Par Fridolin Ngoulou le 27/03/2019
BANGUI, 27 mars 2019 (RJDH)—Le président de la République vient de nommer ce 26 mars 2019 aux postes de responsabilité certaines personnalités parmi lesquelles des représentants des groupes armés.
Trois décrets ont été signés par le chef de l’Etat Faustin Archange Touadera. Le premier qui porte le N°19.089 nomme l’ancien premier-ministre Simplice Mathieu Sarandji, ministre d’Etat, Conseiller spécial à la présidence de la République.
Le second qui porte le N°19.090 nomme Madame Senga née Renazou Diane Prisca comme conseiller en matière de Genre et des Affaires Sociales à la présidence de la République.
En fin le troisième texte nomme des personnalités au Cabinet de la Présidence de la République. Le coordonnateur politique du mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC) de Mahamat Alkatim, Aboulkassim Algoni est nommé ministre conseiller spécial, suivi du ministre conseiller en matière de l’éducation nationale monsieur André Le Gaillard Ringui du FDPC d’Abdoulaye Miskine. Adamou Idriss est nommé ministre conseiller en matière d’Elevage.
Aux rangs des conseillers spéciaux figurent Joachim Kokaté du mouvement Anti-Balaka.
Trois chargés des missions sont aussi nommés notamment le chargé de mission en matière de l’Hydraulique et de l’Energie Renouvelable Amadou Tanga, le chargé de mission en matière de l’action humanitaire Ascain Nzengue Landa, président de l’Association Nouvelle République, une association politique proche du pouvoir et le chargé de mission à la promotion des Petites et Moyennes Entreprises Kalite Deya.
Ces nominations interviennent quelques jours après celle à la Primature et dans certains ministères où l’on constate la présence massive des chefs et représentants des groupes armés dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord de paix signé entre le gouvernement et les 14 groupes armés du pays après un long processus porté par l’Union Africaine avec l’appui de l’ONU.
Centrafrique : Le gouvernement suspend les activités des compagnies minières à Bozoum
Par Fridolin Ngoulou le 27/03/2019
BANGUI, 27 mars 2019 (RJDH)—Le gouvernement centrafricain a décidé, par un Arrêté en la date du lundi 25 mars, de suspendre les compagnies minières chinoises à Bozoum dans l’Ouham-pende pour non-respect des textes en ce qui concerne la protection de l’environnement.
Des compagnies minières chinoises investissent ces dernières années la Centrafrique et y exercent abusivement sans tenir compte de leur cahier de charge. Certaines, même avec des permis de recherche se permettent d’exploiter en toute illégalité en élargissant leurs activités au-delà des limites qui leur ont été assignées par le ministère en charge des mines.
Ces exploitations abusives ont finalement conduit le département des mines de prendre un Arrêté ministériel dans ce sens pour y mettre un terme. Selon la décision N°004/19 du 25 mars 2019, signée par le ministre des mines et de la Géologie Léopold Mboli-Fatran, ces compagnies sont suspendues pour « non-respect des textes régissant les activités minières en République Centrafricaine, notamment le manquement aux obligations relatives à la protection de l’environnement ».
Cette mesure vise les sociétés Tian, Xiang, Tian Run, Meng et Mao. L’arrêté précise qu’ils ne reprendront leurs activités qu’après avoir rempli toutes les conditions exigées par la Loi et règlement en vigueurs.
L’exploitation minière par des chinois dans la région de Bozoum inquiète la communauté locale surtout le non-respect du cahier de charge de cette entreprise : la gestion durable de l’environnement et les investissements communautaires, c’est ce qui est ressorti de l’enquête du RJDH publié le lundi 25 mars.
Titre de l’enquête
Des précédents cas avaient conduit par le passé le gouvernement à prendre une décision le 24 juillet 2018, pour suspendre les activités minières de la société chinoise HW-LEPO, qui s’est installée à Gaga, située à au moins 200 Km de Bangui pour non-respect des textes régissant l’exploitation minière dans le pays.
Le 04 octobre 2018, trois ressortissants chinois ont été tués à Sosso-Nakombo à l’ouest du pays. Ils ont été lynchés par une foule en colère qui les accusait d’avoir été à l’origine de la noyade d’un jeune leader de la région avec lequel ils exploitent les mines dans la région et qui ont été aussi pointés dans la destruction de l’environnement et l’accaparement des terres. Précisons aussi qu’il y a quelques mois à Aba, les habitants de la région avaient aussi menacé de s’en prendre aux chinois qui exploitent les mines dans la région, qu’ils accusent de polluer les eaux.