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  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
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3 juin 2008 2 03 /06 /juin /2008 23:47

 

YAOUNDE, 3 juin (Xinhua) -- La malnutrition menace sérieusement les populations déplacées à Bokarouga dans la région nord-est de  la Centrafrique à la frontière avec le Cameroun, selon le chef de  mission de Médecins sans Frontière Delphine Desgorges en poste  dans le pays. 

 

     "La situation est particulièrement grave. Cela fait longtemps  qu'on voulait ouvrir un centre parce qu'on avait noté chez les  enfants des signes de malnutrition sévères. Nous nous sommes  également aperçus que les gens vivaient dans la peur permanente à  cause des attaques des bandits et groupes armés", a déclaré  Delphine Desgorges. 

 

     "Dès qu'on a ouvert un centre, on a reçu pas mal d'enfants mal  nourris qui sont arrivés avec des familles dans un état très  précaire. Ces familles nous décrivent qu'elles mangent à peine une fois par jour avec des repas très pauvres", a t-elle poursuivi. Selon l'Onu, 200 000 déplacés vivent dans une situation  précaire de famine permanente au Nord-Est de la Centrafrique à  cause de la guerre et des assauts répétés des coupeurs de route.  

 

 

 

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Société
3 juin 2008 2 03 /06 /juin /2008 23:39

 

L'épouse du sénateur d'opposition congolais Jean-Pierre Bemba, détenu en Belgique depuis samedi dernier sous mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), a assuré mardi que son mari était innocent face aux accusations portées pour le comportement de ses troupes en Centrafrique en 2002-2003.


"Mon mari me dit qu'il est innocent dans cette affaire", a-t-elle affirmé au cours d'une rencontre avec quelques journalistes. M. Bemba, un ancien rebelle devenu ensuite vice-président durant la transition (2003-2006) en République démocratique du Congo (RDC), puis sénateur, est poursuivi pour des crimes à grande échelle commis par ses troupes en République centrafricaine (RCA), où elles étaient intervenues à la demande du président Ange-Félix Patassé, pour mater une insurrection.


Or, M. Patassé va bénéficier d'une amnistie en vertu d'un accord signé le 9 mai à Libreville (Gabon) entre le gouvernement de Bangui et l'Armée populaire pour la restauration de la Démocratie (APRD), a expliqué Lilia Samba Teixeira, citant l'hebdomadaire 'Jeune Afrique'.
"L'intervention (des troupes du Mouvement de Libération du Congo, MLC), à la demande d'un président démocratiquement élu, était destinée à protéger le pays et ses institutions", a ajouté Mme Bemba. Son mari comparaîtra mercredi devant la chambre du conseil, qui devra se prononcer sur son maintien en détention.

 

7/7 03/06/08 19h16

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Centrafrique-Presse.com - dans Dépêches
3 juin 2008 2 03 /06 /juin /2008 23:38

 

Les mois d'avril et mai ont vu une montée en puissance de l'opération européenne Eufor Tchad/RCA , avec l'arrivée, mi-avril, des premiers hélicoptères français. L'ensemble des hélicoptères sera à terme rassemblé au sein d'un bataillon multinational de l'Aviation légère, basé au camp des Etoiles d'Abéché, quartier général avancé de l'Eufor.

 

Le parc sera composé d'engins français et polonais et des discussions sont actuellement en cours avec la Russie pour une éventuelle participation d'un détachement d'hélicoptères russes. L'Eufor s'appuiera sur 11 hélicoptères de types Puma, Gazelle et MI 17, servis par environ 280 personnes, auxquels pourraient s'ajouter 4 hélicoptères russes MI 8 et 120 militaires russes. Cet apport en capacités aériennes est essentiel au bon déroulement des opérations, sur une zone d'action représentant plus de deux fois la superficie de la France.

 

Fin avril, sont arrivés les premiers éléments du bataillon logistique (BATLOG), également à Abéché au Camp des Etoiles. 200 soldats logisticiens, qui seront chargés de soutenir les militaires déployés dans la zone d'opérations de l'Eufor, dans l'est du pays le long de la frontière avec le Soudan.

 

Enfin, le Bataillon multinational Sud (BMN-S) de Goz Beida, armé par les Irlandais, terminera son déploiement mi-juin, et accueillera, à terme, environ 600 soldats. Le BMN-S est le deuxième bataillon multinational à être opérationnel, après la mise en place, en mars, du BMN-Centre de Forchana, armé essentiellement par les troupes de marine français.

Plus de 2700 hommes sont déjà sur le terrain, au Tchad et en RCA.

 

Cynthia Glock


Ministère de la Défense


http://gouvactu.adminet.fr/eufor-tchad-rca-possible-participation-d-helicopteres-russes-synd0018553.html

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3 juin 2008 2 03 /06 /juin /2008 23:34

Anthony Bouthelier président délégué du Conseil français des investisseurs en Afrique (CIAN)



 

LE MONDE | 03.06.08 | 13h38  •  Mis à jour le 03.06.08 | 13h38

 

Anthony Bouthelier, vous êtes président délégué du Conseil français des investisseurs en Afrique (CIAN) qui regroupe la plupart des chefs d'entreprises françaises présentes sur le continent. Vous venez de prendre position en faveur de la transparence des revenus des chefs d'Etat africains. Pourquoi ?

