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31 octobre 2019 4 31 /10 /octobre /2019 00:26
RCA : Le gouvernement relocalise les sinistrés du 6ème arrondissement à l’Omnisport
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RCA : Le gouvernement relocalise les sinistrés du 6ème arrondissement à l’Omnisport

 

Quelques images des sinistrés des quartiers inondés de la capitale Bangui qui ont trouvé refuge au stade omnisports

 

 

Maisons détruites, villages submergés : les images des inondations dévastatrices en Centrafrique

 

https://www.franceinter.fr par Julien Baldacchinoavec AFP publié le 30 octobre 2019 à 13h17

 

Depuis une semaine, la Centrafrique est touchée par les inondations les plus graves de ces vingt dernières années, en raison d'une crue sans précédent du fleuve Oubangui. Selon la Croix-Rouge, ces intempéries ont détruit plusieurs milliers de maisons et mis au moins 28 000 personnes à la rue.

 

La Centrafrique connait des intempéries inédites en 20 ans : en une semaine, la montée des eaux a ravagé plusieurs villes et villages de ce pays, l'un des plus pauvres du monde. 

Ces inondations record sont liées à la conjonction de deux phénomènes : tous les dix ans, l'Oubangui, principale rivière du pays, connaît une crue importante. Mais cette année, cette crue a été aggravée par des pluies incessantes pendant plusieurs jours. Ainsi, le phénomène d'inondations est plus grave qu'en 1999, où d'importantes inondations avaient déjà eu lieu.

Conséquence de ces crues majeures : des quartiers entiers de la capitale, Bangui, ont été balayés par les eaux et se sont transformés en marécages. Les maisons construites en terre ont été totalement détruites, mettant à la rue des dizaines de milliers d'habitants. "Aujourd'hui, notre pays, pas seulement la ville de Bangui, fait face à une grande catastrophe naturelle", a déclaré Ange-Maxime Kazagui, porte-parole du gouvernement.

Dans les rues de Bangui, les taxis ont fait place aux pirogues pour transporter les habitants. "Cela s'ajoute à la grande pauvreté de nos concitoyens", selon la Croix-Rouge, qui estime qu'au moins 28 000 personnes se sont retrouvées sans abri

La Croix-Rouge qui rappelle que depuis 2013, la guerre civile a déjà forcé 4,7 millions de Centrafricains à quitter leur maison de ce pays, dont deux tiers sont occupés par des groupes armés rebelles.

Risques de choléra

Aux alentours de Bangui, certains des habitants qui ont dû fuir leur maison à cause des inondations se sont réfugiés dans les maisons en partie détruites par la guerre civile.

Certains des quartiers ne sont plus habitables : dans les arrondissements les plus touchés de Bangui, il y a des problèmes d'eau potable, d'évacuation des latrines, ou encore de moustiques, "et des risques d'épidémie telles que le choléra", selon le porte-parole du gouvernement, qui a ajouté : "Nous n'avons pas de structure pour accueillir les gens, mais nous attendons que les ONG nous proposent des tentes, des abris, afin de sécuriser les personnes".

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Centrafrique-Presse.com
31 octobre 2019 4 31 /10 /octobre /2019 00:03
Du Cameroun à la Centrafrique, le voyage retour des réfugiés

 

Lu pour vous

 

LE MONDE•29/10/2019 à 20:00

 

Six ans après la guerre civile, le HCR prévoit de rapatrier 4 000 personnes en 2019. « Le Monde Afrique » a pris place à bord d'un convoi.

« Au revoir », « à bientôt », « ne m'oublie pas »... Mercredi 23 octobre, au camp de Gado-Badzéré, dans l'est du Cameroun, une nuée d'hommes, de femmes et d'enfants agitent leurs mains en signe d'adieu. Des larmes coulent quand le convoi, à bord duquel Le Monde Afrique a embarqué, commence à s'éloigner en direction de la frontière avec la Centrafrique.

« J'ai vécu six ans ici. On mangeait ensemble, on passait nos journées ensemble. La séparation est douloureuse », sanglote Pascal Okonkwo, le visage collé à la vitre d'un des trois bus de réfugiés. Autour de lui, les passagers se sont levés pour un dernier signe ; les chauffeurs roulent au pas vers la sortie du camp. « Ça fait très mal de partir, mais je suis heureux de rentrer au pays », glisse Djibril Souleymane, 31 ans, assis près de son épouse et ses deux enfants.

Ils sont 223 Centrafricains du camp de Gado-Badzéré à avoir choisi de rentrer. Au même moment, 187 autres quittaient le camp de Lolo, toujours dans l'est du Cameroun. Ces 410 départs font suite à l'accord tripartite signé le 29 juin entre Yaoundé, Bangui et le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Après quelques campagnes de sensibilisation et des réunions organisées dans les camps, 6 350 Centrafricains, sur les plus de 280 000 qui sont réfugiés au Cameroun, se sont enregistrés. Le HCR prévoit d'en rapatrier 4 000 en 2019 et espère avoir dépassé les 25 000 l'année d'après.

Joie du retour et peur de l'inconnu

Djibril Souleymane, lui, n’a pas hésité un instant. Cela fait des mois qu’il rêve de « fouler la terre et humer l’air » de chez lui. Comme les autres, il a fui la troisième guerre civile de Centrafrique, en 2013, entre milices à majorité musulmane (la Séléka) et chrétienne (les anti-balaka). Ce pêcheur vivait à Boali, à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Bangui, la capitale, quand les violences ont éclaté.

C’était un vendredi de septembre 2014. Djibril préparait ses filets lorsqu’il a entendu les tirs, les cris, les pleurs. Caché dans la brousse, il a vu les anti-balaka brûler sa maison. « Ils ont tué 33 personnes, dont mon père, qu’ils ont découpées en morceaux comme de la viande », raconte-t-il, les yeux baissés. Djibril se réfugie durant trois mois dans une église, avant de partir vers le Cameroun. Abdou, petit garçon joufflu de 9 mois blotti dans les bras de sa femme, et Koulsoumi, 4 ans, verront le jour au camp de Gado-Badzéré.

