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24 janvier 2023 2 24 /01 /janvier /2023 01:03
Guinée : Condé et Dalein Diallo créent une inter-coalition

 

 

Publié le 23.01.2023 à 19h18 par APA

L’ancien président de la République de Guinée Alpha Condé (84 ans) et son opposant Cellou Dalein Diallo (70 ans), ont renoué le contact. Les deux hommes politiques ont en commun une chose : ils vivent hors de la Guinée depuis la prise de pouvoir par Mamady Doumbouya, à la suite du coup d’Etat contre Alpha Condé le 5 septembre 2021.

Le président déchu, se trouve actuellement à Istanbul, la capitale de la Turquie, officiellement pour des raisons médicales. De son côté, Cellou Dalein Diallo se trouve à Dakar, la capitale sénégalaise, depuis son départ de Conakry le 6 mars 2021.

Les deux personnalités politiques sont devenues de farouches adversaires depuis l’élection présidentielle « controversée » d’Alpha Condé 2010. Mais la réalité politique a fini par les rapprocher. Ce lundi 23 janvier, le président de l’union des forces démocratique de Guinée (UFDG) a déclaré avoir communiqué avec Alpha Condé.

Une inter-coalition mise sur pied

« J’ai parlé avec Alpha Condé même s’il était un peu réticent, car il reste Guinéen. Par contre, je n’aime pas mettre sur la place publique le contenu de mes échanges avec les personnalités surtout quand ils sont privés (…) » a indiqué Cellou Dalein.

Selon lui, son parti et celui d’Alpha Condé (RPG arc-en-ciel) sont en train de développer un partenariat. « Nous voulons que la transition soit une transition apaisée, réussie et inclusive. C’est pourquoi nous exigeons le retour rapide à l’ordre constitutionnel par des élections libres, transparentes et inclusives. Le RPG arc-en-ciel avec lequel nous parlons est d’accord sur ça. C’est pourquoi nous avons créé l’inter-coalition » a déclaré l’ex-premier ministre.

Ce communiqué tombe au moment où les auditions des victimes de la sanglante répression sous le régime de Condé ont commencé devant la Cour d’appel de Conakry. Plusieurs de victimes sont considérées comme des militants ou sympathisants de Cellou Dalein Diallo car vivant essentiellement à Ratoma, l’une des cinq communes de la capitale Conakry, et bastion électoral de l’opposant.

Cellou Dalein Diallo qui n’est plus sur la même longueur d’onde avec les autorités de la transition, est dans le viseur de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). Cette juridiction soupçonne l’opposant d’être mêlé à la vente de l’unique avion de la Guinée indépendante (Air Guinée).

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24 janvier 2023 2 24 /01 /janvier /2023 00:56
RCA : le poste de la douane de Béloko détruit dans une attaque d’hommes armés

 

Centrafrique : le poste de la douane de Béloko détruit dans une attaque d’hommes armés

https://www.radiondekeluka.org/ samedi 21 janvier 2023 16:53

Le poste de la douane de Béloko (Nord-ouest) a été complètement ravagé, ce samedi 21 janvier 2023,  par  un incendie à la suite d’une attaque menée par des hommes armés. L’assaut, qui visait au départ la position des Forces armées centrafricaines (Faca) et leurs alliés russes, a été repoussé.  

Les rumeurs de la présence des hommes armés de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) aux alentours de Béloko ont été confirmées, ce samedi 21 janvier 2023. En effet, aux environs de 5H45 du matin, des crépitements d’armes ont éclaté  dans la ville, mettant en alerte toute la population. Selon les premières informations, l’assaut a visé les positions de l’armée nationale et ses alliés russes.

Cependant, les échanges de tirs, qui ont duré plusieurs minutes, ont entrainé des dégâts matériels impressionnants dans la ville. Le poste douanier de Béloko a été touché. Un incendie provoqué par les affrontements a presque entièrement détruit le bâtiment.

Un bilan lourd

«Le bilan est lourd. Les dégâts sont impressionnants. Deux civils, dont un apprenti de taxi brousse, ont perdu la vie. Du côté des Faca, aucune perte en vie humaine n’a été déplorée. C’est seulement un officier des Faca qui a eu une légère blessure. Par ailleurs, le bâtiment, qui abrite les différents bureaux de la douane, est parti entièrement en fumée. Une vingtaine de véhicules sont incendiés parmi lesquels, des véhicules transportant plusieurs fûts de carburant », a témoigné le correspondant local de Radio Ndeke Luka.

- Lire aussi : Centrafrique : un militaire tué et un autre blessé dans une attaque d’hommes armés à Abba

Malgré la riposte réussie des Forces armées centrafricaines et leurs alliés russes, permettant de repousser les rebelles, la population reste dominée par la psychose, vu l’ampleur des dégâts causés par cette attaque.

Dans l’après-midi, le calme est revenu dans la ville et les activités ont repris timidement. Les Forces de défense et de sécurité ainsi que leurs alliés font des patrouilles pour rassurer la population. Pendant ce temps, les activités se déroulent normalement à Cantonnier, une autre localité proche de Béloko, frontalière avec la ville camerounaise de Garoua-Boulaï.

