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  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
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1 juillet 2008 2 01 /07 /juillet /2008 23:49




 

Bangui, Centrafrique - 01/07/2008 (PANA) - La Police centrafricaine a saisi, lundi à Bangui, quelque 3.000 cartouches de chasse dissimulées dans un véhicule en partance pour le Tchad, a-t-on appris de source officielle. Découvertes grâce à des informations fournies par un indicateur, les munitions étaient contenues dans 120 boîtes emballées dans des sachets et enfouies dans les coffres de 10 lits, également destinés à la vente sur le marché tchadien.


Interrogée par la Police, la propriétaire de cette cargaison, de nationalité centrafricaine, a indiqué avoir acheté ces munitions sur un marché de la capitale, Bangui, dans le but de les revendre au Tchad voisin.


Pour leur part, le conducteur et le locataire du véhicule ont affirmé tout ignorer au sujet de cette marchandise particulière dont ils n'ont pas été préalablement informés par la propriétaire, qui ne dispose pas d'autorisations administratives requises pour le commerce des munitions de chasse, une activité libéralisée en République centrafricaine.


La préoccupation de la Police centrafricaine prend tout son sens quand on sait que le véhicule transportant les munitions devait traverser le Nord de la RCA en proie à des mouvements rebelles qui utilisent également des armes de fabrication artisanale.

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Centrafrique-Presse.com - dans Société
1 juillet 2008 2 01 /07 /juillet /2008 23:43



 

APA Bangui 2008-07-01 (Centrafrique) Le président en exercice de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), le chef de l’Etat centrafricain, François Bozizé, a appelé, mardi à Bangui, à la mobilisation de tous les Centrafricains de l’intérieur et de la diaspora pour la réussite de la première édition de la journée de la CEMAC, le 16 mars 2009.

 

A l’issue de leur 9ème sommet à Yaoundé (Cameroun), les Chefs d’Etat ont institué une journée CEMAC qui sera célébrée les 16 mars dans chaque Etat membre. Dans un communiqué de presse, le président Bozizé a invité tous les Centrafricains à participer au forum de réflexion qui sera organisé dans le cadre des préparatifs du prochain sommet de la CEMAC prévu à Bangui en 2009.

 

«Compte tenu du contexte international caractérisé, entre autres, par une crise alimentaire, la RCA accordera une importance particulière aux questions liées au développement du secteur agricole à travers un échange d’expériences avec les pays membres», souligne le communiqué.

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Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
1 juillet 2008 2 01 /07 /juillet /2008 23:42

 


 

BRUXELLES, 1 juil 2008 (AFP) - mardi 01 juillet 2008 - 12h58 - L'opposant congolais Jean-Pierre Bemba, recherché par la justice internationale pour des crimes commis par ses forces en Centrafrique, va demander au Conseil de sécurité de l'ONU de suspendre la procédure, a indiqué mardi à l'AFP l'un de ses avocats.

 

"Le Conseil de sécurité pourrait demander une suspension (de la procédure) envers une personne qui a beaucoup oeuvré pour la pacification" de la République démocratique du Congo (RDC), a déclaré Me Aimé Kilolo Musamba en marge d'une audience devant la Cour de cassation belge à laquelle n'assistait pas M. Bemba.

 

Jean-Pierre Bemba a été interpellé le 24 mai à Bruxelles et placé en détention provisoire à Bruxelles, sur la base d'un mandat d'arrêt délivré par la CPI. La Cour pénale internationale a ensuite demandé formellement son transfèrement à son siège de La Haye, une requête rendue "exécutoire" par une juridiction belge, la chambre du conseil.

 

Rival malheureux du président Joseph Kabila lors de l'élection présidentielle de 2006, M. Bemba "joue un rôle essentiel dans l'équilibre du pouvoir, sans lui le Congo est déséquilibré", a encore affirmé Me Kilolo.

 

"Des démarches en ce sens vont être faites dans les prochaines heures directement auprès du Conseil de sécurité, en vertu des statuts de la Cour pénale internationale", a précisé l'avocat. Devant la Cour de cassation, la plus haute juridiction belge, un autre avocat de M. Bemba, Me Michel Mahieux, a plaidé pour la remise en liberté de l'ex-vice président de la transition en RDC, en avançant que la procédure suivie en Belgique était entachée d'irrégularités.

 

Les avocats de M. Bemba estiment que leur client aurait dû être entendu par la Chambre du conseil. L'avocat général de la Cour de cassation, Damien Vandermeersch, a en revanche plaidé que cette partie de la procédure était "unilatérale" et qu'elle "n'imposait donc pas une audition de l'inculpé". Il a donc réclamé le rejet du pourvoi.