 

Tout entrepreneur gère des risques. Il a besoin d'une visibilité qui dépend de l'existence d'un Etat de droit. Or 400 milliards de dollars ont été détournés d'Afrique depuis trente ans selon l'ONU.

Les entreprises sont parmi les premières victimes de la corruption. Contrairement aux dirigeants d'Asie qui investissent dans leur pays l'argent dérobé, les présidents prédateurs africains envoient leur fortune à l'étranger. En montrant qu'ils n'ont pas confiance en leur propre pays, ils adressent un message très négatif aux investisseurs.


Les contribuables des pays riches n'acceptent plus de payer les frasques immobilières de potentats qui réclament en même temps des remises de dette. On ne peut plus attendre leur mort pour connaître leur fortune et la restituer à leur pays.

 

En quoi cela concerne-t-il les entreprises françaises établies en Afrique ?

 

Le fait que la France aide certains prédateurs africains la rend très impopulaire parmi les populations africaines. Cette impopularité risque de se retourner contre nos entreprises. Nous ne sommes pas complices des kleptocrates africains. Nos investissements se font à long terme, indépendamment du calendrier politique. La longévité de certains dirigeants n'est pas un facteur de stabilité comme on le prétend. Elle fabrique de la fragilité économique et de l'exaspération sociale.

 

Vos concurrents chinois ne s'embarrassent pas de telles précautions.

 

L'Afrique va moins mal sur le plan macro-économique et les Chinois sont les bienvenus pour soutenir cette croissance. La hausse des matières premières pourrait permettre à certains Etats africains de se payer un Etat de droit. Mais des chefs d'entreprise nous disent : "On n'y va pas car c'est trop pourri." Pour ces raisons, les Africains sont peut-être en train de rater le coche.

 

Le soutien français à certains dirigeants est souvent justifié par la défense des intérêts des entreprises françaises. Pourquoi le remettre en cause ?

 

La politique française en Afrique est parfois contre-productive pour les entreprises. L'essentiel des investissements français se fait aujourd'hui hors de l'Afrique francophone. Le soutien politique ne favorise pas nécessairement les affaires. Il nous aliène des populations dont nous avons besoin qu'elles nous acceptent. Quant à la politique d'aide publique au développement, elle a complètement échoué. Nous parviendrions à un meilleur résultat si nous pouvions nous concerter en amont avec l'Etat sur les choix d'investissements. Cela suppose une nouvelle répartition des rôles entre diplomates et entreprises.

 

Propos recueillis par Philippe Bernard

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3 juin 2008 2 03 /06 /juin /2008 12:57

 

Les jeunes Camerounais déçus par une France timorée sur les droits de l'homme en Afrique


LE MONDE | 03.06.08 | 13h38  •  Mis à jour le 03.06.08 | 13h38 Reportage

 

YAOUNDÉ, DOUALA ENVOYÉ SPÉCIAL



Placardés sur les murs, Mandela, Luther King et Guevara assistent, muets, au procès improvisé : "Depuis quarante ans que la France "aide" le Cameroun, les gens vivent-ils mieux dans ce pays ?, attaque Mouafa Djontu, dirigeant d'une association d'étudiants de Yaoundé. Elle n'est là que pour conforter ses intérêts !"

 

Au coeur d'un village de brousse, un jeune agriculteur exprime autrement des sentiments comparables : "Quand un ministre camerounais vole, c'est notre argent qui va à Paris. La France est notre marraine. Elle ne devrait pas laisser passer ça !" Nul besoin d'orienter la conversation sur l'image de la France au Cameroun. La présence d'un journaliste blanc suffit à la déclencher, quitte, parfois, à forcer le trait. Jamais d'agressivité personnelle, mais des griefs ordonnés autour de trois thèmes : le soutien de Paris à l'éternel président Paul Biya, l'exploitation des richesses du pays, et la fermeture des frontières de la France.

 

Latente, l'animosité à l'égard de la France n'est pas l'élément déclencheur des émeutes qui, à la fin février, ont fait plusieurs dizaines de morts au Cameroun. L'explosion des prix du carburant et du riz et la réforme autorisant le président, Paul Biya, au pouvoir depuis vingt-six ans, à briguer un nouveau mandat ont enflammé la rue.

 

Mais tout le monde l'a remarqué : les entreprises françaises ont été prises pour cibles, au même titre que celles que la population attribue au président. Les stations Total, les agences Orange, les kiosques du PMU ont été pillés. "Les jeunes se sont attaqués à ce qu'ils croient être la cause de leur malheur", résume Pius Njawé, directeur du quotidien Le Messager.

 

L'hostilité antifrançaise relève du politique. Aucun Européen n'a été pris à partie. Rien à voir non plus avec les années 1990, lorsqu'un mot d'ordre de boycottage des produits français accompagnait la lutte contre le parti unique. "Au Cameroun, rien n'est plus prisé que les marques françaises. Mais l'image de la marque "France", elle, passe mal", sourit Gabin Nguidjoc, 30 ans, consultante en relations publiques.

 

Branchés sur RFI, TV5 ou Yahoo.fr, les jeunes rêvent de découvrir les richesses qui, comme si elles venaient d'une autre planète, s'étalent sur leurs écrans. "Chacun veut avoir sa chance", glisse une étudiante à qui un visa pour Paris a été refusé.

