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28 octobre 2022 5 28 /10 /octobre /2022 21:10
Angola : la compagnie aérienne TAAG adopte une nouvelle stratégie

 

Lu pour vous

 

Angola : la compagnie aérienne TAAG adopte une nouvelle stratégie pour s'imposer en Afrique

euronews

Sous l'impulsion d'un nouveau PDG et de son équipe, la compagnie aérienne nationale de l'Angola, TAAG se développe à l'internationale, notamment grâce à un nouveau partenariat avec la compagnie espagnole Iberia Airlines.

Dans cet épisode de Business Angola, nous rendons visite à TAAG, une entreprise qui a plus de 70 ans d'expérience dans le secteur de l'aviation.

Comme de très nombreuses compagnies aériennes, TAAG est obligé de se transformer pour faire face aux défis actuels. Avec une nouvelle direction, un nouveau partenariat avec Iberia, de nouvelles destinations et une volonté de faire de Luanda un centre international de fret, l'avenir de TAAG très est prometteur.

"Je suis passé de 4 heures de route à 45 minutes de vol"

Nous sommes sur un vol domestique de TAAG entre la capitale Luanda et la province agricole et minière d'Uige dans le nord du pays.

C'est l'une des 14 destinations de la compagnie aérienne à l'intérieur de l'Angola, auxquelles s'ajoute une douzaine de destinations internationales.

Les passagers constatent déjà une différence dans le nouveau TAAG, l'acronyme de "Transportes Aéreos Angolanos".

Antonio Oliveira, un négociant en diamants, se rend à Uige et apprécie de ne plus avoir à conduire plus de quatre heures pour s'y rendre.

"Le vol  entre Luanda et Uige dure seulement 45 minutes en avion. Je pense que c'est bien mieux parce que les gens gagnent beaucoup de temps", dit l'homme d'affaires angolais. 

"Les avancées sont visibles. TAAG s’est vraiment développé. On voit la différence même dans les services et les prix. Je pense qu'ils sont dans la bonne voie", ajoute-t-il. 

Partenariat avec la compagnie aérienne espagnole Iberia

Ces commentaires font plaisir aux nouveau PDG de TAAG Eduardo Fairen. Ayant des dizaines d'années d'expérience à la tête de compagnies aériennes en Amérique latine et en Espagne, Eduardo Fairen est en train de transformer la compagnie angolaise avec une toute nouvelle équipe.

_"J'ai eu la fantastique opportunité de lancer des compagnies aériennes à succès et de réorganiser des compagnies plus anciennes. Et j'ai également eu l'occasion d'avoir une équipe remarquable qui nous a toujours permis d'atteindre ces objectifs._Nous sommes tous sur la même longueur d'onde et l'objectif est très simple. Nous voulons prendre part au championnat", explique Eduardo Fairen. 

Pour y parvenir, TAAG s'est associée à Iberia dans le cadre d'un accord de partage de codes. TAAG bénéficiera également du hub d'Iberia à Madrid, qui la reliera au reste du monde.

TAAG est à nouveau certifiée par les régulateurs européens, et l'alliance avec la compagnie espagnole est un coup de pouce majeur pour que la compagnie angolaise puisse déployer ses ailes à travers le monde.

Pour le PDG espagnol, Iberia aurait fait une très bonne affaire, parce que, l'Angola et TAAG veulent se faire connaître sur la scène internationale.

"Le partenariat__avec la compagnie Iberia leur permet d'accéder non seulement à un plus grand nombre de destinations en Europe, mais aussi en Amérique du Nord et du Sud. Il n'y a pas de coût massif, mais une grande exposition pour les deux compagnies", explique directeur chez JLS Consulting. 

Un nouvel aéroport prometteur

Pendant ce temps, l'Angola se construit une place de choix en Afrique, avec un nouvel aéroport dans la capitale Luanda qui doit ouvrir ses portes à la fin de l'année 2023.

L'aéroport Antonio Agostinho Neto, qui porte le nom du premier président du pays, est conçu pour accueillir 15 millions de passagers par an.

Dans la région de l'Afrique de l'Ouest, ce sera probablement le seul hub opérationnel, car le hub le plus proche est à Dakar ou Casablanca. Et dans le sud, la ville de Johannesburg est à 4 heures d'ici", dit M. Fairen. 

C'est pourquoi TAAG augmente déjà le nombre de ses destinations. Elle prévoit plus de vols vers le Mozambique, la Namibie et le Brésil pour répondre à la demande du marché.

TAAG sera privatisée d'ici 2025, ce qui pourrait l'aider à réunir les capitaux nécessaires à son expansion.

Pour John Strickland, la clé du succès réside dans la confiance des investisseurs. _"_TAAG a une opportunité de se développer et si les investisseurs ont la certitude que l'entreprise est gérée de manière rentable, ils pourraient bien être en mesure d'attirer les fonds nécessaires pour le plan de privatisation", l'explique l'analyste. 

Avec ce nouveau partenariat, TAAG, l'une des compagnies aériennes nationales les plus anciennes d'Afrique, mise sur une stratégie ambitieuse.

 

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28 octobre 2022 5 28 /10 /octobre /2022 21:07
Une enquête journalistique révèle l’ingérence russe en France
Une enquête journalistique révèle l’ingérence russe en France

 

Lu pour vous

 

https://lesfrancais.press/ 28 OCTOBRE 2022 À 15H00 Les Français.press

Alors que le Rassemblement national propose une commission d’enquête à l’Assemblée nationale sur les ingérences étrangères dans la vie politique française, une enquête de France 2 révèle les liens entretenus par le Kremlin avec plusieurs personnalités politiques de droite et d’extrême droite.

L’émission Complément d’Enquête diffusée jeudi soir (27 octobre) sur la chaîne publique France 2 a mis en lumière le réseau d’influence que la Russie et des hommes proches du pouvoir entretiennent en France.

Toutes les personnalités politiques concernées appartiennent à la droite ou à l’extrême droite. Certaines affirment avoir été piégées ou ne pas avoir pris la mesure de ce qu’il se passait.

L’ancien Premier ministre François Fillon dans l’œil du cyclone

En premier lieu, l’ancien Premier ministre français François Fillon (2007-2012) et ancien candidat à l’élection présidentielle de 2017, qui a tissé, grâce à ses fonctions, des liens avec Vladimir Poutine en personne.

Interviewé par France 2, l’ancien ambassadeur de France en Russie, Stanislas de Laboulaye, décrit Vladimir Poutine comme beaucoup plus chaleureux qu’à l’accoutumée envers M. Fillon pour « faire une entreprise de charme » à son égard.

