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1 novembre 2022 2 01 /11 /novembre /2022 17:00
Les « perles » des patrons des services français
Les « perles » des patrons des services français

 

Lu pour vous

 

https://mondafrique.com/ By La rédaction de Mondafrique 1 novembre 2022

Les services secrets doivent-ils faire de la communication ? Pas sur à en juger par les dernières prestation des deux patrons des services de renseignement français, Bernard Emié pour la DGSE (services extérieurs) et de Nicolas Lerner pour la DGSI (contre espionnage). Le premier figure sur la photo ci dessus

Les meilleurs? Vraiment ?

Le magazine Challenges rapporte, non sans humour, la petite soirée qui a eu lieu au théâtre des Sablons à Neuilly le 20 octobre dernier. Au cours de ce happening, nos deux maîtres espions se sont livrés à un exercice peu commun d’auto congratulation et à quelques confidences. Ainsi, Bernard Emié a proclamé : « On a un des meilleurs renseignements du monde, on est en tout cas dans le top 3, arrêtons de nous culpabiliser. Les contribuables, rassurez-vous, avec nos budgets, vous avez un très bon retour sur investissements. » Vraiment ?

Le chef de la DGSE a-t-il déjà oublié que ses équipes n’ont pas vu venir le, pourtant très prévisible, coup d’Etat du 18 août 2020 au Mali? Un ratage complet au point que même l’Elysée s’en était inquiété à l’époque et fait, là encore peu commun sous la cinquième, le Château l’avait fait savoir publiquement. Nos James Bond n’ont pas non plus anticipé le dernier putsch de septembre 2022 au Burkina Faso. Tout comme le Président a appris par une enquête d’Amnesty International que son téléphone portable figurait parmi les cibles de la société israélienne Pegasus. Décidemment, il y a de la friture sur la ligne. Eton pourrait aussi discuter ratés des services qui n’avait pas anticipé l’attaque russe en Ukraine.

Confidences sur un plateau

Se lançant dans une explication sur l’importance du renseignement humain, Bernard Emié a ainsi asséné : « Il faut recruter des traitres, c’est très important, on obtient un maximum de choses ainsi. » Certes, mais faut-il le dire publiquement et de cette si jolie manière ?

S’agissant de ses partenaires américains, le même patron des services, pas si secrets, avoue sur la scène du théâtre des Sablons : « On travaille très bien avec la CIA, les choses marchent du feu de dieu, ce qu’on fait ensemble est même disons-le juste dingue. » Jusqu’où ira la transparence ?

Enfin sur le problème des livraisons d’armes à l’Ukraine, Nicolas Lerner a confié que c’était un vrai sujet de préoccupation : « Les livraisons massives d’armes, dont il va falloir surveiller à l’avenir une éventuelle prolifération sur le territoire national. »  Et pourtant la France continue à en livrer.  A ses risques et périls ?

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1 novembre 2022 2 01 /11 /novembre /2022 16:49
L'Afrique et la nouvelle guerre froide

 

Lu pour vous


https://www.arabnews.fr   Seyid Ould Abah 01 novembre 2022

L'Afrique est récemment redevenue un enjeu majeur de compétition et de rivalité entre les puissances mondiales

Une percée russe en Afrique est perceptible; elle s’effectue au détriment de l'influence traditionnelle des anciens pays coloniaux

La notion de «nouvelle guerre froide» pourrait ne pas être appropriée pour décrire le climat de fortes tensions qui marque actuellement l'ordre mondial. Cette formule faisait référence à la grande confrontation entre les deux blocs idéologiques et stratégiques mondiaux durant la période qui s’est étendue de la fin de la Seconde Guerre mondiale jusqu'à l'effondrement du mur de Berlin (novembre 1989).

Or, cette configuration bipolaire n'est plus d’actualité. La structuration idéologique de l'ordre international faisant défaut, on ne peut plus parler de compétition d'idées ou de visions du monde.

L'Afrique, qui a été un terrain principal de la guerre froide durant la seconde moitié du XXe siècle, est récemment redevenue, après une phase de marginalisation et d'exclusion, un enjeu majeur.

- Seyid Ould Abah

Force est de constater cependant que la guerre d'Ukraine en cours a engendré une nouvelle forme de conflictualité mondiale qui a affecté de façon notoire et aiguë les rapports entre les États et les pôles régionaux à l'échelle universelle.

L'Afrique, qui a été un terrain principal de la guerre froide durant la seconde moitié du XXe siècle, est récemment redevenue, après une phase de marginalisation et d'exclusion, un enjeu majeur de compétition et de rivalité entre les puissances mondiales.

Si quelques pays alliés traditionnels de la Russie ont clairement soutenu la guerre russe en Ukraine, tandis que d'autres se sont abstenus de la condamner lors du vote à l'Assemblée générale des nations unies – au sein de laquelle vingt-cinq pays du continent sont représentés –, aucun pays africain ne s'est associé aux mesures de sanctions imposées par les pays occidentaux à la Russie.

Malgré l'intense activité diplomatique de l'administration du président Biden et de ses alliés européens, les pays africains ont préservé une lignée permanente de neutralité vis-à-vis des différents belligérants.

Une percée russe en Afrique est perceptible; elle s’effectue au détriment de l'influence traditionnelle des anciens pays coloniaux. Le cas malien est emblématique: ce pays ouest-africain a été l'objet d'une large intervention militaire française depuis 2014 (opérations Serval, Épervier et Barkhane) et il a mis fin à la présence française dans le nord du pays au profit de l'assistance militaire russe.

