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  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
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5 juin 2008 4 05 /06 /juin /2008 17:22

 

APA Bangui 2008-06-05 (Centrafrique) Le Premier ministre centrafricain Faustin Archange Touadéra a lancé mercredi à Bangui une campagne de lutte contre la fraude dans tous les secteurs de l’administration centrafricaine.

 

«Le gouvernement doit, avec courage et ténacité, combattre la fraude par tous les moyens crédibles», a déclaré M. Touadéra au cours de la réunion tenue à cette occasion avec les responsables et les experts des régies financières.

 

Selon le chef du gouvernement centrafricain, les difficultés rencontrées dans l’exécution du budget de l’Etat résident en partie dans la généralisation de la fraude dont l’ampleur remet en cause les efforts du gouvernement en ce qui concernent l’assainissement des finances publiques et la mobilisation des ressources nécessaires à la satisfaction des besoins essentiels de l’Etat.

 

Les conclusions, les analyses et les propositions issues de la campagne anti fraude feront l’objet d’une note au conseil des ministres, afin que des mesures appropriées soient prises pour lutter contre ce fléau qui gangrène l’administration centrafricaine.

 

 

Ndlr centrafrique-presse : Du bluff ! Ce ne sont que des gesticulations visant à duper l’opinion publique. Tout cela n’est point crédible. Quel est le bilan de la fameuse opération contrôle paiement de Elie Doté qui n’a pas pu être mené jusqu’au bout? Dès qu’on a épinglé des ministres et quelques galonnés, cela s’est arrêté net, comme par enchantement. Nous voici encore en face d’un autre bluff qui n’abusera plus personne.

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Centrafrique-Presse.com - dans Politique
5 juin 2008 4 05 /06 /juin /2008 02:15

 

 

 30 mai 2008


Baba KONE © Gabon D’Abord Actualités

 

En séjour à Yokohama au Japon dans le cadre de la 4e Conférence Internationale de Tokyo pour le Développement de l’Afrique (Ticad 4) le chef de l’Etat gabonais Omar Bongo Ondimba a reçu en audience le président centrafricain François Bozizé Yangouvonda avec lequel ils ont évoqué le dialogue inclusif en république centrafricaine.

 

Le président de la République Gabonaise, Hadj Omar Bongo Ondimba, s’est entretenu le 27 mai 2008 à Yokohama au Japon, avec son homologue centrafricain, François Bozizé Yangouvonda, venu lui faire part de l’état d’avancement des préparatifs du dialogue inclusif au sein de la sphère politique de son pays, en marge des travaux de la 4è Conférence Internationale de Tokyo pour le Développement de l’Afrique (TICAD IV).

 

Quelques semaines donc après la signature de l’Accord de Cessez-le-feu et de Paix entre le gouvernement et la APRD(rébellion centrafricaine) de Jean-Jacques Demafouth à Libreville, François Bozizé a jugé opportun, le temps d’une audience, de présenter les avancées de ce processus de pacification de la République centrafricaine à son principal promoteur, le Doyen Omar Bongo Ondimba.

  

« Bangui vit sa vie normalement, bien sûr il y a le dialogue, nous avions signé le premier accord avec Demafouth il ne reste plus que l’Accord global et nous sommes en train de nous organiser pour nous retrouver à nouveau à Libreville. Et ce n’est qu’après cela que nous pourrons entreprendre des actions en vue du dialogue proprement dit », a affirmé le président centrafricain, François Bozizé Yangouvonda, visiblement satisfait de cette rencontre au cours de laquelle il a également exprimé toute sa gratitude et sa reconnaissance au Doyen des leaders du continent, pour sa sollicitude et sa disponibilité.

 

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Centrafrique-Presse.com - dans DIALOGUE INCLUSIF
5 juin 2008 4 05 /06 /juin /2008 00:57

 

De notre envoyé spécial à Abéché, Thierry Oberlé Le Figaro 04/06/2008 | Mise à jour : 23:11 |

 

Déployée depuis le mois de mars dans l'est du Tchad pour protéger les réfugiés du Darfour, l'Eufor patrouille maintenant à la frontière soudanaise.

 

On le remarque à peine sous la tente climatisée. Seuls ses pieds et l'une de ses mains enserrés dans des pansements dépassent de son drap. Ibrahim Mustapha, 9 ans, lutte contre la mort sur un lit de l'hôpital italien de l'Eufor à Abéché. Un éclat de métal voyage dans son thorax près des poumons. L'enfant tchadien a ramassé une roquette au bord d'une route près de Goz Beïda, dans une zone où circulent les pick-up surchargés d'hommes et d'armes des forces loyalistes et rebelles. L'engin a explosé.

 

Ibrahim crache du sang. Son frère aîné vient lui rendre visite avant de signer une décharge autorisant les médecins militaires à l'opérer si une intervention de la dernière chance devenait possible. Fataliste, il aurait préféré confier le sort du gamin «entre les mains de Dieu». Ici, dans cette nature hostile, la mort est acceptée avec résignation. À son départ, la souffrance d'Ibrahim se mue en rage. Il arrache ses bandages, mord les infirmiers militaires, hurle jusqu'à épuisement. Dans son village proche de la frontière soudanaise, les voisins lui ont raconté avant son évacuation qu'il avait été victime d'une bombe posée volontairement par les soldats blancs pour tuer les enfants.

 

Sans état d'âme

 

L'hôpital est installé temporairement à proximité de la piste de l'aéroport d'où décollent les hélicoptères tchadiens en quête de cibles rebelles. Il donne sur le camp français de l'opération «Épervier» qui abrite aussi dans des Algecos le poste provisoire de commandement de l'Eufor. L'armada européenne s'est greffée sans état d'âme sur le dispositif français mis en place en 1986 pour contrecarrer les poussées libyennes. Les deux forces aux missions distinctes se rendent des services et échangent des renseignements sans se livrer à un mélange des genres, assurent leurs chefs respectifs. C'est que la mission européenne a tout à construire. Il faut aménager dans l'urgence des sites avec des milliers de tonnes de ciment, forer des puits, poser un réseau de dix kilomètres de fibres optiques. Être prêt à affronter la saison des pluies qui débute dans quelques jours avec son lot d'inondations et de pistes embourbées.

 

La crainte d'une escalade

 

À Abéché, le «star camp» la base logistique française de l'Eufor a émergé de la rocaille un peu à la périphérie de la ville. À l'heure de la sieste, la température peut monter à 46° degrés sous abri, il n'y a pas de filet antichaleur et les toilettes fonctionnent mal. À deux pas de là, des soldats finlandais chargés de protéger les lieux disposent, en vertu de règles d'engagement spécifiques aux pays scandinaves, de tout le confort. Tout comme les Autrichiens des forces spéciales dont le quartier général est dissimulé derrière des palissades en plein centre-ville.

 

L'Eufor a déployé en trois mois deux tiers de ses effectifs, soit 2 400 hommes sur un total de 3 700. Une présence qui inquiète plus qu'elle ne rassure la population d'Abéché convaincue d'assister à une escalade militaire. «Les habitants sont effrayés par la présence des soldats blancs au marché. Ils craignent une escalade», assure un père jésuite de la mission catholique qui assiste depuis plusieurs années à la montée des troubles dans la région.

 

Les colonnes de l'Eufor ont effectué 1 380 kilomètres de pistes pour relier N'Djamena à Abéché. Elles transportaient du matériel lourd arrivé d'Europe via le port de Douala au Cameroun. Celle du colonel Frédéric Garnier a mis dix jours pour atteindre Farchana, sa destination finale. Trois bataillons se partagent le terrain des sables de la région désertique de Bahaï au nord jusqu'aux confins de la République centrafricaine au sud. Leur mission ? Stabiliser l'est du Tchad, autrement dit un territoire de la taille de près de la moitié de la France. Les patrouilles doivent protéger les réfugiés et les populations de déplacés et assurer la libre circulation dans la zone. Un défi à réaliser dans un contexte plutôt mouvant. L'Eufor n'a pu prévenir le meurtre de Pascal Marlinge, un Français de l'ONG Save the children tué le 1er mai au cours du vol de son véhicule, ni contribuer à l'arrestation de son assassin.

 

Lancée pour répondre à l'émotion suscitée par la crise du Darfour, l'Eufor a été en partie créée pour répondre aux attaques des Janjawids, les cavaliers arabes soudanais. Il s'agissait de protéger les réfugiés du Darfour et les populations tchadiennes contre un ennemi extérieur. Mais les incursions, les affrontements ethniques qui ont poussé près de 200 000 Tchadiens à abandonner leurs maisons ont cessé faute de villages tchadiens à piller. Aujourd'hui, c'est le banditisme qui entretient d'abord les périls.

 

Fragilisés par la déstabilisation générale de la zone, les représentants du pouvoir central ne sanctionnent pas les coupeurs de route pourtant connus des habitants. À l'impunité s'ajoute l'atomisation. Le janjawid est devenu un terme générique qui désigne tout individu armé circulant à cheval. Il peut être arabe, soudanais, tchadien, lié à une rébellion ou aux forces de l'ordre, simple brigand ou cavalier de l'Apocalypse. Pour l'Eufor, il représente une menace volatile. «On fait la police. Ce n'est pas une mission à laquelle on s'attendait au départ. On a un peu l'impression d'avoir un marteau et une enclume pour tuer une mouche», résume le colonel Frédéric Garnier qui dirige le bataillon de Farchana composé de marsouins.

 

«Cadeau, cadeau»

 

La radio grésille dans sa voiture lancée sur une piste proche de la frontière soudanaise. «Trois janjawids repérés dans le secteur de Djebel Andadja. Allons tenter d'entrer en contact», indique une patrouille. Le groupe armé prend la fuite à l'approche des soldats français. «Notre rôle est dissuasif. Nous sommes là pour nous montrer», commente le colonel.

 

Sur la route, les enfants tchadiens saluent le passage de son convoi par des «O.K. ! O.K. !» ; les jeunes réfugiés du Darfour par des «Cadeau ! Cadeau !». Dans le village fantôme de Goz Merem errent quelques habitants en haillons. Le regroupement de huttes en paille a été déserté voilà deux ans à la suite de l'incursion meurtrière de cavaliers armés. Envoyé en éclaireur par leurs familles, un vieux couple est venu voir si un retour est possible. Il se dit rassuré par le passage des soldats européens. Le soir au bivouac, le colonel explique : «On ne va pas résoudre par un coup de baguette magique l'insécurité dans l'est du Tchad, mais si à notre départ on a contribué à inverser la tendance pour que les choses s'arrangent, on ne sera pas venus pour rien.»

 

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Centrafrique-Presse.com - dans FRANCE
5 juin 2008 4 05 /06 /juin /2008 00:42


(Xinhuanet 04/06/2008) - Les responsables de la défense de la région des Grands Lacs sont réunis à Kampala pour élaborer une stratégie militaire contre les rebelles de l'Armée de résistance du seigneur (LRA) dans cette région.

"Nous devons mettre fin aux activités terroristes de la LRA ",
a déclaré le chef de la délégation ougandaise, le général Aronda Nyakairima, selon lequel le groupe rebelle est une menace régionale nécessitant une solution régionale. "Nous allons évoquer et préparer une action militaire contre ce problème", a-t-il dit cité par le journal officiel New Vision daté de mardi.

Le général Nyakairima, chef de l'armée ougandaise, a précisé que cette réunion avait été organisée à la demande du président ougandais Yoweri Museveni et du président de République démocratique du Congo (RDC) Joseph Kabila qui se rencontrés il y a peu à Dar es-Salaam.

Citant des sources de l'Armée de libération du peuple du Soudan (SPLA), le journal souligne que la LRA "s'est réarmée, s'est entraînée et est prête à frapper une nouvelle fois".

L'Ouganda et le Sud-Soudan ont décidé d'aider la RDC à se débarrasser des rebelles, et la Mission de l'ONU au Congo soutient également cette stratégie, selon les sources.

La LRA a été placé par Washington sur sa liste des organisations terroristes en décembre 2001 après les attaques terroristes du 11 septembre.

Pour le général Nyakairima, la LRA est devenu une force internationale en recrutant des combattants du Soudan, de RDC et de République centrafricaine.

L'évocation d'une solution militaire fait suite à l'échec des négociations de paix à Juba, dans le Sud-Soudan, en avril.

L'insurrection de la LRA dans le nord de l'Ouganda a fait en plus de 20 ans des dizaines de milliers de morts et plus de 2 millions de déplacés. Le groupe a été chassé du pays par l'armée.

© Copyright Xinhuanet

 

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Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
5 juin 2008 4 05 /06 /juin /2008 00:36

 

Jeune Afrique 1er - 7 juin 2008

 

Le secret ayant été très bien gardé, tout le monde a été surpris, mais le plus surpris de tous - désagréablement, j’imagine - aura été Jean-Pierre Bemba : il a été arrêté à Bruxelles le samedi 24 mai au soir, en exécution d’une demande (tenue secrète) de la Cour pénale internationale (CPI).
24 mai 2008. Retenez cette date : pour cette justice internationale encore balbutiante et en phase de recherche, c’est un tournant.
Avec l’arrestation de ce « gros poisson » qu’est Jean-Pierre Bemba, la CPI s’affirme en face de tous : les politiques feront désormais plus attention à elle et ils lui accorderont une plus grande considération.
Mais le plus important est que les criminels de la politique tremblent à la perspective de se retrouver dans la situation où s’est mis Jean-Pierre Bemba. Et leurs émules, tentés de transgresser les lois de la guerre ou de fouler aux pieds les droits de l’homme, réfléchiront à deux fois avant de se laisser aller à leurs entreprises criminelles.

Jean-Pierre Bemba est un politicien africain qui a rêvé de devenir le président de son pays, la République démocratique du Congo (RDC), un des plus grands d’Afrique. Le tribalisme aidant, il n’a pas été loin de réaliser son ambition : en dépit d’une réputation sulfureuse et grâce à des moyens financiers aussi importants que d’origine douteuse, il a recueilli près de 40 % des voix, contre un peu moins de 60 % à Joseph Kabila, l’actuel président.
C’est donc un homme de poids qui est tombé dans les filets de cette CPI créée il y a dix ans mais qui n’a commencé à fonctionner qu’au début du siècle. Les crimes qu’on impute à cet homme, qui se voulait à la fois chef de guerre, agitateur politique et brasseur d’affaires, sont horribles ; sanctionner tous ceux qui portent la lourde responsabilité de tels actes sera salutaire.

Jusqu’à la fin du XXe siècle, les « ogres » de la politique échappaient à toute sanction ; ils n’étaient punis que lorsqu’ils étaient délogés du pouvoir par la force des armes sans parvenir à s’enfuir et à trouver un pays d’exil : s’abattait alors sur eux la « justice » du vainqueur (qui pouvait être une force politique nationale ou une coalition internationale).
Tombé aux mains de ses vainqueurs britanniques, Napoléon Bonaparte a été une des premières illustrations de ce cas ; Hitler et Goebbels y ont échappé par le suicide, mais ceux des collaborateurs du führer nazi qui se sont fait prendre ont été jugés par leurs vainqueurs, à Nuremberg en 1945.
Ils ont été pendus tout comme Saddam Hussein en 2006 au terme d’un ersatz irakien de ce même type de justice.

Plus près de nous, une kyrielle de dictateurs, dont beaucoup d’Africains, coupables de crimes et d’exactions ont réussi à échapper par la fuite et l’exil à toute sanction : Idi Amin Dada (Ouganda), Mobutu (Zaïre), Siyad Barré (Somalie), Hissein Habré (Tchad), Mengistu (Éthiopie) en sont des exemples connus. À cette liste non exhaustive, on peut ajouter le shah d’Iran, Augusto Pinochet au Chili, les principaux dirigeants khmers rouges au Cambodge et quelques généraux argentins…

Mettre un terme à l’impunité des dirigeants ­politiques ou militaires qui se rendent coupables de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité ou seulement d’atteintes graves aux droits de l’homme, c’est la mission que ses créateurs ont donnée à la Cour pénale internationale, qui incarne à elle seule le concept nouveau de justice internationale.
Signé le 17 juillet 1998 par cent vingt pays, le statut de Rome, qui la réglemente, n’est entré en vigueur que le 1er juillet 2002.
La Cour pénale internationale est permanente alors que les autres tribunaux internationaux (pour l’ex-Yougoslavie, pour le Rwanda, etc.) sont spécifiques et provisoires. Son siège est à La Haye.

La CPI en est donc encore à faire ses premiers pas… qui nous ont permis de mesurer à quel point elle est lente et coûteuse.
Mais elle a su se donner d’emblée une excellente réputation : nul ne doute de son sérieux ou de l’équité des jugements qu’elle prononce.
Elle n’est malheureusement pas encore universelle puisque plusieurs États importants - les États-Unis d’Amérique en tête - ont refusé d’y participer. Pour une seule raison, pas très honorable : soustraire leurs citoyens à la compétence d’une juridiction supranationale.
Ces arrogants estiment que se placer au?dessus de la loi internationale doit demeurer leur privilège !

La Cour pénale internationale a le pouvoir de mettre en jugement toute personne accusée de crimes relevant de sa compétence même si cette personne est un chef d’État, un Premier ministre, un ministre ou un député.
Lorsque les États qui n’en sont pas encore membres seront obligés sous la pression de leur opinion publique d’y adhérer, nous nous rapprocherons de la justice internationale universelle, et la mondialisation ne sera plus seulement un concept économique.
Ce jour-là, l’humanité aura accompli un immense progrès. Et nous vérifierons que « le tournant Bemba » en aura été une étape importante.

D’autres ex-dirigeants de pays africains (dont Charles Taylor du Liberia est le plus connu) ont déjà été traduits devant la justice internationale. Nous avons pu voir sur nos petits écrans ces (ex-)personnalités africaines noires conduites, menottes aux poignets, par des gardiens, en majorité blancs, devant une juridiction d’allure européenne (et située en Europe) où ils sont interrogés par des juges dont la plupart sont blancs.


En Afrique subsaharienne, chez certains, ce spectacle est source d’un malaise qui est réel même s’il ne s’exprime pas au grand jour : il faut donc en parler.
Pour ma part, j’en dis ceci : les origines de l’humanité sont en Afrique, nul n’en disconvient. Mais longtemps colonisés, les pays africains commencent seulement de goûter à la liberté.
Elle enivre, et il arrive à ceux qui sont ivres de liberté d’en abuser, de faire n’importe quoi.
C’est la phase historique que nous n’avons pas fini de traverser.

La CPI a été créée pour nous faire prendre conscience d’une nouvelle réalité : la récréation se termine et, avec elle, les maladies infantiles de l’indépendance. Il faut donc que rentrent dans le rang (ou disparaissent de la scène) les mauvais dirigeants qui ont cru qu’ils pouvaient tout se permettre.
Acceptons-le, non seulement parce que c’est juste, mais aussi parce qu’il est de notre intérêt à nous, citoyens, de voir nos tyrans actuels et futurs tenus en respect par la peur du juge indépendant.



Après Bemba, qui ?

 

Christophe Boisbouvier (Jeune Afrique 1 - 7 juin 2008)

 

Le dimanche 25 mai au réveil, Ange-Félix Patassé a allumé la radio, comme tous les jours. Le journaliste annonce l’arrestation de Jean-Pierre Bemba en Belgique. La surprise. L’étonnement. Le choc. Puis l’ancien président centrafricain se mure dans un silence officiel. Protégé par deux policiers togolais et quelques gardes du corps centrafricains, il ne sort plus guère de la grande maison qu’il habite à la cité de l’OUA, à Lomé, et passe son temps au téléphone. Des amis lui disent : « Fais attention. Cela risque de t’arriver aussi. » Imperturbable, il répond : « Non, le peuple centrafricain est derrière moi. » Mais en privé, il prépare fébrilement sa défense. Au cas où.



Il faut dire qu’Ange-Félix Patassé porte la responsabilité d’avoir personnellement appelé les troupes de Jean-Pierre Bemba à la rescousse en octobre 2002 pour repousser l’attaque des rebelles de François Bozizé sur Bangui. « À l’époque, il n’avait pas le choix », plaide un de ses proches. « Depuis les mutineries de 1996 et la tentative de putsch de mai 2001, la plupart des officiers des Faca (Forces armées centrafricaines) avaient déserté. » Patassé lui-même aime à dire : « Quand votre maison brûle, vous ne vous posez pas la question de savoir qui vient à votre secours. »


Surtout, aux yeux de beaucoup de Centrafricains, Patassé est coupable de n’avoir rien fait pour arrêter les crimes des « Banyamulenges » de Bemba. Savait-il ? « Oui », répond sans hésiter Me Goungaye Wanfiyo, le président de la LCDH (Ligue centrafricaine des droits de l’homme). « Les viols et les pillages n’ont pas duré quelques jours, mais plusieurs mois. D’abord à Bangui, puis en province. Dès la mi-novembre, les témoignages ont afflué. Il ne pouvait pas les ignorer. » Un ancien membre de l’état-major des Faca confie : « Moi, je ne pouvais pas supporter qu’ils violent nos filles et nos femmes. Je l’ai dit. Mais Patassé couvrait les Banyamulenges. Quant à mes supérieurs, ils se taisaient. C’étaient des lâches. Alors, je suis parti. »


L’ex-président centrafricain est-il allé jusqu’à encourager ces crimes ? À Bangui, certains le pensent. « Il voulait briser l’élan de la population dans les quartiers favorables à Bozizé », dit un observateur averti. « Arrêtons de le diaboliser. Patassé n’a pas la tête d’un violeur de femmes », répond l’un de ses proches. « Jamais je ne l’ai entendu donner des ordres en faveur d’une campagne de terreur. » Vrai ou faux ? En tout cas, le chef de l’État centrafricain savait être cynique. Un jour de novembre 2002, il n’hésita pas à déclarer : « La population centrafricaine vit en harmonie avec nos amis congolais. »


En fait, il semble qu’Ange-Félix Patassé ait donné carte blanche aux combattants de Jean-Pierre Bemba pour terroriser la population dans trois quartiers de la capitale que les rebelles avaient brièvement occupés en octobre 2002 : Boy-Rabé, Fou et Gobongo. Quand les miliciens congolais sont arrivés chez Michel Gbézéra Bria pour piller sa maison, celui-ci s’est exclamé : « Mais je suis le directeur de cabinet du président ! » Réponse d’un Congolais : « Dans cette zone, tout le monde est rebelle. »


Évidemment, le président Patassé n’était pas seul aux commandes. Tous les jours, le gouvernement de Martin Ziguélé devait trouver les fonds nécessaires pour distribuer des PGA (primes générales d’alimentation) à tous les miliciens congolais. À la tête des Faca, deux hommes jouaient un rôle clé : le général Yangongo, ministre délégué à la Défense, et le général Bombayéké, commandant de la garde présidentielle. Mais Ange-Félix Patassé se méfiait de ses officiers. Beaucoup avaient subi l’ascendant de leur ancien chef d’état-major, François Bozizé. Comme dit Me Goungaye Wanfiyo, « Patassé faisait plus confiance aux miliciens de Bemba qu’à ses propres troupes. »


Du coup, le président centrafricain préférait traiter directement par téléphone avec celui qu’il appelait « mon fils », Jean-Pierre Bemba. Un membre du protocole centrafricain se souvient : « Le président et Bemba se parlaient tous les jours ou presque. Du moins quand on arrivait à joindre Bemba sur son téléphone satellite. » Ensuite, Jean-Pierre Bemba appelait son commandant de terrain, le colonel Mustapha, et lui répercutait les décisions prises entre Patassé et lui. Avec le triumvirat Patassé-Bemba-Mustapha, l’ordre régnait à Bangui…


Outre ces trois hommes, deux autres figures de la scène centrafricaine sont aujourd’hui dans le collimateur. D’abord le colonel Abdoulaye Miskine. Sa milice pro-Patassé est accusée d’avoir massacré en novembre 2002 plusieurs dizaines de civils d’origine tchadienne à un marché au bétail de la sortie nord de Bangui. Ensuite le capitaine français Paul Barril. Officiellement chargé de la lutte antiterroriste à Bangui, l’ancien gendarme de l’Élysée assurait la protection personnelle du chef de l’État centrafricain. En avril 2006, la Cour de cassation centrafricaine a renvoyé devant la CPI Miskine et Barril, en compagnie de Patassé et Bemba.


Reste la question : pourquoi poursuivre les hommes du camp Patassé et pas ceux du camp Bozizé ? De fait, les rebelles de François Bozizé et leurs alliés tchadiens ont tué des civils, eux aussi. À Bossangoa, un prêtre et un journaliste ont été froidement assassinés. « Il faut que Patassé soit arrêté et jugé, mais il faut aussi que la CPI ouvre une enquête sur les exactions des rebelles de l’époque, affirme la LCDH. Sans parler des crimes qu’ils ont commis depuis leur arrivée au pouvoir, en mars 2003. » Patassé coupable ? « Peut-être, mais pas tout seul », disent beaucoup de Centrafricains.

 

 

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Relations Internationales
5 juin 2008 4 05 /06 /juin /2008 00:29

 

Nord-Sud (Abidjan) 3 Juin 2008

 

Lanciné Bakayoko

 

Les forces de défense et de sécurité ne doivent plus enfreindre aux principes de libre circulation des personnes et des biens. La lutte contre le racket est entrée dans sa phase répressive lundi. Les responsables militaires s'y sont engagés. L'économie nationale pourra-t-elle enfin sourire ?

 

Pour les opérateurs économiques et les usagers de la route, c'est la délivrance. Pour les forces de défense et de sécurité, c'est plutôt le monde qui s'effondre. La niche de miel qu'elles croyaient intarissable est en passe de s'effriter. Le chef d'état-major et les grands commandements ont mis ce lundi en pratique leur volonté d'abattre le cocotier du racket et des extorsions de fonds. Des fléaux qui, durant ces dernières années, ont profondément ruiné l'image de marque des porteurs de treillis.

 

«Que représentent 200 Fcfa, 500 Fcfa, 1.000 Fcfa ou même 5.000 Fcfa devant l'honneur qu'incarne la tenue que nous portons ( ) Comment pouvons-nous traumatiser, humilier ou harceler d'honnêtes citoyens dans l'exercice de leurs activités professionnelles avec les armes dont l'Etat nous a dotés pour défendre la République », s'est interrogé le général Philippe Mangou. «Ressaisissons-nous pour contribuer à la relance de l'économie ivoirienne ( ) Il nous faut redorer le blason de notre corporation ternie par les actes odieux et ignobles d'une minorité qui annihile du coup l'énorme travail abattu par la majorité de nos agents », a-t-il ajouté avant d'exhorter les siens à accomplir avec rigueur et professionnalisme, les missions à eux confiées par l'Etat en refusant de s'adonner à «des pratiques honteuses d'extorsion de fonds et autres abus d'autorité».

 

De toutes les façons, a-t-il martelé, l'heure de la répression et des sanctions a sonné. La mesure va s'étendre aux zones ex-occupées dès que possible. Mais comme le dit un proverbe de notre patrimoine traditionnel, quand on sermonne le chat pour son agressivité, on conseille à la souris d'éviter les chaumières des cases. Le général Mangou a, en effet, demandé aux transporteurs, conducteurs, apprentis, propriétaires de véhicules de transport en commun et autres usagers de la route, de se conformer aux dispositions réglementaires en se procurant les documents exigés par l'administration. «Vous ne devez pas être des fossoyeurs de l'économie en vous complaisant dans la fraude, l'irrégularité et la corruption au détriment du pays», a-t-il expliqué, menaçant d'être impitoyables vis-à-vis de «tous ceux qui seront de connivence avec les éternels déstabilisateurs des institutions».

 

L'expérience, rappelle-t-il, montre que de nombreux transporteurs ont aidé au convoyage des armes jusqu'à Abidjan, certains s'étant même mués en combattants rebelles. «La nouvelle situation dans laquelle nous nous trouvons à partir de ce jour, exige de vous un changement de mentalité et de comportement notamment vis-à-vis des forces de l'ordre», invite-t-il, sollicitant l'implication active de toutes les couches populaires ainsi que les institutions publiques. Au nom des acteurs, le Directeur général de l'Office ivoirien des chargeurs (Oic) s'est réjoui de la mise à mort des comportements anti-économiques d'autant que les dysfonctionnements artificiels engendrés par les agents véreux n'auguraient rien de bon pour l'avenir de la Côte d'Ivoire. «L'appareil économique est lancé. Faire le contrôle avec les règles admises, c'est sauver la Côte d'Ivoire», s'est-il convaincu.


Après la cérémonie officielle à Yopougon, le chef d'état-major et sa délégation ont parcouru tous les barrages légaux pour donner les nouvelles directives. Gesco, Elibu, Nzianoua, Toumodi ont promis d'appliquer les instructions avec loyauté : porter le badge, se contenter de contrôler les pièces administratives des véhicules et des personnes, renoncer à la corruption. A l'issue du trajet, certains transporteurs se sont inquiétés de la persistance des brigades mobiles et des Escortes groupées militaires (Cpco) qui, pour l'heure, ne sont pas concernées par la mesure.


Ndlr centrafrique-presse : Voilà un excellent exemple qui devrait inspirer les autorités politiques et militaires de Bangui qui aiment bien pourtant prendre certains pays de l'Afrique de l'Ouest comme modèle.  

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Centrafrique-Presse.com
5 juin 2008 4 05 /06 /juin /2008 00:08

 

Jeune Afrique 1 juin 2008

 

Le Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC), que dirige l’ancien Premier ministre Martin Ziguélé, va intégrer l’Internationale socialiste (IS). Cette adhésion se fera en deux temps. Le Comité Afrique de l’IS, qui se réunit à Abidjan les 14 et 15 juin, entérinera cette candidature. Laquelle sera confirmée lors du congrès d’Athènes (du 30 juin au 2 juillet).

Créé en février 1979, le MLPC s’est longtemps identifié à la personnalité charismatique d’Ange-Félix Patassé, l’ancien président centrafricain (en exil au Togo), bien que celui-ci ne figure pas parmi les cinq membres fondateurs du mouvement, qu’il a rejoint en 1980. Depuis la chute de son chef en mars 2003, le MLPC s’est scindé en deux tendances antagonistes : pro-Patassé et pro-Ziguélé. C’est cette dernière, la seule légalement reconnue en Centrafrique, que l’IS s’apprête à admettre en son sein.


Ndlr : centrafrique-presse : Le Conseil d'Etat a tranché le mardi 3 juin le litige Dondon - Ziguélé au sujet de la direction du MLPC que revendique Martin Ziguélé en confirmant l'élection de ce dernier à la présidence de ce parti. Ce n'est sans doute pas par hasard si ce verdict manifestement politique, est prononcé moins d'une semaine seulement après le retour à Bangui de Ziguélé qui, contrairement à l'habitude, a eu droit à un accueil au pied de l'avion de ses obligés banguissois. Vu ses accointances avec Bozizé, celui-ci qui était encore au Japon, a dû donner des consignes de "gentillesse" à ses services de sécurité qui avaient déjà viré une fois, Ziguélé et sa bande du salon d'honneur de l'aéroport Bangui Mpoko. 

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Centrafrique-Presse.com - dans Politique
4 juin 2008 3 04 /06 /juin /2008 15:03



 

PAOUA, 4 juin 2008 (AFP) — Les "coupeurs de route" (bandits de grand chemin) martyrisent dans le nord-ouest de la Centrafrique les populations autochtones et nomades mbororos peuls obligées de fuir leurs villages ou campements et paralysent en partie l'activité économique.

"J'ai été pris deux fois en otage par les coupeurs de route ("zaraguinas") entre Bocaranga et Paoua", dit Hassan, jeune éleveur à Paoua. Je n'ose plus continuer mes activités pastorales, parce qu'ils m'ont enlevé tout mon troupeau. Je suis obligé de rester à Paoua pour faire du petit commerce malgré moi".

Depuis le déclenchement en janvier 2006 du conflit qui oppose l'armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD - rébellion) aux forces gouvernementales, l'armée centrafricaine peine à sécuriser le Nord-Ouest où sévissent les "coupeurs de route".

Région la plus peuplée du pays, après Bangui la capitale, avec 460.000 habitants, l'Ouham-Pendé, une des 17 préfectures centrafricaines, dans la région des frontières camerounaise et tchadienne, regroupe les deux tiers des 3,2 millions de têtes du bétail centrafricain. Elle constitue la région la plus productrice du pays en terme d'activités agropastorales du fait de la pratique de la culture attelée.

"Les zaraguinas nous ont capturés entre Bozoum et Bocaranga, et exigé que chacun verse 300.000 francs CFA (460 euros)", explique Jean-De-Dieu, commerçant à Paoua. "Nous étions une quinzaine de commerçants, homme et femmes confondus".

"Ceux qui ont versé la somme ont été libérés. Le reste -- une dizaine de personnes -- a été conduit dans une savane boisée dans l'attente de la rançon. Mais un détachement de l'armée nous a libérés au cinquième jour de notre détention", ajouté Jean-De-Dieu.

Les "coupeurs de route" ne sont pas les seuls à racketter: Les forces de défense et de sécurité le font aussi sous prétexte que les victimes devraient refuser de payer les rançons et laisser les forces de l'ordre les libérer.

"Les zaraguinas ont fait irruption chez nous dans un campement. Ils ont tué mon frère et pris en otage mon mari", raconte Haroun Gambo, femme peul à Paoua. "Nous avons payé une rançon de 2,5 millions de francs CFA (3.800 euros) pour sauver sa vie. Ils ont ensuite retenu neuf autres personnes en otages. Et pour libérer ces personnes, nous avons payé une autre rançon de 12,5 millions francs CFA (20.000 euros)".

