017 par l’Union africaine, est le huitième signé depuis le début de la crise. Aucun des précédents accords n’a abouti à un retour à la stabilité, pas plus que la présence de la Minusca, déployée en 2014 et forte de 11 000 Casques bleus.

Centrafrique : autorités et groupes armés s’accordent sur un nouveau gouvernement inclusif
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25 mars 2019 1 25 /03 /mars /2019 15:59
« J’AI ÉTÉ RENVERSÉ À CAUSE DU PÉTROLE » Bozizé Yangouvonda

Lu pour vous

 

Les résultats de ce rapprochement avec l’Empire du Milieu ne se sont pas fait attendre. En 2008, la Chine a accordé à la RCA des aides et un prêt pour un montant global de 3,25 milliards de francs CFA soit 4,4 millions d’euros. L’enveloppe a permis de construire des écoles et hôpitaux dans cet océan de précarité qu’est la Centrafrique.

Quelques mois après, le président Bozizé s’est rendu en Asie où il a été reçu le 10 septembre 2009 au Palais du peuple par Hu Jintao, alors président de la République populaire de Chine. Ce qui ne saurait rassurer ni Paris, ni N’Djamena. D’autant plus que tout ne s’est pas limité à la poignée de main entre le président centrafricain et son homologue chinois.

Dans les faits, le rapprochement entre Bozizé et Hu Jintao a permis à la Compagnie chinoise CNPC de reprendre le permis de recherche, développement et exploitation du pétrole de Boromata, dans le Nord-est de la Centrafrique. Il n’est pas inutile de rappeler que pour ce gisement, Ange Félix Patassé, le prédécesseur de Bozizé, avait accordé un permis similaire au pétrolier étasunien Grynberg RSM.

L’industriel de Denver, invoquant l’insécurité, n’a pas pu conduire les recherches et le permis a expiré en 2004. La cession du sésame aux Chinois pouvait-elle plaire à ceux qui ont permis à François Bozizé d’accéder au pouvoir ? Fraichement déchu de ses fonctions en mars 2013, le désormais ex-président Bozizé a affirmé sur les ondes de Radio France International (RFI) que « j’ai été renversé à cause du pétrole ». Sans plus de détails.

Trois (27 décembre 2012) mois avant, le président François Bozizé avait prononcé un discours dans lequel il affirmait clairement que ce qui se cachait derrière la crise qui secouait alors son pays n’était rien d’autre que l’opposition française émise plus tôt contre l’octroi des contrats d’exploration de pétrole aux Chinois. « J’ai donné le pétrole aux Chinois et c’est devenu un problème », martelait Bozizé, acculé par les rebelles.

 

http://www.michelcollon.info/Centrafrique-les-raisons-cachees.html?lang=fr

 

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21 mars 2019 4 21 /03 /mars /2019 20:52
INTERVIEW DE MARTIN ZIGUELE DANS REGARDS D'AFRICAINS DE FRANCE

 

Lu pour vous

 

http://www.regards-dafricains-defrance.com  21 Mars 2019 par Ahmat Zeïdane Bichara

 

Interview: « Je pense que l’accord de Khartoum est un acte politique fort, qui reste à transformer en chemin de paix.Ce chemin est plein d’inconnues, mais il doit être balisé d’une part par notre Constitution, et de l’autre par les Résolutions du Forum de Bangui qui rejettent l’impunité », déclare l’honorable député centrafricain Martin Ziguélé et président du MLPC.

 

La situation toujours préoccupante de la Républicaine Centrafricaine a été au centre d’une interview que l’honorable député Martin Ziguélé et président du parti Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC) a accordé à notre Rédaction. Il a abordé sans détour les sujets brûlants d’actualité, notamment les accords de paix de Khartoum et leurs conséquences directes sur la vie politique du pays, le rôle grandissant de la Russie en Centrafrique, la polémique autour du Fcfa, et tant d’autres points relevant aussi bien de la politique nationale qu’internationale.

