Né le 12 août 1936 a Bangui oü il Effectué ses études primaires et secondaires, il rejoint très tôt pour l'École Militaire
Préparatoire des Enfants de Troupe de Brazzaville. Puis il est incorporé dans les forces françaises le 12 octobre 1954. Après deux ans de formation théorique et pratique, il part pour l'École
d'Application des Transmissions de Montargis en France.
1965: Il est nommé Officier des Transmissions de l'Armée Française à
Brazzaville. L'officier André Kolingba demandera plus tard son reversement dans les rangs des Forces
armées centrafricaines dont il a contribué à mettre en place les structures de premières.
1966: Il Prend le commandement du 1er Bataillon des Transmissions des
Forces armées centrafricaines (BTFAC). Il restera 9 ans à ce poste cumulants lune formation des jeunes sous-officiers des transmissions en tant que professeur et directeur de cette institution.
Il dispense alors des cours de mathématiques, électricité générale et de la technique de la radioélectricité.
1975: Au sortir d'une de ses nombreuses assignations à résidence,
d'intimidations, d'arrestations arbitraires sous le règne de Jean Bedel Bokassa, Ce dernier finit par l'envoyer au Canada en qualité d'ambassadeur à
Ottawa.
1979: Il est nommé toujours comme ambassadeur à Bonn en Allemagne
Fédérale.
Après la chute de Bokassa, par Encourager fortement l'ex-Premier ministre Bernard
Christian Ayandho, Le Général André Kolingba regagne le pays où il est alors nommé Chef d'Etat
Major puis promu Général d'Armée le 24 juillet 1981.
1er septembre 1981: Le pays se trouve au bord de la guerre civile. Le
président David Dacko ramené dans les soutes d'un Transall de l'armée française par le Pouvoir de Valéry Giscard d'Estaing, est
malade et incapable de faire face à ses nouvelles charges présidentielles. Le pays est en proie au désordre. Il se voit contraint de remettre le pouvoir au chef d'État-major des Faca qui
n'est autre que Le Général André Kolingba. Celui-ci dissout tous les partis politiques et forme Une junte appelée Le Comité Militaire de Redressement
National (CMRN) et promet de restituer le pouvoir six mois plus tard aux civils mais l'appétit venant en mangeant, il gardera jalousement ce pouvoir Douze ans pendentif .
Mars 1982: Prenant prétexte sur une radiophonique déclaration irresponsable
d'un autre Général pourtant Ministre de l'information dans le CMRN, François Bozizé, le président Kolingba, croyant qu'il s'agissait d'une tentative de coup d'Etat de Patassé, fera abattre une répression aveugle et impitoyable sur les membres du MLPC et
tous les citoyens assimilés à ce parti et des ressortissants des préfectures de l'Ouham et surtout de l'Ouham-Pendé.
1985: Il s'attelle à la rédaction d'une nouvelle
Constitution.
Prenant Encore Prétexte sur la présence du Général Alphonse Mbaikoua et ses éléments dans
la région, le président André Kolingba ordonne à nouveau une répression sanglante et politique de terre brûlée à Paoua et ses environs que le
Général Lucien Guillaume Ndjengbot est chargé d'exécuter.
28 novembre 1986: Elle est Soumise par référendum au peuple, par référendum qui
valait aussi opportunément plébiscite du président Kolingba.
6-7 février 1987: Il crée le Rassemblement démocratique centrafricain (le
RDC).
31 juillet 1987: Il fait doter la RCA d'une Assemblée Législative
avec des députés élus au suffrage universel direct .
10 novembre 1987: Création du Conseil Economique et Régional.
28 mai 1988: Il procède aux élections municipales.
La gouvernance du Général Kolingba est de plus en plus mauvaise et la situation générale
du pays »s'en ressent». Le tribalisme est érigé en mode de gestion. L'appareil d'Etat, la grande administration, l'armée, l'appareil judiciaire, les principales sociétés d'Etat et d'économie
mixte, truffes Sont des ressortissants de la même ethnie que le président Kolingba. Le Gouvernement ccumule plusieurs mois d'arriérés de
salaires des fonctionnaires. Le mécontentement de la population va grandissant. Une pétition géante est organisée qui recueille les signatures les plusieurs citoyens mais déclenche une véritable
chasse aux sorcières qui déchirer Encore Le pouvoir du Général de plus en plus impopulaire.
1989: Il fait enlever dans des circonstances rocambolesques
son ancien ministre François Bozizé accusé d'avoir tenté un coup d'Etat en mars 1982 et alors exilé à Cotonou (Bénin), par un commando monté
par son ministre de l'intérieur le colonel Christophe Grélombé et son conseiller béninois Octave Houdégbé avec la complicité du pouvoir de
Mathieu Kérékou. Pieds et poings liés, embarqué à bord de la Caravelle du Gouvernement centrafricain avec quelques uns de ses proches,
Bozizé est incarcéré, torturé, puis jugé avant d'être acquitté au bout de deux années de
cauchemar.
1991: La chute du mur de
Berlin, la vague des conférences nationales souveraines dites et le vent de la démocratie qui a soufflé après la conférence France Afrique de La Baule avec le discours historique de François Mitterrand affirmant désormais que la France n'aiderait plus que les pays africains qui feraient de réels efforts de démocratisation et de bonne
gouvernance, contraindront Kolingba, également sous la pression de la rue et après des grèves sans précédent
dans le pays, d'autoriser le Multipartisme.