« Pour l’instant à Béloko, la ville est calme malgré la psychose qui règne encore au sein de la population. La ville est sous le contrôle des Faca et des forces de sécurité. A Cantonnier, il y a une libre circulation. Cependant,  les véhicules qui devaient venir de Bouar et Baboua à destination de la frontière ont suspendu leurs mouvements par mesure de prudence", a constaté le correspondant de Radio Ndeke Luka.

Bangui temporise

Face à cette énième attaque ayant porté un coup dur à l’économie centrafricaine, les autorités de Bangui n’ont pas encore officiellement réagi. Cependant, des sources militaires ont indiqué à Radio Ndeke Luka que la situation est en train d’être évaluée et qu’une réponse adéquate sera donnée.

Depuis mi-décembre dernier, les mouvements d’hommes armés de la CPC sont signalés dans plusieurs localités de la préfecture de la Nana Mambéré. Ces hommes armés s’en sont déjà pris à maintes reprises aux positions ou encore aux convois des Forces de défense et de sécurité nationales sur l’axe Bouar-Béloko. Entre décembre 2022 et janvier 2023, au moins 5 soldats centrafricains ont été tués sur ce principal cordon de ravitaillement de la capitale centrafricaine à partir du Cameroun.

 

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24 janvier 2023 2 24 /01 /janvier /2023 00:45
Tchad, la répression d’octobre aura été sans pitié
Tchad, la répression d’octobre aura été sans pitié
Tchad, la répression d’octobre aura été sans pitié

 

Lu pour vous

 

https://mondafrique.com/ By La rédaction de Mondafrique 23 janvier 2023


Il faut ouvrir des enquêtes sur les meurtres, la torture, les décès en détention et les détentions illégales d’un régime tchadien que la France d’Emmanuel Macron persiste à considérer comme le grand allié de nos forces armées en Afrique

(Nairobi, le 23 janvier 2023) – Le gouvernement de transition du Tchad devrait mettre fin à sa répression à l’encontre des opposants et accorder une réparation pour les graves violations des droits humains commises en réponse aux manifestations du 20 octobre 2022, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui.

Les autorités ont l’obligation de mener des enquêtes pénales rapides, indépendantes, approfondies et transparentes sur les graves atteintes aux droits humains liées à la répression, notamment les meurtres, les décès en détention et les actes de torture, et traduire les responsables en justice. Elles devraient libérer les manifestants qui ont été emprisonnés à l’issue de procès sommaires inéquitables en décembre dernier, et ceux qui sont toujours maintenus en détention préventive.

« La violence à l’encontre des manifestants a été extrême et disproportionnée, faisant des dizaines de morts et de blessés, et des centaines de détenus n’ont pas pu recevoir la visite d’un avocat ou de leur famille », a déclaré Lewis Mudge, directeur pour l’Afrique centrale à Human Rights Watch. « Les autorités devraient interdire immédiatement le recours aux balles réelles contre les manifestants et inviter les experts des Nations Unies à mener des enquêtes indépendantes. »

Depuis le décès de l’ancien président Idriss Deby en avril 2021, le gouvernement de transition dirigé par son fils, le général Mahamat Deby, a à plusieurs reprises réprimé dans la violence des manifestations appelant à un régime démocratique civil. Le gouvernement a ciblé en particulier les partis de l’opposition. Le 20 octobre 2022, des milliers de personnes sont descendues dans les rues de N’Djamena, la capitale, et de plusieurs autres villes du sud du Tchad – dont Moundou, Doba et Sarh – pour protester contre la décision de l’actuel gouvernement de transition de prolonger la période de transition de deux ans.

Les forces de sécurité ont tiré à balles réelles sur des manifestants, tuant et blessant des dizaines d’entre eux, ont passé à tabac des personnes, les ont poursuivies dans des maisons et les ont arrêtées, d’après les constatations de Human Rights Watch. D’après des proches et des témoins, les personnes arrêtées ont été détenues dans des postes de police locaux et dans au moins une école de N’Djamena pendant plusieurs jours. Des centaines d’hommes et de garçons ont ensuite été conduits à Koro Toro, une prison de haute sécurité située à 600 kilomètres de N’Djamena, conçue pour la détention d’« extrémistes violents ».

Les chercheurs de Human Rights Watch se sont rendus à N’Djamena du 13 au 21 novembre et ont interrogé 68 victimes, membres de familles des victimes, témoins, membres d’organisations de la société civile, avocats et représentants du gouvernement. Human Rights Watch a également rencontré le procureur adjoint du pays, le conseiller du président en charge des questions de droits humains, et des membres de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) pour leur faire part des conclusions des recherches préliminaires et demander des informations supplémentaires. Human Rights Watch a également sollicité des entretiens avec les ministres de la Justice et de la Sécurité publique, le Premier ministre et le président, mais cela a été refusé.

À la fin du mois de décembre et en janvier, Human Rights Watch a mené des entretiens avec quatre personnes, dont deux enfants, qui avaient été détenues à Koro Toro. Elles ont raconté que plusieurs personnes sont mortes pendant le trajet jusqu’au centre de détention et au centre de détention, qu’on les a souvent privées de nourriture et d’eau et que les enfants étaient détenus dans les mêmes cellules et pièces que les adultes au moins pendant les deux premières semaines. Human Rights Watch n’a pas encore été en mesure de déterminer le nombre de personnes décédées pendant le transport et à Koro Toro.

