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13 juin 2009 6 13 /06 /juin /2009 17:02



 


2009-06-13 15:26:14 - Le président du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC), Martin Ziguélé, a été investi, samedi à Bangui, candidat de son parti aux élections présidentielles centrafricaines de 2010, au cours d’une session extraordinaire du Conseil politique national de cette formation politique, a appris APA.

Une figure de l’opposition centrafricaine investie candidat aux élections présidentielles de 2010



APA - Bangui (Centrafrique)
2009-06-14 00:09:44 - Les militants du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (Mlpc), parti d’opposition ont investi ce samedi 13 juin 2009, le président du Mlpc, Martin Ziguélé, candidat aux élections présidentielles et législatives de 2010, a constaté APA.

Le candidat du Mlpc, Martin Ziguélé a déclaré que « le Mlpc a un seul adversaire politique, cet adversaire politique s’appelle François Bozizé Yangouvounda, l’actuel Président. », en affirmant que « le Mlpc n’a d’autres adversaire politique »

Martin Ziguélé a annoncé aux militants et sympathisants, la victoire du Mlpc au premier tour des élections présidentielles 2010.

La session extraordinaire du Conseil Politique national a évincé l’ex-Président de la République, président du Parti, Ange-Félix Patassé pour non observation du règlement intérieur du parti.



APA Bangui (Centrafrique)

Dans une déclaration après son investiture, M. Ziguélé a indiqué que «le MLPC a un seul adversaire politique et cet adversaire politique s’appelle François Bozizé Yangouvounda», le président centrafricain.

Outre l’investiture de son candidat aux élections présidentielles, la session extraordinaire du conseil politique national a prononcé l’éviction de la présidence du MLPC de M. Ange-Félix Patassé, l’ancien président centrafricain, pour non observation du règlement intérieur du parti.

Ancien Premier ministre de Patassé, Martin Ziguélé a dénoncé vendredi le retard accusé par le processus électoral en Centrafrique.
 




 

DISCOURS DE CLOTURE DE MARTIN ZIGUELE DE LA SESSION EXTRAORDINAIRE

DU CONGRES DU MLPC 

BANGUI 13 JUIN 2009

 

Excellences Messieurs les Ambassadeurs,

Mesdames et Messieurs les Représentants des organisations internationales accréditées en République Centrafricaine,

Mesdames et Messieurs les Représentants des Partis Politiques,

Distingués Invités,

Camarades Membres du Bureau Politique,

Camarades Congressistes,

Chers Sympathisants,

Militantes et militants

 

Nous voici arrivés au terme de nos travaux et je voudrais vous féliciter pour les résultats auxquels nous sommes parvenus, à savoir la désignation dans le respect de nos textes, de notre candidat à l’élection présidentielle de 2010.

 

Camarades,

 

En portant votre choix sur ma modeste personne par acclamation, vous me témoignez par là, une fois de plus, toute votre estime et toute votre confiance. Je voudrais en retour vous dire toute mon émotion en ce moment, et témoigner toute ma reconnaissance à chaque militante et à chaque militant de notre Parti, pour cette responsabilité que vous avez accepté de me confier, je le répète, une fois de plus.

Je vous remercie pour votre confiance que vous m’avez déjà témoignée en de nombreuses occasions par le passé.

 

Camarades congressistes,

 

Le Parti m’avait déjà témoigné son estime et son soutien dès le 1er avril 2001. En effet, dès ma nomination comme Premier Ministre, alors que, rentré du Togo où j’exerçais mon métier d’assureur, je venais de prendre à peine mes fonctions de Directeur National de la BEAC, le Parti a publié un communiqué radiotélévisé pour m’apporter son soutien. Je ne l’oublierai jamais.

Après la perte du pouvoir le 15 mars 2003, alors que je me trouvais en exil en France, le Parti m’a désigné par 41 voix sur 45 pour être son candidat de précaution aux élections présidentielles. Je ne l’oublierai jamais.

En juin 2006, le Parti m’a désigné Président intérimaire jusqu’au congrès ordinaire de 2007, et en juin 2007 lors de ce congrès ordinaire vous m’avez confié la direction du Parti. Je ne l’oublierai jamais.

Aujourd’hui, vous me désignez encore votre candidat aux élections présidentielles à venir.

Merci à toutes et à tous mes camarades militantes et militants,

Merci aux Camarades Conseillers Politiques Nationaux,

Merci aux Camarades Membres du Bureau Politique,

Merci au MLFC,

Merci au MLJC,

Merci à tous les amis et sympathisants,

 

En me désignant comme votre candidat, je suis convaincu que vous avez mesuré l’ampleur de la tâche qui nous attend. Je suis convaincu  que vous êtes prêts à vous impliquer pour la réussite de cette délicate mais noble mission qui nécessitera le concours de nous tous, militantes et militants, amis et sympathisants, ainsi que celui de nos compatriotes d’ici et de la diaspora, tous mus par une forte volonté de changement réel à la tête de notre pays.

 

 

C’est ici le lieu de rappeler que les actions de restructuration des organes de base du Parti, menées avec succès jusque là, doivent être poursuivies et achevées avant la fin de l’année 2009. Notre victoire de 2010 en dépend pour une large part.

 

Par ailleurs, des réflexions doivent se poursuivre afin de proposer au Peuple Centrafricain un Programme politique de notre Parti qui pourra fédérer toutes les forces vives de la nation, soucieuses d’un véritable changement.

 

En outre, des stratégies pour la mobilisation des ressources, pour la sensibilisation des populations et pour la conduite de la campagne doivent être définies suffisamment à temps pour garantir le succès de notre participation à cette élection.

 

En ce qui me concerne, je voudrais renouveler mon engagement à tout mettre en œuvre pour mériter la confiance que vous avez bien voulu placée en moi. Pour cela, je ne ménagerais aucun effort pour la recherche des voies et moyens devant nous permettre de mener une campagne à la dimension de notre Grand Parti.

 

Revenant  à  la situation de notre pays, et également à notre projet de programme, il s’agira de répondre  à deux défis majeurs. En effet, il nous faudra faire échec, dès maintenant, aux blocages politiques volontairement mises en œuvre par le pouvoir, afin d’obtenir des élections justes et transparentes. Il nous faudra également concevoir, de manière participative, un programme pouvant répondre le moment venu aux nombreuses attentes des centrafricains.

 

1. Quels sont les points que nous avons identifiés comme étant des facteurs de blocages d’élections justes et transparentes ?

 

Le premier problème  est cette lenteur inexpliquée dans la mise en œuvre de la recommandation du Dialogue Politique Inclusif portant sur l’accélération du Programme Démobilisation- Désarmement- Réinsertion (DDR), condition sine qua non du retour à la paix dans notre pays. Cela dénote d’un manque de volonté politique évidente, et puisque le gouvernement ne communique point ou très peu sur ce sujet, nous voulons lui rappeler la légitimité de la volonté du peuple et de celle des animateurs de la vie politique à connaître des questions liées à la paix et à la sécurité de leur propre pays.

C’est au nom de ce droit à l’information que nous demandons au gouvernement de faire le point des contributions effectivement encaissées, auprès des pays de la CEMAC et de la BEAC pour le lancement du DDR, comme il l’avait annoncé lui-même par communiqué en février dernier. Le gouvernement doit nous informer des mesures qu’il compte prendre pour que les groupes armés soient effectivement cantonnés et désarmés.

Nous demandons des réponses à ces interrogations car sans la réalisation effective et rapide de ce processus de DDR, nous pensons que la paix et les élections inclusives et transparentes ne sont que des vues de l’esprit.

 

Le second problème est lié au processus d’élaboration du code électoral.

En effet, le Dialogue Politique Inclusif avait prescrit au gouvernement de mettre en place le Comité ad hoc de relecture du code électoral dès la fin de ses assises, et de tout mettre en œuvre pour que  les résultats de ses travaux soient soumis à l’Assemblée Nationale lors de sa session ordinaire de Mars 2009.

Le Ministre de l’Administration du Territoire et de la  Décentralisation, attendra quinze jours avant la fin de cette session, et plus précisément le 12 mai 2009, pour installer ce comité ad hoc qui malgré ce grand retard, achèvera ses travaux dans le délai prescrit.

Là où le bât blesse, c’est que le gouvernement qui a entre-temps eu à examiner le projet de code électoral, l’a amendé sur plusieurs points substantiels avant de le transmettre à l’Assemblée Nationale pour examen en session extraordinaire, rompant de ce fait le consensus

dégagé lors des travaux du Comité ad hoc.

En plus, le Dialogue Politique Inclusif avait recommandé que des experts provenant des organisations internationales partenaires de notre pays dans ce processus, soient associés aux travaux de révision du Code électoral, afin que nous puissions bénéficier de leur expertise pour la remise à niveau de ce texte fondamental. Cette exigence  n’a pas été respectée pour des raisons inexpliquées, et par conséquent, nous affirmons que la recommandation du Dialogue Politique Inclusif est violée.

Pour éviter une crise inutile, nous en appelons solennellement au Président de l’Assemblée Nationale à faire prendre en urgence les dispositions nécessaires pour que ce travail de relecture par les experts de la coopération internationale  soit effectué avant sa soumission aux députés.

