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25 juillet 2008 5 25 /07 /juillet /2008 15:41



 « "Point zéro", Km 5, PK12, PK13, à Bangui, les lieux sont nommés en fonction de leur distance kilométrique par rapport au centre de la capitale, une coutume réductrice héritée du passé militaire de la ville. 


« Le PK12, point kilométrique 12, marque la sortie nord de Bangui, la "frontière" du pays. D’un côté, la piste s’enfonce dans la brousse, de l’autre c’est la ville et le marché bondé de Bégoua. »


 

Titre : PK12. Voyages en Centrafrique, de Bangui aux Pygmées Aka, entre mutineries et coups d’Etat.

Pagination : 90 pages (broché)

Auteur : Beb-Deum

Format : 180 x 230 x 8 mm

Editions : Editions du Rouergue

ISBN 13 : 978-2841564736

Sortie : mai 2003

Prix : 15 euros


 

Beb-Deum, graphiste, illustrateur, auteur et dessinateur de bande dessinée, est parti par deux fois en Républicaine Centrafricaine : en janvier 2000 et mars/avril 2001. Dans un aller-retour constant de l’un à l’autre, il en résulte un carnet de voyage dans lequel il retranscrit images et récits.

L’ouvrage s’ouvre sur une carte et une chronologie débutant l’année de la proclamation de la République Centrafricaine en 1958, manière de dévoiler l’histoire d’un pays, ponctuée d’évènements politiques et militaires violents, entre coups d’Etat, mutineries, représailles, exactions et autoproclamation.

 
L’auteur nous immerge dans la capitale, Bangui, mais assez vite, il délaisse la ville pour s’engouffrer plus loin dans le pays, à la rencontre des populations Pygmées Aka. De campement provisoire en habitation sédentaire, il nous décrit ses rencontres. Avec Joséphine Bangombe et Bernard Lundi, avec Antoine Botambi, avec Pierre Bobo. Beb-Deum raconte la façon de chasser des habitants de Mossokpo et retranscrit la danse rituelle limbo dzangui, ainsi que le tournoiement du masque Ezengui, « l’Esprit de la forêt ».


De retour à Bangui, il croise le chemin de « godobés », gamins des rues : « "Cinq kilos ! Cinq kilos !", "Miskine ! Miskine !" »

 
« Du point zéro (la place de la République), les "godobé" se chargent pour 25 francs CFA de héler les clients en direction du Km 5 (Cinq kilo) ou du quartier Miskine ; le taxi ne partira pas avant d’être rempli à bloc, soit quatre derrière et deux devant, plus le chauffeur. »

Beb-Deum croque les portraits des gens rencontrés. Malé, compositeur, musicien, danseur, libertin, guide des jours et des nuits de Bangui. Gaby Samba, gardien de nuit dans un immeuble. Valia speakerine, Eugénie, masseuse, Mandela, vendeuse de viande sauvage. Des artistes aussi : Samuel Fosso, photographe, qui a exposé en Europe, ou Ernest Weangaï, qui travaille « à partir de souches de ficus et de lianes entrelacées ».


L’auteur réalise des visages, la plupart de profil, de manière très naturaliste, dans un style quasi photographique. Le rendu des volumes de même que celui de l’épiderme ou des matières est impressionnant. De ces portraits se dégagent un sentiment étrange qui, allié au texte, donne l’impression de rencontrer réellement les personnages de ce voyage.

Il use d’un tout autre style, nettement plus enlevé, plus nerveux, dans le rendu des scènes du quotidien. Quelques coups de crayon suffisent à suggérer l’horizon tel qu’il est visible sur l’Oubangui. Il s’amuse à esquisser les petits commerces de la rue : le vendeur de médicaments, celui de sachets d’eau ou celui de viande boucanée ; et d’autre scènes, ubuesques, comme ces « femmes de police [qui] détournent avec autorité des mastodontes du centre ville ».

Beb-Deum nous fait part de cette incertitude qui guette le voyageur/dessinateur, entre gêne, voyeurisme, maladresse parfois, mais aussi bonheur de la rencontre du modèle et de la personne. De son périple, on retient l’ouverture : sur une terre, qui est celle du Centrafrique et surtout de son peuple, qu’ils soient Pygmées, Bantous, Peuls… Mais c’est aussi, pour Beb-Deum, un moyen de se redécouvrir.