Des témoins, dont certains membres de la communauté internationale, ont indiqué que les manifestants n’étaient pas armés, mais qu’ils utilisaient des frondes pour lancer des pierres sur les soldats et ont mis le feu à des biens publics. Les médias ont déclaré que des manifestants avaient attaqué des postes de police et détruit des biens.

Le bilan complet des violences n’est toujours pas connu. Les autorités tchadiennes ont fait état de 50 morts, dont 15 policiers, et de 300 blessés. Human Rights Watch n’a pas été en mesure de confirmer les décès de policiers, mais les groupes de défense des droits humains estiment que le nombre de manifestants et d’habitants tués pourrait être beaucoup plus élevé que les chiffres officiels et soupçonnent que certaines personnes sont toujours portées disparues.

Les normes internationales sur le recours à la force prévoient que « les responsables de l’application des lois […] ne peuvent recourir à la force que lorsque cela est strictement nécessaire et seulement dans la mesure exigée par l’accomplissement de leurs fonctions », que le recours à la force devrait être exceptionnel et que l’utilisation d’armes à feu est considérée comme une mesure extrême.

Au début de mois de décembre, 401 personnes qui auraient été prises en « flagrant délit » avaient déjà été jugées pour un éventail de délits tels que rassemblement non autorisé, destruction de biens, incendies criminels et troubles à l’ordre public. Entre 150 et 200 autres personnes attendent toujours de passer en jugement.

Des avocats ont dénoncé les procès du 2 décembre comme étant inéquitables et affectés par de graves problèmes logistiques, du fait de l’éloignement de Koro Toro de la capitale. En vertu de la législation tchadienne, les autorités peuvent maintenir des personnes en détention pendant une période maximale de 48 heures, puis doivent les libérer ou présenter la preuve de la nécessité d’un maintien en détention. Dans le cas présent, un procureur a expliqué à Human Rights Watch que les personnes ont été placées en « détention préventive », ce qui est permis pendant une durée de six mois.

Ces personnes ont de fait été détenues au secret à Koro Toro, car elles ne pouvaient pas recevoir de visites de leurs familles et d’avocats, a déclaré Human Rights Watch. En outre, les cas des détenus dont on ignore toujours la localisation et dont les membres des familles et les avocats ont demandé en vain des informations aux autorités peuvent s’apparenter à des disparitions forcées. Les autorités devraient publier une liste de toutes les personnes détenues lors ou à la suite des manifestations du 20 octobre et les libérer sous caution ou, si un tribunal juge qu’il existe des motifs légaux qui justifient leur maintien en détention, les transférer à N’Djamena, où elles pourraient recevoir les visites de membres de leur famille ou d’un avocat et prendre part à des procès publics transparents.

La constitution tchadienne et les obligations internationales en matière de droits humains garantissent à tous les détenus le droit de consulter un avocat, de bénéficier de visites des familles et d’obtenir des soins de santé, des droits qui n’ont pas été respectés dans le cas présent. La nature arbitraire et violente des arrestations, le manque de transparence des procédures et l’impossibilité d’entrer en contact avec les prévenus sont des violations graves, a expliqué Human Rights Watch.

En vertu du droit international, les enfants ne peuvent être détenus qu’en dernier ressort et pendant une durée aussi courte que possible. Les enfants placés en détention doivent être séparés des adultes, à moins que cela soit considéré comme contraire à l’intérêt supérieur de l’enfant.

Dans les jours qui ont suivi les violences, une commission d’enquête a été annoncée sous les auspices de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), l’une des huit communautés économiques régionales de l’Union africaine. Des leaders de la société civile et des avocats de N’Djamena ont indiqué à Human Rights Watch qu’ils n’avaient pas confiance dans l’indépendance ou l’efficacité de l’enquête de la CEEAC et ont préconisé une assistance technique du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme pour améliorer l’efficacité de l’enquête.

Le 22 octobre, la Commission africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (ACHPR) a condamné l’usage excessif de la force à l’encontre des manifestants et a exprimé sa profonde préoccupation face aux événements du 20 octobre. Les autorités tchadiennes devraient garantir le respect des libertés fondamentales d’expression, de réunion et d’association, notamment en levant la suspension de trois mois imposée aux partis d’opposition au lendemain des manifestations, a déclaré Human Rights Watch.

« Le Tchad devrait choisir la voie du respect des droits humains fondamentaux, et non de la répression violente, en veillant à ce que les membres des partis d’opposition et les manifestants puissent s’exprimer et être entendus », a conclu Lewis Mudge. « Agir autrement reviendrait non seulement à traiter les obligations légales internationales du Tchad avec un mépris total, mais aussi à provoquer à coup sûr un regain de manifestations, d’instabilité et de troubles. »

Pour plus de précisions, des récits de témoins ainsi que des recommandations en matière d’enquêtes futures, veuillez lire la suite.


Pour consulter d’autres communiqués de Human Rights Watch sur le Tchad, veuillez suivre le lien :


https://www.hrw.org/fr/africa/chad

 

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24 janvier 2023 2 24 /01 /janvier /2023 00:20
Niger : 20 millions de tonnes de déchets radioactifs entreposées à l'air libre par une entreprise française

 

Au Niger, près de 20 millions de tonnes de déchets radioactifs entreposées à l'air libre par une entreprise française

https://www.francetvinfo.fr/ Julie Pietri Radio France Publié 

La filière nigérienne d'Orano, anciennement Areva, a exploité pendant 40 ans cette mine d'uranium dans le Sahara pour alimenter des centrales nucléaires.