 

Le troisième problème concerne la partialité et l’absence de neutralité du  Ministre de l’Administration du Territoire et de la  Décentralisation, qui est ès qualité le membre du gouvernement en charge du pilotage du processus électoral. En effet, ce Ministre qui doit donc s’occuper du processus électoral qui impliquera plusieurs candidats de différents bords, n’en est pas moins ministre- résident dans une préfecture qu’il sillonne pour faire campagne au profit du Président de la République, ne se gênant nullement de couvrir d’injures des hommes politiques de l’opposition et des députés en exercice. Ce ministre, dis-je, bat campagne avant la lettre pour le Président de la République et installe lui-même des organes du KNK, un parti politique qui n’existe ni administrativement ni juridiquement. Il est inutile de souligner que c’est ce même Ministre qui est en charge des partis politiques. Comment peut-il être à la fois juge et partie ? Comment croire en son impartialité et à son intégrité dans la conduite du processus électoral ? Que peut-on attendre d’un homme aussi engagé en faveur d’un candidat ?

 

Messieurs les Ambassadeurs,

Mesdames et Messieurs les Représentants des organisations internationales accréditées en République Centrafricaine,

Mesdames et Messieurs les Représentants des Partis Politiques,

Distingués Invités,

Camarades Conseilles Politiques Nationaux,

Camarades membres du Bureau Politique

Militantes et militants,

Chers Sympathisants,

 

Je termine mon énumération des facteurs bloquants pour une élection juste et transparente sur ce quatrième point qui concerne le démarrage du  recensement électoral. Le projet de code électoral, nous l’avons dit, est en chantier, et  la CEI n’est pas encore mise en place à ce jour. Nous avons des inquiétudes sur le processus de recensement électoral, et de révision des listes d’électeurs, surtout quand le Ministre de l’Administration du Territoire et de la  Décentralisation avoue lui-même que les listes électorales qui ont servi aux élections de 2005 et qui devraient constituer la base de la révision desdites  listes  sont détruites à 75%.

Le gouvernement doit nous dire comment il s’y prendra pour effectuer  un recensement électoral exhaustif et dans quel délai. Le gouvernement devra nous dire également comment il compte s’y prendre pour rendre effectif  le retour dans leurs foyers des déplacés et des réfugiés qui je l’espère, sont considérés comme des centrafricains jouissant de leurs droits civiques, et notamment du droit de vote.

Pour en terminer sur ce point, je voudrais vous rassurer, Camarades, que nous sommes bien au courant des calculs du pouvoir pour saboter le processus électoral dans tels régions pour favoriser tels autres, jugés plus favorables au régime en place.

Nous sommes au courant des projets de découpage électoral favorisant tel groupe de régions au détriment de tel autre où le statu quo sera maintenu, afin d’assurer au pouvoir en place la majorité aux législatives.

Nous sommes au courant des stratégies de déstabilisation interne des partis de l’opposition, en suscitant des défections au sein de leurs organes dirigeants et par l’achat des consciences.

Nous sommes au courant au jour le jour, Camarades, des stratégies élaborées par le pouvoir, mais nous y ferons échec, et notre parti le MLPC est prêt pour aller aux urnes, quelle qu’en soit la date.

 

2- S’agissant de notre démarche relative à la conception, de manière participative, d’un programme pouvant répondre le moment venu aux nombreuses attentes de nos compatriotes, je pense que notre objectif principal est que chaque centrafricain s’y reconnaisse et s’approprie notre campagne.

 

Que veulent nos compatriotes ?

D’abord la sécurité et la paix. Nous savons tous que la question de la sécurité de manière générale se pose avec acuité à notre pays, comme en témoignent malheureusement encore les évènements tragiques de Birao ces derniers jours. En effet, le peuple centrafricain est toujours  soumis aux bruits de bottes et l’insécurité persiste toujours dans des vastes régions du pays.

Le phénomène des mouvements politico-militaires doit disparaître de notre pays car il ne participe ni de l’environnement ni de la culture du centrafricain.

Nous devons nous investir à cela, car là se trouve le plus grand hypothèque à la survie de notre pays en tant qu’Etat. En plus de nos efforts pour la paix et la sécurité, la  communauté  internationale ne doit pas laisser sombrer davantage la République Centrafricaine, qui risquerait alors de devenir le ventre mou d’une région instable.

 

Que veulent les centrafricains ?

 

Une économie qui fonctionne selon des règles universellement admises, et qui fait vivre, et non  fait mourir le centrafricain.

L’économique et le social sont le talon d’Achille de notre pays. Nous n’avons plus d’agriculture ni d’élevage, ni encore moins de politiques réelles dans ces deux domaines, malgré les gesticulations radiotélévisées de ces derniers temps en la matière, qui relèvent plus de l’incantation médiatique psychosomatique destinée à amuser la galerie qu’une prétendue campagne agricole qui vient après quatre ans de mandat et surtout après la période des semis. C’est vrai que les vocations tardives, cela existe partout…

Il y a du travail à faire, beaucoup de travail à faire, pour revenir à une situation économique comparable à  celle des années 1970. Tout le monde pleure dans ce pays mais comme dit la chanson, « comme nous baignons dans la misère comme le poisson dans l’eau, personne ne s’aperçoit naturellement des larmes d’un poisson dans l’eau ».

Tout le monde pleure de misère et de souffrances dans ce pays : les artisans miniers, les collecteurs de diamant et d’or, ainsi que les bureaux d’achat.

Les transporteurs routiers, victimes de multiples barrières qui jonchent nos routes et empêchent la fluidité de la circulation des personnes et des biens, pleurent tous les jours.

Les commerçants, jadis grands et désormais petits, les  opérateurs économiques, les  investisseurs, soumis aux rackets, aux intimidations et à l’insécurité, pleurent tous les jours. Ne parlons pas des cotonculteurs, des caféiculteurs et des tabaculteurs, ni encore des salariés et des retraités.

 

Camarades militantes et militants, je m’arrête là pour vous laisser souffler, la suite viendra pendant la campagne.

       

 Au moment où vous allez repartir dans vos localités, je vous demande d’être de fidèles interprètes auprès de vos populations respectives de tout ce qui s’est passé sous vos yeux et avec votre participation effective.

Dites à toutes nos militantes et militants que le MLPC n’a qu’un seul adversaire politique et il s’appelle François BOZIZE YANGOUVONDA. C’est notre seul adversaire et nous devons le battre en 2010 et dès le premier tour, pour abréger les souffrances des centrafricains.

Dites à toutes nos militantes et militants que le temps n’est plus aux querelles intestines ni à la haine.

Dites à toutes nos militantes et militants que l’esprit de camaraderie qui a régné dans notre Parti en 1992, 1993 et 1998, et qui nous a permis de gagner les batailles électorales, doit être réservé.

Dites à toutes nos militantes et militants que jouer à la division, c’est jouer objectivement pour le maintien de BOZIZE et de son équipe au pouvoir.

Je compte sur vous, Camardes, pour être nos fidèles messagers ;

Je souhaite à toutes et à tous les camarades un bon retour dans leurs familles respectives

 

Camarades congressistes,

Militantes et militants,

 

C’est sur cette note que je déclare clos les travaux de la session extraordinaire de notre Congrès de juin 2009.

Objectif 2010 !

Victoire Camarades,

Je vous remercie.

 

 

 

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13 juin 2009 6 13 /06 /juin /2009 15:54


 

LE MONDE | 10.06.09 | 14h05  •  Mis à jour le 10.06.09 | 19h44

 

 Nicolas Sarkozy a vite compris que rien ne pourrait se faire sans l'Afrique. Dès 2006, alors qu'il prépare sa campagne présidentielle, il reçoit fréquemment Robert Bourgi, le successeur de Jacques Foccart. Celui-ci a pourtant reçu mission, de la part de Jacques Chirac, d'"aider" Dominique de Villepin, qui, lui aussi, espère se présenter. Robert Bourgi affirme cependant avoir été de plus en plus mal à l'aise devant "la volonté de Villepin d'empêcher l'élection de Nicolas Sarkozy, quitte à faire échouer la droite". L'homme des réseaux Foccart a sans doute aussi compris que le premier ministre n'avait que peu de chances de l'emporter.
 

Un soir que Robert Bourgi rend visite à Dominique de Villepin à Matignon, celui-ci, raconte M. Bourgi, le prie de passer par derrière et de le rejoindre au pavillon de musique, au fond du parc. Le premier ministre rentre d'un jogging et est encore en tenue de sport. Il explique : "Il va vous falloir être plus discret. Il y a des dossiers sur vous qui sentent très mauvais !" Furieux, Robert Bourgi appelle Nicolas Sarkozy. "Ce qu'ils t'ont fait, ils me l'ont fait aussi !", lui lance ce dernier, enchanté de rallier ce soutien précieux.

Le jour de l'investiture de Nicolas Sarkozy à l'Elysée, Robert Bourgi est placé dans le cercle réservé à la famille du nouveau président.

Nicolas Sarkozy avait promis, pendant sa campagne, de rompre avec la Françafrique. Le 24 mai 2007, la présidente du Liberia est le premier chef d'Etat africain qu'il reçoit. Pour prix de ce qui est considéré comme un affront par Libreville, le Gabon obtient une importante remise de dette. Ce sera le premier et dernier faux pas du président. Le 27 septembre 2007, il fait Robert Bourgi chevalier de la Légion d'honneur.

Le secrétaire d'Etat à la coopération Jean-Marie Bockel annonce cependant vouloir "signer l'acte de décès de la Françafrique". Omar Bongo téléphone à l'Elysée pour demander sa tête. Bockel sera démis en quelques jours. Son successeur, Alain Joyandet, a estimé, au lendemain de l'annonce officielle de la mort d'Omar Bongo, qu'il ne fallait pas oublier "tout ce qui est positif dans le bilan du président gabonais".