« Le voyage solitaire permet ceci. Se réinventer, se refaire une identité, ou plutôt être soi-même, enfin – débarrassé des étiquettes, de l’image que vous vous êtes échiné à renvoyer aux autres et qu’ils vous renvoient à leur tour, un masque qui, sur une terre neutre et inconnue, face aux regards neutres et inconnus, tombe, pour votre salut. »

Anne Liénard

 

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Livres - Médias
25 juillet 2008 5 25 /07 /juillet /2008 15:36


















1°)
Centrafrique Presse : La décision que vous avez prise de nommer le Président du FODEM Charles Massi Coordonnateur de l’UFDR a fait beaucoup de vague et même entraîné une scission au sein du FODEM et également de l’UFDR. Quel est l’objectif véritable que vous recherchez en vous entourant d’une personnalité aussi critiquée et controversée ?

Michel A. Djotodia : Les problème internes du FODEM ne peuvent en aucune manière intéresser l’UFDR. A ma connaissance, Monsieur Charles Massi a démissionné du FODEM avant de rejoindre notre modeste famille de l’UFDR. L’UFDR est une organisation qui a pour vocation de lutter contre l’exclusion et de rassembler toutes les filles et tous les fils de la République centrafricaine pour un avenir meilleur. L’arrivée de Charles Massi a contribué à la bonne marche du Mouvement. En tant que Président de l’Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement, Monsieur Massi bénéficie de tout mon soutien et d’ailleurs, il vient d’être nommé Vice Président au-delà de sa fonction de Coordonnateur. Si maintenant, certains individus voient en lui que des défauts, le Bureau politique de l’UFDR lui certifie des qualités très appréciables.

 

2) Le tollé  suscité au sein de l’UFDR par la nomination de Charles Massi comme Coordonnateur de l’UFDR  vous avait conduit à prendre des décisions de radiation de votre mouvement, notamment  du chef d’état major le général Zakaria Damane. Celui-ci prétend que c’est lui le comchef et que vous n’avez personne sur le terrain. Que lui répondez-vous ?

 

Michel A. Djotodia : Le 13 Avril 2007, l’Ex Chef d’Etat Major de l’UFDR en l’occurrence Zakaria Damane, sans l’autorisation du Bureau politique, a signé un Accord de paix considéré comme un Accord de ralliement au Gouvernement centrafricain. En sus, suite à la signature de cet Accord, il a accepté d’être Conseiller à la Présidence donc, servir loyalement Bozizé. C’est inconcevable et incompatible que ce Monsieur Damane soit Conseiller de Bozizé et en même temps, Chef d’Etat Major des Forces Armées de l’UFDR. Cet acte de haute trahison est une violation flagrante de l’Article 52, Chapitre 2, du Règlement intérieur de l’UFDR. Donc, au regard de tout ce qui précède, vous comprenez bien que la radiation de Damane n’est nullement proportionnelle à la nomination de Charles Massi. Au contraire…

 

3) M. le Président de l’UFDR, le 21 juin dernier, a été signé à Libreville en présence du Président El Hadj Omar Bongo Ondimba , un accord de cessez le feu et de paix global entre le gouvernement centrafricain, l’APRD présidée par Jean Jacques Demafouth et l’UFDR du général Damane Zakaria. Le général Abdoulaye Miskine du FDPC vient de faire savoir son intention de signer à son tour cet accord. Pourquoi n’étiez-vous pas à Libreville et quelle est votre position sur l’accord de paix global ?

 

Michel A. Djotodia : D’abord, permettez-moi de vous dire que le Général Abdoulaye Miskine n’a nulle part annoncé le désir de signer cet Accord global de Libreville. L’information que vous avez lue dans les journaux n’est que pure intox. Il peut bien vous le confirmer. Cependant, en ce qui concerne notre absence au Gabon pour la signature de l’Accord global, la déclaration du Bureau politique N° 001/08/UFDR/PR du 25 Mai 2008 à Lagos au Nigeria, stipule bien les raisons.

 

            A cet effet, le Bureau politique a estimé :

            Premièrement : Renégocier l’Accord de paix de Damane du 13 Avril 2008.

            Deuxièmement : Cette renégociation doit déboucher sur un Accord de Cessez-le-feu   sous les auspices de son Excellence Docteur Yayi Boni, Président de la République du Bénin, Haut Médiateur Es Qualité du Conflit intercentrafricain en coordination avec le Guide de la Jamahiriya Libyenne en l’occurrence le Colonel Muhammar Kadhafi.

Ce que le Président François Bozizé a refusé lors de nos rencontres avec lui en marge de la Conférence de la Cen-sad tenue à Cotonou, au Bénin. Engendrant par voie de conséquence, la suspension des négociations de paix.

 

4°) – Vous avez adressé récemment une lettre ouverte aux Présidents Omar Bongo Ondimba et François Bozizé. Pourquoi cette démarche et que revendiquez-vous à présent ?