Dans le bus, les agents de la Croix-Rouge distribuent des médicaments contre la migraine, car Djibril n’est pas le seul à se battre pour chasser les douloureux souvenirs qui reviennent. Sur les visages, les émotions se succèdent : peur de l’inconnu, joie du retour, espoir de retrouver des proches… « Je me pose de nombreuses questions », avoue le pêcheur en croisant nerveusement ses doigts.

Trois rangs plus loin, Souleymane, 17 ans, n’est lui aussi qu’interrogations. « Je me demande comment sera mon pays. Notre maison sera-t-elle habitée par d’autres ? Mes amis sont-ils morts ? Est-ce que la guerre a tout détruit ? » Assis entre son oncle et son petit frère, Mamoudou, 18 ans, s’inquiète du sort de son école, de son maître, de ses champs… Les deux adolescents ont quitté leur pays « comme des bandits », disent-ils. Surpris à l’école par les violences, ils ont marché jour et nuit jusqu’à arriver au Cameroun.

« Ici, il n’y avait pas d’avenir »

Kouassi Lazare Etien, le représentant du HCR au Cameroun, se veut rassurant. La mise en œuvre progressive du processus de paix engagé en Centrafrique après l’accord de Khartoum signé le 6 février entre le gouvernement et quatorze groupes armés offre « une stabilité qui encourage certaines familles de réfugiés à opter pour la solution durable qu’est le rapatriement volontaire librement consenti », avance-t-il. Mais dans le bus, certains ont appelé des proches pour savoir « s’il y a vraiment la paix ». D’autres, à l’instar de Djibril, préfèrent se convaincre que « de toute façon, là-bas on sera bien et [qu’] ici, il n’y avait pas d’avenir ».

La vie dans le camp était effectivement devenue difficile. La crise humanitaire multiforme que traverse le Cameroun, avec la guerre contre Boko Haram dans l’extrême-nord, les réfugiés centrafricains dans l’est et le conflit dans les deux régions anglophones de l’ouest, est très peu financée. Alors dans les camps de réfugiés, seuls les plus vulnérables percevaient encore une aide.

Aujourd’hui, tous débordent de projets. C’est la pâtisserie pour Pascal, l’élevage bovin pour son voisin et le commerce pour la femme d’en face, ses deux poules sur les genoux. Les espoirs se tournent aussi vers le gouvernement centrafricain, le HCR et ses partenaires, même si l’aide promise reste encore floue et si le département communication du bureau de Bangui n’a pas donné suite aux questions du Monde Afrique.

« On pardonnera sans oublier »

Alors que se profile la frontière, un silence de mort s’installe dans le bus. Les regards dévorent le paysage, comme pour le graver sur les rétines. « Je suis enfin de retour. Ici c’est chez moi ! », s’exclame Djibril. Son épouse serre, à l’étouffer, le petit Abdou dans ses bras, alors qu’un voisin pleure silencieusement.

Les réfugiés passeront quelques jours à Beloko, juste après la frontière, avant de poursuivre vers leurs localités respectives. David Ngboko Barbou, le maire de Baboua, à une quarantaine de kilomètres, est venu les recevoir, tout sourire. Sa commune accueille déjà de nombreux déplacés, mais il est prêt à continuer. « Nous sommes solidairesplaide-t-il. Que ce soit un lopin de terre, une chambre ou un morceau de pain, on partagera comme on l’a déjà fait. »

A l’heure de la prière, sur les nattes étalées à même le sol, les désormais ex-réfugiés remercient « Allah » de les avoir ramenés « à la maison ». Et si demain ils rencontrent leurs bourreaux, « on pardonnera sans oublier », assure Souleymane : « C’est ensemble que nous devons reconstruire la Centrafrique. » Une phrase empreinte de sagesse à laquelle les autres acquiescent volontiers.

Josiane Kouagheu (Garoua-Boulaï, Cameroun, et Beloko, Centrafrique)

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30 octobre 2019 3 30 /10 /octobre /2019 23:44
Maisons détruites, villages submergés en Centrafrique
Maisons détruites, villages submergés en Centrafrique
Maisons détruites, villages submergés en Centrafrique

 

Lu pour vous

 

Maisons détruites, villages submergés : les images des inondations dévastatrices en Centrafrique

 

https://www.franceinter.fr par Julien Baldacchinoavec AFP publié le 30 octobre 2019 à 13h17

 

Depuis une semaine, la Centrafrique est touchée par les inondations les plus graves de ces vingt dernières années, en raison d'une crue sans précédent du fleuve Oubangui. Selon la Croix-Rouge, ces intempéries ont détruit plusieurs milliers de maisons et mis au moins 28 000 personnes à la rue.

 

La Centrafrique connait des intempéries inédites en 20 ans : en une semaine, la montée des eaux a ravagé plusieurs villes et villages de ce pays, l'un des plus pauvres du monde. 

Ces inondations record sont liées à la conjonction de deux phénomènes : tous les dix ans, l'Oubangui, principale rivière du pays, connaît une crue importante. Mais cette année, cette crue a été aggravée par des pluies incessantes pendant plusieurs jours. Ainsi, le phénomène d'inondations est plus grave qu'en 1999, où d'importantes inondations avaient déjà eu lieu.

Conséquence de ces crues majeures : des quartiers entiers de la capitale, Bangui, ont été balayés par les eaux et se sont transformés en marécages. Les maisons construites en terre ont été totalement détruites, mettant à la rue des dizaines de milliers d'habitants. "Aujourd'hui, notre pays, pas seulement la ville de Bangui, fait face à une grande catastrophe naturelle", a déclaré Ange-Maxime Kazagui, porte-parole du gouvernement.

Dans les rues de Bangui, les taxis ont fait place aux pirogues pour transporter les habitants. "Cela s'ajoute à la grande pauvreté de nos concitoyens", selon la Croix-Rouge, qui estime qu'au moins 28 000 personnes se sont retrouvées sans abri

La Croix-Rouge qui rappelle que depuis 2013, la guerre civile a déjà forcé 4,7 millions de Centrafricains à quitter leur maison de ce pays, dont deux tiers sont occupés par des groupes armés rebelles.

