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28 juillet 2008 1 28 /07 /juillet /2008 18:33




Bangui, 25 juil. (ACAP)- Les obsèques de M. Pierre N'Dickini, chargé de mission en matière de tourisme et d'hôtellerie au ministère du Développement du tourisme et de l'artisanat, décédé le 16 juillet 2008 suite à une attaque de bandits armés près de Libi (80 km à l'est de Bangui), se sont déroulées vendredi 25 juillet 2008, à Bangui en présence de plusieurs membres du gouvernement dont le ministre d'Etat au développement rural M. Jean Eudes Téya.

 « Le département est devenu subitement un cul-de-jatte avec la disparition de cet homme », a lancé l'inspecteur central du département du tourisme, M. Serge Singa, un collaborateur de longue date du défunt, qui a témoigné que M. Pierre N'Dickini était "un travailleur inlassable, d'une disponibilité sans faille et d'une humilité indescriptible".


Pour le directeur de cabinet du ministre du Développement du tourisme et de l'artisanat, M. Abel Mélémokosso qui a lu l'oraison funèbre, le défunt était « un cadre compétent, talentueux et discret; un homme de dialogue, un collaborateur intègre ».

 


Né vers 1953 à Ouango Bangassou dans le Mbomou au Sud-est du pays, où il a débuté ses études primaires, M. Pierre N'Dickini est titulaire d'un diplôme en Tourisme social de l'Institut supérieur d'animation socioculturelle des loisirs et du tourisme de Belgique.

 


Il occupait le poste de chargé de mission en matière de tourisme et d'hôtellerie au ministère du Développement du tourisme et de l'artisanat depuis le 1er février 2004.

Agé de 55 ans, M. Pierre N'Dickini laisse derrière lui une veuve et sept orphelins. Signalons qu'au cours de ces obsèques, il a été élevé au grade d'Officier dans l'ordre de la médaille de la reconnaissance centrafricaine.

 

 
Alors qu'il partait pour une mission de sensibilisation à l'intérieur du pays, le véhicule qui transportait le défunt Pierre N'Dickini, avec à son bord quatre personnes, a été attaqué par un groupe d'hommes armés non identifiés au village Libi. Touché à la rate et au pied, il a succombé le même jour à l'hôpital de Sibut (150 km de Bangui) où il a été conduit.

 

Ndlr Centrafrique-Presse : Les circonstances dans lesquelles cet important cadre du département tourisme a trouvé la mort sont proprement scandaleuses et prouvent s’il en était encore besoin, que contrairement à la propagande du pouvoir en place, la RCA est très loin de retrouver la sécurité.
C’est par pure fuite en avant que des missions de certains départements ministériels se rendent en province alors que, dépassé le PK 12, les autorités de Bangui n’ont quasiment plus aucun contrôle sur le territoire national.
Ce cadre était en outre décédé à l’hôpital de Sibut qui n’a d’hôpital que le nom car il y manque absolument de tout. Il n’a donc même pas été possible de lui transfuser quelque milligrammes de sang alors que depuis qu’on lui avait tiré dessus, il s’était progressivement vidé depuis 17h jusqu’à rendre l’âme à 22 h sans que quoi que ce soit ait pu lui être fait.
En outre, jusqu’à ce jour, il n’y a pas le moindre commencement de l’esquisse d’une quelconque enquête pour espérer tirer au clair les circonstances de la mort de ce compatriote. C’est aussi cela hélas, le régime des « libérateurs » bozizéens… !

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Centrafrique-Presse.com - dans Nation
28 juillet 2008 1 28 /07 /juillet /2008 18:29

Bangui, 25 juil. (ACAP)- « Nous avons l'obligation d'aller vite au dialogue, la population nous presse et l'Assemblée Nationale est convoquée en session extraordinaire de quinze jours pour voter la loi d'amnistie générale », a déclaré, vendredi 25 juillet 2008, à Bangui, le Coordonnateur du comité d'organisation du Dialogue Politique Inclusif, le ministre de la communication porte-parole du gouvernement, Cyriaque Gonda.

S'exprimant au cours d'un point de presse relatif au siège du comité, M. Gonda a indiqué que le Président de la République prendra certainement d'autres mesures de décrispation sur demande des parties au processus et a rappelé la nécessité de consolider les acquis de l'accord global de Libreville car, a-t-il précisé, « Libreville a été une très grande avancée parce que nous avons obtenu une accalmie sur toute l'étendue du territoire par un cessez-le-feu immédiat ».


Il a par conséquent déploré les appels à la démission du président Bozizé formulés il y a quelques jours par le Mouvement de libération du peuple centrafricain (Mlpc, ancien parti au pouvoir) et le Mouvement démocratique pour la renaissance et l'évolution de Centrafrique (Mdrec).

 
Estimant que cette demande revient, au mieux, à transformer le prochain dialogue en « monologue », au pire, à « créer les conditions d'une instabilité », M. Gonda a appelé ces deux partis à la sérénité avant d'ajouter que le gouvernement avait « le devoir d'opposer la démocratie à l'anarchie ».


Il a par ailleurs indiqué que le comité d'organisation du Dialogue Politique Inclusif serait en mesure de déterminer la date de ce forum au terme de la session extraordinaire de l'Assemblée Nationale prévue pour 15 jours et censée adopter entre autres une loi d'amnistie permettant aux opposants en exil et aux représentants des groupes rebelles de participer aux assises prévues pour se tenir à Bangui.


Ndlr Centrafrique-Presse : Cette « réaffirmation d’aller vite au dialogue » sonne comme un hommage du vice à la vertu car à l’évidence, c’est Bozizé et son clan qui traînent les pieds et jouent la montre quant  au chronogramme pour la tenue du dialogue inclusif. Beaucoup d’indices montrent qu’ils ne sont pas pressés d’y aller. Ce n’est donc pas à eux de « réaffirmer la nécessité d’y aller vite ».

Du reste, en convoquant les députés en session extraordinaire pour le 1er août, sans indication de date de fin de session, Bozizé a donné la preuve que les choses traîneront encore vraisemblablement tout le mois d’août et c’est probablement en fin de session extraordinaire que le projet de loi tant attendu portant amnistie générale sera discuté. On sera déjà en septembre.  