Un paysage désertique de sable et de roches, un vent puissant qui balaye régulièrement les sols. C'est à Arlit, dans le Sahara nigérien, que sont entreposées à l'air libre ces boues radioactives, les déchets de la Cominak. "C'est à peu près 20 millions de tonnes de déchets radioactifs produits pendant plus de 40 ans", commente Bruno Charon, ingénieur en physique nucléaire au laboratoire de la Criirad, association de protection de l'environnement, qui a analysé ces déchets et alerte aujourd'hui sur les dangers pour les habitants et l'environnement.

Nucléaire : la France importe-t-elle de l'uranium de Russie, comme l'affirme Cécile Duflot ?

La filiale nigérienne d'Orano, anciennement Areva, a exploité durant 40 ans une mine d'uranium, notamment pour alimenter les centraux nucléaires français. Si le site a fermé depuis près de deux ans, les déchets, eux, ne sont toujours pas confinés. "Compte tenu de la puissance des vents dans la région, les poussières radioactives, le gaz radioactif sont dispersables dans l'environnement très facilement, explique l'ingénieur. Comme ces déchets ne sont pas confinés, la contamination est passée dans les eaux souterraines. C'est tout à fait inacceptable."

"Arlit, c'est un paradis de santé !"

À la Cominak, le directeur général Mahaman Sani Abdoulaye assure qu'il n'y a aucun risque sur la question de l'eau à Arlit, par exemple : "Elle est potable. Il n'y a pas de panache qui va au-delà de notre périmètre. C'est bien contenu, bien contrôlé à l'intérieur de notre périmètre industriel." Pas de problème, selon lui, non plus pour les 600 personnes qui travaillent encore sur le site. Ce qui fait sourire Almoustapha Alhacen, président de l'ONG Aghinr'inman, à Arlit : "Il n'y a jamais eu de maladies professionnelles pendant 50 ans de travail, que ce soit les maladies liées à des produits qui sont utilisés ou, encore moins, liées à la radioactivité. Pendant 50 ans, il n'y en a pas. Arlit, c'est un paradis de santé !", ironise-t-il.

"Si vous ne voulez pas être malade, vous pouvez venir vous installer à Arlit librement. Selon Orano, bien sûr, il n'y a pas de maladies !"

Almoustapha Alhacen, président de l'ONG Aghinr'inman à franceinfo

Le président de l'ONG Aghinr'inman évoque des maladies respiratoires à Arlit, des maladies des reins, du foie… "Mais nous n'avons pas les moyens, déplore-t-il, de prouver qu'elles sont liées ou non à l'activité minière." De son côté, l'entreprise promet qu'elle va recouvrir les déchets petit à petit jusqu'en 2026 avec de l'argile et de la roche, pas assez étanches selon les associations. 

Au Niger, près de 20 millions de tonnes de déchets radioactifs "produits pendant plus de 40 ans" contaminent l'air et l'eau – reportage de Julie Pietri

 

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24 janvier 2023 2 24 /01 /janvier /2023 00:06
Port de Douala : annulation d’un arbitrage favorable à Bolloré

 

 

AFP Lundi 23 Janvier 2023


Un arbitrage favorable à une filiale du groupe Bolloré dans un litige l'opposant au port camerounais de Douala a été annulé à cause d'un "doute" sur l'impartialité d'un arbitre, a-t-on appris vendredi de source judiciaire, confirmant une information du Canard enchaîné.

La société Douala International Terminal (DIT), filiale du consortium formé par Bolloré et APM Terminals, a exploité le terminal à conteneurs du port de Douala, au Cameroun, en tant que concessionnaire, de 2004 à 2019. DIT et le port autonome de Douala (PAD) ont eu plusieurs désaccords à partir de 2018 qui ont conduit à une procédure d'arbitrage devant la chambre de commerce internationale de Paris.

Le 10 novembre 2020, un tribunal arbitral a estimé que DIT n'était redevable d'aucune somme à l'égard du port – qui réclamait 36,5 millions d'euros – et a imposé au Port de recommencer l'appel d'offres qui avait mené au changement d'opérateur en 2019, sous peine de dommages-intérêts allant jusqu'à 58,6 millions d'euros.

Le port a demandé l'annulation de cette sentence, pointant un éloge funèbre du 15  avril 2021 dans le recueil Dalloz rédigé par le président du tribunal arbitral, Thomas Clay, après le décès de l'avocat et professeur Emmanuel Gaillard, conseil de DIT.

L'universitaire y louait celui qui avait été membre de son jury de thèse plus de vingt ans auparavant, était devenu son "ami" et avec qui il avait des "rencontres régulières". Il ajoutait qu'il le "consul[tait] avant tout choix important". La cour d'appel a estimé le 10 janvier 2023 que ces "liens personnels étroits" auraient dû être déclarés par Thomas Clay et qu'ils étaient de nature à créer un "doute raisonnable" quant à son impartialité.