 

Raphaëlle Bacqué

Article paru dans l'édition du 11.06.09

 

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13 juin 2009 6 13 /06 /juin /2009 15:08



 

Bangui, 12 juin (ACAP)-Le Président de la République, François Bozizé, en a appelé au sens des responsabilités de ses compatriotes, au cours d'une allocution prononcée jeudi, à l'occasion du 4ème anniversaire de son investiture comme président élu de la République Centrafricaine.

« Quel que soit l’apport de l’extérieur, il revient aux centrafricains de s’assumer et de créer la richesse", a-t-il affirmé.

 « Le gouvernement demeure attentif aux propositions du Groupement Interprofessionnel de Centrafrique (GICA) pour qu’ensemble soient levés les obstacles qui empêchent de renforcer le climat serein pour les bonnes et régulières affaires », a-t-il fait observer.

« Sur le plan politique, nous avons ensemble relevé le défi de l’organisation du Dialogue Politique Inclusif (DPI), il nous revient de respecter ce que nous avons arrêté car il s’agit de faire taire les armes dans notre patrie dont nous ne voulons nullement qu’elle soit en péril comme dans un passé récent », a déclaré le Président de la République.

« Laissons donc le peuple choisir en toute connaissance de cause et acceptons la décision qui sortira des urnes, c’est l’une des conditions de la stabilité, de la sécurité et de la paix », a-t-il poursuivi.

 « Notre pays doit recouvrer la paix et la sécurité en toutes ses parties, c’est nous, Centrafricains qui ferons la paix de notre pays et son avenir, pour l’avenir de nos enfants, c'est-à-dire pour que la RCA demeure et vive », a conclu François Bozizé.

Il convient de signaler qu'en raison du décès du président gabonais Omar Bongo Ondimba, aucune manifestation officielle n'a marqué la célébration du 4ème anniversaire de l'investiture du président Bozizé.

 

NDLR : Tous ces propos de Bozizé sonnent creux. Ce sont des choses que ses scribes ont rédigées pour mettre sur ses lèvres mais lui-même n’y croît pas. Il est indiscutablement le premier qui n’a pas voulu respecter ce qui a été arrêté par consensus au Dialogue Politique Inclusif. La dramatique situation d’insécurité que continue de vivre le pays avec la recrudescence des combats dans l’arrière pays est manifestement la conséquence de son refus de mettre scrupuleusement en œuvre les recommandations du DPI. Tout le reste n'est que pieux mensonge. 

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13 juin 2009 6 13 /06 /juin /2009 14:33


 

LE MONDE | 12.06.09 | 16h10

La dépouille mortelle d'Omar Bongo a rejoint le Gabon, jeudi 11 juin, à bord d'un avion de l'armée de l'air espagnole. Simplement escortée du ministre des affaires étrangères, du ministre des mines et du pétrole et d'une petite délégation gabonaise.

Les autorités espagnoles avaient prévu une discrète cérémonie, mais le roi Juan Carlos a fait déposer au pied de l'avion une couronne de lauriers ornée de rubans aux couleurs sang et or de l'Espagne et bleu roi de la famille royale.

Le président gabonais était hospitalisé depuis plusieurs semaines déjà, à Barcelone, dans un établissement recommandé par Juan Carlos. Le doyen des chefs d'Etat d'Afrique, dont le cancer s'était aggravé au mois d'avril, avait refusé de venir se faire soigner en France, comme toute l'élite gabonaise le fait habituellement.

Malgré l'insistance personnelle de Nicolas Sarkozy, qui lui proposait une hospitalisation au Val-de-Grâce, à Paris, Omar Bongo avait fermement refusé, exaspéré par les critiques des médias français et par la procédure judiciaire engagée contre les "biens mal acquis", ces multiples propriétés achetées au nom de sa famille ou de ses proches en France.

"VOS MÉDIAS ME HARCÈLENT"

Robert Bourgi, "dauphin" de Jacques Foccart, dont il a en partie repris les réseaux africains, affirme ainsi que, lors de l'une de leurs dernières conversations, le président gabonais lui avait expliqué : "Je suis malheureux depuis la mort de "maman Edith" (l'épouse d'Omar Bongo, décédée le 15 mars). Mais ce qui me fait le plus de mal, c'est que je n'ai même plus envie d'aller en France, qui est pourtant mon deuxième pays, à cause de tous vos médias qui me harcèlent avec ces histoires que l'on me fait."

Le président Sarkozy a cependant multiplié les gestes et les messages d'amitié à l'égard du chef de l'Etat gabonais. Dès les premiers jours de son hospitalisation, pourtant, il n'avait plus réussi à communiquer avec Omar Bongo, celui-ci étant trop assommé par les analgésiques pour pouvoir parler. Le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, a pour sa part renoncé à se déplacer jusqu'à Barcelone pour le rencontrer.

Le président français pourrait emmener son prédécesseur Jacques Chirac jusqu'à Libreville, où auront lieu, mardi 16 juin, une cérémonie oecuménique et des oraisons funèbres avant qu'Omar Bongo ne soit inhumé, le 18 juin, dans "l'intimité" au sud-est du pays, dans sa région natale, le Haut-Ogoué.

 

Raphaëlle Bacqué

Article paru dans l'édition du 13.06.09



Réaction d'un internaute :

Chaque homme a deux pays, le sien et puis la France... Etienne Charles de Bonier. Jusqu’à la fin, le Président Omar Bongo nous aura fait rire.

Ah que la France serait un beau pays si on pouvait y acheter bien tranquillement juges et journalistes.
hfay@club-internet.fr


Des condoléances

La direction régionale d'Air France, le consulat de Belgique et la direction générale des impôts du Gabon ont un point commun. De même que la Libyan African Investment Company, qui gère l'un des palaces de Libreville, les Assemblées de Dieu, le PMU gabonais. Toutes ces institutions ont fait publier, jeudi 11 juin, dans L'Union, l'unique quotidien gabonais, des encarts publicitaires ou des annonces exprimant leurs "condoléances les plus attristées" à la famille Bongo et, pour certaines, au "peuple gabonais".

Ces messages sont illustrés de la même photographie souriante du défunt. Le groupe français CFAO (Bolloré), qui vend voitures, médicaments et ordinateurs, ajoute son "soutien moral en cette pénible et douloureuse circonstance". La Citibank, où un compte du président Bongo de 140 millions d'euros avait été découvert en 2000, figure aussi parmi les annonceurs. Au total, plus de 200 communiqués de condoléances occupent quatorze pages du journal, qui en compte trente-deux.

 

 NDLR : Ce que certains dirigeants africains ont du mal à comprendre, la presse et  les journalistes  ainsi que les magistrats en Occident ne sont pas nécessairement aux ordres comme dans les républiques bananières. Puissent les chefs d'Etat africains tirer une fois pour toute leçon de l'exemple d'Omar Bongo qui croyait naïvement que la France était son second pays après son Gabon natal.

 

 





GABON : OMAR BONGO SERAIT MORT DEPUIS LE 07 MAI 2009



Depuis deux ou trois jours, les langues commencent se délier au sein du sérail politico-familial gabonais. Surtout qu’il a été admis par toutes les parties concernées par la succession d’Omar Bongo Ondimba que Rose Francine Rogombé, présidente du Sénat devait assurer la transition, comme prévue par la constitution. Les intrigues et les marchandages politiques battent le plein et c’est ainsi que certaines personnes, n’ayant plus rien à perdre, ont décidé de parler et de livrer des informations jusqu’ici connues par un cercle très restreint.

On apprend ainsi que c’est depuis le 7 mai qu’Omar Bongo serait décédé. La nouvelle a été tenue secrète par la France et la famille de Bongo.

Toutes les personnes qui ont assisté aux funérailles d’Edith Bongo (fille de Sassou Nguesso) on remarqué l’état fantomatique dans lequel se trouvait le président gabonais. Et ce n’est pas seulement le décès de sa bien-aimée qui l’affectait ainsi, cette extrême souffrance provenait aussi du cancer qui le menait vers la mort. Plusieurs personnes disent l’avoir vu par moments, grimacer sur sa chaise et donner l’impression qu’il perdait connaissance. Et selon des sources d’informations venues de l’intérieur du cercle familial et politique, c’est le 7 mai dernier dans les airs, entre le Maroc et l'Espagne, que le Président Omar Bongo a rendu l'âme dans l’avion médicalisé dépêché par la France et qui le conduisait en Espagne. Alors que son décès est constaté par les médecins qui étaient dans l’avion avec lui, l'Elysée et sa cellule Afrique, en accord avec Pascaline Bongo, Directrice du Cabinet et fille de Bongo maintiennent la destination « Barcelone » et imposent le silence total.

Pourquoi ? Parce que dit-on, L'Elysée tient à récupérer un certain nombre de documents que possédait (puisqu'il est déjà mort) le Président gabonais. Parmi ceux-ci un dossier sur le financement de la dernière campagne électorale en France - En retour la famille Bongo (Pascaline Bongo et son époux Ntoungui- membre du gouvernement-, Ali Ben) mais aussi, apprend-on, Jean Ping l'actuel Président de l'Union Africaine (qui a des enfants avec Pascaline Bongo) et Mba Obame (le puissant ministre de l’administration territoriale, issu de l’ethnie Fang, majoritaire au Gabon-40%-)…tout ce monde demande à la France un certain nombre de choses dont notamment la levée des saisies de compte de la famille en France. En plus, Ali Ben exige son adoubement par la France comme successeur immédiat, ce à quoi Pascaline est opposée et continue à s’opposer.

