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30 décembre 2019 1 30 /12 /décembre /2019 23:26
Au moins 47 morts et 70 blessés après les affrontements à Bangui
Au moins 47 morts et 70 blessés après les affrontements à Bangui
Au moins 47 morts et 70 blessés après les affrontements à Bangui
Au moins 47 morts et 70 blessés après les affrontements à Bangui

 

 

Centrafrique : au moins 47 morts et 70 blessés après les affrontements à Bangui

 

Alwihda Info | Par Info Alwihda - 27 Décembre 2019 - 23:28

 

A Bangui, les affrontements qui ont opposé plusieurs hommes armés depuis le 24 décembre dernier au quartier PK5, ont fait au moins 47 morts et 72 blessés, selon des chiffres provisoires.

Jeudi, la Croix Rouge a donné un bilan d'au moins 35 morts et une cinquantaine de blessés.

Au total, quatre dépôts de marchandises et 14 maisons ont été incendiés, tandis que de nombreux biens ont été détruits.

Les violences ont opposé des commerçants et des groupes d'autodéfenses, suite à un incident qui n'est pas précisément déterminé mais qui aurait entrainé la mort d'une personne. Certaines sources évoquent comme élément déclencheur un braquage ou une extorsion de fonds qui a dégénéré.

Le président de la République centrafricaine Faustin-Archange Touadéra a fait part jeudi de sa stupéfaction suite aux incidents.

"Il s'agit d'un affrontement sanglant entre détenteurs illégaux d'armes, ayant fait des morts et des blessés, jusqu'à l'incendie du marché Mamadou Mbaiki, un des poumons économiques de notre pays", a déclaré le président. 

Ce jeudi matin, des flammes se sont déclenchées au marché Mamadou Mbaiki du PK5, se propageant à plusieurs commerces. Les services de secours et de sécurité ont été rapidement dépêchés sur les lieux pour maitriser l'incendie.
  
Le chef de l'Etat a appelé les habitants de ce secteur et les parties en conflit à "une vive collaboration avec les services de secours et de sécurité, et à entreprendre la voie du dialogue." 

 

 

Une quarantaine de morts dans des affrontements en Centrafrique : La MINUSCA condamne

 

28-12-2019 | 0:00

 

Environ 40 personnes ont été tuées depuis mardi dans des affrontements entre des commerçants et des éléments armés dans la capitale centrafricaine Bangui, indiqué un nouveau bilan jeudi de sources locales.

Environ 40 personnes ont été tuées depuis mardi dans des affrontements entre des commerçants et des éléments armés dans la capitale centrafricaine Bangui, indiqué un nouveau bilan jeudi de sources locales.   

 
Ces heurts ont eu lieu dans l'agglomération dite PK5, un centre commercial de Bangui mais également un foyer des groupes rebelles.    D'après des résidents locaux, des éléments armés exigeaient des commerçants des "impôts". 

   
La rixe a conduit à la mort d'un élément rebelle, ce qui s'est très vite transformé en conflit armé depuis mardi. Selon des médias, des détonations d'armes à feu ont été entendues du côté de PK5 pendant toute la durée des combats, qui se sont intensifiés jeudi matin, alors que des rebelles ont incendié les magasins de certains commerçants. Face à ce regain de violences, la mission onusienne de paix en République de Centrafrique (MINUSCA) a condamné jeudi ces dernières tueries. D'après un communiqué publié jeudi soir, la MINUSCA appelle les protagonistes à cesser immédiatement les hostilités et faire preuve de retenue pour éviter une nouvelle escalade des violences.


Les violences se sont poursuivies jusqu'à ce jeudi avant qu'une accalmie relative soit retrouvée grâce à l'intervention des forces de sécurité et de la MINUSCA.
R. I.

 

Centrafrique : des violences entre commerçants et miliciens font au moins 30 morts à Bangui

 

Le Monde avec AFP Publié le 26 décembre 2019 à 22h48

 

Des maisons ont été brûlées et des boutiques pillées dans le quartier PK5, lieu de tensions récurrentes entre commerçants et groupes d’autodéfense depuis 2014.

De nouveaux affrontements meurtriers entre miliciens et commerçants ont coûté la vie à au moins trente personnes à Bangui, mercredi 25 et jeudi 26 décembre. Les violences ont eu lieu à PK5, quartier majoritairement musulman devenu l’une des zones les plus dangereuses de la capitale centrafricaine depuis 2014.

« Trente-trois corps ont été apportés à la mosquée », a affirmé à l’Agence France-Presse (AFP) Awad Al Karim, imam de la mosquée Ali Babolo, selon lequel les commerçants ont pris les armes pour s’opposer à la taxation imposée par les groupes d’autodéfense qui règnent dans le quartier.

 

Une source sécuritaire évoque au moins trente morts, sans plus de précision. De son côté, le président de la Croix-Rouge centrafricaine, Antoine Mbaobogo, établit un bilan qui « était de 23 morts à 16 heures et serait désormais de 33 », affirmant qu’il « reste des corps près du marché ». Ni la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca), ni les autorités centrafricaines ne contrôlent le PK5, et aucun bilan officiel des affrontements n’était disponible jeudi, la Minusca se contentant d’évoquer « des dizaines de victimes ».

 

De nombreuses boutiques pillées

 

La rue principale du PK5, artère économique de Bangui, était désertée par les passants jeudi après-midi. De nombreuses boutiques ont été pillées, a constaté un journaliste de l’AFP. « On en a marre ! A chaque fois, [les miliciens nous] demandent de l’argent », enrage un commerçant, propriétaire de plusieurs boutiques, qui demande à garder l’anonymat.

Comme plusieurs de ses confrères, il monte la garde dans la rue, armé d’une kalachnikov. Des explosions de grenades et des rafales d’armes automatiques étaient encore audibles dans l’après-midi, après avoir retenti dans la capitale centrafricaine dès mercredi soir.

 

 

La détermination des commerçants a pris les miliciens de court, eux qui s’étaient habitués à les « taxer » depuis qu’ils avaient pris le contrôle du quartier, en 2013. « On veut faire un vrai travail », affirme désormais un jeune milicien de 19 ans. Il faisait jusqu’à présent le guet pour un des groupes armés du quartier mais déclare à présent vouloir se ranger, blâmant « les grands » de son groupe pour les viol« Nous avons dépêché sur place une force de réaction rapide » a indiqué Bili Aminou Alao, porte-parole de la Minusca. « Une partie du marché a été brûlée, ainsi que quelques véhicules », a-t-il ajouté. « Entre 40 et 50 boutiques ont été brûlées, ainsi que quatre à cinq maisons » a précisé à l’AFP le colonel Patrick Bidilou Niabode, directeur général de la protection civile centrafricaine.

 

Echec de l’opération « Sukula »

Le PK5 est en proie à des violences sporadiques depuis 2014. C’est dans ce quartier commerçant que s’étaient réfugiés beaucoup de musulmans de Bangui après les affrontements entre rebelles de la Séléka et groupes anti-balaka qui ont ravagé la capitale après la chute du président François Bozizé en 2013. Depuis, les ruelles du PK5 sont tenues par une myriade de groupes autoproclamés d’autodéfense constitués depuis six ans.