"Différentes voies de recours"

Thomas Clay a déclaré que la sentence avait été rendue "bien sûr" en "toute impartialité", ajoutant qu'il s'agissait de la "première fois" qu'une de ses sentences était annulée "en vingt ans d'arbitrage".

Il a relevé que la cour d'appel avait précisé que "son «intégrité intellectuelle et professionnelle» n'était pas en cause". Universitaire, professeur agrégé de droit, Thomas Clay a présidé la Haute autorité de la primaire socialiste en 2017. Spécialiste de l'arbitrage international, il avait dénoncé la sentence ayant attribué 404 millions d'euros à Bernard Tapie dans son litige face au Crédit lyonnais.

DIT "envisage les différentes voies de recours possibles", a déclaré son avocat, Me Benjamin Siino, qui "conteste" toute "relation personnelle étroite" entre les deux hommes et fait valoir que l'hommage a été rédigé "alors qu'une onde de choc secouait la communauté de l'arbitrage international" dont Emmanuel Gaillard était une "figure éminente".

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23 janvier 2023 1 23 /01 /janvier /2023 13:21
ONU: 32 Casques bleus tués dans des attaques délibérées en 2022

 

Lu pour vous

 

https://fr.hespress.com/ dimanche 22 janvier 2023 - 20:34

L’organisation des Nations Unies a fait savoir qu’au moins 32 membres du personnel de maintien de la paix de l’ONU ont perdu la vie dans des attaques délibérées en 2022.

Parmi ces victimes figurent 28 soldats et quatre policiers dont une femme, a déploré le Comité permanent sur la sécurité et l’indépendance de la fonction publique internationale du Syndicat du personnel de l’ONU.

Pour la neuvième année consécutive, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) s’est révélée la plus meurtrière avec 14 morts parmi les Casques bleus, suivie de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), avec 13 morts, a précisé la même source citée par le service de presse de l’ONU.

En troisième et quatrième positions arrivent respectivement la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), avec 4 morts, et la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL), avec 1 mort.

Selon le Comité, en 12 ans, le bilan des victimes s’élève désormais à au moins 494 morts parmi le personnel des Nations Unies et le personnel associé.

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23 janvier 2023 1 23 /01 /janvier /2023 12:27
Tchad : une ONG dénonce les «violations des droits humains» lors des manifestations d'octobre

 

 

Par Le Figaro avec AFP Publié , mis à jour 

L'ONG Human Rights Watch (HRW) dénonce dans un rapport lundi 23 janvier des «meurtres», des «décès en détention», des «disparitions forcées» et des «actes de tortures» liés à la répression de manifestations par les autorités en octobre.

Le 20 octobre 2022, une cinquantaine de personnes ont péri, selon le gouvernement, essentiellement des jeunes tués par balles dans la capitale par les forces de l'ordre, lors d'une manifestation de l'opposition contre le maintien au pouvoir pour deux années supplémentaires du président de transition, le général Mahamat Idriss Déby Itno.

621 arrêtés à N'Djamena

«Les forces de sécurité ont tiré à balles réelles sur des manifestants, tuant et blessant des dizaines d'entre eux, ont passé à tabac des personnes, les ont poursuivies dans des maisons et les ont arrêtées», peut-on lire dans le rapport. «En raison de la gravité des crimes commis par les forces de sécurité tchadiennes le 20 octobre et les jours qui ont suivi, la communauté internationale devrait apporter une réponse forte», recommande l'organisation de défense des droits humains.

Selon le gouvernement, un total de 621 personnes avaient été arrêtées à N'Djamena, et acheminées à Koro Toro, une prison de haute sécurité en plein désert à 600 kilomètres de la capitale. Des témoins ont affirmé à l'ONG que plusieurs personnes étaient mortes lors du trajet jusqu'à la prison en raison de privation de «nourriture et d'eau». HRW ajoute que les mineurs arrêtés lors des manifestations (83 selon les autorités) ont été détenus dans «les mêmes cellules et pièces que les adultes», au moins pendant les deux premières semaines.

Disparitions forcées

L'ONG cite aussi des témoins selon lesquels des forces de sécurité «conduisant des voitures banalisées» se sont rendues dans des «communautés connues pour soutenir des groupes d'opposition politique, notamment les Transformateurs et Wakit Tamma», un parti et une coalition de l'opposition tchadienne.

L'organisation pointe en outre plusieurs cas de «disparitions forcées» : des détenus dont «on ignore toujours la localisation et dont les membres des familles et les avocats ont demandé en vain des informations». HRW souligne également que des leaders de la société civile et des avocats ont indiqué ne pas avoir «confiance» ni dans «l'indépendance», ni dans «l'efficacité» de la commission d'enquête de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC), mise sur pied après les manifestations et recommandent une assistance du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme.

 

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23 janvier 2023 1 23 /01 /janvier /2023 12:26
Après le Mali et la Centrafrique, la Russie chasse l’armée française du Burkina

 

Lu pour vous

 

https://www.afrik.com/ Par Abubakr Diallo Publié le 22 janvier 2023 à 19h45

Les forces militaires françaises sont sommées de quitter le Burkina Faso dans un délai d’un mois. Environ 400 éléments français sont stationnés dans le pays. Ce départ forcé de l’armée française intervient après ceux du Mali et de la Centrafrique. Dans les trois pays, la Russie est soupçonnée d’être derrière les expulsions.

