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20 septembre 2009 7 20 /09 /septembre /2009 21:56





             colonel Michel Sallé (le cocu)



Général Jules Bernard Ouandé,

 ministre de la sécurité publique
(le cocufieur)

  Le tristement célèbre et zélé colonel Michel Sallé, ancien ministre de l’intérieur et actuellement conseiller à la présidence a tenté de mettre fin à ses jours vendredi dernier. La raison avancée par l’auteur de la tentative : il aurait été cocufié par un autre officier, l’inénarrable et pittoresque général Jules Bernard Ouandé, non moins actuel ministre chargé de la sécurité publique. Ces deux officiers Faca sont bien connus à Bangui pour leur penchant obsessionnel pour la gente féminine.

Pour un officier supérieur, on aurait pu s’attendre à ce que Michel Sallé fasse usage de son arme de service pour commettre un homicide sur la personne de celui qui l'a fait cocu si vraiment il voulait passer pour un héros au lieu de vouloir quitter ce bas monde. Mais au lieu de cela, il a eu tout bêtement recours à un produit raticide dont il n’a pas dû absorber une quantité suffisamment importante pour en succomber.

Donc sa tentative de suicide a échoué car ses proches ont eu le temps de le conduire de toute urgence en milieu hospitalier où on a fini par le sauver. Si les raticides ne tuent pas, il ne reste plus que le ridicule...Pour des gens qui se disent des officiers, c'est tout simplement pitoyable et pathétique... 

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Centrafrique-Presse.com - dans Annonces et divers
19 septembre 2009 6 19 /09 /septembre /2009 20:54




 

APA Bangui 19-09-2009 (Centrafrique) L’ancien président burundais, le major Pierre Buyoya, a estimé, samedi à Bangui, que le débat concernant un article qui se trouverait dans le projet du code électoral promulgué sous une forme non appropriée, est une des questions que les Centrafricains devraient résoudre rapidement.

« Ce n’est pas une question de fond mais c’est une question de forme », indiqué M. Buyoya, dans une déclaration à la presse au terme d’une visite d’évaluation sur les préparatifs des élections de 2010 et les recommandations du Dialogue politique inclusif (DPI) dont il a eu à présider les travaux.

Concernant les divergences sur la désignation des membres de la Commission électorale indépendante (CEI), il affirmé que « c’est une question qui n’est pas fondamentale ».

« Les Centrafricains devraient la résoudre rapidement pour que la CEI soit opérationnelle », a-t-il dit, ajoutant que la CEI est le partenaire privilégié des bailleurs de fonds pour le financement des élections.

Au cours de sa visite d’une semaine, l’ancien président du DPI a rencontré la classe politique, la société civile, les groupes politico-militaires, la majorité présidentielle, le président de l’Assemblée nationale, le président du comité de suivi des recommandations du DPI ainsi que le président de la République François Bozizé.

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Centrafrique-Presse.com - dans Politique
19 septembre 2009 6 19 /09 /septembre /2009 20:52




samedi 19 septembre 2009 Congopage.com

 

53 Congolais périrent dans l’attentat

L’histoire doit retenir entre autres dates, celle du 19 septembre 1989 qui fit exploser l’avion UTA du DC10, parti de Brazzaville via Ndjamena. Au dessus du désert du Tennéré entre le Tchad et le Niger, ce fut l’explosion. 171 victimes furent déplorées. Parmi elles : 53 Congolais.

Tels sont les écrits qui surplombent le mémorial de la stèle érigée par Sassou Nguesso comme pour mieux se moquer de ses victimes. Cette hécatombe, restera-t-elle impunie ? Voila que 20 ans plus tard l’indécence pousse avec culot le barbare à solliciter le plébiscite des congolais qu’il n’arrête pas d’endeuiller à tout champ. « En mémoire des victimes du terrorisme international dans le vol UTA Brazzaville – Ndjamena – Paris du 19 septembre ».

Voici la liste des malheureuses victimes congolaises

1 - Pambou Antoine Nicole

2° Berzo Louvouézo Etienne

3° Manza Nicolas Etienne

4° Bokamba Yangouma Myriam Michelle

5° Boukolo Philippe

6° Boungou Balendet Lazare

7° Brazza Gérard André Nicolas

8° Dabira Drius

9°Edouarna Gaena Rock

10° Gaena Ambi Ferdinand

11° Guyet Omba Hortense

12° Hombessa Matouba André

13° Ikias Fleuri le Prince

14° Ikounga Lie Médard

15° Kangou Aucrène Marlène

16° Kenzo Kitombo Alphonsine

17° Kenzo Kintombo Missamou

18° Loemba Gomir Olivier

19° Loukanou Arsène

20° Mikita Gambou Jacques

21° Malanda Foundout Christelle

22° Malanda Jean

23° Mangatanie Appolinaire

24° Manthelot Bahambana Bernard

25° Matondo Germain

26° Mavoungou Dominique

27° Mavoungou Célectine

28° Mbouandji Barnabé

29° Mbouandji Bouanga Bérenice

30° Mbouandji Lassy

31° Mbouandji Maud

32° Mbouandji Nicolas

33° Miayoukou Samuel

34° Missitout Oxane

35° Matondo Marie José

36° Moutinou Kangou Monique

37° Moutinou Mavoungou Germaine

38° Mpého Ikolo Jeannette

39° Ndéli Dominique

40 °Ngakegni samuel

41° Ngoma Mitouwidi Mboukou Jeanne

42° Niazaire Blanche Colombe Lydie

43° Eyembatola Ockh Edmonde

44° Okongna Samba Patricia Eugènie

45° Pambou Olivier

46° Pambou Priscila Marie France

47° Tadissa Abraham

48° Tombet Moukouela Mbouandji S

49° Totokolo Mianzila Olga

50° Vouka Alam Loziz

51° Zoba Baweti Vouka Michelle

52° X

53° X

Le contexte politique de cet attentat

En 1974, le Président Marien Ngouabi confronté à une crise aigüe effectuera un voyage qui le conduira dans les pays du Golf notamment au Koweit, en Irak, au Quatar pour terminer en Lybie. Partout, il sollicite auprès des dirigeants de ces pays une aide financière. Il a besoin d’argent frais pour faire face à une situation financière dramatique. Le Président Khadafi lui en propose mais le conditionne par sa conversion à l’Islam et par l’adhésion à sa doctrine dont le petit livre vert constitue le bréviaire.