 

La décision de la Cour de cassation est attendue plus tard dans la journée. En cas de rejet du pourvoi, la décision de transfèrement vers La Haye de M. Bemba, devrait être rapidement exécutée. Le transfèrement avait déjà été prévu il y a 10 jours. Ex-chef rebelle et vice-président de la RDC durant la transition politique dans ce pays d'Afrique centrale, M. Bemba est poursuivi pour des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité, dont des viols et des meurtres, commis par ses hommes en Centrafrique en 2002 et 2003.

 

"Jean-Pierre Bemba ne craint rien de la CPI, il est totalement sûr de son innocence", a assuré Me Kilolo. Selon l'avocat, le "lien de subordination" entre M. Bemba et les troupes responsables de ces crimes n'est pas établi, ces miliciens répondant à l'époque aux autorités centrafricaines.

 

Après des affrontements entre ses troupes et celles du président Joseph Kabila début 2007, M. Bemba avait été forcé à l'exil. Il vivait depuis entre la Belgique et le Portugal.

"Pour nous, l'affaire a été politisée, la plainte émanant de proches du président Kabila", a assuré à Bruxelles une responsable du Mouvement de libération du Congo (MLC - parti de M. Bemba), Fyfy Osambia. "On aimerait qu'il se présente en homme libre devant la CPI, car nous savons qu'il sera acquitté", a-t-elle ajouté.

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers
1 juillet 2008 2 01 /07 /juillet /2008 23:37



 

KHARTOUM (AFP) - mardi 01 juillet 2008 - 18h26 - Le géant pétrolier français Total a repris pied au Soudan en s'apprêtant à engager après 20 ans de gel l'exploration d'une zone au sud du pays aussi vaste que la moitié du Royaume-Uni.

 

"Ils ont maintenant monté une base et y déploient des équipements", a déclaré le ministre de l'Energie du sud-Soudan, John Luk, tablant sur un lancement des opérations en novembre.

Le directeur des relations extérieures exploration-production de Total, Jean-François Lassalle, a confirmé qu'une "base était installée" à Bor, à 100 km au sud de Khartoum. Mais pour le responsable de Total, "la sécurité et le bouclage du nouveau consortium doivent être encore réglés"

 

Le meilleur scénario est celui d'un lancement des opérations avant la fin 2008, et de grandes découvertes dans les années à venir. "Nous allons chasser l'éléphant au Soudan, pas les moustiques", a-t-il dit. Total, quatrième compagnie pétrolière mondiale, est la seule "major" occidentale à s'impliquer dans ce pays frappé de sanctions internationales.

 

La multinationale française avait obtenu en 1980 un contrat d'exploration d'un bloc de 118.000 km2, dans la région de Jongleï. L'activité, qui s'était bornée à des travaux sismiques, avait été suspendue en 1984 en raison de la guerre civile de 20 ans entre le Nord et le Sud qui s'acheva par un accord de paix (CPA) de janvier 2005.

 

Une commission nationale pétrolière formée par le régime de Khartoum et les ex-rebelles du sud a confirmé il y un an Total dans ses droits, recadrés dans un contrat de 25 ans assorti d'obligations de développement durable. Si la situation s'est apaisée, non sans tensions, entre le Nord, surtout musulman, et le Sud, chrétien et animiste, la guerre civile au Darfour, à l'ouest, depuis 2003, complique désormais la donne pour Total.

 

Placé par Washington dans sa liste de pays soutenant le terrorisme, le Soudan, qui hébergea Oussama Ben Laden, est aussi sanctionné par la communauté internationale et fustigé par les opinions occidentales. Les pionniers occidentaux, comme Exxon ou Shell, ont déserté en 1990 le Soudan où la compagnie chinoise publique CNPC s'est taillé la part du lion, suivie par la malaisienne Petronas ou l'indienne ONGC.

 

Quatrième producteur africain, le Soudan produit aujourd'hui 500.000 barils par jour, dont 400.000 sont exportés, à 80% vers la Chine. Aux côtés de Total figurait une société américaine, Marathon. Elle a du se retirer en application du boycottage décrété par Washington. Dans la configuration prévue, Total conservera 32,5%, la société koweïtienne Kulpec aura 27,5% (+ 2,5%), la compagnie nationale soudanaise Sudapet 10%, une entité sud-soudanaise à créer, Nilepet, devant avoir 10%.