C’est au mois d’octobre 2022 que l’annonce du départ des éléments français de la Centrafrique avait été faite. L’ambassadeur de France à Bangui s’était chargé de communiquer cette information. Ce départ intervenait après celui des forces françaises du Mali. La diplomatie française confirmait au ministère centrafricain de la Défense la fin de la mission logistique. Laquelle était encore installée à l’aéroport de Bangui-MPoko.

Missions des militaires français réduites

Si l’ambassadeur de France n’avait pas précisé le calendrier du retrait des éléments français, RFI évoquait fin 2022. Le journal avait ajouté que les états-majors français et centrafricains étaient en discussion à ce sujet. D’ailleurs, l’état-major français estimait que ses éléments pourraient être plus utiles ailleurs. D’autant que les missions des militaires français en Centrafrique étaient réduites depuis plus d’un an.

Lire : Les paramilitaires russes accusés de meurtres et torture sur des civils en Centrafrique

Avant cette décision d’expulsion de Bangui, la France avait déjà pris ses distances. L’Hexagone avait, en effet, suspendu son accord de coopération militaire avec la Centrafrique. Ce, en raison de la coopération officialisée entre le gouvernement centrafricain et les éléments russes de la société Wagner. Pour la France, il s’agissait d’une incompatibilité, sans compter des entraves dans l’exécution normale de ses missions.

Un mois à l’armée française pour quitter le territoire

Ce départ de la Centrafrique intervenait après le retrait de la force française Barkhane du Mali. Là aussi, ce sont les éléments russes de Wagner qui avaient accéléré le départ des éléments français. Alors que ces départs suscitent encore de vifs débats, tant en Afrique qu’en France, voilà que le Burkina s’y met. En effet, les autorités burkinabè ont donné un mois à l’armée française pour quitter le pays des hommes intègres.

Lire : Après la Centrafrique et le Mali, Wagner pourrait s’installer au Burkina Faso

Selon l’Agence d’information burkinabè (AIB), « le gouvernement burkinabè a dénoncé, mercredi dernier, l’accord qui régit depuis 2018 la présence des forces armées françaises sur son territoire ». L’agence de presse va plus loin, précisant que « cette dénonciation faite le 18 janvier 2023 donne, selon les termes de l’accord du 17 décembre 2018, un mois aux Forces armées françaises pour quitter le territoire burkinabè ».

Pas de rupture des relations avec la France

Toutefois, précision a été faite qu’il ne s’agit pas de rupture des relations avec la France. « La notification concerne uniquement les accords de coopération militaire », a précisé l’AIB. Selon des sources de l’AFP, la France va privilégier l’option de redéployer ces forces spéciales dans le Sud du Niger. Dans ce pays voisin sont déjà déployés près de 2 000 militaires français.

Il y a une semaine, les autorités burkinabè avaient évoqué une coopération avec la Russie. Le Premier ministre burkinabè, Apollinaire Kyélem de Tembela, avait indiqué que son pays pensait renforcer le partenariat avec le Kremlin. Décision qui ne surprend guère, avec la visite effectuée, début novembre, par le Président Ibrahim Traoré au Mali. Surtout que début décembre, RFI avait été suspendu du Faso. Comme cela avait été le cas au Mali.

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23 janvier 2023 1 23 /01 /janvier /2023 12:22
Vers un référendum constitutionnel en Centrafrique : réactions contrastées de la classe politique

 

Vers un référendum constitutionnel en Centrafrique: réactions contrastées de la classe politique

https://www.rfi.fr/fr/ Publié le 22/01/2023 - 08:16

En Centrafrique, la cour constitutionnelle a déclaré vendredi 20 janvier conforme à la Constitution la loi relative à l'organisation des référendums votée le 28 décembre dernier par les députés. Réactions contrastées à Bangui entre soutiens du pouvoir et opposition au président Touadéra.   

La cour avait été saisie par le président Touadéra lui-même pour un contrôle de constitutionnalité. Il est donc autorisé à promulguer ce texte qui ouvre la voie à l'organisation d'un référendum constitutionnel. Rappelons qu'en septembre dernier, la cour s'était opposée au processus d'écriture d'une nouvelle loi fondamentale. Fin octobre, la présidente de l'institution Danièle Darlan avait été mise à la retraite d'office.

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Si pour les partisans du président Faustin Archange Touadéra, cette nouvelle décision de la Cour est un pas de plus vers une nouvelle Constitution qu'ils souhaitent, pour ses opposants, c'est un coup de plus porté aux institutions.

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Vite un référendum pour Héritier Doneng

Héritier Doneng, président du Front républicain, mouvement qui soutient le chef de l'État, affiche sa satisfaction. Il faut maintenant vite organiser un référendum, explique-t-il, joint par Amélie Tulet, de la rédaction Afrique. 