C’est ainsi qu’on comprend mieux « l’hospitalisation » médiatisée d’Ali Ben à Paris. Devant l’opposition de sa soeur et de ses partisans, il a fait appel aux deux Congo et a menacé de faire « sauter les légionnaires sur Libreville ». Nicolas Sarkozy et ses conseillers de la cellule africaine ont frappé du point sur la table et décidé d’exfiltrer Ali Ben du Gabon - officiellement alors on annonce qu'il est hospitalisé à Neuilly à l'hôpital américain – mais personne ne confirme sa présence dans cet hôpital. Après les discussions parisiennes, Ali Ben est retourné au Gabon pendant que Sarkozy dépêchait en Espagne Brice Hortefeux avec pour mission de convaincre la famille Bongo du soutien de la France.

Au moment où le Premier ministre français François Fillon arrive à Yaoundé, au Cameroun, nous sommes le 20 mai - il fait alors cette étrange déclaration « Je sais que le président est soigné. Je sais qu'hier soir encore et ce matin sa santé était satisfaisante. Je formule mes voeux de prompt rétablissement à M. Bongo en espérant naturellement qu'il sera remis sur pied le plus vite possible ». Pour ceux qui connaissent Fillon, le fils du Mans, catholique pratiquant, on le voit mal à l’aise avec ces africanités teintées de Francafrique, il ne comprend pas pourquoi l'on ne veut pas rendre la nouvelle officielle.

Le 6 juin soit presque un mois après le décès de Bongo, l'Espagne somme la France de prendre ses responsabilités - le premier ministre espagnol le socialiste Zapatero un ancien religieux jésuite demande à son ministre des affaires étrangères sous la pression des médecins qui ne comprennent pas qu'on garde dans une chapelle ardente un corps aussi longtemps, et qui en plus n'a pas trouvé la mort dans leur établissement - de rendre la nouvelle publique - le Gabon dit n'être pas prêt et pour les problèmes de sécurité intérieure - L'Espagne refuse de reculer - Comme cela se fait toujours quelques journalistes reçoivent des instructions et c’est alors que le journal Le Point lance un ballon d'essai -.

On décide de dépêcher un avion à Libreville en mission commando avec une conseillère de l'Elysée avec pour mission de ramener en Espagne le premier ministre gabonais - ce qui est fait -. Avant la conférence de presse, les témoins, présents affirment que les membres de la famille Bongo l’auraient menacé de mort : « Salaud ! Si tu dis un mot de travers on te pend haut et court ». Le premier ministre Jean Eyeghe Ndong annonce donc que Bongo est en vie ; pendant ce temps, des dispositions sont prises pour rapatrier le corps au Gabon avant que le décès ne soit annoncé. Las d’attendre, l'Espagne annonce le décès et le premier ministre gabonais est contraint de confirmer la nouvelle.

par  Jean-Basile  MAKUNDU

13  juin  2009

Rubrique :  News – Gabon

Source : CyrcomNews (Libreville)

 

 

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13 juin 2009 6 13 /06 /juin /2009 13:51


                                              

  BANGUI  12 JUIN 2009

 

Messieurs les Ambassadeurs,

Mesdames et Messieurs les Représentants des organisations internationales accréditées en République Centrafricaine,

Mesdames et Messieurs les Représentants des Partis Politiques,

Distingués Invités,

Camarades Conseilles Politiques Nationaux,

Camarades membres du Bureau Politique

Militantes et militants,

Chers Sympathisants.

 

  Avant de commencer, je vous invite à observer une minute de silence à la mémoire de Son Excellence El Hadj Omar Bongo Ondimba, Président de la République Gabonaise et Grand Médiateur de la crise centrafricaine dans l’espace CEMAC, rappelé à Dieu ce 8 juin 2009. Nous associons à ce recueillement la mémoire de nos camarades disparus depuis le dernier CPN, et notamment le Conseiller MLJC Florent SAMBEYOLO.


Merci.


Comme convenu lors des assises ordinaires de notre  Conseil Politique National des 20 et 21 Février 2009, nous voilà de nouveau réunis pour cette session extraordinaire projetée.

Je  voudrais avant tout, adresser mes souhaits de bienvenue et mes remerciements à tous nos invités qui ont bien voulu faire le déplacement pour être ici présents, et j’adresse mes salutations militantes à tous nos camardes  venus des quatre coins de la République centrafricaine, et plus particulièrement ceux qui sont venus des zones très éloignées et parfois de  troubles tels que Obo, Zémio, Birao, Ndélé, Sido, Kabo, Batangafo, Bouca, Markounda, Paoua, Bocaranga, etc.

Je souhaite à toutes et à tous les camardes un bon séjour parmi nous. Comme ils le savent, ils sont toujours présents dans nos pensées et dans nos prières, car nous connaissons leurs souffrances comme celles de milliers de nos compatriotes qui devront continuer de vivre encore en brousse en ce début de saison de pluies, au contact des bêtes sauvages.

 

Camarades,

Mesdames et Messieurs,

Chers invités,

 

Les présentes assises de notre Conseil Politique National sont essentiellement consacrées à deux points :

- l’examen des sanctions et litiges

- l’investiture d’un certain nombre de Camarades aux élections législatives.

 

S’agissant du premier point, vous aurez à prendre connaissance des résultats des travaux de la Commission des Commission des Litiges et Sanctions, et des avis motivés de la Commission de Contrôle et d’Arbitrage sur les dossiers pendants.

 Il s’agira pour nous, Camarades, de décider en âme et conscience, mais guidés par le seul intérêt supérieur du Parti, des suites à donner aux différents dossiers. Les décisions que nous prendrons doivent nous permettre de sortir d’ici plus unis et plus forts que jamais, dans notre marche pour la victoire dès le premier tour en 2010.

Je vous invite donc à beaucoup de lucidité et de clairvoyance, et je sais d’avance que les décisions que vous allez prendre après nos débats habituels seront finalement LA DECISION du MLPC.

 

Le deuxième point concerne l’investiture de nos candidats aux législatives, et dont les dossiers sont parvenus au Secrétariat Général du Parti en suivant la voie hiérarchique.

Je voudrais, avant d’aller plus loin, rappeler une fois de plus la décision du Congrès de 2007 sur ce point :

Le congrès de juin 2007 avait décidé que seules les sous fédérations du Parti étaient désormais habilitées à présenter des candidatures à l’investiture du Parti pour les élections législatives et municipales.

En application de cette décision, nous avons invité les sous fédérations à désigner leurs candidats soit par consensus en cas d’unicité de candidature, soit suite à des primaires en cas de pluralité de candidatures.

En cas de primaires, celles- ci doivent être organisées sous la supervision du Bureau fédéral et d’un représentant du Bureau Politique.

Le procès- verbal de désignation du candidat retenu doit parvenir, via la Fédération, au Secrétariat général du Parti, pour soumission au Bureau Politique pour examen de sa conformité.

    -   Les dossiers conformes seront transmis au Conseil Politique national pour sa décision et éventuelle investiture.

 

  Voilà Camarades la procédure à laquelle je vous invite tous à vous soumettre sans exception, conformément à la décision suprême du Congrès de juin 2007.

 

Je l’avais déclaré lors de mon discours de clôture du Conseil Politique National du mois de février dernier, et je le répète, la prochaine législature sera celle des députés politiquement conscients et techniquement compétents.

 

Les futurs députés seront les vrais combattants de la démocratie centrafricaine, et il  n’y a donc  pas place pour les trafics d’influence, les copinages et les combines de toutes sortes. La parole doit toujours revenir aux militantes et aux militants, dont je rappelle que l’adhésion totale à une candidature est la condition nécessaire à toute victoire. Si le MLPC veut faire mieux qu’en 2005 sur le plan des législatives, alors nos candidats doivent nécessairement  avoir la confiance de leurs camarades dans leurs structurales sous fédérales. Toute autre démarche est une pure fuite en avant qui ne résistera pas au verdict des urnes.

.

Messieurs les Ambassadeurs,

Mesdames et Messieurs les Représentants des organisations internationales accréditées en République Centrafricaine,

Mesdames et Messieurs les Représentants des Partis Politiques,

Distingués Invités,

Camarades Conseilles Politiques Nationaux,

Camarades membres du Bureau Politique

Militantes et militants,

Chers Sympathisants,

 

Conforment à nos  dispositions règlementaires, je voudrais procéder à une rapide analyse de la  la situation politique, sécuritaire économique et sociale de notre pays depuis le dernier Conseil Politique National.

 

1 Sur le plan politique

 

Nous notons sur le plan politique, une lenteur inexpliquée et un manque de volonté politique évidente dans la mise en œuvre des recommandations du Dialogue Politique Inclusif, et notamment du programme Démobilisation- Désarmement- Réinsertion (DDR) qui conditionne le retour à la paix dans notre pays.

Le gouvernement ne communique point ou très peu sur le sujet :

- Oui ou non, les pays de la CEMAC et la BEAC ont-ils versé leurs contributions pour le lancement du DDR comme annoncé par le gouvernement lui-même en février dernier ?

- Si oui, qu’est-ce qui a été fait avec ces contributions puisque les troupes politico-militaires ne sont ni cantonnées et encore moins désarmées ?

- Si non, que compte faire le gouvernement pour réaliser concrètement le processus DDR sans lequel la paix et les élections ne sont que des vues de l’esprit ?

- A qui le peule centrafricain doit –il s’adresser pour savoir ce qui est prévu pour ramener la paix dans notre pays ?