Risques de choléra

Aux alentours de Bangui, certains des habitants qui ont dû fuir leur maison à cause des inondations se sont réfugiés dans les maisons en partie détruites par la guerre civile.

Certains des quartiers ne sont plus habitables : dans les arrondissements les plus touchés de Bangui, il y a des problèmes d'eau potable, d'évacuation des latrines, ou encore de moustiques, "et des risques d'épidémie telles que le choléra", selon le porte-parole du gouvernement, qui a ajouté : "Nous n'avons pas de structure pour accueillir les gens, mais nous attendons que les ONG nous proposent des tentes, des abris, afin de sécuriser les personnes".

 

 

Centrafrique : le HCR fournit une assistance d'urgence aux victimes des inondations

 

BANGUI, 29 octobre (Xinhua) -- En raison des inondations ayant englouti les quartiers sud de la capitale centrafricaine Bangui et la commune attenante de Bimbo (sud-ouest), et du dénuement des victimes depuis mercredi dernier, la représentation en République centrafricaine du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a fourni ce mardi des articles d'urgence auxdites victimes.

Selon un communiqué de presse du HCR, les kits fournis aux victimes sont constitués de bâches, ustensiles de cuisine, seaux, matelas, couvertures et de 1.200 kilogrammes de savon. L'agence onusienne est également en train de construire une dizaine d'abris communautaires pour permettre à environ 1.000 familles qui n'ont nulle part où aller de s'abriter provisoirement.

"Le HCR ne saurait rester insensible à cette situation humanitaire très difficile qui engendre la désolation au sein des familles tant à Bangui qu'en provinces", a souligné Pierre Atchom, représentant adjoint du HCR en République centrafricaine, cité par le communiqué.

Tellement les inondations sont devenues préoccupantes, vu le nombre des maisons effondrées et les mouvements des populations qui en ont découlé, le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra, à la tête d'une forte délégation gouvernementale, s'est rendu dans les quartiers sinistrés dans le but d'apporter un réconfort moral aux victimes.

En République centrafricaine, le HCR travaille avec le gouvernement et d'autres acteurs pour assurer une protection et une assistance à plus de 600.000 déplacés internes et environ 7.500 réfugiés et demandeurs d'asile de différentes nationalités vivant dans le pays.

 

 

 

Centrafrique: au moins 28.000 sans-abri après des inondations inédites

 

Dans la capitale, Bangui, qui compte environ un million d'habitants, des quartiers entiers se sont transformés en véritables marécages à causes des inondations.

Au moins 28.000 personnes se retrouvent sans abri en Centrafrique après des inondations inédites en 20 ans, a annoncé mardi la Croix-Rouge centrafricaine à l'AFP, le gouvernement invoquant une "grande catastrophe naturelle". Ces inondations sont dues à la conjonction de pluies exceptionnelles et incessantes depuis une semaine et la crue décennale de l'Oubangui et ses affluents.

"Le dernier bilan fait état de 28.000 personnes sans abri" dans tout le pays, a assuré à l'AFP le pasteur Antoine Mbaobogo, président de la Croix-Rouge centrafricaine, ajoutant : "Il y a beaucoup de maisons détruites et de quartiers sous l'eau".

Dans la capitale, Bangui, qui compte environ un million d'habitants, des quartiers entiers se sont transformés en véritables marécages, témoigne un journaliste de l'AFP. Des maisons en terre ont littéralement fondu sous les eaux et les taxis ont fait place aux pirogues pour transporter les gens à certains endroits.

Une grande catastrophe naturelle

"Aujourd'hui, notre pays, pas seulement la ville de Bangui, fait face à une grande catastrophe naturelle", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Ange-Maxime Kazagui, dans une allocution télévisée lundi soir. "La rivière Oubangui est sortie de son lit, les rivières qui vont s'y jeter ne peuvent plus le faire, cela crée un phénomène de débordement intense", a-t-il expliqué.

Tous les dix ans, l'Oubangui, la principale rivière du pays, connaît une crue majeure. En 1999, les inondations avaient déjà provoqué d'importants dégâts. Aujourd'hui, le phénomène a été encore aggravé par des précipitations exceptionnelles en durée et en ampleur pour cette saison. "Ces inondations sont plus importantes qu'en 1999", a assuré Antoine Mbaobogo, pour qui "même dans les villes du nord et du centre, il pleut abondamment".

"Cela s'ajoute à la grande pauvreté de nos concitoyens", estime le président de la Croix-Rouge. La Centrafrique, ravagée par la guerre civile depuis qu'une coalition de groupes rebelles a renversé le régime du président François Bozizé en 2013, est déjà l'un des pays les plus pauvres au monde. Et plus du quart des 4,7 millions de Centrafricains ont déjà été forcés de quitter leurs domiciles en raison de la guerre civile. Plus des deux tiers du territoire sont contrôlés par des groupes armés rebelles qui combattent les forces gouvernementales ou s'affrontent entre eux.

A Bangui, les arrondissements situés sur les berges de l'Oubangui ont été particulièrement touchés. "L'eau potable manque. Il y a des problèmes de latrines, de moustiques, de froid et des risques d'épidémie telles que le choléra", a averti M. Kazagui. "Nous n'avons pas de structure pour accueillir les gens, mais nous attendons que les ONG nous proposent des tentes, des abris, afin de sécuriser les personnes", a ajouté le porte-parole.

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30 octobre 2019 3 30 /10 /octobre /2019 23:41
Nouvelles nationales sur RNL
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RCA : Le Président Touadéra perd encore un allié de taille

 

https://www.radiondekeluka.org mercredi 30 octobre 2019 13:09

 

Le Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC) quitte l’Union  Sacrée à laquelle il s’est adhéré au sortir des élections de 2015-2016 et bascule désormais dans l’opposition. Son retrait est annoncé dans un communiqué rendu public lundi 28 octobre 2019 à Bangui. 

« Il y a un moment où tout fini par s’arrêter. Aujourd’hui, nous avons officialisé simplement que les rumeurs qui faisaient savoir que nous étions dans la majorité présidentielle n’étaient pas fondées », a précisé Gabriel Goloumo, secrétaire général du RDC ajoutant que « nous avons effectivement décidé de nous éloigner ».