 

Entre dépit et colère, les jeunes Camerounais enragent contre une "France qui ne s'aperçoit pas que l'Afrique change" et continue de traiter les Africains en enfants immatures. "Si la France voulait, les choses changeraient ici." Paris éternelle responsable ? "Voilà une rhétorique du passé dont il est difficile de se passer, tranche Jean-Jacques Ekindi, député de l'opposition. Le véritable problème du Cameroun, ce sont les Camerounais."

 

De façon inattendue, Nicolas Sarkozy a plutôt bonne presse parmi ces jeunes en rogne contre la France. Ils sont nombreux à le créditer d'une énergie inépuisable dont il ne peut sortir que du bien. "Il a demandé aux Africains de se prendre en main. Mais certains trouvent plus commode d'accuser la France", affirme une étudiante.

Mais les diplomates français en prennent pour leur grade : ils sont accusés de parler "toujours par euphémisme alors que c'est d'eux que nous attendons les offensives sur les droits de l'homme et contre la corruption". "Ils sont vieux jeu, incapables de regarder sous les jupes de l'Afrique qui est tout de même l'épouse de leur propre pays", ose l'éditorialiste radical Shanda Tonme. Les jeunes mettent en exergue les prises de position plus nettes des ambassadeurs américains ou néerlandais sur les atteintes aux libertés.

 

Mais c'est dans le domaine économique, ultrasensible pour une jeunesse massivement condamnée au chômage, que l'aigreur est la plus marquée. Le réquisitoire est récurrent : "Les Français exploitent notre port, notre bois, nos bananes. Ils se réservent les postes de direction et ne fraient jamais avec les employés. Ils donnent des ordres, mais ne vont jamais sur le terrain, ils ne construisent rien de visible." Tout le contraire des vertus prêtées aux "partenaires" chinois qui multiplient les chantiers, notamment celui du rutilant palais des sports de Yaoundé.

 

Dans l'esprit des jeunes rencontrés, la Chine "investit" réellement pour l'avenir du Cameroun. Les ingénieurs envoyés par Pékin vivent dans des baraquements et se contentent de salaires modestes alors que les Français exigent air conditionné, piscine et salaire d'expatrié. "La France dépense de l'argent pour des conférences qui ne nous donne rien sauf des politiciens corrompus. Les Chinois nous facilitent la vie en nous vendant des motos à moitié prix et des objets quotidiens abordables", tranche un jeune agriculteur.

 

Même si les coeurs restent tournés vers la France et sa langue, les regards d'admiration convergent désormais vers la Chine. Le volontarisme politique des Chinois, la fierté qui les conduit à refuser l'aide internationale sont perçus comme des vertus à importer d'urgence en Afrique. Avec un espoir largement exprimé : que la concurrence asiatique amène la France à considérer l'Afrique autrement.

 

Philippe Bernard

 

Article paru dans l'édition du 04.06.08

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3 juin 2008 2 03 /06 /juin /2008 12:40

 

APA Bangui 2008-06-03 (Centrafrique) Les enseignants vacataires centrafricains du secondaire poursuivaient mardi la grève déclenchée le 27 mai dernier pour revendiquer le reliquat de leurs frais de vacation qui s’élèvent globalement à 237 millions de FCFA pour les années scolaires 2005-2006 et 2006-2007.

 

Le gouvernement s’était engagé à éponger cette dette en versant chaque semaine 10 millions de FCFA aux grévistes. Mais depuis plusieurs mois, cet engagement n’est plus respecté, d’où la colère des enseignants vacataires qui menacent de boycotter les examens de fin d’année s’ils n’obtiennent pas satisfaction.

 

Le gouvernement reste à devoir 37 millions de FCFA de frais de vacation au titre de l’année 2005-2006 et plus de 200 millions pour l’année 2006-2007. En raison de l’insuffisance des enseignants, la Centrafrique est contrainte de s’attacher les services de jeunes diplômés en instance d’intégration pour dispenser des cours dans les collèges et lycées du pays.

 

Ce sont ces enseignants vacataires qui se sont mis en grève le 27 mai dernier pour revendiquer le reliquat de leurs frais de vacation.

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3 juin 2008 2 03 /06 /juin /2008 02:07

 



Source: International Rescue Committee (IRC) 02 Juin 2008


Le CRI a lancé un programme qui permettra de remettre en état 2500 maisons pour les personnes qui rentrent dans leurs villages en République centrafricaine (RCA) après près de deux ans de déplacement. Les équipes de IRC travaillent dans 48 villages dans la région nord de Nana Gribizi, pour la fourniture du matériel et organiser la reconstruction de maisons pour les familles de retour.

 
"Jusqu'à présent, 80 maisons ont été entièrement reconstruites, mais nous nous attendons à accroître le travail de façon spectaculaire dans les prochains mois», a déclaré Gina Bramucci, la coordonnatrice de protection de IRC en République centrafricaine.


En 2004, des rebelles anti-gouvernementaux ont pris les armes dans un effort visant à renverser le gouvernement. Au début de 2006, des dizaines de milliers de personnes de Nana Gribizi avaient fui leurs foyers après avoir été prises dans un feu croisé entre les forces rebelles et les troupes gouvernementales. Certaines ont pu rejoindre la frontière au Tchad, tandis que d'autres ont été forcées de vivre dans des conditions terribles dans la brousse profonde.