 

Restent 20% pour un partenaire qui devrait être la compagnie Mubadala Development, société d'investissement du gouvernement d'Abou Dhabi, selon des sources proches du dossier. Pour M. Luk, la saison des pluies entrave toute opération dans le sud. "Une fois l'argent réuni, cela prendra encore quelque mois. Après octobre, ils (Total) commenceront à bouger", a-t-il pronostiqué.
 

Débutera alors une autre épreuve, celles des fonds de pensions américain qui, en vertu du "Sudan Divestment act" adopté par le Congrès fin 2007, pourraient vendre leurs intérêts dans Total, avec un effet négatif sur le cours de l'action. "C'est un souci et nous le traitons dans la transparence" a assuré M. Lassalle.


Pour désamorcer les critiques, Total, déjà sur la sellette pour ses opérations en Birmanie, a ouvert un dialogue avec les ONG internationales, en particulier l'active Sudan Desinvest Task Force (SDTF).

"Notre présence doit clairement bénéficier aux populations du Sud Soudan en contribuant à la pacification, au développement, aux droits de l'homme et à la démocratie", a affirmé M. Lassalle.

Selon lui des engagements ont été pris, ce qu'admet SDTF qui n'a pas classé le groupe français dans sa liste des compagnies "hautement coupables" à boycotter, y compris par les fonds de pension.

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Economie
1 juillet 2008 2 01 /07 /juillet /2008 23:35




 

 

La crise du Zimbabwe souligne la domination des sources d'information occidentales sur le continent noir. Voilà pourquoi il est temps que les Africains reprennent en main leur destin médiatique, estime Le Pays de Ouagadougou.

 

Certes, dans ses rapports avec l'Occident, l'Afrique peut se féliciter du soutien financier et multiforme des actions de coopération, quoique parfois très peu désintéressé. Il est aussi incontestable que le continent bénéficie en Occident de la solidarité constante des médias et de la société civile face aux agressions dont sont victimes les professionnels de la presse et les défenseurs des droits de l'homme. Leur exigence de transparence dans la gestion des fonds et des élections, la dénonciation de la mauvaise gouvernance, le bâillonnement des libertés, en particulier, sont d'un apport considérable. Qu'on se rappelle la mobilisation médiatique autour du dossier des journalistes disparus, abattus ou emprisonnés, ou de celui des orphelins du Tchad.

Pourquoi alors s'étonner que des Africains applaudissent aux sorties du président Kadhafi de Libye qui défend l'idée d'un panafricanisme débarrassé de toute tutelle étrangère, et fondé sur la force du travail, la cohésion et la solidarité ? L'Occident s'impose à l'Afrique parce qu'il exploite ingénieusement les secteurs de la culture, de la science et de la technologie. Le transfert des connaissances et des technologies n'a pas toujours lieu dans les bonnes conditions. Cela renforce la dépendance de l'Afrique par le biais du financement de la formation et de la recherche. De plus en plus infantilisés, les Africains subissent la domination occidentale à tous les niveaux. Les masses demeurent analphabètes, la jeunesse marginalisée et désorientée reste sans repères. Les élites, formées pour la plupart au mode de pensée occidental, sont le plus souvent aliénées par les sources d'information extérieures ou simplement corrompues.



Enfin, l'Occident utilise à fond l'arme de l'information. Par le biais de la grande presse qui agite l'opinion et le Net qui peut facilement disséminer l'intoxication autant que la bonne information. Il apparaît ainsi que l'Afrique perd progressivement son âme pour avoir perdu l'arme de l'information et de la communication, si tant est qu'elle ait jamais disposé de cette dernière. Cette perte est considérable depuis le départ du Sénégalais Amadou Mahtar Mbow de la tête de l'UNESCO. La presse africaine dépend essentiellement des sources d'informations occidentales. Aucun journaliste africain ne va au Zimbabwe, mais chacun rapporte ce qu'elles en disent. C'est dire combien est urgente la réhabilitation de l'Agence panafricaine d'information.


Tuée dans l'œuf, celle-ci aurait permis aujourd'hui de faire face aux nouveaux défis. Avec l'irruption des satellites, des technologies dont les ordinateurs, les cellulaires, les radios FM qui envahissent le quotidien des Africains et leur imposent des agendas, le formatage de l'esprit des Africains se fait graduellement au profit exclusif de l'Occident. Les pouvoirs africains qui s'appuient sur les médias extérieurs pour être plus visibles et soigner leur image, subissent aussi le juste retour du boomerang : devenus sujets, ils sont d'autant plus courus par les médias occidentaux qu'ils assassinent, torturent et embastillent très souvent les professionnels de leur propre pays.

