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19 février 2010 5 19 /02 /février /2010 02:33


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            Juan Gomez et ses invités à Bamako

 

Par Massa SIDIBE -  journaldumali.com 18/02/2010


En marge de la tenue de la 10e édition du Forum de Bamako, RFI, à travers l’émission « Appels sur l’Actualité » animée par Juan Gomez, a invité les auditeurs à s'exprimer.


En marge de la tenue de la 10e édition du Forum de Bamako, qu’abrite Bamako depuis mardi, la Radio France Internationale, à travers l’émission « Appel sur l’Actualité » de Juan Gomez, a organisé au Centre International de Conférence de Bamako, un débat sur le cinquantenaire des pays africains. Rappelons que ce sont 17 pays africains qui célèbrent cette année le cinquantenaire de leur accession à l’indépendance. Parallèlement, l'animateur Alain Foka a aussi enregistré deux émissions de Médias d'Afrique, sur le
cinquantenaire et le rôle des médias dans l'édification de la démocratie.


Le bilan de cinquante ans d'indépendance


En plus des traditionnels auditeurs qui devaient animer l’émission, Juan Gomez avait invité Messieurs Martin Ziguelé, ancien Premier Ministre de Centrafrique et Oumar Mariko, Député et opposant malien.

D’entrée de jeu, Oumar Mariko a rendu un hommage au Président Modibo Keita pour s’être battu afin d’obtenir l’Indépendance pour le Mali. Cependant, les idéaux pour lesquels il s’est battu sont actuellement bloqués, a déploré l’opposant.


Quant à Martin Ziguelé, il a soutenu que l’Indépendance était une nécessité. Et d’ajouter que s’il est excessif de dire que rien n’a été fait pendant ces 50 ans, il est aussi présomptueux de penser que tout est parfait. Aux dires de l’ancien Premier Ministre Centrafricain, le plus grand échec des pays africains a été la gouvernance économique.


L'Afrique, pieds et poings liés


Nombre d’auditeurs, tout en rendant hommage aux pères des indépendances, pensent que l’Afrique n’est toujours pas indépendante. Certains estiment que le premier attribut de souveraineté d’un Etat, est sa monnaie, alors que la nôtre est garantie par le trésor public français. Ils ont dénoncé, entre autres les Programmes d’Ajustement Structurel (PAS) avec leur lot de privatisations des sociétés et entreprises d’Etat avec à la clé des licenciements massifs. A cela s’ajoutent la corruption et l’impunité dans nos Etats, les difficultés liées à la formation et à la problématique de l’emploi des jeunes. D’autres auditeurs pensent qu’il y a eu d’énormes progrès, notamment dans la construction de routes, de centres de santé, d’écoles …

Quelques auditeurs sont aussi intervenus sur la difficulté par rapport à l’émergence politique de la femme ; sur l’épanouissement culturel et social, en regrettant que la culture a été le parent pauvre pendant les 23 ans de dictature. Ou sur les avancées technologiques.

Oumar Mariko de conclure en martelant que ça lui choque que des milliards soient dépensés dans la célébration du cinquantenaire. Pour sa part Martin Ziguelé a une position plus nuancée, il pense qu’on peut s’amuser tout en menant la réflexion sur le bilan du cinquantenaire et surtout sur les perspectives du continent.


A voir et écouter aussi Martin ZIGUELE, invité de l'émission AFRIQUE PRESSE sur TV5 AFRIQUE et RFI  

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Invité à participer au Forum de Bamako au Mali, l’ex Premier Ministre centrafricain et Président du MLPC Martin ZIGUELE, passera à l'émission de TV5 Afrique et RFI intitulée "TV5-Afrique -RFI – Afrique Presse" ce samedi 20 février 2010 à 13 h (heures de Bangui et de Paris) et à 12 h temps universel (Abidjan, Lomé, Dakar, etc) sur le bilan des 50 ans d'indépendance en Afrique. Soyez à l’écoute !

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Centrafrique-Presse.com - dans Annonces et divers
19 février 2010 5 19 /02 /février /2010 02:11


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Après s’être rendu mardi dernier à Kaga-Bandoro, ville où la seconde campagne dite pour la sensibilisation et le désarmement a  récemment consacré l’échec et le blocage du processus du DDR, Bozizé s’est à nouveau déplacé le jeudi 18 février à Paoua, autre ville emblématique des régions en conflit où il avait du reste, donné le 13 août dernier le coup d’envoi du fameux DDR qui tarde à  prendre son envol.

En effet c’était à Kaga-Bandoro que la semaine dernière, le DDR a connu à nouveau un blocage en raison du refus du conseiller de Bozizé Dieudonné Stanislas Mbangot d’accéder à la demande des éléments de l’APRD. Ces derniers voudraient qu’il remette l’enveloppe (ndlr : on parle d'une somme d'environ 13 millions de CFA)  prévue pour leur prime d’alimentation non pas au préfet de la Nana Gribizi mais plutôt aux responsables de ce mouvement.

Dans l’allocution qu’il a prononcée en langue nationale ce jeudi 18 février lors de sa visite éclair à Paoua, Bozizé s’en est pris ouvertement et publiquement au président de l’APRD et non moins premier vice président du comité de pilotage du DDR, Jean Jacques Demafouth ainsi qu’à son ministre d’Etat Cyriaque Gonda, chargé de la communication et réconciliation, président par ailleurs du PNCN, qui ont tous deux, la charge du pilotage du fameux programme du désarmement, démobilisation et réinsertion des ex rebelles.

En citant nommément ces deux personnalités, le président centrafricain est allé jusqu’à poser la question de savoir ce qu’ils ont bien fait avec tout l’argent qu’il leur a précédemment remis pour payer les ex combattants. Toujours selon Bozizé, ils gardent sans doute cet argent pour acheter des armes afin de revenir le renverser du pouvoir. Il se considère donc dorénavant en légitime défense et lance un avertissement à tous ceux qui voudront succomber à cette tentation.

« Celui qui me pointe avec son index je le pointerai également avec le mien. Celui qui me pointera un couteau, je lui pointerai aussi un couteau » a déclaré en langue nationale sango le président centrafricain poursuivant ainsi dans le même registre belliqueux qu’il avait utilisé dans son message de vœu du 31 décembre dernier, où il promettait de « dépecer » tous les fauteurs de troubles dont certains commençaient déjà à lui tomber sous la main ». D’aucuns avaient vu dans ce propos tenu en sango langue nationale, l’annonce et la revendication en des termes à peine voilés, de la fin tragique de Charles Massi.

Bozizé a également cité Laurent Djim-Woei, l’ex porte parole des rebelles de l’APRD qui a fait l’objet d’une sanction de sa hiérarchie pour homicide présumé du représentant des éleveurs de bétail de la FNEC de Paoua, dont il a dit ne plus avoir de nouvelles ni savoir où il se trouve à présent. D’après lui, Djim-Woei n’a pas voulu l’écouter ni suivre ses conseils, préférant plutôt ceux de Doumro (ndlr : un autre chef de guerre de l’APRD).

On le voit, Bozizé procède lui aussi à sa manière à sa campagne de sensibilisation pour le DDR tout en faisant porter la responsabilité du piétinement de ce programme à Jean Jacques Demafouth et Cyriaque Gonda.



Une correspondance particulière de Paoua pour C.A.P

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Centrafrique-Presse.com - dans Politique
19 février 2010 5 19 /02 /février /2010 00:25


Dongou

 

Plus de 20 000 ressortissants du territoire de Libengé réfugiés en République Centrafricaine consécutivement à l’insurrection des Enyelé refusent de regagner leurs villages.