Michel A. Djotodia : L’UFDR est en conflit armé avec le régime de Bangui. Considérant les principes régissant le fondement de l’UFDR à savoir : l’Union et le Rassemblement du Peuple centrafricain, il est légitime que nous nous adressions au Président Omar Bongo Ondimba du Gabon pour bénéficier de ses sages conseils vu aussi la noblesse de ses expériences en matière de réconciliation.

En ce qui concerne Bozizé, c’est une manière pour l’UFDR, de lui rappeler qu’au-delà de toutes considérations politique, ethnique, tribale, régionaliste, il y a une nécessité particulière d’établir un Dialogue permanent avec toutes les forces vives de la Nation centrafricaine sans exception, en vue, de sauver notre chère patrie qui fait face à une certaine verticalité démocratique.

 

5°) – Tout porte à croire que le président Bozizé traîne les pieds et joue manifestement la montre dans la mise en œuvre du timing de la tenue du dialogue national inclusif, en ce qui concerne surtout la part qui lui revient essentiellement à savoir l’adoption et la promulgation de la loi portant amnistie générale préalable au dialogue. Quelle  est votre appréciation ?

Michel A. Djotodia : Il est de coutume que notre « cher » Président François Bozizé ne respecte pas les engagements qu’il prend. C’est alors Monsieur le Journaliste, la suite logique de l’affirmation de votre question quant à ce qui concerne sa mauvaise foi.

 

6) Votre compagnon de lutte et de prison, le capitaine Abakar Sabone, Président fondateur du MLCJ vient d’annoncer son retrait de l’UFDR. Quelle en est la raison selon vous et qu’en pensez-vous ?

 

Michel A. Djotodia : L’Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement n’a été crée ni par un individu ni pour un individu. Seul l’intérêt national demeure le fondement majeur de son existence et restera le maître mot de ses réflexions et de ses actions.

Et l’acte de démission posé par ce Abakar Sabone n’engage que lui-même et c’est lui seul qui pourra vous en donner les raisons mais en toute sincérité, pas moi puisqu’il n’a jamais saisi officiellement le Bureau politique à cet effet. Cependant, c’est un frère que j’aime beaucoup et il est centrafricain donc un compatriote. Je ne garde aucune haine envers lui ni envers un centrafricain et le Tout Puissant peut me témoigner. Je lui souhaite donc du fond de mon cœur, bonne chance et qu’aussi les portes de l’UFDR ne lui seront jamais fermées. Que le Tout Puissant Seigneur le guide sur le chemin de la Lumière et le protège. Amen.

 

Michel Am Nondroko djotodia

Président de l’UFDR

Email : micheldjoto@hotmail.fr

Thuraya : 008821655583768

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Centrafrique-Presse.com - dans Politique
25 juillet 2008 5 25 /07 /juillet /2008 02:01

La lancinante et rampante stratégie de recolonisation et de conquête amorcée il y’a quelques années de l’Afrique et du Centrafrique  par la Chine est-elle en train de passer à une vitesse supérieure ?

Le cas de la République centrafricaine est édifiant et interpelle à plusieurs égards. Les observateurs avertis n’hésitent plus à faire le parallèle entre cette stratégie venue de l’Est et celle qui a permis la colonisation de l’Afrique au début de l’ère industrielle. Il y’a un parfum du déjà vu, même si les anciens ne sont plus là pour  témoigner dans un pays ou l’espérance moyenne de vie ne dépasse pas 40 ans.

Tous les ingrédients sont réunis pour que le grand rendez-vous de l’Afrique et de la Chine ait lieu dans un exercice de charme désuet.

Dons divers, construction de stades, d’écoles ou d’hôpitaux, emprunts sans conditions, promesses alléchantes. Dans un contexte de crise économique mondiale difficile, la Chine sait là où frapper en Centrafrique et elle le démontre d’une manière presque arrogante mais désintéressée dit-elle. Une manière de dire aux Centrafricains : « vous voyez de quoi nous sommes capables en si peu de temps. Avec nous, vous gagnez du temps. Ce que les autres, entendez les occidentaux ne vous ont pas fait en deux siècles de collaboration, nous pouvons vous le faire et ce gratuitement. »

Les Centrafricains sont conquis, le message est clair, ils sont conquis par tant de pragmatisme et de générosité au point que quelques uns de nos compatriotes pensent déjà sérieusement se reconvertir au confucianisme. Les  gouvernants toujours opportunistes essaient de récupérer le retour de cette manne tant bien que mal pour faire oublier les affres d’une gestion aventureuse  et irresponsable. Les élites et autres intellectuels en ont perdu de leur sens critique au point qu’ils attendent impatiemment les prochaines donations de la Chine pour s’en aller gaillardement et sans pudeur  se rendre à l’ambassade de la Chine pour signer les protocoles d’un accord aliénant et servile.