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Centrafrique-Presse.com - dans Nation
28 juillet 2008 1 28 /07 /juillet /2008 18:16



 

Bangui, 26 juil. (ACAP)- Le Premier ministre centrafricain, Faustin Archange Touadéra, a pris part, vendredi en début de soirée à l'ambassade de Chine à Bangui, à un dîner d'adieu offert par l'ambassadeur Shi Hu en l'honneur des membres de la 12ème mission médicale chinoise, qui quittent la République Centrafricaine, après 2 années d'exercice à l'hôpital de l'Amitié, à Bangui.

« Loin de leur patrie et de leurs parents, les 16 membres de la douzième mission médicale chinoise travaillent avec abnégation et dévouement, en dépit des difficultés telles que chaleur, insuffisance d'équipements et matériels médicaux, différentes maladies épidémiques et contagieuses », a déclaré M. Shi Hu, qui s'est réjoui de leur « contribution positive au renforcement des rapports d'amitié et de coopération sino-centrafricains ».


En terme de bilan, cette contribution s'est traduit par 31 203 consultations, 1 142 interventions chirurgicales, 823 examens d'électrocardiogrammes, 27 consultations gratuites à la campagne ainsi que par la distribution gratuite de médicaments à 1 000 personnes, a-t-il précisé.


Pour mieux illustrer le dévouement de la 12ème mission médicale, le diplomate chinois a cité l'exemple du laborantin Zhu Wentong, qui, confronté aux difficultés, a fabriqué lui-même les réactifs nécessaires à son travail, n'hésitant pas à faire, à 3 reprises, « don de son sang aux frères et sœurs centrafricains » qui en avaient besoin.

« Cela signifie que le peuple chinois et le peuple centrafricain sont liés par la circulation du sang et par le cœur », a-t-il conclu, avant d'exhorter la 13ème mission médicale, arrivée le 24 juillet à Bangui, à « faire rayonner les bonnes traditions et les excellents comportements de la 12ème mission ».


Pour le compte du gouvernement, le ministre de la Santé publique, de la Population et de la Lutte contre le sida, M. Faustin Ntelnoumbi, a adressé ses vifs remerciements à la douzième mission pour son bilan qualifié de "très positif" et s'est réjoui de l'excellente qualité de la coopération sino-centrafricaine.


Inauguré en 1988, l'hôpital de l'Amitié, financé par la République Populaire de Chine, accueille tous les deux ans une équipe médicale chinoise venant en appui au personnel médical local.


En raison de travaux de réhabilitation récemment entamés à l'hôpital de l'Amitié pour une durée de 15 mois, la treizième mission médicale chinoise, qui vient d'arriver à Bangui, devrait momentanément exercer à l'hôpital communautaire et au centre hospitalier universitaire de Bangui.

 
Il convient de préciser que MM. Cyriaque Gonda et Gaston Mackouzangba, respectivement ministres de la Communication et de la Fonction publique, étaient également présents vendredi soir à l'ambassade de Chine.

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Nation
28 juillet 2008 1 28 /07 /juillet /2008 18:12

Linternationalmagazine.com - Emile FIDIECK  le 28/07/2008

Pour le Chef de l’exécutif africain, le projet d’UpM de Nicolas Sarkozy vise la partition du continent et contredit les décisions des sommets de l’Union Africaine stipulant que le continent africain est une unité intégrée sur les plans géographique, humain et politique et une unité indivisible.

Connu pour la discrétion de ses positions diplomatiques, l’actuel président de la Commission de l’Union Africaine, Jean Ping a pour une fois rompu avec sa réputation en affirmant lors de l’entretien qu’il a eu samedi soir avec Mouammar Kadhafi à Tripoli que le projet d’Union pour la Méditerranée du Président français Nicolas Sarkozy allait de pair avec les objectifs colonialistes visant toujours le partage de l’Afrique, selon une source officielle libyenne.

Pour Jean Ping, l’Union pour la Méditerranée vise la partition du continent africain et contredit les décisions des sommets de l’Union Africaine à Banjul, en Gambie et à Khartoum, au Soudan, stipulant que le continent africain est une unité intégrée sur les plans géographique, humain et politique et une unité indivisible.

Dans ce contexte, l’Homme fort de la Commission de l’Union Africaine a annoncé l’opposition de la commission à de tels projets et souligné son appui total aux données évoquées par le guide libyen sur le projet de "l’Union pour la Méditerranée" et sur les dangers que ce projet représente pour le continent africain selon la même source.

Initialement, le projet d’Union méditerranéenne, défendu par Nicolas Sarkozy a pour but de relancer le partenariat entre le Nord et le Sud de la Méditerranée. Il s’agit, en quelque sorte de créer une deuxième union réservée aux Etats riverains de cette mer, basée sur la réalisation de projets concrets (dépollution de la Méditerranée, le co-développement et les pôles de compétitivité).

Mais le projet a susciter très vite l’hostilité des pays non riverains, notamment l’Allemagne qui craignait d’être exclue du projet tout en ayant à y contribuer financièrement. A Hanovre, le 3 mars 2008, Nicolas Sarkozy négocie avec Angela Merkel son projet d’Union méditerranéenne. Pour obtenir l’assentiment des Allemands, il sera profondément modifié.

Une volonté implicite d’affaiblir l’Union Africaine

A la demande de la chancelière allemande, le projet est ouvert à l’ensemble des membres de l’Union européenne. Suite à cet accord franco-allemand, les 13 et 14 mars 2008, le Conseil européen de Bruxelles approuve le principe d’une Union pour la Méditerranée qui englobera les Etats membres de l’UE et les Etats riverains de la Méditerranée qui ne sont pas membre de l’UE.

La démarche est mal appréciée par la plupart des dirigeants africains qui voient dans le projet de l’Union Européenne une volonté implicite d’affaiblir l’Union Africaine. S’exprimant en marge d’une rencontre internationale sur les changements climatiques en Afrique organisée par la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAfD), le chef de l’Etat sénégalais Abdoulaye Wade, sera parmi les premiers Chefs d’Etat à ouvrir les hostilités contre le projet phare de la "diplomatie sarkozienne" en déclarant que "L’idée d’une Union méditerranéenne, si elle se fait, va permettre à l’Afrique du Nord d’être arrimée à l’Europe…c’est une barrière qui isole l’Afrique au sud du Sahara et il faut que les Africains en soient très conscients".