Et ainsi, acquérir progressivement des soutiens politiques importants en France.

L’ancien président socialiste François Hollande (2012-2017), également témoin dans l’enquête, explique précisément qu’il y a un « investissement que Vladimir Poutine fait pour qu’il y ait […] des personnes qui puissent défendre [ses] intérêts ».

France 2 détaille ensuite les implications concrètes de cette entreprise concernant François Fillon. En 2013, ce dernier se rend en Russie pour défendre l’action de Vladimir Poutine en Syrie, « contre la position française de l’époque ».

Or non seulement M. Fillon n’est plus Premier ministre à ce moment-là, mais, qui plus est, il est député de l’opposition face à un gouvernement socialiste, sous la présidence de M. Hollande.

Vladimir Poutine restera proche et sera reconnaissant à M. Fillon. En 2016, lorsque l’ancien Premier ministre français sort gagnant de la primaire de la droite par surprise, M. Poutine adresse un message de soutien au tout nouveau candidat à l’élection présidentielle, « du jamais vu », selon les journalistes. « François Fillon est très différent des hommes politiques d’aujourd’hui », lance le président russe.

Devenu un paria du monde politique français après l’affaire des emplois fictifs de son épouse et sa défaite à la présidentielle de 2017, M. Fillon est reçu par M. Poutine dans une de ses résidences privées, expliquent les auteurs de l’enquête.

Ils diffusent aussi des documents selon lesquels M. Fillon a contacté l’ambassade de Russie en France, pour être mis en relation avec le patron de Gazprom, Alexeï Miller. Selon les documents de l’ambassade russe révélés, il souhaitait discuter du sponsoring d’une équipe de football française et du projet de gazoduc Nord Stream 2. Il obtient alors trois rendez-vous avec M. Miller.

En 2021, deux postes d’administrateur lui seront offerts, l’un chez Zarubezhneft, pétrolier russe, et l’autre chez Sibur, entreprise russe de la pétrochimie.

François Fillon gardera des liens avec des entreprises russes jusqu’à être quasiment contraint à la démission, quelques jours après le début de la guerre en Ukraine, et après avoir tenu des propos contestés sur l’invasion russe.

Infiltration de l’extrême droite française

Au Rassemblement national (RN) aussi, le Kremlin aurait tenté de tisser des liens, selon l’enquête.

En particulier, deux eurodéputés entretiennent des liens avérés avec le régime de M. Poutine. Parmi eux, Thierry Mariani et Philippe Olivier, dont l’épouse est la sœur de Marine Le Pen, Marie-Caroline Le Pen.

Le documentaire montre qu’un certain nombre de voyages sont effectués par Thierry Mariani en Crimée notamment. Il était encore membre du parti Les Républicains à l’époque, avant de passer au RN.

Il fête notamment les cinq ans de l’annexion de la Crimée avec Vladimir Poutine en personne et avec d’autres personnalités politiques européennes. Ce qui, à cette occasion, fait dire au président russe qu’il a « beaucoup d’amis en Europe et notamment en France, qui sont d’accord avec nous », relate le documentaire.

Selon Nathalie Loiseau, interrogée par les auteurs de l’enquête, les Russes utilisent Thierry Mariani pour faire comme si c’était le Parlement européen qui parlait et qui les soutenait.

Alors qu’il lui est enjoint de ne plus se rendre en Crimée et en Russie en tant que parlementaire européen et encore moins au nom du Parlement européen, M. Mariani explique avoir pu se rendre en Russie en 2021, en tant qu’observateur des élections législatives mais à titre personnel.

Or, révèle-t-il aux journalistes de l’enquête, il a demandé et obtenu un remboursement de la part du Parlement européen sur les sommes engagées pour ce voyage, au titre de la dotation mise à disposition des eurodéputés par l’institution.

Avec l’ancien ministre Yves Pozzo di Borgo, Thierry Mariani est aujourd’hui inquiété par la justice pour « corruption » et « trafic d’influence », a révélé lundi (24 octobre) le journal Le Monde, en ce qui concerne l’activité de l’association « Dialogue franco-russe ».

Quant à l’eurodéputé RN Philippe Olivier, il aurait été choisi par Konstantin Malofeev, magnat des médias en Russie, pour faire partie d’un projet confidentiel, baptisé « AltIntern », visant à faire une « union des extrêmes droites européennes », explique l’enquête sur la base de notes qui concernent le projet.

Dans ce cadre, Philippe Olivier a été invité à ce que M. Malofeev considère comme des réunions de travail, en marge de la finale de la Coupe du Monde de Football de 2018, qui opposait la France et la Croatie.

L’eurodéputé conteste avoir eu connaissance du projet AltIntern, de l’importance que son voyage en Russie recouvrait pour M. Malofeev, et du rôle politique que ce dernier souhaitait lui faire jouer.

M. Malofeev est, comme le rapporte l’enquête, interdit de séjour en UE depuis 2014, car suspecté d’avoir financé la guérilla dans le Donbass. Il se réjouit, dans une autre note diffusée par l’émission, de l’ascension de Philippe Olivier.

La riposte du RN

Le parti de Marine Le Pen, malgré des votes « contre » ou des abstentions au Parlement européen lorsque des sanctions et des mesures de soutien à l’Ukraine ont été votées, conteste en bloc les accusations d’une quelconque ingérence étrangère.

À tel point que, voyant la polémique enfler il y a déjà plusieurs semaines, le groupe Rassemblement national à l’Assemblée nationale a décidé de riposter.

Comme le rapportait notre partenaire EURACTIV il y a quelques semaines, le parti, par la voix du député Jean-Philippe Tanguy, a demandé la mise en place d’une « commission d’enquête parlementaire relative aux ingérences politiques, économiques et financières de puissances étrangères » sur les dirigeants et partis politiques français.

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28 octobre 2022 5 28 /10 /octobre /2022 20:59
Tierno Monénembo – « Ces Africains étrangers chez eux »

 

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https://amp.lepoint.fr/ Par Tierno Monénembo Publié le 28/10/2022 à 18:00

CHRONIQUE. 

En Afrique de l’Ouest, l’instrumentalisation des communautarismes à des fins politiques a déjà eu de lourdes conséquences par le passé.