Toutefois, le RDC écarte l’idée de retrait de son représentant du gouvernement. « Pour le moment, il n’est pas envisagé de demander à Mme le Ministre, Eugénie Ngbodo, de quitter le gouvernement », a souligné Gabriel Goloumo expliquant avoir « des engagements personnels avec l’Union Sacrée », engagements les obligeant à « mettre un terme pour plusieurs raisons » à cette union.

Le RDC vient de lâcher le Chef de l’Etat, Faustin Archange Touadéra après le retrait du parti travailliste KNK de François Bozizé Yangouvonda.

 

 

RCA : Le gouvernement relocalise les sinistrés du 6ème arrondissement à l’Omnisport

 

https://www.radiondekeluka.org mercredi 30 octobre 2019 13:02

 

Le gouvernement vole au secours des victimes des inondations de l’île  Mbongossoua et de quartier Maya-Maya dans le 6ème arrondissement de Bangui. Il a relocalisé ce 29 octobre 2019 les sinistrés qui étaient campés dans les locaux de l’ancienne société cotonnière SOCADA au Palais des Sports en attendant la construction d’un camp de fortune à Bangui.

Ces personnes qui occupaient les locaux de l'ancienne société cotonnière sont transférées par la municipalité de Bangui, le Ministère de l'Action humanitaire et par l'ONG REMOND. Une action qui vise à protéger ces sinistrés, et surtout leur trouver un site mieux approprié.

« Nous sommes en train de tout faire pour trouver des latrines et déplacer surtout les femmes et enfants vers le site de l’Omnisport du fait de la pluie », a rassuré Emile Gros Raymond Nakombo, Premier citoyen de la ville de Bangui.

Des victimes vivent le calvaire

Mardi 29 octobre à 11 heures du matin sur le site de la Villa Kolongo dans le 6ème arrondissement (200 m²), l’environnement est malsain. Enfants et personnes de 3ème âge, sous des bâches, n’ont rien mangé depuis 24h. Sur les visages, c'est l’expression de fatigue et de désespoir. Sur place, les conditions de vie sont précaires. 132 ménages se partagent un seul lieu d’aisance et à cela s’ajoute le manque d’accès à l’eau potable.

« Les gens continuent à venir sur le site. Nous sommes déjà à 132 chefs de ménage, c’est un nombre vraiment pléthorique », s’est plaint Gaston Mgbeya chef du site de la Villa Kolongo face à l’arrivée des déplacés chassés par la montée des eaux de l’Oubangui.

Une des sinistrées, Marguerite Kongourou, vit sur ce site avec sa famille de 5 personnes depuis une semaine. L’un des petits fils vient de contracter le paludisme. « Un de mes petits-enfants souffre du paludisme » a raconté cette dame que les enfants « ne dorment pas bien ». Marguerite Kongourou déplore le fait qu’elles sont privées de toute activité. « Nous sommes des commerçantes, mais ne pouvons pas vaquer à nos activités quotidiennes. En plus, les enfants ne mangent pas à leur faim » a-t-elle indiqué.

Du coté de M’Poko Bac et du stade Maya Maya, ce calvaire est partagé. Plusieurs centaines de personnes vivent sous des pavillons construits en moustiquaires et bâches. Entourées des proches et de quelques bagages éparpillés au sol, Anne Soza ne sait à quel saint se vouer.

« L’inondation a détruit notre maison. Je me suis déplacée ici avec mes petits-enfants. Nous ne savons où mettre nos bagages. Depuis 24 heures, nous n’avons rien à manger » a regretté Anne Soza qui demande aux autorités centrafricaines de voler à leur secours.

Les conditions de vie des sinistrés restent précaires. Ces personnes en détresse sont exposées aux risques de plusieurs maladies si rien n’est fait d'urgence.

Mbomou : Une partie de la sous-préfecture de Gambo sous les eaux

La sous-préfecture de Gambo dans le Mbomou est aussi affectée par les inondations. Plusieurs dizaines de maisons se sont déjà écroulées, faisant de centaines de sans abris. Le député de Gambo, Michel Kpingo, lance un SOS au gouvernement et aux acteurs humanitaires.   

« En ce moment les champs, les maisons, les centres de santé, les ponts, les écoles, tout est dans l’eau particulièrement sur les abords de l’Oubangui et de la Kotto. Je voudrais lancer un message au gouvernement, aux ONG de venir au secours de la population » a lancé Michel Kpingo.

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30 octobre 2019 3 30 /10 /octobre /2019 23:39
NOTE D’INFORMATION MINUSCA

 

 

LA MINUSCA ET LE PREFET DE BAMINGUI-BANGORAN APPELENT AU DEPLOIEMENT DES FORCES DE DEFENSE ET DE SECURITE A NDELE

 

Bangui, le 30 octobre 2019 – Le chef du bureau de la MINUSCA à Ndélé, Thomas Vaah, et le Préfet de Bamingui-Bangoran (nord-est de la République centrafricaine), Commandant Amine Al-Mahad, ont défendu mercredi le déploiement des forces de défense et de sécurité centrafricaines (FDS) dans la ville de Ndélé, dans le cadre de la mise en œuvre du mandat de la Mission et de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en RCA (APPR-RCA).

 

« Nous attendons toujours le déploiement des FSI à Ndélé ainsi que des FACA pour compléter et renforcer la mise en œuvre du APPR et ses mécanismes de suivi », a indiqué le chef du bureau. Pour sa part, le Préfet a indiqué que « les difficultés rencontrées sont liées à l’absence des FDS qui devraient être aux côtés de la MINUSCA pour l’aider à exécuter son mandat. C’est une réclamation de toute la population ».