Le Président Marien Ngouabi opposa un « non » catégorique au leader Khadafi. Dans les années 1980, des bombes explosent à Brazzaville. Les attentats inédits créeront un grand émoi dans l’opinion congolaise peu habituée à ce genre d’actions terroristes dans un pays réputé pour sa douceur de vivre.

Le premier attentat, sera revendiqué par un mystérieux « Groupe Action Armée Patriotique ». Le second restera anonyme.

Maintenant qu’il se dit opposant, que Ngoulondélé, en tant que Directeur incontesté et incontestable de la Forte Sécurité d’Etat nous dise comment les Bombes se sont embarquées toutes seules pour se retrouver dans l’avion le 19 septembre 1989, alors qu’en tant Directeur incontesté, il était sensé savoir ce qui se tramait soit sur son dos, soit avec lui ? Mon Général accusé, répondez ! ) Ici comme en 1978, les vrais coupables courent toujours dans la nature pendant que le pouvoir s’acharne contre des innocents. Ernest Claude Ndalla dit Graille qui est désigné comme l’un des cerveaux pensant de cette affaire est un marxiste pur et dur, membre du gouvernement de Alphonse Massamba-Débat ; ancien Ambassadeur du Congo en Chine populaire en 1966, il est l’un des fondateurs avec Marien Ngouabi en 1969, du Parti congolais du Travail (PCT) dont il sera le premier Premier secrétaire. Son nom était associé au coup d’Etat manqué de Anges Diawara contre le Président Marien Ngouabi le 22 février 1972. Il sera condamné à mort, emprisonné et libéré en 1975. Après l’assassinat en 1977 du Président Marien Ngouabi, il est accusé de complicité, condamné à mort par contumace et emprisonné jusqu’en 1979 où il bénéficie, comme la plupart des prisonniers politiques congolais, de l’amnistie consécutive à l’arrivée au pouvoir du colonel Sassou Nguesso. (trois fois condamné à mort dans sa vie, il me dira au sortir des séances de la Conférence Nationale Souveraine en 1991 à Brazzaville : « que la mort ne voulait pas de lui dans son royaume »

En même temps, furent arrêtés le capitaine Bikinkita Philippe frère de Bernard Kolélas le Maire de Brazzaville, Chef de l’Opposition. La cour révolutionnaire de justice ( une juridiction d’exception) était composés des juges tels que : Michel Ngakala, (vice Président de la Cour, cousin de Sassou Nguesso) et d’autres magistrats tous originaires du Nord de la République à trois exceptions près : Charles Madzou, Alexis Ngabou et Placide Lenga, Commissaire du Gouvernement.

C’est dans cette atmosphère plus ou moins tendue et délétère qu’intervient le 19 septembre 1989 ? Le DC 10 UTA, parti de Brazzaville explosa dans le Tennéré après avoir fait escale à Ndjaména ave171 passagers à bord.

Rappelons nous que dans cette même période, à l’euphorie qui a suivi le boom pétrolier, succéda une crise sans précédant au Congo. Les fonctionnaires accusant de longs mois de retard, les Etudiants ainsi que les retraités. Mais comment résister aux avances de Kadhafi qui propose des espèces sonnantes et trébuchantes ? Pourquoi on ne l’aiderait pas à « punir » la France ? Le panafricanisme aidant ! Contrairement au Président Marien Ngouabi qui, en 1974, refusa de satisfaire les lubies du Chef Libyen, Sassou, lui, accepta les compromissions

A l’opposé, Kadhafi aime bien ce genre de personne qui s’achète à vil prix. Dès lors, Sassou, devient l’auxiliaire et le soutien actif du mythomane libyen dans son aventurisme au Sud du Sahara. QUAND LA LYBIE CHERCHAIT A CHATIER LA France : CONTENTIEUX : LA BANDE D’AOUZOU. Un réseau de terroristes installés à Brazzaville au Congo est mis à nu par un Opposant Centrafricain qui accuse nommément les Services secrets Congolais à la tête de laquelle se trouve le cousin direct de Sassou Nguesso, M. Camille OKO, (coiffé tout ça par un grand Colonel pas encore Général : NGOUOLONDELE, d’être mêlés de près ou de loin aux activités terroristes qui secouent l’Afrique centrale. Avec une assistance manifeste de la Libye, épaulés sur place par les autorités Congolaises au plus haut niveau de l’Etat.

Terrorisme qui opposera les autorités congolaises à celles du Tchad et de la Centrafrique qui accusent sans rechigner et sans retenue les autorités congolaises qui ne s’en défendent pas d’ailleurs. Entretenir du terrorisme étatique et surtout animer la subversion internationale ? tels sont les désidératas et déclarations qui sortent de la bouche des autorités Tchadiennes et Centrafricaines.

En 1983 le Président Hissen Habré, commentant l’explosion survenue à bord d’un avion d’Air Afrique sur le Tarmac de l’Aéroport de Ndjaména (déjà), n’eût-il pas des mots très durs à l’encontre des autorités congolaises en qualifiant Brazzaville de « capitale de la subversion en Afrique centrale » ? C’est un autre précédent !

