(Bozizé : cause ou conséquence ?)
Par Dr Félix YANDIA
Bozizé est venu libérer le peuple des mains d’un mouvement de libération du peuple. Des cautions ont été apportées à Bozizé, et ces
mêmes cautions couvrent encore et toujours les faits et les actes du Général. Le médiateur de la République se fait discret dans cette crise que traverse la RCA. Est-ce une structure de
complaisance pour renforcer des complicités dans les crimes commis massivement et patriotiquement perpétrés, grâce aux cautions et aux autres trahisons ? Bozizé élu démocratiquement, a nommé
son successeur, le jour de l’investiture.
Ainsi les Centrafricains qui n’étaient pas habitués à écouter « Le silence de la forêt », ne voient plus que, comme dirait
le Colonel Charles MASSI, « les seconds couteaux» s’activer.
Alors qui est responsable, dans cette crise endémique ? Les causes ou la conséquence ? En tout cas, Bozizé n’est qu’une
simple conséquence. Ce n’est donc pas la peine de faire le mal-lin, lin, lin. Les causes seront également tous à la CPI. Exigeant l'amnistie alors qu'on clame qu'on a rien fait, si Bozizé
amnistie les autres, qui va l'amnistier. Va-t-il s'auto-amnistier ? Inscrivons juste les questions d'amnisties parmi les problèmes à débattre au dialogue.
Il faut donc que les Centrafricaines et les Centrafricains de bonne foi, réellement soucieux d’un Centrafrique débarrassé de rapaces,
fassent extrêmement attention et se mobilisent. Il est étonnant que les fonctionnaires ne signent le manifeste pour un dialogue inclusif, à part les enseignants. Les prochaines grèves pour le
salaire, va-t-on se cacher derrière son doigt pour manifester ? C’est l’expression démocratique, dans un pays démocratique. Signez massivement et les gouvernants, démocrates qu’ils sont,
vous écouteront. Il n’y a pas que les paysans, les commerçants, les étudiants et les ménagères des éternelles victimes, aux paniers vides, qui sont courageux. Après tout, c’est déjà révélateur et
instructif. Les fonctionnaires qui meurent comme des mouches dans ce pays à cause de la mauvaise gouvernance préfèrent fermer les yeux. Et les syndicats toujours prêt à taper sur des pauvres
casseroles pour réclamer juste le salaire. Une culture ? Faut pas faire le malin lin-lin et participer à résoudre les problèmes de fond. Karinou est mort, Boganda est mort et les intellos
continuent de croire que si ces derniers étaient vivants, ils allaient mourir encore de multiples fois pour les autres. Pour que ça continue tranquillement comme avant ! Avec ces types de
comportement, comme diraient les écolos avec tout leur pléonasme et tautologie, « il faut faire un tri sélectif ».
En effet, dans cette politique centr-à-fric-haine, il y a également ceux qui s’affichent dans des petits comités bien choisis comme
hommes politiques apocryphes ou des simulés responsables politiques qui, pour exister, se cachent derrière leur doigt dans des associations avec la société civile. Et c’est de la
polotique ! Mais aussi et surtout pour torpiller les activités des gens sérieux. Ils sont vraiment dangereux, et ça, le pays courre
toujours le risque de l’incohérence polluante, désastreuse, et souillant. Il y a ceux qui sont inexistant dans les formations politiques auxquelles (comme d’ailleurs les partis politiques en
question) ils appartiennent et espèrent seulement aller manipuler et manifester ailleurs leur existence. En tout cas, il y a aussi des silences en RCA qui sont synonymes des plusieurs casquettes,
empilées sur des têtes, des casquettes réversibles (Fodem, Mlpc, FDPC KNK et tout et tout). Des mange partout.
Camouflant des stratégies de l’ombre. Malsaines ! Ceux-ci veulent tout juste que ce soit les autres qui expriment publiquement
leurs obscures ambitions mal cachées. Alors que le temps que l’on prend pour aller s’assoir par-ci par-là ou écrire des méthodologies ce temps suffit largement pour poser soi-même des actes
concrets dans le sens qu’ils souhaitent pour leur pays. Ces manières de faire font croire qu’on a vraiment plusieurs casquettes sur la tête. Et même en étant dans une organisation indépendante
pour palier et dissimuler des carences, on les exhibe plutôt, et on ne peut s’empêcher de torpiller. En espérant récolter les fruits tout seul dans son parti ? Que la société civile soit
vraiment vigilante.
Comment un démocrate affiché comme Maître Lin Banékoupa peut cautionner la rébellion en affirmant que « La rébellion est
légitime en RCA» ? Bozizé, lui au moins, a déjà trouvé son avocat pour la C.P.I. Pourvu que le Général ne soit pas simplement escroqué par des menteurs. Le Général paiera en espèces,
sonnante et trébuchantes. Mais, pour incitation à la rébellion, avec les crimes qui s’en ont suivis, les avocats peuvent basculer du côté des accusés. Et pourquoi proférer des menaces sur ceux
qui réfléchissent et contribuent à la vie véritablement démocratique en RCA ? Parce qu’on est « ami personnel » d’un Porte parole de la rébellion ? Sans être soi-même, dans ce
cas, porte parole adjoint ? Vraiment, du MLPéché !