Après un accord de paix qui a été signé l'année dernière, les personnes déplacées ont commencé à revenir dans leurs villages. Au début de cette année, une équipe de protection IRC a identifié les personnes les plus vulnérables, notamment les orphelins, les personnes âgées, les handicapés et d'autres dans le besoin de logement et de soutien, a dit Bramucci. "La plupart des bâtiments de la région ont été détruits et nous avons organisé des groupes de travail villageois qui aident à la reconstruction des maisons à partir de zéro."

 
Le rôle du IRC est d'aider les personnes déplacées avec de l'eau et l'assainissement, la santé, la protection, l'éducation et l'égalité des sexes axée sur les programmes de prévention de la violence. Les équipes du IRC ont foré 35 puits et 35 autres sont en cours de construction. Le  IRC apporte son soutien à plusieurs cliniques rurales et l'hôpital de la capitale régionale de Kaga Bandoro et a aidé les victimes de violences sexuelles avec des médicaments et des services psychosociaux. Le IRC a aidé quelque 3500 élèves à retourner à l'école de formation des enseignants bénévoles. En outre, le IRC a formé plus de 500 soldats rebelles, des officiers de l'armée et des membres d'une multi-nationale de maintien de la paix en vigueur des droits de l'homme et du droit international humanitaire.


Bramucci a dit que les personnes déplacées circulent entre les campements de brousse et leurs villages d'origine lorsque les conditions le permettent.


"Dans l'ensemble, il y a eu une amélioration progressive de la situation en matière de sécurité qui nous a permis d'aider à rouvrir les écoles et les centres de santé. Cela a à son tour, attiré de nombreuses personnes déplacées à retourner dans leurs villages sur une base plus permanente», a - t-elle dit.

 

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2 juin 2008 1 02 /06 /juin /2008 17:11




(Libre antenne 02/06/2008)

 

L’arrestation rocambolesque du sénateur Jean-Pierre Bemba à Bruxelles ce samedi 24 mai 2008 nous parait aussi bizarre qu’étrange vu l’urgence invoquée par le Procureur de la CPI, dans un contexte des relations exécrables qui prévalent entre la Belgique et son ancienne colonie la RDC. Cette arrestation est consécutive au mandat d’arrêt que le Procureur de la CPI a demandé et obtenu à l’encontre du sénateur Bemba le jour où le gouvernement congolais a pris la décision unilatérale de rappeler son Ambassadeur, ainsi que de fermer son Consulat à Anvers. Les propos jugés néocolonialistes ténus par le Ministre fédéral belge des Affaires étrangères Karel De Gucht en seraient, de prime à bord, l’élément déclencheur. En outre, l’inculpation de la Banque Centrale Congolaise par le Juge d’instruction belge Michel Claes dans une affaire de blanchiment des 80 millions des dollars américains, a fini par mettre de l’huile sur le feu. Par réaction, Joseph Kabila, fort du soutien de la Chine, menace de fermer les Consulats belges de Lubumbashi et du Kivu. On ne badine pas avec les enjeux économiques ! Aux dernières nouvelles et, sous la pression des Wallons, le gouvernement fédéral belge s’est enfin décidé à faire des courbettes afin de calmer la rage puérile du Raïs congolais. Ce grand remue-ménage nous rappel l’époque de Mobutu. Nous allons tout de même tenter d’apporter notre petit éclairage sur cette grosse affaire politico –judiciaire, CPI contre JP Bemba, qui sent la manipulation.


L’arrestation du sénateur Bemba était-elle urgente ?

 
La lecture des documents pdf sous scellés du 23 mai 2008, redus publiques le 24 mai 2008 sur le site officiel de la CPI juste après l’arrestation du sénateur Bemba, montre que le Procureur Luis Moreno Campo a demandé aux Juges de la CPI d’accéder à sa demande vu l’urgence de la situation car le sénateur Bemba s’apprêtait à quitter précipitamment la Belgique ce dimanche 25 mai 2008 pour une destination inconnue afin de se soustraire définitivement à la justice internationale eu regard aux lourdes charges qui pèsent contre lui : crimes de guerre, crimes contre l’humanité, viols, pillages et tortures commis par ses troupes en République Centre Africaine, la RCA.


Nous sommes très étonnés de lire l’argumentaire du procureur Luis Moreno d’autant plus que le sénateur Bemba séjourne depuis le 09 mai 2008 à Bruxelles. Il a été reçu au parlement fédéral belge par les Membres du groupe CD&V parti politique de Monsieur Yves Leterme le Premier Ministre du gouvernement fédéral belge ; il a eu plusieurs contacts de haut niveau avec d’autres autorités européennes. Pour votre gouverne, le sénateur Bemba devait, à sa demande, rencontrer durant cette semaine plusieurs Ministres fédéraux belges toutes tendances confondues, ainsi que certains Membres influents du milieu d’affaires belges. Avec un pareil agenda politique bien rempli, les raisons invoquées par le Procureur Luis Moreno nous paraissent très peu crédibles.


Toutefois, les occidentaux ainsi que les congolais qui ont rencontré le sénateur Bemba pendant son séjour à Bruxelles assurent que ce dernier continuait à demander des garanties pour sa sécurité avant de retourner à Kinshasa, raison principale de sa visite en Belgique. Ainsi, son éventuel retour en RDC était loin d’être confirmé.



Rumeur d’un retour imminent du sénateur Bemba à Kinshasa !