 
Pour sortir de ce cercle vicieux, le continent doit œuvrer pour davantage de démocratie et d'alternance, préserver et promouvoir sa culture. Il faut promouvoir les médias tout en préservant les libertés démocratiques, développer le partenariat international dans le respect mutuel, renforcer les échanges Sud-Sud. Il est temps pour certains dirigeants africains de faire respecter les peuples dont ils sollicitent les suffrages, à défaut de se faire respecter eux-mêmes.

 

Le pays - 30 juin 2008

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Centrafrique-Presse.com - dans Droits de l'Homme et Liberté de Presse
30 juin 2008 1 30 /06 /juin /2008 22:47

 

APA-Bangui2008-06-30 (Centrafrique) Les cinq pays membre de l’Association de les Conférences Episcopales de la Région de l’Afrique Centrale (ACERAC) ont démarré lundi à Bangui, les travaux de la 8ème Assemblée Plénière sur le thème « pour une bonne gestion des biens dans nos Eglises d’Afrique Centrale», en présence du président centrafricain François Bozizé.

 

Le secrétaire général par intérim de l’ACERAC, l’Abbé Alphonse Tati MBomba, a indiqué que le thème choisi par les Evêques de la Communauté Economique Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) vise « la nécessité de la bonne gestion des biens dans nos Eglises particulières et l’urgence d’une autonomie financière ».

 

En appréciant à sa juste valeur le choix du thème, le Président François Bozizé, a affirmé que le choix de Bangui pour abriter ses assises est assurément une bénédiction qui accompagnera les travaux du dialogue politique inclusif dont la République Centrafricaine entend enfin la paix et la stabilité pour notre région de la CEMAC.

 

L’ACERAC est née de la volonté des Evêques de cette sous-région de s’unir pour mieux agir en Eglise et pour l’Eglise. Elle comprend les Conférences Episcopales des pays comme le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale, le Tchad et la République Centrafricaine, tous membres de la CEMAC.

 

L’Assemblée plénière de l’ACERAC se réunit tous les trois ans pour débattre des questions socio-culturelles qui intéressent l’église. A Malabo en 2002, il était question de « la femme dans la société et dans l’Eglise », tandis qu’à Ndjamena en 2005, le thème portait sur « le rôle des jeunes dans l’Eglise et dans la société ».

 

Le Siège de l’ACERAC se trouve à Brazzaville et le Secrétariat général est assuré par un prêtre Congolais. La fin des travaux est prévue pour le samedi 5 juillet.

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Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
30 juin 2008 1 30 /06 /juin /2008 22:44

 

JOHANNESBURG (AFP) - lundi 30 juin 2008 - 17h05 - Un club des indéboulonnables dirigeants africains, arrivés au pouvoir militairement ou après des élections truquées, devraient serrer les rangs autour de leur homologue zimbabwéen Robert Mugabe à l'occasion du sommet de l'Union africaine (UA) en Egypte. "En Afrique, il y a eu des élections conduites dans de bien pires conditions. Ces présidents dirigent toujours leur pays, et nous ne nous en sommes jamais mêlés", avait lancé avec défi Robert Mugabe, en annonçant qu'il irait à Charm-el-Cheikh.

 

Elections truquées, opposition réprimée, médias muselés, changement de la Constitution en leur faveur: plusieurs dirigeants africains n'ont rien à apprendre de M. Mugabe, âgé de 84 ans et au pouvoir depuis 1980. Certains dirigeants africains ne se sont même jamais livrés au verdict des urnes. Le colonel Mouammar Kadhafi, qui dirige la Libye depuis 39 ans, estime tout simplement que la démocratie n'a rien à voir avec les élections. Théoriquement, son régime est un "Etat des masses" gouverné par des comités populaires. Dans les faits, c'est lui, le "Guide de la révolution", qui détient tout le pouvoir.

 

Le roi Mswati III dirige aussi d'une main de fer le Swaziland, dernière monarchie absolue du continent, où les partis politiques sont tout bonnement interdits. A la tête de l'Angola depuis 29 ans, le président Jose Eduardo dos Santos a affronté une seule fois les électeurs, en 2002, mais le processus n'a pas été mené à terme, en raison du retrait de son rival entre les deux tours et de la reprise de la guerre civile.

 

Ailleurs, les scores des élections laissent peu de doute sur la légitimité des scrutins: le Gabonais Omar Bongo (doyen des chefs d'Etat africains avec 41 ans au pouvoir) a recueilli 79,15% des suffrages lors d'un scrutin en 2005; le Soudanais Omar el-Béchir (arrivé au pouvoir lors d'un coup d'Etat sanglant il y a 19 ans) 89,5% en 2000; l'Egyptien Hosni Moubarak (27 ans à la présidence) 90% en 2002; le Tunisien Zine El Abidine Ben Ali (qui a écarté son prédécesseur pour "sénilité" il y a 21 ans) 94,48% en 2004.