En avril 2018, la Minusca avait lancé l’opération « Sukula » (« nettoyage » en sango, la langue nationale) pour arrêter un chef de milice. Cette opération répondait à un appel lancé par l’association des commerçants du PK5 qui avait fixé un ultimatum à la Minusca pour qu’elle démantèle ces groupes armés, accusés de violences, d’exactions et d’extorsions de fonds. L’opération s’était soldée par un échec, avec une trentaine de morts et une centaine de blessés.

 

 

Centrafrique : trois rebelles tués dans de nouvelles violences dans la capitale

 

Par : LIANG Chen |  French.china.org.cn | Mis à jour le 29-12-2019

 

Un chef d'un groupe armé et deux de ses lieutenants ont été tués dans la nuit de vendredi à samedi par des commerçants lors de nouvelles violences survenues dans le quartier PK5 de la capitale centrafricaine, Bangui, a-t-on appris samedi de sources locales.

L'accalmie enregistrée depuis jeudi dernier grâce à l'intervention des casques bleus et des gendarmes centrafricains n'a pas permis le redémarrage des activités au PK5, connu comme le poumon commercial de Bangui.

Ce dernier est désormais divisé en deux : la vie a timidement repris dans la partie nord, alors que la partie sud demeure complètement paralysée par les combats, avec des tirs sporadiques d'armes légères encore audibles.

Depuis ces derniers temps, des rebelles stationnés dans le PK5 exigeaient des commerçants des "impôts" sur la vente des jouets de Noël. Une rixe s'est soldée par la mort d'un élément rebelle, se transformant très vite en conflit armé depuis mardi dernier, la veille de Noël.

D'après un bilan non officiel établi par des témoins, ces combats ont coûté la vie à une quarantaine de personnes entre mardi et jeudi. Des dizaines d'autres ont également été blessées et une vingtaine de boutiques et d'habitation incendiées.

Une base opérationnelle temporaire des casques bleus sera bientôt déployée dans la zone, a annoncé jeudi la mission onusienne de maintien de la paix en Centrafrique (MINUSCA).

Source: Agence de presse Xinhua

 

 

 

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Centrafrique-Presse.com
30 décembre 2019 1 30 /12 /décembre /2019 23:13
Un mystérieux papillon géant échappe aux scientifiques

 

 

Centrafrique : une expédition de scientifiques français à la recherche d'un papillon géant mais invisible

 

Mis à jour le 29/12/2019 | 11:58

Dans les forêts centrafricaines, le Papilio antimachus, le plus grand papillon de jour d'Afrique, ne se laisse pas voir facilement. Découvert en 1782, il intrigue la science.

 

Sacré défi pour l'équipe française. Cela fait 240 ans, depuis le moment de sa découverte, que personne n'a jamais réussi à observer ni la chenille ni
la chrysalide du Papilio antimachus, ce papillon vénéneux dont l'envergure peut atteindre 20 à 25 cm. Suspendu aux branches à près de 40 mètres du sol, Nicolas Moulin, l'un des vingt membres de l'expédition, scrute l'horizon. Dans ses jumelles, une mer d'émeraude se déploie à l'infini.

Financée par des fonds privés, la mission scientifique française a pris ses quartiers pendant trois semaines, début décembre 2019, dans l'extrême-sud de la Centrafrique, sur les berges de la rivière Lobaye qui ondule comme un serpent entre les griffes de la forêt.

Du haut de sa vigie, l'entomologiste explique que l'endroit est "un lieu de braconnage, car les mâles viennent boire des sels minéraux sur les rives et sont capturés pour des collectionneurs ou des confections de tableaux." Les mâles qui volent près du sol sont en effet particulièrement recherchés pour leurs grandes ailes orangées zébrées de noir. En Centrafrique, les tableaux en ailes de papillon sont un artisanat réputé qui fait vivre de nombreux chasseurs. A l'étranger, un spécimen d'Antimachus peut se négocier 1 500 euros.

Les données scientifiques très parcellaires concernant le Papilio antimachus remontent aux années 1960. Pas suffisantes pour déterminer son statut de conservation. Les seuls à l'avoir approché souvent depuis sa découverte sont les autochtones qui le chassent. Ce qui fait dire à Philippe Annoyer, le doyen des scientifiques de l'expédition, spécialiste des papillons, que "cette espèce, comme beaucoup d'autres, est en train de se raréfier."

Depuis 30 ans, l'entomologiste tente en vain d'alerter le public sur l'extinction de ses protégés. Aujourd'hui, ce Français natif de Côte d'Ivoire voudrait inciter le développement de l'élevage du rare Antimachus. "L'idée, c'est que les populations locales puissent fournir les collectionneurs et les artisans centrafricains, et limiter la chasse", explique-t-il.

Après trois semaines de longues marches, d'escalades et d'enquêtes dans les villages alentour, toujours aucune trace de la chenille ni de la chrysalide. Les chercheurs ont eu beau scruter, à l'aide d'un drone, fleurs et feuilles du Strophanthus Gratus, une épaisse liane qui serpente entre les arbres, rien n'y a fait. C'est de cette plante que, selon eux, la chenille de l'Antimachus tirerait son venin.

Autour des membres de l'expédition, la forêt est plongée dans un étrange silence désolant. Il n'y a pas un rongeur au sol, pas un primate ni un oiseau sur les branches. Partout, des collets laissés par les chasseurs. Et dans chaque creux de ruisseau, des trous laissés par les chercheurs d'or et de diamant, principaux moyens de subsistance pour nombre d'habitants. Pour l'instant, heureusement, les groupes armés qui contrôlent les deux tiers du territoire centrafricain n'ont pas pris pied dans cette région forestière.

L'équipe française doit se rendre à l'évidence. Le succès n'est pas vraiment au rendez-vous.  Alors que la chance lui avait quand même souri le jour de la capture d'un Papilio antimachus mâle, une cohorte de fourmis légionnaires en a fait son festin, ne laissant qu'une aile et une maigre patte à ramener au laboratoire.

Au bout du compte, les espoirs reposent sur les prélèvements réalisés par le botaniste, qui permettront peut-être d'identifier la plante utilisée par les femelles pour la ponte. A défaut, l'expédition aura au moins permis de mesurer les ravages causés aux forêts d'un pays en conflit, classé parmi les plus pauvres au monde.

 

 

Un mystérieux papillon géant échappe aux scientifiques

 

Agence France-Presse 28 décembre 2019

 

Suspendu aux branches à près de 40 mètres du sol, Nicolas Moulin scrute l'horizon. Dans les jumelles de cet entomologiste, une mer d'émeraude pétrifiée se déploie à l'infini.

C'est là, quelque part dans la canopée, que se cache le Papilio antimachus, le plus grand papillon de jour d'Afrique, quasiment inconnu de la science. Depuis sa découverte en 1782, personne n'a jamais réussi à observer la chenille et la chrysalide de ce papillon vénéneux dont l'envergure peut atteindre 20 à 25 cm.

Pour élucider ce mystère, une expédition française d'une vingtaine de personnes financée sur fonds privés a pris ses quartiers durant trois semaines dans l'extrême-sud de la Centrafrique, sur les berges de la rivière Lobaye qui ondule comme un serpent cuivré entre les griffes de la forêt.