Et voici en exclusivité trois procès verbaux qui en disent long sur l’implication des Services secrets congolais, de la collusion avec les autorités Libyennes dans les différents attentats qui ont secoué l’Afrique centrale de 1980 à 1989

Cour d’Appel de Brazzaville …………………………………………. Tribunal de GRANDE Instance De Brazzaville ……………………………………………. Parquet N°C/1/C-96 Procès verbal (Document N°1) L’an mil neuf cent quatre vingt seize et le 22 Novembre à 11 h 45. Devant nous KITOKO-NGOMA, Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Brazzaville, Etant notre Cabinet sis au Palais de Justice de Brazzaville,

Mandons et entendons la personne ci-après qui nous fait la déclaration suivante :

Je me nomme GOUANDJA Claude Richard, je suis de nationalité Centrafricaine, je suis né le 3 Avril 1952 à Bangui, je suis Statisticien, je suis père de 12 enfants, je suis domicilié 802 rue Mpouya à Ouénzé Brazzaville. J’ai vécu au Congo de 1974 à 1990 en qualité d’exilé politique. Je représentais le Front Patriotique pour le Progrès qui est le principal Parti de l’Opposition en Centrafrique. Et dans le cadre de mes contacts, j’ai eu à m’entretenir avec le Colonel Kadhafi auprès de qui, j’avais sollicité une aide dans le cadre de nos activités politiques. Il avait ordonné à ses Collaborateurs de m’aider mais curieusement, ces derniers m’ont demandé de revenir sur Brazzaville. Ils devraient me remettre l’aide en question vers la fin de l’année 1986. Ces émissaires sont arrivés à Brazzaville pour me contacter et ont conditionné cette aide à des actions terroristes.

Principalement, ils m’ont proposé d’engager des actions des actions en direction de la République Centrafricaine où je devais mettre des explosifs à certains endroits stratégiques et la seconde proposition serait une action punitive en direction de la France. Il m’a été demandé de recruter quelqu’un au niveau des bagagistes d’Air Afrique qui devrait mettre dans les soutes d’un avion d’UTA- Air France un cageot de fruits contenant une bombe. Par mesure de prudence, j’avais accepté de faire cette mission et j’ai reçu des explosifs à cet effet au niveau de l’Ambassade de la Libye à Brazzaville que j’avais remis par la suite à M. OKO Camille qui fut à l’époque Directeur de la Contre Intelligence au niveau de la Sécurité d’Etat du Congo. En ma présence, un rapport verbal a été fait par OKO Camille au Président de la République Dénis Sassou Nguesso qui l’avait exigé. A la demande de M. OKO Camille, je lui ai remis le lendemain un rapport circonstancié qui devrait être transmis au Président de la République, Dénis Sassou Nguesso, qui l’avait expressément demandé. Ce qui fut fait et depuis lors, je n’ai plus eu d’information sur la suite de l’Affaire qui était pourtant grave. Et deux ans plus tard en 1989, un avion DC10 d’UTA, parti de Brazzaville explosa en plein vol dans le désert du Tenneré. Curieusement et pathétiquement, c’est dans les mêmes conditions comme décries par moi auprès de OKO Camille et contenu dans le rapport exigé par le Président Dénis Sassou Nguesso que s’opéra l’Attentat.

Je n’avais jamais été entendu par la Justice congolaise alors que le Congo avait mis en place une commission d’enquête. C’est en 1991 que j’ai reçu le Juge Bruguère chargé d’instruction qui était venu m’interroger au Canada où j’avais été expulsé par les autorités Congolaises. Le Canada était devenu mon nouveau pays d’installation et c’est là, dans la cadre de la Commission rogatoire à titre de témoins que je fus entendu.

Ce magistrat m’avait révélé qu’il était tombé sur un document dans lequel j’étais cité et c’est pour cette raison qu’il s’était tourné vers moi. J’ai été surpris parce qu’en réalité, je n’ai jamais été entendu à Brazzaville. Dans le cadre de cette même affaire, j’ai été entendu par le F.B.I qui m’avait même présenté des explosifs qu’ils auraient ramenés du Congo et qui leur seraient remis par OKO Camille, lesquels explosifs lui avait été remis par moi. En réalité, il ne s’agissait pas des mêmes explosifs que j’avais remis à M. OKO Camille. Ceux-là étaient différents de ceux remis à moi par les autorités Libyennes. …….S.I.R…..Les Libyens s’appelaient Saïd, il était Ambassadeur de la Libye et le Premier Conseiller de l’Ambassade dont j’ignore le nom. Il eut aussi Daoud qui avait ramené les explosifs et il est membre de la MATHABA qui est le « Centre International de Lutte contre l’Impérialisme, le Colonialisme et le Sionisme » Il y avait avec eux un métis qui devait être artificier parce qu’il m’expliquait le maniement des explosifs. …………..S.I.R.. Ces explosifs m’avaient été remis à l’Ambassade de la Libye. Mais je n’ai jamais reçu l’aide promise parce qu’il fallait d’abord entreprendre les actions terroristes. …………….S.I.R…Je n’ai jamais été relancé par les Libyens parce qu’un mois après avoir remis les explosifs à M. OKO Camille, j’avais été arrêté par la sécurité d’Etat sans aucun motif d’inculpation. Je suis resté en détention pendant quatre mois et quand je me suis adressé au Directeur de la Sécurité d’Etat, il m’a dit que c’était pour ma sécurité que j’avais été arrêté.(curieuse réponse !) ………….S.I.R. J’ai été libéré grâce à l’intervention de mes amis politiques comme le Président Thomas Sankara qui était intervenu personnellement auprès du Président Dénis Sassou Nguesso et à ma sortie, il m’avait été demandé de quitter le Congo sous quarante huit heures et c’est pour cette raison que je me suis installé au Canada. ………….S.I.R. Je suis resté au Congo jusqu’en juillet 1990 parce qu’il fallait négocier un pays d’asile. Donc en 1989 quand a lieu l’Attentat du DC10 UTA, je me trouvais encore à Brazzaville. …………..S.I.R. A ma sortie de la Sécurité d’Etat, je n’ai jamais été contacté par les Libyens. ……………..S.I.R. Je fais ces révélations maintenant parce qu’il fallait bien rétablir et reconstituer la vérité. …………..S.I.R. Je n’ai plus rien à déclarer. ………………Lecture faite de ces déclarations, l’intéressé persiste et signe avec nous le présent procès verbal. Pour le Tribunal de Grande Instance Le Procureur de la République Kitoko –Ngoma Magistrat.

