16:34:26 GMT
Source: Reuters Par Paul-Marin Ngoupana
BANGUI, 13 août (Reuters) - Les rebelles en République centrafricaine ont intensifié leurs attaques contre les forces gouvernementales après leur retrait du processus de paix, a déclaré le
gouvernement mercredi.
L'ONU a déclaré qu'elle était "profondément préoccupée" au sujet de la détérioration de la sécurité dans
le nord-ouest, où des dizaines de milliers de civils ont fui plusieurs années de violence, et a appelé toutes les parties à respecter les accords qu'elles ont signés.
Les rebelles de l'Armée populaire pour la restauration de la République et la démocratie (APRD), qui opèrent dans la région, ont signé un accord de paix avec le gouvernement du Président François
Bozize, mais se sont retirés du processus d’organisation du dialogue prévu ce mois-ci.
Le dialogue avait pour but de réunir d'autres rebelles qui ont signé l’accord de paix, de la société civile, des hommes politiques de l'opposition et le gouvernement, pour tenter de mettre fin à
des décennies de chaos dans l'un des pays les moins avancés.
La demande d'or, de diamants et d'uranium du sous son sol a attiré les sociétés minières dont le groupe nucléaire Areva de l’État français, malgré la violence.
"Nos forces ont été attaquées et l'un de nos hommes tué par des hommes armés cachés alors qu'ils escortaient un convoi humanitaire dans le secteur de Kabo, a déclaré un porte-parole du ministre de la Défense, le général Guillaume
Lapo.
Cette semaine de violence a fait suite à une attaque le 7 Août lorsqu'une unité transportant la paie des soldats qui sont en brousse, a été prise
dans une embuscade, a-t-il déclaré.
Un soldat gouvernemental a dit que deux de ses collègues ont été tués dans cette attaque, mais le porte-parole du ministère de la Défense a nié.
Des responsables de l’APRD ne pouvaient être immédiatement joints pour des commentaires.
Les attaques renforcent de plus en plus les doutes sur les accords de paix signés en Juin.
L'APRD a pris les armes peu de temps après l’arrivée au pouvoir de Bozize en 2003 par le coup d'Etat qui a renversé Ange Félix Patassé. Un autre
groupe rebelle appelé l'Union des Forces Démocratiques pour l'unité (UFDR) a également vu le jour au nord-est.
La faible armée de Bangui a eu besoin de l'aide des soldats français stationnés dans le pays pour bloquer l’avancée vers le sud de l'UFDR en 2006.
Une coalition de cinq partis politiques a rejoint les rebelles dans leur retrait du processus du dialogue. Le principal grief qui a conduit à l'échec des négociations a été l'élaboration d'une
loi d'amnistie pour les crimes commis pendant le conflit.
L'ONU, qui cherche à obtenir un appui pour le pays, est prise en sandwich entre les crises du Tchad et du Soudan, tout en se battant pour sauver la face.
"Le Bureau des Nations Unies en République centrafricaine suit la situation en matière de sécurité dans le
nord-ouest du pays avec une profonde préoccupation", il dit dans une déclaration tardive le mardi qui appelle toutes les parties à respecter les accords qu'elles ont
signés.
(Pour en Afrique Reuters couverture et d'avoir votre avis sur le dessus, consultez: http://africa.reuters.com) (rédaction par David Lewis; édition par Alistair Thomson)