- Combien d’évènements du type de celui de Birao la semaine dernière devront vivre encore nos pauvres populations ?

 

Sur un autre plan, il y a lieu de s’inquiéter du très grand brouillard qui entoure la mise en route du processus électoral. Je voudrais illustrer mes propos par un seul exemple, celui de la mise en place d’un Comité ad hoc chargé de la révision du code électoral.

Le Dialogue Politique Inclusif avait prescrit au gouvernement de mettre en place ledit comité ad hoc dès la fin des assises du DPI, et de tout mettre en œuvre pour que  les résultats de ses travaux soient soumis à l’Assemblée Nationale lors de sa session ordinaire de Mars 2009.

C’est à 15 jours de la fin de cette session ordinaire, et plus précisément le 12 Mai 2009, que le Ministre de l’Administration du Territoire et de la  Décentralisation, interpellé par  un communiqué de presse de l’UFVN, daignera suspendre un instant ses  longs déplacements de campagne électorale déguisée à l’intérieur du pays, pour revenir installer ledit Comité ad hoc. Malgré ce retard volontaire des autorités, le Comité ad hoc a achevé dans le délai de quinze jours ses travaux.

Le gouvernement a entre-temps examiné le projet de code électoral et l’a amandé sur plusieurs points, avant de le transmettre à l’Assemblée Nationale pour examen en session extraordinaire.

Cet avant projet amendé par le gouvernement ne correspond pas au consensus dégagé lors des travaux du Comité ad hoc. En plus la recommandation du DPI concernant ce point avait bien souligné que des experts étrangers indépendants devaient être associés aux travaux de révision du Code électoral. Cela n’avait pas été fait de cette manière, et la recommandation du DPI est donc violée. Les dispositions nécessaires doivent être prises en urgence pour que ce travail de relecture par les experts de la coopération internationale  soit effectué avant sa soumission aux députés. Dans tous les cas, nous mènerons la bataille  juridique et politique pour que cela soit fait.

J’adresse  mes félicitations militantes aux membres de ce Comité ad hoc pour l’abnégation avec laquelle ils ont  travaillé.

S’agissant de la conduite politique des opérations électorales, je m’interroge à haute voix et avec vous : Comment le  Ministre de l’Administration du Territoire et de la  Décentralisation, membre du gouvernement en charge du pilotage du processus électoral, peut-il être ministre- résident dans une préfecture électorale, faire campagne pour le Président de la république et installer des organes du KNK, un parti politique qui n’existe ni administrativement ni juridiquement. Comment peut-il être à la fois juge et partie ? Nous donnerons la suite qu’il se doit à cette situation.

 

Messieurs les Ambassadeurs,

Mesdames et Messieurs les Représentants des organisations internationales accréditées en République Centrafricaine,

Mesdames et Messieurs les Représentants des Partis Politiques,

Distingués Invités,

Camarades Conseilles Politiques Nationaux,

Camarades membres du Bureau Politique

Militantes et militants,

Chers Sympathisants,

 

A l’allure où le régime traîne les pas, une question taraude l’esprit de tous, celle de savoir si les élections auront bel et bien lieu en  2010.

M’inspirant une fois encore, du chronogrammes proposé par le Comité ad hoc chargé de la révision du code électoral, je constate qu’il nous reste aujourd’hui,  trois (3) mois francs pour la mise en place de la Commission électorale Indépendante (CEI) qui doit disposer d’un délai de travail de 90 jours au moins avant le scrutin. Comme je l’ai dit plus haut, le projet de code électoral étant en chantier, la CEI n’est pas encore mise en place. Alors une fois encore, nous nous posons des questions :

 

- Quand est ce que sera mise en place la CEI et quand est ce que démarrera le recensement électoral, surtout quand le Ministre de l’Administration du Territoire et de la  Décentralisation avoue lui-même que les listes électorales qui ont servi aux élections de 2005 et qui devraient constituer la base de la révision desdites  listes  sont détruites à 75% ?

- Comment faire un recensement électoral exhaustif dans un pays en proie à de larges zones d’insécurité ?

- Dans le budget national en cours d’exécution, aucune ligne n’est prévue pour les élections de 2010. Les bailleurs de fonds internationaux peuvent-ils  décaisser de l’argent pour l’organisation d’élections sans la moindre contrepartie centrafricaine ?

- Cette impression d’impréparation ne confirme t’elle pas notre analyse sur la stratégie cachée du pouvoir ?

 

Sur ce point précis, Camarades, il faut que nous restions vigilants face aux manœuvres du pouvoir. Nous nous battrons, avec nos amis de l’UFVN et de toutes les forces démocratiques, pour avoir des élections justes et transparentes car la souveraineté appartient au peuple seul.

- Les calculs du pouvoir pour saboter le processus électoral dans tel groupe de régions pour favoriser tel autre, jugé plus favorable au régime en place, nous en sommes informés.

- Les projets de découpage électoral favorisant tel groupe de régions au détriment de tel autre où le statu quo sera maintenu, afin d’assurer au pouvoir en place la majorité aux législatives, nous sommes au courant

- Les stratégies de déstabilisation interne des partis de l’opposition, en suscitant des défections au sein de leurs organes dirigeants et par l’achat des consciences, nous sommes au courant.

Nous sommes au courant au jour le jour le jour des stratégies élaborées, mais le seul facteur que ces stratèges du dimanche n’ont pas pris en compte c’est la volonté de Dieu qui se manifeste par celle du peuple. Je vous le dis solennellement : le MLPC est prêt pour aller aux urnes, quelle qu’en soit la date.

 

2- Sur le plan Sécuritaire

 

Alors que les élections générales s’approchent, la question de la sécurité de manière générale se pose avec acuité. En effet, comment comprendre qu’au sortir du DPI où les engagements ont été pris de part et d’autre, le peuple centrafricain est à nouveau  soumis aux bruits de bottes. L’insécurité persiste toujours dans les régions septentrionales du pays.

Le DPI  avait prévu qu’au sortir des assises, les mouvements politico-militaires, de commun accord avec le gouvernement devraient identifier des Sites où les combattants des différentes rébellions parties prenantes  au dialogue devraient se regrouper pour être désarmé, démobilisé et réinséré dans la vie civile.

         -  Où en sommes-nous aujourd’hui ?

         -  Où en sont les négociations avec les mouvements politico-militaires qui n’ont pas encore rejoint le processus de paix ?

         - A quand le retour de la paix et de la sécurité dans l’ensemble du pays, comme on nous l’avait promis en 2005, en prétendant que certaines personnes étaient hyper qualifiés pour ramener la paix dans notre pays ?

        -  Dans les conditions actuelles, comment peut-on assurer la sécurité des opérations électorales en général, et celle des candidats en particulier, telle que prévue par le projet de code électoral ?

 

Voilà les considérations majeures qui font que nous nous interrogeons sur la capacité du régime en place d’organiser, dans les délais, les élections générales telles que prévues par le Dialogue Politique Inclusif.

C’est ici, le lieu de lancer un appel de détresse à la  communauté  internationale de ne pas laisser la République Centrafricaine sombrer davantage, en lui évitant le un vide institutionnel dont les conséquences risquent d’être très grave pour notre pays.

 

3- Sur le plan économique et Social

 

Je finirai mon analyse par la situation économique et sociale de note pays. Honnêtement,  que je dois je vous  apprendre, Camarades,  sur l’état de notre économie, vous qui venez de l’intérieur de notre pays  et qui en vivez quotidiennement les réalités ?  Que dois-je dire de nouveau ?

- Que dois-je apprendre aux artisans miniers, aux collecteurs de diamant et d’or, ainsi qu’aux aux bureaux d’achat ?

- Que dois-je apprendre aux transporteurs routiers, victimes de multiples barrières qui jonchent nos routes et empêchent la fluidité de la circulation des personnes et des biens?

- Que dois-je apprendre aux commerçants, grands et petits, aux opérateurs économiques, aux investisseurs, soumis aux rackets, aux intimidations et à l’insécurité ?

- Que dois-je apprendre  aux cotonculteurs, au caféiculteurs et aux tabaculteurs?

- Que dois-je apprendre aux salariés et aux retraités ?

 

Camarades militantes et militants

 

C’est sur ces interrogations que je déclare ouverts les travaux de la session extraordinaire de notre Conseil Politique National, de juin 2009.

Je vous remercie. 

  

       

 

 

          

          

   

  

 

 

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13 juin 2009 6 13 /06 /juin /2009 01:34


Zakaria Damane chef d'une aile de l'UFDR
acquise à Bozizé

 Points saillants

- Attaque des éléments de l'UFDR à Birao

- Retour des combattants centrafricains de la LRA

- JME 2009 : Unis contre le changement climatique


Contexte et sécurité


Attaque de la base de l'UFDR à Birao

Le samedi 6 juin vers 6h du matin, des combats ont eu lieu dans la ville de Birao. Ces combats ont opposé les hommes de l'Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement (UFDR, à majorité Goula) à des éléments armés qui seraient de la communauté Kara. Ces derniers voulaient se venger de l'assassinat, la veille, d'un des sages de leur communauté par des hommes de l'UFDR.
 

Profitant d'une accalmie des combats à 7h du matin, le contingent Togolais de la Mission des Nations Unies en RCA et au Tchad (MINURCAT) a escorté les membres des ONGs basées à Birao pour les amener à leur base se trouvant à l'extrémité de la ville.
 

Ces membres d'ONGs ont passé 2 nuits suivantes sous protection des éléments de la MINURCAT.