Fait à Paris le 30 mai 2009. Maître Tony Gilbert MOUDILOU Président de l’A.E.D.R.A, Membre du MCDDI

Documents joints

53 Congolais périrent dans l’attentat (JPEG - 64.7 ko

 

 

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19 septembre 2009 6 19 /09 /septembre /2009 20:42




 

 

 

NAIROBI, 18 août 2009 (IRIN) - Des conflits ethniques dans le nord-est de la République centrafricaine (RCA) et les activités des rebelles ougandais dans le sud-est du pays ont entraîné le déplacement interne de milliers de personnes qui se retrouvent sans nourriture, protection ou abri, selon un responsable des Nations Unies.

 « [Il y a eu] une recrudescence des violences ethniques dans la région de Vakaga, dans le nord-est du pays, en particulier entre les Goulah et les Karah. Ces affrontements ont poussé d’autres personnes à quitter la région, et pour certains, à se réfugier au Tchad », a indiqué Nick Imboden, chargé de la gestion de l’information auprès du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) en République centrafricaine.

« La situation se détériore depuis plusieurs mois, avec de fréquents affrontements, des victimes et des maisons incendiées », a-t-il ajouté.

Depuis le début de l’année, environ 18 000 personnes se sont réfugiées au Tchad. Certains fuient les affrontements entre les forces du gouvernement et les rebelles, d’autres tentent d’échapper aux accrochages interethniques.

Récemment, Catherine Bragg, Coordonnatrice adjointe des secours d’urgence des Nations Unies, a qualifié la situation humanitaire en République centrafricaine d’« unique ». Le pays est le deuxième sur la liste des pays les plus pauvres du monde après la Sierra Leone.

Les institutions gouvernementales sont « quasi absentes » à l’extérieur de Bangui, la capitale, les forces de sécurité, très faibles, l’insécurité, permanente, et les groupes rebelles semblent se satisfaire de la situation et n’avoir aucun agenda spécifique, a ajouté Mme Bragg, qui est également Sous-secrétaire générale aux Affaires humanitaires, en s’adressant à des journalistes à New York
.

 En juin, plus de 600 foyers ont été brûlés et 3 700 personnes ont été déplacées à la suite de violences ethniques à Birao (également dans la région de Vakaga), quelque 1 200 kilomètres au nord-est de Bangui.

 D’après Sitta Kai-Kai, représentante du Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies en RCA, le nombre de déplacés à Birao a plus que triplé depuis les récentes attaques. En août, le PAM a distribué ce qui lui restait de vivres pré-positionnés à 14 000 personnes, incluant des personnes déplacées et des populations locales.

« La saison des pluies rend les routes pour accéder à Birao difficiles, voire impraticables », a-t-elle ajouté. « Le PAM cherche d’urgence 500 000 dollars pour organiser un pont aérien afin de répondre aux besoins de ces populations en septembre et reconstituer les stocks épuisés qui ne peuvent être acheminés par la route ».

Attaques de la LRA

 Dans le sud-est du pays, plus de 1 000 habitants des régions voisines se sont temporairement installés à Obo, dans l’extrême est de la RCA, suite à des attaques des rebelles ougandais de l’Armée de résistance du seigneur (LRA) sur Goubéré (cinq kilomètres au nord-ouest d’Obo) et Ligoua (20 kilomètres au sud-est d’Obo), selon les autorités locales.

On rapporte que 100 autres villageois de Ligoua sont accueillis dans des familles à Obo.

« Les attaques de la LRA sont incessantes. On rapporte chaque semaine de nouveaux incidents. Ils ne sont pas majeurs, mais fréquents », a indiqué M. Imboden
.

Environ 2 000 personnes déplacées et réfugiés de la RDC vivent dans la région d’Obo, mais il est probable que d’autres vont y affluer. « Le problème [à Obo], c’est qu’il n’y a pas beaucoup d’organisations humanitaires. C’est pourquoi nous n’avons pas pu mener une évaluation adéquate de la situation », a-t-il poursuivi.

Les Nations Unies planifient la mise sur pied d’une mission inter-agence de deux semaines afin de distribuer de l’aide et d’évaluer la situation, a-t-il ajouté. A l’heure actuelle, COOPI et ACTED sont les seules ONG internationales présentes sur place.

Les rebelles de la LRA ont fui leurs bases en RDC pour la RCA et le sud du Soudan après avoir été la cible d’interventions militaires.

Déplacement de population dans le nord-ouest

En 2007, les combats, en particulier autour de Paoua, dans le nord-ouest du pays, ont entraîné un déplacement de population à grande échelle. Plus de 100 000 réfugiés ont fui au Tchad et au Cameroun et 100 000 autres personnes se sont installées dans la brousse.

Pour l’instant, la paix se maintient dans cette région et il n’y a pas eu d’attaques majeures récemment. Les habitants craignent toujours de retourner chez eux malgré la signature, en 2008, d’un accord de paix entre les rebelles qui contrôlent la région et le gouvernement, puis la formation, en janvier, d’un gouvernement d’union nationale.

D’une manière générale, la situation en RCA a été aggravée par le déclin économique des zones minières du sud-ouest du pays. Selon le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), la RCA a été plus rapidement et plus fortement affectée par la crise économique mondiale que la plupart des autres pays africains.

 « Outre les rebelles dans le nord du pays, l’agitation sociale potentielle dans le sud pourrait définitivement freiner les fragiles progrès que le pays a faits depuis l’élection démocratique de 2005 », a indiqué le 12 août la Humanitarian and development partnership team (HDPT) en RCA.

Selon M. Imboden, les élections prévues pour 2010 risquent d’aggraver les tensions existantes. « [L’an dernier], nous étions plutôt optimistes, mais 2009 nous a démontré que nous avions tort : il y a eu des tensions entre les rebelles et la population dans le nord-ouest, de plus en plus d’affrontements interethniques dans le nord-est et l’apparition d’un nouveau groupe rebelle ».

Le nouveau groupe, la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), a été créé début 2009 et a installé son quartier général sur la route entre Ndele et Ngarba [le long de la frontière tchadienne], dans le nord-est.

 Plus tôt cette année, la CPJP a affronté les forces du gouvernement, obligeant des civils à quitter la région et même, pour certains, à se réfugier de l’autre côté de la frontière à Daha, dans le sud du Tchad. Depuis, c’est l’impasse, et les premières tentatives de médiation du gouvernement doivent encore être acceptées par la CPJP.



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Centrafrique-Presse.com - dans Humanitaire
18 septembre 2009 5 18 /09 /septembre /2009 18:30




APA Bangui 2009-09-18 16:53:30 (Centrafrique) Le président centrafricain François Bozizé a procédé jeudi à l’inauguration du deuxième immeuble de l’école internationale centraficano-turque à Bangui, en présence notamment de l’ambassadeur de Turquie en Centrafrique avec résidence en République démocratique du Congo (RDC), Ozyildz Hassan Mehmed.

Le bâtiment comprend cinq appartements abritant des salles de classe dont 16 sont dotées de matériels de laboratoire et d’outils informatiques pour 250 élèves.

Le Directeur générale de l’établissement, M. Zubeyir Gumus, a annoncé que l’année scolaire 2010 verra la construction à Bangui d’un troisième immeuble scolaire et d’un quatrième immeuble scolaire à Berbérati, à l’intérieur du pays.

«Nos projets éducatifs ne se limitent pas seulement à Bangui la capitale», a-t-il dit.

Le ministre centrafricain de l’éducation nationale, M. Ambroise Zawa, a loué les actions l’école internationale centrafricano-turque, un établissement créée en 2004 dont les effectifs s'élèvent actuellement à 500 élèves, à raison de 19 par classe.

Cinquante enseignants dont 12 de nationalité turque, sont employés dans l'établissement qui a consenti un investissement de deux milliards de FCFA pour construire
les deux immeubles abritant ses locaux dans la capitale centrafricaine.

 

 

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18 septembre 2009 5 18 /09 /septembre /2009 14:50




 

Source: Nouvelles de l'Agence Xinhua


BANGUI, Sep 18, 2009 (XINHUA) –L’OIF effectue une mission en République centrafricaine en vue de la consolidation du processus de paix. La mission de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) est conduite par l'ancien président du Burundi, Pierre Buyoya.

Au cours de la mission de trois jours qui devrait se terminer le vendredi, la délégation de l'OIF évalue la réalisation des recommandations formulées au cours dialogue politique inclusif à Bangui, du 8-20 Déc 2008 et les préparatifs de la présidentielle et des élections législatives prévues pour 2010.

Après des entretiens avec le premier vice président de l'Assemblée nationale, Pierre Abraham M'bokani, l'ancien président du Burundi a dit que la rencontre a été satisfaisante. Il a également rencontré Cyriaque Gonda, ministre d'État chargé de la communication, la réconciliation nationale et le suivi de l'accord.

La mission est arrivée en République centrafricaine où le processus électoral a été bloqué en raison du refus par certains partis politiques de participer à la formation de la Commission électorale indépendante, l'organe qui doit  préparer et organiser les prochains scrutins.

La République centrafricaine a connu une série de coups d'Etat et de révoltes depuis son indépendance vis à vis de la France en 1960. En dépit de ses richesses et ressources, bois, or, diamant, l'uranium, le pays est classé comme l'un des plus pauvres du monde en raison de l'instabilité.


NDLR : Il faut s'interroger sur l'efficacité de ces multiples et couteuses missions de Pierre Buyoya et l'OIF à Bangui. On aimerait bien savoir combien est-il payé pour faire tout cela. Une fois qu'il repart, Bozizé fait ce qu'il veut en attendant son prochain retour et on tourne ainsi en rond. Il faut bien que ce cirque puisse s'arrêter un jour.
 

 

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18 septembre 2009 5 18 /09 /septembre /2009 14:08




                                                                                               

A la justesse de la question posée, l’évidence de la réponse nous parait indiscutable diriez-vous. Tant, fini kodé a relevé dans son dernier article (chronique politicienne KNK)  les anachronismes, les incohérences, les impertinences du régime en place et de son président fondateur, le général-président François Bozizé.

La brusque et grotesque mutation opérée par les « S » stratèges  d’un mouvement naguère belliqueux en un parti politique respectable d’idéologie travailliste, d’obédience social-démocratie sonne le glas d’une aventure ubuesque et sans lendemain. Tel un artéfact, le KNK nouveau ne pourra se départir de son immanente conception guerrière et macabre.

S’il est permis dans cet article de démontrer la situation singulière et grave dont laquelle se trouve notre pays, il est également permis de croire que l’heure est venue de sonner le tocsin de la mobilisation nationale toute entière afin de mettre fin en 2010 à un régime décrié de toute part. Un régime qui a raflé de mémoire de nos concitoyens en seulement et seulement six années de règne, la palme du régime la plus impopulaire. Ce, malgré les multiples aides au développement que le régime a pu bénéficier. Un record dit-on, jamais obtenu par aucun autre régime dans notre pays. Se pose alors la question de la capacité de l’opposition démocratique  à relever le défi qui est celui de mobiliser la nation  pour battre le KNK en 2010.

DE LA CAPACITE DE  L’OPPOSITION DEMOCRATIQUE A RELEVER LE DEFI

Les manquements du régime en place nous permettent de l’autre côté de nous  interrogés notamment sur la capacité de cette classe politique de l’opposition démocratique.

Une opposition en complète désuétude qui se meut encore et toujours dans une eau glauque. Embourbée dans ses contradictions, elle se révèle être incapable de s’affranchir de ses vieux démons et autres infantiles tiraillements pour s’unir afin de porter un projet commun. Un projet dont le seul  objectif est de proposer une véritable  alternative pour la nation centrafricaine en péril. Si le régime du général-président continue à se comporter d’une manière condescendante en bafouant sans cesse les lois de la république et en négligeant impunément les différents rapports accablants qui sont établis par plusieurs organisations humanitaires, n’est-ce pas tout simplement parce qu’une certaine opposition ne joue pas réellement son rôle ? Une opposition qui joue et qui passe en catimini d’une posture de connivence à celle d’une opposition fébrile. A n’y rien comprendre comme dirait l’autre. Tout ceci, dans un balai à deux tempos. Aujourd’hui avec le régime, demain contre le régime. Cette opposition là se perd de plus en plus dans des conjectures et autres calculs politiciens surannés au désavantage d’une stratégie politique gagnante.

UNE OPPOSITION POLITIQUE INCAPABLE DE FORMER UN FRONT UNI

Le récent dialogue politique inclusif est révélateur de ce que peut produire en termes de plate forme commune l’opposition politique centrafricaine.  Voilà donc, une opposition politique dit-on unie mais profondément divisée dans les actes qu’elle a posés lors de ce dialogue politique combien salutaire pour la nation. Nous retiendrons  seulement que l’amateurisme avec lequel  l’opposition a préparé ce dialogue. Il y’avait autant de stratégies sinon de calculs politiciens que de partis politiques que comptent l’opposition démocratique. Chacun de son côté a cru bon de se fourvoyer par des déclarations aussi fracassantes les unes que les autres. Chaque parti politique de l’opposition à jouer sa partition avec la secrète ambition dont se nourrissait chaque acteur de faire partie du prochain gouvernement. Aucune préparation, aucune anticipation, l’opposition politique s’est présentée dans un ordre dispersé, chacun défendant son intérêt. Le résultat ne s’est pas fait trop attendre. Le général-président a compris tout le bénéfice qu’il pouvait tirer de ce tohu-bohu en mettant en place un gouvernement qui n’a rien à voir avec les recommandations du dit dialogue.

Depuis le dialogue politique inclusif, beaucoup d’eau a coulé sous le pont, tandis que l’opposition politique se morfond toujours et encore dans ses querelles intestines. Comme si le passé récent n’a pas servi de leçons. Ce sont les mêmes acteurs avec le même bagout qui redemandent aujourd’hui l’union qu’ils ont contribué à défaire hier.

UNE OPPOSITION PLUTÔT DOMINEE  PAR DES CALCULS POLITICIENS QUE PAR UNE VERITABLE STRATEGIE POLITIQUE GAGNANTE.

Depuis la défaite aux dernières élections présidentielles, suivi des improvisations du dialogue politique inclusif, toute la classe politique de l’opposition centrafricaine donne l’impression de n’avoir rien retenu. A moins que ce ne soit comme dirait l’autre une histoire de stratégie politicienne. Des calculs inavoués viennent s’ajoutés à d’autres calculs inavoués aussi loufoques les uns que les autres pour finalement entrainer toute l’opposition dans la défaite et le pays dans la désespérance. Toujours avec ces stratégies politiciennes fades et sans goûts dont l’opposition a le secret. Elle a foiré dans sa mission principale qui est celle de s’organiser d’une manière méthodique, moderne, active et unie  afin de conquérir ou plutôt de  reconquérir le pouvoir en 2010. Pourtant, elle avait tout le temps pour s’y consacrer. Hélas ! Mille fois hélas ! L’opposition démocratique comme d’habitude attend au dernier moment pour s’étonner de l’on ne sait quoi. Le tout dans une sorte de cafouillage générale qui donne l’impression du déjà vu. Et si Bozizé continue à juste raison d’ailleurs à braver impunément  tous les rapports d’organisations humanitaires et des droits de l’homme qui l’accablent d’une manière cinglante sur l’état du pays, à mépriser toute la classe politique centrafricaine, à bafouer  sans arrêt les lois de la république, c’est tout simplement parce que l’homme du 15 mars 2003 sait qu’il n’y a pas de véritable opposition unie, forte et structurée, prête à en découdre avec lui dont la clarté du message ne laisse pas de doute. Les mêmes personnes qui le combattent le jour, s’en vont nuitamment lui quémander quelques subsides ou des postes de sous ministre. 

Grosso modo, l’histoire des partis politiques de l’opposition et des hommes politiques   dans notre pays ressemblent à cela. Une histoire de trahison, de revendications inabouties, de coups foireux aveuglements partisans. Un jour avec le régime en place, le lendemain contre le même régime dans un balai incrédule à deux temps. Il n’y a jamais de place pour les projets de société et moins encore pour les convictions.

Notre beau pays est décidemment  un pays de contraste dans lequel les hommes qu’il faut ne sont jamais à la place qu’il faut. Les militaires ne veulent plus exercer le noble métier pour lequel ils sont formés alors que les rebelles ougandais sont à nos portes et sont en train de prendre en otage nos concitoyens. Ils préfèrent s’improviser en homme politique tandis que les hommes politiques en apprentis rebelle. Et si le général Bozizé continue à mépriser toute la classe politique centrafricaine, n’est-ce pas tout simplement parce que l’opposition manque d’audace, de cran, se morfond dans ses contradictions, dans ses chamailleries stériles et n’est surtout pas à en mesure de proposer pour l’heure une véritable alternative. Entre le paludisme et la malaria, Comment faire ? Que choisir ?

 OPPORTUNISME  ET MINIMALISME COMME METHODE D’ACTION DE L’OPPOSITION DEMOCRATIQUE

Tel un scénario démodé, les actes posés jusque là par toute l’opposition démocratique ont un parfum du passé. Comme si le passé récent ou les expériences tirées de la vie politique de notre pays n’ont servi à rien et n’ont pas de prise sur les partis politiques de l’opposition.

La première étape de cette séquence combien regrettable et aux conséquences incommensurables pour le pays tout entier est de voir ces partis politiques avec leurs zélés alliés, qui, hier encore ont exercé le pouvoir d’une manière irresponsable se tromper encore une fois de plus de combat. Ils n’hésitent pas à s’entredéchirer sous les yeux impuissants de leurs militants respectifs. Une guerre sans merci pour le leadership de ces partis politiques se déroule entre les fondateurs et leurs supposés dauphins. Tous les grands partis membres de l’opposition ou  non, surtout lorsqu’ils ne sont plus au pouvoir sont victimes de ce phagocytage en règle. Dès lors comment demander à des partis politiques et à ces leaders qui sont incapables de se réconcilier dans leur parti respectif de rassembler les centrafricains ? Comment attendre de ces leaders qu’ils observent plus tard les règles de la démocratie, du compromis à l’échelle du pays alors qu’ils sont incapables de l’appliquer dans leur parti politique respectif.

Deuxièmement, les partis politiques qui sont aujourd’hui dans l’opposition ont eu soit à exercer le pouvoir soit sont associés à l’exercice du pouvoir. Tous, ont lamentablement échoué sinon notre pays ne serait pas là où il est. Ces partis , qui sont structurés comme des partis politiques de masse, voilà qu’ils   se conduisent comme s’ils étaient dans un parti de cadre dans la pratique de l’activité politique. Eux, dont la plupart n’ont jamais été élu ne fut ce que de la plus petite commune de Centrafrique, si ce n’est le fait d’être nommé à une fonction à la faveur d’un régime. Eux, qui n’ont jamais gérer quoi que se soit projettent de devenir tantôt ministre de la république, tantôt premier ministre ou pourquoi pas président de la république. On croit tomber su la tête. Où sont passées les vertus de la république comme la méritocratie ?  Ils ont tôt fait d’oublier qu’ils se conduisaient à peu de chose près, comme le fait aujourd’hui le général Bozizé avec ses parents et amis.

Troisièmement, ces partis politiques de l’opposition n’offrent rien de nouveau à quelques mois des élections générales de 2010 pour notre pays sinon un discours démagogique qui est celui de battre Bozizé en 2010. Et…après ? Que proposent-ils ? Concrètement, il n’ya rien de nouveau à l’horizon en terme d’organisation structurée ou de nouvelle impulsion si ce n’est qu’une timide tentative de recréer une énième union de façade dont on connait déjà les résultats. Une union pour quels projets de société en dehors de celui de battre Bozizé. Nous aurions aimé que l’opposition démocratique prenne un peu plus de risque , qu’elle pose un acte fort, qu’elle nous apporte un peu plus de clarté , de lisibilité pour nous convaincre qu’elle a changé , qu’elle offrira et fera autre chose après 2010.

 Les mêmes hommes politiques qui se sont nuitamment cooptés hier pour participer au dialogue politique inclusif et qui ont lamentablement échoué, les partis politiques qui n’ont pas su présenter une plate forme unique lors de ce même dialogue politique inclusif se préparent à revenir pour abuser de l’espérance de notre peuple. Admettons que cette union anti boziziste se fasse, qui sera alors le meilleur des candidats pour battre le candidat sortant ?

Et enfin, à démagogie, démagogie et demi. Si l’on connait désormais au bout des doigts les méthodes de Bozizé, faites de déclarations fracassantes et sans effets, celles de l’opposition ne sont pas meilleures. Alors que les partis politiques de l’opposition prônent le changement, ils ne proposent rien en termes de programme politique si ce n’est que celui d’observer dans une démarche attentiste prête à rebondir et à dénoncer les manquements de Bozizé en attendant  l’occasion que celui-ci, par pitié, leur offre un poste de sous ministre. Et la boucle est bouclée. Le peuple centrafricain en a marre de cette opposition opportuniste et minimaliste. Finalement sans le vouloir, notre courageux et laborieux peuple ne se trouve t-elle pas être coincé entre le marteau et l’enclume ?

L’URGENCE  POUR L’OPPOSITION DEMOCRATIQUE DE DONNER DU SENS A LA LUTTE POLITIQUE.

Donner du sens à la lutte politique devrait être le leitmotiv d’une opposition sans âme afin de redonner une aura de notabilité à toute la classe politique en Centrafrique. Des éléments objectifs qui pourraient justifier le ralliement de tous ces partis politiques de l’opposition en une force pour battre le régime du KNK en 2010 existent. En dehors des conflits personnels, Il n’existe pas de véritable scission entre les partis politiques de l’opposition démocratique. Ni, en terme de structuration de ces différents partis, ni en terme d’idéologie et moins encore en terme de projet de société. Pourquoi alors créer autant de partis politiques pour revendiquer la même chose ? Alors que :

  Tous les leaders des partis politiques de l’opposition démocratique sont conscients des limites du      régime et s’accordent à vouloir battre le KNK en 2010.

2° Tous les partis politiques de l’opposition démocratique sont structurés comme des partis de masse.

  Ils sont conçus, se réclament ou font appel à la masse populaire qui représente la majorité dans notre pays.

4° Ils défendent une idéologie plutôt sociale. 

5° Plus de 80% de leurs projets respectifs se ressemblent.

C’est pourquoi, la tragi-comédie jouée depuis le 15 mars 2003 doit cesser à condition que toute l’opposition le veuille bien en donnant enfin du sens à la lutte politique dans notre pays. Et si Bozizé continue à entretenir un régime décrié de toute part avec la ferme intention de le prolonger coûte que coûte au delà de 2010, c’est tout simplement grâce à la bonhomie et à la mansuétude d’une certaine classe politique de l’opposition presque complice qui a fini par être gagné  par la torpeur ambiante. Pourra-t-elle enfin et définitivement prendre ses responsabilités en 2010 ? Pourra-t-elle présenter un seul candidat capable au nom de la patrie en danger afin de battre le KNK en 2010 ? 