 

Encore plus fort: le général-président de la Guinée équatoriale, Teodoro Obiang Nguema, au pouvoir depuis un coup d'Etat contre son oncle en 1979, a remporté en 2002 96% des voix dès le premier tour. Pour rester aux commandes, ces chefs d'Etat ont souvent amendé leur Constitution pour supprimer la limitation du nombre de mandats présidentiels, à l'instar de Blaise Compaoré, au pouvoir au Burkina Faso depuis 21 ans.

 

Autre élément clé du maintien au pouvoir: des médias muselés. L'Erythrée de Issaias Afeworki (au pouvoir depuis 15 ans) est ainsi au dernier rang du classement de la liberté de la presse de Reporters sans Frontières (RSF). La répression des opposants est également de rigueur. Le président de l'Ouganda, Yoweri Museveni (au pouvoir depuis 22 ans), a fait arrêter avant les élections de 2006 le leader de l'opposition, Kizza Besigye. En 2005, son voisin Meles Zenawi, qui dirige l'Ethiopie depuis 17 ans, a été plus loin en arrêtant toute la direction du parti d'opposition.

 

En Guinée, le régime de Lansana Conté (président depuis 24 ans) réprime toute forme de contestation. Début 2007, les forces de l'ordre ont tué 186 personnes lors de manifestations contre la hausse du coût de la vie. Certains leaders jouent le jeu jusqu'au scrutin mais se montrent plus ambigus au moment du dépouillement. Ainsi le président kenyan Mwai Kibaki, au pouvoir depuis 2002, avait bonne réputation jusqu'aux élections de décembre. L'opposition l'a accusé d'avoir trafiqué les résultats et le pays s'est enflammé jusqu'à la constitution d'un gouvernement d'union avec son rival Raila Odinga.

 

Dernier ingrédient: assurer ses arrières en cas de départ forcé. Paul Biya, 75 ans, qui dirige le Cameroun depuis 1975, a fait réviser la Constitution en 2008 pour s'octroyer l'immunité à vie.

 

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Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
30 juin 2008 1 30 /06 /juin /2008 22:34



 

APA-Sharm El Sheikh2008-06-30 (Egypte) Une vingtaine de pays africains n’ont réalisé aucune avancée dans l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement destinés à réduire la pauvreté de moitié d’ici à 2015, a appris APA à Sharm el Sheikh, en Egypte. Un rapport devant être soumis au sommet des dirigeants africains de ce lundi révèle que même s’il y a eu des améliorations sur la voie de l’atteinte d’une grande partie des OMD, le continent est toujours loin d’atteindre ces objectifs.

 

Selon le rapport, il s’agit de : Burkina Faso, Liberia, Mali, Sierra Léone, Angola, Burundi, Cameroun, la République centrafricaine, le Tchad, le Congo, la RD Congo, la Guinée équatoriale, le Kenya, le Gabon, le Rwanda, Sao Tome et Principe, le Botswana, l’Afrique du Sud, le Swaziland et la Zambie n’ont affiché aucune avancée ou baisse dans la réduction des taux de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans.

 

Le taux de mortalité infantile pour la période 1990-2005 indique que l’Afrique centrale, orientale, australe et de l’ouest dans leur ensemble, n’ont réalisé qu’une faible amélioration de 110 à 99 morts pour 1000 naissances.

 

Toutefois, Djibouti, l’Ile Maurice, le Maroc et la Tunisie ont enregistré des améliorations de plus de cinq pour cent dans la catégorie. Le rapport a également noté que l’Algérie, le Cap-Vert, l’Erythrée, l’Ile Maurice et les Seychelles montrent une tendance vers la réduction des taux de mortalité parmi les enfants de moins de cinq ans.

 

Cette situation constitue l’un des problèmes de santé majeurs de l’Afrique, puisque des dizaines de milliers de jeunes enfants africains avant leur cinquième anniversaire. Le sommet de Sharm el Sheikh va discuter des questions de santé liées à l’eau et à l’assainissement en Afrique.