Jamais un peuple à travers ces gouvernants que celui de la République centrafricaine et  ses élites n’ont autant collaboré et participé à la recolonisation des leurs. Tous les moyens médiatiques et politiques sont mis au service de cette nouvelle reconquête, exactement comme les colons avaient autrefois utilisé et manipulé certains chefs traditionnels et coutumiers. Il ne se passe pas un jour dans les médias centrafricains où l’on ne parle des dons de la chine à la République centrafricaine. Radio Pékin n’aurait pas fait mieux. Pékin n’en espérait pas autant de cette propagande gratuite conduite par les autorités locales eux-mêmes à longueur de journée.

Confronté à un contexte mondial difficile et à une impérieuse nécessité de satisfaire ses besoins énergétiques dictées par une politique expansionniste, la Chine a besoin de la riche terre de l’Afrique et du Centrafrique.

A l’exemple de la colonisation occidentale, la Chine emprunte les mêmes schémas. Les appellations ont changé  mais le principe est resté le même, celui de conquérir des territoires riches en matériaux de tout genre en usant de subterfuges ou des prétentions humanistes. Une fois conquis, de  soumettre ses populations afin de prendre  ou confisquer ce dont la Chine a besoin. L’on se garde bien de faire dans cette démarche un transfert de technologie ou de former du personnel d’encadrement compétent quelconque, qui pourrait plus tard susciter une velléité d’autonomie et à terme créer une situation de rivalité. Tout au plus quelques bourses d’études accordées à quelques étudiants pour aller apprendre les rudiments du mandarin. Cela ne vous rappelle-t-il pas les fameux auxiliaires de l’administration coloniale ?

C’est ainsi que nous assistons sans aucune réaction ici et là, à la grande satisfaction de nos gouvernants à la construction gratuite des stades un peu partout en Afrique. L’objectif à court terme est celui de mettre dans la poche et de distraire une jeunesse bourrée de potentialité qui s’ennuie. En offrant un stade, la Chine n’achète t’elle pas en même temps sa tranquillité auprès d’une jeunesse désœuvrée et explosive ? Puisque, le centrafricain est joueur les chinois leur a offert un endroit pour jouer. Comme autrefois les colons ont compris qu’il fallait offrir des brasseries aux autochtones pour noyer leurs ambitions, des produits manufacturiers du style casseroles, boites de conserves et autres quincailleries pour les amadouer contre des diamants, de l’or…

Aujourd’hui, ce sont les Chinois, avec des dons sans condition politique préalable dit-on ; des téléviseurs, des ordinateurs voir des machettes, des pelles et des pioches. En fait une manière de se débarrasser à bon compte de la surproduction de son industrie dont elle ne sait quoi faire. Comme dirait l’autre une histoire de bon placement et de désintéressement n’est-ce-pas ?

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Centrafrique-Presse.com - dans Opinion
24 juillet 2008 4 24 /07 /juillet /2008 17:03



APA-Niamey (Niger) 2008-07-23 - L’inculpation du président soudanais Omar El Béchir pour crimes de génocide par le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) est une poursuite « politique et non judiciaire », a affirmé mercredi à Niamey, Mohamed Al Madani, le Secrétaire exécutif de la Communauté des Etats sahélo sahariens (CEN-SAD).

« Ce sont des poursuites politiques et non judiciaires, car ceux qui commettent des crimes en Europe, en Amérique, personne ne les poursuit », a déclaré Al Madani, ajoutant que son institution condamne « énergiquement cet acte ».

Selon lui, l’acte d’accusation présenté par le procureur argentin Luis Moreno-Ocampo, « est une politique d’intimidation vis-à-vis des pays africains. Il y a toujours la politique de deux poids deux mesures », a-t-il dit.

Le Secrétaire exécutif de la CEN-SAD a estimé que « les Africains doivent répondre avec beaucoup de force à ces provocations ».

Parlant du procureur de la CPI, Al Madani a affirmé qu’un « petit procureur qui lance un mandat d’arrêt contre un chef d’Etat africain en exercice, c’est même un mépris pour l’Afrique ».

Le Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA) tenu à Sharm El Cheikh, en Egypte, en fin juin, a rejeté toute éventualité de poursuite à l’encontre d’un chef d’Etat africain ainsi que la compétence universelle des procureurs de ce genre (le procureur de la CPI)..

« S’il y a une poursuite, ce sera en Afrique, par des Africains, par des tribunaux africains », a soutenu Al Madani.