Dans le discours controversé qu'il a prononcé du haut de la tribune des Nations unies le 24 septembre dernier, le Premier ministre malien par intérim, M. Abdoulaye Maïga, a qualifié d'étranger le président du Niger, M. Bazoum, faisant sans doute allusion aux origines arabes de celui-ci. Cette malheureuse sortie nous pousse à émettre deux remarques. De même qu'un ministre français – surtout celui des Affaires étrangères – n'a pas à décerner un certificat de légitimité à un gouvernement malien, un Premier ministre malien n'a pas à décréter qui est Nigérien et qui ne l'est pas (il a autre chose à faire, surtout par les temps qui courent !). D'autre part, en ce moment crucial où, accablée de misère et de crises de toutes sortes, l'Afrique cherche confusément l'union salvatrice, ce propos xénophobe sonne comme une hérésie dans la bouche d'un homme d'État de cette envergure, surtout dans cet espace soudano-sahélien, où depuis toujours le brassage a été la règle.

Puissants empires et royaumes

Les puissants empires et royaumes qui s'y sont succédé et le génie assimilateur de l'islam y ont largement favorisé le mélange des langues, des ethnies et des races. En tout état de cause, les Peuls, les Mandingues, les Songhaïs et les Arabes ne sont étrangers nulle part dans cette portion du continent : pas un recoin qu'ils n'aient foulé ; pas une ethnie à laquelle ils n'aient mêlé leur sang ! 

C'est le moment ou jamais de tordre le cou à cette idée reçue selon laquelle il existerait une Afrique noire et une Afrique blanche. Le Sahara n'a jamais été une frontière, une barrière infranchissable. C'est un placenta civilisationnel. Noirs et Sémitiques ont toujours vécu ensemble, que ce soit au bord du Nil ou au cœur du Sahara. Ils ont peuplé l'Égypte ancienne où leur brassage a donné ce que les contemporains des pharaons ont appelé la race intermédiaire. Entendez, les Éthiopiens, les Somaliens, les Soudanais, les Toubous, les Peuls, les Touaregs et même une bonne partie des Mandingues.

Le Premier ministre Maïga sait qu'il y a des Arabes dans son pays, le Mali, surtout à Tombouctou, ville dont il est probablement originaire. Il en existe en Mauritanie, au Niger, au Tchad, même au nord du Cameroun. Si on y ajoute les diasporas libanaises, l'Arabe devient aussi commun que la plus autochtone de nos ethnies. Quant au Maghreb, cette fausse Afrique blanche, que l'on me montre donc un seul bled qui n'a pas ses Noirs ! Les Noirs et les Arabo-berbères ne sont pas étrangers les uns aux autres en dépit des vicissitudes de l'Histoire.

C'est le moment ou jamais de tordre le cou à cette idée reçue selon laquelle il existerait une Afrique noire et une Afrique blanche. Le Sahara n'a jamais été une frontière, une barrière infranchissable. C'est un placenta civilisationnel. Noirs et Sémitiques ont toujours vécu ensemble, que ce soit au bord du Nil ou au cœur du Sahara. Ils ont peuplé l'Égypte ancienne où leur brassage a donné ce que les contemporains des pharaons ont appelé la race intermédiaire. Entendez, les Éthiopiens, les Somaliens, les Soudanais, les Toubous, les Peuls, les Touaregs et même une bonne partie des Mandingues.

Appel à un sursaut panafricain

Le panafricanisme doit commencer à la maison. Si nous cultivons la tolérance ethnique, raciale et religieuse dans nos familles et dans nos villages, l'unité africaine se fera d'elle-même. Regardons autour de nous : le maire d'Amsterdam est un Marocain d'origine, celui de Londres, un Pakistanais. Le nouveau Premier ministre britannique est un Indien. Il y a quelques jours, le ministre des Finances du roi Charles III était un Ghanéen. Et nous, nous en sommes encore à nous demander si le Dioula de Côte d'Ivoire est Ivoirien, si le peul de Guinée est Guinéen, si l'Arabe du Niger est Nigérien, si le Bamiléké du Cameroun est camerounais, si le Soninké de Mauritanie est Mauritanien, si le Noir de Tunisie est tunisien…

Triste Afrique !

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27 octobre 2022 4 27 /10 /octobre /2022 21:38
En Centrafrique, la présidente de la Cour constitutionnelle démise par le chef de l'Etat

 

Lu pour vous

 

https://afrique.tv5monde.com/ Mis à jour le 25 octobre 2022 à 20:11 par TV5MONDE, AFP

Le président centrafricain Faustin Archange Touadéra a démis mardi de ses fonctions la présidente de la Cour constitutionnelle dans un décret aussitôt attaqué par l'opposition qui l'accuse de "coup d'Etat constitutionnel" dans le but de modifier la loi fondamentale et l'autoriser à briguer un troisième mandat.

A la tête de la juridiction suprême qui a récemment invalidé plusieurs décrets et projets de loi, Danièle Darlan est considérée, dans ce pays d'Afrique centrale en guerre civile et parmi les plus pauvres du monde, comme le symbole du bras de fer entre le camp de M. Touadéra et l'opposition et une grande partie de la société civile, qui l'accusent de chercher à tout prix à se maintenir longtemps au pouvoir.

"Sont (...) rapportées les dispositions du décret du 10 avril 2017 entérinant l'élection des membres du bureau de la Cour constitutionnelle, en ce qui concerne exclusivement Madame Danièle Darlan, pour empêchement définitif", proclame un décret du chef de l'Etat lu à l'antenne des radios et télévisions publiques mardi. 

Mme Darlan est régulièrement violemment attaquée verbalement, voire menacée, sur les réseaux sociaux et dans les manifestations pro-pouvoir. 

Interrogée mardi par l'AFP, elle n'a pas souhaité s'exprimer, dans l'attente d'éclaircissements juridiques sur son sort, l'opposition ayant déjà annoncé un recours en inconstitutionnalité contre le décret.

Fin août, M. Touadéra avait installé par décrets un comité chargé de rédiger une nouvelle Constitution mais, le 23 septembre, la Cour constitutionnelle les avait annulés sur saisine de l'opposition qui redoutait une remise en cause de l'interdiction de briguer plus de deux mandats dans l'actuelle loi fondamentale.

"Coup d'Etat constitutionnel"

M. Touadéra avait été réélu pour cinq ans en décembre 2020 avec 53,16% des voix, mais dans un scrutin très contesté par l'opposition et pour lequel moins d'un électeur inscrit sur trois avait eu la possibilité de se rendre aux urnes dans un pays alors occupé aux deux tiers par des groupes armés rebelles et théâtre d'une vaste offensive de certains.

Depuis, après avoir appelé à la rescousse Moscou qui a dépêché des centaines de mercenaires de la société privée de sécurité Wagner, le pouvoir a repoussé les groupes armés d'une très grande partie des territoires qu'ils contrôlaient.