 

Lors de la conférence de presse hebdomadaire de la MINUSCA, les deux responsables sont intervenus par video conférence et ont évoqué les défis actuels dans la ville. Pour le Préfet, le calme qui s’était consolidé avec la signature de l’APPR-RCA connaît une détérioration suite aux combats à Birao, ville située à l’extrême nord-est. « Les répercussions des combats qui ont opposé à Birao le FPRC et le MLCJ font partie des défis auxquels nous faisons face car cette crise a pris une connotation éthnique. A cela s’ajoutent les rumeurs », a-t-il dit. Le chef du bureau de la MINUSCA a, de son côté, noté « une atmosphère de tension ayant prévalu à Ndele à la suite de la dissémination de rumeurs d’attaques contre les bases du FPRC dans la ville », malgré l’absence d’incidents sécuritaires graves. Cependant, les deux responsables ont estimé « la situation sécuritaire en général et dans la commune de Dar-el-Kouti en particulier relativement calme ». Dans cette optique, souligne le Préfet, « tout le monde s’est mobilisé; la MINUSCA, les notables, la communauté islamique pour combattre ces fausses rumeurs, des messages de paix ont été délivrés pour apaiser les esprits ».

 

Le chef de bureau de la MINUSCA est notamment revenu sur l’action de la Mission dans la region notamment la protection des civils, avec l’augmentation des patrouilles et une posture plus des casques bleus, des patrouilles d’UNPOL et le déploiement de missions d’enquête et établissement des faits de violations. « Nous poursuivrons également nos communications stratégiques avec les dirigeants du FPRC, effectivement le seul groupe armé effectivement présent dans le Bamingui-Bangoran, afin d’assurer le respect pour l’accord de paix et la protection des civiles », a-t-il précisé.

 

Dans le cadre de son assistance aux autorités locales, le bureau de la MINUSCA à Ndélé intervient notamment dans la réparation des principales routes dans la ville et ses environs et dont l’état peut avoir des répercussions dans les interventions de la Force. « Par exemple, une demande a été faite pour réparer une partie de la route entre Ndélé et Bamingui qui était si endommagée que les camions et les véhicules venant de Bangui et de Kaga-Bandoro ne pouvaient circuler ni atteindre leurs destinations finales. Ceci a un impact très négatif sur la vie de la population et affecte aussi les activités des organisations humanitaires », a déclaré ce responsable.

 

De son côté, le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro, a exprimé la solidarité de la MINUSCA envers les milliers de victimes des récentes inondations à Bangui et d’autres villes du pays. En outre, il a salué la participation de près de 80 jeunes de Birao à un forum intercommunautaire et inclusif sur la paix et la réconciliation, qualifé de « pas important dans le cadre des efforts pour la cohésion sociale et le vivre-ensemble » en même temps qu’il a dénoncé le déni de l'aide humanitaire et une attaque contre le personnel humanitaire parmi les 20 incidents d’abus et de violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire, documentés entre le 23 et le 29 octobre, et qui ont fait au moins 32 victimes. 

 

 

Strategic Communication & Public Information Division

MINUSCA HQ, PK4 Avenue B. Boganda

BP : 3338, Bangui, Central African Republic

Mail : publicinformation-minusca@un.org

Website: https://minusca.unmissions.org │

Facebook https://www.facebook.com/minusca.unmissions

Twitterhttps://twitter.com/@UN_CAR

Flickr https://www.flickr.com/photos/unminusca/

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30 octobre 2019 3 30 /10 /octobre /2019 23:38
Facebook démantèle une opération de désinformation russe en Afrique

 

 

30 OCT 2019 Mise à jour 30.10.2019 à 23:00 (AFP)

 

Facebook a démantelé une opération de désinformation dans plusieurs pays d'Afrique --notamment la Centrafrique, la Côte d'Ivoire, la République démocratique du Congo et le Cameroun-- menée à partir de la Russie par le réseau d'un proche de Vladimir Poutine, qui révèle de nouvelles stratégies pour échapper à la détection.

Les comptes, pages et groupes concernés, présents sur Facebook mais aussi sur Instagram, étaient liés "à des entités associées" à un proche du président russe, Evguéni Prigojine, déjà accusé d'avoir animé la campagne anti-Clinton et pro-Trump aux Etats-Unis en 2016 depuis l'Agence de recherche sur l'internet (Internet Research Agency) basée à Saint-Pétersbourg.

Selon les enquêtes de nombreux médias russes et occidentaux, Evguéni Prigojine finance le groupe Wagner, une entreprise de sécurité qui déploie des mercenaires à travers l'Afrique et dont le nom a été évoqué notamment dans le meurtre de trois journalistes russes en Centrafrique. L'homme d'affaires a nié à plusieurs reprises tout lien avec Wagner.

L'annonce de la suppression de ces comptes liés au pouvoir à Moscou vient quelques jours seulement après un sommet Russie-Afrique organisé à Sotchi, qui a confirmé les ambitions grandissantes de Vladimir Poutine dans un continent où Chinois et Occidentaux courtisent les dirigeants de longue date.

Outre la Côte d'Ivoire, la RDC, la Centrafrique ou le Cameroun, Madagascar, le Mozambique, le Soudan et la Libye étaient également visés par les opérations russes, a précisé le réseau social, qui a agi après avoir été alerté par le média américain Daily Beast et le Cyber Policy Center de l'université californienne de Stanford.

Au total, Facebook a éliminé 35 comptes sur son réseau, 53 pages, sept groupes et cinq comptes Instagram.

Cette opération "semble s'être appuyée sur des sous-traitants de langue maternelle du pays concerné et/ou originaires de la région. Une méthode de dissimulation qui rend plus difficile de savoir d'où viennent ces campagnes de désinformation", souligne le Cyber Policy Center.

Les contenus, qui étaient adaptés à chaque pays, se concentraient sur des informations internationales et locales, y compris des thèmes comme la politique de Moscou sur le continent africain, mais aussi les élections à Madagascar et au Mozambique ou encore des critiques de la politique des Etats-Unis et de la France dans la région, a précisé Facebook.

Les opérateurs ne se sont pas contentés d'utiliser Facebook ou Instagram. Ils étaient aussi actifs sur Twitter, dans des groupes sur WhatsApp (messagerie appartenant aussi à Facebook), et sur Telegram (messagerie cryptée).

Le Cyber Policy Center mène l'enquête pour voir si ces campagnes se sont aussi déroulées sur des réseaux plus discrets.