Une rumeur des sympathisants des Enyelé sur une reprise imminente des combats dissuade ces réfugiés de retourner dans leurs villages en RDC, selon l’administrateur du territoire de Libengé. Ce dernier rejette cette rumeur.

Thierry Kayembo, l’administrateur du territoire de Libengé, rassure que le calme règne sur toute l’étendue de sa juridiction. Il vient de boucler une tournée à travers les différentes localités de ce territoire, argumente-t-il. Au cours de sa tournée, il a sensibilisé la population réfugiée dans la forêt à revenir dans les villages.

42 000 habitants de Libengé centre avaient fui leurs villages en direction de la Centrafrique. 12 000 réfugiés vivent encore dans la ville centrafricaine de Mongumba, selon Thiery Kayembo. A Libengé sud, 9 000 réfugiés congolais sont regroupés au poste de contrôle de Zinga, une localité centrafricaine où ils vivent dans des conditions difficiles, indique la même source.

Pendant l’insurrection des Enyelé en octobre 2009, près de la quasi-totalité de la population de Libengé centre et sud avait traversé la rivière Ubangi pour trouver refuge de l’autre côté de la rive en République Centrafricaine.

Copyright Radio Okapi Jeudi, 18 Février 2010

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Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 23:07


Niger

 

NIAMEY - Un "Conseil suprême pour la restauration de la démocratie" a annoncé à la radio d'Etat nigérienne la suspension de la Constitution, après un coup d'Etat jeudi à Niamey.

"Le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSDR), dont je suis le porte-parole, a décidé de suspendre la Constitution de la sixième république et de dissoudre toutes les institutions qui en sont issues", a annoncé le colonel Goukoye Abdoulakarim.

Il lisait un communiqué à la radio Voix du Sahel.

Le président nigérien Mamadou Tandja, visé jeudi par un coup d'Etat qui a fait plusieurs morts et blessés, a été "emmené" par des militaires qui ont ouvert le feu sur le palais présidentiel à Niamey, ont annoncé plus tôt à l'AFP deux ministres nigériens, eux-mêmes arrêtés.

(©AFP / 18 février 2010 22h53)


Niger : le Conseil militaire annonce un couvre-feu, ferme les frontières

NIAMEY - Le Conseil militaire qui a fait un coup d'Etat jeudi au Niger a annoncé la mise en place d'un couvre-feu et la fermeture des frontières dans un communiqué lu dans la soirée par un journaliste de la chaîne de télévision d'Etat Télé Sahel.

Le "Conseil suprême pour la restauration de la démocratie" (CSDR) "a décidé de la fermeture des frontières terrestres et aériennes" et de la mise en place d'"un couvre-feu de 18H00 à 06H00", selon ce communiqué.

Quelques minutes plus tôt, le porte-parole de ce Conseil avait annoncé la suspension de la Constitution.

"Le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSDR), dont je suis le porte-parole, a décidé de suspendre la Constitution de la sixième république et de dissoudre toutes les institutions qui en sont issues", a annoncé le colonel Goukoye Abdoulkarim, qui lisait un communiqué à la radio d'Etat Voix du Sahel.

Le président nigérien Mamadou Tandja, visé jeudi par un coup d'Etat qui a fait plusieurs morts et blessés, a été "emmené" par des militaires qui ont ouvert le feu sur le palais présidentiel à Niamey, avaient annoncé plus tôt à l'AFP deux ministres nigériens, eux-mêmes arrêtés.

(©AFP / 18 février 2010 23h51)



Niger : le chef de la 1ere zone militaire aux côtés du porte-parole du Conseil

NIAMEY - Le colonel nigérien Dijibrilla Hima Hamidou, commandant de la plus importante zone de défense du Niger, était aux côtés du porte-parole du Conseil militaire qui a annoncé sur les médias d'Etat avoir suspendu la Constitution après un coup d'Etat jeudi, a constaté l'AFP.

Le colonel, aussi appelé "Pelé", commande la zone de défense numéro un.

Il figurait aux côtés du colonel Goukoye Abdoulkarim, porte-parole du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD), qui a annoncé dans un communiqué la suspension de la Constitution, a pu constater un journaliste de l'AFP sur les images diffusées par la chaîne de télévision d'Etat Télé Sahel.

Parmi les militaires qui entouraient le porte-parole figurait aussi le commandant Abdoulaye Adamou Harouna, ancien aide de camp du commandant Daouda Mallam Wanké qui avait dirigé en 1999 la junte arrivée au pouvoir après avoir renversé Ibrahim Baré Maïnassara.

En revanche, le chef d'Etat-major de l'armée, le général Moumouni Boureima, et le général Maï Manga Oumara, chef d'Etat-major particulier du président Mamadou Tandja, ne faisaient pas partie du groupe entourant le porte-parole.

(©AFP / 19 février 2010 00h46)



L’UA suit ‘’de prés’’ la tentative de coup d’Etat au Niger

APA-Addis-Abeba 18-02-2010 (Ethiopie) Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union Africaine a déclaré jeudi à Addis-Abeba qu’il suivait de près la tentative de coup d’Etat signalée au Niger.

Le commissaire du CPS, Ramtane Lamamra, a déclaré aux journalistes à Addis-Abeba que le Conseil suivait de près la situation au Niger, où une tentative de coup d’Etat a été rapportée jeudi dans l’après-midi.

« Comme nous le disons sans cesse, nous sommes préoccupés par toute tentative de coup d’Etat sur le continent. Nous suivrons de près les événements et réagirons à toute situation qui se pose au Niger », a déclaré Lamamra.

Il n’a cependant pas donné des détails sur la situation, préférant indiquer que le Conseil suivait la situation.

Selon certains rapports de la presse au Niger, le président Mamadou Tandja « n’est pas dans une position confortable. »

Plusieurs explosions lourdes et des rafales de tirs d’armes automatiques ont été entendues dans la capitale, Niamey.




Me Wade pour une nouvelle Constitution au Niger, comme solution à la crise politique

APA –Dakar18-02-2010 (Sénégal) - Le président sénégalais Abdoulaye Wade, médiateur dans la crise au Niger, un pays secoué depuis la mi - journée de ce jeudi par une tentative de coup d’Etat, a déclaré « suivre de prés cette situation », réitérant sa proposition d’élaboration d’une nouvelle Constitution comme solution à l’imbroglio politique dans ce pays.

« La constitution du Niger est dépassée et il n’existe pas de fondement juridique dans ce pays », a déploré Me Wade, face à la presse, jeudi à Dakar, de retour de Banjul (Gambie) où il a pris part aux festivités de la célébration de l’indépendance de ce pays voisin du Sénégal.

« Il n’existe pas de Commission électorale indépendante (CENI), encore moins de Conseil Constitutionnel au Niger, où tout est transitoire », a souligné le président sénégalais, faisant remarquer à cet effet que toute négociation ultérieure tendant à faire revenir la paix et la stabilité politique dans ce pays se ferait dans le vide.

Selon le président sénégalais, la nouvelle Constitution du Niger devrait être élaborée avec l’aval de toutes les couches socio-professionnelles du pays, dans le but de susciter un consensus général, avant d’être soumise à l’approbation du peuple de « façon démocratique ».

Il a, par ailleurs, annoncé l’envoi à Niamey du ministre sénégalais des Affaires étrangères pour une concertation avec la classe politique locale.

Cette décision, a-t-il précisé, a été prise en accord avec le président en exercice de la Communauté économique ouest africaine (Cedeao), le président nigérian Jonathan Goodluck.