C'est un lieu de braconnage, où les mâles viennent boire des sels minéraux sur les rives et sont capturés pour des collectionneurs ou des confections de tableaux, explique Nicolas Moulin depuis sa vigie.

En Centrafrique, les tableaux en ailes de papillon sont un artisanat réputé qui fait vivre de nombreux chasseurs. À l'étranger, un spécimen d'Antimachus peut se négocier 2100 dollars canadiens.

Les mâles qui volent près du sol sont particulièrement recherchés pour leurs grandes ailes orangées zébrées de noir. Mais les femelles, qui vivent dans la canopée où elles butinent les fleurs exposées au soleil, ne sont presque jamais observées.

Cette espèce, comme beaucoup d'autres, est en train de se raréfier, assure le doyen des scientifiques de l'expédition, l'entomologiste Philippe Annoyer.

Peu de données disponibles

Pour l'heure, il est toutefois impossible de déterminer précisément le statut de conservation de l'Antimachus faute de données suffisantes. Celles dont on dispose datent des années 1960, et tiennent sur une demi-page dans une revue scientifique.

Selon les hypothèses des chercheurs, l'Antimachus tirerait son venin de l'ingestion par sa chenille des feuilles de Strophanthus Gratus, une épaisse liane qui serpente entre les sommets des arbres.

Le plan consiste ainsi à repérer les fleurs du Strophanthus dans la canopée à l'aide d'un drone. Puis à installer un réseau de cordes sophistiqué qui permet d'évoluer dans les hauteurs, afin d'explorer les lianes sur toute leur longueur. En espérant y rencontrer, peut-être, une chenille dont personne ne connaît l'apparence exacte.

Une entreprise quelque peu incertaine, mais qu'importe : ces passionnés qui s'illuminent à la vue d'une fougère ou d'une mante religieuse disposent pendant trois semaines d'un terrain d'étude idéal, qu'ils font résonner d'obscurs noms latins au gré de leurs trouvailles.

Philippe Annoyer est ici dans son élément. Cela fait plus de trente ans que cet entomologiste aux allures d'antique broussard, barbe épaisse et traits burinés, étudie les papillons dans les forêts centrafricaines.

Trente ans, aussi, qu'il tente en vain d'alerter le public sur l'extinction de ses protégés. En découvrant les premiers états de l'Antimachus, ce Français natif de Côte d'Ivoire espère inciter le développement de l'élevage de ce papillon rare.

L'idée, c'est que les populations locales puissent fournir les collectionneurs et les artisans centrafricains, et limiter la chasse, explique-t-il.

Des prélèvements qui pourraient conduire au papillon

Mais après trois semaines de longues marches, d'escalade et d'enquêtes dans les villages alentour, toujours aucune trace de la chenille ni de la chrysalide.

Aux environs du camp, la forêt est plongée dans un étrange silence. Il n'y a pas un rongeur au sol, pas un primate ni un oiseau sur les branches. Partout, des collets laissés par les chasseurs. Et dans chaque creux de ruisseau, des trous creusés par les chercheurs d'or et de diamant, principaux moyens de subsistance pour nombre d'habitants.

Les groupes armés qui contrôlent les deux tiers du territoire centrafricain n'ont jamais pris pied dans cette région forestière, mais les perspectives économiques y sont tout aussi embryonnaires qu'ailleurs dans le pays.

À mesure que les jours passent, les échecs se succèdent. Des tensions éclatent entre les membres de l'expédition.

Même les fourmis légionnaires finissent par s'y mettre : l'une de leurs cohortes parvient à grimper dans la cage de l'un des rares spécimens d'Antimachus mâle capturé par l'expédition et le dévore sur place, ne laissant qu'une aile et une maigre patte à ramener au laboratoire.

Les espoirs reposent finalement sur les prélèvements réalisés par le botaniste, qui permettront peut-être d'identifier la plante utilisée par les femelles pour la ponte. À défaut, l'expédition aura au moins permis de mesurer les ravages causés aux forêts d'un pays en conflit classé parmi les plus pauvres au monde.

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30 décembre 2019 1 30 /12 /décembre /2019 23:09
Réflexions sur la situation politique et sécuritaire en Centrafrique par Bertrand KEMBA
Réflexions sur la situation politique et sécuritaire en Centrafrique par Bertrand KEMBA

 

 

Alors que les regards étaient tournés vers l’avenir d’un autre destin national plus radieux dans la paix et le développement, par la consolidation de l’Etat de droit et à travers la tenue dans les délais constitutionnels d’élections transparentes, crédibles et conforme à la volonté souveraine du peuple Centrafricain, c’est l’arrivée impromptue de son exil ougandais de l’ancien Chef d’Etat François BOZIZE, et le réveil meurtrier du foyer dormant-cyclique  du Km5 (Kilomètre 5) épicentre de toutes les crises en Centrafrique, particulièrement dans la capitale qui se sont invités aux débats tous azimuts faisant redouter un emballement préjudiciable avec de graves risques de troubles à l’ordre public en cette fin d’année.

Le retour annoncé de l’ancien Président de transition Michel DJOTODIA, vient faire monter encore plus la pression politique d’un cran dans un pays exsangue, particulièrement fragilisé avec une population en doute quant à la tenue des élections dans les délais constitutionnels. 

Notre parti l’ARECA nouveau venu dans l’arène politique en Centrafrique s’est donné pour vocation la mise en place des mécanismes pour une relance économique d’envergure. Il ne peut pour autant rester indifférent face aux graves problèmes qui peuvent surgir à l’horizon laissant la classe politique comme tétanisée par les évènements, alors qu’il sera certainement judicieux d’appeler au respect des institutions dans un climat de paix et un esprit patriotique de responsabilité.

Retour de l’ancien Président BOZIZE au pays.

Le retour de l’ancien Chef d’Etat BOZIZE souhaité par son parti et ses alliés, mais non voulu par le Gouvernement et le parti MCU pour des raisons évidentes mérite sérénité et prudence quant à la gestion de l’approche.

Sera-t-il candidat à l’élection présidentielle à venir ou soutiendra-t-il un autre candidat ?  On ne peut oublier que l’ancien Chef d’Etat fait l’objet de poursuites judiciaires, mais n’est pas encore jugé encore moins condamné pour le voir éventuellement privé de ses droits.

Il appartient au Gouvernement soit d’acter le processus de la poursuite engagée pour que les choses aillent jusqu’à leurs termes, soit dans un geste d’apaisement y mettre fin ou la suspendre en se référant à un autre cadre de dialogue que nous proposons dans la présente note.

Le Chef de l’Etat le Professeur Archange TOUADERA aurait proposé une rencontre avec ses  prédécesseurs de la transition Michel DJOTODIA et Catherine SAMBA PANZA. Qu’en sortira-t-il de cette concertation alors que nous sommes en période préélectorale ou tous les partis affutent les armes pour les échéances à venir?

L’ARECA considère que les motifs de cette concertation doivent être rendus publics pour faire participer toutes les couches sociales à la construction d’un climat apaisé pour maintenir l’ordre public et l’intérêt national.