« Nous sommes impatients que ce référendum ait lieu dans de brefs délais. Nous voulons que ce référendum ait lieu d’ici même le mois de mars. Il faut que ce référendum ait lieu, ça va nous permettre de procéder aux réformes institutionnelles et de donner la chance à tous les Centrafricains de participer pleinement à ce processus et que le pays soit dans l’état que nous avons toujours souhaité. Cette réforme constitutionnelle n’a que pour objectif de parvenir à un avenir radieux de la République centrafricaine, et non des ambitions politiques. Pour nous, nous avons dit que cette Constitution ne cadre plus avec nos réalités économiques, c’est une Constitution caduque, c’est une Constitution discriminatoire. Le peuple aujourd’hui a confiance dans cette réforme constitutionnelle, le peuple est prêt aux réformes et à aller aux urnes pour exprimer ses intentions. »

La cour constitutionnelle actuelle est « illégitime » pour Martin Ziguélé 

Pour la coalition BRDC (pour Bloc républicain pour la défense de la Constitution) en revanche, cette décision de la cour constitutionnelle est sans valeur. Pour le député Martin Ziguélé, porte-parole du BRDC, depuis que la présidente de la Cour, Danièle Darlan, a été mise à la retraite d'office en octobre, la Cour constitutionnelle actuelle n'est plus légitime, elle est « aux ordres » du président Touadéra, explique t-il au micro de Amélie Tulet.

« Pour nous, la Cour constitutionnelle est illégitime, tous les actes qu’elle posera pour nous sont des actes illégitimes. Aucun référendum ne se fera sans que le BRDC s’y oppose et l’ensemble des partis et associations. Nous expliquerons au peuple centrafricain qu’il faut dire « non » : un État, c’est le droit, un État c’est la justice et l’État c’est le respect de la Constitution. Nous ne pouvons pas cautionner une démarche qui tend à remettre en cause la hiérarchie des normes dans notre pays. C’est une démarche antidémocratique que nous ne pouvons que combattre. C’est le président Touadéra qui veut la modification de la Constitution pour obtenir un troisième mandat, c’est le but de la démarche ! Ce que nous allons faire : nous allons continuer à mobiliser la population parce que nous ne sommes pas tout simplement en 1979 où, avec la dictature de Bokassa, il faisait passer tout ce qu’il voulait. »

 

 

REFERENDUM CONSTITUTIONNEL EN RCA : L’archange Touadéra se cramera-t-il les ailes ?

https://lepays.bf/  23-01-2023
 

Après moult tractations, la Cour constitutionnelle centrafricaine, saisie par le président Faustin Archange Touadéra pour un contrôle de constitutionnalité, a fini par autoriser la promulgation de la loi relative à l’organisation d’un référendum, votée par les députés le 28 décembre dernier. Cette décision ouvre la voie à l’organisation d’un référendum constitutionnel. Il convient de rappeler cependant que cette même Cour avait opposé une fin de non-recevoir au processus d’écriture d’une nouvelle loi fondamentale, pas plus tard qu’en septembre dernier. Cette défiance de la Cour constitutionnelle vis-à-vis du prince régnant, avait valu, en fin octobre dernier, la mise à la retraite d’office, de la présidente de l’institution, Danièle Darlan, mettant ainsi fin à l’illusion d’un pouvoir démocratique en République centrafricaine.  L’on peut donc dire que Touadéra, malgré un chemin quelque peu parsemé d’embûches, est parvenu à ses fins. L’homme rêve d’un troisième mandat et il vient ainsi de se frayer, dans la forêt équatoriale centrafricaine, un boulevard pour y parvenir et cela, au grand bonheur de ses partisans.

Touadéra joue avec le feu

Qu’est-ce qui rend le président Touadéra si hardi malgré l’opposition à son projet, de bon nombre de ses compatriotes et dans un contexte sécuritaire fait des cendres encore fumantes de la guerre civile dans son pays ?

La réponse à cette interrogation se trouve sans doute dans ses victoires militaires. En effet, grâce à l’action du groupe de mercenaires russes Wagner dont les méthodes sont pourtant controversées, l’homme est parvenu à stabiliser le front, réduisant les bandes armées à un faible niveau de nocivité quand tout simplement leurs chefs n’ont pas été contraints à la clandestinité ou à l’exil. Fort de ce résultat, Touadéra se croit investi d’un destin messianique, allant même jusqu’à faire croire au naufrage du navire centrafricain s’il venait à quitter la cabine de pilotage. Sans doute aussi que sous l’influence russe, l’homme est subjugué par le modèle Poutine qui, on le sait, s’est aménagé une Constitution au service de ses intérêts personnels. La dernière modification de la loi fondamentale en Russie, ratifiée en mars dernier, permet, en effet, à Vladimir Poutine, de rester au pouvoir jusqu’en 2036. Elle lui garantit également l’immunité à vie et cela a de quoi faire des émules dans les Etats africains qui sont passés sous le giron russe.  Mais quelles que soient les motivations du Chef de l’Etat centrafricain qui, sans nul doute, pense avoir réussi le plus difficile en franchissant l’étape de la Cour constitutionnelle, l’on peut se demander s’il échappera au destin bien connu de bon nombre de tripatouilleurs constitutionnels en Afrique.

Rien n’est moins sûr. Car, les mêmes causes produisent bien souvent les mêmes effets et ce n’est sans doute pas Blaise Compaoré ou Alpha Condé qui diront le contraire. En tout cas, l’opposition centrafricaine n’entend pas laisser Touedéra manœuvrer à sa guise.