Pour le plus ardent opposant au projet européen le libyen Mouammar Kadhafi, les pays arabes riverains de la Méditerranée concernés par ce projet appartiennent à un espace arabe sous le parapluie de la Ligue arabe et à l’espace africain sous l’égide de l’Union africaine (UA). Dans ce contexte, il faut plutôt soutenir les formules de coopération entre Bruxelles, capitale de l’Union européenne, Le Caire, capitale de la Ligue arabe, et Addis-Abeba, capitale de l’Union africaine. Or "La capitale qui gère ce projet (d’UpM) est Bruxelles et nous ne dépendons pas de Bruxelles" soutien le Colonel Kadhafi, lors d’un mini-sommet Arabe organisé à Tripoli pour marquer son opposition au projet du d’UpM.

En affirmant ainsi son opposition au projet européen d’UpM, Jean Ping ne fait qu’officialiser une position actuellement dominante au sein de l’Union Africaine.

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Centrafrique-Presse.com - dans Relations Internationales
28 juillet 2008 1 28 /07 /juillet /2008 03:29



 

Bangui, 26/07/2008 Centrafrique – (PANA) - Le ministre centrafricain de la Communication et porte-parole du gouvernement, Cyriaque Gonda, a qualifié, vendredi, de "déclarations intempestives et non autorisées", les appels à la démission du président François Bozizé lancés récemment par certains partis d’opposition.

S’exprimant au cours d’un point de presse au siège du comité préparatoire du prochain Dialogue Politique Inclusif, M. Gonda s’est étonné que ces appels interviennent au moment où les préparatifs de ce forum entrent dans une phase décisive, avec la convocation pour le 1er août prochain d’une session extraordinaire de l’Assemblée Nationale, censée adopter entre autres une loi d’amnistie comme préalable à la tenue des assises.


"Nous avons la responsabilité d’opposer la démocratie à l’anarchie", a souligné M. Gonda, qui a appelé à la sérénité les auteurs de cette demande, considérant que celle-ci traduisait une volonté de "créer les conditions d’une instabilité" dans le pays.

La mise au point du ministre de la Communication intervient cinq jours après la publication par la presse d’un communiqué du Mouvement démocratique pour la renaissance de Centrafrique (MDREC) affirmant que "seule la démission de Bozizé donnera une chance de renaissance au Centrafrique", vu que le pays était devenu "un épouvantail, un mouroir, un Etat zombie à cause de la folie guerrière et de l’incompétence de son président".


Par la voix de l’ancien Premier ministre Gabriel Koyambounou, le Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC, ancien parti au pouvoir), avait également appelé à la démission du président Bozizé, justifiant cette demande par "la faillite" du régime de ce dernier, symbolisée, selon lui, par la crise d’énergie que traverse la ville de Bangui depuis un mois, avec un programme sévère de délestage du courant électrique.
 

Ndlr  Centrafrique-Presse :  Y-a-t-il besoin encore de « créer les conditions d’une instabilité » dans ce pays ? L’instabilité est déjà bien là avec,  ne serait-ce que la crise énergétique qui perdure avec son cortège de drame et de malheurs. La RCA est à présent un pays gravement sinistré. La radio nationale n’a pas émis plusieurs jours durant la semaine dernière.

Gonda n’a rien trouvé à en dire. Il s’émeut en revanche lorsque de plus en plus de Centrafricains réclament le départ de son patron Bozizé de la tête du pays pour faillite consommée et incompétence. Pourquoi faudrait-il solliciter une autorisation comme le dit Gonda pour exiger la démission de Bozizé ? Où sommes-nous ?

Les appels à la démission de Bozizé sont intervenus bien avant la convocation de l’Assemblée nationale en session extraordinaire.

Que dit Gonda sur la crise du courant électrique que connaît la capitale ? Lui et Ndoutingaï ont perdu la langue. C’est évidemment plus facile de faire de la diversion et la fuite en avant.

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Centrafrique-Presse.com - dans Politique
28 juillet 2008 1 28 /07 /juillet /2008 03:24

par Adrien Poussou


Que l’on ne nous tient pas rigueur. Imbéciles ici ne saurait être considéré comme une injure. Nous l’avons utilisé dans son sens sartrien. Sans verser dans la philosophie, selon Jean-Paul Sartre, l’imbécile est celui qui se contente de son existence misérable et qui ne s’intéresse pas au drame qui se produit au tour de lui et à travers le monde. Le décor ainsi planté, revenons à notre énoncé.


Ces lignes ont été inspirées par la dernière tribune de notre cher ami Franck Saragba. Comme chacun peut s’en rendre compte, elles sont écrites au moment où le débat sur le boycotte des jeux Olympiques de Pékin bat son plein et occulte sans nul doute certaines questions sensibles de l’actualité.  Sans prétention, ni forfanterie, elles sont d’abord et avant tout un début de réponse, sinon, notre apport au débat né de l’analyse de ce compatriote. Mais avant toute chose, qu’avons-nous retenu de cette tribune ?


Grosso modo, pour Franck Saragba, il semble difficile de ne pas s’inquiéter des avances de la Chine à l’Afrique d’une manière générale et la Centrafrique en particulier. Comment ne pas s’arrêter un temps soit peu sur cette nouvelle forme de coopération faite de dons et de prêts sans condition ? Comment, enfin, ne pas se souvenir de cette sombre période qu’est celle de la colonisation avec ses corollaires l’exploitation, la spoliation, la domination et les multiples brimades que les peuples d’Afrique et de Centrafrique devraient subir et subissent encore matin, midi et soir? Et il ne s’est pas prier d’arriver à la conclusion fatale : la recolonisation de Centrafrique en marche.


La Chine coupable ?


A vite culpabiliser ou jeter l’anathème sur l’empire du milieu parce qu’il déverse sur le continent africain le surplus de sa production industrielle, on fabrique une nouvelle théorie du complot. On donne à voir un monde dont le moteur n’est plus la lutte des classes, la formation des valeurs, les intérêts contradictoires, mais un jeu de masques et de menées obscures. On fait croire  qu’il y’a un monde derrière ce monde et que tous les acteurs que l’on voit s’agiter ne sont que des pantins ou du moins des aigris dissimulant leur vrai visage qu’il faut démasquer.