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Centrafrique-Presse.com - dans Société
30 juin 2008 1 30 /06 /juin /2008 01:45

 

 

Observatoire de l’Afrique centrale (OBSAC) samedi le 28 juin 2008

 

Jusqu'à ce jour, la CPI a lancé 5 mandats d'arrestation contre des citoyens congolais, dont quatre (même si Bemba n'est pas encore transféré à La Haye) sont déjà arrêtés (Le cinquième mandat concerne Bosco Ntaganda (l'actuel chef d'état-major du CNDP) qui se trouve hors de portée de la CPI). 

 

Le premier à être arrêté, Thomas Lubanga, eu droit à un cirque peu orthodoxe entre le moment de son transfert de Kinshasa à La Haye par les "services" français, dans des conditions de quasi-illégalité qui avait fait bondir le ministre de la Justice de la RDC de l'époque, M. Kisimba N'Goy (aujourd'hui décédé). Ce dernier n'avait jamais été informé de l'extradition de Lubanga, qui à ce moment-là était déjà incarcéré à la prison de Makala pour d'autres motifs, et donc placé sous l'autorité dudit ministre de la Justice. Mais, même si ce dernier avait été en liberté, son extradition aurait requis l'autorisation de la justice et donc du ministre. Dans le cas de Lubanga, il est évident que le « deal » avec la CPI a été conclu avec la Présidence de la République et le procureur général (qui pourtant relève du ministre de la Justice [sic]). On voit bien ici comment fonctionne l'État congolais...

 

Après plus de deux ans de détention, le procès de Lubanga à La Haye qui devait s'ouvrir au cours du mois de juin 2008, a été remis sine die à cause du refus du bureau du procureur de communiquer l'ensemble de la preuve à charge (et à décharge) en sa possession aux avocats du prévenu et aux juges de la première chambre. Ces derniers ont donc dans un premier temps, annulé l'ouverture du procès, et demandé à d'autres juges de la même CPI de statuer sur la communication de la preuve entre les mains du procureur. Dans un second temps, ils ont laissé entendre que les conditions imposées par l'ONU concernant la communication de certaines informations confidentielles étaient inacceptables pour une cour de justice où doit régner la transparence. 

 

En fait, tout se passe comme si l'on tentait ici d'imposer à la CPI les nouvelles règles du jeu mises en place après le 11 septembre 2001, concernant la confidentialité de la preuve, qui devient inaccessible à l'accusé et même à ses avocats dans les causes de terrorisme ou de sécurité nationale. Aux États-Unis, dans certains cas, seuls sont habilités à voir la preuve des juges triés sur le volet dont l'identité est gardée secrète (le FISA Court qui autorise l'émission de mandats d'écoutes électroniques contre des personnes suspectées d'activités terroristes, entre autres). On comprend que les juges de la CPI aient une certaine réticence à accepter une telle parodie de la justice dans leur propre institution. De toute manière, il n'est pas ici question de sécurité nationale, mais d'une justice de dernier recours pour les situations où un État est dans l'impossibilité de rendre lui-même justice aux victimes de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité. Dans un tel cas de figure, la transparence devient une condition sine qua non pour rendre la justice.

 

L'autre grand problème de la CPI, c'est son amateurisme au niveau de la collecte de la preuve sur le terrain et sa grande dépendance sur des agences extérieures (ONU, ONG, services secrets occidentaux ou locaux) qui ouvrent la porte aux manipulations politiques en tout genre du bureau du procureur par certains États occidentaux qui sont "copains" avec les régimes en place en Centrafrique et en RDC (cas de la France pour l'enquête "Bemba" en Centrafrique et "Lubanga" en Ituri). On peut facilement détecter d'ailleurs ces manipulations à la lecture du mandat d'arrêt lancé contre Jean-Pierre Bemba. 

 

Par exemple, à la limite, il est étrange que la CPI semble porter un jugement de valeur sur le président Félix-Ange Patassé qui, pourtant dûment élu, se voit reprocher d'avoir eu un « plan (qui) reposait sur l'engagement mutuel pour M. Ange-Félix Patassé, de bénéficier de l'assistance militaire de M. Jean-Pierre Bemba afin d'assurer son maintien au pouvoir. » (Paragraphe 17 du mandat d'arrêt contre Bemba). On peut même penser ici que le maintien de Félix-Ange Patassé au pouvoir est apparemment perçu comme "illégal" par la CPI (sic).

Ange-Félix Patassé était tombé bien bas  et avait même exacerbé les clivages entre ethnies du nord et du sud en Centrafrique, mais la raison de son "renversement" tient tout autant, sinon encore davantage à son aliénation des caciques de la Françafrique. 