Regards d’Africains de France : Un accord de paix a été signé le mercredi 6 février à Bangui entre le pouvoir et les groupes armés, lequel accord a pour objectif de mettre fin aux violences qui ravagent la République centrafricaine depuis 2013. Quel est rétrospectivement le sentiment qui vous anime au plus profond en tant que citoyen et acteur politique de premier rang?

Martin Ziguélé : Un adage dit qu’il vaut mieux un mauvais arrangement qu’un bon procès. De même l’histoire des crises politiques nous enseigne que les meilleures solutions de fin de belligérance sont les discussions politiques aboutissant à un compromis dynamique. Je pense que l’accord de Khartoum est un acte politique fort, qui reste à transformer en chemin de paix. Ce chemin est plein d’inconnues, mais il doit être balisé d’une part par notre Constitution, et de l’autre par les Résolutions du Forum de Bangui qui rejettent l’impunité. La paix a certes un prix, mais il faut construire une nation où chaque citoyen doit être conscient de ses devoirs, en dehors de ses droits.

A peine signé, cet accord a suscité de nombreuses critiques voire même du scepticisme parmi la population centrafricaine. Que faut-il faire pour éviter de reproduire les erreurs des accords précédents?

Le scepticisme de nos concitoyens est légitime et s’explique aisément. Nous en sommes au huitième accord de paix en deux décennies, et notre longue crise n’a connu que des périodes d’accalmie. Cependant comparaison n’est pas raison. L’accord actuel tire les leçons des échecs passés en prévoyant dans ses dispositions un mécanisme de règlement des différends, et surtout, grande première, une batterie de sanctions contre les contrevenants à cet accord.

Cet accord prévoit la création d’une commission mixte chargée d’étudier les cas des dirigeants de groupes armés pour la plupart sous mandat d’arrêt ou cités dans des rapports d’ONG pour violations des droits de l’homme. N’y voyez-vous pas un sordide arrangement pour leur éviter un procès par la Cour Pénale Spéciale centrafricaine ?

L’accord est très clair sur la justice : il n’y aura pas d’amnistie puisque les crimes qui relèvent du Statut de Rome créant la CPI sont imprescriptibles et non amnistiables. De même les crimes relevant de la Cour Pénale Spéciale relèvent d’un accord international entre notre pays et la communauté internationale. Les attributions de la Cour Pénale Spéciale comme ceux de la CPI relevant donc des engagements internationaux de la RCA, ils ont un caractère supranational et échappent à tout « arrangement » comme vous dites.  L’Accord de Khartoum, selon le principe de subsidiarité qui stipule la prise en charge des crimes non gérés par les cours supranationales, dispose qu’une commission mixte sera créée afin d’étudier les conditions de mise en place de la Commission Vérité Justice Réparation et Réconciliation, ainsi que la typologie de crimes de sa compétence afin de rendre justice au peuple centrafricain.

La République centrafricaine est le théâtre d’une lutte d’influence géostratégique considérable entre Paris et Moscou. Qu’en pensez-vous ?

Je pense que beaucoup de choses ont été dites et écrites, qui dépassent tout simplement la réalité. La France et la Russie sont deux pays qui ont des liens historiques, politiques et économiques depuis l’époque des tsars, depuis l’époque de l’Impératrice Catherine de Russie. Les intérêts qui lient ces deux pays sont immenses, divers et variés. La RCA est un pays parmi d’autres du tiers-monde qui grâce à l’ouverture au monde et à la coopération internationale, entretient des relations avec la Russie depuis 1960. Aujourd’hui, sur les conseils et recommandations des plus hautes autorités françaises, elle a pu bénéficier de l’assistance notamment pour le règlement de ses problèmes de sécurité, dans un réflexe de survie.  Je ne vois pas la lutte géopolitique.

Dans un article publié le 03 octobre 2018 sur le site du journal français La Croix, notre confrère Laurent Larcher soutient l’idée que les Russes visent comme objectifs entre autres l’affaiblissement de la présence française en Afrique. Partagez-vous ce point de vue?

