APA-Paris (France) 2009-07-08 21:23:06 - Alain Joyandet, Secrétaire d’Etat français à la Coopération et à la Francophonie, a déclaré mercredi à Paris que l’Afrique subsaharienne allait à nouveau être la priorité de son pays dans le cadre de l’Aide publique au développement que Paris apporte aux collectivités locales du Sud par le biais de la coopération décentralisée.
« L’idée c’est de concentrer un certain nombre de moyens pour que la participation financière de l’Etat soit un véritable effet de levier aussi bien sur les thèmes que sur les secteurs. Evidemment nous avons donné la priorité à l’Afrique subsaharienne qui est la grande priorité française », a déclaré M. Joyandet, en marge de la Commission nationale de la coopération décentralisée.
Il a notamment précisé que, dans le cadre de cette aide publique au développement par le biais de la coopération décentralisée, un accent particulier sera mis sur l’accompagnement des programmes et projets qui ont vocation à contribuer au développement économique.
« Nous voulons mettre la priorité sur tout ce qui concerne le développement économique qui, pour le moment, nous importe beaucoup pour être une réponse à la crise », a-t-il dit, précisant que « la crise touche encore plus fortement les pays les moins avancés ».
Pour cela Alain Joyandet appelle les responsables des collectivités territoriales françaises, malgré des budgets très entamés par la crise, à ne pas diminuer leurs
actions d’appui aux initiatives de développement des acteurs locaux du Sud. Il estime que celles-ci et l’Etat français se doivent, pendant ces moment difficiles, d’harmoniser leurs actions pour
plus d’efficacité..
« Je lance un appel à toutes les collectivités territoriales pour qu’en cette période de crise particulièrement
difficile, il n’y a pas de recul de l’engagement dans leur œuvre au service des pays en voie de développement », a t-il suggéré.
« Malgré les contraintes budgétaires, tous ensemble, maintenons cet effort d’aide publique au développement parce que la crise actuelle touche encore plus durement les pays en développement qui, paradoxalement n’en sont pas les responsables. Il faudrait que nous restions très mobilisés. Il faut qu’on maintienne notre aide notamment à l’Afrique subsaharienne », a ajouté M. Joyandet.
Pour les trois prochaines années (2010-2012), la France entend consacrer 100 millions d’euros aux politiques de coopération décentralisée en direction des pays du Sud. L’Etat français devra contribuer à hauteur de 20 millions d’euros, le reste devant provenir des collectivités territoriales.
Une bonne partie de cette manne financière devrait, selon les autorités françaises, revenir à l’Afrique subsaharienne et permettra ainsi d’accompagner les initiatives des acteurs locaux de cette zone en faveur de la relance des activités de développement économique et social.