La junte qui a pris le pouvoir à Bamako le 18 août 2020 a affiché dès le début de son règne un très clair penchant prorusse tout en accusant l'intervention française d'être stérile et contre-productive. La rupture entre les deux pays est devenue inéluctable dès le retrait final des troupes françaises, achevé le 15 août dernier.

La Russie, largement impliquée dans les secteurs miniers et militaires, n'est pas le seul nouvel acteur international dans le paysage africain. La Chine a en effet entamé depuis deux décennies une profonde et lente politique d'expansion économique et commerciale en Afrique subsaharienne.

- Seyid Ould Abah

Le Burkina Faso est un autre allié sahélien traditionnel de la France. Il a adopté une position similaire, comme on l’a vu récemment avec les manifestations populaires qui ont pris d'assaut la base militaire française ainsi que les lieux et les édifices relatifs aux intérêts français.

Au Tchad et au Niger, la montée du sentiment antifrançais est de plus en plus sensible. La République centrafricaine est sortie du giron français depuis plusieurs années au profit d’une présence russe accrue.

Les pays pétroliers de l'Afrique centrale, qui faisaient partie du pré carré français, sont en train de diversifier leurs réseaux de partenariat international au gré d’intérêts économiques qui sont liés aux enjeux énergétiques mondiaux.

Le philosophe et politologue camerounais Achille Mbembe nous a récemment invités à repenser le paradigme des relations traditionnelles entre l'Afrique et les puissances occidentales.

- Seyid Ould Abah

La Russie, largement impliquée dans les secteurs miniers et militaires, n'est pas le seul nouvel acteur international dans le paysage africain. La Chine a en effet entamé depuis deux décennies une profonde et lente politique d'expansion économique et commerciale en Afrique subsaharienne. La percée chinoise se traduit notamment par des contrats juteux d'infrastructures, l'insertion des pays africains dans le projet chinois des nouvelles routes de soie, le flux des investissements monétaires chinois en Afrique.

L'Inde, un autre pays émergent, emprunte la même voie, tout comme le Brésil et la Turquie. Ce nouvel intérêt pour l'Afrique relève sans aucun doute du contexte conflictuel et dynamique d’un ordre mondial en état de recomposition. Il n’est pas rare que les élites africaines expriment aujourd’hui une position de non-alignement réfléchie et perspicace, réfractaire à toute tutelle extérieure.

Le philosophe et politologue camerounais Achille Mbembe nous a récemment invités à repenser le paradigme des relations traditionnelles entre l'Afrique et les puissances occidentales. Il s’agit selon lui de «bâtir un monde commun à un moment où la planète devient si petite. Pour y arriver, il faut créer un nouveau bloc historique, construire d’autres types de coalitions, mais aussi changer nos grilles de lecture et d’interprétation».

Cette vaste entreprise conceptuelle et pratique trace pour les élites africaines engagées dans les enjeux délicats et changeants de l'ordre mondial des jalons préliminaires.

Seyid Ould Abah est professeur de philosophie et sciences sociales à l’université de Nouakchott, Mauritanie, et chroniqueur dans plusieurs médias. Il est l’auteur de plusieurs livres de philosophie et pensée politique et stratégique.

TWITTER: @seyidbah

NDLR: L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français

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1 novembre 2022 2 01 /11 /novembre /2022 16:36
Afrique – Russie : Pourquoi les Africains n’ont pas peur de Poutine

 

Lu pour vous

 

https://www.jeuneafrique.com/  Par François Soudan 31 octobre 2022 à 08:15

Aux yeux des Africains, la guerre en Ukraine n’est pas une guerre pour des valeurs, valeurs que du reste tout le monde a violées. Ce n’est tout simplement pas leur guerre.

Burkina Faso. Inaugurée par Leonid Brejnev en personne, qui y reçut à déjeuner Valéry Giscard d’Estaing à la grande époque de l’amitié franco-soviétique, l’ambassade de la Fédération de Russie à Paris est un exemple type de l’architecture post-stalinienne des années 1970 : fonctionnelle, massive et brutaliste. En cette matinée d’octobre 2022, huitième mois de l’invasion de l’Ukraine, le cordon de policiers français qui l’entoure, filtre les accès et assure la surveillance anti-drones du bâtiment lui donne une allure de forteresse assiégée.

La France et la Russie ne sont pas en guerre, mais on en perçoit les prémices dans les couloirs sombres du rez-de-chaussée et la mine grave des deux diplomates qui, à leur demande, reçoivent Jeune Afrique pour ce qu’on appelle un briefing off, une rencontre d’où ne peut filtrer que ce que les journalistes sont en mesure – à leurs risques et périls – de restituer. Alexander Makogonov, porte-parole, et Ilya Tikhonov, secrétaire chargé de l’Afrique, sont jeunes, policés et parfaitement francophones. Leur objectif est d’assurer le service après-vente d’une tribune signée Oleg Ozerov, cheville ouvrière du prochain sommet Russie-Afrique, prévu en principe pour la mi-2023, ce qu’ils font, il faut le reconnaître, avec un certain talent et juste ce qu’il faut de conviction pour ne pas apparaître comme de simples propagandistes.