Dans le projet de loi en cours sur le statut des anciens Chefs d’ Etat, pourquoi ne pas s’inspirer des exemples d’autres pays. Par exemple outre les avantages qu’on leur accorde, les faire siéger au Conseil constitutionnel comme membres à vie à condition de renoncer à descendre dans l’arène politique. Dans le cas contraire, ils perdront leurs statuts de sages à travers l’avantage que l’l’institution leur procure et devenir donc un justiciable lambda.

Nous ne devons pas faire l’économie d’une concertation permanente nécessaire au motif que les précédents dialogues qui ont tous conduit à la mise en place des gouvernements d’union ont tous échoué car aucun n’a apporté de bonnes solutions pour le pays. C’est pour cela que la concertation permanente et le débat public est nécessaire au relèvement national dans la transparence démocratique. Ce que pense chaque parti politique sur chaque sujet d’intérêt national ou social doit être connu pour sortir des flous qui nourrissent les rumeurs qui viennent alourdir le climat social déjà bien instable.

La flambée de violence au Kilomètre 5

Comme tout le monde sait, le poumon économique du pays le Km5 est en même temps le baromètre de la sécurité à la fois pour la capitale mais également de l’ensemble du pays car chaque fois qu’il y a des troubles les répercutions se  font partout.

Si tout ce qui est entrepris jusqu’alors n’a pas marché pourquoi ne pas entreprendre autre autres choses? Cette partie de la capitale comportant une forte communauté musulmane étant malgré elle l’épicentre de la crise actuelle mérite une attention soutenue pour diverses raisons. 

Les mesures tant sécuritaires qu’humanitaires sans être associées à un volet économique conséquent ne donneront aucun résultat palpable sur du long terme.

Après les cérémonies de la fête nationale du 1er décembre, la communauté du 3ème de Bangui a ardemment demandé à nous rencontrer.

Bien qu’il y ait eu quelques hésitations quant au problème de sécurité, nous nous sommes fait violence pour aller écouter cette partie de la population. La rencontre a eu lieu dans une salle de réunion nouvellement aménagée devant la Marie du 3eme ou sont postés en permanence des chars de la MUNISCA ce qui témoigne le degré d’insécurité en ces lieux.

L’invitation a été faite par les leaders de la jeunesse et les chefs de quartiers composant le 3ème arrondissement. Les échanges ont été riches en enseignements et très émouvants.

Les intervenants ont décrit tour à tour ce qu’ils appellent l’enfer concentrationnaire du Km5 à travers leurs difficultés, leur isolement, la population est passée de 100 000 à 300 000 habitants hébergeant en plus des rescapés venant des 8 arrondissements de Bangui mais aussi des 16 préfectures du pays. 

Il n y a pas d’eau courante, pas d’électricité, sans parler de système sanitaire et éducatif qui font grandement défaut. Dans une même concession, on peut trouver une concentration de 20 à 30 ménages. Le système scolaire n’existant plus, une grande concentration des jeunes sans travail au Km5 ne peut qu’être une bombe à retardement.

Ceux qu’ils appellent « groupe d’autodéfense » sont des jeunes en mal de repère faute de perspective offerte par les pouvoirs publics et la communauté internationale en terme de projets de société ou d’emplois. Ils partagent les lits avec leurs compagnes avec des bébés pour certains en ayant des grenades sous l’oreiller.

Ils vivent la peur au ventre, leur vie peut s’arrêter à tout moment. Ils ne demandent qu’une solution, qu’on leur trouve du travail ou un projet d’entrepreunariat, ils sont prêts à déposer les armes et embraser une vie normale comme tout citoyen lambda.

Certains qui ne veulent pas être une jeunesse perdue vont plus loin en demandant dans un geste de désespoir la création d’une université au Km5 pour rattraper leur retard.

Les Chefs des quartiers demandent notre intervention auprès du Gouvernent pour que l’eau et l’électricité leur soient rétablies quitte à choisir les autochtones de leurs quartiers  pour assurer ces services même si ceux d’autres arrondissements ne souhaitent y mettre pieds pour des raisons de sécurité.    

Peut-être que le Gouvernement qui pourra lire nos notes apportera des solutions aux différentes doléances surtout en ce qui concerne le rétablissement de l’eau et d’électricité. Mais pour ce qui concerne la création d’une université au Km5, cela ne peut être possible non seulement à cause du coût, accéder à une telle démarche, consacre la partition du pays sous des bases religieuses dans l’éducation, ce qui ne fera qu’accentuer les problèmes que de les résoudre.

La paix retrouvée, l’unique université publique du pays est le chantre de formation pour tout le monde sur un même plan d’égalité. Le problème qui se pose surtout est la garantie d’emplois à la sortie des formations universitaires et techniques pour résorber le chômage des jeunes.

Pour ce qui est de la résolution de la crise dans son ensemble, notre crédo tout le temps a été de proposer l’inoculation d’une dose conséquente des mesures économiques dans tous les mécanismes en vigueur actuellement comme solutions à l’arrêt définitif des problèmes que le pays connait. 

On a beau organiser des élections changer des régimes tant que ces aspects ne sont pas privilégiés aucun changement notable interviendra.

Les jeunes qui se disent « groupe d’autodéfense » qui écument et pillent leur propre communauté sont le reflet de cette jeunesse perdue. Désœuvrés, ils se livrent à de trafics de tous genres  pour tuer le temps. Ils se disent prêts à déposer les armes s’ils ont du travail pour nourrir leurs familles.

Une analyse objective montre que l’absence de l’Etat dans ce secteur souhaitée par certains groupes a permis de créer ce désordre. L’Etat ne peut jouer son rôle régalien qu’à travers la fiscalité pour rebâtir le système social, éducatif et sanitaire qui fait grandement défaut. Les groupes d’autodéfense s’érigent en percepteurs de taxes à la place de l’Etat, rançonnent et raquettent les commerçants sans améliorer le quotidien de la population du secteur.  

Il y a lieu d'envisager une politique de réintégration du Km5 dans le girond de la République. Que l'état reprenne contrôle sur la zone. Sur les jeunes ; il faut bien circonscrire les réalités des jeunes, les analyser pour de meilleurs choix politiques à approfondir. 

Solutions aux chômages des jeunes au-delà au développement du secteur privé dans l’ensemble

Nous avons eu des échanges francs avec les populations du Km5 qui se sentent piégés dans un enfer concentrationnaire. Cela doit nous interpeler sur les réponses jusqu’ici apportées tant par le gouvernement que par la communauté internationale, à nos côtés.

Vu le drame de ces derniers jours et les images insoutenables de jeunes enfants perdus dans les affrontements, la responsabilité politique est interpellée à agir promptement. Il nous faudra comme  dans toute démocratie envisager de désigner un médiateur spécial qui pourra avoir l’écoute des habitants du KM5 afin de proposer des solutions indépendantes de toutes interférences politiques dans l’intérêt des populations et de la Nation. Et le plus tôt possible sera le mieux. 

Nous avons proposé lors d’une conférence que nous avons organisée dernièrement les mécanismes pour la résorption du chômage des jeunes  

La paix  retrouvée, le régime issu des élections à venir doit s’attaquer aux causes endogènes et exogènes des crises que le pays a connues et qui ne sont d’autres que le reflet de la pauvreté criarde qui n’épargne aucune couche de notre société. Paradoxalement pour un pays qui dispose d’énormes potentialités à bien des niveaux. 