 

De plus au paragraphe 19, la chambre de mise en accusation avance que « M. Jean-Pierre Bemba savait que la mise en place de ce plan aboutirait, dans le cours normal des événements, à la commission de crimes, qu'il avait accepté ce risque par sa décision d'envoyer des combattants du MLC en République centrafricaine... » On peut se demander comment Bemba aurait pu savoir que tous ces crimes allaient être commis par ses troupes; serait-ce là une caractéristique essentielle du soldat congolais? (poser la question c'est y répondre. Même Habyarimana a demandé à Mobutu de reprendre ses soldats, tellement ses derniers étaient comme une nuée de sauterelles lâchée sur le nord du Rwanda en 1990).

 

Où est-ce que le principal crime de Bemba c'est d'être venu au secours du président Patassé qui était lâché par la France et les pays de la CEMAC (bref, lâché par la Françafrique quoi)? D'ailleurs, à la fin, les forces de Bemba ont battu en retraite sous les obus et les tirs des troupes de la CEMAC, qui étaient pourtant officiellement sur place pour assurer le maintien des institutions en place (donc du président Patassé!), mais qui se sont retournés contre lui et ont fait front commun avec la rébellion du général François Bozizé! 

 

D'autre part, sur un autre registre, on ne peut pas passer sous silence l'affirmation complètement farfelue, contenue au paragraphe 12, selon laquelle «les forces du MLC (seraient) composées principalement de Banyamulengue...». Premièrement, soulignons que le mot Banyamulenge a été épelé à "la française". Deuxièmement, derrière cette affirmation bidon on saisit toute l'ignorance de ces juges de la CPI en ce qui concerne les réalités ethno-politico-militaires de la rébellion du MLC. En effet, sur un effectif estimé entre 20 et 25.000 militaires rebelles, le nombre total de Banyamulenge n'était en tout et pour tout que de 115 militaires, récupérés par Bemba à la suite de la démarcation des zones d'opérations entre le Rwanda et l'Ouganda à l'est de la RDC. Le parrain  ougandais a préféré remettre les 15 "égarés" Banyamulenge au MLC, plutôt que d'autoriser le retour de ces Tutsi congolais dans la sphère d'influence rwandaise. Bref, ces 115 Banyamulenge se sont retrouvés au bon endroit (pour Bemba) au mauvais moment (pour eux). 

 

Prétendre dans un mandat officiel de la chambre de mise en accusation de la CPI que les troupes du MLC sont principalement composées de « Banyamulengue », alors qu'ils représentent moins d'un demi-pour cent (0,5 %) de ces dernières, démontre à quel point la capacité d'enquête du bureau du procureur est nulle. Parmi les troupes de Bemba qui sont intervenues en Centrafrique et qui sont estimées à 3 bataillons, représentant environ 2.000 hommes au maximum, il n'y avait que 22 militaires Banyamulenge. De plus dans tout ce qui est connu au Congo à propos de la rébellion militaire du MLC, jamais un Congolais n'a fait référence aux troupes de Bemba comme étant des Banyamulenge. Même dans le cas du RCD-Goma, on n’a jamais attribué un monopole militaire dans ses rangs aux Banyamulenge, même si ces derniers étaient relativement nombreux au sein des troupes de cette rébellion. Bref, cette "appellation contrôlée" est une invention purement centrafricaine, bêtement reprise par la CPI, de laquelle on attendait mieux que de véhiculer les légendes urbaines créées de toutes pièces par des citoyens centrafricains terrorisés par la guerre civile qui régnait à l'époque à Bangui et dans le reste du pays.

 

Ce qui est étonnant aussi, c'est que seul J.-P. Bemba est poursuivi par la CPI, alors que des forces libyennes et des mercenaires français présents dans les deux camps n'ont jamais été inquiétés, pas plus que Patassé et Bozizé d'ailleurs. De là à penser que Bemba est davantage une cible politique qu'une cible judiciaire, il n'y a qu'un pas, facile à franchir, et ce, même si tous les actes d'accusation devaient s'avérer exacts. De plus, selon des sources de l'Obsac particulièrement bien informées, les forces du MLC en Centrafrique n'opéraient jamais seules, mais plutôt ensemble avec les forces gouvernementales restées fidèles à Patassé et le commandant en chef des opérations sur le terrain était un général centrafricain. Cela semble plutôt logique, puisque les Congolais n'étaient pas en mesure de différencier les deux camps en présence. 