Élément de langage clé de nos deux interlocuteurs : la France n’est pas notre ennemie, même si elle se comporte comme telle, « nous ne demandons pas aux Africains de couper leurs relations avec Paris, nous ne leur disons pas : “Soutenez notre opération spéciale en Ukraine ou nous allons vous punir.” Cette posture de chantage, nous la laissons aux Occidentaux, qui en usent systématiquement. Nous n’obligeons pas les Africains à choisir un camp contre l’autre, même s’ils doivent savoir que nous sommes dans le même camp qu’eux ».

Diffusée auprès de plusieurs médias du continent et intitulée « L’Afrique a son droit souverain de choisir ses partenaires », la tribune de l’ambassadeur Ozerov prétend démontrer que le système coercitif appliqué aujourd’hui à la Russie par les Américains et les Européens est prêt à servir à l’encontre de tout pays du continent rétif à l’absorption des standards de gouvernance et d’alignement décrétés par l’Occident. Blocage des systèmes de paiement et des chaînes logistiques, gel des avoirs financiers des dirigeants, « agenda vert imposé » afin d’empêcher l’Afrique de « créer une base énergétique solide pour l’électrification et l’industrialisation » – avec à titre d’exemple cette « hypocrisie » qu’est l’exigence d’un arrêt de la construction de l’oléoduc est-africain –, interventions militaires en Libye, en Centrafrique et au Mali qui ont « fait preuve de défaillance complète », et même, le terrain culturel et religieux n’étant pas à négliger, injonction d’adhérer à « la saga du genre, avec renonciation à la division naturelle des sexes ».

Citation de Frantz Fanon à l’appui sur les souffrances que l’Europe, qui jamais ne cessa de parler de l’homme, a infligées à l’humanité, Ozerov conclut son « oped » sur cette phrase : « Un demi-siècle plus tard, nous voilà revenus à la lutte postcoloniale qui prend aujourd’hui un essor global. »

Financements ? Quels financements ?

Réquisitoire, certes, mais contenu dans les limites d’un langage diplomatique qui n’a que peu de chose à voir avec l’exercice de bazooka oratoire auquel s’est livré le Premier ministre malien à la tribune de l’ONU, le 24 septembre. D’ailleurs, à en croire nos deux diplomates, les ambassadeurs russes sur le continent ont reçu pour consigne d’entretenir des relations courtoises avec leurs homologues français (alors que ces derniers ont, eux, été priés d’éviter tout contact).

Lorsque l’incontournable sujet du groupe mercenaire Wagner est abordé, la réponse est toute prête : il s’agit là d’une société de sécurité privée à l’exemple de l’américaine Blackwater, dont les méthodes opératoires ont été critiquées par le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, en personne. Son fondateur, Evgueni Prigojine, « ne représente pas le Kremlin », pas plus que l’idéologue Pavel Douguine, l’un des inspirateurs du narratif anti-français des influenceurs afro-nationalistes. Quant aux soupçons de financement des propagandistes du Net qui relaient avec zèle le narratif russe sur l’Ukraine et des ONG dont les membres agitent le drapeau tricolore du tsar Pierre le Grand lors des manifestations à Bamako, Ouagadougou, Dakar, Bangui, N’Djamena, Goma ou ailleurs, ils sont balayés d’un revers de main : « Nos ambassades n’ont aucun budget pour financer qui que ce soit, et c’est faire preuve de mépris à l’égard des Africains que de croire que leurs convictions s’achètent. »

L’argument est d’autant plus habile qu’en dehors de classiques invitations tous frais payés, au sommet de Sotchi en 2019 ou au Forum « Russie-Afrique et maintenant ? », organisé le 24 octobre à Moscou sous la présidence du « Monsieur Afrique et Moyen-Orient » de Vladimir Poutine, Mikhaïl Bogdanov, aucune preuve de financement russe direct d’activistes francophobes n’a été présentée à ce jour par les services français, qui, on l’imagine, les recherchent activement. Ce qui permet aux diplomates de la Fédération en poste sur le continent de maintenir une ligne parfaitement légitimiste envers les pouvoirs en place, quels qu’ils soient, tout en laissant leurs partisans locaux s’en prendre avec virulence aux chefs d’État jugés « pro-français », tels Alassane Ouattara, Mohamed Bazoum, Macky Sall, Patrice Talon, Mahamat Idriss Déby Itno ou Embaló Sissako.

Stratégie low cost

Argent russe ou pas, la stratégie d’influence de Moscou sur le continent est en réalité une stratégie low cost, à peu de frais, puisque, face à une France tétanisée par la hantise d’être sans cesse rattrapée par son passé colonial, elle se contente d’exploiter et d’exacerber des ressentiments et des divisions bien antérieurs à l’invasion de l’Ukraine. Avec pour munitions une jeunesse déboussolée, sans travail, prête à risquer sa vie sur les chemins hasardeux de l’émigration, sensible aux sirènes du complotisme, du racialisme et de la xénophobie, le tout sur fond de cette « atonie intellectuelle » assourdissante des réseaux sociaux pointée par Achille Mbembe.