Bien sûr que le programme des différentes entités aux élections à venir permettront de voir ce qu’il y a de mieux pour sortir le pays de l’ornière. Cependant, pour ce qui nous concerne, le chômage des jeunes (diplômés sans emplois ou jeunes en ruptures de bancs scolaires) ainsi que la prise en compte des projets socio-économiques des femmes sont nos préoccupations , sans parler d’un véritable mise en place d’un plan Marshal pour la relance du secteur privé.

Beaucoup de jeunes sans perspective d’emplois se lancent  dans un nouveau phénomène de gains facile à travers les activités de taxi moto. On peut comprendre qu’en l’absence des véritables possibilités qu’offre la société en matière d’emplois, ils n’ont guère beaucoup de choix que de tenter leurs chances dans ce domaine.

Mais a-t-on fait le bilan de l’inorganisation de ce secteur d’activité certes louable pour pallier les difficultés de transport, mais occasionnant beaucoup d’accidents mortels ou des traumatismes à vie aussi bien pour les passagers que les conducteurs ?

Ce secteur indispensable pour notre économie a besoins d’être organisé, et cela procurera d’avantages à tout le monde. Une concertation tripartite ente l’Etat, les maisons d’assurance et l’association représentative du secteur d’activité permet de mettre une organisation efficiente comme cela se passe ailleurs en place pour mieux gérer  ce secteur.

Le premier bénéficiaire de l’organisation est  l’Etat car c’est la société entière qui subit le coût humain des accidents. La violence au Km5 est la résultante très négative du chômage des jeunes qui sous prétexte d’agir pour défendre leurs communautés deviennent leurs bourreaux en exigeant des taxes que les commerçants refusent de payer. Le Gouvernement et la Communauté internationale  qui intervient à nos cheveux ont-ils pris à bras le corps le problème du chômages des jeunes dont la non résolution engendrera toujours des crises au pays ?   

C’est l’occasion aussi de faire un bilan de la mise en place il y a quelques années du Conseil National de la Jeunesse CNJ sensé promouvoir l’entreprenariat des  jeunes.

A-t-on fait le bilan de ces institutions pour connaitre les résultats et chercher des pistes de solutions en cas de difficultés de la mise en place du système ?

Beaucoup de jeunes que nous avons rencontrés déplorent l’absence de mesure d‘accompagnement dans la vie active après des formations où l’on leur délivre même des diplômes. Ce qui fait que leur situation avant ou après la formation est inchangée.

C’est ici que l’Etat doit jouer son rôle régalien de l’organisation de la vie socio-économique en mettant les mécanismes de création d’entreprises par les jeunes et voir même au-delà cette catégorie socio-professionnelle pour sortir du cercle vicieux des crises ;

A cet effet, l’Etat et la communauté internationale doivent mettre en place des mécanismes de financement du secteur privé au-delà du DDRR dont le bilan en termes de créations d’entreprises reste à démontrer. La création d’un fonds d’investissement s’avère nécessaire dans cette circonstance pour sécuriser et encourager les banques dans leurs interventions.

Ce fonds d’investissement qui n’est pas un don aux entreprises est un mécanisme de facilitation de financement du secteur privé qui peut être alimenté par :

Le budget de l’Etat à travers le bonus minier

Les prêts ou subvention de la communauté internationale

Les cotisations des bénéficiaires du système (banques, emprunteurs, patronnât, diaspora etc.)

Sans le développement du secteur privé, le décollage du pays s’avérera difficile alors que toute sortie de crise partout ailleurs est accompagné d’une intervention accrue dans le secteur privé ;

Nous avons fait beaucoup des propositions aux Autorités pour le relèvement du secteur privé qui sont restées lettres mortes. Nous pensons qu’en ces périodes difficiles pour notre pays, nous devons nous surpasser les uns les autres et chercher ensemble des solutions  pour ramener définitivement la paix chez nous, d’où notre démarche actuelle.

Proposition de sortie de crise

Une démarche à la veille des élections peut poser de problème aussi bien de calendrier que des moyens à se doter pour parvenir aux objectifs visés. Mais faire l’économie de réflexions et des propositions qui peuvent en résulter ne paraît pas nécessaire si on ne souhaite pas naviguer une nouvelle fois à vue avec les dangers que cela comportent. Les élections sont toujours des périodes sensibles chez nous.

Comment comprendre qu’un pays aussi riche que la Centrafrique disposant d’énormes potentialités (minières, forestières, touristiques, agricoles etc.) ne soit classé qu’en queue de peloton en termes d’indice de développement humain  par les instances internationales quelles qu’elles soient sans qu’on ne cherche à comprendre les causes endogènes et exogènes de cette situation et chercher les solutions de résolution.

La Centrafrique a le plus faible budget de la CEMAC ; elle ne créé pas de richesse ou tellement peu par rapport à ses potentialités qu’elle est obligée de s’adresser à la communauté internationale pour boucler des fins de mois difficile.

Elle n’entreprend pas de grands travaux comme on le voit partout dans la sous-région signe de vitalité d’un pays en émergence. Aucun mécanisme de création d’une bourgeoisie nationale n’a été  mise en œuvre jusqu’alors. Chaque régime qui arrive préfère gouverner avec les siens ou des amis sans apport réel à la société centrafricaine. Des nouveaux riches naissent et disparaissent avec leurs géniteurs.

De crise en crise on peut changer de régimes qu’on appelle gouvernement de transition, gouvernement d’union sans que rien ne change dans la résolution des véritables problèmes à l’origine des crises.

C’est la mauvaise gouvernance du pays qu’il faut éradiquer. Les petites solutions à travers les conférences diverses dont Dieu seul connait le nombre ne peuvent apporter de solutions radicales aux maux du pays.

Il faut une véritable volonté des acteurs politiques associés à la population dans son ensemble pour trouver les vrais remèdes aux maux du pays. Quand on bâtit des constructions sur des fondations minées par des termites, elles finiront par s’écrouler un jour car le socle de soutenance n’est pas solide.

Au lieu d’avoir un forum comme les précédents qui n’ont abouti à rien pourquoi ne pas tenter l’expérience d’une justice vérité réconciliation qui a fait ses preuves ailleurs sur le continent afin d’extirper définitivement les mauvaises graines qui écument notre société et dont les acteurs tapis dans l’ombre ou au commande de l’Etat finiront par avouer les mauvaises pratiques pour qu’on s’en sorte une fois pour toute des crises car ils seront démasqués et n’oseront plus recommencer.

C’est ainsi que la Commission Vérité Justice Réparation Réconciliation doit être poursuivie en tant que Droit des Centrafricains à la vérité, à la justice, à la réparation. C’est du moins la demande de toutes les populations au Forum National de Bangui qui a été un consensus national qu’on peut qualifier de référendum pour la paix et le relèvement.

L’ARECA attache un grand pris au caractère populaire et à l’indépendance de cette commission pour sortir le pays le plus vite de l’impasse. C’est la seule réponse qui n’a pas encore été expérimentée et la seule qui de notre conviction résoudra définitivement la crise meurtrière qui n’en finit pas d’hypothéquer notre avenir. 

Que devront on faire pour aller à des élections apaisées et transparentes gage de stabilité assurant un lendemain meilleur pour un développement économique harmonieux gage de stabilité?

