Sangha-Mbaéré : L’environnement menacé à Nola par les travaux d'exploitation minière des sociétés chinoises
https://www.radiondekeluka.org mercredi 24 juillet 2019 11:04
La population de Nola dans la Sangha-Mbaéré éprouve des difficultés à œuvrer sur les rivières Kadéï, Mambéré et Sangha. L'exploitation de l'or et du diamant par les entreprises chinoises engendre d'énormes problèmes sur le plan écologique, économique et sur la navigation. La population locale s'inquiète.
"Pêcher du poisson dans ces rivières est devenu difficile, pénible et peu fructueuse", explique Bruce Ngana, pêcheur à Nola. Il raconte que les monticules créées par les barges des sociétés chinoises d'exploitation minière modifient le débit, génèrent des rapides et des obstacles sur ces cours d'eau. "La longueur de la ligne mieux adaptée pour la pêche est devenue plus courte. La pollution des rivières a occasionné la disparition de plusieurs espèces de poissons", poursuit le pêcheur.
Les agriculteurs empruntent ces cours d'eau pour se rendre à leurs activités champêtres. "Ils doivent affronter les vagues d'eau engendrées par les longues barges qui font des secousses au milieu des rivières", martèle Nicolas Mbang, un cultivateur de Nola.
D'autre populations rencontrées déplorent l'implantation anarchique de ces entreprises chinoises et appellent les autorités de Bangui à mettre fin à ces exploitations abusives des mines d'or et de diamant. Selon elles, ces activités ne profitent pas aux localités exploitées, car les retombées économiques et sociales ne sont pas visibles.
RCA : Reprise des installations anarchiques aux abords des marchés à Bangui
https://www.radiondekeluka.org mercredi 24 juillet 2019 11:02
Les commerçants des marchés de Pk 12 à Bégoua, Gobongo dans le 4ème et Combattant dans le 8ème et Pétévo dans le 6ème arrondissement de Bangui ont repris les étalages anarchiques quelques mois après leur déguerpissement par la mairie de Bangui.
Au marché Gobongo dans la journée, juste quelques pousse-pousse de pain et quelques marchandises sont observées tout le long de la chaussée jusqu'au quartier Foûh. Par ailleurs aux marchés Combattant et Pétévo, les voies routières sont totalement rétrécies et la circulation difficile à ces endroits. Tous les abords sont occupés par les étals des commerçants.
"Je demande à mes frères et sœurs de se retirer à au moins 5 mètres pour bien vendre les marchandises et permettre la libre circulation sur la voie publique", souhaite Jean Baptiste, un conducteur de moto-taxi qui y voit déjà un grand danger public.
"Même si la police n'est pas là, nous devons toujours garder une distance par rapport à la route pour éviter les cas d'accidents", plaide la même source.
Sylvestre Constant Yaméndé, assistant administratif du président de la délégation spéciale de la ville de Bangui, demande à ces occupants illégaux de regagner l’intérieur des marchés. "Nous demandons à nos concitoyens qui s'installent d'une manière anarchique de libérer les débordements parce que ça pose un problème de sécurité routière", a averti M. Yaméndé.
L'assistant administratif invite que les Centrafricains à prendre "conscience du bien fondé des opérations de déguerpissement que l'administration arrive à faire".
Selon les commerçants qui envahissent ces chaussées, l'obstruction des voies routières est due au problème de place à l'intérieur des marchés. Pour leur réinstallation, ils souhaitent que la mairie réaménage les marchés concernés.