Certes la Chine est une dictature. Elle a ses crimes, ses idéologies désuètes et archaïques, sa façon de traiter ses minorités. Nous sommes d’avis qu’il y’a un absence de liberté de presse ou de liberté tout court en Chine. Mais est-ce pour cela que devrions-nous empêcher de faire affaire avec elle ? Est-ce que nous n’avons pas des dictatures et des régimes de terreur dans nos Etats africains ? A part la Chine, y’a-t-il pas d’autres pays ou d’autres puissances qui nous exploitent et font tout pour nous maintenir dans cette sombre misère ? 

 
Ce que nous comprenons là c’est qu’on est en présence d’un mécanisme implacable et terrible. C’est dire qu’on ne peut pas, d’une manière générale, être noir, jaune ou arabe, appartenir au monde des pays pauvres ou ex pauvres et prospérés. Comme si la richesse et la prospérité ne devraient rester que l’apanage des plus malins qui ont pu, roublardise oblige, déployer leurs tentacules à travers le monde entier. Tout se passe comme s’ils sont les seuls à pouvoir bénéficier des richesses dont regorge nos sous sol africains. Comme si chez ces derniers, il n’existe pas des inégalités. Et dire que ce sont ceux qui nous ont colonisé, pillé et massacré qui nous choisisse aujourd’hui nos fréquentations et relations. On croit vraiment rêver. Voilà pourquoi nous pensons que le débat est ailleurs.


Il faut faire affaire avec la Chine


Les règles actuelles des affaires édictées et imposées par les occidentaux aux Etats africains se résument à ceci : je fais, je gagne, si tu blagues je te tue.


De notre point de vue, aucun historien ne nous démentirait d’ailleurs, la Chine ne nous a pas colonisés. Nous n’avons pas vécu avec elle pendant des siècles. Les chinois quand ils viennent en Afrique ou en Centrafrique, c’est pour leurs intérêts. Ils ont leurs paradigmes.  Il appartient donc à nos autorités de faire les Affaires avec la Chine. Ça devrait être du gagnant gagnant. La Chine gagne et nous gagnons aussi. 

Ayons à l’esprit que les chinois n’ont pas tué Emery Patrice Lumumba, ils n’ont pas fait assassiner Thomas Sankara ni Barthélémy Boganda, encore moins Félix Moumié.

De ce fait, cet antichinois ne serait-il pas que du complotisme primaire résultant  de l’esprit grégaire des occidentaux ?

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Centrafrique-Presse.com - dans Opinion
26 juillet 2008 6 26 /07 /juillet /2008 03:22




Un compatriote qui réside en Allemagne donne son appréciation sur la crise énergétique nationale

 

La seule solution pour la couverture totale de l’électricité dans la ville de Bangui et sur toute l´étendue du territoire national revient  à libéraliser la production de l’électricité

 La problématique de l´énergie en Centrafrique n´est pas seulement liée á l´achat de cette fameuse turbine de Boali 3 mais bien au contraire, il est question d’un manque d’une volonté affichée et un manque de politique de continuation de gestion des affaires publiques en matière énergétique. La société  ENERCA a toujours été très  politisée au point que même si on place le meilleur Directeur Général du monde, ce dernier ne pourra rien faire. Cette société est tribalisée du Ministère en passant par la Direction Générale et le Conseil d´Administration jusqu´au planton et la majorité du personnel a un sentiment de frustration.

 

J´étais conseiller en matière de la nouvelle technologie du feu DG de l´ENERCA Gaston Lékoua de 1996 á l´an 2000.  Je me rappelle que pour pallier au fameux BUG lors du passage á l´an 2000, l´ ENERCA devrait sou s l ´influence massive de la communauté internationale fournir au Comité National á Bangui toutes les informations relatives á l´état des lieux de la production, de la maintenance technique, de la gestion de la comptabilité et les prévisions techniques commerciales pour les années futures. La Direction Générale  avait présenté comme tableau de bord ce qui suit:

·        La production de Boali (1, 2 et même 3) n´est pas du tout  rentable á long terme pour la ville de Bangui parce que le transport du courant entre Boali et Bangui apporte un rendement très faible ou bien en terme technique un cosinus phi très bas tout cela est lié á des pertes thermiques et la vétusté des installations et matériels non adaptés aux environnements depuis les années 50 d´une part et d´autre part la croissance continue de la population de Bangui.

·        Privatisation de la Direction commerciale. C´est á dire la direction commerciale devrait être gérée par des sociétés privées. Ces sociétés vont pouvoir elles-mêmes gérer leurs abonnés. Les activités de la Direction Générale se limiteront seulement á la planification,  á la production et á la distribution de l´électricité. L´ENERCA pourrait alors gérer exceptionnellement  que les abonnés du centre ville de Bangui.

·        Un projet de construction á court terme d´une Mini-Centrale d´une capacité allant jusqu´á 100 MW en amont du fleuve Oubangui vers le quartier Ouango-Bangui.

Ce projet devrait permettre une autonomie en énergie pour la ville de Bangui et pourrait aussi alimenter certaines villes de la République Démocratique du Congo prés de Bangui, c´est á dire les  villes de Zongo et Guéména. La technologie des micros et mini-centrales ont été retenues. Cette nouvelle technologie permets la production d´énergie là ou le fleuve ne tari pas, c´est le cas du fleuve Oubangui. Avec ces nouvelles méthodes de production d´énergie, on pourrait s´en passer de la chute ou bien d´un barrage.

·        Un autre projet de construction d´une deuxième Microcentrale sur le rivière Mpoko, route de Boali pour desservir exclusivement le quartier PK12 avec ses extensions et environnants.

·        La production de Boali (1,2 et 3) á long terme sera destinée pour alimenter les villes de Boali, Bossembele, Bossangoa, Yaloké etc.…Le réseau électrique entre Boali et Bangui seront graduellement détruit dès que les nouvelles mini-centrales seront exploitées.

·        A l´époque l´ENERCA disposait au niveau des banques locales une épargne très importante. Le montant total évalué en 2000 était de 5 milliards de FCFA dispersé dans les 3 banques de la place.

·        Le financement de tous ces projets devrait être  assuré et garanti á 60% par les fonds propres de l´ENERCA.