Ce n’est qu’une proposition peut être difficile à mettre en place en cette période préélectorale mais toutes autres solutions méritent aussi réflexion et analyse. En ce qui nous concerne et tenant compte aussi des avis que nous avons eus, l’hypothèse d’un forum vérité justice  réparation réconciliation s’avère le meilleur. Reste à savoir comment en tenir compte dans le processus électoral en cours.

Bertrand KEMBA Président de l’ARECA

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30 décembre 2019 1 30 /12 /décembre /2019 23:02
Tragi-comédie ou Tragi-politicarde tabloïdienne à la Centrafricaine par Aubin Roger Komoto

 

Tragi-comédie ou Tragi-politicarde tabloïdienne à la Centrafricaine

 

 Est-ce que le sort du peuple Centrafricain est scellé pour une nouvelle souffrance ?!

Il faut battre le fer quand il est chaud.

Ce vieux dicton, nos politicards, Oups !  Nos politiciens ne semblent pas bien l’assimiler les enjeux de la déstructuration de notre intégrité territoriale, à l’absence de l’autorité de l’Etat, faille..., favorisant l’émergence des fractions armées non conventionnelles, assiégeant et adoubé par des mercenaires venus d’ailleurs, nous accules sur la terre de nos ancêtres. Voles nos richesses, détruit tous nos repères et traditions… !

Par ailleurs, ignorons toutes ampleurs de la souffrance du peuple Centrafricain et pour cause, au lieu d’animer le jeu politique comme il se doit dans une République démocratique. Les soi-disant oppositions, Gouvernant pour l’heure !  Ils préfèrent s’occuper de leurs propres intérêts que l’intérêt général, en attendant, la vie de la Nation Centrafricaine complètement en désarrois. La grande partie de la population croupisse dans les camps de fortunes, vie dans des conditions déplorables dans leurs propres Pays, ainsi qu’à l’étranger. Au lieu d’être les premiers à crier au scandale …les uns contre les autres. Nous avons tous en mémoire les contributions, les mauvaises gouvernances des uns et des autres…avec les tragédies qui en découle sur tous les plans « Humaines, Economiques, Institutionnelles).

Les mêmes, toujours les mêmes dans leurs actions posées hier et aujourd’hui, pour l’objet d’une orientation politique empruntée avec cruauté, dans les prédations, les calomnies, des déstructurations des institutions et emmène la République Centrafricaine sur : une seule voie de division, la voie de la médiocrité, de médisances ou excelle le dénigrement, ragot, allégation et accusation, élimination … dans l’incarnation est le mal absolu. Et laisser pour compte les vrais enjeux…la reconstruction, le développement économique, meilleurs orientations de la vie sociale et l’unité de notre Nation.

Honte, aux yeux du monde entier, pour ce manquement de la responsabilité politique, de l’éthique, de l’intégrité, de la responsabilité citoyen.

Le jeu cynique tabloïdien, dans les regards de prétendent, et participant autour d’un homme qu’ils ont trahies par le passé, se regarder en chien de faïence, devant le peuple délaissé, et devant le monde entier… les uns et les autres, adoubés de trahison, de la soif du pouvoir, sur les starting-blocks dont le seul but, le pouvoir pour le pouvoir. Qui des fils tueront le père politiquement…?! Est-ce le père qui aura le dernier mot… ?! Soit les faux alliés et soutiens de circonstance, …qui doublera l’autre pour la seule chaise !?

Ps) Pour tout dire,  y’a pas aussi mieux en face pour nos gouvernes !  Pour un homme avisé, on nous sert « Une tournure idiomatique » pour ne pas dire comme nos amis les américains ou soit par ailleurs l’expression ! « Il ne faut pas prendre les enfants de bon Dieu pour des canards sauvages ». D’où nous constatons aussi que, l’excellence, est la promotion des incompétents notoires, analphabètes, bourreaux des peuples innocents  pour des tas des raisons que nous ignorons tous.

Tout finira un jour, la vérité ainsi que la justice triomphera…ici-bas ! La justice prendra son sens un jour pour mon cher Pays que la République Centrafricaine, pour le peuple Centrafricain. Tant des souffrances des innocents et des sangs humains ne resteront-pas si vains.

La Rwanda, après le génocide du siècle, a eu bien : la clémence, la justice, la Paix et renait de ces cendres. A leur tête un homme visionnaire intègre, charismatique qui a su unir, assoir l’autorité  et composer avec des compétences pour la reconstruction de la Nation vers une émergence économique, structurelle doté des infrastructures de temps modernes de développement, pour une gouvernance moderne.

De quoi je me mêle ! Mais, il faut tout de même tirer la sonnette d’alarme avant qu’il ne soit trop tard.

Que Dieu bénisse le peuple Centrafricain.

Fait, à Lyon 26/12/2019

Diaspora,

Mr. Aubin-Roger KOMOTO

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24 décembre 2019 2 24 /12 /décembre /2019 02:43
Le Tchad et la Centrafrique déterminés à renforcer leur coopération
Le Tchad et la Centrafrique déterminés à renforcer leur coopération

 

 

Lu pour vous

 

 

Le Tchad et la Centrafrique déterminés à renforcer leur coopération

 

Par Info Alwihda - 23 Décembre 2019 - 07:25

 

Les travaux de la 14ème session de la commission de coopération Tchad-Centrafrique ont pris fin samedi à N'Djamena. Les deux parties ont défini de nouveaux axes visant à renforcer la coopération entre les deux pays.

Les experts des deux pays ont examiné des questions d'ordre sécuritaires, consulaires, humanitaires, judiciaires, économiques, commerciales, douanières, scientifiques et techniques, a précisé la directrice générale adjointe du ministère tchadien des affaires étrangères, Ledjima Sandra Badda Maillot.

"Nous avons initié la dynamique nouvelle et nécessaire à notre coopération bilatérale. Nous poursuivons ensemble le futur de notre histoire commune et fraternelle en faisant fi des frontières qui ont séparées injustement des familles entières", a déclaré la ministre centrafricaine des affaires étrangères, Sylvie Baipo Temon, lors d'une conférence de presse commune.

La question de la sécurisation de la frontière commune a été évoquée entre les experts des deux pays. Selon la ministre, "des travaux complémentaires et approfondis sont à mener dans un bref délai afin de permettre la mise en oeuvre et la mise en application des solutions idoines aux problèmes qui ternissent nos frontières".

​Pour sa part, le ministre tchadien des affaires étrangères, Chérif Mahamat Zene, a expliqué que "le Tchad, en fonction des progrès attendus dans l'amélioration des conditions sécuritaires à la frontière, est disposé à examiner la réouverture de sa frontière".

La délégation centrafricaine a proposé le déploiement de forces de défense et de sécurité le long de sa frontière aux points de contrôle de Ngaoundaye, Bemal, Sido et Ngarba. 

La frontière entre le Tchad et la Centrafrique, longue de 1 197 kilomètres, est fermée depuis début mai 2014 pour des raisons sécuritaires. Une timide réouverture a eu lieu mi-2019 afin de faciliter les échanges commerciaux.

La 15ème session de la commission mixte Tchad-Centrafrique se tiendra à Bangui en 2021.