Le Chef de l’Etat nigérien Mamadou Tandja serait déposé jeudi au cours d’un coup d’Etat militaire dont on ignore encore les instigateurs, selon plusieurs témoignages recueillis à Niamey.

Le président Abdoulaye Wade a été nommé médiateur au Niger par ses pairs réunis mardi à Abuja à l’occasion du 37ème sommet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO).

Le chef de l’Etat sénégalais travaillera sur ce dossier avec l’ancien médiateur, l’ex président du Nigeria, le Général Abdusalami Abubakar, et un représentant de l’Union africaine.

Le Niger est sous le coup d’une tension politique qui divise profondément pouvoir et opposition, depuis que le Président Mamadou Tandja, élu deux fois par les urnes en 1999 et 2004, a changé au moyen d’un référendum controversé, la Constitution pour se maintenir au pouvoir.

 

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18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 21:29


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APA-Niamey18-02-2010 (Niger) Un coup d’Etat militaire en cours à Niamey, depuis jeudi à la mi-journée, est en train de réussir avec l’occupation de la Maison de la radio nationale, par une escouade de militaires dirigée par un officier militaire ressortissant du sud-ouest, a appris APA de sources concordantes.

Plusieurs témoins contactés par APA ont annoncé l’arrestation du Président Mamadou Tandja, flanqué de son aide de camp et de membres du gouvernement exfiltrés manu militari du Palais présidentiel.

Le Président Tandja et son aide de camp sont détenus dans un camp militaire à la périphérie ouest de Niamey, précise-t-on de sources concordantes, alors que les ministres sont gardés par les putschistes dans les locaux du Conseil supérieur de la Communication qui jouxte le Palais présidentiel.

Les tirs, qui ont provoqué des déflagrations dans les environs du camp présidentiel, se sont calmés.

Une musique militaire est continuellement diffusée sur les ondes de la « Voix du Sahel », la radio nationale, dont les parages sont fortement gardés par des éléments armés à bord de véhicules militaires.

Jeudi, soir, aucune information précise n’a encore filtré de cette tentative de coup d’Etat, débutée par des coups de feu nourris à l’arme lourde aux abords du Palais présidentiel, alors que le Président Tandja s’apprêtait à diriger un conseil des ministres extraordinaires.

Cette réunion gouvernementale se tenait au lendemain du maintien par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) des sanctions infligées au Niger, suite à la modification constitutionnelle opérée par le dirigeant nigérien pour se maintenir au pouvoir, au terme de son mandat légal.

Même si les informations sont encore confuses sur les meneurs de ce putsch, le troisième depuis le déclenchement du processus démocratique en 1991, des sources médicales ont confirmé à APA, que des « blessés par balles » ont été transférés dans des centres sanitaires de Niamey.

Trois soldats auraient été tués lors des assauts, qui ont commencé ce jeudi à la mi-journée, aux abords du Palais présidentiel, souligne-t-on.

Le Chef de l’Etat nigérien Mamadou Tandja aurait été déposé au cours de ce coup d’Etat militaire dont on ignore encore les instigateurs, selon plusieurs témoignages recueillis à Niamey.

Ce coup d’Etat interviendrait alors que la tension politique au Niger a provoqué sa suspension, en octobre dernier, des instances de la CEDEAO, qui a également constaté la « fin légale » du mandat du Président Tandja, lequel l’avait vivement critiquée.

Le médiateur de la CEDEAO, l’ancien Président nigérian, Abdul Salami Abubakar, n’a pas réussi à trouver un consensus pour une sortie de crise politique au Niger, où gouvernement et opposition sont divisés depuis l’adoption, en août 2009, d’une Constitution prolongeant le mandat du Président Tandja.

Le dialogue inclusif, qui a été relancé le 4 février à Niamey, s’est achevé le 12 février dernier sans qu’un accord soit trouvé entre les deux parties, le gouvernement ayant récusé les propositions soumises mercredi par le médiateur de l’organisme régional.

Ces propositions se résument à la mise en place d’une transition dont la durée sera déterminée par le dialogue. Pareillement, le médiateur Abdul Salami a proposé que des institutions comme la Cour Constitutionnelle, la Commission électorale et le Conseil supérieur de la communication soient dotés de nouveaux textes pendant la période de transition.

Un Premier ministre, technocrate, était pressenti pour conduire une équipe qui constituerait le gouvernement d’union nationale.

A défaut d’avoir trouvé le consensus, le médiateur Abdul Salami, a présenté mardi un rapport au Sommet des Chefs d’Etat de la CEDEAO.

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18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 21:08

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Source : camer.be Jeudi 18-02-2010 13:11:23

C’est la résultante d’un litige frontalier qui oppose le Cameroun à la Rca depuis 2001 dans la région de l’Est. En cet après-midi du mardi 2 février 2010, Paul Doko, citoyen de nationalité centrafricaine sirote une bouteille de bière dans un bar, proche de la ligne de démarcation entre le Cameroun et la République centrafricaine (Rca) à Garoua-Boulaï, une ville située au nord du département du Lom et Djerem, région de l’Est. «J’ai beaucoup travaillé aujourd’hui, il faut que je me repose», déclare t-il. De fait, son travail consiste à transporter tour à tour 5 sacs de ciment sur une moto entre Garoua-Boulaï et Beloko-Cantonier, premier village centrafricain.

Selon un responsable de Cimencam, un sac de ce produit est vendu à 6725 Fcfa, hors taxe. Mais ce prix passe du simple au double une fois que le sac de ciment traverse la frontière. Du fait des bénéfices qu’il génère, le commerce du ciment constitue une grande activité à Beloko-Cantonier.

«Je peux faire 20 tours quand le produit est disponible par jour, soit 100 sacs de ciment. Il y a aussi une vingtaine des gars camerounais qui travaillent comme moi», indique Paul Doko. A Garoua-Boulaï, il n’y presque pas de différence entre Camerounais et Centrafricains. Profitant de la porosité de la frontière, les populations des deux pays cohabitent presque normalement. Une ambiance qui peut faire penser que l’intégration souhaitée par les chefs d’Etat de la zone Cemac (Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale) est pleinement vécue entre le Cameroun et la Rca. Pourtant, la réalité sur le terrain est tout autre.

A Garoua-Boulaï, le drapeau de la Rca est implanté sur le sol camerounais. Selon Kombo Gbéri, député de la localité «C’est depuis 2001, année du bitumage de la route Bertoua-Garoua-Boulaï que le problème s’est posé lorsque les engins avaient voulu bitumer jusqu’à la frontière. Les autorités camerounaises avaient pris soin d’enlever la barrière de la douane en la remplaçant par des herses afin que le travail se fasse sans heurts jusqu’à la limite. Aujourd’hui, nos frères centrafricains parlent de zone tampon qui, à notre avis, n’existe pas». D’après le parlementaire, c’est pour matérialiser leur revendication sur cette bande de 100m qui sépare la barrière centrafricaine et le poste de douane camerounais, que les Centrafricains avaient implanté leur drapeau à Garoua-Boulaï. Pour résoudre ce litige frontalier, explique Kombo Gbéri, une commission paritaire Cameroun-Rca avait été créée en mars 2002. Mais les travaux de cette commission n’ont rien produit jusqu’à ce jour. La preuve, le drapeau centrafricain flotte toujours sur le sol camerounais, comme si de rien n’était. Les Centrafricains revendiquent même une autre zone tampon à Gari-Gombo dans le département de la Boumba et Ngoko.