Stratégie low cost, mais payante, si l’on se réfère à la résilience de l’image plutôt flatteuse de la Russie en Afrique, relevée sondage après sondage. Une Russie qui, aux yeux de beaucoup d’Africains, a été du bon côté de l’Histoire lors des luttes de libération, avant de former dans ses universités des dizaines de milliers de cadres du continent. Une Russie qui, à l’instar de la Chine, sait entretenir le mythe de son innocence impériale, elle qui n’a jamais colonisé le Sud et ne fut qu’observatrice à la Conférence de Berlin. Une Russie issue de la matrice de l’Union soviétique, laquelle englobait l’Ukraine, que nombre d’Africains connaissent peu et qu’ils ont découverte en mars avec les images traumatisantes de leurs compatriotes étudiants en fuite, triés au faciès aux frontières de l’Union européenne et condamnés depuis à une vie d’errance.

Poutine, ou une revanche par procuration

Et puis il y a Poutine, le néo-tsar, que les dirigeants ne sont pas rares à admirer secrètement comme une sorte de revanche par procuration, eux qui sont contraints par la loi des rapports de force d’ingurgiter quotidiennement des leçons de bonne gouvernance de la part des Occidentaux. Tout cela, joint à l’éternel sentiment du deux poids, deux mesures, explique pourquoi, en dépit de l’acharnement d’un Joe Biden, d’un Emmanuel Macron, d’un Antonio Guterres ou d’une Ursula von der Leyen pour leur expliquer le contraire, la Russie et son maître ne sont pas perçus comme des menaces par la majorité des Africains. La guerre en Ukraine n’est pas à leurs yeux une guerre pour des valeurs, valeurs que tout le monde a violées, ce n’est pas leur guerre, et Poutine ne leur fait pas peur.

Pour autant, les chefs d’État africains ne sont pas naïfs. Si, à l’ONU, nombre d’entre eux s’abstiennent toujours de condamner la Russie, ce n’est pas parce qu’ils avalent les yeux fermés le wording du Kremlin sur la pseudo-nazification de l’Ukraine et « l’agression coloniale » de l’Otan, mais parce qu’ils sont dépendants des céréales, des engrais, du pétrole et des armes russes.

Qu’on le veuille ou non, le discours souverainiste distillé depuis Moscou et Pékin selon lequel une poignée de démocraties occidentales, dont d’anciens pouvoirs coloniaux, ont détourné à leur profit l’ordre international pour promouvoir leurs propres critères comme unique forme de bonne gouvernance est loin de les laisser insensibles, en particulier ceux d’entre eux qui estiment que les problématiques de droits de l’homme doivent être évacuées des relations entre États. Pour le reste, tant qu’il y aura un Josep Borrell, haut-représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères, pour oser dire, c’était le 13 octobre à Bruges, que l’Europe est « un jardin » menacé d’« invasion » par cette « jungle qu’est le reste du monde », Poutine et son cuisinier Prigojine n’auront guère d’efforts à fournir pour que les drapeaux russes flottent dans le ciel d’Afrique.

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31 octobre 2022 1 31 /10 /octobre /2022 16:47
LE PRÉSIDENT TOUADERA A ACCORDÉ UNE AUDIENCE A M. MICHEL DJOTODIA

 

LE PRÉSIDENT TOUADERA A ACCORDÉ UNE AUDIENCE A M. MICHEL DJOTODIA ANCIEN PRÉSIDENT DE LA RCA

Venu à Bangui dans le cadre d'une visite familiale, le Président de la République Son Excellence Professeur Faustin Archange TOUADERA a reçu en début d'après midi de ce jour vendredi 28 octobre 2022, M. Michel DJOTODIA, ancien Président de la République Centrafricaine.

Interrogé par la presse, M. DJOTODIA a déclaré qu'il était venu présenter ses civilités au Président de la République Professeur Faustin Archange TOUADERA comme le veut la tradition africaine.

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31 octobre 2022 1 31 /10 /octobre /2022 16:35
RENCONTRE BILATÉRALE ENTRE LES PRÉSIDENTS TOUADERA ET KAGAME

 

KIGALI: RENCONTRE BILATÉRALE FRUCTUEUSE ENTRE LE PRÉSIDENT TOUADERA ET SON HOMOLOGUE RWANDAIS PAUL KAGAME 

 

Arrivé ce jour, mercredi 26 0ctobre 2022 à Kigali au Rwanda aux environs de 13 heures, le Président de la République  Professeur Faustin Archange TOUADERA a effectué une réunion de travail très fructueuse avec le Numéro Un rwandais Paul KAGAME.

A l'issue de cette rencontre qui a duré 2 heures, les deux Chefs d'Etat ont fait le tour d'horizon de l'actualite de la sous  région et ont convenu de renforcer les relations bilatérales dans plusieurs domaines au profit de leurs pays.

Très présent dans le domaine de la sécurité   en République Centrafricaine, le Rwanda va élargir son appui aux Forces Armées Centrafricaines dans la formation et  l'aguerrissement des soldats.

Le Rwanda et la RCA vont renforcer la coopération économique grâce au partage de son expérience dans le domaine de l'agro-industrie et des mines.

Afin de créer un cadre propice aux investisseurs des deux pays, les Présidents TOUADERA et KAGAME souhaitent la conclusion d'un partenariat entre les deux parties. Cela va leur permettre  d'organiser des voyages d'affaires et d'échanges au bénéfice des investisseurs et de leur permettre de mieux cibler les secteurs d'activités. 

Enfin les Deux Chefs d'Etat condamnent la multiplication des  mauvaises  informations dont le seul but est de nuire, ternir les images de leurs pays, mais surtout de ralentir la cadence de l'intensification de leur relation bilatérale.