Touadéra joue avec le feu

 En effet, depuis juillet 2022, il s’est constitué, à Bangui, un bloc républicain pour la défense de la Constitution (BRDC). L’objectif des 20 partis politiques et organisations de la société civile signataires du manifeste de ce mouvement de l’opposition, est, on ne peut plus clair : “défendre la Constitution du 30 mars 2016 et faire échec à la tentation d’une présidence autocratique à vie”. A l’action de ces partis politiques, il faudra sans nul doute ajouter l’opposition des groupes armés qui pourraient connaître un regain d’activité avec ce passage en force que tente d’opérer Touadéra. Cette éventualité est d’autant plus forte que certains des supposés parrains de ces groupes armés, courent toujours et que des tensions sont apparues entre les autorités centrafricaines et leurs protecteurs du groupe Wagner. Ce qui avait valu, entre autres raisons, le limogeage de l’ancien Premier ministre, Henri-Marie Dondra, en février 2022. Mais l’on peut parier qu’il en faudra plus pour faire plier l’Archange centrafricain qui, visiblement, s’est noyé dans les eaux saumâtres des dictatures de l’Afrique centrale où sommeillent les plus vieux sauriens comme Paul Biya du Cameroun, Denis Sassou Nguesso du Congo, Yoweri Museveni de l’Ouganda, pour ne citer que ceux-là. Ce n’est donc pas sur la Communauté Economique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) qu’il faut compter pour faire lâcher prise à Touadéra.

Il ne reste plus aux Centrafricains qu’à s’assumer en faisant échec au projet de pouvoir à vie du président Touadéra. Car, c’est leur destin qui est  en jeu. C’est en cela que l’on peut dire que Touadéra joue avec le feu. Les possibilités d’un scénario-catastrophe sont nombreuses : soulèvement populaire, coup d’Etat et l’on peut même craindre le pire. Mais le scénario le plus démocratique serait le rejet, par les urnes, du rêve de Touadéra pour peu que le scrutin soit démocratique et transparent. Cela dit, l’on peut tout de même regretter que l’arrivée de Faustin Archange Touadéra qui avait quelque peu fait consensus en Centrafrique, aboutisse finalement à une plus grande division des Centrafricains. Mais ne dit-on pas que « le pouvoir ne change pas l’homme, mais il révèle sa véritable nature » ? S’étant revêtu de la peau de l’agneau, le loup s’est introduit dans la bergerie en trompant la vigilance des Centrafricains qui ne peuvent véritablement s’en prendre qu’à eux-mêmes car ayant le plus souvent mis plus l’accent sur ce qui les divise que sur ce qui les unit.

 

« Le Pays »

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23 janvier 2023 1 23 /01 /janvier /2023 00:52
Gorée rappelle que les histoires de l'Afrique et de l'Amérique sont «intimement liées» Janet Yellen

 

Gorée rappelle que les histoires de l'Afrique et de l'Amérique sont «intimement liées», selon Yellen

AFP Publié le 21 janvier 2023

Mme Yellen, depuis vendredi à Dakar, première étape d'un déplacement en Afrique, a visité le site historique de Gorée en compagnie de son maire

«Je ne peux m'empêcher de penser à cette indicible cruauté de ceux qui étaient engagés dans le commerce des esclaves»

DAKAR: La secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen a affirmé samedi à Gorée que cette île, située au large de Dakar et symbole de la traite négrière, rappelle que les histoires de l'Afrique et de l'Amérique sont "intimement liées".

Mme Yellen, depuis vendredi à Dakar, première étape d'un déplacement en Afrique, a visité le site historique de Gorée en compagnie de son maire, Augustin Senghor, a constaté un photographe de l'AFP.

"Je ne peux m'empêcher de penser à cette indicible cruauté de ceux qui étaient engagés dans le commerce des esclaves", a-t-elle dit à l'issue de cette visite, citée dans un communiqué du secrétariat américain au Trésor. "Je ressens un immense sentiment de tristesse et de douleur en pensant à ceux qui ont été arrachés à leurs familles, leur voyage meurtrier à travers l'Atlantique".

Pour la responsable américaine, Gorée "nous rappelle que les histoires de l'Afrique et de l'Amérique sont intimement liées. Gorée et le commerce transatlantique des esclaves ne sont pas seulement une partie de l'histoire de l'Afrique. Ils sont aussi une partie de l'histoire de l'Amérique".

Elle a estimé que "cette histoire, si elle est pleine de souffrances, est aussi pleine de persévérance et d'espoir". Ainsi, elle trouve "remarquable aux Etats-Unis la manière dont beaucoup d'Afro-Américains, hommes et femmes, ont surmonté les obstacles, créé des vies meilleures pour eux-mêmes et leurs descendants et sont devenus centraux dans notre économie et notre démocratie".

Lieu de mémoire inscrit sur la liste du Patrimoine mondial de l'Unesco mais aussi site pittoresque sur l'Atlantique, Gorée, d'où sont partis pendant plusieurs siècles des esclaves africains vers les Amériques, attire habituellement des foules de visiteurs.

Mme Yellen est en tournée en Afrique, l'une des premières d'une série de visites attendues de hauts responsables américains depuis le lancement en décembre d'une offensive des Etats-Unis pour regagner en influence sur un continent où les grandes puissances se livrent à une âpre concurrence économique et politique.

Elle doit se rendre dimanche en Zambie puis en Afrique du Sud.

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