Au vu de ce qui précède, on peut démontrer que l´achat d´une nouvelle turbine á Boali 3 ne pourra rien changer á la situation de fourniture de l´électricité á Bangui. Et pour cause, la vétusté du système de transport. Si Boali produit 30 MW, l´électricité transporté arrive á Bangui avec une puissance de 20 MW soit un  rendement de 66%, correspondant à une perte de 10 MW pour 100 km. Cette perte se laisse tout simplement expliquer par les équipements  réseaux  électriques très vétustes non adaptés aux climats et aux environnements. Il y a donc un besoin impératif de renouvellement des accessoires, ce qui permettra une optimisation du rendement (les spécialistes parlerons d’une amélioration de l’ordre de 80 á  95% soit un cosinus phi entre 0,8 et  0,95)

Le cout des travaux de réhabilitation du réseau avait été évalué à presque 5 milliards de CFA en 2000. Apres tout rapprochement comptable, on se rend compte que le projet á long terme aura un rendement négatif, les investissements ne pouvant être recouverts totalement.  Aucune Banque financière á Bangui et même voir la Banque mondiale ne pouvaient s´intéresser au financement de ce projet, malgré que le Président du Conseil d´Administration de l´ENERCA á l´époque était le feu Djimarim ancien DG de la banque CBCA.

Plu s loin je voulais revenir sur le projet d´installation des nouvelles centrales sur le fleuve Oubangui. L´avantage de ce projet est lié aux transferts des nouvelles technologies de l´énergie qui ouvrira la porte aux nationaux de gérer, d´exploiter et de maintenir eux-même s l a production sans aide extérieur. C´est en tout cas  ce que les Techniciens Africains sont á la recherche pour le transfert de technologie en Afrique afin de pouvoir  lutter contre le sous développement et la maitrise de la consolidation de l´économie nationale. Cette nouvelle technologie de production d´électricité devrait être vulgarisée sur tout l´étendu du territoire national afin de permettre la production de l´électricité là où se trouve une rivière intarissable. Avec cette installation les travaux de maintenance et les histoires de pièces de rechanges  sont presque réduits au minimum. Tout le projet est axé sur un ouvrage de Génie Civil (3 bassins de stockage d´eau d´une capacité de 1.000.000 mètres cube chacun), l´achat des Micros et mini-centrale, l´achat des Transformateurs et la main d´œuvre local. La durée maximale de la réalisation  étant fixée á  moins de 12 mois et enfin compte tenu de l´absence d´un nouveau réseau électrique entre le site et Bangui, le rendement de l´exploitation étant estimé á 98%. Tous les documents relatifs á ce projet se trouvent á la Direction Générale de l´ENERCA.

 

En Conclusion, si le projet était réalisé en 2002 comme prévu,  aujourd´hui la RCA ne serait pas confronté aux problèmes de fourniture d´électricité. L’absence d´une  politique énergétique structurée adéquate aura toujours un impacte négatif sur la livraison de l’électricité dan s l a ville de Bangui et sur tout l´étendu du territoire. Cela se laisse expliquer par la méconnaissance de la démographie et l´extension des villes urbaines d´une part et d´autre part l´absence d´une planification et d´une prévision ben matière énergétique au niveau de l´ENERCA. La seule solution pour la couverture totale de l’électricité dan s l a ville de Bangui et sur tout l´étendu du territoire national  revient  à libéraliser la production de l’électricité comme on l´avait fait pour les télécommunications.

 

 

Ricko Henri Guinari

Munich en Juillet 2008

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Opinion
26 juillet 2008 6 26 /07 /juillet /2008 03:19

 par Joseph Nestor Ouamba-Patas

 

" Sometimes in sorrow, despair, uncertainty, crises, long-suffering and turmoil ; it should  be  appropriate to thank those who are trying to end this nightmare even if their purpose is not yet reached. It is so easy to know friends of Central African Republic. Such friends, or such personalities deserve tribute. And  M. Toby Lanzer is one who successfully had worked to promote the case of Central African Republic, attracting International Community attention to bring humanitarian and financial aids to this country. He demonstrated by will and action, its devotion to reduce poverty in which Central African Republic is plunged. As he has left this State for Sudan, exactly the North-Sudan it is right for citizens of Central African Republic to thank him for all he had done for the good of this country. M. Toby Lanzer quits but he stays in the heart of all centrafricans. Then, he is not to far from Central African Republic, he is  just over its porous border ; the North-Sudan. He could help. Its experimentation could be a precious tool to end crises in Central African Republic. Once again thank to him. As the process of National Inclusive Dialogue is pressed, politicians have to put in practice, M.Toby Lanzer example in order to get the country out of the circle of hell. For that this Dialogue should take place abroad. And Libreville, capital of Gabon is well-indicated to welcome this forum."   

 

It is a duty to thank. It is a sense of responsibility to recognize the talents, the works and the output of someone in its mission's implementation. In all case of activity those who have success in their work deserve tribute. They have to be thanked. If centrafrique-presse.com greets and honors M.Toby Lanzer, it is because from him the figure of humanitarian rights is improved in Centra African Republic.  International opinion is well sensibilised on crises of this State. From Him many Non-government organizations are implanted into, operating to save lives and cutting suffering among those facing the civil war. M.Toby Lanzer is one who trusted citizens of Central African Republic, making sure that this country is in trouble : political trouble. He is right and sincere in its insight on this country. Lessons which could profit are the following :

 

1°- Politicians of Central African Republic have to give sense in their engagement to end crises.

 

2°- They should love their country ; knowing its interests.

 

3° talking on the sharp issues, such as Human Rights respect, good governance, individual freedom and obligation to be submitted to Law. 

 

4° fighting against poverty by all means in order to reduce it.

 

5° Promoting democracy. M Toby Lanzer had shown these during his mission in Central African Republic. He emphasised on the humanitarian rights. it is to say that deserve tribute, thanks and honor like M.Toby Lanzer ; politicians have to implement all these proposals to change the political, social and economic  landscape of  Central African Republic.

 

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La Centrafrique est en crise. Celle-ci se poursuit. Un poids que supportent tous les citoyens. Même si les causes sont imputables aux politciens et élites. Ce qui semble dire à certains que la  Centrafrique évolue à la dérive. Et que les politiciens et élites sont dépouvus de vivier d'idées pouvant assainir les divisions, et panser les blessures, enfin cicatriser les déchirements ethniques. Mais, si les centrafricains sont dépourvus de bonnes initiatives pour la paix et la reprise d'activités économiques ; des personnalités étrangères peuvent suppléer. A ce propos, l'exemple de Mr Toby Lanzer doit être cité à plus d'un titre. La Centrafrique le remercie pour avoir résolument mis ses talents au service des Droits Humanitaires, de la paix,  du développement économique, et de la lutte contre la pauvreté. Il a exposé la crise de la Centrafrique à la Communauté Internationale ; demandant ainsi des aides financières et humanitaires au profit de cet Etat.