Le président el-Béchir est menacé, depuis plus d’une semaine, d’un mandat d’arrêt international, accusé de génocide au Darfour.

Il se trouve depuis mercredi au Darfour, la province ouest du pays, où des milliers de personnes sont mortes depuis le début d’une guerre civile, en 2003.

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Centrafrique-Presse.com - dans Relations Internationales
24 juillet 2008 4 24 /07 /juillet /2008 16:50



APA Bangui 2008-07-24 (Centrafrique) Le président centrafricain François Bozizé a convoqué une session extraordinaire de l’Assemblée nationale pour le 1er août, afin d’examiner notamment le projet de loi d’amnistie, dans le cadre du processus du dialogue politique inclusif attendu en Centrafrique, après la signature de l’accord global de paix, le 21 juin dernier à Libreville au Gabon.

Le porte-parole de l’Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD), le colonel Djim-Wei Bébiti, a déploré, dans un communiqué de presse rendu public, jeudi à Bangui, que le projet de loi d’amnistie générale ne soit encore parvenu ni à lui ni aux autres parties pour en débattre avant sa présentation à l’Assemblée nationale, dans un esprit de consensus.

A cet égard, M. Djim-Wei Bébiti a mis en garde contre le risque de rupture du consensus dans le processus du dialogue politique inclusif, toujours attendu.

La session extraordinaire de l’Assemblée nationale doit également examiner trois autres projets de loi dont le premier porte sur la loi des finances rectificative du budget de l’Etat pour 2008, le second sur le code forestier alors que le 3ème projet de loi porte organisation et fonctionnement du conseil supérieur de la magistrature, selon un décret présidentiel signé par le président Bozizé jeudi à Bangui.


Le Parlement centrafricain en session extraordinaire le 1er août



Bangui, 24/07/2008 – Centrafrique (PANA)  - Trois projets de loi portant amnistie figurent parmi les cinq dossiers inscrits à l'ordre du jour d'une session extraordinaire de l'Assemblée nationale centrafricaine convoquée pour le 1er août 2008, aux termes d'un décret signé ce jeudi par le président centrafricain François Bozizé.

Il convient de souligner qu'avec l'examen et peut-être l'adoption d'une loi d'amnistie, le processus devant conduire à la tenue du Dialogue politique inclusif connaîtra un aboutissement.

L'on se souvient encore des dernières réticences de certains mouvements rebelles (FDPC d'Abdoulaye Miskine et UFDR de Zacharia Damane) et autres formations politiques qui posent comme condition une amnistie pour apposer leur signature au bas de l'accord global de paix signé à Libreville le 21 juin dernier et prendre part au Dialogue Politique Inclusif.


Les autres projets de loi sont entre autres ceux relatifs à la rectification de la loi de finances du 31 janvier 2008 arrêtant le budget national ; au Code forestier et au fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature.

 

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Centrafrique-Presse.com - dans DIALOGUE INCLUSIF
24 juillet 2008 4 24 /07 /juillet /2008 16:48



APA Bangui 2008-07-24 (Centrafrique) Le porte-parole de l’Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD) un parti de l’opposition centrafricaine, le colonel Djim-Wei Bébiti, a mis en garde, jeudi, contre le risque de rupture du consensus dans le processus du dialogue politique inclusif.

Dans un communiqué de presse publié à Bangui, le colonel Djim-Wei Bébiti déplore que le projet de loi d’amnistie générale ne soit encore parvenu ni à lui ni aux autres parties pour en débattre avant sa présentation à l’Assemblée nationale, dans un esprit de consensus.

«L’APRD constate aussi qu’elle n’a pas été associée à la mise en place du comité d’organisation du dialogue politique inclusif et s’inquiète des mesures qui pourront être prises par le comité en ce qui concerne la sécurité de ses représentants aux assises, la conduite des débats, les thèmes qui seront retenus et les modalités d’adoption des résolutions», poursuit le communiqué.

Selon le texte, «les bases de l’APRD sont régulièrement soumises à des actes des provocation de la part des Forces armées centrafricaines (FACA) et de la garde présidentielle, en violation de deux accords de cessez-le-feu signés».

Selon toujours le communiqué, le chef du détachement des forces armées centrafricaines de Ndim empêche les populations des zones sous contrôle de l’APRD de se rendre au marché de Mbaïboum.

L’APRD et l’Union des forces démocratiques pour le renouveau (UFDR) sont les deux mouvements rebelles à avoir signé l’accord global de paix avec le gouvernement le 21 juin dernier, à Libreville, au Gabon.

Le gouvernement centrafricain avait déjà signé un accord de cessez-le-feu et de paix avec l’APRD de Jean Jacques Démafouth, le 9 mai dernier, toujours dans la capitale gabonaise.