Toutes les opérations humanitaires sont suspendues dans et autour de la ville de Birao.

Le bilan provisoire de l'attaque de cette base UFDR est de 2 morts du coté des assaillants (de la communauté Kara).

Echanges de tirs aux alentours de la ville de Kabo

Au soir du vendredi 5 juin, des échanges de tirs ont eu lieu pendant plus d'une demi-heure aux alentours de la ville de Kabo.

Ces tirs non identifiés n'ont pas provoqué de mouvement de population et n'ont pas eu d'impacts sur les activités humanitaires.


Réduction de personnels humanitaires à Ndélé
 

Les ONGs installées dans la ville de Ndélé ont procédé à la réduction de leurs personnels humanitaire le week-end dernier suite à des tensions dans la ville.
 

Actualités


Rapatriement des Combattants centrafricains de la LRA
 

Le mardi 2 juin a eu lieu le rapatriement de 5 centrafricains anciens combattants de l'Armée de Résistance du Seigneur (LRA) de Joseph Kony.
 

Accompagnés de 2 fonctionnaires du Programme Désarmement, Démobilisation, Rapatriement, Réinsertion et Réinstallation (DDRRR) de la Mission des Nations Unies en RDC (MONUC), ces 5 anciens combattants de la LRA ont été mis dès leur arrivée sous protection du Bureau des Nations Unies en Centrafrique (BONUCA).


Le rapatriement de ces anciens rebelles est intervenu après leur désarmement volontaire à la base de la MONUC et leur candidature au "rapatriement volontaire".

 

Pour plus d'informations :
Mme Aissatou Laba Touré,
BONUCA, (236) 75 50 85 95,
tourea@un.org


JME 2009 : Votre planète à besoin de vous


"Votre planète a besoin de vous - UNis contre le changement climatique", tel est le thème de la journée Mondiale de l'Environnement (JME) de cette année.

A l'occasion de cette journée, le personnel des Nations Unies et celui des ONGs ont organisé une randonnée le samedi 6 juin à la colline des bas-Oubangui (poumon vert, protecteur de la capitale centrafricaine) afin de découvrir le paysage et de constater les conséquences du changement climatique sur la ville de Bangui.


Les randonneurs ont suivi un exposé sur "les manifestations du changement climatique dans le monde et en Centrafrique" présenté par Mme Aline Malibangar, chargée de programme environnement et énergie au Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).
 

Les activités de cette journée se sont déroulées avec la participation du Représentant Résident a.i. du PNUD en Centrafrique, M. Steven Ursino et du Ministre centrafricain de l'Environnement et de l'Ecologie, M. François Naoueyama. Ces activités ont pris fin par la remise par le Représentant Résident a.i. du PNUD au Ministre Naoueyama du "Rapport mondial sur le Développement Humain 2007-2008" qui traite de « La lutte contre le changement climatique : un impératif de solidarité humaine dans le monde divisé ».


Selon le Directeur Général de l'Environnement au Ministère de l'Environnement et de l'Ecologie, les effets des changements climatiques sont ressentis en Centrafrique sous la forme de raréfaction des pluies, chaleur intensive, inondations et perturbation saisonnière.

 

Radios communautaires à Birao et Paoua


Pour sensibiliser et informer les populations des zones post conflits, les motiver à reprendre les travaux champêtres pour la relance de l'économie, le gouvernement centrafricain a initié le projet des radios communautaires dans les villes de Paoua (au Nord du pays) et Birao (au Nord-est du pays).
 

Dans le cadre de ce projet, le consultant national en matière des radios communautaires auprès de l'Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture (UNESCO), M. David Bozoumna, s'est rendu à Birao le 2 juin. Cette visite qui s'inscrit dans le cadre de la mise en place et de l'évaluation du projet lui a permis de discuter avec les autorités locales et les membres du comité de gestion de la radio de Birao. Il a aussi été question de la stratégie de la mise en oeuvre du plan de travail annuel et du recrutement des animateurs et techniciens de la station.


L'installation de ces radios communautaires contribuera à faire passer les messages sur la culture de la paix, les recommandations du dialogue politique inclusif et la réconciliation nationale. Ces radios permettront aussi les sensibilisations sur le VIH/Sida et les émissions seront diffusées en Français et en langue nationale le Sango.

Find more information on http://www.hdptcar.net/blog/

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13 juin 2009 6 13 /06 /juin /2009 01:06


Le conseil politique national (CPN) du MLPC réuni ce 12 juin 2009 à Bangui a pris la décision par vote à bulletins secrets et à l’unanimité des 73 conseillers politiques nationaux venus des seize (16) préfectures de la RCA et des quatre (4) fédérations de Bangui portant radiation définitive d’Ange Félix Patassé du parti MLPC. C’est donc une véritable descente aux enfers politique qui commence pour ce dernier qui, il y a quelques jours à peine, annonçait dans une interview depuis son exil togolais à IWPR qu’il était candidat à l’élection présidentielle de 2010.
 

En décembre dernier où il était revenu au pays pour la première fois depuis le coup d’Etat qui l’avait renversé le 15 mars 2003, prendre part au Dialogue Politique Inclusif, Ange Félix Patassé avait, dans une interview à radio Ndéké Luka, promis qu’il allait revenir dans trois mois tenir le congrès de son parti. Les trois mois sont vite passés sans qu’il ait tenu parole. Non seulement le soi-disant congrès de son parti n’a pas eu lieu mais lui même n’est pas retourné au pays depuis lors. En revanche, sachant bien qu’il était en sursis et sous observation par les organes du MLPC, il a cru devoir signer depuis Lomé en date du 28 mai dernier une décision au nom du MLPC en tant que président de ce parti pour désigner Guy Simplice Kodéguet comme son porte parole. Ce dernier a également fait l’objet de radiation du MLPC.





Pour les dirigeants du MLPC actuellement réunis à Bangui pour entre autre désigner leurs candidats aux prochaines élections, c’est la goutte d’eau de trop qui a fait déborder le vase. Pour l’un des vice-présidents de ce parti, Gabriel Jean-Edouard Koyambounou, Patassé est un multirécidiviste qui ne pense qu’à lui au détriment des intérêts du MLPC. L’ancien premier ministre d’Ange-Félix Patassé a fustigé le comportement de son ancien camarade en ces termes : « Vous savez, dans un arrêt du 19 décembre 2008, la Cour d’Appel de Bangui a formellement interdit à Patassé et ses partisans de faire usage du nom et du logo du parti. Mais comme vous avez pu le constater vous-même, pas plus tard qu’il  y a soixante douze heures, le camarade Patassé a cru devoir désigner quelqu’un au titre du parti. On croit rêver ».




Dès lors, les choses se compliquent singulièrement pour Patassé. S’il tient coûte que coûte à être candidat aux prochaines présidentielles, il doit le faire comme candidat indépendant ou au nom d’un autre parti que le MLPC qu’il se doit aussi de créer d’ici là, sauf à tomber sous le coup de la justice s’il s’entête à user du nom et du logo du MLPC. En décembre dernier, le retour au bercail de Patassé n’a pas déclenché les soulèvements populaires qu’il escomptait. Aussitôt descendu de l’avion gabonais qui l’avait ramené du Togo, un hélicoptère l’avait exfiltré au grand dam de ses quelques partisans pour le mettre en quarantaine à Boali (90 km de la capitale). C’est suite à ses multiples protestations portées à la connaissance du président Omar Bongo que celui-ci a insisté pour qu’on lui trouve une résidence dans la capitale. Aussi bien pour Bozizé que pour Patassé, Omar Bongo leur haut médiateur, leur pourvoyeur d’argent  n’est plus.  De sombres nuages se forment visiblement au-dessus de leurs têtes et pointent à leur horizon. Qu’annoncent-ils ? Les prochains jours nous le diront.

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12 juin 2009 5 12 /06 /juin /2009 23:19


 

APA Bangui (Centrafrique) 2009-06-12 16:27:16 - Le président du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC), Martin Ziguélé, a dénoncé, vendredi à Bangui, la lenteur du processus électoral en Centrafrique, à l’ouverture d’une session extraordinaire du conseil politique national au cours duquel doivent être investis les candidats du parti aux élections de 2010.

 «A l’allure où le régime traîne le pas, une question taraude l’esprit de tous, celle de savoir si les élections auront bel et bien lieu en 2010», a déclaré M. Ziguélé.

Il a noté qu'en tenant compte du chronogramme proposé par le comité ad-hoc chargé de la révision du code électoral, «il nous reste trois mois francs pour la mise en place de la Commission électorale indépendante (CEI) qui doit disposer d’un délai de travail de 90 jours au moins avant le scrutin».

Le président du MLPC a également relevé que «dans le budget national en cours d’exécution, aucune ligne n’est prévue pour les élections de 2010» alors que «l’insécurité persiste toujours dans les régions septentrionale du pays».

Selon lui, cette situation est contraire aux recommandations du dialogue politique inclusif (DPI) préconisant que les mouvements politico-militaires, de commun accord avec le gouvernement, devaient identifier les sites où leurs combattants devaient se regrouper pour être désarmés, démobilisés et réinsérés dans la vie civile.

 

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12 juin 2009 5 12 /06 /juin /2009 22:48



 

Niamey, AFP 12/06/2009 | Mise à jour : 21:17  - Le président nigérien Mamadou Tandja, qui souhaite se maintenir au pouvoir à la fin de son second mandat fin 2009, a essuyé un revers cinglant aujourd'hui après la décision de la Cour constitutionnelle d'annuler son projet de référendum.