 

L'opposition politique parlementaire congolaise est rapidement arrivée à la même conclusion, à propos du cas Bemba que l'Obsac avait déjà avancé à l'époque de l'arrestation de Thomas Lubanga en 2006 : ces arrestations sont avant tout des règlements de compte politiques où l'on a utilisé la CPI à d'autres fins que celle pour laquelle elle a été créée. Pour preuve, en ce moment la CPI est incapable de respecter les normes de justice et de transparence inhérente à son bon fonctionnement. Ou bien on cache de la preuve et le procès est inéquitable ou bien on révèle toute la preuve et Lubanga et Bemba et combien d'autres encore, seront libérés sans avoir été condamnés, mais après avoir passé de longues années en prison pour rien; en fait, cela constituerait une véritable gifle au visage de cette institution. Et c'est pour cette raison d'ailleurs qu'on cherche maintenant une "sortie honorable" au sein de la CPI à cette quadrature du cercle que représentent ces preuves fournies sous le sceau de la confidentialité par l'ONU et par d'autres acteurs.

 

Le vrai problème de la CPI ne réside pas au niveau de ses juges, mais semble plutôt centré au niveau du bureau du procureur. Ce dernier, devenu presque une vedette, utilise une procédure expéditive et sommaire qui ressemble davantage à la recette développée par les Américains et les Britanniques (sans oublier les Français), contre les terroristes d'Al Quaeda et les Talibans. Or, il s'agit ici d'un contexte complètement différent et la CPI a tout intérêt à respecter les règles de l'art en matière de justice si elle veut s'imposer comme référence morale et légale en matière de justice internationale. Sinon, elle risque de tomber dans le même genre de marasme et d'ingérence politique qui a affligé le Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR).

 

La rédaction

 

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30 juin 2008 1 30 /06 /juin /2008 01:43

 

AFP 29.06.08 | 14h51

 

Le président d'honneur de la Fédération Internationale des droits de l'homme (FIDH) Sidiki Kaba, a demandé dimanche à la commission nationale d'enquête à N'Djamena une "clarification" sur la situation de l'opposant Ibni Oumar Mahamat Saleh, disparu depuis février.

 

"La clarification de la disparition de Ibn Oumar Mahamat Saleh est quelque chose d'important", a déclaré l'avocat sénégalais, arrivé au Tchad jeudi sur invitation de la commission nationale d'enquête sur les événements qui se sont produits lors et après l'attaque rebelle sur N'Djamena.

 

Ibni Oumar Mahamat Saleh, secrétaire général du Parti pour les libertés et le développement (PLD) et porte-parole de la principale coalition d'opposition tchadienne, la Coordination des partis politiques pour la défense de la Constitution (CPDC), a été arrêté le 3 février par les services de sécurité tchadiens, selon des témoignages concordants. Le pouvoir nie toutefois le détenir.

 

"Il y a une certitude sur l'arrestation de cet opposant par les forces de l'ordre. Il faut donc établir la responsabilité de ceux qui sont à l'origine de sa disparition" a affirmé Me Kaba.

De nombreux observateurs et dirigeants tchadiens estiment en privé que M. Ibni est mort, sans vouloir en faire état publiquement par respect pour la famille.

 

Me Kaba a évoqué aussi la question des "prisons privées" où pourrait être détenu M. Saleh. "Il existe encore au Tchad des prisons privées et la commission doit faire la lumière dessus. Il y a l'existence des prisons secrètes. Les lieux de détention doivent être connus. Il faut régler cette question de prisons parallèles", a-t-il souligné.

"Il faut établir le rôle de la France, du Soudan et de la Libye pendant la période de trouble au Tchad", a demandé Me Kaba à la commission.

 

Me Kaba a également estimé que la commission "doit dans ses objectifs, participer à l'établissement de la vérité, à l'instauration d'une justice impartiale et à la réparation des (torts causés aux) victimes des événements qui ont eu lieu du 28 janvier au 3 février 2008".

 

La commission, censée remettre son rapport début juillet, a pour mission de faire toute la lumière sur l'attaque rebelle sur la capitale qui a failli renverser le pouvoir du président Idriss Deby Itno et sur les jours qui ont suivi. Des organisations ont pointé des violations ont dénoncé de nombreuses violations des droits de l'homme dans le sillage de l'attaque et lors de l'état d'urgence qui a suivi.

 

Deux autres opposants, l'ancien chef de l'Etat Lol Mahamat Choua et le député fédéraliste Ngarlejy Yorongar, disparus pendant plusieurs jours dans les mêmes conditions que M. Ibni, ont depuis retrouvé leur liberté après avoir été arrêtés. M. Yorongar, qui se trouve actuellement en France, affirme avoir été détenu provisoirement avec M. Ibni et avoir subi une tentative d'exécution. On a longtemps été sans nouvelles des deux hommes avant qu'ils ne réapparaissent vivants.

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