 

Franck SARAGBA

   « Fini kodé »

 

 

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18 septembre 2009 5 18 /09 /septembre /2009 13:58



 

La Manche libre 18 Septembre 2009

 

Depuis quelques jours, le presbytère Notre-Dame de Saint-Lô accueille le père François Xavier Yombandjé, qui vient de rejoindre l'équipe sacerdotale de la ville-préfecture animée par le père Jamelot. Originaire du diocèse de Bangui, il est titulaire d'un doctorat de théologie dogmatique (Rome). Il était ces dernières années évêque de Bossangoa, en Centrafrique, mais il vient de démissionner en raison du contexte social, économique et spirituel très troublé de la région. Il devrait rester quelques mois à Saint-Lô avant de repartir pour une autre mission qui lui sera confiée par l'Eglise.


NDLR : La grave crise que traverse actuellement l'église catholique centrafricaine a débouché sur la démission fortement suggérée par le Vatican de deux évêques : Mgr Paulin Pomodimo et Mgr François Xavier Yombandjé. Le premier vient d'être nommé par décret signé du président Bozizé, médiateur de la République pour succéder au défunt Pr Abel Goumba et le second  préfère lui, les plages de la Manche en France.
 

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18 septembre 2009 5 18 /09 /septembre /2009 01:49




 

 

DW-World.de Deutsche Welle 17.09.2009

 

Au Tchad se tient actuellement dans la capitale N’djaména un atelier international de réflexion et de formation sur l’exploitation de l’uranium.

 

Plusieurs responsables des organisations de la société civile du Tchad, du Cameroun, du Niger, de la Centrafrique, d’Europe et d’Amérique participent à cet atelier organisé par la Ligue Tchadienne des Droits de l’homme.  Les inquiétudes que suscitent l’exploitation, le traitement et le transport de l’uranium, considérés comme porteurs de risques majeurs au plan social, économique, sanitaire et environnemental sont au centre de cet atelier international. Parmi les problèmes évoqués : les conflits armés, la destruction de la flore et de la végétation, l’exode massif des animaux. Au lieu de profiter aux populations et au développement, l’exploitation des ressources naturelles, telle qu'elle est pratiquée, leur est au contraire nuisible.

Une correspondance de N’djamena  Edouard Takadji

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17 septembre 2009 4 17 /09 /septembre /2009 21:20




 

LE MONDE | 17.09.09 | 14h08  •  Mis à jour le 17.09.09 | 14h08


La Sierra Leone, le Nigeria et le Tchad ont été les premiers touchés. Puis, début septembre, c'est sur le Sénégal, le Niger, la Mauritanie, le Burkina Faso... que se sont abattues des pluies torrentielles. Même le Sud algérien n'a pas été épargné. En quelques heures, des quartiers entiers d'une douzaine de pays du continent africain ont été rayés de la carte, des routes détruites, des ouvrages d'art emportés tandis que les agriculteurs voyaient disparaître leur bétail. Le bilan humain est lourd : au moins 160 morts recensés à ce jour et près de 600 000 sans-abri.

C'est le Burkina Faso qui a été le plus atteint. Le 1er septembre, à Ouagadougou, la capitale, des dizaines de milliers d'habitations se sont écroulées. Le principal hôpital de la ville a dû être vidé de ses patients et les écoles réquisitionnées pour accueillir des familles. Même chose à Dakar, au Sénégal, où quinze des seize quartiers de la capitale ont été inondés. Au Niger, on redoute que le choléra fasse des ravages.

La communauté internationale a réagi promptement. L'Union européenne a débloqué en urgence 2 millions d'euros pour les fournitures de vivres, de médicaments et de moustiquaires. Le Japon, le Canada, l'Allemagne, Taïwan et la Côte d'Ivoire, un pays frontalier du Burkina Faso, ont annoncé l'octroi rapide de dons. La France a octroyé 100 000 euros à Action contre la faim (ACF), une ONG présente au Burkina Faso. "C'est ce que nous avions demandé pour les premiers secours. Ça suffira", note Patrick Andrey, responsable Afrique de l'Ouest d'ACF. L'ONU espère récolter 18 millions de dollars au profit des sinistrés. Les plus pingres ont été les Etats-Unis qui n'ont déboursé que 50 000 dollars.

De ces événements dramatiques, la presse française - et étrangère - n'a guère rendu compte. Les agences de presse ont pourtant donné l'alerte, mais sans susciter de réaction. Au mieux, l'affaire a été expédiée en quelques lignes, confirmant l'idée que l'Afrique intéresse peu les médias. L'annonce qu'un cyclone aurait ravagé les côtes de la Floride et affecté 600 000 personnes aurait suscité davantage d'écho...

Ce qui vient de se passer dans cette partie de l'Afrique méritait pourtant un meilleur traitement. Même si aucune certitude n'existe, il n'est pas exclu que le déluge qui vient de s'abattre soit lié au réchauffement climatique en cours. Saison des pluies ou pas, jamais, depuis un siècle, Ouagadougou n'avait reçu autant d'eau en si peu de temps. A l'autre extrémité du continent noir, en Afrique de l'Est, sévit une sécheresse.

Si les inondations sont bien une conséquence du changement climatique, le constat s'impose que l'Afrique est mal préparée à l'affronter. Ses villes, en plein essor, se sont développées sans plan d'urbanisme. L'occupation de l'espace y est anarchique, sans système d'évacuation des eaux. De nouvelles catastrophes sont à redouter. La presse en parlera-t-elle ?

Courriel : tuquoi@lemonde.fr.

 

Jean-Pierre Tuquoi

Article paru dans l'édition du 18.09.09

 

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