La Cour constitutionnelle du Niger a annulé vendredi le décret présidentiel qui convoquait le corps électoral le 4 août pour un référendum sur une nouvelle Constitution qui aurait permis au président de postuler à un troisième mandat.

Une requête déposée par des partis d'opposition et des ONG a été déclarée recevable. La Cour "...annule le décret du 5 juin 2009 portant convocation du corps électoral pour le référendum sur la constitution de la 6e république".

Cette décision, lu à la presse par le député Sanoussi Jackou, sonne comme un camouflet personnel pour le président.

Les arrêts de la plus haute juridiction nigérienne sont contraignants et s'imposent au chef de de l'Etat et sont sans appel.

Le 5 juin, le conseil des ministres avait fixé au 4 août la tenue du référendum sur une nouvelle Constitution, souhaité par le président Mamadou Tandja pour pouvoir rester au pouvoir au-delà de la fin de son mandat actuel.

Au terme de son deuxième quinquennat successif, qui s'achève le 22 décembre, Tandja, 71 ans, doit en effet céder le pouvoir selon la Constitution actuelle.

 

La Cour constitutionnelle du Niger annule le décret de Tandja sur le référendum

APA-Niamey (Niger) 2009-06-12 19:10:53 - La Cour constitutionnelle du Niger a annulé vendredi le décret portant sur le référendum convoqué par Mamadou Tandja pour le 4 Août en vue de se maintenir au pouvoir.

La tenue du référendum était vivement critiquée par l’opposition et la société civile nigérienne. Le FDD avait déposé lundi un recours pour « excès de pouvoir » à l’encontre du chef de l’Etat, auprès de la Cour constitutionnelle, laquelle disposait de cinq jours pour donner sa décision, qui s’impose à tous, sans possibilité de recours.

La campagne référendaire sur le projet de Constitution devrait se dérouler du 13 juillet au 2 août prochain et pour le vote, le corps électoral était appelé à se prononcer par « oui ou par non à la question :

Approuvez-vous le projet de Constitution soumis à votre sanction ? ».

La nouvelle constitution, si elle était appliquée, permettra de rester au pouvoir au terme de son deuxième et dernier quinquennat en décembre prochain.

La Cour constitutionnelle avait émis, le 25 mai, un avis défavorable au projet de referendum suite à sa saisine par un groupe de 23 députés. Le lendemain, le Président Tandja avait signé un décret portant dissolution de l’Assemblée nationale où son camp détient une majorité de 88 membres sur les 113 députés.

Au plan international, Washington a fait part de son « inquiétude » alors que la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) multiplie les offensives diplomatiques en direction de Niamey pour dissuader le dirigeant Nigérien quant à son projet.

Élu en 1999 puis réélu en 2004 sous la bannière du Mouvement national pour la société de développement (MNSD), le Président Tandja (71 ans) ne pourra plus se présenter aux élections présidentielles, selon les dispositions de la constitution du Niger. Son deuxième et dernier mandat expire en décembre prochain.

Le FDD avait programmé d'organiser dimanche une manifestation pour protester contre l'organisation du référendum, rappelle-t-on.

 

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12 juin 2009 5 12 /06 /juin /2009 21:19




                         Foccart et Bongo



Vendredi 12 juin 2009 zoomtchad.com

Bongo a livré des étudiants opposants à Tombalbaye


L’avènement de Bongo à la tête du Gabon coïncide avec le début de règne de Tombalbaye, beaucoup de personnes gardent toujours en mémoire les « mauvais débuts » du président Bongo dans les affaires politiques tchadiennes. En effet, Tombalbaye faisait face au Frolinat (rébellion armée au Nord du Tchad), des étudiants tchadiens en France, militants du Frolinat ne pouvant se rendre au Tchad, étaient allés voir des parents installés au Gabon. Les Autorités gabonaises informées par les réseaux Foccart ont intervenu et arrêté les jeunes étudiants; parmi eux, l’un de leurs responsables, le très connu Sougui Dangaye. Ils furent emprisonnés à Libreville puis transférés et livrés à Tombalbaye par Bongo. Pendant longtemps, leurs parents au Tchad et au Gabon n’en ont rien su, multipliant les démarches au Gabon, les va et vient pendant des années et des années. Ces étudiants étaient, bien entendu, morts dans les prisons de Tombalbaye. Certains disent, enterrés vivants dans les fameuses fosses communes de Wallia.

Après avoir soutenu la dictature de Tombalbaye, le président gabonais a apporté sa caution au coup d’Etat de Kamougué, Bongo était très proche de Kamougué à qui il a apporté un important soutien financier durant les événements de février 1979-1980.

Bongo a soutenu et aidé à organiser la "République Logone"


A l’arrivée au pouvoir de Goukouni en 1980, celui-ci passera par Bongo pour avoir une visite officielle en France et surtout pour tenter de rassurer les français sur la présence massive des troupes libyennes au Tchad. En 1982, c’est le départ de Goukouni vers le Cameroun puis la Libye, Hissein Habré arrive au pouvoir, Kamougué se replie au Sud avec ses forces. Le président Gabonais a alors soutenu et aidé à organiser la « république du Logone » lancée par Kamougué et le comité permanent. Plusieurs sociétés, exportation de viande, de coton, ont été mises sur pied avec la participation du Gabon. La gestion calamiteuse de Kamougué a crée une vive opposition des autres composantes du comité permanent, membres des FAT. Ainsi, certains groupes ont quitté Kamougué pour faire la paix avec le régime de HH. Kamougué, lui-même, après avoir perdu la guerre s’est replié à Libreville avant de rentrer au pays. Bongo a ainsi parrainé plusieurs accords de réconciliation nationale entre HH et les opposants politico militaires, entre autres : Alingué Bowayeu, Beremadji Nadingar, Gali Gothé Gatta, Djibrine Hissein Grinki, Abdoulaye Lamana, Bintou Malloum, le général Djogo, Mbailam Dana Ngarleyal, Mahamat Senoussi Khatir… lesquels ont tous regagné le pays et assumé d’importantes responsabilités.

A l'OUA Bongo dénonça la mauvaise foi des Libyens.


Le président Bongo continuera à s’occuper du dossier Tchad, en présidant le comité ad hoc mis en place par l’OUA pour régler le différend entre le Tchad et la Libye. C’était dans ce cadre que l’ex président Sénégalais Abdou Diouf alors président de l’OUA avait organisé une rencontre entre Goukouni et HH en 1985. Toutes les parties étaient présentes, Chefs d’Etat, Ministres des affaires étrangères, mais à la dernière minute, Goukouni se désiste et annule son arrivée. Par son attitude, il montra à la face du monde qu’il n’avait aucune autonomie par rapport à la Libye. Ce comportement le mettra out sur le plan diplomatique en tant que partie au conflit et ce au profit de la Libye qui désormais sera face à HH. Dès lors, Bongo claquera la porte dudit comité en dénonçant la mauvaise foi des Libyens. L’OUA essayera de réactiver le comité mais aucune solution réelle ne sera trouvée, la Libye bénéficiant de l’active collaboration de l’Algérie (membre du comité) qui noyautait toutes les propositions ; de plus, Kadhafi imbu de sa puissance militaire ne voulait en aucun cas négocier.

Le régime HH a proclamé deux amnisties générales et entières.


Après la guerre et la défaite libyenne, le président Bongo a encore intervenu pour des négociations avec GOUKOUNI qui rappelons le bénéficiait de l’amnistie générale et entière proclamée par Hissein Habré, mais cela n’a pas abouti. Pour la petite histoire, à deux reprises, le régime de HH a décidé une amnistie totale et n’a jamais exclu une seule personne de celle-ci, une première fois pour en faire bénéficier les Kamougué et autres, une seconde fois en faveur de Goukouni et des siens. Ce dernier, alors au pouvoir, a proclamé une amnistie en faveur de tous sauf HH qu’il a condamné à mort, un peu comme Deby. Décidemment, l’histoire n’est jamais assez avare de bizarreries !


Bongo a aussi contribué au départ de HH


La capitale gabonaise a toujours été la base de toutes les actions de barbouzeries en Afrique centrale et une base du réseau Foccart. C’est ainsi que dans l’opération lancée par Mitterand de tout organiser pour faire partir HH, toute l’opération a été montée au Gabon où les fameux avions espions Breguet ont quitté Libreville pour survoler les positions des FANT et transmettre les informations à leur antenne installée avec les hommes de Deby en rébellion, la bande de Paul Fontbonne. La France ne venait pas seulement de violer les accords de coopération en ne les appliquant pas, c’était bien pire, c’était un acte de guerre par une application à sens inverse desdits accords, cela signifie donc que Bongo a aussi contribué au départ de HH en étant au courant et en couvrant le positionnement et les activités criminelles du service action de la DGSE à Libreville.

 

Le projet pétrolier tchadien est une version Elf Gabon au rabais !


D’ailleurs, le premier acte de la France à l’installation de Deby fut l’entrée d’ELF dans le projet pétrolier, et c’est d’ailleurs le Conseiller de Bongo pour les affaires pétrolières qui fut positionné auprès de Deby pour le conseiller sur la mise en place d’un nouveau projet pétrolier version Elf Gabon au rabais !

L’arrivée au pouvoir de Deby va correspondre à l’entrée de la zone Afrique Centrale dans un cycle de graves perturbations avec l’onde de choc constituée par le génocide rwandais et ses répercussions dans toute la région. La France a tremblé pour ses intérêts face aux velléités américaines de faire main basse sur les richesses minières de cette partie de l’Afrique. C’est pourquoi le renforcement du pré carré restant était devenu une urgence et une surpriorité pour la France.