 

Cela a été un succès. Lequel doit donner des leçons aux politiciens. La culture des Droits Humanitaires s'est développée. Les Organisations non-gouvernementales sont plus nombreuses en Centrafrique. Il a porté la crise centrafricaine au coeur de l'opinion internationale. Même si la crise est loin de prendre fin, Mr  Toby Lanzer a énormément contribué à sa résolution. Sa volonté et ses actes en faveur de la paix du rétablissement de l'Etat au sens républicain ne sont pas à présenter. Il mérite les remerciements de la centrafrique-presse. Si tous les politiciens de la Centrafrique agissent comme lui, la Centrafrique aurait déjà tourné les pages de ses crises.

 

Mais, une chose est vraie les politiciens doivent être sincères. Ils doivent aimer leur pays. Notamment la démocratie, la bonne gouvernance, le respect des Droits de l'Homme et des libertés individuelles doivent imprimer leurs actions. La réduction de la pauvreté et le développement économique sont des sujets sur lesquels ils ne doivent pas transiger. Ils doivent suivre l'exemple de Mr Toby Lanzer. Si l'on remercie Mr Toby Lanzer c'est parce qu'il a prouvé que la Centrafrique n'est pas une fatalité. Quitte aux politiciens de vouloir du bien de la Centrafrique en oeuvrant pour préserver ses intérêts. La Centrafrique dit merci à Mr Toby Lanzer. parce qu'il a donné à la Centrafrique une bonne leçon de la démocratie et du patriotisme. qui chez les politiciens de ce pays fait défaut. Ainsi la Centrafrique peut dire merci à Mr Toby Lanzer.

 

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Opinion
26 juillet 2008 6 26 /07 /juillet /2008 03:17

Le Messager  Vendredi 25 juillet 2008


Il y a dix ans, des diplomates de 160 pays, et des représentants de quelque 200 organisations non gouvernementales (Ong), se sont rassemblés dans la capitale de l’Italie pour négocier durant cinq semaines, le Traité fondateur d’une Cour pénale internationale baptisé “ Statut de Rome ”. En adoptant ledit Statut, le 17 juillet 1998, 120 pays sur 160 s’engageaient ainsi à mettre fin à l’impunité des génocides, des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. Crimes auxquels se livrent encore allègrement de nos jours, de trop nombreux gouvernements et entités tribalo-ethniques à travers le monde.
Trente pays africains – au rang desquels le Cameroun est absent – se trouvent parmi les 107 nations qui, en ratifiant le Statut de Rome, ont ainsi décidé que plus jamais elles ne regarderaient sans rien faire des populations entières se faire décimer par des génocidaires, des racistes cruels, des dictateurs ubuesques et des tortionnaires de tout cru jusque-là jamais inquiétés.


Parmi les 12 abstentions au vote en 1998, se trouvaient sans surprise la grande Chine qui se réveille seulement aujourd’hui aux Droits de l’Homme, et surtout Israël et les Etats-Unis dont le terrorisme d’Etat et la belligérance sont depuis toujours et pour longtemps encore, érigés en mode de gouvernement ou en langage diplomatique. Qu’à cela ne tienne.

La date du 17 juillet est désormais célébrée, dans le monde comme une “ Journée de la justice internationale ”, pour rappeler aux dirigeants et aux citoyens de tous les pays du monde que le Statut de Rome a sonné la fin de la culture de l’impunité, et l’entrée dans l’ère de la responsabilité pénale et morale des commanditaires et auteurs… Ceci veut dire que désormais tous les adeptes de “ la solution finale ” comme moyen de résoudre les conflits humains, tous ceux qui font du viol et des mutilations leur moyen d’expression politique, tous les tortionnaires des régimes totalitaires et leurs commanditaires, doivent s’attendre à répondre un jour ou un autre de leurs crimes, devant une juridiction à compétence universelle. Et ce sera aussi la responsabilité de tout pays d’y contribuer. Si l’Onu n’a toujours pas de gouvernement mondial pour protéger l’humanité, elle dispose, avec la Cour pénale internationale, d’un instrument à effet dissuasif sur les dirigeants politiques ou tribaux, dont la certitude de l’impunité est désormais fortement troublée.


L’Afrique en première ligne


Ce trouble de certitude a particulièrement marqué les dirigeants africains à l’occasion du 10e anniversaire du Statut de Rome qui, par un étrange hasard, a coïncidé avec l’audacieuse proposition du Procureur de la Cpi, que les juges à la Cour émettent un mandat d’arrêt – forcément international – contre le chef de l’Etat soudanais, accusé de génocide et de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre.


Jamais on avait vu et entendu, les régimes africains investir autant d’émotions au sujet de la guerre du Darfour, dont pourtant la connotation génocidaire, et en tout cas les crimes contre l’humanité, sont établis depuis des années… Pas même lorsqu’elle a failli tourner en guerre ouverte entre le Tchad et le Soudan.


Comme dans un combat d’éléphants, le Soudan était devenu un théâtre ordinaire de confrontation entre les intérêts géostratégiques des Etats-Unis, de la Chine (nouvelle amie), et de l’Europe (l’amie traditionnelle) de l’Afrique. Les dirigeants africains regardant les populations du Darfour dépérir comme un banal gazon sous les pattes de ces éléphants en lutte.

En fait, le président Béchir, comme les autres dictateurs sanguinaires ou tortionnaires d’Afrique, devait se dire : “ Qu’a-t-on déjà fait aux dirigeants israéliens qui massacrent chaque jour les Palestiniens arabes et occupent leurs terres ? ” “ Qu’a-t-on fait à Georges Bush lorsque sur un prétexte mensonger il est allé massacrer les Irakiens, et installer la guerre civile là-bas en prime, pour venger l’humiliation de son père par Saddam Hussein, et installer ses entreprises familiales sur le pétrole irakien ? ” Etc… Questions fondées, s’il en est, même si comparaison n’est pas raison, puisque a priori, aux yeux des Africains, (un mandat d’arrêt inédit contre un président donnerait l’image d’une justice internationale à tête chercheuse).