Echanges

C’est d’ailleurs pour cette raison qu’au cours des travaux de la première session ordinaire de la commission mixte permanente de sécurité Cameroun/Rca, tenus les 5, 6 et 7 février dernier à Bertoua, le chef de la délégation centrafricaine, Elie Oueifo, ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation a dénoncé la décision du préfet de la Boumba et Ngoko fermant la frontière à Gari-Gombo. Il soutient qu’il s’agit-là d’un acte «unilatéral qui n’engage pas les deux Etats». A Gari-Gombo, le litige serait parti d’un marché de re-profilage du tronçon routier Gari-Gombo-Kouneng, en Rca. Marché gagné par la société Aztec dans le cadre du programme d’entretien périodique des routes rurales du réseau prioritaire. Pendant ces travaux, des employés camerounais avaient été séquestrés pars les autorités centrafricaines. Informé de cette agression, le sous préfet de Gari-Gombo, Koualan Sissa, avait alors initié une rencontre avec son homologue de l’arrondissement de Dédé Monkouba (Rca).

Mais les pourparlers s’étaient achevés en queue de poison, au mois de décembre 2008. Lors de ladite rencontre, avait-on appris, le chef de la délégation centrafricaine avait affirmé: «Les 35 km de route constituent une zone tampon entre le Cameroun et la Rca et aucun des deux pays n’a le droit de l’occuper». En 2008, une autre réunion s’est tenue entre les deux parties, à l’initiative du préfet de la Boumba et Ngoko. Après l’échec de cette assise, le préfet Félix Messing Mimbang avait signé un arrêté portant fermeture du tronçon litigieux en particulier et en général de toutes les frontières de la Boumba et Ngoko avec la Rca, notamment au niveau de Mboyl 2, Gribi et dans le district de Salapoumbé. Ces frontières restent d’ailleurs fermées jusqu’à ce jour. Une situation qui, du point de vue du chef de la délégation centrafricaine à la dernière commission mixte Cameroun-Rca, a des répercussions sur les échanges commerciaux entre les deux pays.

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18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 19:45


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Niger: des militaires ont "emmené" le président Tandja

BAMAKO - Des militaires à l'origine d'une tentative de coup d'Etat jeudi au Niger ont "emmené" le président Mamadou Tandja et arrêté plusieurs membres du gouvernement, ont indiqué à l'AFP deux ministres nigériens sous couvert de l'anonymat, eux mêmes arrêtés.

"Nous voulons savoir ce qui se passe, c'est notre pays et personne ne veut le brûler. Nous ne sommes pas libres de nos mouvements, nous ne pouvons pas sortir. Ils ont emmené Mamadou Tandja", a indiqué par téléphone portable depuis Niamey un ministre.

"Nous ne savons pas ce qui se passe, nous sommes pas libres de nos mouvements mais nous avons nos portables et nous sommes là où devaient se dérouler le Conseil des ministres. Ils ont emmené le président", a confirmé un autre membre du gouvernement, toujours sous couvert de l'anonymat.

(©AFP / 18 février 2010 20h25)




Le président Tandja serait retenu dans une caserne

NIAMEY - Le président nigérien Mamadou Tandja, visé jeudi par une tentative de coup d'Etat selon des sources françaises, serait retenu dans une caserne à l'extérieur de Niamey, a indiqué à l'AFP un responsable sous couvert d'anonymat.

"Le président Tandja et son aide de camp seraient retenus dans la garnison de Tondibia", située à une vingtaine de kilomètres de la capitale, a affirmé cette source.

Plusieurs ministres seraient quant à eux retenus dans les locaux du Conseil supérieur de la communication, non loin du palais présidentiel, a-t-elle ajouté.

Une tentative de coup d'Etat est en cours dans le pays sahélien, selon des sources française ayant requis l'anonymat.

Des témoins ont fait état de tirs nourris dans la journée, notamment autour de la présidence.

(©AFP / 18 février 2010 20h02)


Niger: plusieurs soldats tués et au moins une "dizaine" blessés à Niamey

NIAMEY - Plusieurs soldats ont été tués et au moins une "dizaine" de militaires ont été blessés jeudi à Niamey où une tentative de coup d'Etat était en cours, selon des témoins et une source hospitalière dans la capitale du Niger.

Des témoins ont fait état jeudi de trois ou quatre soldats tués par un tir d'obus.

Ils ont indiqué que les corps de ces militaires avaient été extraits d'un blindé dont le toit a été détruit et qui était stationné jeudi après-midi devant l'hôpital de Niamey.

"Ca s'est passé devant moi, j'ai vu le missile raser complètement le haut du blindé, trois ou quatre soldats qui étaient à l'intérieur étaient comme déchiquetés et on les a transportés à la morgue" de l'hôpital, a indiqué un vendeur à la sauvette.

Une source hospitalière a déclaré de son côté avoir dénombré "au moins un dizaine de militaires blessés".

"J'ai constaté au moins une dizaine de militaires blessés aux urgences de l'hôpital" national de Niamey, a déclaré à l'AFP cette source ayant requis l'anonymat.

Une tentative de coup d'Etat est en cours dans le pays sahélien, selon un responsable français ayant requis l'anonymat.

Des témoins ont fait état de tirs nourris dans la journée, notamment autour de la présidence.

(©AFP / 18 février 2010 19h51)



PARIS - Le président nigérien Mamadou Tandja, visé par une tentative de coup d'Etat jeudi à Niamey, et son gouvernement seraient "entre les mains des mutins", a déclaré à l'AFP une source diplomatique française.

"Ca s'est passé à l'issue d'un conseil des ministres, il semblerait que le président Tandja soit à l'heure actuelle entre les mains des mutins et que les membres du gouvernement soient eux-même retenus", a indiqué cette source en fin d'après-midi.

"Il y a actuellement une réunion des chefs militaires" à Niamey, a-t-elle ajouté.

De son côté, une source diplomatique africaine à Niamey a déclaré à l'AFP que "plusieurs hautes personnalités nigériennes ne sont plus libres de leurs mouvements. Elles ont été arrêtées".

"Tandja ferait partie du lot. Les insurgés ont nettement pris le dessus", a-t-elle encore dit.

Selon la source diplomatique française, qui avance que la garde présidentielle a pris part à cette tentative de coup d'Etat, les dissensions au sein de l'armée étaient connues.

"On savait qu'une partie de l'armée désapprouvait Tandja et son coup de force constitutionnel, on pensait jusque là cette partie très minoritaire. Il y a tradition de coup d'Etat dans ce pays, mais on ne pensait pas que ça viendrait aussi vite", a-t-elle ajouté.

Après dix ans de pouvoir, M. Tandja avait dissous l'année dernière le parlement et la cour constitutionnelle et obtenu une prolongation controversée de son mandat pour au moins trois ans à l'issue d'un référendum en août.

L'opposition, qui avait boycotté cette consultation ainsi que des législatives controversées en octobre, avait dénoncé un coup d'Etat et la communauté internationale a condamné les agissements du président. L'Union européenne a suspendu son aide.

(©AFP / 18 février 2010 18h35)


 

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18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 16:00


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NIAMEY – (AFP) 18 février 2010 15h47 - Une tentative de "coup d'Etat" est en cours jeudi au Niger, a déclaré à l'AFP un responsable français, alors que des témoins ont fait état de tirs nourris d'armes automatiques à Niamey, notamment près de la présidence.

En milieu d'après-midi, des soldats étaient déployés autour du palais présidentiel et dans les rues adjacentes, a constaté un journaliste de l'AFP.

"Il y a une tentative de coup d'Etat" au Niger, a déclaré à Paris ce responsable français, qui a requis l'anonymat. "Tout ce que je peux dire, c'est que a priori (le président nigérien Mamadou) Tandja n'est pas dans une bonne position", a-t-il ajouté.