Deby, Tom et Timane Erdimi initiés à la franc-maçonnerie par Sassou

Deby a ainsi été utilisé pour essayer de freiner l’avancée des troupes de Bemba, ce fut un lamentable échec. C’est dans le cadre de cette politique que Bozizé fut installé au pouvoir par l’armée tchadienne, et que Sassou put reconquérir le pouvoir grâce toujours aux éléments de Deby (et de Dos Santos d’Angola nouvelle recrue de Paris). Le schéma de consolidation des intérêts français étant achevé quoi de plus normal que de parachever l’œuvre en consolidant les liens de solidarité au sein de la franc-maçonnerie. Bongo ne cachait pas son appartenance à la loge maçonnique bien au contraire, c’est avec Sassou qu’il a initié Idriss Deby ainsi que Tom et Timane Erdimi à la franc-maconnerie comme l’a révélé le journal l’Express sans être démenti par les intéressés.

Franceville I et II, groupe de Libreville, Youssouf Saleh Abbas


Les interventions de Bongo pour des négociations inter- tchadiennes vont reprendre avec les réunions de Franceville I et II, avec toutefois un bilan mitigé, certains ont accepté d’autres ont refusé.

Puis, ce fut le tour de la médiation de Goukouni initiée par les français en direction des politico militaires qui ont refusé de voir en Goukouni un médiateur crédible ; celui-ci s’est alors rabattu sur les opposants de la diaspora, certains ont accepté et effectué un voyage à Ndjaména avec lui (Ahmat Yacoub), scellant en quelque sorte le début de leur retour au pays, d’autres ont refusé.

Pour l’anecdote, récemment rallié au régime de Deby, Ahmat Yacoub avait semble t-il « exigé » de passer par le Gabon pour rentrer, mais Deby aurait répondu « qu’il aille se faire foutre, pour qui il se prend ? » ; notre coco dut se contenter de Abderramane Moussa.

Youssouf Saleh Abbas, l’actuel PM est, lui aussi, passé par Libreville avec le parrainage de la France. D’ailleurs de toutes les interventions de Bongo dans les négociations inter-tchadiennes, « l’opposant YSA » est celui qui a tiré le plus gros lot car aux termes de ces discussions, il a été nommé PM. Constatons que M. YSA ne pouvait pas vraiment être qualifié d’opposant politique dans la mesure où après son départ du MDJT, il n’avait plus aucune activité politique, ni prises de positions par rapport aux multiples problèmes tchadiens. En fait, sa nomination est la résultante d’une stratégie concoctée par les milieux parisiens pro-Deby qui estimaient que le régime tchadien traversait une mauvaise passe avec l’affaire IBNI, la non application sur des points importants de l’accord du 13 Août avec les partis politiques et enfin avec la rébellion à l’Est. Il fallait donc en quelque sorte reprendre la main en organisant une diversion pour faire passer la nomination de YSA au poste de PM comme une concrétisation du dialogue avec l’opposition armée dont YSA aurait jadis fait partie !

L’opération était du tout gagnant pour Deby, YSA n’ayant aucune organisation politique, agissant pour son propre compte, il ne représentait par conséquent aucun danger pour Deby.

D’ailleurs, aujourd’hui, la tempête est passée et les milieux MPS parlent d’un prochain départ de YSA à qui on reproche « d’être une personne incapable de prendre des décisions et des initiatives propres, de s’être trop vite enrichi et surtout qu’il ne leur sert plus à rien ».

A la mort du Président Gabonais, il y a quelques jours, la rébellion de l’UFR lui a rendu hommage, saluant en lui le facilitateur des retrouvailles inter-tchadiennes ; Deby a affirmé être sous le choc et a décrété 3 jours de deuil national, puis confia : « je retiendrai de Bongo ceci, la paix n’a pas de prix, paie pour avoir la paix,  me disait-il souvent ».

Par cette « maxime » Bongo illustrait son propre comportement politique, connaissant la nature humaine, il a utilisé largement l’argent du pétrole pour acheter ses opposants, mais aussi corrompre l’ensemble de la classe politique française gauche, droite confondus sans compter les journalistes, industriels, etc..

Deby a-t-il réellement suivi les conseils de Bongo comme il l’a laissé entendre ? A sa pratique politique, il a agi à l’opposé de ces conseils puisque beaucoup de ses opposants ont été purement et simplement liquidés, jusqu’au dernier sur la liste : Ibni. Deby a estimé qu’il pouvait dépenser tout l’argent du pays pour s’équiper et faire la guerre et donc avoir la paix à sa manière. C’est ainsi qu’il s’exprimait récemment après les combats du 7 mai 2009, à la télévision nationale, lors de sa visite à Goz Beida devant une cinquante d’officiers : « je vous ai donné les moyens de leur marcher dessus, alors marchez leur dessus ! ».

Des valises bourrées d'euros partent régulièrement en direction de l'hexagone et de l'Afrique.

Deby paie, en effet, mais pour que les gens fassent la guerre pour son compte, pour les motiver. Sur un point au moins, il a suivi les conseils de Bongo, les valises bourrés d’euros partent régulièrement en direction de l’hexagone pour fidéliser les gens qui comptent, on parle aussi de bakchich en direction d’Officiers de l’opération Epervier, du personnel qui compte dans les ambassades.

Sur le plan africain, Adoum Younousmi transporte régulièrement des mallettes à Dakar (histoire de soutenir la motivation de Wade dans l’affaire HH mais aussi de frapper sur la rébellion en les traitant de bandits..), signalons les HUMMER offertes à Alpha Oumar Konaré alors en poste à l’UA.

Point commun Bongo-Deby : l'état lamentable de leur pays.


Ainsi donc Bongo et Deby ont des choses en commun ; c’est l’état lamentable dans lequel se trouve leur pays à chacun. Après 41 ans à la tête du Gabon, Bongo laisse une capitale gabonaise sans un système d’évacuation des eaux usées et, régulièrement en saison de pluies, la moitié de la ville est en proie à de graves inondations mêlant les eaux de pluies aux eaux usées. A l’instar de sa sœur gabonaise, la capitale tchadienne, après 19 ans de gestion MPS, n’a toujours pas d’électricité, ni d’eau ; ainsi, dans certains quartiers, cela fait 1 mois que les gens n’ont pas d’électricité avec la canicule en cette période de l’année. C’est vraiment une situation inqualifiable.

Elf France gérait les recettes pétrolières du Gabon

Véritable parrain de la françafrique, Bongo a servi fidèlement la France pour assurer sa longévité, les bons et loyaux services n’ont pas suffi, il a fallu encore brader toutes les ressources minières du pays; pendant longtemps le Gabon n’avait même pas une société pétrolière, c’était ELF France qui gérait pour le compte du Gabon, les recettes du pétrole Gabonais ! Bongo a dû entretenir la classe politique française pendant presque deux générations, financement des partis politiques, cadeaux royaux, sans compter que l’économie gabonaise est entièrement entre les mains de groupes français.

Pouvait-on donner aux occidentaux plus que Mobutu et Bongo ?


Ces dernières années, la pénétration chinoise sur le continent a touché de plein fouet les relations franco-gabonaises, l’octroi de permis d’exploitation à la Chine a soulevé un vent de panique en France et suscité l’affaire des Biens mal acquis, qui va continuer malgré la mort de Bongo et permettre à la France de se saisir de l’ensemble de ces biens, de les vendre aux enchères à des personnalités proches du pouvoir français, exactement comme cela a été fait pour Bokassa. Pouvait-on donner plus que Bongo et Mobutu ne l’ont fait aux occidentaux, pour s’assurer une longévité ? Ont-ils cru qu’on les appréciait en fin de compte, ne serait-ce que pour leur folle générosité ?

L’ingratitude dont a fait montre la classe politique française est à la mesure de ses turpitudes au Gabon ; « crapule », « roitelet  », le défunt président s’est fait traiter de tous les noms d’oiseaux par des députés français et des hommes politiques de tout bord, exactement comme Bokassa, Mobutu. La mesquinerie et l’indécence ont été poussées jusqu’à rendre publique la mort de Bongo sans laisser le gouvernement gabonais le faire savoir au peuple gabonais en premier.

Faisons un parallèle, cela fait trois ans, voire plus, que nous attendons l’annonce de la mort officielle d’Ariel Sharon, aucun media occidental n’osera le faire et cela peut durer 10 ans, comme quoi jusqu’où va se nicher le racisme.

Les Africains, en général, hommes politiques, Chefs d’Etat, diverses autres personnalités ont su et savent, au moins, garder la reconnaissance du ventre.

Moralité : Vous êtes Chef d’Etat africain, vous bradez les ressources de votre pays, vous êtes une pompe à fric pour les partis politiques français et autres, pour les hommes politiques, journalistes occidentaux ; comme Bokassa, Mobutu, Bongo l’ont fait surabondamment : à votre mort, vous récoltez insultes, injures, ingratitude, saisies de vos biens, lynchage.

Vous êtes Chef d’Etat, vous refusez de brader les richesses et les intérêts de votre pays ; on fait tout pour vous faire partir, vous devenez un dictateur et on vous poursuit d’une haine implacable avec multiples tracasseries comme Moussa Traoré (la question de l’or malien), Hissein Habré (le pétrole tchadien), Mugabe (les terres redistribuées aux noirs).

Que faire ? Si, au moins et enfin, les Africains en prennent conscience et en tirent les leçons qui s’imposent !

 

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