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Centrafrique-Presse.com - dans Politique
24 juillet 2008 4 24 /07 /juillet /2008 16:45



Les Afriques 24-07-2008

La République centrafricaine et le Tchad sont mécontents des procédures de dédouanement au port de Douala. Autorités camerounaises, centrafricaines et tchadiennes en discutent pour les améliorer.

Par Achille Mbog Pibasso, Douala

Les procédures de dédouanement des marchandises au port de Douala à destination de la Centrafrique et du Tchad sont au centre d’une controverse impliquant la douane camerounaise d’une part et les responsables de la douane des deux pays, d’autre part. La principale raison de cette incompréhension résiderait au niveau de l’application de la valeur réelle des marchandises en direction des deux pays dépourvus d’une façade maritime, et dont plus de 80% du volume des marchandises à l’exportation et à l’importation transitent par le port de Douala. La valeur réelle des marchandises serait minorée. Un trafic qui leur ferait perdre en moyenne 6 millions d’euros par mois. Le Trésor public camerounais y perdrait également de l’ordre de 2 millions d’euros par mois, selon des sources douanières.

 
La fraude, explique-t-on, réside dans les informations contenues dans le manifeste des importations que la douane camerounaise transmet aux Guichets uniques des opérations du commerce extérieur de chacun des deux pays, installés à Douala. Les douaniers centrafricains et tchadiens calculant les taxes à partir des informations communiquées par la douane camerounaise, les taxes douanières baissent d’autant.
Après une mission tchadienne il y a quelques mois à Douala, où les responsables du Bureau d’affrètement du fret tchadien (BAFT) ont rencontré les autorités camerounaises, c’était au tour des Centrafricains d’échanger le 26 juin dernier avec la partie camerounaise, les responsables du Bureau de gestion de fret terrestre (BGFT) du Cameroun et ceux du Bureau d’affrètement routier centrafricain (BARC), tous basés à Douala.

Deux pays dépourvus d’une façade maritime et dont plus de 80% du volume des marchandises à l’exportation et à l’importation transitent par le port de Douala.

Corridor conventionnel


La délégation centrafricaine, comprenant de hauts fonctionnaires du Ministère des finances ainsi que le directeur général de la douane, déplore « les problèmes dans la chaîne de dédouanement des marchandises à destination de la RCA ». Des sources concordantes révèlent également que des marchandises bénéficiant, au nom de la République centrafricaine, du régime suspensif se retrouvent sur le marché camerounais. Les trafiquants se recrutent de part et d’autre. « Cette transaction pénalise davantage la Centrafrique, dont 80% du volume de marchandises à l’exportation et à l’importation transitent par le port de Douala », a souligné la délégation centrafricaine.


De nouvelles dispositions sont proposées qui appellent à plus de vigilance et de collaboration pour éradiquer ce fléau. Des unités de surveillance du corridor conventionnel Douala-Bangui et Douala-N’Djamena sont invitées à veiller au bon déroulement du processus de dédouanement. Les autorités camerounaises promettent de traiter la question avec diligence. Il s’agit de préserver des relations de bon voisinage, mais également, pour le port de Douala, de conserver sa clientèle.

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Relations Internationales
24 juillet 2008 4 24 /07 /juillet /2008 16:42



jeudi 24 juillet 2008.

 

Fichtre ! Que les anciens chefs rebelles sont riches ! Pour s’en convaincre, il suffit de voir la flamboyante vie de ces seigneurs de guerre repentis. Et la récente saisie des biens au Portugal de l’ancien vice-président congolais, Jean-Pierre Bemba, à la demande de la Cour pénale internationale (CPI), qui le poursuit pour des atrocités commises par ses troupes en Centrafrique, nous conforte dans cette idée.

Selon la presse portugaise, la justice a, excusez du peu, saisi une villa, estimée à 2,5 millions d’euros, deux voitures haut de gamme, un yacht et un avion Boeing. Tous ses comptes bancaires au Portugal, dont l’un était crédité de 1,75 million d’euros, ont par ailleurs été gelés. Accusé de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre pour des atrocités commises par ses troupes en 2002 et 2003 en Centrafrique, il a comparu pour la première fois devant le tribunal de La Haye le 4 juillet dernier.