 

Source : Renaissance

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31 octobre 2022 1 31 /10 /octobre /2022 16:24
RCA : mise au point de F.A Touadéra sur l’affaire de la Cour constitutionnelle

 

Centrafrique : mise au point de F.A Touadéra sur l’affaire de la Cour constitutionnelle

https://www.radiondekeluka.org/ dimanche 30 octobre 2022 05:56

Quelques jours après l’éviction de Danièle Darlan à la tête de la Cour constitutionnelle, le président de la République brise le silence. En marge d’une rencontre, ce 28 octobre 2022 à Bangui, avec les ambassadeurs et chefs de missions diplomatiques accrédités dans le pays, Faustin-Archange Touadéra s’est longuement penché sur la crise à la Cour constitutionnelle. Pour lui, la mise à la retraite du juge l’empêche de poursuivre tout autre fonction au sein de l’administration publique.

"L’administration, se fondant sur l’esprit de la Constitution, de la Loi portant Statut Général de la Fonction Publique et de la Loi portant Statut particulier de la Magistrature de l’Ordre judiciaire, a estimé que la mise à la retraite d’un fonctionnaire rendait juridiquement impossible la poursuite d’une fonction ou d’un mandat ne résultant pas d’une élection au suffrage universel direct", a précisé Faustin-Archange Touadéra dans son allocution devant les ambassadeurs.

Pour le chef de l’Etat, "Il ne s’agit pas d’un règlement de compte", et de renchérir, "L’application d’une loi, d’ailleurs impersonnelle, ne doit pas être analysée comme une mesure de représailles. Nous savons tous que les décisions de la Cour constitutionnelles sont rendues de manière collégiale dans le respect du secret des délibérations. Aucun juge constitutionnel ne peut être rendu seul responsable d’une décision de la Cour".

« L’inamovibilité impose aux juges de préserver leur indépendance »

"Je tiens à préciser que la mise à la retraite n’est ni une poursuite, ni une arrestation, ni une atteinte à l’indépendance, ni une mutation d’office d’un juge constitutionnel, moins encore une démission forcée sans autorisation de la Cour constitutionnelle. Il faut également rappeler que l’inamovibilité, garantie essentielle de l’indépendance des juges, leur impose de préserver leur indépendance vis-à-vis du pouvoir exécutif" a fait savoir Faustin-Archange Touadéra, président de la République.

Par ailleurs, le chef de l’Etat centrafricain s’est questionné sur les relations entre la Cour constitutionnelle et les partis politiques de l’opposition. Relations, selon lui, pouvant impacter l’indépendance de l’institution.

« Cette déclaration d’amour a alimenté le doute de nos concitoyens »

"Malheureusement, nous avons observé que dans une déclaration sur l’Etat de droit et l’indépendance de la justice, publiée avant sa décision 23 septembre 2022, la Cour constitutionnelle a remercié les entités politiques, la société civile, des individus et des requérants regroupés au sein du Bloc républicain pour la défense de la Constitution, pour les soutiens collectifs que ceux-ci lui ont apportés. Cette déclaration d’amour entre la Cour constitutionnelle et l’opposition démocratique a alimenté le doute de nos concitoyens" a lâché le chef de l’Etat.

Pour Faustin-Archange Touadéra, "La passation de service entre le président sortant et le vice-président de la Cour constitutionnelle clos définitivement les débats sur cette question". Il indique aussi que la Cour constitutionnelle continuera à fonctionner comme les autres institutions de la République, en toute indépendance et avec tout son soutien.

Si après la publication du décret mettant fin au mandat du président de la Cour constitutionnelle, le Bloc républicain pour la défense de la Constitution a appelé la communauté internationale à suspendre toute coopération avec la République centrafricaine, l’objet de cette rencontre avec les ambassadeurs est de leur transmettre un message clair : "Vous êtes témoins de l’irréversible marche du peuple centrafricain vers la paix, la sécurité, la cohésion sociale, la réconciliation nationale, le relèvement économique et la construction de l’Etat de droit. Je vous exhorte à plus de fidélité dans les rapports que vous envoyez à vos pays ou organisations respectifs", a conclu le chef de l’Etat centrafricain.

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31 octobre 2022 1 31 /10 /octobre /2022 16:07
Centrafrique: conséquences inquiétantes de la pénurie de produits pétroliers
Centrafrique: conséquences inquiétantes de la pénurie de produits pétroliers

 

https://www.rfi.fr/ Publié le 30/10/2022 - 12:23

C’est un coup de gueule de l'Intersyndicale de Centrafrique (ISYCA). Dans un communiqué, daté du 26 octobre, l'ISYCA dénonce l'inaction du gouvernement face à la pénurie des produits pétroliers. Elle affirme que la plupart des stations-essence du pays sont fermées. Une situation qui oblige, toujours selon l'ISYCA, les consommateurs « à se ravitailler » dans les pays voisins tels que le Cameroun, Congo, RDC, Soudan et Tchad.

Dans une telle situation, la vente illicite de produits pétroliers se développe. Les prix, notamment des transports, montent et ce sont les citoyens qui trinquent, selon Louis-Marie Kogrengbo, coordinateur de l'Intersyndicale de Centrafrique. Joint par RFI, il met aussi en avant l'augmentation des risques d'incendie chez des particuliers qui stockent l'essence par exemple.

