1400 personnes déplacées dans Kamba Kota
Source: United Nations Development Programme (UNDP)
Date: 11 Jun 2008
Brice Blondel (PNUD RCA)
Environ 1400 personnes déplacées vivent dans le village de Kamba Kota (Ouham) dans de terribles conditions de santé et de sécurité.
Ils ont fui leurs villages suite à des attaques par des bandits armés, qui auraient tué 37 personnes. Les victimes du banditisme proviennent de Kambandja, Kassai, Kagoué II et les villages sur la
route de Ouogo au nord de Kota Kamba.
La mission conjointe des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et l'Office des Nations Unies en République centrafricaine (BONUCA) qui trouvent ces personnes déplacées se sont déclarées
préoccupées par leur santé et leur sécurité.
À l'heure actuelle, ces personnes déplacées utilisent l'eau de la rivière et mangent principalement des feuilles de manioc. Leurs
huttes sont faites de branches et de feuillage. L’accès aux soins de santé est rendu difficile à cause du système de recouvrement des coûts appliqué par le centre local de santé (les patients
doivent payer une taxe). En dépit de ces défis, les personnes déplacées font des projets. Avec l'aide du Conseil norvégien pour les réfugiés (CNR), ells ont commencé la construction d'une école
qui sera bientôt opérationnelle. Les enfants des déplacés seront bientôt en mesure de revenir à la normalité et reprendre leurs études.
CNRC est arrivé en République centrafricaine en Juillet 2007 et met actuellement en œuvre un des projets d'éducation d'urgence dans la
préfecture de l'Ouham. L'organisation opère dans 40 écoles pour donner l'éducation nécessaire à quelques 12.300 enfants. Les activités du projet comprennent la fourniture de kits scolaires et du
mobilier, la formation de 179 parents maîtres, ainsi que la formation des membres des Associations des Parents d'Elève dans la gestion des écoles. Le Ministère norvégien des Affaires étrangères,
l’Agence suédoise de développement international (ASDI), Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) et le Fonds d'intervention d'urgence (FER) appuient financièrement ce projet. Le Ministère
de l'éducation a lancé le projet et le CNRC travaille en étroite coopération avec le Ministère. À mesure que les besoins pour l'enseignement primaire s’accroissent tant dans l'Ouham et
l'Ouham-Pendé, le CNRC projette une expansion de son programme d'éducation en 2009, sous réserve de financement.
Avec les populations respectivement de 39.8179 et 46.4272, l'Ouham et l'Ouham Pende sont les régions les plus peuplées après Bangui.
Mais en raison des attaques récurrentes et l'insécurité chronique, on estime que 74.000 personnes ont fui leurs villages et vivent comme des personnes déplacées (IDP). L'accord de paix signé
entre le gouvernement et l’Armée Populaire pour la restauration de la démocratie (APRD) réduit de manière significative les tensions politiques dans le Nord-Ouest. Toutefois, le niveau général de
sécurité a montré peu de signes d'amélioration. Comme les soldats et les rebelles ont déposé les armes, les attaques de bandits par la route sont de plus en plus fréquentes dans les régions
reculées de l'intérieur. Si la sécurité doit être restaurée, la présence de plus en plus visible de l’état et sa capacité militaire du gouvernement centrafricain seront les prochains
défis.
Pour de plus amples renseignements sur la situation dans Kamba Kota: legast@unhcr.org
Pour de plus amples renseignements sur le CNRC: country.director @ car.nrc.no