Depuis le début de la semaine passée, une certaine presse a annoncé le retour imminent du sénateur Bemba à Kinshasa pour ce mercredi 28 mai 2008, afin d'y briguer le poste tant convoité de porte-parole de l’opposition institutionnelle. Nous avions pris soin de vérifier l’origine de cette rumeur persistante et, à notre grande surprise, aucun officiel du MLC le parti politique du sénateur Bemba n’était au courant de l’imminence de son retour au pays ! Seule une certaine presse proche du pouvoir de Kinshasa a fait mention de cette fausse information qui fut, du reste, très largement relayée sur internet.


Nous pouvons raisonnablement penser que cette rumeur insidieusement distillée dans l’opinion fait partie d’un vaste plan orchestré par les officines du pouvoir Kabiliste avec certainement des relais dans le monde politique et la presse francophone belge. Comme par hasard, Madame Collette Braeckman du journal Le Soir en fait mention dans sa publication de ce lundi 26 mai 2008. Ceux qui ont encore des doutes sur le militantisme ou l’activisme, et surtout la complicité de cette dame avec le pouvoir sanguinaire de Kinshasa, nous leur prions de lire son article via ce lien : http://www.lesoir.be/actualite/monde/face-a-kabila-une-cesure-2008-05-26-600883.shtml

Que penser des révélations de Collette Braeckman du journal francophone belge Le Soir ?


Le régime dictatorial de Kinshasa nous a habitué à des vrais faux coups d’Etat manqués. L’affaire du Ministre fantôme Ilunga Ngoyi, l’assassinat et le dénie de filiation d’Aimée Kabila la fille biologique de Laurent Désiré Kabila sont encore frais dans nos mémoires. L’affaire des faux mercenaires fut un montage ridicule imaginé par les officines du régime afin de disqualifier le Professeur Dr. Oscar Kashala, candidat sérieux à l’élection présidentielle. Nous constatons que depuis le parachutage de « l’Espoir du Congo » Joseph Kabila à la Présidence de la RDC en 2001, la liste de ces genres des montages ridicules est très longue. Etant donné que les scénaristes sont les mêmes, nous nous attendions à d’autres prestations sordides de ce type.


Dans le journal de ce lundi 26 mai 2008, l’envoyée « très » spéciale du journal francophone belge Le Soir, la très controversée conseillère en communication de Joseph Kabila, Madame Collette Braeckman, certifie que le sénateur Bemba est arrêté en prévision de sa fuite imminente vers la Libye soit vers l’Ouganda pour se mettre à l’abris de la CPI après l’échec de sa tentative de coup d’Etat qui a échoué ! Depuis la province de Kisangani d’où elle écrit ses balivernes, cette dame atteste, la main sur le cœur, que des hommes en armes munis des cartes de la ville étaient appréhendés après avoir traversé le fleuve en provenance de Brazzaville. Elle n’hésite pas à sous-entendre qu’un Ministre belge aurait voulu prévenir le sénateur Bemba de l’imminence de son arrestation afin qu’il prenne la fuite !


Face à ces graves affirmations, le Parquet belge devrait logiquement ouvrir une enquête afin d’éclairer la population sur les agissements de ce mystérieux Ministre fédéral ou régional belge présumé complice du sénateur Bemba. Nous espérons que Madame Collette Braeckman mesure les risques qu’elle prend en se compromettant de la sorte. Cette fois, elle a cherché à servir de caution morale pour légitimer cette machination diabolique orchestrée par le régime de Kinshasa contre JP Bemba. C’est tout simplement scandaleux. Cette dame fait la honte de sa profession.



Qui a transmis toutes ces fausses informations à la CPI ?


Nous ne pouvons passer sous silence la main mise des grandes puissances occidentales sur le fonctionnement des Cours et Tribunaux Internationaux. Pour illustration, nous citons les déboires de la Juge Carla Delponté avant son éjection définitive du Tribunal Pénal International pour le Rwanda, le TPIR. En effet, malgré les avis négatifs des Britanniques et des Américains, cette Juge voulait obstinément ouvrir le gros dossier des massacres des masses perpétrés par les troupes de l’intouchable général sanguinaire Paul Kagamé de 1992 à 1998 dans toute la région des grands lacs. Par conséquent, la justice internationale ou justice des pauvres et des vaincue est très loin d’être indépendante. Nous vous recommandons vivement le livre du journaliste d’investigation Charles Onana intitulé « Les secrets de la justice internationale » paru aux Editions Duboiris Paris 2005.

 
Une source proche de la Présidence congolaise nous a informé que la décision de rappeler l’Ambassadeur de la RDC à Bruxelles ainsi que la fermeture du Consulat de la RDC à Anvers ne constitue qu’une diversion. Cet écran de fumée a bien fonctionné car c’est belle et bien les services de l’Ambassadeur congolais à Bruxelles qui auraient transmis au bureau du Procureur Luis Moréno Campo à la CPI le rapport de la dite arrestation des mercenaires à la solde du sénateur Bemba, ainsi que celui de son prétendu projet de fuir la Belgique pour se mettre à l’abri de la CPI. Toujours selon la même source, le but ultime de toute cette agitation entre Bruxelles et Kinshasa serait d’atténuer l’impacte de l’arrestation du sénateur Bemba dans l’opinion nationale congolaise. Info ou intox, à chacun d’en juger.


Que doit-on retenir du fond du dossier à charge du sénateur Bemba ?


