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25 juillet 2019 4 25 /07 /juillet /2019 22:52
Les inquiétudes des victimes des crises en RCA

 

https://www.bbc.com  25 juillet 2019

 

Six mois après la signature officielle de l'Accord pour la paix en Centrafrique, les victimes des multiples crises survenues dans ce pays, s'interrogent toujours du travail que fait le comité de suivi dudit accord négocié à Khartoum au Soudan.

Elles sont aujourd'hui des milliers à déplorer l'augmentation sans cesse de leur nombre malgré la signature de l'accord le 06 février 2019.

Elles l'ont signifié lors d'une rencontre d'échange organisée mercredi à Bangui par la Ligue Centrafricaine des droits de l'Homme.

L'espoir suscité par l'Accord politique pour la paix et la réconciliation fait aujourd'hui place à l'incertitude affirment certaines victimes.

Une préoccupation soutenue par les défenseurs des victimes.

Mais le gouvernement se veut rassurant.

Selon, Léonie Banga-Boty, ministre-coordonnatrice du Secrétariat technique du comité de suivi de l'accord, le gouvernement a respecté plusieurs points de ses engagements.

Les autorités disent que les structures d'accompagnement et de soutien aux victimes, multiplient les plaidoyers pour que le comité de suivi accélère sa mission auprès des victimes des crises successives.

 

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25 juillet 2019 4 25 /07 /juillet /2019 22:23
RCA: Touadéra inaugure un pont à Ndélé, une voie vers le désenclavement
RCA: Touadéra inaugure un pont à Ndélé, une voie vers le désenclavement
RCA: Touadéra inaugure un pont à Ndélé, une voie vers le désenclavement
RCA: Touadéra inaugure un pont à Ndélé, une voie vers le désenclavement

 

Par RFI Publié le 25-07-2019 Modifié le 25-07-2019 à 10:45

 

Ndele est l’une des villes du nord symbole de l’enclavement et sous contrôle du FPRC. C'est là que s'est tenue mercredi 24 juillet une cérémonie en présence de Faustin Archange Touadéra. Le chef de l'État avait fait le déplacement avec plusieurs cadres de son parti et une délégation ministérielle importante. Car à quelques kilomètres de là, à Bamingui, a été construit un pont important qui permet de relier l’extrême nord-est du pays à Kaga-Bandoro/Bangui.

 

La construction s’intègre dans un projet du programme de la Banque mondiale, et doit permettre la réfection de plus de 330 kilomètres de route et le désenclavement de cette région.

Le soleil écrasant n’a pas empêché les habitants de Ndele de venir accueillir le président. Les femmes ont disposé des pagnes à terre. Cette visite prend des airs de campagne.

Le président Faustin Archange Touadéra s’est félicité de l’ouverture officielle de ce nouveau pont qui devrait initier le désenclavement de cette région.

« C’est tout un symbole que cette cérémonie se déroule ici à Ndele, chef-lieu de la préfecture de Bamingui-Bangoran que d’aucuns considèrent comme le symbole de l’isolement voir de l’abandon par le pouvoir central de la région du Nord. Je saisis cette occasion pour vous réaffirmer qu’aucune région de la République centrafricaine n’est plus développée que les autres. Pour ma part je fais le vœu de ne laisser aucune portion du territoire de la République centrafricaine à l’abandon. Aucune région ne sera privilégiée. »

Un début dans cette ville qui manque de presque tout. Ici pas d’électricité, pas de forces légales, les structures sanitaires et scolaires sont très limitées. « Du discrédit est toujours jeté sur Ndele, le plus souvent par des fonctionnaires affectés qui ne veulent pas regagner leur poste. Notre préfecture a d’énormes défis à relever dans tous les domaines monsieur le président. Nous exigeons la restauration de l’autorité de l’État sous toutes ses formes. La sécurisation totale de la préfecture pour l’épanouissement de la population et la libre circulation des biens et matériel gage de tout développement », a de son côté plaidé le sultan-maire de la ville Ibrahim Senoussi.

Avant de repartir, le président Touadéra s’est entretenu en privé avec Abdoulaye Hissen, leader du FPRC. Rien n’a filtré de cette rencontre.

 

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25 juillet 2019 4 25 /07 /juillet /2019 21:26
Paix et sécurité : le ministre centrafricain du Travail fait le point à Denis Sassou N’Guesso
Paix et sécurité : le ministre centrafricain du Travail fait le point à Denis Sassou N’Guesso

 

http://www.adiac-congo.com Jeudi 25 Juillet 2019 - 20:15

 

Le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, a reçu en audience le ministre centrafricain du Travail, Hugues Alain Tcheumeni, le 25 juillet à Brazzaville. Ce dernier a dressé un état des lieux de la situation politique actuelle de la Centrafrique. Le président congolais, rappelons-le, avait été désigné, il y a quelques années par ses pairs de la Région des Grands lacs médiateur de la crise ayant prévalu dans ce pays frère.  Son implication pour l’instauration de la paix et la sécurité en terre centrafricaine n’est d’ailleurs plus à démontrer.

Au cours de l’entrevue, un tour d’horizon des relations d’amitié et de coopération entre Bangui et Brazzaville a également été fait. Avant d’être reçu par Denis Sassou N’Guesso, le ministre centrafricain du travail a assisté à l’inauguration du siège départemental (Cuvette et Cuvette Ouest) de la Caisse nationale de sécurité sociale. L’initiative d’installer une telle administration dans l’arrière-pays, plus près de la population, a sans nul doute permis à Hugues Alain Tcheumeni d’y  trouver des pistes d’inspiration.

 

Dominique Makaya

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25 juillet 2019 4 25 /07 /juillet /2019 21:13
RCA : Le mouvement 3R change de ton face au désarmement
RCA : Le mouvement 3R change de ton face au désarmement
RCA : Le mouvement 3R change de ton face au désarmement

 

https://www.radiondekeluka.org/ jeudi 25 juillet 2019 17:57

 

La phase opérationnelle du DDRR lancée le 17 décembre 2018 par le chef de l'Etat Faustin Archange Touadera à Paoua, connait un revirement avec la prise de position de Abass Sidiki, leader des 3R. Il conditionne sa pleine participation au processus à la réponse à ses revendications déposées sur la table du gouvernement. lors d'une réunion l.

Abass Sidiki a ouvertement fait savoir le 19 juillet 2019 lors d'une réunion à Koui qu'il n'avait pas l'intention de désarmer ses éléments. Le chef de guerre camerounais est très remonté et justifie son indignation par le déficit de communication entre lui et le premier ministre Firmin Ngrébada qui tarde selon lui, à donner des réponses favorables à ses revendications.

" Je n'ai jamais communiqué avec le premier ministre, cela, depuis la rencontre d'Addis Abeba. Selon l'entente de Khartoum, tout ce qu'on doit faire, on doit le faire ensemble et maintenant pour nous consulter, on ne le fait pas. Même pour nous appeler, les autorités ne le font pas" a déploré le chef de guerre.

A cette revendication s'ajoute la frustration née de sa nomination. Abass Sidiki dit n'avoir rien compris de la fonction de conseiller qu'il occupe à la primature. Il souhaite être le responsable n°1 des Unités Spéciales Mixtes de Sécurité de la zone du Nord-ouest. "Le conseiller en principe est celui là qui devrait être à la tête et la fondation de l'unité mixte, mais lui-même est banni. Et après, il va rester comme ça. Il appelle le premier ministre qui ne prend pas son téléphone et qui n'envoie pas quelqu'un le rencontrer" a-t-il lâché.  

Après plusieurs heures d'échanges parfois tendus en présence de la Minusca, du ministre du DDRR Maxime Mokom et de celui de la sécurité publique Henri Wanzé Linguissara, Abass Sidiki accepte de désarmer le 29 juillet 2019, seulement 16 éléments de son mouvement basés à Besson dans la Nana Mambéré. "L'homme n'est visiblement pas prêt au désarmement, au regard de son arsenal de combat" a fait savoir une source proche.

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25 juillet 2019 4 25 /07 /juillet /2019 21:10
Centrafrique: l'épidémie d'Ebola en RDC inquiète les autorités
Centrafrique: l'épidémie d'Ebola en RDC inquiète les autorités
Centrafrique: l'épidémie d'Ebola en RDC inquiète les autorités

 

Par  Le Figaro avec AFP Publié le 25/07/2019 à 16:55

 

La République centrafricaine n'est «pas préparée» à affronter une propagation de l'épidémie d'Ebola qui sévit actuellement dans le pays voisin, la République démocratique du Congo, a déclaré jeudi le ministre de la santé, Pierre Somsé.

Une annonce qui intervient alors que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) vient de déclarer l'épidémie d'Ebola «urgence sanitaire mondiale» le 17 juillet. A ce jour, aucun cas d'Ebola n'a cependant été enregistré en République centrafricaine.

Mais dans les préfectures du sud-est du pays, voisines des provinces congolaises du Kivu touchées par l'épidémie, «les échanges économiques et humains sont très intenses», a souligné le ministre au cours d'une conférence de presse. «Nos éleveurs vendent leur bétail en RDC. Les groupes rebelles et les braconniers vont et viennent de part et d'autre de la frontière. Les risques sont élevés».

Les districts frontaliers sont particulièrement difficiles d'accès en raison de leur isolement et de la présence des groupes armés. Seuls 13 points d'entrée sont équipés pour contrôler les voyageurs à la frontière avec la République démocratique du Congo, longue de près de 2000 km. Le gouvernement prévoit d'en installer une cinquantaine. Les moyens de transports, les kits de dépistage et les équipements de protection individuelle sont en nombre insuffisants, selon le ministère.

Pour dépister Ebola, 380 agents de santé ont été formés dans le pays mais «nous avons enregistré des failles dans le dispositif d'alerte», a indiqué le ministre. Un cas suspect, qui par la suite n'a pas été confirmé, est ainsi arrivé à l'hôpital communautaire de Bangui après deux semaines d'itinérance dans le pays. Le budget du plan de prévention d'Ebola dans le pays s'élève à 21,4 millions de dollars (19,1 millions d'euros).

«La République centrafricaine doit mettre en oeuvre un dispositif complexe avec un système de santé sous-financé», a déclaré à la presse le représentant de l'OMS dans le pays, Séverin Von Xylander. Les dépenses de santé s'élèvent en moyenne à 17 dollars (15 euros) par habitant, loin du seuil minimum de 89 dollars (79 euros) que recommande l'OMS.

Riche en ressources naturelles, la Centrafrique est déchirée par un conflit meurtrier qui a forcé près d'un quart des 4,5 millions d'habitants à fuir leur domicile. Plus de 400.000 d'entre eux se sont réfugiés dans les pays voisins, dont la RDCongo. L'épidémie, qui frappe l'est de la RDC et dure depuis août 2018, a provoqué la mort de plus de 1700 personnes, un nombre qui augmente de jour en jour.

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25 juillet 2019 4 25 /07 /juillet /2019 21:04
BRÜGGER, ARNAQUE À LA DANOISE

Lu pour vous

 

Par Guillaume Pajot Libération 25 juillet 2019 à 17:06

 

Les infiltrés (6/6). Rencontre avec les grandes figures de l’immersion journalistique. Aujourd’hui, un réalisateur danois, devenu consul en Centrafrique grâce à un faux passeport. Il en a tiré un documentaire controversé.

 

Quand Mads Brügger débarque en Centrafrique, au début des années 2010, le documentariste a soigné sa tenue dans les moindres détails. Son costume épouse son teint de porcelaine. Lunettes noires, bottes idem. Il trimbale même une canne et un porte-cigarettes. On dirait un colon partant pour une partie de chasse, hors du temps, ridicule, et c’est exactement l’effet que recherche Brügger. Le cinéaste a acheté un passeport diplomatique au marché noir pour 135 000 dollars, un sésame qui lui permet d’être le nouveau consul du Liberia en Centrafrique. Personne n’en doute, c’est effrayant. En abusant de sa position pour se procurer des diamants, l’imposteur entend prouver la corruption des diplomates et des autorités. Et il filme tout, souvent en caméra cachée.

Liasse. Son coup monté devient un long métrage, The Ambassador, qui s’ouvre par un cocktail à Bangui. Le jeune consul prend le micro devant ses invités : «Je suis nul pour le protocole, mais très bon pour l’alcool. J’espère que vous apprécierez !» La blague suscite des rires et des applaudissements gênés, comme les trois quarts du film. Le diplomate Brügger pousse constamment au crime. Il est le plus drôle, le plus fou. Dans un village, il est célébré par des Pygmées qui dansent pour lui. Tous sont ivres, même les enfants.

La scène est déprimante mais Brügger, à fond, en rajoute : «C’est ce que les ONG ne comprennent pas. On peut s’éclater en Afrique !» Jamais avare d’une liasse de billets, Brügger s’éclate en Volvo rouge sur les routes poussiéreuses de son «Jurassic Park», comme il surnomme la Centrafrique. Pour trouver ses diamants, le Danois s’acoquine avec un industriel minier, qui finit par lui amener les cailloux convoités. Fin de l’histoire, dont beaucoup de questions restent en suspens. Que deviennent les diamants ? Qui est au courant de la mascarade ? Personne ? Tout le monde ? On ne sait plus sur quel pied danser, tant Brügger subit les situations autant qu’il les provoque. La fête foraine a ses perdants : des ouvriers pygmées, avec lesquels le diplomate monte une fabrique d’allumettes, pour blanchir son argent. Les travailleurs pensent que l’initiative va changer leur vie, sans savoir que le projet est bidon depuis le début. «Cela fait partie du jeu», tranche Brügger en voix off.

«Hasardeuse». Finalement, le New York Times ne croit pas vraiment au film : «Quelqu’un qui s’amuse à ce point au contact d’une telle horreur n’est pas vraiment digne de confiance.» De son côté, le Boston Globe étrille «une comédie hasardeuse et prétentieuse».

Avant ce film, Brügger avait joué d’autres rôles, endossé d’autres costumes. En 2004, en pleine campagne présidentielle américaine, il avait milité pour la réélection de George W. Bush, inventant un groupe de Danois fans du président républicain («Danes for Bush»). Cinq ans plus tard, il avait emmené une fausse troupe de théâtre en Corée du Nord. L’équipe était montée sur scène à Pyongyang. Depuis, Mads Brügger n’est jamais vraiment descendu de l’estrade. En Centrafrique, l’insolent s’amuse, prend la lumière, mais laisse son public dans l’obscurité.

 

Guillaume Pajot

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25 juillet 2019 4 25 /07 /juillet /2019 20:54
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH
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Centrafrique : Le DG des mines et un frère du président de la République épinglés par le rapport d’enquête parlementaire 

BANGUI, 25 juillet 2019 (RJDH)---Le Directeur général des mines et Bienvenu Yagbanga, présenté comme un des frères du président de la République, seraient aussi impliqués dans le circuit de pot de vin dans l’affaire dite des chinois. C’est une information RJDH confirmée par plusieurs sources indépendantes. 

Le rapport parlementaire parle de 90 millions perçus par le Directeur Général des Mines et Bienvenu Yagbanga, le frère du chef de l’Etat. Selon une source proche de la commission d’enquête parlementaire, les responsables des entreprises chinoises, ont confirmé avoir remis 90 millions de Fcfa au Directeur Général des mines et au frère du chef de l’Etat.

Auditionné par la commission d’enquête parlementaire, le Directeur Général des mines a nié les faits, « nous l’avons entendu au niveau de la commission après avoir reçu les responsables des sociétés chinoises. Devant nous, le Directeur Général a refusé avoir perçu de l’argent de la part de ces Chinois, ce qui ne nous  a pas convaincus vu les preuves accablantes que nous avions eues », confie une source proche du dossier que le RJDH a pu rencontrer.  

La rédaction du RJDH a tenté en vain d’entrer en contact avec les deux personnalités mises en cause dans cette affaire de pot de vin sur laquelle le nom du député Jean Michel Mandaba a déjà été cité. Sur ce dossier, un premier rapport du parlement centrafricain avait, entre temps déjà évoqué une chaine de corruption tenue par des personnalités qui seraient au gouvernement et à l’Assemblée Nationale

Selon des informations RJDH, le nom du président de l’Assemblée Nationale a aussi été cité dans l’affaire. L’honorable Ngon Baba, de sources bien informées, a été auditionné par les membres de la commission d’enquête parlementaire sur sa probable implication.  Léopold Mboli Fatran, ministre des mines, un des protégés de Touadera, cité dans le dossier, n’a pas cependant pu être entendu par la commission.

A l’Assemblée Nationale, l’honorable Jean Michel Mandaba mis en cause, a reconnu les faits lors de la concertation des députés le samedi 20 juillet dernier. Dans les couloirs du parlement, des voix s’élèvent déjà pour réclamer la traduction de cet élu devant la justice pour donner l’exemple. Difficile de dire si oui ou non, cette ligne sera suivie. La délibération de l’Assemblée  Nationale est renvoyée à la session d’octobre dite session budgétaire. Le temps pourrait faire son travail et le dossier classé vu que dans l’affaire les noms de nombreuses personnalités proches du pouvoir sont cités.

Sylvestre Sokambi 

 

 

Centrafrique : Bangassou évalue ses capacités de riposte contre le virus Ebola

BANGUI, 25 juillet 2019 (RJDH) --- La coordination de surveillance et de riposte contre la maladie à virus Ebola de la ville de Bangassou a tenu, ce mercredi 24 juillet, une réunion de prévention en raison de l’épidémie qui sévit au Congo Démocratique. La ville de Bangassou est frontalière avec la province Congolaise de Ndou où des échanges commerciaux entre les deux villes sont intenses.

La menace de maladie à virus Ebola au Congo Démocratique risque de s’étendre à ces voisins. Mais le défi de prévention et de riposte en cas d’attaque de la maladie à virus Ebola s’annonce rude pour la Centrafrique car, la frontière séparant la  République Centrafricaine et la République Démocratique du Congo s’étale sur  une distance de 1577 km de frontière entre les deux pays.

C’est dans cette optique que la coordination de surveillance et de riposte de la préfecture de M’bomou à Bangassou, s’était réunie pour élaborer un plan de contingence en raison de sa proximité avec la ville congolaise de Ndou, ce mercredi 24 juillet,  dans la salle de conférence du bureau de l’Organisation de Mondiale de la Santé (OMS) de la ville. Cette réunion de haut niveau a pour but de présenter les difficultés et les stratégies de surveillance pour la circonstance dans la région de Mbomou.  

Alain Serge Nguiarra, représentant du préfet de Mbomou, déplore le manque de moyens logistiques pouvant permettre de renforcer les mécanismes de surveillance et de prévention au niveau frontalier ou local contre la maladie à virus Ebola dans cette partie du pays,« Le résultat des activités menées au cours de 6 mois, montre que la région sanitaire  de Bangassou n’est pas prête à faire face à ce fléau à cause des quelques difficultés rencontrées, tel que le manque d’une ambulance spéciale pour Ebola, la réunion transfrontalière qui ne s’était pas tenue, la formation de 290 personnes chargées de lutter contre cette pandémie, la mise en place de 8 autres sites de surveillances ainsi que, l’implication du district sanitaire de Ouango qui tarde à venir», a-t-il souligné au RJDH sur un ton dubitatif.

Saint Cyr, Médecin au bureau de l’OMS, s’est appesantie sur les besoins pour la préfecture de M’bomou à pouvoir faire face à cette fièvre hémorragique, « Jusque-là, il nous faut encore former 291 agents de santé,  rendre opérationnelle les points d’entrées qui sont au nombre de 9 dans la région, et mettre en place une stratégie de surveillance automatique avec des moyens logistiques qualifiés» a-t-il indiqué au RJDH.

L’UNICEF exprime sa crainte réelle de voir la maladie s’exporter au-delà des frontières congolaises. « C’est une urgence. Il existe un risque très réel que l’épidémie d’Ebola se propage aux pays voisins, et la communauté internationale devrait  donc s’unir d’urgence pour s’assurer que cela n’arrive pas. Cela signifie qu’il faut reconnaitre les investissements pour que les partenaires disposent des ressources dont ils ont besoin pour traiter chaque cas et retrouver chaque contact. Ebola est impitoyable, nous devons donc l’être nous-aussi et mettre un terme à sa propagation. Les enfants et les familles de la région ne méritent rien de moins », a tweeté Henriette H.Fore, Directrice de l’UNICEF le mercredi 17 juillet dernier.

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a déclaré la 10e épidémie de la maladie à virus Ebola en République Démocratique du Congo, une urgence de santé publique de portée internationale, le mercredi 17 juillet dernier.

Victor Komasse

 

 

Centrafrique : La MINUSCA annonce la mise en place des comités locaux pour encadrer le recrutement des jeunes dans les FSI

BANGUI, 25  juillet 2019 (RJDH)--- Les autorités Centrafricaines et la MINUSCA entendent mettre en place des comités locaux dans les villes où le recrutement des jeunes dans la FSI se déroule. Dispositions prises pour empêcher toute tentative de tripatouillage et des fraudes enregistrés lors des précédents recrutements dans les Forces de défense et Sécurité (FDS). Annonce faite par le porte- parole de la police de la MINUSCA,  le Capitaine Léo Franck Gnapié lors de sa conférence de presse hebdomadaire à Bangui.

Lancé officiellement le 1er juillet dernier, le processus du recrutement des 1000 jeunes centrafricains soit 500 pour la police et 500 pour la gendarmerie n’a pas suscité un intérêt particulier chez les jeunes. Les raisons ! Le tripatouillage et le truquage enregistré lors des précédentes opérations, c’est qui a découragé aujourd’hui cette frange de la population à s’engager pour le recrutement.

Une situation que la MINUSCA a reconnue et a annoncé que des comités locaux composés des agents de la mission onusienne et du gouvernement ont été mis en place après une réunion d’évaluation. Ces comités locaux auront pour missions d’assurer la transparence et pour veiller à ce que le processus soit inclusif. « Recruter des jeunes hommes et femmes représentatifs de la Centrafrique dans toute sa diversité géographique, ethnique et confessionnelle », selon le porte-parole de la police onusienne, qui encourage les candidatures féminines.

Léo Franck Gnapié, espère que les bonnes pratiques qui avaient eu lieu lors du précédent concours soient  reconduits dans celui- ci, « nous ferons en sorte qu’il y ait la représentativité c’est-à-dire élargie. Ce concours sur toute l’étendue du territoire national avec la participation des  femmes et nous avons mis accent sur la question de l’intégrité et nous y tenant énormément et le gouvernement Centrafricain y tient également ». 

Il revient sur les dispositifs mis en place en vue de remédier aux difficultés des candidats à s’approprier des pièces administratives qui freinent d’autre part l’engouement de ce recrutement.

« Cette première étape concerne les point focaux en charge de collecter les dossiers des candidats  qui ont suivi une formation dans le domaine et donc parmi les difficultés que nous avons cité concernant les actes de naissances, il y a des questions qui ont été répondues immédiatement et d’autres émanent des autorités de ce pays et cette réponse ont été apportées. Des instructions ont été données aux différents comités de faire en sorte qu’on puisse délivrer le plus vite possible les pièces administratives pour permettre aux candidats de s’inscrire », a conclu le porte-parole de la police de la MINUSCA.

Lancé le 1er Juillet 2019, le dépôt de la candidature pour le recrutement dans les FSI prendra fin le 31 juillet 2019. Mais depuis le lancement des opérations, il y a une faible mobilisation des prétendants candidats qui ne croient plus à la transparence dans le recrutement dont les précédents sont entachés d’irrégularités.

Ketsia Kolissio  

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25 juillet 2019 4 25 /07 /juillet /2019 01:41
Le Canada pressé de fournir des fonds à la Cour pénale spéciale en Centrafrique

 

 

OTTAWA 24 juillet 2019 — Le Canada subit des pressions pour contribuer à combler un déficit de 1 million $ US à la Cour pénale spéciale de la République centrafricaine, afin de lui permettre de continuer son travail dans ce pays ravagé par les violences intercommunautaires et les crimes de guerre.

L’organisme Human Rights Watch a publié mercredi un rapport dans lequel il demande au Canada et à plusieurs pays de contribuer à la préservation de ce tribunal sous-financé, largement considéré comme un élément clé du processus de réconciliation nationale dans ce pays déstabilisé par les violences depuis 2013.

L’auteure du rapport, Elise Keppler, estime que le Canada devrait apporter sa contribution pour un certain nombre de raisons, notamment sa politique étrangère résolument féministe.

Les dernières estimations des Nations unies font état, entre février et juin de cette année, de plus de 60 cas de violences sexuelles liées aux conflits, impliquant plus de 150 victimes. Les affrontements intercommunautaires se sont multipliés dans le pays entre 2013 et 2016 avant le rétablissement d’une paix toute relative, mais la poursuite des violences mine une série d’accords de paix fragiles.

Mme Keppler rappelle aussi que le Canada a fourni l’un des procureurs adjoints à la Cour pénale spéciale, une institution hybride — de compétence nationale, mais avec une aide internationale, car le système judiciaire de la Centrafrique a été en grande partie détruit au cours des années de conflit.

Dieudonné Detchou, un Canadien d’origine camerounaise, est substitut du procureur spécial international auprès de la Cour pénale spéciale de la République centrafricaine. M. Detchou avait été notamment procureur à la section des crimes contre l’humanité et crimes de guerre au ministère canadien de la Justice entre 2007 et 2016.

«Nous souhaiterions que le Canada obtienne un retour sur investissement encore plus important en s’engageant également à apporter une contribution financière à la Cour afin qu’elle dispose des ressources nécessaires pour que justice soit rendue aux victimes en République centrafricaine, où les crimes incluent massacres, viols et autres violences sexuelles à grande échelle», a déclaré Mme Keppler dans une entrevue depuis New York.

Le budget annuel de la Cour pénale spéciale se situe entre 12 et 13 millions $ US, contre 30 millions $ pour le Tribunal spécial pour la Sierra Leone, a plaidé Mme Keppler.

La République centrafricaine est par ailleurs l’un des pays africains souvent cités comme destination possible pour un déploiement de Casques bleus canadiens, mais Ottawa n’a pas encore pris de décision.

Le rapport de Human Rights Watch exhorte également l’Allemagne, le Japon, la Suisse, la Norvège, le Danemark et la Suède à envisager un soutien financier à la Cour pénale spéciale.

 

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25 juillet 2019 4 25 /07 /juillet /2019 01:39
NOTE D’INFORMATION MINUSCA

 

 

LA MINUSCA ENCOURAGE LES ACTEURS INSTITUTIONNELS, LES PARTIS POLITIQUES ET LA POPULATION A POURSUIVRE LEURS EFFORTS POUR DES ELECTIONS INCLUSIVES, APAISEES ET CREDIBLES DANS LES DELAIS DE LA CONSTITUTION

 

 

Bangui, le 24 juillet 2019 - La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) souligne que le nouvel examen du Code électoral par les députés est un tournant décisif dans la création des conditions juridiques nécessaires aux préparatifs et à la tenue des élections présidentielle, législatives et locales de 2020/2021, a déclaré, ce mercredi 24 juillet, la porte-parole par intérim de la Mission, Uwolowulakana Ikavi-Gbétanou, lors de la conférence de presse hebdomadaire de la Mission, saluant les efforts consentis par les députés et la cour constitutionnelle dans l’adoption de ce Code électoral.

 

« La MINUSCA encourage, par conséquent, l’ensemble des acteurs institutionnels, les partis politiques et les populations à poursuivre leurs efforts en vue de la tenue d’élections inclusives, apaisées et crédibles dans les délais de la Constitution », a-t-elle ajouté, notant par ailleurs les progrès enregistrés dans les travaux en Commission que l’examen de la loi organique relative à l’Autorité nationale des élections (ANE), également inscrite à l’agenda de la session extraordinaire. La Mission s’inquiète, toutefois, que ce texte complémentaire du Code électoral n’ait pu être adopté par l’Assemblée nationale et saisit l’occasion pour encourager les institutions nationales à prendre les dispositions nécessaires afin de parachever le processus d’adoption des projets de lois en instance qui se rapportent aux prochaines élections, y compris les lois sur la décentralisation qui participent de la mise en œuvre de l’APPR », a-t-elle ajouté.

La conférence de presse a été l’occasion pour la porte-parole par intérim de la Mission de réagir aux préoccupations des journalistes concernant le rapport rendu public, le 18 juillet, par Human Right Watch, suite aux tueries, le 21 mai dernier, de dizaines de populations civiles dans la région de Paoua par les éléments de Retour, Réclamation, Réhabilitation (3R).

 

Occasion pour Madame Ikavi-Gbétanou d’énumérer quelques mesures de renforcement de la sécurité et de la protection des civils mises en place par la MINUSCA, au nombre desquels le mécanisme de coordination de la sécurité à Bocaranga, avec pour objectifs de renforcer la pression militaire et politique exercée sur les 3R pour les contraindre à démanteler leurs bases à Boukaya, Letele et Bohong, traduire en justice tous les auteurs des massacres et les amener à participer pleinement aux prochaines opérations de Désarmement Démobilisation et Réinsertion », a souligné la porte-parole par intérim.

Sur plan militaire, une opération dénommée « Tango » a été lancée autour de Koui, depuis le 26 mai, pour mettre fin aux mouvements de groupes armés et optimiser la protection de la population locale des populations locales vivant le long de l'axe Lemouna-Koundjili, où des patrouilles quotidiennes et des points de contrôle temporaires ont aussi été renforcés. Une pression militaire sur les 3R qui s’est soldée par leur retrait des villages de Bohong, Boukaya et Letele, outre la réduction considérable de leurs mouvements ». Une assistance humanitaire a également été fournie à la population touchée.

 

Concernant les abus et violations des Droits de l’Homme et du Droit international humanitaire, la Porte-parole par intérim a affirmé que la Mission avait surveillé, vérifié et documenté durant la période du 17 et 23 juillet, 15 incidents d’abus et de violations des Droits de l’Homme et du Droit international humanitaire ayant affecté au moins 22 victimes. « Les auteurs présumés sont, d’une part, des éléments des groupes armés et d’autre part, des agents de l’Etat ».

Pour sa part, le Porte-parole de la Police, le Capitaine Léo Franck Gnapié, est revenu sur le processus de recrutement de 1000 agents des Forces de sécurité intérieure et souligne un réel engouement pour ce concours de la part des jeunes centrafricaines et centrafricains. En effet, la première semaine une moyenne d’environ 110 dossiers de candidature ont été enregistrés, la deuxième semaine nous sommes passés à une moyenne d’environ 300 dossiers et nous sommes actuellement à un peu plus de 1000 dossiers par jour en moyenne depuis la fin de la semaine dernière. On note également un nette augmentation de nombre de femmes ; nous sommes actuellement à plus 21% de femmes inscrites.

 

De son côté, le Porte-parole de la Force, le Major Mohamed Ouabed, a fait un bilan de la situation sécuritaire dans le pays, qui est stable dans son ensemble, rappelant que la Force poursuit ses patrouilles pédestres, motorisées et aériennes de courtes et de longue portée dans le but de prévenir toute forme d’insécurité à travers le pays. Un total 688 patrouilles ont été menées dans le centre afin de protéger la population.  Par ailleurs, la Force en coordination avec les FACA marque sa présence sur les axes et les localités de Bambari, Seko, Garo, Batangafo et Zangba pour protéger les civils. La Force a également rappelé la poursuite, à Bambari, de l’Opération Bepka 2.

 

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Centrafrique-Presse.com
24 juillet 2019 3 24 /07 /juillet /2019 16:47
Reconstruire la justice en Centrafrique, la difficile mission de la Cour pénale spéciale

 

 

Publié le 24.07.2019 à 11h50 par AFP

 

En Centrafrique, les premières enquêtes de la Cour pénale spéciale (CPS) ont débuté pour juger les responsables de graves crimes commis durant les conflits, mais les moyens manquent cruellement pour répondre aux attentes des populations.

« Œil pour œil, dent pour dent ! » Dans un pays en conflit où nombre de tribunaux ont été désertés par les juges, la justice se résume trop souvent à ces mots pour les Centrafricains.

Mais quand un comédien les déclame en grimaçant devant le public de l’Alliance française de Bangui, les rires éclipsent un instant les mauvais souvenirs.

Aborder des thématiques sensibles par l’humour, c’est le parti pris de la pièce Kota da ti ngbanga (Le grand tribunal), dont la tournée débutée en octobre 2018 a réuni plus de 12.000 spectateurs à travers le pays.

Son objectif : informer les populations sur le fonctionnement et la mission la CPS. Une juridiction chargée de mettre en acte cette réplique martelée par les acteurs : simple soldat ou ministre, « personne n’échappera à la justice ».

Une promesse ambitieuse dans un pays marqué par des décennies d’impunité. Crée par décret en 2015 mais effectivement lancée en octobre 2018, composée de juges nationaux et internationaux, la Cour est chargée de juger les violations graves des droits humains commises en République centrafricaine depuis 2003.

Huit mois plus tard, ses magistrats ont instruit quatre dossiers. Trois autres font l’objet d’une enquête préliminaire. Au total, 27 plaintes ont été déposées.

Le bilan est bien maigre au regard du nombre de victimes et de crimes perpétrés. Mais les procédures sont longues et complexes: la CPS ne dispose que de quatre procureurs et vingt officiers de police judiciaires pour juger des crimes commis durant quinze années secouées par une succession de conflits.

Un manque de moyens humains et financiers dont s’alarme l’ONG Human Rights Watch dans un rapport publié mercredi qui appelle au recrutement « sans attendre de personnel supplémentaire ».

Médecin légiste, psychologue, personnel dédié à la protection des témoins… « Il est difficile de trouver de telles expertises sur place, il faut donc bien souvent recruter des étrangers, ce qui est plus long et coûteux », explique Nelly Mandengue, responsable de la communication pour la CPS.

Si les promesses des bailleurs devraient permettre à l’instance de boucler son budget pour l’année 2019, il lui faudra néanmoins trouver 12,5 millions d’euros chaque année pour assurer son fonctionnement.

Autre défi majeur : une situation sécuritaire toujours fragile malgré l’accord de paix signé le 6 février. Dans un territoire contrôlé à 80% par les groupes armés, « protéger les juges, les témoins et les victimes est un enjeu crucial », rappelle HRW.

D’autant plus que victimes et bourreaux habitent souvent le même village ou quartier. Certes, la possibilité de se constituer partie civile doit faciliter le dépôt de plainte.

Mais avec un effectif prévu de sept personnes, l’unité de protection des témoins n’est pas en mesure d’assurer pleinement sa mission, souligne HRW.

– Plus d’impunité –

Du côté des présumés coupables, la situation sécuritaire limite également les possibilités d’interpellation et d’incarcération : « une arrestation peut potentiellement déstabiliser toute une zone », explique Nelly Mandengue.

A ce jour, rien ne filtre quant au profil des premiers criminels visés par la CPS. « Il est difficile d’envisager qu’elle poursuive les leaders des groupes armés les plus importants, ou l’entourage proche du chef de l’Etat », estime Hans de Marie Heungoup, politologue et chercheur à l’International Crisis Group.

En juin, le ministre de la justice Flavien Mbata l’a toutefois rassuré : l’accord de paix de Khartoum, qui a offert des postes gouvernementaux à plusieurs chefs rebelles, « ne limite pas les compétences de la CPS ».

La question est brûlante car la population ne veut plus entendre parler d’impunité : deux tiers des Centrafricains (61%) sont opposés à l’amnistie des coupables, selon une enquête réalisée par l’université d’Harvard en février 2019.

Si la majorité des sondés déclare avoir confiance en la CPS pour juger les coupables, seule une infime partie attend une compensation financière (4%) ou la reconnaissance du statut de victime (15%).

 

 

Centrafrique Human Rights Watch veut plus de moyens pour la Cour pénale spéciale

 

https://www.dw.com  24.07.2019

 

La Cour pénale spéciale (CPS) est appelée à intensifier ses enquêtes judiciaires et recruter en urgence du personnel supplémentaire.

 

La Cour Pénale Spéciale (CPS) de la Centrafrique est un tribunal mixte (national et international) institué par une loi de 2015, au sein du système judiciaire centrafricain, pour juger les crimes de guerre que le pays a connus depuis 2005. Mais cette CPS a mis trois ans à démarrer dans un État centrafricain complètement déstabilisé, explique Albert Mokpeme, ministre délégué porte-parole de la présidence centrafricaine. "Nous sortons d’un fonctionnement administratif qui a été complètement déstabilisé dans ses fondamentaux. La Cour est obligée de reprendre beaucoup de choses. Vous savez qu’il y a des tribunaux, qu’il y a des cours en province qui ont été fermés. Il va falloir remettre tout ça en ordre. C’est ça qui a donné beaucoup de retard dans le travail de la cour", souligne le porte-parole de la présidence.

Quant à Théophile Moumoukouama, porte-parole de cette Cour pénale spéciale de Centrafrique, il précise que "la date qu’on considère comme le début effectif du mandat de la Cour, courant les cinq ans, est le 22 octobre 2018, c’est-à-dire l’année dernière, date de la première session inaugurale de cette juridiction pénale. Depuis ce jour, il y a eu la publication de la stratégie de poursuite, d’enquête et d’instruction de cette juridiction qui a permis de jeter les bases et de clarifier comment cette Cour-là devait démarrer ses premiers travaux."

La Cour pénale spéciale nouvellement en marche en RCA est présentée comme un modèle pour d’autres pays qui auraient un système de justice faible. Mais il est maintenant important pour cette CPS d’intensifier ses activités, qui restent encore lentes. Elle n’a que quatre procureurs et quatre juges pour tous les crimes qui ont été commis depuis 2005. D’où les recommandations d'Élise Keppler, directrice adjointe du programme Justice internationale de Human Rights Watch.

"Il y a trois types de recommandation dans la Cour pénale spéciale. Pour les procureurs et les juges d’intensifier leurs efforts, et aussi d’avoir plus de procureurs et de juges, et puis il y a beaucoup de personnels qui ne sont pas encore là. Deuxième type de recommandation, c'est la coopération efficace entre la cour pénale spéciale et les Nations unies. Et la troisième type de recommandation est le financement. Il manque des fonds maintenant. Il n’y a pas de ressources pour les prochaines années : 2020, 2021 et 2022," souligne Mme Keppler.

 Human Rights Watch lance ainsi un appel aux bailleurs de fonds européens, aux Etats-Unis et au Japon, qui ont des délégations à la justice internationale, afin qu’ils donnent plus de ressources pour soutenir la Cour pénale spéciale de la République centrafricaine.

 

Centrafrique : une nouvelle Cour pénale pas vraiment en état de marche

 

By La redaction de Mondafrique 24 juillet 2019

 

Pour Human Rights Watch, les bailleurs de fonds et le gouvernement devraient renforcer leur soutien à la Cour pénale spéciale

 

(Nairobi, le 24 juillet 2019) – La Cour pénale spéciale de la République centrafricaine devrait intensifier ses enquêtes judiciaires et recruter sans attendre du personnel supplémentaire afin de rendre la justice dans les affaires de crimes de guerre et les autres infractions graves qu’elle doit juger, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. Ce nouveau tribunal, qui fonctionne dans un contexte extrêmement difficile, après des années de conflit brutal et d’insécurité dans le pays, a besoin de davantage d’appui de la part du gouvernement et de la communauté internationale.

La Cour pénale spéciale (CPS) est un tribunal nouvellement créé au sein du système judiciaire centrafricain, doté de la compétence de juger les crimes graves commis lors des conflits armés que le pays a connus depuis 2005.

« Les Centrafricains attendent depuis si longtemps de voir justice rendue pour les nombreux meurtres, viols et atrocités qui ont été commis en République centrafricaine », a déclaré Elise Keppler, directrice adjointe du programme Justice internationale de Human Rights Watch. « Même si la Cour pénale spéciale tient ses promesses, son démarrage a été laborieux. Il faut qu’elle intensifie ses enquêtes pour que les procès puissent souvrir sur la base de preuves solides et irréfutables. »

 

La Cour pénale spéciale, où travaillent des juges et des procureurs à la fois internationaux et nationaux, bénéficie de l’aide internationale. La loi portant création de la Cour a été adoptée en 2015, mais pour démarrer ses enquêtes, elle a dû attendre que le parlement adopte, en mai 2018, les règlementations régissant sa procédure judiciaire et son système de preuve. La Cour a tenu sa première session officielle en octobre et des enquêtes judiciaires sont actuellement en attente auprès du parquet et des juges d’instruction de la Cour.

Suite à son rapport sur la Cour pénale spéciale publié en mai 2018, Human Rights Watch a mené des recherches du 10 au 14 avril 2019 dans la capitale du pays, Bangui, sur les progrès de la Cour et les difficultés qu’elle traverse.

Les chercheurs se sont entretenus avec 25 personnes, dont des employés et des consultants de la Cour, des responsables des Nations Unies (ONU), des défenseurs des droits humains, des avocats et des bailleurs de fonds. Ils ont aussi effectué deux entretiens collectifs, l’un avec des défenseurs des droits humains et l’autre avec des victimes qui travaillent au sein d’associations de victimes des crimes. Human Rights Watch a essayé de rencontrer les responsables du gouvernement qui travaillent sur la Cour pénale spéciale, mais ils n’étaient pas disponibles. Enfin Human Rights Watch a effectué des entretiens à New York, par téléphone et en personne, en mai, juin et juillet, et consulté des documents en lien avec les activités de la Cour.

« La justice [doit être] au premier rang dans un État qui prône la bonne gouvernance et la démocratie », a déclaré un défenseur des droits humains à Human Rights Watch en avril. « Sans justice, tout le reste est appelé à faire naufrage. »

Aussi bien les défenseurs des droits humains que les victimes se sont dits très inquiets du fait que les dispositions de l’accord de paix signé en février, vagues sur le sujet de la justice, pourraient limiter la coopération et l’appui du gouvernement vis-à-vis de la Cour pénale spéciale. Ils ont critiqué le fait que des personnes impliquées dans des crimes aient été intégrées au gouvernement suite au récent accord de paix. « Nous voyons en ce moment que nos bourreaux règnent sur nous », a estimé une femme dirigeant un groupe de victimes. « Ils sont entrés au gouvernement. »

 

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