- Sur mesure -

Outre le véhicule, la forme prise par ces campagnes d'influence était taillée sur mesure pour qu'elles soient les plus populaires possible, y compris par le biais de vidéos live sur Facebook, d'enquêtes d'opinion par le biais de Google Forms et même un concours.

Quelque 475.000 comptes suivaient un ou plusieurs des comptes et pages supprimés. Environ 450 personnes étaient membres d'un ou de plusieurs des groupes et environ 650 suivaient un ou plusieurs des comptes Instagram incriminés.

En Centrafrique, un réseau de pages Facebook opérées de Madagascar saluait la présence russe dans le pays que ce soit en termes d'aide militaire ou d'événements culturels, sur un ton laissant entendre que cette présence était soutenue par une large partie de la population locale.

En Libye, le soutien allait à deux personnalités: le maréchal Khalifa Haftar et l'un des fils de Mouammar Khadafi.

A Madagascar, les pages Facebook ont été créées depuis 2018 mais sont devenues actives seulement après l'entrée en fonction du nouveau président Andry Rajoelina en février 2019 pour apporter leur soutien au gouvernement. Un soutien au pouvoir en place que l'on retrouve au Soudan.

Au Mozambique, l'opération colle aussi au calendrier électoral et critique l'opposition alors qu'en RDC, le ton des publications n'était pas clairement aligné avec la stratégie publique de Moscou, note le centre de Stanford.

Les opérateurs ont aussi dépensé 77.000 dollars en publicités sur Facebook (payées en dollar), entre avril 2018 et octobre 2019.

Par Christophe VOGT

© 2019 AFP

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30 octobre 2019 3 30 /10 /octobre /2019 23:36
RCA : le lent retour à la paix

 

Lu pour vous 

 

https://www.vaticannews.va 30 octobre 2019, 08:43

 

Depuis la signature de l’accord de Khartoum, le 6 février dernier à Bangui, le retour à la paix est lent en République centrafricaine. Si certains signes montrent un timide et lent retour de l’autorité de l’État comme à Bambari, les groupes rebelles continuent de mettre en coupe réglée de larges pans du territoire.

Entretien réalisé par Xavier Sartre – Cité du Vatican

Les premiers réfugiés centrafricains au Cameroun ont été rapatriés du Cameroun par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés vendredi 25 octobre. D’ici la fin de l’année, ils doivent être quatre mille à suivre le chemin du retour. Un quart des 4,7 millions d’habitants de la République centrafricaines ont fui leur domicile après le renversement du président François Bozizé en 2013. Aujourd’hui, ils sont 600 000 à toujours vivre dans un des États limitrophes. Ces premiers retours sont un des signes d’un progressif retour à la normale du pays.

Pourtant, malgré la signature le 6 février d’un accord de paix entre le gouvernement et treize groupes rebelles, la population vit toujours dans l’incertitude, quand ce n’est pas dans la peur. Preuve des difficultés que les autorités ont à affronter pour restaurer l’ordre et la paix, les élections qui doivent avoir lieu l’année prochaine, pourraient être reportées faute de moyens selon l’émissaire de l’ONU pour la Centrafrique, le Sénégalais Mankeur Ndiaye. Théoriquement, les premiers tours des législatives et de la présidentielle sont prévus en décembre 2020. Des élections locales sont programmées pour novembre 2021.

Retour à Bambari

Dans la région de Bambari, dans le centre, des personnes déplacées sont également revenues chez elles, aidées par différents organismes. « Ce sont des signes que nous espérons voir se développer » confie Mgr Bertrand Appora, dominicain, évêque de Bambari depuis deux ans. Mais le retour à la paix dans son diocèse est lent. « La restauration de l’État se fait à petits pas », regrette-t-il, évoquant le retour du préfet et du sous-préfet dans la ville ainsi que le déploiement de forces armées centrafricaines (FACA).

Mais «il faut du temps pour panser les plaies des uns et des autres et pour récupérer les armes » des différents groupes rebelles. Le lancement de patrouilles mixtes FACA/Minusca (la mission des Nations unies en Centrafrique), est perçu par l’évêque comme un point positif mais le manque de moyens tant humains que matériels des casques bleus est une limite à leur succès estime-t-il.

Des « brebis galeuses » toujours actives

Les groupes rebelles n’ont pas tous déposé les armes, loin s’en faut. Des pans entiers du territoire échappent au contrôle de l’État et de ses forces armées. Avec l’approche de la saison sèche, les groupes armés se disputent certaines zones pour pouvoir racketter, exploiter les ressources naturelles et entretenir ainsi leurs troupes.

Pour Mgr Appora« ce conflit a des relents économiques » : l’objectif est bien selon lui de s’emparer de l’or, des diamants, du pétrole dont regorge le sous-sol centrafricain, autant de richesses qui causent la ruine du pays. La dimension religieuse de la guerre souvent présentée ces dernières années dans de nombreux médias n’est qu’une illusion.

Éducation, chantier prioritaire

« Ces rebelles recrutent au sein de la population analphabète » explique l’évêque de Bambari. C’est pourquoi la remise en place d’un système éducatif efficace est primordial à ses yeux. Or, «si on ne pense pas sérieusement à l’éducation de nos enfants, la même crise risque de se reproduire dans quelques années », met-il en garde.

En la matière, le défi est énorme. À Birao, dans le nord du pays, aux confins de la frontière avec le Tchad et le Soudan, sur 21 enseignants, seuls deux sont titulaires, les autres étant des « maîtres-parents », autrement des parents d’élèves qui assument les cours et leçons. «  On a toujours le cœur attristé de voir que certains enfants dans pas mal de villages n’ont pas eu droit à l’éducation». Aujourd’hui, constate l’évêque, « les écoles ne fonctionnent pas ». C’est là l’un, sinon le plus grand défi, que doivent relever les Centrafricains pour bâtir un avenir meilleur.

 

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29 octobre 2019 2 29 /10 /octobre /2019 19:13
Centrafrique: des milliers de personnes sans abri après une crue exceptionnelle

 

Centrafrique: des milliers de personnes sans abri après une crue exceptionnelle

 

Par RFI Publié le 29-10-2019 Modifié le 29-10-2019 à 12:08

 

Aux derniers décomptes, au moins 28 000 personnes se retrouvent sans abri à travers tout le pays après les inondations qui ont frappé la capitale et ses environs. La dernière crue de cette envergure remonte à il y a dix ans.

Dans les quartiers riverains de l’Oubangui les gens se déplacent pieds dans l’eau ou en pirogue. Dans un bâtiment en ruines, quelques bâches ont été tirées pour protéger de la pluie. Ils sont près de 200 avoir trouvé refuge ici il y a une semaine déjà.

Une dame doit s’occuper de ces 20 enfants et petits-enfants. Elle coupe quelques feuilles de manioc qu’elle a trouvées. « Il n’y a rien pour dormir, on dort par terre sur le sable avec les enfants sans moustiquaire, rien pour les protéger. Cela amène beaucoup de maladies. On souffre beaucoup. Il nous faut vite de l’aide », explique-t-elle.

Pas de décrue avant 15 jours

Jean-Bosco est pêcheur. Comme beaucoup, il n’a pas pu sauver grand-chose. « On est là à cause de l’inondation qui a cassé toutes nos maisons, tous nos bagages ont été balayés. Tous les filets ont été emportés par l’eau. Il n’y a plus rien, même les assiettes pour les femmes. Les problèmes de nourriture sont graves ; regardez, aujourd’hui, on n’a rien à manger. Nous, les hommes, on peut supporter, mais les enfants souffrent. »

Des évacuations ont été menées et des distributions effectuées par le gouvernement. La décrue n’est pas attendue avant 15 jours. Ces inondations sont dues à la conjonction de pluies exceptionnelles et incessantes depuis une semaine et la crue décennale de l'Oubangui et ses affluents.

 

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29 octobre 2019 2 29 /10 /octobre /2019 18:55
En Centrafrique, Bangui ravagée par des inondations

 

Lu pour vous

 

https://www.lemonde.fr  Par Gaël Grilhot  Le Monde 29 oct 2019

 

Selon la Croix-Rouge, au moins 28 000 personnes se retrouvent chassées de leur domicile par la montée des eaux.

 

Une crise humanitaire de plus pour la Centrafrique… Depuis une dizaine de jours, le pays est en proie à une montée de ses cours d’eau, dont l’Oubangui. La rivière a quitté son lit et débordé sur de nombreux quartiers d’habitation de la capitale, Bangui. Selon la Croix-Rouge, au moins 28 000 personnes se retrouvent chassées de leur domicile par les eaux. Mardi 29 octobre, le président Faustin-Archange Touadera a rendu visite aux déplacés avec une bonne partie du gouvernement, alors que l’opposition critique l’absence de préparation des autorités.

La veille, en bottes et survêtement, la ministre de l’action humanitaire, Virginie Mbaïkoua, était venue mesurer l’étendue des dégâts, identifier les sites de déplacés et les besoins réels des habitants à Kolongo, un quartier de la périphérie ouest de Bangui. « Nous venons de faire quinze minutes en pirogue, tout le secteur est inondé, a-t-elle affirmé. L’eau est montée de 1,50 m, voire 1,70 m. Toutes les maisons sont inondées et certaines vont s’écrouler. Sur le plan humain, la situation est très sérieuse. Jusqu’à lundi, 1 100 ménages étaient touchés à Bangui, soit environ 8 000 personnes. Mais compte tenu de la météorologie, le bilan risque d’évoluer. »

De fait, le ministère évaluait mardi à plus de 10 000 le nombre de ménages sinistrés dans la capitale et à 8 000 dans le reste du pays. Mais ces données restent très partielles, car les familles préfèrent souvent se réfugier chez des proches ou dans des abris de fortune voisins, plutôt que de se signaler. Et en province, la faiblesse des services de l’Etat empêche tout recensement. « Lorsqu’on n’est pas préparé et que ce genre de catastrophe survient, c’est un désastre total », affirme Patrick Bidilou, le directeur général de la Protection civile, un corps en reformation depuis moins d’un an et qui fait face à sa première crise d’ampleur : « Les populations se trouvent dans des zones marécageuses, le plus souvent non constructibles. Les dégâts sont immenses. »

Risque de maladies

Dans le quartier de Sapéké 2, à Bangui, le promoteur de l’école Zo-Bel constate, impuissant, l’étendue du désastre « Tout le quartier est sous l’eau. Cela fait une semaine et demie que l’eau monte. » De nombreux résidents sont réfugiés dans un hangar à proximité, mais le site n’est pas sécurisé et la montée des eaux va de nouveau les menacer. Des familles préfèrent pourtant rester là, au milieu de leur volaille pataugeant dans une eau sale à l’odeur nauséabonde. Une situation qui fait craindre la propagation de maladies…

« Les risques sanitaires sont importants », confirme Patrick Bidilou. L’eau a emporté les latrines et « le risque de maladies hydriques », comme la diarrhée et choléra, se rapproche. Les autorités craignent également une infestation de moustiques et une forte poussée de paludisme au sein des populations. « La première urgence est donc de trouver des endroits sûrs pour les déplacés, poursuit Patrick Bidilou, mais aussi de leur fournir des moustiquaires. »

Plus loin, en remontant vers le centre-ville, sur la berge en face de l’île aux Singes, un grand entrepôt à ciel ouvert accueille 800 personnes. Jean, arrivé avec ses proches, s’inquiète : « L’eau n’a pas cessé de monter, monter… D’autres familles sont encore là-bas. Nous sommes bien allés les chercher, mais la plupart sont repartis sur l’île pour chercher ce qu’ils pouvaient sauver, parce que là-bas, toutes les maisons sont sous l’eau. » Eux aussi devront être évacués vers des espaces plus sûrs.

Menace sur l’eau potable

Vendredi, le premier ministre, Firmin Ngrebada, qui s’est lui aussi rendu sur place, a lancé un appel à l’aide internationale. Des vivres et des kits de première nécessité ont été distribués par les autorités, mais les prévisions météorologiques ne sont guère optimistes et, selon la Protection civile, la situation ne devrait pas s’améliorer avant une vingtaine de jours.