Paris a demandé aux Français de Niamey de rester chez eux, selon des sources diplomatiques.

Mercredi, le Premier ministre du Niger Ali Badjo Gamatie avait annoncé "une réunion importante du conseil des ministres" pour ce jeudi. Ces réunions ministérielles sont normalement présidées par M. Tandja.

Le Niger est plongé dans une grave crise depuis que Mamadou Tandja, après dix ans de pouvoir, a dissous l'an dernier le parlement et obtenu une prolongation controversée de son mandat à l'issue d'un référendum constitutionnel.

Des témoins ont fait état jeudi après-midi de tirs dans la capitale nigérienne.

"Il y a 40, 45 minutes, on a commencé à entendre des tirs de mitraillettes, et après, de grosses déflagrations. Ca a fait trembler la maison", a raconté vers 13H00 GMT Claire Deschamps, une Française vivant à Niamey, contactée par l'AFP par téléphone depuis Paris.

Ce témoin, qui a indiqué être barricadée chez elle, vit à "une dizaine de minutes en voiture de la présidence".

Un autre témoin a déclaré à un journaliste de l'AFP à Niamey que les tirs avaient commencé autour du palais présidentiel.

"Les tirs étaient dirigés vers le bureau du président", a rapporté ce témoin, qui travaille dans un endroit situé en face de ce bâtiment.

Un troisième témoin a rapporté sur Radio France internationale (RFI) qu'il était "à la présidence pour voir un conseiller quand ça a commencé".

"J'ai entendu des coups de feu. Il y avait des armes lourdes (...) et des obus. Je vois une fumée vers le bureau du président", a-t-il ajouté, interrogé depuis Paris par RFI vers 14H00 GMT.

Après dix ans de pouvoir, Mamadou Tandja devait initialement se retirer en décembre, mais la nouvelle Constitution adoptée en août lui assure encore au moins trois ans à la tête du pays. L'opposition a dénoncé un coup d'Etat.

Pour arriver à ses fins, Mamadou Tandja avait dissout le Parlement et la Cour constitutionnelle qui s'opposaient à son projet.

La tenue en octobre de législatives, également boycottées par l'opposition, a entraîné la suspension du Niger par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), et l'Union européenne a suspendu son aide au développement.

Le dialogue inter-nigérien de sortie de crise entre pouvoir et opposition, qui se déroule sous l'égide d'un médiateur de la Cédéao, a été suspendu la semaine dernière.

Les médias d'Etat au Niger ne communiquaient jeudi aucune information quant à une éventuelle tentative de coup d'Etat.

(©)


Niger: Paris demande aux Français de rester chez eux

PARIS - La France a demandé à ses ressortissants à Niamey de rester confinés chez eux, à la suite d'une tentative de coup d'Etat contre le président nigérien Mamadou Tandja, a-t-on appris jeudi de sources diplomatiques.

Environ 1.500 Français vivent au Niger, et quelque 500 Européens à Niamey, selon ces sources.

Selon un responsable français, une tentative de "coup d'Etat" a eu lieu jeudi dans la capitale du Niger. Des tirs nourris d'armes automatiques ont retenti à Niamey, notamment autour de la présidence nigérienne, selon des témoins.

Après dix ans de pouvoir, M. Tandja devait initialement se retirer en décembre, mais la nouvelle Constitution adoptée en août lui assure encore au moins trois ans à la tête du pays. L'opposition avait à l'époque dénoncé un coup d'Etat.

Un dialogue inter-nigérien, qui se déroule sous l'égide d'un médiateur ouest-africain, a été temporairement suspendu jeudi dernier.

Beaucoup de Français installés au Niger travaillent pour le groupe nucléaire français Areva, implanté au Niger pour l'exploitation des mines d'uranium, dont le Niger est actuellement le 3ème producteur mondial.

Début janvier, Areva avait signé avec le gouvernement du Niger une convention lui attribuant le permis d'exploitation du gisement d'Imouraren, "la mine d'uranium la plus importante de toute l'Afrique et la deuxième du monde", selon le numéro un mondial du nucléaire civil.

(©AFP / 18 février 2010 15h58)

 

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18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 00:50


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Survie 16 février 2010 par Odile Tobner

A partir du XVIe siècle l’Europe occidentale lance à son profit la mondialisation. Ses vaisseaux sillonnent bientôt toutes les mers du globe. Elle s’empare de l’Amérique, puise des esclaves en Afrique pendant quatre siècles, avant de s’emparer des territoires africains à la fin du XIXe siècle. Cette histoire de l’Afrique est encore aujourd’hui enseignée à partir de la vision du seul conquérant, présenté comme donnant naissance à « toute une partie de la planète qui n’existait pas jusque là », simplement parce qu’elle n’existait pas pour les Européens. L’histoire précolombienne en Amérique, l’histoire précoloniale en Afrique, sont des appendices de la préhistoire, traitées par les anthropologues et les ethnologues avec une suffisance paternaliste.

Au XXe siècle, au faîte de sa puissance, l’Europe se dévore elle-même en deux guerres mondiales abominables qui sonneront le glas de sa prééminence. La colonie anglo-américaine, qui s’était précocement détachée de la métropole à la fin du XVIIIe siècle, prend au XXe siècle le relais de la puissance européenne dans la domination mondiale, tandis que l’appendice eurasiatique des empires russe et chinois résiste à l’abri du socialisme.

À l’issue de la deuxième guerre mondiale les grands empires coloniaux sont ébranlés. L’implosion de l’Europe autour du noyau dur allemand a été à l’origine de la grande recomposition de la seconde moitié du XXe siècle. L’émancipation des colonies se fait sur fond d’affrontement idéologique et impérialiste Est Ouest. Le feu des guerres coloniales embrase ce qu’on appelle désormais le Tiers Monde.

En France, au mythe de la colonisation civilisatrice succède celui de la décolonisation pacifique

L’exaltation et l’orgueil nationaux survivent à l’échec de l’une et de l’autre, dans un effort de dissimulation pathétique, qui nous vaut à l’heure actuelle des débats aussi anachroniques que celui sur l’identité française, au lieu d’effectuer une radicale et salutaire clarification de l’histoire entre vainqueurs et vaincus destinés, paraît-il, à cohabiter dans l’égalité. Nous en sommes loin. Le geste magistral et profanatoire de Cheikh Anta Diop, reprenant possession de l’histoire de son continent, dès les années cinquante, a été puni d’un ostracisme résolu et persistant. L’histoire doit toujours être faite par les anciens maîtres, qui entendent le rester coûte que coûte.

Le fameux discours de Brazzaville du général de Gaulle, le 30 janvier 1944, s’en tient seulement à proposer une adaptation de la domination. Avec la conviction d’une grande magnanimité il préconise d’admettre l’indigène à partager son propre gouvernement. Après la deuxième guerre mondiale, le gouvernement provisoire de la France, par une ordonnance du 22 août 1945, établit que les élections auront lieu dans l’Empire français au double collège, celui des citoyens, français métropolitains, et celui des autochtones. En avril 1946 l’assemblée constituante abolit le code de l’indigénat avec le travail forcé et la justice indigène spéciale. La loi Lamine Gueye accorde théoriquement la citoyenneté aux habitants des colonies. La constitution de la IVe république, ratifiée le 27 octobre 1946, institue l’Union Française, qui remplace l’Empire français. Les anciennes colonies deviennent des territoires ou des départements d’Outre Mer. Les anciennes colonies allemandes sous mandat de l’ONU, Togo et Cameroun, sont intégrées à l’Union française. Mais les massacres de Sétif le 8 mai 1945, le jour même de la capitulation de l’Allemagne, la répression de l’insurrection de Madagascar en 1947 puis le déchaînement des terribles conflits indochinois, de 1946 à 1954, et algérien, de 1954 à 1962, montrent la réalité et la détermination de l’ambition impériale qui subsiste intacte sur le fond.