Pour mémoire, nous devons brièvement rappeler les faits qui sont reprochés au sénateur Bemba. En effet, suite à une tentative de coup d’Etat organisé par le rebelle François Bozizé Yangouvonda en 2002 contre le Président démocratiquement élu de la République Centre Africaine Monsieur Ange -Félix Patassé, ce dernier fera appel aux troupes du MLC de JP Bemba. A l’époque, le MLC fut un mouvement politico-militaire qui administrait près de la moitié du territoire congolais. Par ailleurs, Conformément à l’article 6 de l’accord de cessez-le-feu de Lusaka signé le 10 juillet 1999 par les trois belligérants du conflit armé qui faisait rage en RDC, les mouvements politico-militaires dont le MLC, ainsi que le RCD-goma d’Azarias Ruberwa, avaient obtenu la légitimité d’administrer les territoires qu’ils occupaient au même titre que le gouvernement de Kinshasa du Président autoproclamé Laurent Désiré Kabila.

Il faut aussi retenir que la haute hiérarchie militaire du MLC a toujours affirmé que ses troupes envoyées légalement à Bangui en RCA étaient totalement sous les ordres opérationnels des généraux de l’armée régulière de la RCA suivant les accords d’assistance militaire conclus entre les deux parties.

 
Dans ce cas de figure, à qui incomberaient les éventuelles bavures (viols, pillages, massacres des populations civiles…) présumées à charge des soldats du MLC ? Nous laissons les spécialistes en droit international le soin de dénouer cet énorme nœud gordien. Il va de soit qu’une condamnation de JP Bemba, à l’issu de son procès, fera jurisprudence en droit international. De ce fait, les gouvernements qui voudront dans l’avenir apporter une assistance militaire à un pays ami dont la souveraineté serait menacée par des troupes rebelles devront suivre avec intérêt cette affaire !



En outre, après la victoire militaire du rebelle François Bozizé sur le Président élu Age-Félix Patassé le 15 mars 2003, l’occasion était rêvée pour les officines de Kinshasa d’élaborer un scénario imparable pour évincer définitivement l’un des quatre Vice-président de la transition Jean-Pierre Bemba, candidat annoncé à l’élection présidentielle. Nous étions tous témoins des vas et vient incessants des autorités congolaises à Bangui. Joseph Kabila, Samba Kaputo, Shé Okitundu, Antoine Gonda et bien d’autres. Certains analystes congolais ont à l’époque évoqué une somme d’argent considérable que Joseph Kabila aurait fait parvenir à son ami de circonstance François Bozizé afin qu’il accepte de participer activement à la manipulation visant Jean Pierre Bemba.


Jamais deux sans trois !


Les scénarios des crimes imputés aux troupes commises à la garde du sénateur Bemba à Kinshasa ressemblent à s’y méprendre à ceux que les centrafricains ont introduits à la CPI. En effet, suite aux évènements du 22 au 24 mars 2007 à Kinshasa qui ont vu la garde présidentielle de Joseph Kabila prendre d’assaut à l’arme lourde la résidence de JP Bemba pour la quatrième fois, plusieurs plaintes de complaisance furent introduite au Parquet de Kinshasa à charge du sénateur Bemba par certains Kinois corrompus par les proches du régime.

Malheureusement pour le Raïs congolais, les rapports des ONG’s et ceux de la Monuc prouvent bien la responsabilité de sa garde dans le massacre de près de 2000 civils pendant et surtout après cette guerre en pleine ville province de près de 10 millions d’habitants.

Que conclure provisoirement de cette affaire qui sent la manipulation politico–judiciaire ?

A ce stade, nous pouvons retenir qu’il y a bien plusieurs indices concordantes qui démontrent que Joseph Kabila est à la base de cet acharnement obsessionnel politico -judiciaire contre le sénateur Jean-Pierre Bemba, après avoir tenter plusieurs fois de l’éliminer physiquement. Le Raïs congolais s’est spécialisé dans les montages politico –judiciaires contre ses adversaires politiques. Ainsi, le Dr. Etienne Tshisekedi, Me. Marie-Thérèse Nlandu, le Pasteur Fernando Kutino, Me. Théodore Ngoyi, Me. Mukadi Bonyi, le Prof. Dr. Oscar Kashala et bien d’autres Congolais en savent quelque chose !

 
Le dossier judiciaire à charge de Jean-Pierre Bemba à la CPI est de prime à bord rempli des faux témoignages achetés à coup de dollars américains. Nous espérons que le Procureur Luis Moreno Campo va enfin comprendre qu’il instruit probablement le dossier du plus gros montage politico -judiciaire du siècle qui vise un homme en l’occurrence le sénateur Bemba. Mais, si ce dernier est réellement impliqué de près ou de loin dans un vrai massacre des masses et que sa responsabilité personnelle est réellement démontrée, il devra alors répondre de ses actes, car nul ne peut être au dessus de la loi. Nous espérons toutefois que la présomption d’innocence sera respectée et que les hauts magistrats en charge de ce dossier feront preuve d’impartialité afin que la justice soit réellement rendue.


Il est indéniable que Jean Pierre Bemba dérange bien du monde. Il constitue un danger pour Joseph Kabila et ses parrains dans leur entreprise funeste de démembrement du territoire congolais, ainsi que du pillage à grande échelle des matières premières de la RDC. Malheureusement son élimination définitive de la scène politique congolaise tant redoutée par une frange importante de la population congolaise commence à prendre forme, si on ne s’y prend pas garde.