C’est vrai que ce colosse, il mesure 1m90, a une grande excuse pour justifier de ses richesses, puisqu’il est né avec une cuillère d’argent dans la bouche. En effet, il a de qui tenir, celui qui a battu campagne avec un budget de 20 millions de dollars, et est arrivé au premier tour à la deuxième place derrière Joseph Kabila, avec plus de 20% des suffrages exprimés : il est le fils de Jeannot Bemba Saolona, un homme d’affaires congolais, qui est à la tête d’un groupe d’entreprises congolaises basées dans la province de l’Équateur et également propriétaire de la compagnie Scibe Zaïre. Le père de Bemba a été un proche de Mobutu Sese Seko et longtemps président de la confédération patronale zaïroise, titre qui lui a valu le surnom de patron des patrons. Pour la petite histoire d’ailleurs, une des sœurs de Jean Pierre Bemba est mariée à un rejeton de Mobutu. Pour donc expliquer l’origine de ses avoirs, il pourra aisément répliquer au tribunal que c’est son papa qui lui a tout donné.

Mais là où il s’emmêlera sûrement les pinceaux, c’est quand il s’agira de se dédouaner des cruautés (tueries, viols, actes de cannibalisme, etc.) commises par lui ou par ses sbires en Centrafrique. A ce sujet, il nous revient en mémoire cette histoire controversée de ses miliciens, qui ont été accusés d’avoir contraint, sous la menace d’armes, des femmes pygmées à cuisiner puis à manger les cadavres de leurs maris. Même si, un an plus tard, d’autres pygmées, qui affirmeront être ceux qui étaient supposés avoir été mangés, se présenteront à la presse, créant un doute sur les patronymes. Cependant, le mal était déjà est fait. A sa première comparution, Jean Pierre Bemba s’est présenté dans la salle d’audience dans un beau costume de cou¬leur vert-émeraude.

Il portait une chemise rose saumon et une cravate bordeaux rayée. Il n’est pas évident que le côté flambeur de cet imposant monsieur perdurera, du fait des lourdes charges qui pèsent sur ses épaules. En effet, beaucoup lui en veulent pour les atrocités commises par ses soldats.

Le pathétique et récent témoignage sur RFI d’une dame, condamnée parce que contaminée par le virus du Sida par suite de viol collectif, en est une parfaite illustration.

Issa K. Barry

L’Observateur

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers
24 juillet 2008 4 24 /07 /juillet /2008 00:50

 

Bruxelles - 23/07/2008 Belgique – (Pana ) - Tous les biens de l'ancien vice- président et sénateur congolais, Jean-Pierre Bemba, ont été saisis au Portugal à la demande la Cour pénale internationale (CPI), a-t-on appris de source officielle belge.

Selon un communiqué du Parquet de Bruxelles agissant à la demande de la CPI, la justice portugaise a ordonné la saisie de la villa (estimée à 2,5 millions d'euros), de Jean-Pierre Bemba à Faro, ainsi que deux voitures haut de gamme, un avion et un yatch.

Le communiqué ajoute que des documents importants ont été également été saisis dans le cadre des investigations menées par la CPI sur les atrocités commises en Centrafrique, par les forces de l'ancien vice-président congolais, alors qu'il commandait le Mouvement pour la libération du Congo (MLC), à l'époque groupe rebelle qui luttait contre le gouvernement de Kinshasa.

Jean-Pierre Bemba avait été arrêté le 24 mai dernier à Bruxelles à la demande de la CPI, qui l'accuse de crimes de guerre et de crime contre l'humanité, commis en territoire centrafricain entre 2002 et 2003. De Bruxelles, Bemba a été transféré au mois de juin dernier à La Haye (Pays-bas), au siège de la CP où son procès devrait avoir lieu.

La CPI a déjà fait saisir à Kinshasa les avoirs en banque du leader du MLC. On estime à plusieurs millions de dollars le trésor de guerre de Jean-Pierre Bemba, amassé lorsque le groupe rebelle qu'il commandait contrôlait l'ensemble de la province de l'Equateur en RDC.

De l'Equateur, il avait envoyé ses troupes en Centrafrique pour prêter main forte à l'ancien président Ange-Félix Patassé qui faisait face à la rébellion conduite par le général François Bozizé qui avait fini par l'emporter et se proclamer président de la République centrafricaine.
 


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24 juillet 2008 4 24 /07 /juillet /2008 00:47



Source: Comité d'Aide Médicale

Date: 23 Juil 2008


Depuis Juillet 2007 le Comité d'Aide Médicale a mis en œuvre à Birao dans la province de Vakaga un programme psychosocial qui soutient les personnes traumatisées par le conflit, grâce à un financement de l'Emergency Response Funds (ERFs) des Nation Unis. Grâce au dialogue instauré par Sophie Wodon, coordinatrice psychosocial du CAM ces enfants peuvent s'exprimer sur les souffrances endurées pendant les années de confits en RCA.