Les aspirations des colonisés à une légitime émancipation ont toujours été considérées comme des agressions injustifiées contre la puissance française

Traque des syndicalistes, poursuites contre les nationalistes autochtones, interdictions des partis et des publications anticolonialistes sont le pain quotidien des futures ex-colonies. Les concessions sont accordées chichement. En 1956 la loi Defferre, du nom du ministre de l’Outre-Mer, dite aussi loi-cadre parce qu’elle n’édicte rien mais laisse toute latitude au gouvernement de légiférer par décrets, met en place, un semblant d’autonomie.

De Gaulle, arrivé au pouvoir en mai 1958, propose au référendum, en octobre 1958, la constitution de la Ve république prévoyant, dans son titre XIII, une structure rassemblant la France et ses anciennes colonies dans une Communauté qui se substitue à l’Union française. Seule la Guinée, sous l’impulsion de Sékou Touré, répond « non » à ce référendum et accède immédiatement à l’indépendance. La communauté sera éphémère. En 1960 la nécessité d’une indépendance nominale pour les anciennes colonies s’impose. Le tour de passe-passe gaulliste consiste à prendre la tête d’un mouvement inévitable et à instituer des indépendances telles que la souveraineté politique, économique et militaire de la France demeure sur ses anciennes colonies. Les conseillers français sont présents partout. Le Franc de la Communauté Française d’Afrique est géré par le Trésor français, l’armée française est garante de l’ordre dans les nouveaux Etats. La nouvelle situation présente même bien des avantages en faisant faire à la France l’économie de l’administration coloniale tandis que les instruments de l’exploitation restent intacts. L’accès aux matières premières et l’alignement diplomatique sont garantis. Tous les contrevenants seront punis par des coups d’État ou des assassinats, alors que les fidèles seront défendus contre les mouvements populaires. L’histoire de la Françafrique à la Foccart s’ouvre pour un demi-siècle.

Un simple rappel des faits permet de réfuter le tableau officiel idyllique de l’accès à l’indépendance des pays subsahariens, tel qu’il est peint par Jacques Toubon : « Une décolonisation réussie, parce que c’est une décolonisation qui s’est faite par consentement mutuel, la volonté de ces pays de ces territoires, après la loi cadre de 1957, après la marche vers l’autonomie de 1958, après la constitution que le général de Gaulle a fait adopter en 1958, d’accéder à l’indépendance pleine et entière d’états souverains, secondés par la France, à ce moment-là, et soutenus par elle tout au long de ces 50 années ». La réalité est tout autre et le résultat de cette collaboration est hélas très visible.

1er janvier 1960, l’indépendance du Cameroun est proclamée

Le premier président est Ahmadou Ahidjo, qui avait été ministre de l’intérieur puis premier ministre sous le régime d’autonomie interne instauré en 1956. Installé au pouvoir par le gouverneur Jean Ramadier, il conduisit la répression contre l’UPC, parti indépendantiste, traduite par une guerre féroce, avant et après l’indépendance, avec un corps expéditionnaire français, de 1956 à 1971, qui fit plusieurs centaines de milliers de morts. Ahidjo quitte le pouvoir en 1982 en faveur de son premier ministre Paul Biya qui s’est succédé à lui-même depuis en réprimant dans le sang une tentative de coup d’Etat militaire, en 1984, et plusieurs mouvements de revendications populaires, en 1992 et en 2008.

27 avril 1960, le Togo accède à l’indépendance

En 1958 le parti indépendantiste avait remporté les élections. Son leader Sylvanus Olympio devient le premier président. Il est renversé et assassiné dans un coup d’Etat le 13 janvier 1963. Nicolas Grunitzky lui succède, sera lui-même chassé en 1967 et mourra dans un accident à Paris en 1969. L’artisan des coups d’Etat de 63 et 67, l’ex sergent de l’armée française Gnassingbé Eyadema prend le pouvoir, instaure un parti unique le RPT et réprime toute opposition. Il reste au pouvoir jusqu’à sa mort le 5 février 2005. Son fils Faure Gnassingbé lui a succédé lors d’une élection contestée qui a provoqué des dizaines de morts.

26 juin 1960, la république de Madagascar est instaurée

La grande révolte de mars 1947, écrasée dans le sang de dizaines de milliers de Malgaches, a durablement marqué les esprits. Le premier président Philibert Tsiranana, protégé de la France ne surmontera pas l’hostilité de la population et quitte le pouvoir en 1972 en faveur d’un militaire chargé de faire l’Union nationale. En 1975, après l’assassinat du populaire général Rasimandrava, le capitaine de corvette Didier Ratsiraka instaure un régime autoritaire se disant révolutionnaire, à la fois pro soviétique et non aligné. Il se maintient jusqu’en 1993. Après un intermède parlementaire jusqu’en 1996, Ratsiraka est réélu. En décembre 2001 Marc Ravalomanana l’emporte mais ne peut faire reconnaître sa victoire qu’en juillet 2002, après six mois de manifestations populaires. Réélu en décembre 2006, Ravalomanana se heurte en 2008 à l’opposition du maire de Tananarive. Il est contraint à quitter le pouvoir qui est confié à un comité militaire.

1er août 1960 : Le Dahomey devient indépendant

Hubert Maga est son premier président. Il est poussé à démissionner en 1963 par le colonel Christophe Soglo, qui le remplace d’abord par Sourou Migan Apithy et prend le pouvoir lui-même en 1965 jusqu’en 1967. Alphonse Amadou Alley, Emile Derlin Zinsou, Paul-Emile De Souza se succèdent au pouvoir. Hubert Maga revient de 1970 à 1972. Le capitaine Mathieu Kérékou prend alors le pouvoir et engage le régime dans la voie marxiste. En 1975 le Dahomey devient le Bénin. Kérékou échappe à plusieurs tentatives de coup d’Etat mais ne tombe jamais dans la répression. En 1977 un débarquement de mercenaires menés par Bob Dénard, parti du Gabon pour renverser le régime échoue. En 1990 le Bénin est le premier pays à organiser une conférence nationale. En 1991 Nicéphore Soglo est élu président. Mathieu Kérékou revient au pouvoir en 1996, est réélu en 2001. En 2006 c’est l’économiste Yayi Boni qui gagne l’élection présidentielle. Le Bénin, pauvre en ressources, a, semble-t-il évolué de façon relativement autonome.

3 août 1960 : Le Niger devient indépendant

Il est présidé de 1960 à 1974 par Hamani Diori, un des fondateurs de la francophonie. En 1970 on découvre l’importance des gisements d’uranium au Niger. La COGEMA française, devenue AREVA les exploite à partir de 1971. En 1974 Hamani Diori veut indexer le cours de l’uranium sur celui du pétrole. Un ancien sergent de l’armée française Seyni Kountché, le chasse par un coup d’Etat le 15 avril 1974 et demeure au pouvoir jusqu’à sa mort en 1987. Après des progrès démocratiques dans les années 90, l’actuel président Mamadou Tanja vient de créer une crise politique en changeant les institutions pour se maintenir au pouvoir.