L'ISYCA demande aux autorités une reprise des négociations sur le sujet « le plus rapidement possible » avant d’avertir que « la paix sociale en dépend ». On ne sait pas ce que fait le ministère du Commerce qui, en principe, devrait réguler ces choses-là.

PÉNURIE DE PRODUITS PÉTROLIERS ET INQUIÉTUDE DE L'INTERSYNDICALE

Clémentine Pawlotsky

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31 octobre 2022 1 31 /10 /octobre /2022 15:55
Pourquoi les inondations en Afrique occidentale et centrale sont-elles si dévastatrices cette année ?
Pourquoi les inondations en Afrique occidentale et centrale sont-elles si dévastatrices cette année ?
Pourquoi les inondations en Afrique occidentale et centrale sont-elles si dévastatrices cette année ?

 

Explicatif - Pourquoi les inondations en Afrique occidentale et centrale sont-elles si dévastatrices cette année ?

Zone Bourse

Des pluies saisonnières d'une intensité inhabituelle ont arrosé des pans entiers de l'Afrique de l'Ouest et du Centre depuis le mois de juin, déclenchant des inondations mortelles qui ont touché des millions de personnes et submergé des terres agricoles dans 19 pays.

D'OÙ VIENT L'EAU ?

La plupart des années, l'Afrique occidentale et centrale connaît des inondations plus ou moins graves entre juin et septembre, lorsque les pluies saisonnières balaient la ceinture de pays du Sahel, le long des franges sud du désert du Sahara.

Cette saison, un modèle météorologique La Niña a provoqué des précipitations supérieures à la moyenne dans certaines parties de la région - tout en contribuant à la pire sécheresse qu'ait connue l'Afrique de l'Est depuis 40 ans.

Le réchauffement des températures dû au changement climatique augmente également l'intensité et la fréquence des pluies en Afrique, selon les experts climatiques des Nations Unies.

Cette année, la mauvaise planification urbaine, l'envasement des rivières et la dégradation des sols ont aggravé leur impact. Les systèmes d'eau ont rapidement été surchargés, avec des conséquences désastreuses.

"L'élément climatique n'est qu'un ingrédient", a déclaré le spécialiste des inondations Andrew Kruczkiewicz de l'école du climat de l'université de Columbia.

"Le terme de catastrophe naturelle n'est plus vraiment utilisé... (Il) est considéré comme une simplification excessive... alors qu'il faut vraiment considérer l'ensemble du système socio-économique."

QUEL EST L'IMPACT DES INONDATIONS JUSQU'À PRÉSENT ?

À la mi-octobre, les inondations avaient touché 5 millions de personnes et 1 million d'hectares de terres cultivées dans une région où 43 millions de personnes étaient déjà confrontées à la faim pendant la période de soudure de juin à août, selon le Programme alimentaire mondial des Nations unies.

Au Nigeria, la montée des eaux a tué au moins 600 personnes, déplacé plus d'un million d'autres et aggravé une épidémie de choléra.

Dix-huit des 23 provinces du Tchad ont été inondées et plus de 19 000 têtes de bétail ont été emportées, a indiqué la semaine dernière l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

Dans les régions côtières d'Afrique de l'Ouest, les pluies ont provoqué des inondations soudaines et fatales dans les capitales du Sénégal et de la Sierra Leone.

Dans la région de l'Extrême-Nord du Cameroun, les fortes pluies ont fait déborder les rivières, déplaçant des dizaines de milliers de personnes en septembre, selon le bureau humanitaire de l'ONU OCHA.

L'impact agricole est difficile à estimer dans l'immédiat, car certaines régions peuvent bénéficier des inondations saisonnières.

Mais la FAO prévoit une baisse de 3,4 % de la production céréalière de la région en raison des inondations et d'autres facteurs.

POURQUOI CERTAINS PAYS ONT-ILS ÉTÉ SI DUREMENT TOUCHÉS ?

Le Tchad, qui occupe l'avant-dernier rang de l'indice d'adaptation mondiale de Notre Dame sur la vulnérabilité des pays aux événements climatiques extrêmes, a connu ses pluies les plus intenses depuis 30 ans.

Elles ont surchargé la nappe phréatique et fait monter le niveau du lac Tchad - qui chevauche le Tchad, le Cameroun, le Niger et le Nigeria - au-dessus du niveau des rivières, a déclaré l'hydrologue tchadien Hamit Abakar Souleyman.

En conséquence, les fleuves Logone et Chari, incapables de se déverser dans le lac, sont sortis de leur lit, inondant la capitale du Tchad, N'Djamena, et la ville frontalière de Kousseri au Cameroun.

La rivière Benue, qui coule du Cameroun au Nigeria, est montée si haut que les autorités camerounaises ont dû libérer l'eau du barrage de Lagdo, intensifiant les risques d'inondation en aval, principalement au Nigeria, a déclaré l'agence des catastrophes de ce pays.

De fortes pluies ont également touché une grande partie du Nigeria, leur impact étant aggravé par une mauvaise planification qui, selon les experts, a permis à une population urbaine en croissance rapide de construire sur les plaines inondables, détruisant les zones humides qui agiraient normalement comme une barrière naturelle.

"Ainsi, peu importe que les précipitations soient faibles ou fortes, l'infiltration est moindre et le ruissellement plus important, ce qui entraîne des inondations", a déclaré Ibidun Adelekan, professeur de géographie à l'université d'Ibadan au Nigeria, qui a travaillé sur le rapport climatique de l'ONU de février 2022.