Dans l’hypothèse où la CPI jouerait le jeu des parrains de « l’Espoir du Congo » et, condamne de manière complaisante le sénateur Bemba, le peuple congolais devra prendre toutes ses responsabilités constitutionnelles face à l’injustice. Par conséquent, le renversement du pouvoir en place à Kinshasa par une Révolution populaire devra être envisagé afin que le nouveau gouvernement réclame le retour de son fils au bercail. En attendant, tous les Membres de l’opposition institutionnelle doivent quitter les institutions par solidarité avec le sénateur Bemba.


En fin, nous constatons avec tristesse que tous les pays de la région des grands lacs sont actuellement dirigés par des criminels multi- récidivistes et, bénéficient du soutien inconditionnel de certaines puissances occidentales. Vu l’impunité ambiante et la barbarie des régimes au pouvoir dans cette région de l’Afrique noire, nous pouvons conclure que tous ceux qui avaient privilégié une paix relative (dictée par leurs propres intérêts économiques égoïstes), au détriment d’une vraie justice réparatrice, se rendent bien compte de leur cuisant échec. Nous sommes d’avis que la justice fera son travail sans complaisance afin que toutes les victimes obtiennent réparation.


Dans tous les cas, ceux qui continuent à croire que tous les Congolais de notre génération sont des naïfs à la mémoire courte, nous trouveront encore et toujours sur leur chemin. On ne tue pas la vérité.


Benjamin Stanis Kalombo


Président de l’APRODEC asbl


Tél : 0032.484.925.836


E-mail : kalombobs@yahoo.fr

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Relations Internationales
2 juin 2008 1 02 /06 /juin /2008 16:56


(Les depeches de Brazzaville 02/06/2008)

En faisant arrêter Jean-Pierre Bemba par la justice belge la Cour pénale internationale a commis une erreur qui, à terme plus ou moins rapproché, causera sa perte. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'elle s'est prêtée à une manœuvre politique n'ayant rien à voir avec le dossier qu'elle instruisait et que, ce faisant, elle est sortie du champ judiciaire pour entrer dans celui de l'arbitraire.

Expliquons nous.

Nul ne conteste la gravité des faits reprochés à Jean-Pierre Bemba, c'est-à-dire les crimes et les exactions commises par ses milices à Bangui, en Centrafrique il y a quelques années. L'intéressé lui-même l'a reconnu en prenant des sanctions contre ses propres troupes et en évoquant publiquement la question à plusieurs reprises. Mais de là à agir comme l'a fait la CPI en le faisant arrêter pour crime contre l'humanité sans l'avoir jamais entendu au préalable et cela par la police d'un pays où il séjournait relève à l'évidence de l'abus de droit.

Que l'on aime ou non le leader du MLC il est l'une des personnalité les plus en vue de son pays, la République Démocratique du Congo. Candidat à la dernière élection présidentielle il avait recueilli un grand nombre de suffrages et s'était ainsi posé comme le principal opposant au vainqueur, Joseph Kabila. Puis, chacun le sait, il s'était exilé en Europe pour protéger sa vie qu'il affirmait menacée. Et depuis il circulait librement sur le Vieux continent en attendant un hypothétique retour dans son pays. Il n'avait donc rien d'un fugitif cherchant par tous les moyens à se cacher.

Peut-être n'a-t-il pas fait l'objet d'un « deal » politique entre les autorités congolaises et les autorités belges inquiètes de la détérioration rapide des relations entre les deux pays et soucieuses de protéger leurs intérêts économiques alors que l'économie de la RDC apparaît promise à de grands développements. Mais cet arrière-plan, indiscutable et indiscuté, laisse planer le plus grand doute sur les motivations réelles de la Belgique et rend suspecte la hâte avec laquelle la CPI a agi pour mettre à l'ombre un homme qui se déplaçait au grand jour.

Laissons les juristes trancher la question de l'atteinte ainsi portée à l'Etat de droit dont les démocraties européennes s'affirment respectueuses, mais disons qu'en agissant comme elles l'ont fait la Belgique et la CPI se sont comportées l'une et l'autre comme des apprenties sorcières. Car les 42 % de Congolais qui s'étaient prononcés en faveur de Jean-Pierre Bemba lors de l'élection présidentielle ne peuvent que juger très sévèrement sa privation de liberté par des puissances extérieures. Les premières manifestations à laquelle ils se sont livrés à Kinshasa marquent peut-être le début d'une réaction brutale qui pourrait mettre en péril la paix fragile règnant dans le pays. Plus grave encore sans doute, les populations de l'Equateur, fief de Jean-Pierre Bemba, risquent de trouver dans son arrestation de bonnes raisons de faire sécession.

L'Histoire nous appris depuis longtemps qu'au sortir d'un conflit meurtrier il faut donner du temps au temps afin de laisser les blessures se refermer. Prendre le risque de les rouvrir comme viennent de le faire la Belgique et la CPI est une grave erreur. Une erreur que la seconde paiera certainement au prix fort.


Jean-Paul Pigasse


© Copyright Les dépêches de Brazzaville

 

L’opposition politique au Katanga marche mercredi pour soutenir Bemba

 

APA-Lubumbashi 2008-06-02 (RDC) La Coordination de l’Opposition politique constitutionnelle au Katanga programme pour le mercredi 4 juin prochain une marche pacifique de soutien en faveur du sénateur Jean Pierre Bemba, Président national du Mouvement de Libération du Congo (MLC), arrêté par la police belge le 24 mai dernier, sous un mandat de la Cour Pénale Internationale.