Le complexe de marginalisé


La situation requiert en réalité une froideur de l’analyse dont la subtilité se trouve submergée par l’équation émotionnelle d’un continent atteint du complexe de marginalisation, alors que ses dirigeants se sont approprié l’Etat constitutionnel, l’ont criminalisé et soumis aux intérêts privés étrangers ou locaux, et redoutent vraiment d’avoir à répondre de leurs actes pendant ou après leurs fonctions. Comment peut-on se lâcher quand on se tient ?


Si l’on peut comprendre la position de ceux qui crient au “ deux poids, deux mesures ”, sans pour autant que cela justifie les violations endogènes des Droits de l’Homme, j’aimerais bien que l’Union africaine (Ua) et M. Ping nous expliquent un peu le scénario qui conduirait fatalement à un coup d’Etat au Soudan, si le président Béchir faisait vraiment l’objet d’un mandat d’arrêt, alors que, si le Soudan est, comme couramment prétendu, un Etat souverain et de droit, sa Constitution doit avoir prévu un dispositif de transition du pouvoir en cas de vacance de la présidence de la République. Encore qu’au regard de l’article 25 du statut (a.4) la responsabilité pénale individuelle de M. Béchir ne saurait affecter la responsabilité de l’Etat soudanais en droit international. Le non-respect actuel de ladite constitution par le président Béchir, n’est-il pas déjà un coup d’Etat permanent contre les institutions républicaines ?


La vérité, mes chers amis, c’est que si le syndicat des dirigeants africains laisse tomber Béchir, tous les autres membres tomberont les uns après les autres (comme des dominos), à moins de s’interdire désormais toute villégiature en Europe notamment. Car, tout pays partie au Statut de Rome est exécuteur d’un mandat international de la Cpi.

Mais, à bien y regarder, il est invraisemblable que le président soudanais soit arrêté, que ce soit chez lui ou ailleurs, pendant l’exercice de ses fonctions. Aucun des pays signataires ne serait assez irrespectueux du peuple soudanais, pour arrêter et livrer son président avant d’avoir tenté de le ramener à la raison et au bon sens politique.


Le mérite du pavé jeté dans la marre aux requins par le procureur de la Cpi, c’est d’avoir réveillé tous ceux qui dormaient autour de la table de négociation de paix sur le Darfour. Car, ce procureur sait bien qu’au-delà des 2 mois dont disposent les juges pour examiner sa requête, l’article 16 du Statut de Rome prévoit des circonstances où une poursuite peut être suspendue. Il faut simplement pour cela, que le Conseil de sécurité prenne une résolution ad hoc, votée par au moins 9 membres sur 15, en évitant qu’un des 5 membres permanents y oppose son veto.


En attendant, il faudrait peut-être que le Cameroun, dont un citoyen (Maurice Kamto) brigue actuellement un poste de juge à la Cour internationale de justice, songe à ratifier au plus vite le Statut de Rome, afin de prendre le train des Etats civilisés du monde.



En cette année d’anniversaire, nous appelons :


Les Etats non parties à :


- Ratifier ou adhérer au Statut de Rome au plus vite. Nous exhortons particulièrement les pays suivants qui ont déjà un processus de ratification en cours : le Cameroun, l’Indonésie, la Moldavie, le Népal, la République tchèque et l’Ukraine.


- Incorporer le Statut de Rome dans la législation nationale.


- Ratifier l’Accord sur les privilèges et immunités de la Cour (Apic).


- Coopérer pleinement avec la Cour.



Les Etats parties à :


- Incorporer le Statut de Rome dans leur législation nationale.


- Ratifier l’Accord sur les privilèges et immunités de la Cour (Apic).
- Coopérer pleinement avec la Cour, en exécutant les mandats d’arrêt en cours et en concluant des accords de coopération tels que ceux en rapport avec l’exécution des peines et la réinstallation des témoins.
- Garantir l’intégrité du Statut de Rome à la Conférence de révision.
- Exprimer leur soutien au Statut de Rome par le biais de discussions bilatérales avec d’autres Etats et dans le cadre des organisations multilatérales.
- Exprimer publiquement leur soutien à la Cour lorsque cela est possible et approprié.
- Encourager un Etat non partie qui leur est voisin et d’autres Etats non parties en général à rejoindre la Cour.


Les organisations intergouvernementales, y compris les Nations unies et les organisations régionales à :


- Coopérer pleinement avec la Cour, y compris en assistant les Etats membres dans la préparation et l’adoption de législations de mise en œuvre.


- Emettre des résolutions, communiqués conjoints, positions ou déclarations promouvant la Cour en général et en rapport aux situations en particulier.


- Sensibiliser sur l’importance de la Cpi dans les discussions pertinentes avec les Etats.
- Adopter les accords de coopération avec la Cour.


- La Cpi appelle particulièrement les organisations à exhorter les Etats membres et d’autres Etats (lorsque cela est approprié) à rejoindre la Cpi et à coopérer pleinement avec la Cour.
Sources : Ccpi



Les 30 pays africains ayant déjà ratifié


Pays Date de ratification


Afrique du Sud 27 novembre 2000
Bénin 22 janvier 2002
Burundi 21 septembre 2004
Botswana 08 septembre2000
Burkina Faso 16 avril 2004
Comores 18 août 2006
Congo (Brazza) 03 mai 2004
Djibouti 05 novembre 2002
Gabon 20 septembre 2000
Gambie 28 juin 2002
Ghana 20 décembre 1999
Guinée 14 juillet 2003
Ile Maurice 05 mars 2002
Kenya 15 mars 2005
Lesotho 06 septembre 2000
Liberia 22 septembre 2004
Madagascar 14 mars 2008
Malawi 19 septembre 2002
Mali 16 août 2000
Namibie 25 juin 2002
Niger 11 avril 2002
Nigeria 27 septembre 2001
Ouganda 14 juin 2002
R. Centrafrique 03 octobre 2001
R. Dém Congo 11 avril 2002
Sénégal 02 février 1999
Sierra Léone 15 septembre 2000
Tanzanie 20 août 2002
Tchad 01 novembre 2006
Zambie 13 novembre 2002

 

Par Jean-Baptiste Sipa


Le 25-07-2008

 

Génocide au Darfour  le sort de El Bachir dépend de la Russie et de la Chine selon Abdoulaye Wade

publié le 25/07/2008



S’exprimant au cours d’une conférence de presse, le président sénégalais, Abdoulaye Wade, a déclaré jeudi à Chicago, aux Etats-Unis que le sort du président El Bachir dépendait essentiellement de la Russie et de la Chine, deux pays membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, opposés à l’arrestation du dirigeant soudanais.