Après l'expiration de son mandat, André Kolingba dut accepter une brève transition dirigée par un Conseil Politique Provisoire de la Nation composée de lui-même, de l'ancien président David Dacko et des principaux candidats à l'élection présidentielle comme le Pr. Abel Goumba, Ange Félix Patassé, Entre autres, avant d'organisateur en 1992 des élections générales pluralistes dont les résultats du premier tour du scrutin annulés
seront. Un deuxième scrutin aura lieu de nouveau en 1993 où il arrive en quatrième position, André Kolingba aura encore la tentation d'en annuler les
résultats mais connaitra la ferme opposition de la France. C'est le candidat Ange Félix Patassé qui remportera à la régulière ces élections à
l'émission d'un affrontement au deuxième tournée avec le pr. Abel Goumba. André Kolingba quittera non
sans amertume le devant de la scène politique et laissera durablement dans l'opinion, l'image d'un président sortant aura qui organisateur des présidentielles les élections pour les
perdre.
1996: A tort ou à raison, les trois mutineries d'une partie de
l'armée centrafricaine Bangui qui éclatent lui sont attribuées par le régime du président Patassé.
1999: André Kolingba de nouveau candidat à l'élection présidentielle mais
arrivent loin derrière.
28 mai 2001: Il revendique sur RFI la tentative de coup d'Etat contre le
président Patassé qui fera plusieurs victimes civiles et militaires et fuit à Kampala en Ouganda ou l'asile politique lui est accordé.
Le Président Patassé une rencontre sa tête à prix pour la somme de 25 millions de francs CFA. Son épouse et certains de ses proches ainsi que
quelques anciens dignitaires de régime fils se réfugient à la résidence de l'Ambassadeur de France à Bangui.
26 août
2002: Le Général André Kolingba, Et une
vingtaine de militaires centrafricains sont condamnés à mort par contumace à Bangui dans le cadre du procès des auteurs Présumés du coup d'Etat du 28 mai 2001. Ii a été reconnu "coupable du crime d '« «atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat», Selon le verdict lu par le président de la
Cour criminelle de la République centrafricaine. Il ne remettra pied au pays qu'à la faveur du coup d'Etat du 15 mars 2003 de François Bozizé
qui décide de l'amnistier pour qu'il puisse assister à la clôture des travaux du prétendu dialogue national de la fin de l'année 2003.
2005: Il est de nouveau candidat à la mascarade électorale des présidentielles remportées par François Bozizé. Entre les deux tours du scrutin, André Kolingba incité dit-on par son épouse, exige dans un
mémorandum la somme de cinq milliards de F CFA avant d'appeler les électeurs à voter pour Bozizé. L'histoire ne dit pas cette s'il avait obtenu cette somme d'argent.
7 février 2010: Décès à Paris du général André Kolingba
NDLR: Récemment
encore, on prêtait au général André Kolingba l'intention de s'aligner aux prochaines présidentielles dont on ne connaît pas encore la date, mais la mort en aura décidé autrement. Ces
derniers temps, très peu de monde avait pu rencontrer le vieux général. Même certains anciens dignitaires de son parti, parfois venus exprès de Bangui à Paris pour
le voir, ainsi que certains de ses proches, n'étaient plus parvenus à le rencontrer. Il vivait quasiment reclus ceci d'autant plus que son état de santé le nécessitait
et son épouse Mireille Kolingba, avait aussi érigé une infranchissable barrière autour de lui.
Les dernières décisions
maladroites concernant la direction de son parti RDC qui étaient attribuées au général Kolingba, semblent n'avoir été que des montages savamment élaborées par elle même et un groupuscule
constitué d'un illustre inconnu, Gabriel Goloumo (qui vient d'ailleurs de semer le désordre dans la Commission électorale à Bangui) et un certain Simon Alalengbi, qu'elle manipulait à sa guise
dans l'ombre.
Par ailleurs on prête à Mireille Kolingba l'intention de faire don de sa personne à la RCA aux prochaines élections présidentielles. Elle aurait aussi décidé d'aligner
sa fille Cécile Kolingba, épouse d'un citoyen gabonais, aux législatives à Gambo dans la préfecture de la Basse-Kotto, contre un autre candidat déjà proposé par le RDC. L'objectif recherché par
Mireille Kolingba, toujours selon nos informations, serait à terme, de faire en sorte que l'une de ses filles devienne aussi ministre comme un des fils de son mari, Désiré Kolingba qui est
actuellement membre du Gouvernement Bozizé .
Après Barthélemy
Boganda, Jean Bedel Bokassa, David Dacko et Abel Goumba, la disparition du général André Kolingba laisse un vide supplémentaire dans le cercle restreint des dinosaures de la politique dont les
antagonismes et les ambitions personnelles empoisonnent depuis des lustres, le paysage politique du pays et pèseront quelques années encore sur la vie de la République centrafricaine. Elle
clarifiera aussi, à n'en pas douter, beaucoup de choses sur ce très complexe échiquier politique centrafricain qui se prépare justement à se rendre aux urnes, encore sait-on quand
?