M. Touadéra "vient d'opérer ce jour un coup d'Etat constitutionnel en violant la sacro-sainte règle constitutionnelle de l'inamovibilité des juges de la Cour", écrit dans un communiqué mardi le Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution (BRDC), plateforme de partis d'opposition et d'organisations de la société civile. "Dès demain matin, un recours sera déposé en inconstitutionnalité", conclut le BRDC.

 

 

Centrafrique : Touadera limoge la présidente de la Cour constitutionnelle, Danièle Darlan

- Pour « empêchement définitif ».

Lassaad Ben Ahmed   |26.10.2022

AA / Yaoundé / Peter Kum

Le président centrafricain, Faustin Archange Touadera, a mis fin aux fonctions de la présidente de la Cour constitutionnelle, Danièle Darlan pour « empêchement définitif », mardi.

Le président Touadera a procédé à ce limogeage par décret à effet immédiat, suscitant beaucoup de réactions.

« Nous sommes désormais en dehors de l’ordre constitutionnel. Il appartient à la Cour Constitutionnelle de le restaurer formellement en annulant ce décret et au peuple de la défendre », a relevé dans un tweet, mardi, l’opposant centrafricain, Crépin Mboli, coordonnateur du Bloc républicain pour la défense de la constitution (BRDC).

Le parti Kwa Na Kwa (KNK) de l’ancien président, François Bozize, a souligné dans un communiqué, mardi, qu’il avait appris « avec une profonde consternation » ce décret qui met fin aux fonctions de la présidente de la Cour constitutionnelle « pourtant inamovible ».

« Le Kwa Na Kwa, respectueux de la loi fondamentale, considère que le professeur Danièle Darlan reste et demeure présidente de la Cour constitutionnelle jusqu’au terme de son mandat en 2024 », a souligné ce parti politique.

D’après le Kwa Na Kwa, le président Touadera s’est rendu coupable « du crime de haute trahison pour lequel il devrait être destitué ».

D’après les médias locaux, les juges de la Cour constitutionnelle de la RCA disposent d'un délai de huit jours pour délibérer sur la constitutionnalité de ce décret du président Touadera.

Pour rappel, la Cour constitutionnelle avait elle-même rappelé la semaine dernière que ses juges sont inamovibles.

Dans un communiqué, mardi, le doyen de la faculté des droits de l’université de Bangui, a convoqué une assemblée générale extraordinaire, vendredi 28 octobre, pour procéder au remplacement de Mme Darlan à la Cour constitutionnelle.

Le journal local Corbeau News a souligné dans un article, mardi, que c’est « dans son géant de bras de fer avec madame Danièle Darlan » que M. Touadera a limogé cette dernière qui s’était opposée au projet du changement de la constitution.

Pour rappel, la Cour constitutionnelle avait invalidé, le vendredi 23 septembre, le décret présidentiel créant un comité chargé de rédiger une nouvelle Constitution, sur une saisine de l'opposition qui accuse le président Touadera de vouloir modifier le texte pour pouvoir briguer un 3ème mandat.

« Le décret est inconstitutionnel et invalidé », avaient décidé les juges de la juridiction suprême dans une allocution retransmise en direct à la radio nationale.

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27 octobre 2022 4 27 /10 /octobre /2022 21:30
Guerre psychologique en Afrique, le dessous des manipulations russes
Guerre psychologique en Afrique, le dessous des manipulations russes

 

Lu pour vous

 

https://theatrum-belli.com/ Par Raphaël CHAUVANCY 27 octobre 2022

Alors qu’elle verse son sang et donne son or sans profit pour stabiliser les régions les plus pauvres de la planète en Afrique, la France y est contestée, voire rejetée. Les opérations de guerre informationnelles russes y sont pour beaucoup et ont été bien identifiées. En revanche, les mécanismes de la guerre psychologique qui les ont permises sont peu connus. Quelques éléments de réponse permettent d’éclairer cet angle mort.

Les Français étudient depuis longtemps la géopolitique, les cultures, les rapports de force politiques ou les particularités ethniques ou nationales africaines. Cette connaissance et une empathie pour la région, sans équivalent parmi les acteurs étrangers, les ont pourtant conduits à une forme d’aveuglement. Ils ont sous-estimé l’importance de la sociologie et de la psychologie comportementale, ce qui a permis à des opérateurs russes indifférents à l’héritage dogon, à la figure fondatrice de Soundiata Keïta comme à l’héritage de la médersa de Sankoré à Tombouctou d’évincer les vieux « Africains » des forces françaises et du quai d’Orsay.

La chute du régime soviétique n’a pas entraîné la perte de sa culture du combat subversif. Les Russes livrent ainsi en Afrique une guerre par le milieu social (GMS) d’une grande efficacité, agissant sur les structures sociales et cognitives locales pour atteindre leurs objectifs. L’irrationalité des foules est, paradoxalement, une donnée objective qui se modélise et s’anticipe. En établissant la cartographie psychologique et sociale des États concernés par les opérations russes, il est aisé de retracer et de décrypter leur campagne et leurs méthodes. Elles reposent sur un principe central qui est la réaction mécanique de tout groupe humain à certaines situations ou circonstances. Les constats, parfois anciens, des sciences sociales fournissent ainsi une arme redoutable qui ne vise pas une force organisée mais l’esprit des masses. Or, il est difficile de contrer une perception, un comportement collectif. Liquide, à la fois insaisissable et irrésistible, la foule est le véritable enjeu des conflits de notre temps.

Le Français Gustave Le Bon a étudié la psychologie des foules dès la fin du XIXe siècle. Il a notamment mis en relief leur sensibilité aux images et au merveilleux. Pour elles, les faits comptent moins que leur représentation. Un narratif simple qui propose une explication globale et cohérente n’a pas besoin d’éléments réels vérifiables. Le vraisemblable occulte le vrai avant que la légende n’éclipse le vraisemblable. Toute légende narre finalement la lutte du Bien, la foule, contre le Mal. Les Russes ont ainsi activé l’image répulsive du français néocolonialiste, œuvrant dans l’ombre au pillage de l’Afrique. Ils ont donné au Mal un visage, qui cristallise les haines, les peurs et les rancœurs. L’image s’est d’autant mieux imprimée que le mythe de l’ancienne métropole toute-puissante persiste dans la psychologie collective. En croisant une croyance préexistante locale et la sensibilité des masses aux images, le résultat ne faisait guère de doute. La recette est éprouvée : la désignation du Juif, du Bourgeois, de l’Étranger, du Blanc ou du Noir comme croquemitaine a de beaux jours devant elle.