 

Dans un communiqué de presse, cette coordination qui regroupe tous les partis d’opposition, indique que cette marche aura pour point de départ la salle Familia située sur l’avenue Kasavubu en face du gouvernorat de province pour se terminer au Consulat Général de Belgique où une déclaration sera remise au Consul.

 

Le texte dénonce « l’implication de la Belgique dans tous les crimes commis contre les dirigeants congolais, notamment du prophète Simon Kimbangu déporté du Bas Congo au Katanga où il est mort en prison en 1950 et du Premier Ministre du premier gouvernement du Congo indépendant, Patrice Emery Lumumba, assassiné le 16 janvier 1961 au Katanga sous le fallacieux motif d’être un communiste".

 

Dans la même période, selon la même source, « Moïse Tshombe (ndlr : patron du parti CONAKAT qui proclama la sécession de la province du reste du Congo le 11 juillet 1960) longtemps considéré comme pro-belge et que la Belgique a livré à la mort ».

Le MLC demande alors à la Belgique de « cesser de considérer la RDC comme à l’époque où elle était une concession du Roi des Belges Léopold II et une chasse gardée des Belges ».

Si le mandat de la CPI est un fait judiciaire normal, fait remarquer le communiqué, l’opposition politique constitutionnelle condamne cependant le fait que c’est toujours la Belgique qui est chargée de la mission de mort des Congolais.

 

Pour l’opposition politique constitutionnelle au Katanga, l’arrestation du sénateur Jean Pierre Bemba est un complot ourdi par la Belgique contre le Congo et son peuple.

Ce communiqué de presse de la coordination de l’Opposition politique constitutionnelle au Katanga fait l’objet d’une large diffusion sur les antennes des médias locaux, y compris la Radio Télévision Nationale Congolaise, chaîne officielle.

 

Les observateurs avisés expriment leur crainte face aux incidents que pareille initiative peut provoquer avec la probabilité d’une intervention musclée des forces de l’ordre.

Certains estiment que l’organisation d’une marche de soutien au sénateur Jean Pierre Bemba dans la province du Katanga, dont le chef de l’Etat Joseph Kabila Kabange est originaire, est un défi lancé contre la popularité de ce dernier dans son fief naturel.

Les autorités de la province du Katanga n’ont pas encore réagi au communiqué de presse de la coordination de l’Opposition politique.

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Opinion
2 juin 2008 1 02 /06 /juin /2008 16:39

 



 

AFP 02.06.08 | 14h09

 

Le général français Jean-Philippe Ganascia, commandant sur le terrain de la force européenne dans l'est du Tchad et le nord-est de la Centrafrique (Eufor), a estimé lundi à N'Djamena qu'il était actuellement peu probable qu'il y ait une attaque de rebelles contre le Tchad.

"Actuellement, nous n'avons aucune information qui puisse nous laisser penser raisonnablement qu'il puisse y avoir un raid rebelle comparable à celui de février ni même à celui qui s'est produit le 1er avril", a-t-il dit lors d'une conférence de presse.

 

"Si cela devait néanmoins se produire nous devrions évidemment prendre des mesures particulières en ce qui concerne les camps de réfugiés et nos propres forces", dans l'est du Tchad voisin de la province soudanaise du Darfour en proie à la guerre civile depuis 5 ans, a ajouté le général Ganascia.

 

"Le dispositif tchadien est solide. ils ont tiré beaucoup de leçons de l'attaque de février. Selon moi, il n'y a pas d'attaque imminente et on peut s'interroger sur le potentiel militaire résiduel de ces groupes. Est-il suffisant? Est-ce que l'unité de commandement est suffisante? Est-ce que leur unité politique est suffisante".

 

"Cela fait deux mois qu'il y a une colonne fantôme de 300 pick-up qui circule un peu partout (au Tchad). Pour l'instant on ne l'a pas vue", a-t-il souligné. Des combats avaient éclaté le 1er avril dans l'extrême est du Tchad entre des rebelles et les forces gouvernementales, deux mois après l'offensive ratée des groupes armés hostiles au président Idriss Deby Itno qui, partis de bases arrière au Soudan, ont failli le renverser à N'Djamena les 2 et 3 février.

 

"Le mandat de l'Union européenne (pour l'Eufor) est de rester neutre. Le Tchad est entièrement responsable de la protection de sa frontière. Nous espérons contribuer à la sécurisation de la population. Le mandat n'a pas changé depuis le début de l'opération le 28 janvier", a-t-il souligné.

 

L'Alliance nationale (AN), qui réunit la plupart des groupes rebelles tchadiens, affirme être stationnée dans l'extrême est du Tchad notamment dans la région d'Adé, localité frontalière du Soudan. N'Djamena affirme qu'elle se trouve de l'autre côté de la frontière et est soutenue par Khartoum.

 

L'Eufor, la force européenne chargée de sécuriser l'est du Tchad et le nord-est de la Centrafrique, avait fait état à la mi-mai d'un regain d'activité de rebelles tchadiens dans l'Est du pays. L'Eufor a entamé officiellement à la mi-mars un mandat d'un an pour faciliter le travail des humanitaires et protéger les réfugiés du Darfour dans l'est du Tchad et le nord-est de la Centrafrique et les déplacés internes tchadiens et centrafricains, soit plus de 450.000 personnes au total. Cette force doit déployer à terme 3.700 soldats.

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Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE