Ndlr Centrafrique-Presse :
La ville de Bangui dont il est
question dans l’article ci-dessous n’est pas la capitale de la République centrafricaine mais une ville homonyme qui se trouve au Niger. La drôlerie
de cette histoire ne s’arrête pas seulement à l’homonymie du nom de ces deux villes mais pourrait très bien être étendue à la personnalité de leurs deux administrateurs actuels. Les défauts qui
sont reprochés au maire de la ville de Bangui au Niger, Elhadji Issaka Moumouni à savoir notamment, la gestion trop personnelle des affaires de la ville et certaines escroqueries diverses, sans
risque de se tromper, sont également imputables à celui de la ville de Bangui capitale de la République centrafricaine, M. Jean Barkès Ngombeketté.
Malheureusement pour la ville de Bangui en Centrafrique, l’homonymie s’arrête là car contrairement à son homologue de Bangui au Niger qui lui, a fait l’objet d’une destitution, M. Jean Barkès Ngombeketté est lui encore bien en place hélas, à la tête de Bangui en Centrafrique où l’impunité, surtout pour les auteurs de détournement de deniers publics, les coupables de mauvaise gestion et les voleurs de tout acabit est la règle.
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Gestion des communes
Le maire de Bangui destitué par le conseil pour mauvaise gestion
Le maire de la commune de Bangui dans le département de Madaoua a été destitué par le conseil de la commune pour mauvaise gestion. C’est par une décision du conseil extraordinaire du 02 mai 2008, prise par 17 Conseillers sur 20 que compte le conseil de la commune de Bangui que Elhadji Issaka Moumouni a été dégagé par ses collègues. Cette décision a été entérinée par Arrêté N°001/P/MAD du 14 mai 2008 pris par le préfet de Madaoua.
Par le même arrêté, le préfet demande aussi au vice-maire d’assurer le fonctionnement régulier de la commune conformément aux textes en vigueur. La même décision indique que le maire destitué est instamment tenu de remettre les biens meubles et immeubles ainsi que les attributs de la commune au premier vice-maire, qui incarne désormais l’autorité communale de la ville.
A la base de cette destitution, le conseil lui reproche une gestion personnelle des affaires de la commune. Selon des informations en provenance de la région justement, le maire Elhadji Issaka Moumouni adore une gestion trop personnelle des affaires de la commune. C’est d’ailleurs pourquoi il a refusé le recrutement du personnel d’appui de la commune, d’un Secrétaire général, d’un secrétaire municipal, d’agent d’état civil, de manœuvre, etc..,depuis l’installation du conseil le 18 janvier 2005.
On lui reproche aussi un non respect des décisions du conseil et certaines escroqueries, diverses et généralisées, selon des sources dignes de foi. C’est sans doute pourquoi le conseil le conseil n’a pas attendu les instructions du Président de la République sur le débarquement des maires indélicats pour le dégager. Celle-ci est venue renforcer les conseillers de Bangui dans leur conviction que les affaires des populations à eux confiées doivent être bien gérées.
Ibrahim Manzo
L’Autre Observateur du 6 juin 2008