Ces silences pathétiques de tonnerre entendus du côté des soit disant démocrates est troublant mêmes chez les auxiliaires, qui réunis
sous un baobab cravaté, l’arbre à palabre donc, demandent aux leaders d’avoir des opinions, de parler. Mais, parler pour dire quoi ? Pendant ce temps, le marteau de la C.P.I est déjà en
l’air ! Pour tomber à la vitesse d’un éclair.
C’est l’exemple de ce représentant spécial de Patassé et autoproclamé Président d’un bureau fédéral de MLPC en Sibérie glaciale et au
Sahara désertique : là où il n’y a pas de militants. Et pourtant, ce Bureau Fédéral n’existe que dans nos têtes et pas du tout juridiquement. Et cela permet de rouler Patassé dans le
mensonge, avec des ambitions démesurées, dans le mensonge. Avec tout ça, que fait-on concrètement pour obtenir le Dialogue inclusif ? Avec ces menaces proférées, sur Maître Goungaye, sans
oublier les propres menaces des avocats menteurs proférées à l’encontre des autres sous le couvert de tous les titres et de tout ce qu’on dit de soi-même, sur soi-même, qu’on est le meilleur, et
tout et tout aussi, vraiment, on peut quand même sortir de ce silence incompréhensible. Tout le monde se connaît en RCA, si on ne peut pas parler, c’est qu’il y a une raison. Dans ce cas il y
aura toujours des gens pour dire : «celui-là aussi ? ». Et l’on a vraiment peur de ça, car Bozizé connaît bien les mêmes filières de vente de diamant. Et là je crois que beaucoup
ont raison de se taire. Mais il ne suffit pas de s’introduire quelque part, là où l’on est mal connu et ne rien apporter de concret dans le débat tout juste pour manifester des ardents désirs
pour le reprise de vente diamant. Au lieu de simplement entretenir la panse pour la cause, irriguons aussi nos cerveaux ! De préférence, avec de l’eau !
Puisqu’il n’y a que donner la mort qu’on connaît, ce cas de Maître Goungaye, que dit le Diacre céleste à ses brebis à propos de Ponce
Pilate et de la persécution du Christ?
En Centrafrique, aucun homme politique n’a de politique à proposer pour le pays, à expliquer au peuple afin de le préparer et le
mobiliser dans la perspective de l’après dialogue. C’est ce qui explique se silence retentissant et carillonnant. On languit en attendant les ONG et le comité de préparation de dialogue pour
répéter juste ce qu’ils vont proposer. Oui-OUI, ON A TOUT COMPRIS, VOUS AVEZ FAIT UN BON TRAVAIL, MAINTENANT DONNNEZ DE L’ARGENT POUR LE TRAVAIL.
Dans ce pays de voleur de cadavres d’éperviers mort au front au Tchad, Bozizé a nommé son successeur. Le jour de l’investiture !
Quoi de plus dire aux gens qui veulent aller directement aux élections ?
Et le ministre de l’agriculture de Bozizé qui, au lieu de vanter les tonnages de coton, de café etc. préfère, avec toutes ses
médailles de Colonel, prendre le même chemin que le général. Qu’attend Bozizé pour le nommer Conseiller au Palais, avant qu’il ne se proclame Général dans le maquis ?
Avec tout ça, on s’active pour tuer dans le nord du pays et maintenant dans le monde et dans l’indifférence démocratique générale en
RCA. A la fin de ces simples manœuvres de ralliement entre rebelles, l’ambiance au conseil :
1er chef rebelle : moi aussi, j’ai pas été à l’école, réfléchir pour dire
quoi !
2ème chef rebelle : vous conseiller pour dire quoi, moi aussi, j’ai pas été à
l’école !
3ème chef rebelle : je suis ici pour faire quoi, moi aussi, j’ai pas été à
l’école !
4 ème chef rebelle : moi aussi, j’ai pas été à l’école, et je suis Général. Mais seulement
conseiller !
5ème chef rebelle : y a pas la temps exécution !
Enfin un enfant soldat indiscipliné : whé ! Comme Ad off Itêlaire en 45, le Général vient de se
suicider. S’il avait été à l’école, pour apprend à réfléléssi, il dévé réfléléssi, avant de nous nômmet comme-ça-hé.
Et tous les complices vont se mettre à courir, courir, courir, sans le protocole, plus vite que les bébés, les intellos, plus vite que
les Kényans vivant à Bangui, pour abandonner les femmes : ces éternelles victimes, avant de revenir réclamer le Dialogue, les élections justes pour cautionner et légitimer les rebelles. Un
Eternel recommencement !
Mais, « En attendant le vote de bêtes sauvage », que l’on n’a pas fini de fabriquer dans le nord du pays,
Ziguélé-Patassé-Bozizé-Kolingba, il vaut mieux nous faire les coups habituels de ces embrassades, de ces accolades, de ces bisous devant les caméras, sans chercher à étouffer l’autre dans
vos bras. Et nous dire, c’est bon, c’est bon. Pour un temps ? Un temps d’amnistie ! Pour le peuple.
Quand on va nous ramasser tous, à la CPI, le slogan est tout trouvé : le pays de Bokassa.
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