Plus grave : le générateur qui alimente l’unique pompe de la Société de distribution d’eau (Sodeca) pourrait être atteint si la crue continue à ce rythme. Cette fois, c’est toute la capitale qui serait privée d’accès à l’eau potable. « On n’est pas à la cote d’alerte, tente de rassurer Patrick Bidilou. Mais nous travaillons avec la Sodeca sur un plan d’intervention d’urgence. »

Si les inondations sont fréquentes en Centrafrique, cette année la montée des eaux est hors normes, au point qu’il faut remonter à 2009 pour trouver des crues similaires. A l’époque, 8 millions de dollars (environ 5,6 milliards d’euros) avaient été nécessaires pour remettre sur pied la seule ville de Bangui. Un programme d’action (système de drainage, relogement dans des quartiers plus sûrs, etc.) avait alors été envisagé par la Banque mondiale pour réduire les conséquences de ces inondations. Mais l’absence de financements et la crise politico-militaire qui a débuté en 2013 ont bloqué le processus.

Gaël Grilhot (Bangui, correspondance)

 

 

Centrafrique : des dizaines de milliers de personnes fuient les inondations

https://information.tv5monde.com

Des pluies diluviennes ont fait déborder, en Centrafrique, la rivière Oubangui. Les eaux sont remontées par les canaux d'assainissement et de nombreux riverains ont vu toute une vie détruite en quelques heures. Au moins 8 000 personnes se retrouvent sans abri à Bangui. Dans les zones inondées, on craint des épidémies de paludisme, ou de choléra. Aujourd'hui, face à cette crise sanitaire, des milliers de familles fuient leurs maisons. L'état de catastrophe naturelle a été déclaré. Le gouvernement en appelle au soutien de la communauté internationale.

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29 octobre 2019 2 29 /10 /octobre /2019 18:08
Sotchi: la question de l'aide russe dans la lutte antiterroriste en Afrique

 

 

Par RFI Publié le 25-10-2019 Modifié le 26-10-2019 à 06:12

 

Avec notre envoyée spéciale à Sotchi, Florence Morice

 

Si le sommet de Sotchi, qui s'est achevé jeudi 24 octobre, a essentiellement tourné autour de questions économiques, Vladimir Poutine et les dirigeants africains ont également abordé les défis de la lutte contre le terrorisme en Afrique et du soutien que Moscou pourrait apporter aux acteurs du continent, notamment au Sahel ou sur la crise libyenne.

Depuis 2017, la Russie a signé des accords de coopération militaire avec 20 pays d'Afrique. Et compte bien poursuivre dans cette voie. Vladimir Poutine souhaite notamment apparaitre comme un possible soutien dans la lutte antiterroriste sur le continent et en rempart face aux éventuelles tentatives de renversements des régimes africains. Il l’a dit clairement jeudi en session plénière à Sotchi.

« Le terrorisme, la prolifération de l’idéologie extrémiste, la délinquance transfrontalière, et la piraterie empêchent le développement du continent africain. Plusieurs pays sont confrontés aux conséquences des printemps arabes. Résultat : toute l’Afrique du Nord est déstabilisée… Dans cette région, mais aussi dans les zones du Sahara et du Sahel, dans la région du Lac Tchad, on trouve de nombreuses organisations terroristes notamment Daech, al-Qaïda, Boko Haram et al-Shebab. C’est pourquoi il nous semble important d’accroitre les efforts conjoints de la Russie et de l’Afrique dans le domaine de la lutte antiterroriste. »

Le président russe souhaite notamment « renforcer les contacts entre les forces de l’ordre et les services spéciaux de la Fédération de Russie et des pays d’Afrique », en insistant sur le renseignement et la formation. « Il nous faut coordonner nos efforts et mettre en place des échanges dans le domaine du renseignement. Nous aspirons à former, dans l’avenir, les employés de forces de l’ordre des pays africains dans les établissements russes d’enseignement spécialisé. En ce moment, dans les écoles supérieures du ministère de la Défense russe, les militaires de vingt pays africains font leurs études. »

Un appel pour une aide dans le Sahel

Au cours de cette même séance plénière, plusieurs chefs d’États africains dont le Burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, président en exercice du G5 Sahel, ont appelé à ce que la Russie rejoigne la coalition internationale de lutte contre le terrorisme au Sahel notamment, dont elle ne fait pas partie pour le moment.

Le président burkinabè souhaite un partenariat « fécond » avec Moscou. Pour lui, en tant que « grande puissance militaire et économique » apparait comme un partenaire « de choix ». Tout en soulignant que la « réponse » au terrorisme ne peut pas être « que militaire », il plaide pour que la Russie soit désormais associée aux efforts de lutte contre le terrorisme au Sahel.

« Je voudrais appeler la Russie à établir un partenariat stratégique renforcé avec le Sahel et a apporté son appui au plan de lutte contre le terrorisme, adopté récemment par la Cédéao à Ouagadougou. J’appelle particulièrement la Russie à se joindre au partenariat international pour la sécurité et la stabilité dans le Sahel proposé au sommet du G7 à Biarritz. »

Un appel repris quelques minutes plus tard par le Tchadien Idriss Déby. « Le soutien de la Fédération de Russie est vital pour renforcer la stabilité régionale. L’appui en formation et en équipement militaire, le partage de renseignement et d’expérience avec les forces africaines engagées sur ce front seront d’une grande utilité. »

Selon le spécialiste de la Russie, Arnaud Kalika, Moscou a plusieurs fois demandé un poste d’observateur en G5 Sahel, mais s’est heurté jusqu’à présent au refus de la France notamment. Pour la Russie, ce serait le moyen de gagner du terrain en Afrique mais aussi de renforcer sa place dans le jeu diplomatique international.

Aucun effort, ni aucune contribution n’est de trop pour rétablir la paix en Libye. A cet égard, nous soulignons l’impérieuse nécessité et l’importance de consultations régulières entre la Russie et l’Union africaine en vue de mettre un terme à la crise libyenne.

Déby demande le soutien des Russes sur les revendications de l'UA concernant la Libye

25-10-2019 - Par Florence Morice

 

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