"Il y a beaucoup de choses à faire pour s'assurer que les gens ne construisent pas n'importe comment", a-t-elle déclaré, ajoutant qu'un meilleur dragage des principaux cours d'eau serait également utile.

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31 octobre 2022 1 31 /10 /octobre /2022 15:41
Paul Biya, le « sphinx d’Étoudi »: 40 ans de pouvoir
Paul Biya, le « sphinx d’Étoudi »: 40 ans de pouvoir

 

Lu pour vous

 

https://mondafrique.com/ By Nicolas Beau 31 octobre 2022

Le 6 novembre 1982, lorsque Paul Biya accède à la magistrature suprême après la démission de son prédécesseur, Ahmadou Ahidjo, ils ne sont pas nombreux qui lui auraient prédit son exceptionnelle longévité au pouvoir.

Éric Topona Mocnga, journaliste à la rédaction Afrique francophone de la Deutsche Welle (média international allemand), à Bonn.

« L’homme du 6 novembre », comme l’appellent certains éditorialistes de la presse camerounaise, a réussi le tour de force de faire son entrée dans le Guinness des records comme l’un des chefs d’État les plus anciens en fonction au monde. À l’inverse de ses compatriotes dans la classe politique camerounaise, qu’ils soient de l’opposition ou du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), personne n’aurait prédit à Paul Biya des velléités d’accession au sommet de l’État, jusqu’à ce soir du 4 novembre 1982 où Ahmadou Ahidjo, à la surprise générale, annonce sa décision de lâcher les rênes d’un pouvoir qu’il aura tenu d’une main de fer durant vingt-cinq ans.

Pour la petite histoire, Paul Biya fait partie d’une délégation de personnalités qui iront persuader l’ex-chef de l’État de revenir sur sa démission. Son prédécesseur non seulement leur opposa une fin de non-recevoir, mais il lui recommanda [à nouveau] de se préparer à revêtir dans les prochaines heures le costume de président de la République du Cameroun.

La suite n’aura guère été un long fleuve tranquille, loin de là. À peine installé au Palais d’Étoudi, Paul Biya fut immédiatement confronté à une série de tourments et de crises politiques qui connurent leur moment d’incandescence paroxystique avec le putsch manqué du 6 avril 1984, lorsqu’une faction de l’armée manque de peu de lui ravir un pouvoir qu’il peinait encore à consolider. De 1982 à 1992, « l’homme du Renouveau » consacrera l’essentiel de son temps à affermir son trône. L’élection présidentielle de 1992 vit son challenger, John Fru Ndi, perdre d’une courte tête l’élection la plus disputée après le retour du Cameroun au multipartisme. La contestation des résultats embrasa le pays tout entier ; celle-ci ne prit fin qu’avec l’organisation d’un forum « tripartite » qui accoucha d’une série de réformes institutionnelles et des conditions d’un climat de détente politique. Depuis cette décennie qui aura été un chemin de croix pour « l’homme-lion », celui-ci règne en maître incontesté sur le Cameroun et régule, en fonction des intérêts du moment et des appétits de pouvoir de ses successeurs putatifs, la météo politique nationale.

À cet égard, aussi paradoxal que cela puisse paraître, c’est plutôt à l’intérieur de sa chapelle politique, à savoir le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), que Paul Biya verra émerger des clans rivaux qui estiment que leur heure de gloire est venue ou que le temps de se préparer pour l’alternance au sommet de l’État est arrivé. Mais la modification constitutionnelle de 2008, qui fut sévèrement réprimée par les unités d’élite de l’armée camerounaise, doucha les ambitions de ceux qui, au sein du parti au pouvoir, se préparaient à engager la bataille d’Étoudi du fait de la limitation des mandats, prévue dans la précédente loi fondamentale. La séquence qui suivra aura les allures d’une véritable purge dans le club très fermé des barons du parti présidentiel.

En effet, « l’opération Épervier », qui fut présentée au départ comme une campagne d’assainissement des mœurs publiques, notamment de la gestion des deniers publics, a plutôt tenu lieu, aux yeux de certains, de prétexte insidieux pour neutraliser des rivaux sérieux à la succession et qui ne seraient pas dans les petits carnets du prince. Titus Edzoa et Marafa Hamidou Yaya, tous deux anciens secrétaires généraux à la présidence de la République, ont payé le tribut le plus lourd de cette campagne de lutte contre la corruption à tête chercheuse, selon certains observateurs. Les serres de cet épervier qui demeure suspendu comme une épée de Damoclès au-dessus de la tête de certains barons du régime se désintéressent manifestement de certains prévaricateurs dont les signes ostentatoires de distraction de la fortune publique crèvent pourtant les yeux.

La Constitution camerounaise, qui fait obligation aux gestionnaires de haut rang de déclarer leurs biens au moment de leur entrée en fonction et lorsqu’ils en sont déchargés, n’a jamais été appliquée depuis sa promulgation en 1966, notamment son article 66.