5 août 1960 : La Haute Volta, cette région qui avait fait partie de la Côte d’Ivoire puis en avait été séparée, accède à l’indépendance

Le premier président Maurice Ouédraogo s’associe, dans le Conseil de l’Entente, à la Côte d’Ivoire au Dahomey et au Niger. En 1966 le colonel Sangoulé Laminaza prend le pouvoir et s’y installe comme président jusqu’au coup d’Etat du colonel Saye Zerbo en novembre 1980. En septembre 81 le capitaine Thomas Sankara devient secrétaire d’Etat chargé de l’information. Il démissionne en 82. Le 7 novembre 82 le médecin commandant Jean-Baptiste Ouédraogo prend le pouvoir. Le très populaire Sankara devient premier ministre en janvier 83. Il est arrêté en mai. Libéré sous la pression populaire il proclame le CNR (Conseil National de la Révolution le 4 août 1983. Le 4 août 84 le pays devient le Burkina Faso. Le 15 octobre 1987, Thomas Sankara est assassiné. Blaise Compaoré prend le pouvoir, qu’il détient toujours. Le pays est avant-dernier mondial à l’indice de développement humain.

7 août 1960 : La Côte d’Ivoire devient indépendante

Son histoire est marquée, avant et après l’indépendance, par la personnalité de Félix Houphouët Boigny. Anticolonialiste dans sa jeunesse militante, Houphouët devint le plus francophile des dirigeants africains. Sa longue présidence de la Côte d’Ivoire, de 60 jusqu’à sa mort en 1993, ne fut pas tout à fait paisible. Il réprima de nombreuses contestations intérieures, ourdit plusieurs complots contre des dirigeants africains, tels que Sékou Touré, Kwame N’krumah et passe pour avoir fomenté l’assassinat de Thomas Sankara. Il soutint la sécession désastreuse du Biafra, le coup de force raté contre le Bénin progressiste et entretint des relations avec l’Afrique du sud raciste dont il reçut les dirigeants. Le fameux « miracle ivoirien » de l’explosion économique se révéla un trompe l’œil, avec une croissance sans développement, profitable aux seuls capitaux étrangers. Le règne de ce partisan de l’ordre se termina dans le scandale et le chaos. Il laissa une fortune personnelle colossale et un État fragile. Son successeur Konan Bédié fut chassé par le général Robert Gueï. Les élections qui suivirent mirent au pouvoir l’opposant Laurent Gbagbo. La crise politico-militaire de 2002, avec la tentative de coup d’État, la partition de la Côte d’ivoire et l’intervention de l’ONU, n’est toujours pas résolue. Le pari sur l’avenir qu’on dit avoir été lancé par Houphouët à N’krumah en 1958 – l’un choisissant une pleine indépendance, l’autre la coopération avec la France – a été largement gagné par le Ghana. Dans le dernier classement selon l’indice de développement humain fait par l’ONU, la Côte d’Ivoire est 166e sur 177 et le Ghana 135e.

11 août 1960 : Le Tchad accède à l’indépendance sous la présidence de François Tombalbaye, cornaqué par le Commandant français Gourvenec qui s’occupe de sa sécurité

Le Dr Outel Bono, opposant, sera assassiné en France en août 1973. Tombalbaye sera lui-même assassiné en 1975. Le général Malloum lui succède avant que le rebelle nordiste Goukouni Oueddei ne prenne le pouvoir en 1979 avec l’aide des Libyens. Ce dernier est renversé à son tour en 1982 par l’ex-rebelle Hissène Habré aidé par les Français. En 1990 Idriss Déby, adjoint de Hissène Habré, le supplante au pouvoir, qu’il a gardé depuis. La France a toujours été militairement présente au Tchad, où elle possède une base à l’aéroport de Ndjaména, anciennement Fort-Lamy. Peu peuplé, avec moins de 10 habitants au km2, le Tchad bénéficie depuis 2003 d’une rente pétrolière considérable. Il n’en reste pas moins placé 170e sur 177 à l’indice de développement humain en 2008.

13 août 1960 : La République Centrafricaine, ancien Oubangui Chari à l’époque coloniale devient indépendante

Un an avant l’homme politique exceptionnel qu’était Barthélémy Boganda, qui conduisait le pays, était mort dans un accident d’avion. David Dacko lui succède. Il est renversé en 1965 par le capitaine Jean-Bedel Bokassa, ancien officier de l’armée française qui imposera un régime extravagant et sanguinaire jusqu’en 1979, où il est évincé par les services français eux-mêmes, qui ramènent David Dacko. En 1982 ce dernier est chassé du pouvoir par le général André Kolingba. En 1993 Ange-Félix Patassé remporte la première élection multipartite. Il est renversé par un coup d’Etat du général Bozizé en 2003. Comme au Tchad la présence militaire française a été constante et reste déterminante. L’État centrafricain est lui en totale déréliction.

15 août 1960 : Le Congo-Brazzaville devient indépendant, sous la présidence de l’abbé Fulbert Youlou, soutenu par le colonat local et par l’armée française

Les 13, 14 et 15 août 1963 des manifestations populaires, protestant contre la corruption du régime, le poussent à la démission. De Gaulle n’ayant guère de sympathie pour ce prêtre défroqué et polygame la France n’intervient pas. Alphonse Massamba Debat, réputé pour son intégrité est élu président. Il gouverne jusqu’en septembre 1968 où il est renversé par le commandant Marien Ngouabi qui établit un régime marxiste et un parti unique le PCT (Parti Congolais du Travail) jusqu’à son assassinat en 1977. Peu après l’ancien président Massamba Debat est arrêté et exécuté. La présidence du comité militaire est assurée par le général Yhombi Opango. Le 8 février 1979 le comité central du PCT dissout le comité militaire et nomme le colonel Denis Sassou Nguesso président du parti et du pays. En 1990 le pays prend le tournant du multipartisme. L’élection présidentielle qui suit, en 1992, est remportée par Pascal Lissouba. Mais le pays est livré aux milices. La guerre civile fait rage en 1997 et Sassou Nguesso remporte la victoire par les armes contre l’État légal. Il se proclame président le 25 octobre 1997. Il a depuis conservé le pouvoir. La politique congolaise est dominée par l’exploitation du pétrole, découvert en 1970, exploité depuis 1972, essentiel depuis 1974. L’ascension de Denis Sassou Nguesso, dans l’ombre de Marien Ngouabi, suit la même courbe.

17 août 1960 : Le Gabon accède à l’indépendance présidé par Léon Mba, mis en place par les forestiers français

L’armée française le rétablit au pouvoir lorsqu’en 1964 il est chassé par Jean-Hilaire Aubame. Aucun pays n’a été aussi directement lié à Paris qui en a fait sa base africaine d’intervention. Second du pouvoir dès 1965, Albert Bongo succède à Léon Mba en 1967 et conserve le pouvoir jusqu’à sa mort à Barcelone le 8 juin 2009. Il a su corrompre ses opposants mais le plus valeureux, Germain Mba, a été assassiné en 1971. Le fils de Bongo, Ali Bongo, vient de lui succéder dans une élection douteuse. Depuis les années 70 le pétrole représente l’essentiel de l’économie gabonaise. La rente pétrolière n’a pas servi au développement du pays qui est resté sans infrastructures ni équipements, mais à l’enrichissement du clan Bongo et des ses alliés français, hommes politiques et hommes d’affaires.

20 août 1960 : Le Sénégal proclame son indépendance

La fédération du Mali, formée du Sénégal, du Soudan français, n’aura duré que quelques mois, après que la Haute-Volta et le Dahomey l’ont quittée dès ses premiers jours, sabotée, dit-on, par Houphouët Boigny. Le président est Léopold Sédar Senghor, écrivain, très attaché à la France, père de l’institution de la francophonie. Il réprimera durement des mouvements étudiants et syndicaux. L’assassinat du brillant Omar Diop Blondin en prison entache son pouvoir. Senghor démissionne en 1980 au profit de son premier ministre Abdou Diouf. Ce dernier est président jusqu’en 2000, où il est battu à l’élection présidentielle par Abdoulaye Wade.