Témoignages d'enfants à Birao

Depuis Juillet 2007 le Comité d'Aide Médicale a mis en œuvre à Birao dans la province de Vakaga un programme psychosocial qui soutient les personnes traumatisées par le conflit, grâce à un financement de l'Emergency Response Funds (ERFs) des Nation Unis. Des groupes de discussions adressés aux enfants sont organisés par l'équipe du CAM.

Ces témoignages d'enfants ont été recueillis par Sophie Wodon, coordinatrice psychosociale du CAM.

Récit de vie d'un enfant âgé de 13 ans Birao 3, 26 mars 08

Moi, j'ai couru à pied pour aller vers Roukoutou. Nous avons quitté Birao pour Roukoutou. Nous avons traversé une rivière. En arrivant la bas, il n'y a avait rien à mangé. Nous avons beaucoup souffert. Nous avons alors appris à pêcher et aller chasser. Nous sommes restés 45 jours avant de revenir à Birao. Nous sommes revenu mais 3 mois après. La deuxième attaque. Au moment de la deuxième attaque entre 6.30 et 13.00, nous sommes dans la maison. Papa est sortit et il à vu la flamme qui a brûlé la maison. Alors nous avons pris la route vers Roukoutou. Nous avons couru à pied jusqu' a 20 heures. Nous sommes arrivés là-bas et nous avons mangé du poisson, la boule de manioc. Mais pas de savons pour laver les habits. Nous avons beaucoup souffert. Nous sommes restés la bas pendant 3 semaines. Nous sommes revenus à Birao. En arrivant, tout était brûlé, nous n'avons plus rien retrouvé et alors note souffrance est encore plus. Maintenant nous avons recommencé à reconstruire et maintenant nous voulons la Paix.

Récit de vie d'un enfant âgé de 12 ans Birao 4

Moi j'ai souffert au moment du conflit. J'ai couru à pied pour aller dans la brousse, puis continuer jusqu'à dans le village Roukoutou. Là-bas nous avons souffert J'ai ramassé des petits poissons que le pêcheur ne prenait pas pour manger. Ma mère a préparé cela avec de l'eau, du sel. Et nous avons mangé. Nous avons fait la chasse dans la forêt pour trouver de la viande à manger. Nous avons travaillé temporairement dans les champs des habitants de Roukoutou pour gagner de l'argent, acheter du savon, du sel, du sucre. Nous avons beaucoup souffert. Apres tout ces évènements, je suis revenu à Birao et je n'ai plus rien trouvé dans notre concession. Tout était brûlé. Nous avons beaucoup souffert. Moi, aujourd'hui je prends du temps pour travailler temporairement chez les personnes qui ont de l'argent. J'ai besoin de me payer des habits et des chaussures pour moi et pour ma mère. Maintenant cela va, nous avons reconstruit notre maison.

Récit de vie d'un enfant Birao

Au moment que les rebelles sont rentrés, il est 4.00 du matin. Je suis encore au lit, j'ai entendu leur barillet. On est restés ensemble avec ma grand-mère. On a fuit ensemble pour rentrer dans la brousse durant 3 heures de temps. On attend pour ....Vers 10.00 nous avons quitté nos champs pour aller vers Roukoutou. Nous avons souffert J'ai couru à pieds de 10.00 jusqu'à 15.00 pour arriver à Roukoutou. Là-bas nous avons beaucoup souffert car pas de nourriture. Nous mangeons du poisson sans sel, sans manioc. Pas de savon pour laver nos habits. Je suis resté là-bas pendant 22 jours pour revenir ensuite à Birao. En arrivant à Birao, tout nos bien sont perdus et brûlés, la maison, les habits, les chaussures. Tout est brûlé. 2 jours après nous avons quitté Birao pour aller dans notre champ. On est resté la pendant 15 jours. Nous sommes revenus après à la maison pour la reconstruire. Maintenant la maison est reconstruite.

Récit de vie d'un enfant âgé de 12 ans Birao 1, 26 mars 08

Moi quand nous avons entendu la brouille des rebelles, nous avons quitté Birao pour Roukoutou. Après nous avons beaucoup souffert. Nous mangeons des poissons sans manioc. Nous avons appris à faire la pêche pour trouver du poisson pour nous aider à vivre. Nous sommes restés 2 mois dans ce village. Au moment, quand nous sommes retournés à Birao, tous nos biens sont perdus. C'est la première attaque. La deuxième attaque, nous avons couru à pied jusqu'à Roukoutou. Là-bas nous avons beaucoup souffert et 2 semaines après quand on est revenu à Birao, nous avons plus rien retrouvé. Tous nos biens sont brûlés. La vie est devenue très dure. Maintenant cela va. Nous voulons la Paix.

 

 

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