La France est présente dans pratiquement tous les pays africains, bien au-delà de son ancien pré-carré, et entend renforcer ses liens avec tous les pays africains. D’autres pays, notamment la Chine, la Russie, le Japon, l’Allemagne, le Royaume-Uni et les Etats-Unis poursuivent les mêmes objectifs. Cet intérêt de tant de puissances pour l’Afrique est un fait positif à mon sens, surtout qu’il n’y a pas si longtemps nous avions entendu des discours plutôt circonspects sur l’avenir de l’Afrique. C’est à nous africains, face à cet intérêt et à ces stratégies nationales, de formuler une stratégie africaine par rapport à nos attentes. La compétition entre ces puissances qui ira en s’amplifiant rend urgente la réflexion endogène africaine sur nos priorités. Pour ma part, je suis centrafricain, et je ne peux parler que de mon pays et pour mon pays que je connais très bien. Et je vous en parle en fonction des attentes de notre peuple. Ce qui m’intéresse c’est tout ce qui peut aider mon pays à se stabiliser puis à se développer. Nos besoins sont immenses et c’est pourquoi je dis qu’il y’a de la place en Centrafrique pour tous les pays. Il y’a un peu de recherche du sensationnel lorsqu’il est dit que  la présence des Russes affaiblit l’assise française en Centrafrique. A ma connaissance, nous sommes toujours un pays francophone, toujours dans la zone franc, toujours avec des structures de nos échanges extérieurs inchangées, et toujours avec un corpus législatif et réglementaire identique.

«Les Français sont sur la touche. Ils regardent, passifs, la montée en puissance des Russes », note Roland Marchal chercheur au Centre d’études  et de recherches internationales (Céri). La France a-t-elle définitivement perdu la RCA ?

C’est encore la même réponse que je vous donnerai. Je ne parle que de ce que je sais, c’est pourquoi je ne parle que de mon pays. Et puisque je parle de mon pays, d’autres ont le droit de parler du leur. Cependant, la jeunesse centrafricaine, à l’image d’ailleurs de la jeunesse africaine, se veut aujourd’hui plus ouverte au monde dans sa globalité. Le supposé « engouement » vers un « nouveau » n’altère pas l’acquis. En tant que centrafricain, je perçois cette multiplicité d’interlocuteurs dans cette dynamique mondialiste comme une opportunité plutôt qu’une menace dirigée contre un pays historiquement lié à la RCA.

Que déplorez-vous aujourd’hui dans les relations entre votre pays et la France pour avoir eu l’opportunité d’assumer de hautes fonctions par le passé ?

« Déplorer » c’est tomber dans la passion puis la polémique. Je ne joue pas dans ce registre. Je constate seulement que nos relations avec la France sont historiques et très anciennes. Il faut constamment les évaluer et leur imprimer les adaptations nécessaires à la situation d’un pays en profonde crise dans un monde qui se transforme sur tous les plans.

Comment expliquez-vous la réticence du Conseil de sécurité à lever totalement l’embargo sur les armes en RCA alors que les groupes armés se procurent allègrement des armes de contrebande?

Si l’embargo sur les armes a été décrété par le Conseil de Sécurité des Nations Unies à un moment où l’Etat s’était effondré, je pense qu’aujourd’hui, avec le réarmement massif des groupes armés, tout le monde a compris que cet embargo avait des effets dévastateurs pour l’Etat centrafricain. Des conditionnalités techniques ont été émises par les Nations Unies à l’endroit du gouvernement centrafricain, et leur satisfaction permettra certainement des avancées significatives.

Comment se porte le Mouvement de libération de la Centrafrique (MLC) dont vous continuez à assurer la présidence cumulativement à vos responsabilités à l’Assemblée nationale où vous présidez aussi la Commission des  Finances?