"Quand mon mari est revenu, les gendarmes sont venus exiger de lui une amende de 500.000 francs CFA (750 euros) parce qu'il avait accepté d'être libéré contre le paiement de fortes rançons aux zaraguinas, poursuit-elle. Nous étions obligés de payer pour qu'il soit libre de ses mouvements".

Cependant, selon des villageois, il n'y a pas que les "coupeurs de route" qui volent du bétail. Des éléments de l'APRD font de même.

"Nous pouvons affirmer sans crainte de nous tromper que nos parents qui sont entrés en rébellion dans l'APRD, volent le bétail des Mbororos ainsi que les boeufs que nous utilisons pour la culture attelée", affirme un paysan du groupement Bédara I à Paoua.

"Les gens ont peur de le dire parce qu'ils craignent des représailles. L'APRD vole des bêtes pour les revendre ou pour les manger, et cela nous rend la tâche difficile. Les groupements agropastoraux n'arrivent plus aujourd'hui à trouver facilement une paire de boeufs".

"Les actes des coupeurs de route ont fait fuir plus de 45.000 éleveurs du nord-ouest de la Centrafrique entre 2005 et 2007, vers le Cameroun ou le Tchad", a-t-on indiqué par ailleurs de source gouvernementale.

 

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4 juin 2008 3 04 /06 /juin /2008 14:58

République Centrafricaine   




Source: Aide Médicale Internationale (AMI) 04 Jun 2008


Depuis novembre 2007, une deuxième base d'Aide Médicale Internationale est opérationnelle dans la sous-préfecture des M'brés, en République Centrafricaine. Dans ce territoire délaissé de la préfecture de la Nana Gribizi, AMI est la seule association active auprès des populations. Alors que le dispositif sanitaire local, saccagé et ravagé par plus de 20 années de conflit, est quasi-inexistant, notre ONG apporte un appui sanitaire d'urgence à 27 000 personnes isolées vivant une crise humanitaire oubliée.

 

La stratégie mise en œuvre par l'équipe consiste tout d'abord à renforcer les capacités sanitaires du centre de santé de référence (CSR) encore existant, afin qu'il soit en mesure de répondre effectivement aux besoins de la population. Aide Médicale Internationale entend aussi, en s'appuyant sur des postes de santé, mettre en place une clinique mobile pour soigner la population vulnérable vivant dans les zones les plus isolées.

 

Ainsi, par la formation des personnels locaux, l'approvisionnement en médicaments, matériels de laboratoire et médical, AMI contribue à l'amélioration du dispositif de santé des M'brés.

 

Les actions en œuvre portent sur :

- des soins de santé primaire,

- la sensibilisation et l'éducation à la santé dans 59 villages,

- la protection materno-infantile (suivi nutritionnel et consultations pré/post-natales),

- le soutien sanitaire à la préfecture dans le cadre du Programme élargi de vaccination (PEV),

- le référencement des patients vers le centre de santé de référence,

- le renforcement des compétences et capacités locales pour la mise en place de laboratoires et la transfusion sanguine d'urgence.

 

Le développement de ces activités fait écho à la permanence des besoins des populations oubliées de République Centrafricaine et traduit le renforcement du programme d'Aide Médicale Internationale auprès d'elles.



 

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Centrafrique-Presse.com - dans Société
3 juin 2008 2 03 /06 /juin /2008 23:56

 

Ancien légionnaire d’origine allemande, devenu mercenaire pour le compte de Bozizé depuis les préparatifs de son coup d’Etat du 15 mars 2003 à Paris, Daniel Diedrich qui se faisait appeler à Bangui Demba, (un nom typiquement centrafricain) est décédé dans la nuit du 2 au 3 juin. 

 

Evacué en urgence de Bangui une dizaine de jours plus tôt, il avait été acheminé à Paris sur civière et accompagné par le Dr Féikoumon, médecin personnel de Bozizé. Admis dans un premier temps à l’hôpital militaire Bégin de Vincennes mais devant la dégradation de son état, il a été transféré ensuite au centre hépato-biliaire de Villejuif où il a finalement rendu l’âme.

 

Selon des informations provenant de l’entourage de Bozizé, ce dernier semble très affecté par la nouvelle du décès. De passage à Paris le week-end dernier lors de son retour du Japon, Bozizé se serait beaucoup inquiété dit-on, de son état avant de rentrer à Bangui.

 

La mort de ce mercenaire qui était très proche de Bozizé car il s’occupait de tous les problèmes de sécurité rapprochée de sa personne et de son régime, allonge la liste des personnalités, collaborateurs de confiance et complices de celui-ci.

 

A croire que la terre se dérobe sous les pieds disent certaines mauvaises langues qui énumèrent la disparition de son ex-conseiller financier Gonifei Ngaibonanou, puis son ancienne tête pensante et bras droit Charles Hervé Wénézoui et récemment encore, l’ex gouverneur du palais Bernard Ngaiboye, tous décédés à Paris après évacuation sanitaire.

 

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