L’intérêt scientifique de Le Bon a trouvé son pendant économique chez les publicitaires américains qui comprennent dès les années 1920 les bénéfices qu’ils pouvaient tirer du behaviourisme. Edward Bernays en applique les principes à la vente de cigarettes, de tissus… ou de conseils au gouvernement américain et à la CIA. Un des secrets de Bernays est de faire justifier ses campagnes par une autorité légitime. Il n’hésite pas à mobiliser les médecins pour promouvoir la consommation de bacon au petit-déjeuner et fait la fortune des éleveurs porcins américains, modifiant durablement les habitudes alimentaires de ses compatriotes. La leçon a été retenue par les opérateurs en influence russes qui l’ont même améliorée. Faute, pour d’évidentes raisons, d’autorité favorable à la substitution de leurs mercenaires aux forces régulières françaises, ils les ont fabriquées. D’où l’élévation d’individus médiocres, dont le seul mérite est l’extrémisme, au rang d’autorités par simple occupation de l’espace médiatique, qui vaut adoubement dans l’opinion. Prisonniers de leur personnage, sous peine de retomber dans l’anonymat, les heureux (?) élus jouent naturellement le rôle attendu d’eux. Cette fabrique artificielle de légitimité est celle de « l’empotage d’autorité ». Son bénéficiaire ne peut étendre ses racines hors du pot où on l’a planté et arrosé ; il fait ce pour quoi il a été créé, rien de plus. Tel est le cas de Kémi Séba, un militant raciste anti-blancs et antisémite marginal promu au rang d’icône du panafricanisme antifrançais. Invité en Russie dès 2017, il y rencontre des intellectuels ultranationalistes proches du pouvoir et même le vice-ministre des affaires étrangères chargé de l’Afrique, Mickhaïl Bogdanov. Devenu personnage public grâce à cette reconnaissance, il peut officier en tant qu’influenceur. La méthode utilisée est d’ailleurs exactement la même en Europe, ce qu’illustre le cas de Xavier Moreau, dont les délirantes vidéos pro-russes sur YouTube font florès dans les milieux complotistes français.

C’est à partir de la fin des années 1930 que le soviétique Serge Tchakhotine a théorisé Le viol des foules par la propagande politique dans un ouvrage éponyme. Parmi ce qu’il nomme les impulsions affectives primaires, il a identifié la force motrice de l’instinct combattif. Celui-ci est d’autant plus fort que les conditions de vie sont dures — comme au Sahel. Impuissant contre les maux qui le rongent, dont la pauvreté et l’insécurité ne sont que la face émergée, le corps social éprouve le besoin d’agir, de se battre. Cette énergie est en permanence prête à éclater. L’objet de sa haine ne compte guère, il lui suffit de pouvoir l’exprimer librement contre n’importe quelle cible désignée. Les mouvements islamistes ont capté une partie de cette impulsion. Les Russes n’ont eu qu’à canaliser le reste en montrant la France du doigt. Les récentes émeutes contre les symboles français se renouvelleront probablement ailleurs, suivant les mêmes mécanismes.

Il faut dire que Paris pâtit d’un phénomène que le psychologue Robert Cialdini classe parmi les grands principes de l’influence dans son livre Influence, the psychology of persuasion. Il s’agit du principe d’association, qui veut que le porteur de mauvaise nouvelle finisse par y être associé. C’est en son nom que les despotes de jadis réservaient une poignée d’or et un pal affûté pour les messagers, en fonction du contenu de leurs missives. Malheureusement pour la France, elle s’est exposée en devenant le pompier de l’Afrique depuis plusieurs décennies — parfois maladroitement mais jamais avec le cynisme que lui prêtent ceux qui n’ont jamais risqué leur sang ni leur or pour chercher à y rétablir un peu d’ordre. À force de voir les Français revenir à chaque crise, les habitants ont fini par associer les interventions de l’ancienne métropole au désordre. C’est ce qui a permis de répandre une nouvelle aussi absurde que celle de la connivence de Paris avec les terroristes, qui irait jusqu’à les armer…

L’Afrique traditionnelle a muté en entrant dans l’ère des masses. Les Russes l’ont compris. Alors que les Français menaient une action politique et militaire cartésienne contre les groupes islamistes, ils ont utilisé des méthodes de publicitaires américains couplées aux vieilles ficelles du KGB. Force est d’en constater l’efficacité, même à travers ces simples exemples fragmentaires. Le règlement des crises ne peut plus faire l’impasse sur le milieu social.

Obnubilés par les succès tactiques à court terme, les Russes se sont cependant exposés à une défaite informationnelle stratégique. Il ne se sont pas contentés d’exploiter les prédispositions des foules sahéliennes. Ils les ont manipulées sans retenue. Or, à l’âge de l’information, tout finit par se savoir et un principe de psychologie comportementale domine tous les autres : l’horreur de la manipulation, qui dénote un mépris absolu de la cible. La transparence est une vulnérabilité tactique du modèle démocratique français. Mais elle est son atout stratégique majeur dans les guerres par le milieu social que lui livrent ses adversaires.

 

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27 octobre 2022 4 27 /10 /octobre /2022 21:26
Tchad : des ONG veulent saisir la justice internationale
Tchad : des ONG veulent saisir la justice internationale

 

Lu pour vous

 

dw.com

Face aux accusations de torture et d'exactions contre des manifestants arrêtés, des ONG entendent saisir la justice internationale.

Des écoles transformées en prison où des manifestants sont torturés, les témoignages abondent et sont accablants pour les forces de l’ordre tchadiennes. Sur nos antennes, des habitants de N’Djamena ont témoigné sur ces atteintes aux droits de l’Homme.  

Des exactions que dénonce Dobian Assingar, délégué permanent de la Fédération internationale des droits de l’Homme auprès de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).  

Pour lui, rien ne saurait justifier un tel acharnement contre des populations civiles. 

"Chaque jour, nous recevons des informations de parents ou de victimes qui viennent nous voir pour parler de tortures. Les écoles sont devenues des prisons à ciel ouvert. Chaque matin, on voit des ambulances enlever des corps et les amener à la morgue. Chaque jour, nous voyons des personnes couvertes de sang qui nous disent qu’elles ont été battues par les forces de l’ordre. C’est une situation intenable. Je ne sais pas ce qui peut justifier un tel déchainement des forces de l’ordre contre des citoyens ", estime Dobian Assingar.

Le Tchad est dans une nouvelle période d'instabilité depuis la mort d'Idriss Déby en avril 2021

"On les a entassés comme des animaux et torturés"

La militante des droits de l’Homme, Delphine Djiraibé, dit également avoir recueilli plusieurs témoignages sur ces crimes. 

L'Organisation mondiale contre la torture (OMCT) accuse également le pouvoir de graves violations des droits humains.

"J'ai parlé aujourd'hui même à un membre de la famille d'un garçon de 15 ans qui a été arrêté le 20. La famille a pu lui rendre visite le 20 et le 21. Mais elle n’a plus pu le voir car le poste de police où il était détenu a clairement dit qu'il n'était plus là. Il a été transféré dans un autre endroit. Et depuis lors, la famille n'a aucune idée de l'endroit où se trouve l'enfant", explique Isidore Ngueuleu, conseiller principal pour l’Afrique à l’OMCT. 

La faute à l'opposition

Des accusations que refuse de commenter Jean Bernard Padaré, conseiller à la présidence de la République. Pour lui, l’opposition est responsable de la situation qui prévaut dans le pays.  

" Le Tchad a été victime d’une tentative de déstabilisation des institutions de la République à travers une insurrection. Ce qui s’est passé est de la responsabilité exclusive des auteurs de cette tentative de déstabilisation. Des informations judiciaires ont été ouvertes et nous faisons confiance aux institutions de la République ", dit Jean Bernard Padaré.

 

Plusieurs corps, peut-être ceux de manifestants arrêtés, auraient été également repêchés dans le fleuve Chari à N'Djamena. 

"Il faut que cette barbarie cesse"

Face donc aux exactions imputées aux forces de l’ordre, les défenseurs des droits humains entendent saisir les juridictions internationales, y compris la Cour pénale internationale, estime Dobian Assingar

" Notre rôle c’est de documenter toutes les violations graves des droits de l’Homme dans le pays. Nous allons faire le monitoring et les utiliser quelque part. il faut que les auteurs répondent de leurs actes. Nous irons devant les juridictions internationales. Il faut que cette barbarie dans le pays s’arrête" explique-t-il.

L'Organisation mondiale contre la torture (OMCT,) basée à Genève, a indiqué pour sa part, dans un communiqué, avoir saisi quatre rapporteurs spéciaux des Nations unies, dont le défenseur des droits humains et ceux en charge des exécutions sommaires et la torture, pour demander d'urgence des enquêtes indépendantes et impartiales afin que les auteurs soient identifiés, jugés et sanctionnés.  L'OMCT évoque au moins 80 morts dans les manifestations de jeudi dernier. 

De leur côté, les leaders religieux appellent à l’apaisement alors que la propagation des messages de haine font par ailleurs redouter que la crise politique se transforme en un conflit religieux, opposant musulmans et chrétiens. 

"Non" aux messages de haine

Dans un communiqué de presse, les leaders des trois confessions religieuses, le Conseil supérieur des affaires islamiques du Tchad, la Conférence des Evêques du Tchad et l’Entente des églises et missions évangéliques au Tchad, ont dénoncé la circulation des messages de haines sur les réseaux sociaux. 

Des appels qui risquent de transformer la tension politique actuelle en un conflit opposant musulmans et chrétiens. Les leaders religieux appellent donc à éviter tout amalgame et accusent les hommes politiques de chercher à manipuler les jeunes.

‘’Il faut revenir au bon sens tout simplement. Les politiciens sont des gens qui instrumentalisent certaines situations en leur faveur. Les Tchadiens ne doivent pas se laisser prendre au piège dans ce cas. Il faut vraiment abandonner la haine et se tourner vers Dieu qui est le Dieu d’amour’’ explique à la DW le pasteur Keleypette Donon

Un avis que partage l’imam Cheick Abdeldaime qui appelle les Tchadiens à cultiver la paix. ‘’Nous voulons la paix, nous voulons la réconciliation et la cohésion sociale. Et tous les Tchadiens savent que le Tchad a vécu plus de 60 ans de guerres et de problèmes. Et c’est maintenant que la porte est ouverte pour la réconciliation à travers le dialogue national. Et c’est par le dialogue que nous pouvons résoudre nos problèmes et non avec des manifestations douloureuses’’ assure-t-il.

Beral Mbaikoubo est conseiller national de la République et il estime lui que les revendications des manifestants sont dans l’intérêt de toutes les communautés, qu’elles soient chrétiennes ou musulmanes. Le glissement sur un terrain religieux serait donc "de la malhonnêteté intellectuelle".  

Selon lui ‘’la violence politique et la discrimination sont des réalités vécues par l’ensemble du peuple tchadien". Il précise par ailleurs que "la misère frappe à tous les niveaux dans ce pays et sans être pétris de mauvaise foi et de malhonnêteté intellectuelle, on ne peut pas faire ce raccourci dangereux qui consiste à voir en ces événements une opposition musulmans-chrétiens, nord-sud ou encore quelque communautarisme’’. 

Au Tchad, la religion a souvent été utilisée par les responsables politiques pour diviser. Les Tchadiens se souviennent encore de la guerre civile de 1979 ayant opposé chrétiens et musulmans et qui a coûté la vie à plus de 4.000 Tchadiens. 

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27 octobre 2022 4 27 /10 /octobre /2022 20:59
Nouvelles sur RNL
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Centrafrique : Reporters sans frontières s’inquiète de l’intention des autorités de pénaliser les délits de presse

https://www.radiondekeluka.org/ mercredi 26 octobre 2022 11:25

Reporters Sans Frontières dénonce le projet des autorités centrafricaines à pénaliser les délits de presse dans le pays. Dans un communiqué publié, le 21 octobre dernier, cette organisation des professionnels de médias note une régression de la liberté d’expression dans le métier de journaliste en République centrafricaine. Arrestations, menaces, censures, sont les quelques défis auxquels font face les journalistes centrafricains, selon RSF.

Reporters sans frontières tire cette sonnette d’alarme pour exiger du gouvernement, la protection des journalistes en République centrafricaine. « Au lieu de protéger les journalistes contre les attaques, menaces et arrestations arbitraires, les autorités prennent des initiatives pour durcir la répression des médias », dit Sadibou Marong, un responsable de Reporters sans frontières.

L’ONG s’alarme contre un projet de révision de la loi relative à la liberté de communication en République centrafricaine, adoptée seulement en décembre 2020. Selon elle, si ce projet de révision de la loi sur la liberté de la presse était adopté, les journalistes centrafricains pourraient être envoyés en prison pour des délits commis dans le cadre de leur travail. Aussi, le Haut Conseil de la Communication, régulateur des médias, serait placé sous le ministère de la communication.

Des journalistes intimidés et emprisonnés

Cette proposition de loi a été examinée par le ministre chargé du Secrétariat général du gouvernement et doit être transmise au Conseil des ministres, avant de la soumettre au parlement pour adoption. Par ailleurs, RSF rappelle que plusieurs journalistes ont été menacés et emprisonnés. Pour illustration, il cite quatre (4) journalistes, victimes de cette restriction de liberté dans leur profession. Il s’agit de Christian Azoundao, directeur de publication du journal « Le Charpentier », Landry Ulrich Nguema Ngokpélé, du journal « Le quotidien de Bangui », Eric Ngaba de « Ndjoni Sango » et Fiacre Salabé, journaliste indépendant.

Radio Ndeke Luka dans le viseur

L’organisation s’indigne également des menaces et intimidations à l’encontre de Radio Ndeke Luka, média indépendant, auteur de diffusion des enquêtes mettant à nu les failles du gouvernement. Ainsi pour RSF, il est inadmissible que les autorités révisent le partenariat avec Radio Ndeke Luka dans l’objectif d’augmenter les taxes qu’elle a toujours payées. Selon le classement 2022 de RSF en matière de respect de la liberté de la presse, la République centrafricaine occupe le 101ème rang mondial, sur 180 pays. 

 

 

Centrafrique : crise de leadership au sein du parti Centrafrique nouvel élan

https://www.radiondekeluka.org/  jeudi 27 octobre 2022 16:32

Crise interne au sein du parti Centrafrique Nouvel Elan de Sylvain Patassé. Selon le bureau politique, le porte-parole a été radié pour avoir participé au dernier meeting du Front républicain et ce, sans l’autorisation préalable du parti. Cependant l’intéressé, qui minimise cette décision, dit avoir le droit de parler au nom du parti.

En effet, le parti Centrafrique nouvel élan (CANE), dirigé par Sylvain Patassé, fait partie de la majorité présidentielle. Cependant depuis mars dernier, alors que des débats au sujet de la réécriture d’une nouvelle Loi fondamentale sont en cours, ce parti politique, membre de la majorité présidentielle n’a pas encore officiellement pris position. Ceci n’a pas empêché son porte-parole à mobiliser des partisans pour prendre part, le 22 octobre dernier, au meeting du Front républicain, demandant au chef de l’Etat d’organiser un référendum constitutionnel. Ainsi pour le bureau politique du CANE, c’est un acte grave d’indiscipline.

« Il s’est permis de se substituer aux instances dirigeantes »

"Notre groupe parlementaire travaille en synergie avec les autres groupes de la majorité. Et donc, notre mouvement politique fait partie de cette dynamique. A ce niveau, il n’y a pas de doute à ce sujet. Mais, c’est le fait que ce dernier ait été consulté par un individu et s’est permis de se substituer aux instances dirigeantes du parti pour aller parler en leur nom ; sans en avoir mandat" a affirmé Marcellin Kongbowali, coordonnateur du CANE.

Pour l’intéressé, cette décision de radiation est un non-évènement. Il estime que seul un congrès extraordinaire pourrait trancher cette situation.

« J’ai le droit de prendre la parole au nom du parti »

"Cette décision est de nullité en droit. Je suis au comité ad hoc. Et donc en tant que membre fondateur, j’ai le droit de prendre la parole au nom du parti. Aujourd’hui la seule chose qui pourra nous départager, c’est un congrès. J’ai également l’ambition de diriger le parti. Telle est la raison fondamentale du combat qui nous oppose" a conclu Yannick Nambélé, ancien porte-parole du CANE.

Ces deux dernières années, plusieurs partis politiques connaissent des crises internes. Lesquelles ont fragilisé leur fonctionnement. Du Rassemblement démocratique centrafricain Désiré Kolingba au Mouvement de libération du peuple centrafricain de Martin Ziguélé, en passant par l’URCA d’Anicet Georges Dologuélé ou le KNK de Christian Guenebem, les cadres s’entredéchirent sur fond de scissions et de frondes.

 

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25 octobre 2022 2 25 /10 /octobre /2022 23:51
La démocratie, une chimère en Afrique ?

 

Lu pour vous

 

dw.com

Le Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique s'achève. Des participants répondent à la question de savoir si le recul de la démocratie menace la paix.

La résurgence des coups d’État ces dernières années dans certains pays comme le Mali, la Guinée et le Burkina Faso laisse croire que la démocratie est une chimère en Afrique. Bakary Samb, enseignant-chercheur et directeur régional du centre d'analyse Timbuktu Institute, présent au Forum International de Dakar sur la Paix et la Sécurité en Afrique, explique comment les Africains sont conscients de l’universalité du principe démocratique.

A l'en croire, "les Africains n’ont jamais été aussi en demande de démocratie. Les Maliens ne rêvent que de démocratie. Les Burkinabè ne rêvent que de démocratie", affirme Bakary Samb.

Mais, ajoute-il, "sa déclinaison, la pratique qu’en ont eu les puissances occidentales ces dernières années a conduit à un désenchantement. On est dans un paradoxe sur le continent où il y a une majorité démographique constituée de jeunes et une minorité sociologique de ces jeunes-là par rapport aux instances de décision. Aujourd'hui, il faudrait plus de transparence mais aussi, que les puissances occidentales sortent de leurs inconséquences mais aussi de leurs incohérences par rapport à ces dix dernières années où leurs comportements vis-à-vis du principe démocratique n’a pas été des plus exemplaires".

Manquements

Pour Niagalé Bagayoko, présidente de l'African Security Sector Network (Réseau africain du secteur de la sécurité), tous les manquements constatés au cours de ces 15 dernières années envers les principes démocratiques dans les pays où l’armée a pris le pouvoir expliquent la désaffection actuelle des populations pour le modèle démocratique.

On a trop souvent assisté, y compris du côté des organisations multilatérales africaines telles que l’Union africaine ou la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) à des politiques qui sont apparues comme étant de deux poids, deux mesures ou des régimes civiles eux-mêmes ont contribué à trahir les principes qu’ils étaient censés porter. Il y a aujourd’hui une nécessité urgente de repenser les défis auxquels est confronté le continent à travers une perspective africaine", recommande l'experte Niagalé Bagayoko.

L’exclusion n’est pas la solution pour un retour à l’ordre constitutionnel. Au-delà de la tenue formelle des scrutins, Bakary Sambe et Niagalé Bagayoko suggèrent, entre autres, le renforcement des instances régionales, l’implication des citoyens et des militaires au pouvoir dans les débats sur la sécurité sans pour autant permettre à ceux-ci de s’éterniser au pouvoir.

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25 octobre 2022 2 25 /10 /octobre /2022 23:38
 Mali : Abdoulaye Diop pose des conditions à un apaisement avec la France

 

Lu pour vous

 

Forum Paix et Sécurité : Abdoulaye Diop pose des conditions à un apaisement avec la France

https://sanslimitesn.com/

Le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop a indiqué mardi que le régime de Bamako dominé par les militaires posait comme condition à une restauration des relations avec la France le respect de sa « souveraineté » et de ses « choix stratégiques ».

« Le Mali a souhaité que notre souveraineté soit respectée, que nos choix stratégiques et nos choix de partenaires soient respectés, et que les intérêts vitaux des Maliens soient pris en compte », a affirmé M. Diop au 8e Forum international de Dakar, conférence sur la sécurité et la paix en Afrique, pour expliquer la brutale dégradation des relations entre les deux pays qui a conduit les militaires français à quitter le Mali en août après neuf ans de lutte contre les jihadistes.
« Si ces éléments sont observés, le Mali n’a de problème à traiter avec aucun partenaire, y compris la France », a-t-il assuré à des journalistes après une intervention publique au Forum.

Interrogé sur ses accusations contre la France dans une lettre adressée en août au Conseil de sécurité de l’ONU, dénonçant notamment des « violations répétitives et fréquentes » de l’espace aérien malien par les forces françaises, M. Diop a affirmé que son pays attendait la session spéciale qu’il réclame pour en produire les preuves.
« Le Mali n’est pas un enfant, nous sommes membres des Nations unies, nous connaissons les règles. Nous avons demandé une session spéciale pour pouvoir discuter de cette question », a-t-il dit.

« Ceux qui sont en face, de quoi ils ont peur ? Si on n’a pas de preuves, qu’on convoque la session », a lancé le chef de la diplomatie malienne.
Dans sa lettre, il affirmait que les autorités maliennes disposaient « de plusieurs éléments de preuve que ces violations flagrantes de l’espace aérien malien ont servi à la France pour collecter des renseignements au profit des groupes terroristes opérant dans le Sahel et pour leur larguer des armes et des munitions », des accusations catégoriquement démenties par la France.

« Ce qui est important, c’est vraiment que nos partenaires viennent dans l’état d’esprit de travailler avec nous pour des solutions, ne viennent pas nous dicter des solutions », a par ailleurs déclaré M. Diop.

« Il ne faut pas jeter l’anathème sur les gens, nous avons notre propre responsabilité », a-t-il néanmoins reconnu dans son intervention devant le Forum de Dakar.
« Nous avons failli par rapport à l’intégration du continent, nous avons failli par rapport au renforcement de la coopération entre nous, nous avons failli par rapport à notre responsabilité pour assurer notre propre sécurité et je crois que nous ne pouvons pas faire assumer ça par d’autres », a-t-il poursuivi.

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25 octobre 2022 2 25 /10 /octobre /2022 21:09
La passe d’armes entre Bamako et Paris se poursuit à Dakar

 

 

Publié le 25.10.2022 à 16h18 par APA

Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a répondu à certaines affirmations de la secrétaire d’Etat française, Chrysoula Zacharopoulou, tenues à l’ouverture du Forum de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique. La sortie de la secrétaire d’Etat française chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux, Chrysoula Zacharopoulou, à l’endroit des autorités de la transition malienne n’a pas été du goût de Bamako. Dans son allocution lors de l’ouverture, lundi, de la 8e édition du Forum international de Dakar sur la Paix et la Sécurité en Afrique, Mme Zacharopoulou a en effet accusé le régime militaire de Bamako d’avoir relégué au second plan la lutte contre le jihadisme au profit de sa propre sécurité.

« Face à des autorités maliennes qui ont décidé de privilégier leur propre survie politique au détriment de la lutte contre le terrorisme, les conditions politiques n’étaient plus réunies pour que la France continue de travailler aux côtés des forces armées maliennes », a-t-elle déclaré.

Sans surprise, la réponse de Bamako ne s’est pas fait attendre. Lors de son intervention, mardi 25 octobre, à la plénière consacrée aux crises globales et souverainetés en Afrique, le ministre des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop, a qualifié le discours de Mme Zacharopoulou de « grande opération de relation publique mais qui manque de sincérité ».

« C’était du politiquement correct à entendre, mais c’est très loin de la réalité. Elle a indiqué que le régime à Bamako se bat pour sa survie. Je crois qu’un régime qui a une telle assise populaire n’a pas à s’inquiéter pour sa survie. Le Mali se bat pour sa survie en tant qu’Etat. Et la survie de l’Etat malien a été menacée parce que la France à la tête d’une organisation internationale est intervenue en Libye pour une opération dont on ne sait pas jusqu’à aujourd’hui l’objectif recherché », a-t-il lancé.

« Qu’est-ce qui a été fait pour gérer le service après-vente et éviter qu’une opération étrangère ne finisse par une déstabilisation de l’ensemble de la région », s’est-il interrogé avant de préciser que « la survie dont on parle, c’est la survie de nos États ».

Hier, la représente française au Forum de Dakar a indiqué que son pays ne compte plus se substituer aux forces armées africaines pour assurer la sécurité sur le continent. Cette idée a été bottée en touche par le chef de la diplomatie malienne.

« L’Etat malien n’est pas présent à Kidal »

« Elle se substitue aux armées africaines parce que quand la France est venue pour nous aider à libérer notre territoire en 2013, nous avons libéré ensemble Gao et Tombouctou. Mais à 50 km de Kidal, l’armée française a stoppé nette l’armée malienne en disant qu’elle ne pouvait pas y entrer. Aujourd’hui 10 ans après, l’armée malienne et l’Etat malien ne sont pas présents à Kidal. Depuis 10 ans elle (la France) travaille au nord du Mali avec des groupes rebelles. Elle a choisi ses amis dans le pays. Ce n’est pas normal », a-t-il dénoncé.

Abdoulaye Diop a également réfuté l’affirmation de Chrysoula Zacharopoulou selon laquelle Paris « renforce la souveraineté des pays africains ». « Le Mali est parti du G5 Sahel parce que la souveraineté des pays n’est pas respectée. Le Mali en pourtant l’un des pays fondateurs. La France n’en est pas membre, mais c’est elle qui a mis son véto pour que le Mali n’en assure pas la présidence. Donc, je pense qu’on ne vient pas faire le libre-service pour faire plaisir aux uns et aux autres. Les partenariats, pour être efficaces, doivent se faire dans la sincérité, loin de tout réflexe colonial. Mais aussi, il faut une approche gagnant-gagnant », a-t-il affirmé.

Le G5 Sahel ou « G5S » est un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale en matière de politiques de développement et de sécurité, créé lors d’un sommet du 15 au 17 février 2014 par cinq États du Sahel : Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad répartis sur 5 097 338 km².

 

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