Notre Parti se porte très bien, et nous venons d’organiser du 25 au 28 février dernier la session ordinaire de notre Conseil Politique National, après la commémoration en grande pompe de notre 40ème anniversaire à Bangui.  Nous avons décidé d’organiser notre 4ème Congrès ordinaire en novembre 2019 à Bangui. Il est d’ores et déjà baptisé le Congrès de la Réconciliation et de la Nouvelle Marche.

Un homme politique italien a violemment critiqué la France de faire tort à certains pays africains à cause du Fcfa. Que pensez-vous du débat récurrent autour de cette monnaie ?

Je pense que ce débat durera aussi longtemps que nous n’aurons pas compris que c’est par la suite d’une volonté politique unanime que les lignes peuvent bouger vers des réformes possibles ou souhaitables.

Le  président tchadien est un allié privilégié de la France qui n’a pas hésité à lui prêter main forte début février en bombardant une colonne rebelle. Craignez-vous une déstabilisation de votre pays par la France via le Tchad ?

Notre pays comme vous le savez est au cœur de l’Afrique centrale, et donc entouré de plusieurs pays dont le Tchad. Cette géographie ne changera pas, et chacun doit en être conscient. Par ailleurs, compte tenu de notre histoire ancienne- je rappelle que jusqu’en 1927, le Tchad était inclus dans le Territoire français de l’Oubangui-Chari et les deux constituaient donc un seul et même  pays- et compte tenu surtout de l’imbrication de nos populations dans un continuum humain, géographique et sociologique, ces deux pays ne peuvent que se co-développer, dans un climat de paix et de sécurité collectives. C’est l’enjeu sinon le défi majeur qui se pose à notre génération et à la suivante, puisque nos aînés vivaient en parfaite fraternité. Je pense que nous devons tous travailler dans le sens de la sérénité avec une vision historique, car les hommes passent mais les nations restent.

Quelques Centrafricains étaient impliqués au coup d’Etat manqué en Guinée équatoriale en décembre 2017. Que savez-vous de cette affaire très embarrassante pour l’exécutif centrafricain ?

Il me semble que la justice s’est saisie de cette affaire, je n’en sais pas plus.

L’’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo a été acquitté mardi 15 janvier par la CPI de crime contre l’humanité. Quelle était votre réaction à l’annonce de ce verdict par les juges ?

Lorsque j’ai appris que le Président Laurent Gbagbo était acquittée, ma joie était immense. Le Président Laurent Gbagbo a beaucoup soutenu notre Parti le MLPC, sur tous les plans, depuis notre perte de pouvoir le 15 mars 2003. Son Parti le FPI, aux côtés des autres partis frères africains comme le PNDS au Niger, le RPM au Mali, le RPG en Guinée, le PS au Sénégal, le SDF au Cameroun, l’UDPS en RDC, l’ANC en Afrique du Sud ou encore le MPLA en Angola, ont parrainé le MLPC pour son admission à l’Internationale Socialiste en juin 2008 au Congrès d’Athènes.

Quel regard portez-vous aujourd’hui sur l’état de la démocratie, la gouvernance, la liberté de la presse et des Droits de l’homme en Afrique ?

La situation, comme toujours n’est bien sûr pas uniforme dans toute l’Afrique. Beaucoup de pays progressent sur la voie de la démocratie et des droits de l’homme, mais certains, presque toujours les mêmes, s’enfoncent dans des monarchies de fait. Tous les artifices y sont alors utilisés pour le maintien d’un homme et d’un système qui rend des services à ses commanditaires, et les élections y sont comme du « Canada Dry » comparé au « Dry Gin » : elles en ont la couleur et l’odeur, mais pas la saveur.

Avez-vous quelques vœux à formuler pour votre parti, vos concitoyens et  votre pays ?

Notre Parti le MLPC a fêté le 22 février dernier son 40ème anniversaire. Mon vœu est que ce parti qui a été créé dans le feu de la lutte contre l’absolutisme de l’Empire et pour le retour à la République, se remobilise partout en RCA et dans notre diaspora pour la libération sécuritaire, politique et économique de notre pays en crise. La lutte sera longue et difficile mais nous vaincrons, car seule la lutte libère.