Le journaliste Amadou Vamoulké, sept ans de détention

L’une des victimes de cette justice arbitraire est le journaliste Amadou Vamoulké, ancien directeur général de la Cameroon Radio Television (CRTV), l’office de la radiotélévision camerounaise. En détention préventive depuis près de sept ans à la prison centrale de Yaoundé (Kondengui), ce journaliste chevronné et réputé intègre a vu son procès renvoyé à cent vingt-sept reprises sans qu’il soit possible, depuis lors, d’établir sa culpabilité pour les faits de détournement de fonds publics qui lui sont reprochés. Les appels innombrables, tant pour sa libération que pour le respect de son droit à un procès équitable, sont restés vains ; tout autant que la prise en compte de son état de santé fragile qui nécessite l’accès urgent à des soins de qualité à l’étranger.

Dans un autre registre judiciaire, qui n’a rien à voir avec la préservation de la fortune publique, les militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) de l’opposant Maurice Kamto, arrivé deuxième à la présidentielle de 2018, ont été condamnés, pour certains à des peines allant jusqu’à sept ans de prison, pour avoir organisé des marches non autorisées que le pouvoir en place a qualifiées de tentatives d’insurrection et de rébellion.

« La nuit des longs couteaux »

Paul Biya, qui fêtera ses quatre-vingt-dix ans le 13 février 2023, a été réélu en 2018 pour un mandat de sept ans qui, théoriquement, court jusqu’en 2025. À une journaliste qui lui posa une question sur sa succession, lors de la récente visite d’Emmanuel Macron au Cameroun, cet ancien séminariste dont la discrétion est une seconde nature a répondu qu’il avisera lorsque son mandat actuel arrivera à son terme, avec un art consommé de la discrétion et de l’énigme dont il est coutumier. Il n’en demeure pas moins que le débat sur l’après-Biya, qui relevait naguère du crime de lèse-majesté, est désormais sur toutes les lèvres et fait la une de nombreux journaux ou de débats publics.

Bien malin qui pourrait démêler, dans l’écheveau des contradictions de cette « Afrique en miniature », le scénario de la succession à Paul Biya. En septembre 2014, International Crisis Group s’en était fait l’écho pour s’en inquiéter. Dans une étude intitulée Cameroun : mieux vaut prévenir que guérir, l’ONG tirait visiblement sur la sonnette d’alarme : « La stabilité apparente du Cameroun dissimule une multitude de tensions internes et externes qui menacent le futur du pays. Sans un changement social et politique, un Cameroun fragilisé pourrait devenir un autre foyer d’instabilité dans la région ».

Nul doute que les Camerounais, dans leur immense majorité, souhaitent vivre un autre scénario que celui que semble laisser présager l’actuelle « nuit des longs couteaux »

 

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31 octobre 2022 1 31 /10 /octobre /2022 15:19
RCA : Trois membres d’un groupe armé condamnés pour « crimes contre l’humanité 
RCA : Trois membres d’un groupe armé condamnés pour « crimes contre l’humanité 

 

BARBARIE

Centrafrique : Trois membres d’un groupe armé condamnés pour « crimes contre l’humanité »

https://m.20minutes.fr/ MIS À JOUR LE 31/10/22 À 13H11

Les trois hommes sont accusés du massacre de 46 civils dans des villages du nord-ouest en mai 2019

C’est un verdict de la Cour pénale spéciale (CPS), un tribunal hybride de magistrats locaux et internationaux. Ce lundi, trois membres d’un groupe armé centrafricain ont été condamnés à des peines allant de vingt ans de prison à la perpétuité pour « crimes contre l’humanité ».

Issa Sallet Adoum, Ousman Yaouba et Tahir Mahamat, membres du groupe 3R (Retour, Réclamation et Réhabilitation) accusés du massacre, le 21 mai 2019, de 46 civils dans des villages du nord-ouest, ont notamment été reconnus coupable de « meurtres », « actes inhumains » et de « traitements humiliants et dégradants ». Le premier a été condamné à la perpétuité et les deux autres à vingt ans de réclusion.

L’un des accusés en grève de la faim

La CPS a été créée en 2015 par le gouvernement sous le parrainage de l’ONU pour juger les crimes de guerre et contre l’Humanité commis depuis 2003 et ce premier verdict était particulièrement attendu. Elle avait ouvert son procès le 25 avril dernier et le parquet avait requis mi-août la perpétuité pour les trois accusés. Issa Sallet Adoum, a également été condamné en sa « qualité de chef militaire » pour des « viols commis par ses subordonnés constitutifs », de « crimes contre l’humanité » et « crimes de guerre », précise le communiqué de la CPS.

Mahamat Tahir, un des trois accusés qui clame son innocence, s’est présenté affaibli à l’audience sur un brancard après avoir entamé une grève de la faim depuis vingt et un jours, ont constaté des journalistes de l’AFP. Les accusés ont trois jours pour interjeter appel, précise la Cour qui les a acquittés des chefs de « torture en tant que crime de guerre ».

Violences entre milices

La Centrafrique, deuxième pays le moins développé au monde selon l’ONU, est le théâtre depuis 2013 d’une guerre civile, très meurtrière dans ses premières années mais qui a baissé d’intensité depuis 2018. Elle a opposé dans les premières années des milices à majorité musulmane coalisées au sein de l’alliance Séléka, à d’autres - les anti-balakas –, dominées par les chrétiens et animistes, l’ONU accusant les deux camps de crimes de guerre et contre l’humanité.

La guerre civile se poursuit aujourd’hui entre des groupes armés rebelles, issus des Séléka et anti-balakas parfois réunis, et l’armée du président Faustin Archange Touadéra épaulée par des centaines de paramilitaires russes.

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