"Le Darfour est l’une des plus grandes tragédies de notre temps. Plusieurs milliers de personnes ont été tuées et quelque 700.000 autres ont été déplacées. Des milliers de personnes vivent en plein air dans des conditions dramatiques. C’est inacceptable", a déclaré le président Wade, appelant son homologue soudanais à coopérer avec la communauté internationale pour trouver un règlement définitif à la crise dans la province occidentale du Soudan.

"Il faut que les choses soient clairement définies pour voir sa responsabilité personnelle. Un chef d’Etat n’est pas toujours directement responsable de ce qui se passe dans son pays", a soutenu le président sénégalais devant la presse américaine et internationale.

En tant que juriste, je ne peux pas couvrir des auteurs de génocides ou de violations des droits de l’homme

"Le procureur m’a informé de ses intentions de le poursuivre parce qu’il connaît peut-être mes relations avec le président Bachir, mais je n’ai pas réagi. En tant que juriste, je ne peux pas couvrir des auteurs de génocides ou de violations des droits de l’homme", a-t-il affirmé.

"Le président Bachir était surpris par son inculpation. J’ai eu un long entretien téléphonique avec lui et il croyait que les poursuites concernaient deux de ses collaborateurs. Je lui ai dit qu’il s’agissait bien de lui, que c’était très sérieux et que si cela lui est arrivé c’est parce qu’il a laissé traîner la situation au Darfour sans essayer de la résoudre", a-t-il poursuivi, soutenant avoir, bien avant, mis en garde le président soudanais contre d’éventuelles poursuites judicaires.

"Je lui (Bachir) avais demandé de faire attention car la communauté internationale était mécontente de lui à cause des massacres au Darfour et de trouver des solutions à cette crise. Il pensait que la présence d’une force internationale au Darfour serait un moyen pour les Etats-Unis de déstabiliser son régime", a révélé le président Wade.

 

 

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25 juillet 2008 5 25 /07 /juillet /2008 15:45

 

 

Envoyée spéciale à Batouri (Cameroun) FANNY PIGEAUD Libération  vendredi 25 juillet 2008

Reportage

 

En voilà une bonne affaire : c’est sans rien payer qu’un ministre camerounais a récupéré, il y a quelques années, une bouteille de 75 cl remplie de diamants. Il avait débarqué dans un village du département de la Kadéi, dans l’est du pays, pour demander l’autorisation d’extraire la pierre précieuse de la rivière. Les habitants avaient accepté… jusqu’à ce que son «représentant» disparaisse, sans régler les salaires des paysans qui travaillaient pour lui et les derniers diamants qu’ils avaient trouvés. «Il y a beaucoup d’histoires de ce type par ici», soupire Pierre, un ancien orpailleur. Selon lui, beaucoup de personnalités qui gravitent autour du pouvoir pillent l’or et le diamant dont la Kadéi est riche. De fait, le département, enclavé et frontalier de la Centrafrique, est peu développé, malgré ses nombreux chantiers d’exploitation artisanaux : ses routes sont des pistes défoncées, le réseau téléphonique rare, l’électricité inexistante ou régulièrement coupée.

Mafieux.

Largement informelles, les filières de l’or et du diamant du Cameroun, par lesquelles transite aussi une partie du diamant centrafricain, sont contrôlées par des réseaux mafieux d’acheteurs maliens, sénégalais ou nigérians, accuse un responsable camerounais. Ces trafiquants profitent de la situation de survie des mineurs, souvent des paysans ou des jeunes sans emploi, pour leur imposer un système de crédit abusif et les payer sans suivre de règles, explique-t-il. Le prix d’achat du gramme d’or varie de 6 000 à 10 000 francs CFA (10 à 15 euros) selon les chantiers.

Un commerçant malien, installé depuis longtemps dans la région, met plutôt en cause les acheteurs de Dubaï, qui raflent tout depuis trois ans. «Ils ne nous laissent rien. Les affaires ne marchent plus comme avant», déplore-t-il. Des nagbatas (chercheurs-artisans miniers en kako’o, une langue locale), se plaignent, eux, du Cadre d’appui et de promotion de l’artisanat minier, une structure étatique née en 2003. Ils assurent que ses agents les escroquent. «Certains exploitent des chantiers pour leur propre compte, explique Pierre. D’autres utilisent des balances truquées lorsqu’ils achètent la production des nagbatas.»

Les travailleurs sont installés dans des camps de fortune ou contraints de parcourir plusieurs kilomètres à pied pour rejoindre les chantiers, souvent situés dans des zones de forêt tropicale. Maltraités par les «chefs de chantiers», ils creusent le lit des rivières, façonnent d’énormes puits, taillent dans la terre de longs souterrains. Toujours armés de leurs pelles «Bokassa» (du nom du dictateur centrafricain, qui offrait des diamants à ses hôtes), ils trouvent une douzaine de grammes de poussière d’or certains jours, souvent rien du tout pendant des semaines.

Eboulement.

Bien sûr, il y a des accidents, comme celui du chantier de Kambele III près de la ville de Batouri, début juin : un éboulement dans un souterrain avait blessé trois hommes. «L’or, c’est ce qui donne l’argent», explique Mathilde, 35 ans. Comme les autres femmes, elle lave, tamise le gravier ou pile des cailloux contre les quelques «miettes» que les hommes veulent bien lui laisser. Elle ne gagne jamais plus de 5 000 francs CFA (7,6 euros) par semaine. Insuffisant pour scolariser, nourrir, habiller ses trois enfants. Le travail dans les champs est moins pénible, d’autant que la terre est très fertile dans la région, souligne-t-elle, mais il ne «rapporte» pas tout de suite.

La vie des orpailleurs ressemble à un cercle vicieux, enrage Pierre, qui se désole de voir la plupart des nagbatas dépenser leur argent dans l’alcool. «Il y a un gros problème d’éducation», juge-t-il. Mais les écoles de la région sont dans un état lamentable et en nombre insuffisant : «C’est comme si on voulait que les gens d’ici restent ignorants et ne puissent pas se défendre contre ceux qui s’emparent de leurs ressources», observe-t-il.

 

 

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