Propos recueillis par  Moussa T. Yowanga 

 

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21 mars 2019 4 21 /03 /mars /2019 20:49
A la Une: le nouvel accord de paix en Centrafrique va-t-il tenir ?

 

REVUE DE PRESSE RFI

 

A la Une: le nouvel accord de paix en Centrafrique va-t-il tenir ?

 

Par Frédéric Couteau  RFI

 

 « Fin du suspense hier à Addis-Abeba, s’exclame le site d’information centrafricain Ndjoni Sango, où le gouvernement centrafricain et les 14 groupes armés sont parvenus à un compromis devant permettre la composition du gouvernement inclusif prévu par l’accord de paix signé le 6 février dernier à Bangui. »

« Destiné à ramener la stabilité et panser les plaies dans ce pays meurtri par les guerres civiles et les coups d’Etat, le texte, fruit de la patiente médiation de l’UA, se veut consensuel, précise Le Monde AfriqueD’où un savant dosage de dispositions – institutionnelle, politique, économique, judiciaire et sécuritaire – qui permettent au gouvernement et aux groupes armés de ne pas se renier et imaginer repartir sur de nouvelles bases. A condition, bien évidemment, que chacun joue le jeu, ce qui n’est pas le pari le moins risqué. »

En effet, rappelle Le Monde Afrique, « par sept fois depuis 2012, tout ce qui a été signé – du simple cessez-le-feu jusqu’à d’ambitieux plans de paix globale – n’a jamais tenu plus de quelques mois. Pourquoi celui-ci échapperait-il à cette malédiction ? 'Contrairement aux autres, cet accord a été préparé de manière beaucoup plus minutieuse, dans le sens où les experts de l’UA ont pris le temps de rencontrer à plusieurs reprises les groupes armés de manière que nous puissions être en phase', explique le porte-parole du gouvernement, Ange-Maxime Kazagui. »

 

Partage du gâteau ?

 

Malgré tout, la presse ouest-africaine reste dubitative…

Pour Le Pays au Burkina, « il y a lieu de croire que les groupes rebelles, qui étaient en position de force dans ces négociations, se sont entourés de garanties sûres et solides pour s’engager sur le chemin de la paix. Pour sûr, quand on contrôle 80% du territoire, c’est que l’on est assis sur du béton et on ne peut pas brader une telle position privilégiée pour des broutilles. C’est dire que dans le camp d’en face, c’est-à-dire le gouvernement, on a dû se faire violence dans l’espoir de ramener la quiétude dans le pays. La question est maintenant de savoir si cela sera suffisant et si, dans sa mise en œuvre, cet accord ne va pas buter encore contre d’autres obstacles. »

L’Observateur Paalga, toujours à Ouagadougou n’y croit pas une seconde… «  On a le sentiment qu’il s’agit en fait d’un vulgaire partage du gâteau, pour ne pas dire du butin. Les nombreux seigneurs de guerre qui se payaient sur la bête et s’étaient accoutumés à cette guerre de rapine voulant s’assurer des subsides royaux, une fois les armes déposées. Et le drame, c’est que ces arrangements d’appareil n’engagent souvent que les chefs, et si les troufions se sentent toujours exclus, aucun remaniement, fut-il inclusif, ne pourra véritablement sortir le pays de l’ornière. C’est couru d’avance. »

 

 

L'actualité au Tchad

 

Tchad : La CPI recueille des témoignages sur des crimes de guerre commis en RCA

 

Reportage TV5MONDE | A. BAZZARA

 

Après cinq ans d'attente, des centaines de victimes centrafricaines sont progressivement auditionnées au Tchad depuis le 16 mars 2019. Une procédure encadrée par la CPI, la Cour Pénale Internationale, qui fait suite aux plaintes du Collectif des associations de défense des Droits de l'Homme. Les anciens présidents centrafricains François Bozizé et Michel Djotodia, sont directement visés par la procédure en cours.

20 MAR 2019

 

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