 

 

 

Frontière Tchad-RCA : un meilleur déploiement sécuritaire, préalable à une réouverture

 

Par Info Alwihda - 23 Décembre 2019 - 10:37

 

 

Des délégations d'experts tchadiens et centrafricains ont examiné vendredi et samedi à N'Djamena plusieurs accords de coopération qui lient les deux pays, lors de la 14ème session de la commission de coopération.

La délégation centrafricaine a formulé des propositions de révision d'accords existants. "La partie tchadienne a pris bonne note de ces propositions et a promis de les examiner pour une suite à donner ultérieurement", a indiqué la directrice générale adjointe du ministère tchadien des affaires étrangères, Ledjima Sandra Badda Maillot.

Les deux délégations ont rappelé la responsabilité du contrôle aux frontières qui est du ressort de chaque Etat. La partie centrafricaine se propose de déployer des forces de défense et de sécurité le long de sa frontière aux points de contrôles suivants : Ngaoundaye, Bemal, Sido et Ngarba.

"Dès que les conditions sécuritaires requises seront réunies à la frontière commune, la partie tchadienne étudiera les modalités pratiques de réouverture de sa frontière du côté de la RCA, fermée depuis 2014", indique le ministère tchadien des Affaires étrangères.

Le Tchad et la Centrafrique n'entendent pas uniquement se focaliser sur l'aspect sécuritaire et souhaitent renforcer et diversifier leur coopération. A cet effet, des commissions de session mixte vont se tenir à intervalles réguliers. Les deux chefs de délégation ont reconnu la nécessité d'assurer un suivi effectif et régulier.

 

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24 décembre 2019 2 24 /12 /décembre /2019 02:41
Afrique centrale : pourquoi la CEMAC est vouée à la mort
Afrique centrale : pourquoi la CEMAC est vouée à la mort

 

Lu pour vous

 

https://ecomatin.net/

 

La réforme de la CEEAC, qui dote l’organisation d’une architecture institutionnelle ambitieuse au regard des nouveaux enjeux, condamne la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale à disparaître.

Attendue depuis plusieurs années, la réforme de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) a été validée le 18 décembre 2019 à Libreville, au terme du 9e sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de cet espace économique composé de 11 pays. Le traité qui institue cette institution, qui date de 1983, a été modifié. Pour les autorités de ces pays, il est question de la moderniser et l’adapter aux nouveaux enjeux.

En lieu et place d’un secrétariat général comme cela été le cas jusque-là, la CEEAC sera dotée d’une Commission, son organe exécutif. Sont également révisés : le cadre organique ; le règlement financier ; le statut du personnel ; etc. Les 11 pays membres qui composent cette organisation, à savoir, le Cameroun, la Centrafrique, le Gabon, la Guinée équatoriale, le Congo-Brazzaville, la République démocratique du Congo (RDC), le Rwanda, le Tchad, São Tome et Principe, l’Angola et le Burundi, collecteront et reverseront à la Commission de la CEEAC, la taxe communautaire d’intégration.

Ces pays membres ont six mois pour ratifier le nouveau traité, c’est-à-dire, avant le prochain sommet prévu d’ici la fin du premier semestre de 2020. Pour le président du Gabon et président en exercice de la CEEAC, Ali Bongo Ondimba, cette réforme est un tournant historique pour l’organisation, qui « est désormais dotée d’une architecture institutionnelle à la hauteur des défis à relever. Pour notre sous-région, il y aura un avant et un après ». Inévitablement, la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) est appelée à s’éclipser pour laisser place à la CEEAC, qui reprend in extenso ses missions. C’est l’horizon qui reste à déterminer. De sa naissance à N’Djamena (Tchad) le 16 mars 1994 à nos jours en passant par son entrée le 25 juin 1999 à Malabo (Guinée Equatoriale), la CEMAC qui a remplacé l’Union économique et douanière de l’Afrique centrale (UDEAC) qui, elle-même, voit le jour en 1964 avec pour objectif de développer les échanges entre les pays membres et d’intégrer les économies de la sous-région, n’a jamais été à la hauteur de la tâche.

Puissance économique

 

La raison ? L’insuffisance, le manque de la volonté politique. A l’orée de 2020, elle reste la sous-région la moins intégrée de la planète, avec à peine 2%  d’échanges commerciaux développés dans son espace. Les pays les plus volontaires que sont le Cameroun, le Congo, le Tchad et la Centrafrique, ont plus intérêt aujourd’hui à évoluer dans le cadre de la CEEAC que dans celui de la CEMAC qui les retarde inutilement dans le processus d’intégration sous-régionale et même régionale. Puissance économique naturelle de la Cemac, le Cameroun (80,939 milliards de dollars US en 2017) devra, dans le cadre de la CEMAC, s’effacer au profit de la République démocratique du Congo (495 dollars en 2018), bien que celle-ci soit restée un géant endormi. Ou encore de l’Angola (124,2 milliards), qui dispose aujourd’hui, avec le Rwanda de Paul Kagame, d’une gouvernance publique. Surtout, le Cameroun qui a mis sur pied en 2015 un ambitieux Plan directeur d’industrialisation combiné à de nombreuses stratégies de développement du secteur agricole, irait vers un marché plus important de de 187 millions de consommateurs – contre environ 30 millions pour la CEMAC.

 

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24 décembre 2019 2 24 /12 /décembre /2019 02:37
Violents combats entre groupes armés à la frontière avec le Soudan

 

 

23 décembre 2019  AFP

 

La ville centrafricaine d'Amdafock, située à la frontière avec le Soudan, a été une nouvelle fois le théâtre de violents combats entre deux groupes armés qui ont duré de mardi à vendredi, ont indiqué lundi des sources humanitaires et des responsables de ces groupes.

Depuis le mois de juillet, le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) et le Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ) se disputent le contrôle de cette ville-frontière, par laquelle transitent les armes et les marchandises en provenance du Soudan voisin.

En septembre, le FPRC avait été chassé d'Amdafock ainsi que de la ville de Birao, distante de 60km, par des éléments du MLCJ et des civils armés. Les combats avaient fait au moins une vingtaine de morts, selon la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca).

Depuis, des affrontements sporadiques continuent d'alimenter les tensions entre ces deux groupes.

Mardi, le FPRC est repassé à l'offensive pour reprendre Amdafock, avant que le MLCJ lance une contre-attaque vendredi.

Pour l'instant, la situation sur place reste confuse: les responsables des deux groupes armés affirment toujours contrôler cette localité particulièrement isolée, où les acteurs internationaux sont absents.

Le chef militaire du FPRC, Abdoulaye Hissène, évoque 8 morts parmi ses éléments. Son homologue au MLCJ, Ali Abderamane, parle de 4 tués dans ses rangs.

Lundi, ni la Minusca ni les ONG n'étaient en mesure de communiquer un bilan précis de ces affrontements.

La Centrafrique est ravagée par la guerre civile depuis qu'une coalition de groupes rebelles a renversé en 2013 le président Bozizé. Les violences ont forcé près d'un quart des 4,7 millions d'habitants du pays à fuir leur domicile.

Malgré la baisse significative des violences depuis la signature d'un accord de paix le 6 février entre le pouvoir de Bangui et 14 groupes armés, le pays est toujours secoué par des combats réguliers entre milices rebelles.

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24 décembre 2019 2 24 /12 /décembre /2019 02:33
Centrafrique : retour à Bangui de l’ancien président Bozizé

 

Lu pour vous

 

https://www.la-croix.com/ Pierre Cochez, le 23/12/2019 à 06:00

 

Acclamé par ses partisans, le président déchu était exilé depuis 2013. Il pourrait avoir orchestré son retour pour se présenter à l’élection présidentielle de l’an prochain.

Six ans après avoir été renversé, l’ancien président centrafricain François Bozizé est apparu samedi 21 décembre devant ses partisans à Bangui, la capitale de la République centrafricaine. Plusieurs milliers d’entre eux s’étaient massés sur un terrain du quartier Boeing, dans les faubourgs ouest, pour apercevoir le président parti en exil depuis 2013.

Une marée de supporteurs en délire a fondu sur le cortège de François Bozizé dans une indescriptible cohue dès son arrivée sur le terrain.

Jusqu’au dernier moment, le doute a plané sur la venue de l’ancien président. Sa présence réelle sur le sol centrafricain avait été annoncée par les cadres de son parti, le KNK, mais contestée par certains de ses adversaires politiques.

L’ex-général est rentré juste à temps dans son pays pour pouvoir déposer une candidature à l’élection présidentielle de 2020. Le président déchu n’a jamais caché son intention de chercher à reprendre le pouvoir par les urnes. Le code électoral stipule que les candidats à la présidentielle de décembre 2020 doivent se trouver sur le territoire national au moins un an avant le scrutin.

Selon Thierry Vircoulon, directeur de l’observatoire Afrique centrale à l’Institut français des relations internationales, si le « KNK retrouve un leader, cela pourrait peser lourd sur l’élection de 2020 ». Il ajoute « qu’il paraîtrait assez simple » pour Bangui « d’invalider » une potentielle candidature du président déchu.

Une forte responsabilité dans l’instabilité actuelle du pays

Président de la République centrafricaine de 2003 à 2013, François Bozizé n’a pas que des amis. En 2003, le général Bozizé avait fait appel à des mercenaires tchadiens et soudanais pour accéder au pouvoir par un coup d’État contre le président Ange Félix Patassé.

Une année plus tard, le pays avait plongé dans une première guerre civile opposant les partisans de François Bozizé, les troupes restées fidèles au président Patassé, et des groupes rebelles issus du nord-est du pays, majoritairement peuplé de musulmans.

En 2013, après des années d’instabilité politique et d’accord de paix infructueux, une coalition de mouvements rebelles avait fondu sur la capitale et contraint le général à un exil au Cameroun, puis en Ouganda.

François Bozizé est sous le coup d’un mandat d’arrêt international lancé par la Centrafrique en 2013 pour « crimes contre l’humanité et incitation au génocide ». L’ancien président est également sous sanctions des Nations unies pour son rôle dans la crise centrafricaine de 2013, marquée par des affrontements communautaires entre la Séléka et les milices anti-balaka, apparues pour soutenir le président déchu. Ses déplacements en avion sont interdits et ses avoirs gelés.

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21 décembre 2019 6 21 /12 /décembre /2019 19:40
Vers un dégel des relations entre Tchad et Centrafrique
Vers un dégel des relations entre Tchad et Centrafrique

 

 

Par RFI Publié le 21-12-2019  à 11:33

 

 

Ndjamena accueille, depuis le vendredi 20 décembre, la commission mixte Tchad-Centrafrique. Il s’agit d’une réunion qui regroupe les deux États pour évaluer leurs relations et proposer des solutions. Or, entre le Tchad et la République centrafricaine, il y a beaucoup de contentieux ayant même entrainé la fermeture de la frontière par Ndjamena depuis quatre ans.

 

C’est en septembre dernier, en marge de l’assemblée annuelle des Nations-unies que le Tchad et la Centrafrique se sont accordé pour remettre à l’ordre du jour les commissions mixtes, des réunions où se retrouvent les différents secteurs des deux États.

« Il fallait que cette réunion se tienne avant la fin de l’année, indique une source au sein de la diplomatie tchadienne. Nous avons été accusés plusieurs fois d’être à l’origine des troubles en Centrafrique, il fallait démontrer notre bonne foi ».

 

1 000km de frontière commune

 

Côté Centrafricain, les préoccupations sont différentes. Il faut rouvrir la frontière fermée depuis 2014 pour restaurer les échanges entres les populations. Pas un mot sur le cas du chef rebelle centrafricain, Aboulaye Miskine, détenu au Tchad malgré la demande d’extradition de la Centrafrique.

Le Tchad et la Centrafrique partagent une frontière commune de près de 1 000km et pour qu’ils puissent les contrôler efficacement, il faut que les services de renseignements des deux pays se parlent. Chose impossible dans la situation actuelle. Et c’est justement ce que cherche à corriger la commission mixte.

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21 décembre 2019 6 21 /12 /décembre /2019 19:25
Centrafrique : d’anciens enfants soldats scolarisés à Markounda par l’Eglise catholique

 

Lu pour vous

 

Centrafrique : d’anciens enfants soldats scolarisés à Markounda par l’Eglise catholique

 

https://afriqueactudaily.com/ 21 décembre 2019

 

Le centre Aita fait œuvre utile dans une Centrafrique dévastée par les affrontements entre factions rebelles. Depuis 2017, ce centre accueille et scolarise d’anciens enfants soldats enrôlés de force par les groupes armés.

L’initiative vient du père Guy Alain Désiré Andjeloudou, curé de la paroisse Saint Joseph de Markounda. En effet, en 2017, ce prêtre décida de créer le centre Aita (mot signifiant « frère » en sango, une langue parlée en Centrafrique) pour accueillir et scolariser d’anciens enfants soldats libérés par les groupes armés. « Pendant nos visites pastorales, nous avons remarqué qu’il y avait de nombreux enfants soldats au sein des groupes armés. Nous nous sommes dit que la place d’un enfant n’est pas dans un groupe armé, mais dans une école », a confié le curé.

Cette année, le centre a accueilli 20 enfants soldats libérés par le groupe Révolution justice et les anti-balaka, et logés à la paroisse Saint Joseph sous la responsabilité du catéchiste Innocent Melbodo qui déclare : « J’ai surtout un travail de coordination notamment pour la planification de leurs études. Ceux qui s’en sortent bien, nous les encourageons à poursuivre leurs études ; et les autres, nous les aidons à réintégrer leur famille ».

Parmi les pensionnaires, Rita, 15 ans, kidnappée par le groupe Révolution justice qui avait au préalable exécuté ses parents, confie : « On puisait de l’eau, on aidait à la cuisine. Le soir, ils nous obligeaient à dormir avec eux ». De son côté, Didier, 18 ans, également orphelin par l’action meurtrière des milices, lâche : « Ici, nous nous sentons tous libérés, nous avons une seconde chance dans la vie ». Une nouvelle vie ainsi entamée par les enfants grâce au soutien de l’Eglise catholique.

Markounda est située au nord-est de la République centrafricaine, à la frontière avec le Tchad, une région partagée entre quatre groupes armés qui y dictent leur loi : les anti-balaka, le Mouvement pour la Paix en Centrafrique (MPC), le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) et le groupe Révolution justice (RJ).


Afrik

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