22 septembre 1960 : L’ancien Soudan français devient indépendant sous le nom de l’ancien empire du Mali

Il est dirigé par Modibo Keita, homme politique progressiste et panafricain, un des pères de l’OUA en 1963. Celui-ci est renversé par un coup d’Etat militaire en 1968, par le général Moussa Traoré qui impose une dictature féroce. En 1977 Modibo Keita meurt en détention de façon suspecte. En 1992 après la répression sanglante de la revendication de démocratisation, un coup d’Etat militaire mené par le colonel Amadou Toumani Touré le chasse et organise la première élection multipartite remportée par Alpha Oumar Konaré, réélu en 2007. Amadou Toumani Touré lui succède en 2002 et est réélu en 2007.

28 novembre 1960 : La Mauritanie accède à l’indépendance

Le premier président est l’avocat Moktar Ould Daddah. Il mène une politique d’indépendance nationale, créant une monnaie, l’ouguiya, dénonçant les accords avec la France, nationalisant la Miferma société d’exploitation des mines de fer. La guerre contre le front Polisario, qui revendique l’indépendance du Sahara occidental, mine le régime qui est renversé en 1978 par un coup d’Etat militaire. Le comité militaire qui lui succède prend fin en 1984 avec la prise de pouvoir du colonel Ould Taya. En 1989 les violences contre les négro-mauritaniens se déchaînent. Plus de 120 000 sont déportés au Sénégal. En 2005 Ould Taya est chassé du pouvoir par un putsch militaire mené par le colonel Ely Ould Vall. L’élection présidentielle de 2007 est remportée par Ould Cheikh Abdallahi. Le 6 août 2008 un coup d’Etat porte au pouvoir le général Ould Abdel Aziz.

Sur ces 14 pays, 5 figurent dans les dix derniers au classement mondial de l’indice de développement humain. Ce sont le Tchad, la Centrafrique, le Mali, le Niger et le Burkina-Faso. Pour la Centrafrique et le Niger cette place est scandaleuse au regard des immenses richesses qui ont été exploitées sur leur territoire. Les pays qui comparativement sont mieux classés sont ceux qui se sont le plus affranchis, économiquement et politiquement, du lien néocolonial. La Mauritanie, pays désertique est 137e sur 177. Le Bénin, sans autre ressource que le coton est 163e.

Le mythe de la tranquillité est contredit par les répressions et les assassinats qui ont sévi dans des pays dits stables ; celui de la croissance est contredit par l’absence générale de développement qui frappe plus particulièrement les pays d’Afrique sahélienne et équatoriale francophones. Politiquement le respect de la démocratie est un échec presque partout et surtout dans les pays riches en ressources, où chaque élection constitue un scandale par un mépris absolu des règles élémentaires d’un scrutin honnête. Pour la plupart de ces pays le cinquantenaire de l’indépendance peut se résumer en cinquante ans pour rien, sinon l’enfoncement dans la misère. Il n’y a pas là de quoi pavoiser.

L’Afrique du XXIe siècle reste ce qu’elle a toujours été pour l’Europe – sauf qu’elle l’est aussi maintenant en plus pour le reste de la planète : tats-Unis, tats émergents, Chine – un réservoir de richesses. Ce qui est convoité ce sont les matières premières, mais aussi les terres et les hommes pour les travailler. Le sort de l’Afrique, comme au temps de la conférence de Berlin, est décidé dans les institutions internationales, financières et commerciales, avec leurs puissants acteurs. Le même dépeçage est fait par les multinationales qui se répartissent l’exploitation des ressources et la gestion des équipements. On ne voit pas pour l’instant où pourrait bien être le point d’appui pour le levier qui soulèverait le poids de d’une oppression aux multiples chaînes, idéologiques, religieuses, économiques et libérerait le géant ligoté. On sent seulement comme une fermentation sourde qui court souterrainement et éclate ça et là en révoltes sans lendemain ou en luttes fratricides. Un jour, qu’on espère proche, l’indépendance ne sera plus un vain mot mais une décision des peuples d’exercer enfin leur puissance et leur souveraineté.

 

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18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 00:42


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NEW YORK (Nations unies) - Le Conseil de sécurité a exprimé mercredi son soutien à la force de paix de l'ONU au Tchad, dont le gouvernement demande le retrait, et encouragé la poursuite de négociations avec N'Djamena sur l'avenir de cette force.

Les membres du Conseil "ont exprimé un plein soutien à la Minurcat (Mission de l'ONU au Tchad et en Centrafrique, ndlr) et ont encouragé la poursuite de consultations sur l'avenir de cette force", a déclaré à la presse l'ambassadeur de France, Gérard Araud, au nom du Conseil qu'il préside en février.

Il sortait d'une réunion à huis clos du Conseil, lors de laquelle deux hauts responsables de l'ONU ont mis en garde contre les conséquences négatives qu'aurait un retrait rapide de la Minurcat sur les populations qu'elle est chargée de protéger.

Après leur intervention, le chef du département de maintien de la paix de l'ONU, Alain Le Roy, et son collègue chargé des affaires humanitaires John Holmes, ont indiqué à la presse que l'ONU et le gouvernement de N'Djamena négociaient pour trouver un accord sur l'avenir de la force, dont le mandat expire le 15 mars.

M. Le Roy a précisé qu'il se rendrait dans ce but au Tchad la semaine prochaine.

Selon lui, les membres du Conseil souhaitent que celle-ci "maintienne sa présence au Tchad". "C'est aussi l'avis du Secrétariat (de l'ONU) mais nous devons prendre en compte le point de vue des autorités du Tchad, pays hôte", a-t-il dit.

M. Holmes a déclaré vouloir que la Minurcat reste "avec toutes ses composantes", estimant que c'est essentiel pour la sécurité et la poursuite des opérations humanitaires. "Nous sommes très préoccupés par la perspective d'un retrait", a-t-il dit.

L'ambassadeur du Tchad à l'ONU, Ahmad Allam-Mi, avait déclaré peu auparavant que N'Djamena accepterait le maintien de la composante civile de la Minurcat mais pas de sa composante militaire. Il avait affirmé que les forces tchadiennes étaient en mesure d'assurer elles-mêmes la sécurité des camps et attiré l'attention sur la situation nouvelle née du récent accord de paix entre son pays et le Soudan voisin.

Selon M. Le Roy, une telle formule n'est pas viable. "Ce n'est pas une option envisageable car nous ne pouvons pas maintenir les civils sans les militaires pour les protéger", a-t-il dit.

Pour M. Holmes, il est "actuellement difficile d'imaginer" le Tchad en mesure d'assurer la protection des civils. Selon lui, le Détachement intégré de sécurité tchadien, que la Minurcat est en train de former, a "encore beaucoup à faire avant d'être autonome".

M. Holmes a estimé à 500.000 personnes le nombre de civils dépendant de la Minurcat pour leur sécurité, soit environ 250.000 réfugiés du Darfour, 170.000 Tchadiens déplacés et 70.000 réfugiés centrafricains, auxquels s'ajoutent les populations locales, qui sont également "extrêmement vulnérables".



NDLR : Comme à l'accoutumée, les autorités de Bangui sont étrangement silencieuses sur ce dossier pourtant préoccupant au regard des gros problèmes humanitaires et sécuritaires qu'il recouvre.

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